Le Super Bowl

C’est la grande finale de la NFL depuis 1966, un événement confidentiel devenu phénomène planétaire. Voici la présentation du Super Bowl : de ses origines à aujourd’hui, avec statistiques et anecdotes.

(Les habitués reconnaîtront le Super Bowl Gameday Series J-6 dont la taille grandissante méritait bien son article dans l’Encyclopédie).

 

Une petite finale devenue grande

 

L’origine du nom

 

En 1966, les deux ligues concurrentes, la NFL et l’AFL, décident de fusionner à partir de la saison 1970-1971 pour stopper la guerre financière qui s’est créée entre elles. Dans l’accord de fusion, il est prévu qu’à partir de la saison 1966-1967, une finale ait lieu entre le champion de chaque ligue.

Pete Rozelle (à gauche), alors patron de la NFL, décide de l’appeler The AFL-NFL World Championship Game, alors que Lamar Hunt (à droite), patron de l’AFL, lui trouve un autre nom. En effet, la légende raconte que son fils adore s’amuser avec une Super Ball, ce que nous connaissons sous le terme de « balle rebondissante ». A force de le voir jouer avec, et en faisant un parallèle avec les Bowls de la NCAA (universitaire), Hunt commence à surnommer la finale le Super Bowl, mais plus pour rire.

Ce qu’il ne sait pas c’est que les journalistes vont reprendre en masse ce surnom et de facto, la finale s’appellera dorénavant le Super Bowl. Le premier a eu lieu en 1966, couronnant donc la saison 1965-1966.

 

Le trophée Vince Lombardi

 

Dès la création de la finale, Rozelle commande à Tiffany & Co. (un célèbre joailler) la création d’un trophée spécial. Il mesure 56 cms, pèse 3.2 kgs et il est uniquement fait en argent sterling (ou argent fin).

Au début, les mots World Professional Football Championship sont gravés dessus et on l’appelle le World Championship Trophy. Cependant, après la mort de Vince Lombardi, le grand coach des Green Bay Packers qui ont remporté les deux premiers Super Bowls, Rozelle le renomme en son honneur le trophée Vince Lombardi.

Contrairement aux autres trophées majeurs du sport nord-américain (comme la Stanley Cup en NHL ou la Grey Cup en CFL), un nouveau trophée est fabriqué chaque année et gardé par l’équipe victorieuse qui peut l’exposer dans sa vitrine.

 

Le Super Show

 

Avec la popularité grandissante du sport, le Super Bowl est devenu bien plus qu’une simple finale NFL. C’est devenu un véritable show à l’américaine, regardé par des millions de personnes aux États-Unis et plus d’un milliard à travers le monde ; le Super Bowl truste d’ailleurs les meilleures audiences de l’histoire de la télévision américaine.

Pour rajouter au spectacle, les organisateurs de la grande finale ont créé deux moments mémorables : le chant de l’hymne américain, et le show de la mi-temps. Au départ, ce sont des marching bands qui s’occupaient du show de la mi-temps, mais rapidement des artistes ont accepté de venir chanter l’hymne et surtout de faire un mini-concert à la mi-temps.

Ce sont devenus des attractions de la finale au même titre que le sport en lui-même, et c’est un honneur pour les artistes de se produire à la mi-temps.

Voici quelques artistes qui sont venus chanter l’hymne : Diana Ross, Billy Joel, Cher, Mariah Carey, Whitney Houston, les choeurs des armées américaines

Et voici quelques artistes qui sont venus faire le show de la mi-temps : les Blues Brothers, ZZ Top, les Who, Prince, Bruce Springsteen, James Brown, Michael Jackson, Stevie Wonder, Aerosmith, U2, Sting

 

Une machine devenue rentable… très rentable

 

Bien entendu, un événement aussi gigantesque vient avec une montagne d’argent généré. Si l’organisation du Super Bowl a un coût pour une ville (tournant autour de 50M$ +/- 20M$), les retombées économiques sont énormes.

  • Avant tout, le prix des billets : on estime que le prix moyen pour Super Bowl LI est de 4700$, avec un minimum de 3000$. Il va sans dire que pour certains endroits réservés, cela peut monter très vite (des centaines de milliers de dollars).
  • Les restaurants, les hôtels, les parcs, bref toute la ville organisatrice profite largement de la venue de milliers de personnes ; non seulement des États-Unis, mais du monde entier.
  • Les diffuseurs (NBC, FOX et CBS en rotation sur trois ans) savent que le Super Bowl est une part d’audience massive assurée, et ils en profitent : 30 secondes de publicité pendant le Super Bowl coûte 5M$ minimum. Les firmes rivalisent d’ingéniosité pour développer des publicités qui vont impacter le public : les publicités du Super Bowl ne sont pas comme celles que vous voyez le reste de l’année, et sont même devenues un phénomène à part entière. Il n’est pas impossible que les gens préfèrent discuter des publicités que du match, surtout si ce dernier n’est pas serré.
  • Super Bowl Sunday est également le jour où les américains consomment le plus de nourriture et de boisson avec Thanksgiving. Cela fait notamment la joie des fast-foods, supérettes et autre hypermarchés.

NFL dollar moneyLe dernier point est une arme à double tranchant, car le lendemain du Super Bowl, c’est aussi une augmentation des absences au travail, une baisse de la productivité, une augmentation d’achat et de consommation d’anti-acides, etc.

 

La frénésie des paris

 

Si nous vous révélons que le Super Bowl fait l’objet d’un nombre astronomique de paris sportifs, vous ne devriez pas être surpris. Néanmoins, ne croyez pas un instant que les bookmakers se limitent bassement au simple résultat du match. Qui dit Super Bowl, dit événement exceptionnel, dit paris exceptionnels… et parfois complètement déjantés :

  • Pari sur l’équipe/joueur qui marquera en premier (et sur quelle action) ;
  • Pari sur le lancer de pièce ;
  • Pari sur la durée de l’hymne américain (ce qui ne devrait pas exister si les chanteurs arrêtaient de prendre l’hymne pour une démonstration nombriliste de vocalises) ;
  • Pari sur la couleur de la rasade de Gatorade que le coach vainqueur va recevoir ;
  • Pari sur la personne/organisation/entité que le Super Bowl MVP remerciera en premier ;
  • Pari sur la couleur d’un accessoire fétiche d’un des artistes du show de la mi-temps ;
  • Pari sur la couleur du slip de l’officiel qui tient le marqueur des downs ;
  • Pari sur le nombre de paris qui seront faits (pariception !) ;
  • Etc…

Sans oublier tous les paris qui sont déterminés spécifiquement envers les joueurs, les équipes, les événements récents dans l’actualité, les tics de langage des annonceurs, les publicités etc. Les possibilités sont illimitées, et les américains, comme toujours, n’ont pas peur d’y foncer tête la première.

PS : nous avons inventé celui sur le slip de l’officiel, mais il est bien possible que cela existe.

 

Le Super Bowl sur le terrain

 

Après toutes ces réjouissances qui sont plus ou moins reliées au match proprement dit, il est temps de s’y intéresser de plus près (car, oui, il y a un match). Le Super Bowl reste la grande finale de la NFL, et c’est sur le terrain que les champions sont couronnés.

 

Bilan des équipes au Super Bowl

 

Voici la liste des équipes et leur bilan dans la grande finale :

Équipe
Match(s)
Titre(s)
Défaite(s)
Ratio
New England Patriots
11
6
5
0.545
Pittsburgh Steelers
8
6
2
0.750
Dallas Cowboys
8
5
3
0.625
San Francisco 49ers
8
5
3
0.625
Denver Broncos
8
3
5
0.375
Kansas City Chiefs
6
4
2
0.666
Green Bay Packers
5
4
1
0.800
New York Giants
5
4
1
0.800
Los Angeles/Oakland Raiders
5
3
2
0.600
Washington Commanders
5
3
2
0.600
Miami Dolphins
5
2
3
0.400
Los Angeles/Saint-Louis Rams
5
2
3
0.400
Baltimore/Indianapolis Colts
4
2
2
0.500
Philadelphia Eagles
4
1
3
0.250
Buffalo Bills
4
0
4
0.000
Minnesota Vikings
4
0
4
0.000
Seattle Seahawks
3
1
2
0.333
Cincinnati Bengals
3
0
3
0.000
Baltimore Ravens
2
2
0
1.000
Tampa Bay Buccaneers
2
2
0
1.000
Chicago Bears
2
1
1
0.500
Atlanta Falcons
2
0
2
0.000
Carolina Panthers
2
0
2
0.000
New Orleans Saints
1
1
0
1.000
New York Jets
1
1
0
1.000
Arizona Cardinals
1
0
1
0.000
San Diego/Los Angeles Chargers
1
0
1
0.000
Tennessee Titans
1
0
1
0.000
Cleveland Browns
0
0
0
0.000
Detroit Lions
0
0
0
0.000
Houston Texans
0
0
0
0.000
Jacksonville Jaguars
0
0
0
0.000

 

Les faits du Super Bowl

 

Ce qu’on a vu de la part des équipes

 

New England a participé au plus grand nombre de Super Bowls avec 11.

Buffalo a la plus longue série d’apparitions consécutives au Super Bowl avec 4 (XXV, XXVI, XXVII et XXVIII).

Pittsburgh et New England ont remporté le plus de Super Bowls avec 6. San Francisco pourrait les rejoindre avec une victoire. Pittsburgh est la seule équipe à avoir réussi deux back-to-backs, c’est-à-dire remporter deux Super Bowls de suite (IX & X, XII & XIII). Ils sont néanmoins toujours loin des Green Bay Packers qui ont 13 titres (9 pré-Super Bowl + 4 Super Bowls).

Les Green Bay Packers de Vince Lombardi (I & II), les Miami Dolphins de Don Shula (VII & VIII), les San Francisco 49ers de Bill Walsh (XXIII & XXIV), les Dallas Cowboys de Jimmy Johnson (XXVII & XXVIII), les Denver Broncos de Mike Shanahan (XXXII & XXXIII) et les New England Patriots de Bill Belichick (XXXVIII & XXXIX) sont – en plus des Pittsburgh Steelers de Chuck Noll les seules équipes à avoir gagné deux titres consécutifs. Kansas City pourrait les rejoindre avec une victoire.

http://cdn-6.footballbabble.com/images/super-bowl-x.jpgDenver et New England ont perdu le plus de Super Bowls avec 5.

Dallas vs. Pittsburgh est l’affiche la plus jouée dans les Super Bowls avec 3 fois (X, XIII & XXX). Les Steelers mènent 2-1.

Baltimore (version Ravens) et Tampa Bay sont les équipes avec le plus de titres à être invaincues en finale (2-0) ; ironiquement, Baltimore a délogé San Francisco (qui était 5-0) en la battant directement (XLVII).

Minnesota a perdu ses 4 Super Bowls sans jamais marquer dans la première mi-temps, alors que Buffalo a perdu ses 4 Super Bowls consécutifs. Ce sont les deux franchises à avoir perdu le plus de finales sans jamais en gagner aucune (0-4).

New York (version Jets) est la plus ancienne équipe à ne pas être retournée au Super Bowl avec une attente de 51 ans (III).

De manière assez amusante, le plus grand et le plus petit écart de points au Super Bowl ont eu lieu deux années de suite : San Francisco a battu Denver 55-10 (+45, XXIV), puis les New York Giants ont battu Buffalo 20-19 (+1, XXV).

Le plus grand total de points marqués a vu San Francisco battre San Diego 49-26 (75, XXIX) ; le plus petit total de points marqués a vu New England battre les Rams 13-3 (16, LIII).

Après plusieurs finales qui ont failli y parvenir, il a fallu attendre la 51e édition pour avoir la première prolongation dans l’histoire du Super Bowl : New England a battu Atlanta 34-28 (LI).

Après plusieurs finales qui ont failli y parvenir aussi, il a fallu attendre la 55e édition pour avoir la première équipe à jouer le Super Bowl à domicile. On l’a approché quand les Los Angeles Rams ont joué la finale à Pasadena (XIV) et les San Francisco 49ers à Palo Alto (XIX), mais les Tampa Bay Buccaneers ont été les premiers à jouer la grande finale dans leur propre stade, le Raymond James Stadium (LV). Ironiquement, cela est aussi arrivé l’année suivante, les Rams disputant la finale dans leur propre stade, le SoFi Stadium (LVI).

En 1970, la Wild Card est inventée pour permettre à un non-champion de division de participer aux playoffs. En 1975, Dallas est la première équipe non-championne de division à atteindre le Super Bowl, mais elle chute contre Pittsburgh (X). C’est Oakland qui est la première équipe non-championne de division à remporter le titre (XV). Denver (XXXII), Baltimore (XXXV), Pittsburgh (XL), les Giants (XLII), Green Bay (XLV) et Tampa Bay (LV) suivront.

En 1975, le système de seeds est mis en place, délivrant un ordre selon le bilan de saison régulière qui établit les confrontations (et non plus selon un calendrier préprogrammé). Depuis, 14 Super Bowls ont vu les #1 de chaque conférence s’affronter dont trois consécutifs de 2013 à 2015.

En 1990, la seconde Wild Card ou seed #6 est ajoutée : Pittsburgh (XL) et Green Bay (XLV) sont les seules équipes à avoir gagné le Super Bowl en étant seed #6, et donc en ayant gagné trois matchs à l’extérieur en playoffs (plus la finale).

Les Giants sont la seule équipe à avoir remporté le Super Bowl en ayant gagné moins de 10 matchs sur une saison régulière de 16 matchs avec un bilan de 9-7 (XLVI) ; mais ils étaient champions de division cette saison.

Pour la première fois en 2021, le Super Bowl voit s’affronter deux équipes qui ne sont ni #1, ni #2, ni #3 : les Rams et Cincinnati ont fini #4 de leur conférence (LVI).

Actuellement, la NFC mène 29-28, grâce notamment à cette série incroyable de 13 victoires consécutives entre 1985 et 1997.

Miami est la ville ayant le plus souvent organisé le Super Bowl avec 11 ; elle sera rattrapée par New Orleans dans trois ans (LIX).

 

Ce qu’on a vu de la part des participants

 

Patriots-BradyBelichickBill Belichick (Giants, New England – photo, à droite) possède le record de participations pour un assistant/Head Coach avec 12, le record de participations en tant que Head Coach avec 9 et le record de titres en tant que Head Coach avec 6. De plus, il est devenu à 66 ans le Head Coach le plus âgé à remporter le Super Bowl (LIII).

Tom Brady (New England – photo, à gauche) possède le record de participations en tant que joueur avec 10, le record de titres en tant que joueur avec 7 et le record de titres de MVP du Super Bowl avec 5. De plus, il est devenu à 41 puis 43 ans le Quarterback le plus âgé à remporter le Super Bowl (LIII et LV).

Chuck Howley (Dallas) est le seul joueur d’une équipe vaincue à avoir remporté le titre de MVP du Super Bowl (V).

Desmond Howard (Green Bay) est le seul joueur d’équipes spéciales à avoir remporté le titre de MVP du Super Bowl (XXXI).

Harvey Martin et Randy White (Dallas) sont les seuls joueurs à avoir été co-MVP du Super Bowl (XII).

Quatre hommes ont gagné un titre en tant que joueur et en tant que Head Coach :

  • Tom Flores en tant que QB de Kansas City (IV) et Head Coach d’Oakland (XV & XVIII) ;
  • Mike Ditka en tant que TE de Dallas (VI) et Head Coach de Chicago (XX) ;
  • Tony Dungy en tant que DB de Pittsburgh (XIII) et Head Coach d’Indianapolis (XLI) ;
  • Doug Pederson en tant que QB de Green Bay (XXXI) et Head Coach de Philadelphie (LII).

10 retours de kickoff pour un touchdown ont été marqués, dont deux dans le même match. Voici la liste :

  • Fulton Walker (Miami), 98 yards contre Washington (XVII) ;
  • Stanford Jennings (Cincinnati), 93 yards contre San Francisco (XXIII) ;
  • Andre Coleman (San Diego), 98 yards contre San Francisco (XXIX) ;
  • Desmond Howard (Green Bay), 99 yards contre New England (XXXI) ;
  • Tim Dwight (Atlanta), 94 yards contre Denver (XXXIII) ;
  • Jermaine Lewis (Baltimore), 84 yards contre les Giants (XXXV) ;
  • Ron Dixon (Giants), 97 yards contre Baltimore (XXXV) ;
  • Devin Hester (Chicago), 92 yards contre Indianapolis (XLI) ;
  • Jacoby Jones (Baltimore), 108 yards contre San Francisco (XLVII) ;
  • Percy Harvin (Seattle), 87 yards contre Denver (XLVIII).

 

Ce qu’on n’a jamais vu

 

Les Buffalo Bills, Cincinnati Bengals, Cleveland Browns, Houston Oilers/Texans, Jacksonville Jaguars, Tennessee Titans, San Diego/Los Angeles Chargers, Detroit Lions, Minnesota Vikings, Atlanta Falcons, Carolina Panthers et Saint-Louis/Phoenix/Arizona Cardinals l’emporter.

Detroit, Jacksonville, Houston et Cleveland participer. Cela inclut les deux équipes de Houston (les Oilers et les Texans), les deux versions de Cleveland (1950-1995 et 1999-présent) et une franchise de Detroit qui existe depuis 1929 (mais elle a gagné des titres pré-Super Bowl, le dernier datant de 1957).

Cleveland de manière générale. Pour rajouter à la souffrance des fans des Browns, contrairement aux trois autres villes ci-dessus, Cleveland n’a même jamais organisé la finale. Et vu les températures en février dans l’Ohio, à moins de construire un dôme, ce n’est pas prêt d’arriver.

Un triplé, soit trois Super Bowls consécutifs. L’équipe la plus proche de cet exploit a été celle de Green Bay coachée par Lombardi qui a remporté le titre NFL 1965 avant les deux premiers Super Bowls. Ils ont réalisé deux triplés de titres NFL (1929-1931, 1965-1967), mais il n’existe aucun triplé depuis l’ère du Super Bowl.

Deux Wild Cards s’affronter. Cela veut dire qu’il y a toujours eu au moins un champion de division au Super Bowl.

Un blanchissage. Toutes les équipes arrivées en finale ont marqué au moins un point. Miami (VI) et les Los Angeles Rams (LIII) détiennent néanmoins deux records peu reluisants : celui du plus faible nombre de points inscrits (3) et donc celui du plus faible nombre de touchdowns inscrits (0).

Aucun touchdown. Au moins une des équipes en finale est allée dans l’en-but adverse. Le plus petit nombre total de touchdowns au Super Bowl est d’un (LIII).

Une action offensive de 90+ yards. Il y a eu des retours de kickoffs ou d’interception pour 90+ yards, mais pas de passe ou de course de 90+ yards.

  • L’action offensive la plus longue d’un Super Bowl est la passe de touchdown de 85 yards de Jake Delhomme des Carolina Panthers pour Muhsin Muhammad (XXXVIII).
  • L’action la plus longue toutes escouades confondues est le retour de kickoff de 108 yards de Jacoby Jones des Baltimore Ravens (XLVII).

Un retour de punt pour un touchdown. Comme listé ci-dessus, il y a eu 10 retours de kickoffs pour un touchdown mais aucun retour de punt.

Un déficit de 26 points ou plus comblé pour l’emporter. Pendant longtemps, le record était détenu par trois équipes ayant réussi à l’emporter en revenant d’un déficit de 10 points, mais New England a atomisé ce record contre Atlanta en remontant 25 points : menés 3-28, ils l’ont emporté 34-28 (LI).

Un coach mener deux équipes différentes à la victoire. Il n’y a que cinq Head Coachs à être arrivés avec deux équipes différentes au Super Bowl, et aucun n’a réussi à remporter le titre avec chacune d’entre elles :

  • Don Shula a gagné avec Miami (VII & VIII) mais perdu avec Baltimore (III) ;
  • Dick Vermeil a gagné avec Saint-Louis (XXXIV) mais perdu avec Philadelphie (XV) ;
  • Bill Parcells a gagné avec les Giants (XXV) mais perdu avec New England (XXXI) ;
  • Mike Holmgren a gagné avec Green Bay (XXXI) mais perdu avec Seattle (XL) ;
  • Andy Reid a gagné avec Kansas City (LIV) et perdu avec Philadelphie (XXXIX).

De la neige sur le terrain. Il y a eu du crachin et de la pluie dans des stades non-couverts, mais jamais de neige. Il faut dire qu’en organisant la finale sous un dôme ou dans les états du Sud, la NFL n’a jamais pris de risques ; le seul a été pris pour le Super Bowl XLVIII dans le New Jersey, mais le temps a été clément.

 

Quelques anecdotes/controverses

 

Ce match est le plus attendu de l’année, déchaînant les passions, ce qui veut forcément dire que tout ce qui s’y passe est scruté à la loupe. Et quelques fois, il ne vaudrait mieux pas. Voici quelques anecdotes sur les Super Bowls précédents.

 

Max McGee, Wide Drinker (SB I)

 

Les années 1960, c’était une autre époque, une époque de liberté, sans Internet, sans Twitter, sans NFL Network et où les joueurs de foot US étaient des hommes, des vrais.

SGS-MaxMcGeeMax McGee, le receveur des Green Bay Packers, a la réputation d’être un fêtard (au moins autant que son coéquipier Paul Hornung) et surtout d’être un solide buveur capable de tenir l’alcool comme pas deux. Vu qu’il est remplaçant dans l’équipe, il pense qu’il n’a aucune chance de jouer et il en profite, la veille du premier Super Bowl contre les Kansas City Chiefs, pour sortir écumer les bars pendant toute la nuit.

Manque de chance, lors du match le lendemain, le receveur titulaire Boyd Dowler se blesse. Vince Lombardi décide d’envoyer McGee sur le terrain ; vous imaginez que le joueur titube, n’arrive pas à aligner trois pas de suite et se trompe de route ? Il réussit 7 réceptions pour 135 yards et 2 touchdowns dont une réception spectaculaire à une main derrière lui.

Imaginez qu’il arrive la même chose à notre époque.

 

Thomas Henderson, Professeur d’Anglais (SB XIII)

 

Certaines vérités ne sont pas toujours bonnes à dire.

Personne ne niera que Terry Bradshaw, l’ancien Quarterback des Pittsburgh Steelers, n’est pas un futur prix Nobel de Physique, mais en même temps ce n’est pas ce qu’on lui demandait sur le terrain.

Cependant, c’est ce qu’a cru devoir réaffirmer Thomas « Hollywood » Henderson, un Linebacker des Dallas Cowboys, juste avant le Super Bowl XIII qui a mis aux prises les deux équipes. Il a déclaré dans une interview :

Bradshaw ne serait pas capable d’épeler le mot CAT si vous lui mettiez le C et le T.

SGS-HollywoodHendersonComme dit précédemment, ce n’est pas ce qu’on demandait à Bradshaw. Henderson l’a compris quelques jours plus tard quand le Quarterback a lancé pour 318 yards et 4 touchdowns sur la route d’un titre de MVP du match.

 

Le poète Jim McMahon (SB XX)

 

SGS-JimMcMahonS’il devait y avoir un bad boy Quarterback en phase avec la défense terrifiante des Chicago Bears de 1985, alors Jim McMahon était celui-là. Arrogant, flashy avec son bandeau et ses lunettes de soleil, il incarnait bien l’esprit de l’équipe de Chicago. Il a justifié cette réputation lors d’un entraînement avant le Super Bowl XX contre les New England Patriots.

Alors qu’il voit un hélicoptère de presse survoler le terrain, il en conclut que les reporters sont là pour vérifier qu’il a récupéré de sa blessure au grand glutéal, qu’on appelle également, je vous le donne en mille… le grand fessier.

Devinez donc comment le poète McMahon leur prouve que son grand fessier va bien. Et une belle photo une !

 

Stanley Wilson dans « Un Rail Trop Loin » (SB XXIII)

 

Si les années 1960 étaient les années de liberté, alors les années 1980-1990 étaient la fête de la poudre blanche… et pas celle sur laquelle on skie.

SGS-StanleyWilsonLors de la saison 1988, Stanley Wilson est un bon fullback pour les Cincinnati Bengals, mais il a un gros problème avec la cocaïne ; il a déjà été sanctionné deux fois par la NFL, ratant les saisons 1985 et 1987. Devinez donc ce qu’il trouve à faire la veille du Super Bowl XXIII dans lequel ses Bengals affrontent de nouveau les San Francisco 49ers, 7 ans après la défaite lors de Super Bowl XVI.

Sous prétexte d’aller chercher des vêtements dans sa chambre d’hôtel, il se shoote ; pire, il fait une overdose (mais en réchappe). Quand la ligue apprend cela elle bannit le joueur à vie (c’est la règle à la troisième infraction) et les Bengals se retrouvent à jouer la finale sans un de leurs coureurs.

PS : L’histoire est encore plus triste puisque le fils de Stanley Wilson, Stanley II, ancien Cornerback en NFL, a été récemment plusieurs fois arrêté pour tentative d’effraction… en étant complètement nu. Il s’est même fait tirer dessus par un habitant. Lui aussi a de gros problèmes avec la drogue.

 

Pourquoi Ralph Wilson haïssait Harry Connick Jr (SB XXVI)

 

Nos petites habitudes peuvent nous causer de grands torts. Surtout quand les autres ne les connaissent pas.

SGS-HarryConnickJrEn cette saison 1991, Thurman Thomas, le grand coureur des Buffalo Bills, est une des raisons pour lesquelles l’équipe retourne au Super Bowl pour la seconde année de suite. Les Bills affrontent les Washington Redskins et espèrent bien effacer la désillusion du Super Bowl XXV perdu 20-19 sur un Field Goal manqué.

Thomas a un rituel bien particulier avant chaque match : il pose son casque sur la ligne des 34 yards. Le problème, c’est que l’équipe du chanteur Harry Connick Jr arrive pour préparer le chant de l’hymne que doit réaliser l’artiste, et le casque se trouve dans le passage ; il est alors déplacé.

Thomas va rater les premières actions du Super Bowl XXVI à la recherche de son casque, et reviendra plus tard mais sans avoir son influence habituelle, courant pour 13 yards seulement. Bien évidemment il serait fou de croire qu’une simple péripétie de ce genre ait vraiment empêcher Thomas de faire son travail (la défense de Washington est la vraie raison), mais feu le propriétaire des Bills Ralph Wilson n’avait jamais oublié, lui.

 

Brett Favre reste Brett Favre (SB XXXI)

 

SGS-FavreUne des grosses histoires de l’intersaison 1996 est la révélation par Brett Favre, le fantasque Quarterback des Green Bay Packers et MVP de la saison précédente, qu’il est accro à l’alcool et aux anti-douleurs. Il fait une cure de désintoxication afin de pouvoir revenir en NFL à temps pour la saison.

C’est donc une renaissance de le voir amener enfin les Packers au Super Bowl contre les New England Patriots, suite à une année où il remporte de nouveau le titre de MVP.

C’est dejà beaucoup moins reluisant quand il est retrouvé en train de faire une fête arrosée sur Bourbon Street (le Super Bowl XXXI se déroulant à New Orleans). C’est encore moins reluisant quand, juste avant le match, il est vu ayant des haut-le-coeur à répétition.

Cela ne l’empêchera pas d’envoyer une passe de touchown de 54 yards à Andre Rison pour son premier lancer du match, ni de ramener le trophée Lombardi à la maison.

 

Suivez l’aveugle (SB XXXII)

 

SGS-TerrellDavisTerrell Davis, surnommé T.D., est un superbe coureur qui porte en partie la franchise des Denver Broncos en 1997 pour l’amener en finale avec son légendaire Quarterback John Elway. Au Super Bowl XXXII, les Broncos affrontent les champions en titre, les Green Bay Packers.

Sauf que Davis a un problème : il a des migraines depuis qu’il est petit. Et bien entendu, le pire moment où cela peut lui arriver, c’est pendant le match. Davis commence à souffrir au 2e quart-temps, et il va voir son coach Mike Shanahan pour lui dire qu’il ne voit plus rien ; c’est un symptôme courant chez lui quand il a une migraine.

Shanahan fait la seule chose concevable : il l’envoie sur le terrain (!) car il a besoin de T.D. pour faire croire à une course ; la feinte marche puisque Elway marque lui-même au sol. Davis passera le reste du quart-temps à soigner sa migraine, et il reviendra en 2e mi-temps pour marquer au total 3 touchdowns au sol, record du Super Bowl.

 

Eugene Robinson, Mr (Im)Perfect (SB XXXIII)

 

C’est le plus beau cas de « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

SGS-EugeneRobinsonLa nuit avant le Super Bowl XXXIII qui met aux prises ses Atlanta Falcons et les Denver Broncos, le Safety Eugene Robinson est arrêté pour avoir sollicité les services d’une prostituée… qui s’est avérée être une fonctionnaire de police sous couverture.

Ce qui rend la chose savoureuse ? Quelques heures auparavant, Robinson a reçu le Bart Starr Award de la part de l’association très catholique Athletes In Action… une récompense félicitant un joueur faisant preuve de grandes valeurs morales.

Il va sans dire que Robinson a accepté de rendre le prix. Comble de tout, il perd la finale, et comme il jouait aux Packers l’année d’avant, il a donc perdu deux fois de suite contre la même équipe au Super Bowl. Dur, dur.

 

Ray Lewis au tribunal (SB XXXIV)

 

SGS-RayLewisC’est la controverse la plus grave et la seule qui n’a rien à voir avec le match en lui-même : lors d’une fête pour le Super Bowl XXXIV entre les Saint-Louis Rams et les Tennessee Titans, le Linebacker des Baltimore Ravens Ray Lewis est arrêté suite à une sombre histoire de meurtre par arme blanche à l’extérieur d’une boîte de nuit.

Les charges sont finalement abandonnées quand Lewis accepte de coopérer avec la police et de témoigner contre ses « associés » tout en acceptant d’être condamné pour obstruction de la justice.

Vous imaginez les réactions un peu partout quand, l’année suivante, il arrive au Super Bowl XXXV avec les Ravens, qu’il le gagne et qu’en plus il est nommé MVP. Sans compter la victoire au Super Bowl XLVII pour son dernier match. Il restera toujours une ombre sur le résumé du Hall Of Famer.

 

L’excursion de Barret Robbins (SB XXXVII)

 

SGS-BarretRobbinsL’histoire aurait été drôle si elle ne cachait pas un sujet plus sérieux.

Barret Robbins est le sympathique Centre des Oakland Raiders en cette saison 2001, et il se retrouve avec son équipe au Super Bowl XXXVII contre les Tampa Bay Buccaneers.

Robbins a été diagnostiqué comme dépressif pendant ses années universitaires, et il oublie de prendre ses médicaments la semaine précédent le Super Bowl. Il disparaît alors mystérieusement la veille du match, pour revenir le soir, totalement incohérent. Il n’est pas en état de jouer et le coach Bill Callahan le remplace par Adam Treu pour la finale.

Robbins est alors admis dans une clinique où il est diagnostiqué comme maniaco-dépressif, ce qui est un peu plus grave que la simple dépression. Il avouera plus tard que la veille de la finale, il pensait avoir déjà gagné le match et qu’il est allé fêter le titre à Tijuana au Mexique (le Super Bowl avait lieu à San Diego, ville toute proche de la frontière).

 

Décalez ce direct de 10 secondes dans l’éventualité qu’il y apparaisse un sein que la population américaine ne saurait voir (SB XXXVIII)

 

SGS-NipplegateRevenons à des choses beaucoup plus joyeuses avec l’incident qui a forcé tous les directs américains à avoir au moins 5-10 secondes de décalage à la télévision : NIPPLEGATE !

Il n’était pas suffisant que le Super Bowl XXXVIII entre les New England Patriots et les Carolina Panthers soit un des plus fous jamais vus sur le terrain, il est également rentré dans la postérité pour son show de la mi-temps controversé.

Lors du concert, Justin Timberlake termine sa chanson en mimant la dernière phrase qui parle de dénuder une fille (désolé de la désillusion pour ceux qui pensaient qu’il faisait un exposé de physique quantique). Il joint le geste à la parole, et bien plus qu’il ne le pense, puisqu’il finit par arracher un bout du costume de sa partenaire Janet Jackson, dévoilant ainsi devant l’Amérique puritaine le sein de la chanteuse pendant une fraction de seconde.

Évidemment, là où nous, Français polissons, nous rigolons en nous demandant si nous avons bien vu ce que nous avons vu, c’est le haro intégral aux States. Ce téton provoque énormément de ramifications un peu partout dans les médias parce que mon dieu un sein, mais où va le monde ???

Et en parallèle, à la télé américaine, vous pouvez regardez en primetime CSI (Les Experts), Criminal Minds (Esprits criminels) ou les Law & Order (les New York). Sans compter tous les journaux de news qui diffusent des images bien plus choquantes à longueur d’année.

 

Attention, ce Tank est armé (SB XLI)

 

Thomas « Tank » Johnson a toujours eu un problème avec la justice et les armes à feu, mais c’est en décembre 2006 que tout s’accélère pour le joueur des Chicago Bears : on retrouve 6 armes chez lui dont 2 fusils d’assaut, et certaines sont chargées. Il viole une probation précédente (l’Illinois ne rigole pas avec les armes à feu) et il est assigné à résidence.

SGS-TankJohnsonQuand les Bears atteignent le Super Bowl XLI contre les Indianapolis Colts, il va voir le juge afin d’avoir une dérogation pour jouer le match. Le juge la lui accorde parce que, finalement, du moment qu’il n’emmène pas son fusil d’assaut pour tirer sur le Quarterback des Colts Peyton Manning, tout va bien !

 

Tu ne tricheras point (SB XLII)

 

Comment parler de Super Bowl sans parler de Spygate ?

SGS-SpygatePendant l’année 2007, Bill Belichick et les New England Patriots sont sous le feu des projecteurs quand un ancien assistant, Eric Mangini, alors Head Coach des New York Jets, accuse les Patriots de filmer les signaux des entraîneurs des Jets, pratique totalement interdite. La plainte de Mangini arrive jusqu’à la tête de la ligue et prend une proportion gigantesque. Belichick doit régler une amende de 500,000$, les Pats perdent leur premier tour de la draft suivante et on pense que l’histoire est enterrée ; du moins sur le coup, car cela crée une tâche indélébile et une suspicion permanente sur les résultat de l’équipe.

Le lien avec le Super Bowl XLII entre les Patriots et les New York Giants est que, la veille de cette finale, l’ancien assistant vidéo Matt Walsh déclare que les Patriots ont également utilisé ces pratiques contre les Saint-Louis Rams avant le Super Bowl XXXVI. C’était le premier titre gagné par les Pats, considéré comme une des plus gros surprises dans l’histoire de la finale… ce qui expliquerait certaines choses.

Walsh se rétracte par la suite et le manque de preuves tend à blanchir les Patriots pour ce Super Bowl-là, mais le mal est déjà fait, instillant encore un peu plus le doute dans les esprits.

 

Une autre rencontre avec des balles (SB XLIII)

 

Revenons à un peu de légèreté. Et d’ailleurs, comme pour Nipplegate, il est question de parties de corps dénudées.

Le Super Bowl XLIII entre les Arizona Cardinals et les Pittsburgh Steelers est une des finales les plus serrées de ces dernières années, spécialement pour les résidents de Tucson dans l’Arizona qui regardent le match par Comcast, un fournisseur de télé/internet américain.

Alors que Larry Fitzgerald marque un touchdown de 64 yards qui donne l’avantage 23-20 aux Cardinals avec un peu plus de deux minutes à jouer dans le match, la retransmission est brutalement coupée pour laisser place à… un film pornographique.

SGS-OleOleLe passage dure 30 secondes avant que Comcast ne rétablisse la retransmission du match.

Vous avez vu ce qu’a entraîné comme réponse un simple bout de sein, alors imaginez un film pornographique. Fort heureusement ce n’est arrivé que pour une ville et chez un seul fournisseur. Le continuum espace-temps n’aurait sûrement pas survécu si c’était arrivé sur une chaîne nationale (et le staff complet de la chaîne en question non plus).

 

Les Illuminati s’invitent au Harbowl (SB XLVII)

 

Ou tout du moins c’est ce que certains ont immédiatement pensé.

Le Super Bowl XLVII est une réunion peu commune puisque la finale oppose deux coachs qui sont frères : les Baltimore Ravens de John Harbaugh et les San Francisco 49ers de Jim Harbaugh. Tout le monde est là pour ce « Harbowl » : Papa Harbaugh, fier, Maman Harbaugh, encore plus fière, mais surtout Tonton Harbaugh, vous savez, le tonton un peu foldingue que personne n’aime vraiment mais qui est toujours invité.

Le match tourne rapidement à l’avantage du grand frère John : Baltimore mène confortablement 28-6 au début du troisième quart-temps. C’est alors que Tonton Harbaugh, bien imbibé (ou contrôlé par les Illuminati – à vous de voir), décide d’aller se soulager sur un transformateur du Mercedes-Benz Superdome, créant un blackout dans une moitié du dôme.

SGS-BlackoutC’est l’incrédulité totale parmi tous les témoins de la scène (c’est-à-dire à peu près un milliard, des joueurs aux téléspectateurs). On pense que le souci devrait être réglé rapidement (pensez, on parle d’un dôme sponsorisé par MERCEDES-BENZ, les Allemands c’est de la qualité !), mais la panne dure 22 minutes, résultant en une coupure de jeu totale de 34 minutes.

Ce qui crée la controverse, c’est que les 49ers utilisent ce temps pour reprendre leurs esprits ; ils reviennent comme des boulets de canon pour finalement échouer à un cheveu de la victoire. Depuis, il paraît que Tonton Harbaugh est retenu par la CIA.

PS : ceci est un communiqué de la CIA : il n’y a pas d’Illuminati ni de Tonton Harbaugh, c’est juste un relais qui a sauté. Et ils pensent qu’on va les croire.

 

Certains l’aiment dégonflée (SB XLIX & LI)

 

Arrêtez-nous si vous l’avez déjà entendue : les Patriots se retrouvent à nouveau sous le feu des projecteurs pour des soupçons de tricherie qui vont flotter au-dessus de, non pas un, mais DEUX Super Bowls à deux ans d’écart tellement l’affaire a traîné.

DeflategateA la mi-temps de la finale AFC de la saison 2014-2015 qui met aux prises les New England Patriots et les Indianapolis Colts, une interception lancée par le Quarterback de New England Tom Brady est conservée par le défenseur D’Qwell Jackson puis remise aux équipementiers d’Indianapolis pour en faire un souvenir ; mais ceux-ci remarquent que le ballon semble moins gonflé qu’il ne devrait l’être. Ils font remonter cette remarque à l’organisation, qui elle-même la fait remonter à la ligue. Ainsi commence Deflategate et les soupçons que New England trafique les ballons pour les mettre sous la limite de pression ; un ballon moins gonflé étant plus facile à tenir.

Cette violation pousse Roger Goodell à lancer une longue et coûteuse enquête scientifique digne des Experts NFL (avec Ted Wells dans le rôle de Horatio Caine sans les lunettes). L’affaire perturbe donc un premier Super Bowl, l’édition XLIX, que les Patriots remportent contre Seattle. Un peu plus de quatre mois après le début de l’enquête, le rapport final met en cause deux équipementiers de New England dans la manipulation de la pression des ballons ; Brady se retrouve touché indirectement car il est indiqué qu’il ne pouvait probablement pas ignorer ces faits. Il est suspendu quatre matchs mais cette suspension est rebutée en appel, alors que les Patriots sont pénalisés d’une amende d’un million de dollars et perdent (encore) leur premier tour de la draft suivante (plus un quatrième tour de 2017). Cela pousse également la ligue à améliorer la surveillance des ballons pour empêcher toute modification, alors qu’elle continue d’interpeler les tribunaux pour sanctionner Brady.

Certains remettent en cause le rapport pour le manque de preuves accablantes et le fait que la différence de pression pourrait être expliquée par le simple froid polaire lors du match (le froid ayant tendance à comprimer les gaz). D’autres pointent le fait qu’un des deux coupables se faisait surnommer The Deflator et que certaines phrases sont révélatrices ; sans compter le manque de coopération de Brady à propos de son téléphone et de messages échangés avec lesdits coupables.

La sanction/non-sanction envers le Quarterback des Patriots plane sur la saison 2015 qu’il joue entièrement. Lors de l’intersaison suivante, le Second Circuit de la Chambre d’Appel décide de réinstaurer la suspension de Brady, qui finit par abandonner et l’accepter. Il purge donc ses quatre matchs de suspensions au début de la saison 2016 (pendant laquelle les Patriots s’en sortent très bien à 3-1)… avant de revenir pour mener les Patriots jusqu’au Super Bowl LI qui nous occupe ; Deflategate est donc replacé au coeur d’une autre finale.

Les Patriots mettront un point d’exclamation sur toute cette affaire avec le plus large retour au score de l’histoire de la finale, s’aidant au passage de la première prolongation pour cela.