Fiche SB : Super Bowl XLII

 

Présentation

 

Match New York Giants 1714 New England Patriots
Date 3 Février 2008
Lieu University Of Phoenix Stadium, Glendale, Arizona
MVP Eli MANNING, Quarterback, New York Giants
Ligne Vegas New England Patriots, +12
Arbitre Mike CAREY

 

Le champion AFC : New England Patriots

 

Head Coach Bill BELICHICK
Record 16-0 (1er AFC East)
Playoffs Divisional Playoff : vs. Jacksonville Jaguars, 31-20
Conference Championship : vs. San Diego Chargers, 21-12

 

Non seulement les Patriots retournent au Super Bowl pour la quatrième fois de la décennie, espérant égaler Pittsburgh dans les années 1970 et San Francisco dans les années 1980, mais ils visent encore plus haut : l’immortalité en réalisant l’exploit d’une saison parfaite avec 19 victoires et aucune défaite, la première du genre ; les Dolphins avait terminé 17-0 en 1972. Malgré quelques frayeurs ici ou là, l’équipe a été imbattable, laissant généralement ses adversaires ébahis devant son niveau : elle a établi des records NFL avec 589 points, 79 touchdowns et une différence de points de +315.

Welker et Moss

Cette attaque explosive est toujours menée par le Most Valuable Player et Offensive Player Of The Year Tom Brady qui a établi un record de 50 touchdowns à la passe ; ceci grâce à deux recrues, l’ex-Dolphin Wes Welker et surtout l’ex-Viking Randy Moss qui a lui aussi établi un record avec 23 touchdowns. Le jeu de course fait le travail avec Laurence Maroney derrière une excellente ligne offensive menée par Logan Mankins et Matt Light. En défense, Vince Wilfork et Richard Seymour sont imposants sur la ligne défensive, le quatuor de Linebackers Bruschi – Vrabel – Thomas – Seau est intraitable, et l’arrière-garde contient des playmakers comme Asante Samuel et Rodney Harrison. Avec un tel effectif, oui, la perfection est atteignable.

Titulaires :

  • Quarterback : Tom BRADY.
  • Coureurs : Laurence MARONEY.
  • Receveurs : Wes WELKER, Randy MOSS.
  • Tight End : Benjamin WATSON, Kyle BRADY.
  • Centre : Dan KOPPEN.
  • Guards : Logan MANKINS, Stephen NEAL.
  • Offensive Tackles : Matt LIGHT, Nick KACZUR.
  • Nose Tackle : Vince WILFORK.
  • Defensive Ends : Ty WARREN, Richard SEYMOUR.
  • Inside Linebacker : Tedy BRUSCHI.
  • Outside Linebackers : Mike VRABEL, Adalius THOMAS.
  • Cornerbacks : Asante SAMUEL, Ellis HOBBS.
  • Safeties : Rodney HARRISON, James SANDERS, Brandon MERIWEATHER.
  • Kicker : Stephen GOSTKOWSKI.
  • Punter : Chris HANSON.

 

Le champion NFC : New York Giants

 

Head Coach Tom COUGHLIN
Record 10-6 (2e NFC East)
Playoffs Wild Card : @ Tampa Bay Buccaneers, 24-14
Divisional Playoff : @ Dallas Cowboys, 21-17
Conference Championship : @ Green Bay Packers, 23-20 (OT)

 

Néanmoins, les Patriots savent pertinemment que la tâche ne va pas être simple. En effet, une des frayeurs citées dans leur introduction est venue lors du dernier match de saison régulière, contre les futurs champions NFC : déjà qualifiés, les Giants ont quand même aligné leurs titulaires et ont vaillamment lutté, échouant de justesse 35-38. Ils ont ensuite confirmé leur bonne fin de saison régulière en allant battre trois champions de division à l’extérieur en playoffs ; les seeds #4 (Tampa Bay), #1 (Dallas) et #2 (Green Bay) en prolongations.

Eli Manning et Tom Coughlin

L’équipe a eu du mal à confirmer suite à son accession au Super Bowl XXXV, ce qui a poussé le remplacement de Jim Fassel par le Head Coach Tom Coughlin, et la draft du Quarterback Eli Manning, le petit frère de Peyton ; il est amusant de voir les deux frangins démarrer deux Super Bowls consécutifs. Le lanceur a eu une saison 2007 plutôt compliquée (23 touchdowns, 20 interceptions), mais il a brillé en playoffs grâce à son trio de receveurs Plaxico Burress – Amani Toomer – Steve Smith (homonyme de celui des Panthers) ; le jeu de course est assuré par le bulldozer Brandon Jacobs derrière une ligne offensive remarquable. La défense est plus efficace grâce au trio de Defensive Ends Michael Strahan – Osi Umenyiora – Justin Tuck ou les arrières Sam Madison – Aaron Ross – Gibril Wilson. Mais personne ne se leurre : les Patriots sont tout de même largement favoris, et la défense des Giants devra être bien meilleure qu’en Week 17 pour envisager un exploit.

Titulaires :

  • Quarterback : Eli MANNING.
  • Coureurs : Brandon JACOBS.
  • Receveurs : Plaxico BURRESS, Amani TOOMER, Steve SMITH.
  • Tight End : Kevin BOSS.
  • Centre : Shaun O’HARA.
  • Guards : Rich SEUBERT, Chris SNEE.
  • Offensive Tackles : David DIEHL, Kareem MCKENZIE.
  • Defensive Tackles : Barry COFIELD, Fred ROBBINS.
  • Defensive Ends : Michael STRAHAN, Osi UMENYIORA.
  • Middle Linebacker : Antonio PIERCE.
  • Outside Linebackers : Reggie TORBOR, Kawika MITCHELL.
  • Cornerbacks : Aaron ROSS, Corey WEBSTER.
  • Safeties : James BUTLER, Gibril WILSON.
  • Kicker : Lawrence TYNES.
  • Punter : Jeff FEAGLES.

 

1er Quart-Temps
New York 0 – New England 0

 

Stephen Gostkowski de New England donne le coup d’envoi que Domenik Hixon remonte 25 yards jusqu’aux 23 des Giants.

 

Drive de New York : 14:55, balle sur NYG 23

 

Le coureur Brandon Jacobs démarre le match avec deux courses pour 5 yards, avant qu’Eli Manning ne trouve le receveur Plaxico Burress sur un parcours intérieur pour 14 yards et le premier first down du match. Le Quarterback enchaîne de suite vers le Fullback Madison Hedgecock pour 3 yards, et après une course de Jacobs pour un yard, il obtient un nouveau first down avec une passe de 8 yards pour Steve Smith.

Jacobs, patient, joue ensuite les déménageurs avec le Safety Brandon Meriweather pour gagner 7 yards ; il est remplacé par Ahmad Bradshaw qui gagne 10 yards en deux courses pour un autre first down. Le Tight End Kevin Boss relâche alors une passe un peu trop courte de Manning, la première action négative du drive des Giants. Jacobs revient pour gagner 3 yards, puis le Quarterback continue ses lancers courts et rapides pour battre le blitz ; il se connecte avec Smith pour 9 yards, ce qui donne une quatrième conversion de 3e tentative et un autre first down.

http://www1.pictures.gi.zimbio.com/Plaxico+Burress+Asante+Samuel+Super+Bowl+XLII+pM2OsuAFglWl.jpgC’est à ce moment que Manning tente l’action longue distance : il vise Burress dans l’en-but, mais le Cornerback Ellis Hobbs défend la passe. La défense des Patriots reprend enfin le contrôle en plaquant Jacobs pour une perte d’un yard grâce au Linebacker Adalius Thomas, et cette fois la 3e tentative ne peut être convertie : Smith ne gagne que 4 yards à cause d’un plaquage rapide du Safety Rodney Harrison.

Lawrence Tynes entre sur le terrain pour un Field Goal de 32 yards qu’il réussit sans problème, et on comprend de suite que Tom Coughlin a tiré les enseignements du match de saison régulière : les Giants ne peuvent survivre dans un feu d’artifice face à ces Patriots-là, donc il doit ressortir le plan de jeu de son prédécesseur Bill Parcells face aux Bills lors du Super Bowl XXV : manger l’horloge et laisser l’attaque explosive adverse sur le banc.

Ce drive monstrueux a demandé 16 actions, 63 yards et 9:59 minutes, cette dernière marque étant un record du Super Bowl.

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Score
New York Giants 3 3
New England Patriots 0 0

 

Les Giants réengagent, les Patriots répondent de suite : Lawrence Maroney remonte 43 yards pour placer la balle sur les 44 de New England.

 

Drive de New England : 4:52, balle sur NE 44

 

Tom Brady démarre avec une feinte de remise puis une feinte d’end around, mais la pression arrive vite sur lui et le gêne ; sa passe pour le coureur Maroney est incomplète. Ce dernier porte ensuite la balle deux fois pour 14 yards et un first down. Brady manque complètement son deuxième lancer, mais le troisième arrive à destination ; le receveur Donte Stallworth gagne 7 yards.

Il se connecte ensuite avec un de ses receveurs préférés cette saison, Wes Welker, pour 8 yards. Le Fullback Heath Evans ajoute 2 yards au sol, puis le fidèle Kevin Faulk engrange un nouveau first down avec une réception de 8 yards ; l’attaque des Patriots, elle aussi, semble avoir trouvé son rythme.

Les deux passes suivantes sont moins réussies car imprécises vers le Tight End Ben Watson et Faulk ; la troisième vers Watson dans l’en-but est déviée par le Linebacker Antonio Pierce, mais le défenseur est pénalisé pour une interférence de passe défensive évidente. Cela place la balle à un yard de l’en-but avec un first down automatique.

La défense de New York bloque l’accès à Maroney qui ne gagne pas de terrain… et aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est déjà la fin d’un premier quart-temps qui n’a même pas vu deux drives complets !

 

2e Quart-Temps
New York 3 – New England 0

 

Certes, cela s’est joué à quelques secondes près : Maroney perce la muraille et pénètre dans l’en-but pour marquer le premier touchdown du match au bout d’une série de 12 actions pour 56 yards et 5:04 de temps écoulé.

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Score
New York Giants 3 0 3
New England Patriots 0 7 7

 

Erreur de Stephen Gostkowski qui envoie le réengagement directement en touche ; une pénalité qui permet aux Giants de repartir de leurs 40 yards.

 

Drive de New York : 14:57, balle sur NYG 40

 

Va-t-on revoir un nouveau long drive ? Jacobs commence par une course au milieu pour 3 yards, puis Manning parvient à atteindre Burress mais le receveur perd le ballon quasiment immédiatement sous l’impact de Hobbs ; ce n’est donc pas un fumble mais une passe incomplète. Nouvelle 3e tentative : bien que les Patriots continuent à blitzer pour mettre la pression sur le Quarterback des Giants, la protection de ce dernier est parfaite et lui laisse le temps de tenter une passe longue vers Amani Toomer ; le receveur parvient à se démarquer et réussit une magnifique réception en bord de touche de 38 yards.

Jacobs ajoute 4 yards au sol, mais l’attaque recule sur un retard de jeu de Manning. Il se rachète en récupérant les 5 yards perdus (et un peu plus) en trouvant le receveur David Tyree pour 6 yards, mais cela place à nouveau les Giants en 3e tentative. Cette fois, le résultat va être très négatif : Manning tente une passe vers Smith que le receveur ne contrôle pas ; pire, il la détourne droit dans les mains de Hobbs. L’arrière se saisit du cuir et remonte 23 yards.

 

Drive de New England : 11:53, balle sur NE 33

 

New England repart suite à cette possession volée : une screen pass pour Maroney gagne 8 yards. Le coureur porte ensuite la balle pour tenter d’obtenir le first down en passant par les extérieurs, mais la défense des champions NFC est disciplinée et il ne gagne qu’un yard avant de sortir en touche. Nouvel essai, et cette fois la pénétration des G-men est suffisante pour le plaquer à perte.

Petit événement : c’est le premier punt du match, intervenant au deuxième quart-temps (troisième fois que cela arrive après les Super Bowls XXI et XXXII), mais surtout il est le plus tardif après 19:56 minutes de jeu.

 

Drive de New York : 9:51, balle sur NYG 36

 

Puisque nous en sommes aux grandes premières dans ce match, autant continuer : après le premier punt vient le premier sack quand la couverture empêche Manning de tenter une passe, et le Defensive End Jarvis Green le plaque pour une perte de 3 yards. Et ce n’est pas terminé : après le premier sack vient le premier fumble quand la remise de Manning pour Bradshaw est mal assurée ; fort heureusement, le coureur récupère le cuir.

C’est la fin des innovations pour le moment : la pression force le Quarterback à jeter une passe au sol près de son coureur pour éviter un sack. C’est au tour des Giants de punter pour la première fois du match.

 

Drive de New England : 8:35, balle sur NE 30

 

La ligne défensive des Giants, qui a déjà fait un sacré travail sur le drive précédent, monte encore en puissance : une belle pénétration du Defensive End Justin Tuck permet de freiner Maroney qui est plaqué pour un gain nul, puis Brady est sacké deux fois pour une perte de 7 yards ; la première sur un un blitz du Linebacker Kawika Mitchell, la deuxième fois par Tuck lui-même.

http://www2.pictures.gi.zimbio.com/Tom+Brady+Barry+Cofield+Super+Bowl+XLII+FRWkVlYgeMpl.jpgLes défenses ont décidé de ne plus se laisser marcher dessus comme lors des deux premiers drives, et désormais c’est une série de punts.

 

Drive de New York : 6:45, balle sur NYG 43

 

Cela étant dit, un échange de punts est également un moyen de mettre la pression sur l’adversaire via la bataille de position sur le terrain ; et à ce petit jeu, les Giants s’en tirent un peu mieux. Le jeu au sol semble motivé à convertir cet avantage en points : Bradshaw et Jacobs engrangent 26 yards en quatre courses, avec deux first downs. Manning trouve le premier sur une petite passe pour 3 yards avant que le second n’en ajoute autant à la course.

Sur la 3e tentative, Manning ne peut échapper au remuant Thomas qui le sacke et crée le fumble ; la balle roule vers la touche alors que le Linebacker Mike Vrabel se précipite sur elle, mais Bradshaw arrive avant. Il ne peut la contrôler et elle est envoyée en avant, dépassant le first down ; Smith la récupère, ce qui donne normalement un first down aux Giants.

Mais les arbitres jugent que Bradshaw a volontairement envoyé la balle en avant, ce qui est interdit (c’est la fameuse Holy Roller Rule) ; les ralentis le confirment, et la pénalité est justifiée. Cela met les champions NFC en 3e&18 : Manning tente d’atteindre Smith mais sa passe est presque interceptée par le Cornerback Randall Gay.

Ces 15 yards perdus sur pénalité empêchent un Field Goal, et New York doit donc se dégager.

 

Drive de New England : 1:47, balle sur NE 11

 

Toujours sous le menace du pass-rush des Giants boosté par les blitz du Coordinateur Défensif Steve Spagnuolo, Brady tente sa première passe longue du match – sans surprise vers Randy Moss – mais elle est largement imprécise. Maroney est ensuite englouti par l’agressivité de la défense de la Grosse Pomme pour une perte de 3 yards.

Il faut toute l’expertise des champions AFC pour s’en sortir : une screen pass pour Stallworth gagne 18 yards et le first down. Brady est à nouveau broyé juste avant de tenter une nouvelle bombe vers Moss (encore manquée) puis un holding de Watson sur un belle course de Faulk fait reculer l’attaque de 10 yards. Le Quarterback n’est cependant pas le genre à plier sous la pression : il trouve Welker qui gagne 9 yards, puis Faulk pour 6.

Il parvient ENFIN à combiner avec Moss pour la première fois du match : un gain de 18 yards et une sortie du terrain qui arrête l’horloge avec 22 secondes à jouer sur les 44 yards des Giants. New England a la possibilité de rajouter des points avant la mi-temps, mais ce qui devait arriver arrive : à force de jouer avec le feu, le pass-rush arrive jusqu’à Brady ; Tuck force un fumble que récupère son compère Osi Umenyiora.

 

Drive de New York : 0:10, balle sur NE 49

 

Il ne reste guère qu’une action à Manning pour un gain substantiel et une sortie en touche (New York n’a plus de temps-morts) afin de tenter un Field Goal. La passe vers Smith est derrière le receveur, ce qui ne laisse plus que la Hail Mary ; elle ne donne rien, tombant dans l’en-but.

C’est la fin d’une première mi-temps assez spéciale qui a vu les attaques dominer tout le premier quart-temps, puis les défenses reprendre la main avec une grosse pression sur les deux Quarterbacks. Les Giants ont gagné 139 yards et les Patriots seulement 81 malgré leur attaque de feu. Pour l’instant, à 7-3, on est bien loin du scénario du match de saison régulière.

 

3e Quart-Temps
New York 3 – New England 7

 

Lawrence Tynes donne le coup d’envoi de la deuxième mi-temps que Maroney remonte 16 yards sur les 21 des Patriots.

 

Drive de New England : 14:53, balle sur NE 21

 

Brady trouve Welker sur un classique parcours intérieur pour un gain de 15 yards ; Maroney y ajoute 7 yards sur une course puissante vers la droite. Strahan dévie une passe courte pour Faulk, mais une seconde tentative de 5 yards engrange un nouveau first down. Umenyiora, qui a raté de peu un sack sur l’action d’avant, plaque Maroney pour une perte de 2 yards ; Brady se connecte ensuite avec Welker pour 7 yards et Faulk seulement pour 3 grâce à un beau plaquage de Pierce.

Cela force un punt des Patriots qui semble se dérouler normalement, mais Belichick demande une révision vidéo car un Giant n’est pas sorti du terrain avant le début de l’action ; c’est une pénalité pour 12 joueurs sur le terrain. Il a gain de cause, et cette erreur offre un first down aux Patriots qui continuent en attaque.

Une screen pass pour Maroney gagne 4 yards, mais le Tackle Matt Light perd cette avancée sur un faux départ, et Welker est plaqué pour une perte de 2 yards. Cela place New England en 3e&13 : Brady vise Faulk qui a 10 yards à faire pour le first down : il feinte le Safety Michael Johnson, renverse Gibril Wilson et traîne Pierce derrière lui pour un superbe gain de 14 yards et une nouvelle série de tentatives.

Le Linebacker Reggie Torbor se montre ensuite : il plaque Maroney pour un gain nul puis le Tight End Kyle Brady pour un petit gain de 3 yards. Le pass-rush fait le reste : Strahan sacke Brady pour une perte de 6 yards. En 4e&13, Belichick rappelle pourquoi il est un disciple de Parcells avec un de ces coups de poker qu’aiment les deux hommes : il laisse l’attaque sur le terrain.

Brady fait plusieurs feintes et finit par chercher Jabar Gaffney dans le coin dans l’en-but, mais la passe est bien trop longue. C’est donc un drive de 14 actions et 8:10 qui ne donne rien ; les Giants récupèrent le ballon.

 

Drive de New York : 6:43, balle sur NYG 31

 

Jacobs gagne 4 yards sur une course, puis Manning trouve Toomer pour 10 yards. Bradshaw n’a pas beaucoup de succès pour 2 yards, mais Toomer est de nouveau présent pour un first down avec une réception de 8 yards. Le Quarterback essaie ensuite de viser le touchdown vers Burress, mais le Cornerback Asante Samuel dévie la passe.

Bradshaw avance 2 yards avant une nouvelle passe manquée de Manning pour Burress sur une couverture de Gay. New York doit donc rendre la balle à New England et parvient à bloquer le champion AFC sur ses 10 yards.

 

Drive de New England : 3:04, balle sur NE 10

 

La situation ne s’améliore pas quand Watson est pénalisé pour un faux départ. Toujours sous la pression énorme du pass-rush, Brady doit se débarrasser de la balle ; il se replie ensuite sur sa soupape personnelle, Welker, pour un gain de 16 yards. Maroney donne encore un peu plus d’air à l’attaque avec deux courses de 11 yards, avant que la connexion Brady-Welker ne fonctionne de nouveau pour 19 yards ; pendant toute la saison, le receveur a été absolument intenable à l’intérieur.

http://www4.pictures.gi.zimbio.com/Kevin+Dockery+Super+Bowl+XLII+EZn1N1IwoGml.jpgMalheureusement, la tentative suivante est manquée, et Light est de nouveau pénalisé pour un faux départ. Le Quarterback des Patriots essaie une longue passe pour Moss qui ne donne rien en partie à cause du pass-rush, puis le Safety James Butler stoppe Stallworth pour une réception de 9 yards insuffisante. New England laisse tourner l’horloge avant de punter ; c’est la fin d’un troisième quart-temps avec une domination en possession et en yards des Patriots… mais sans point.

 

4e Quart-Temps
New York 3 – New England 7

 

Avec ce score de 7-3, le Super Bowl XLII la joue old school : un vrai rappel à une époque révolue pendant laquelle les points n’étaient pas légion dans la grande finale ; 10 points à l’orée de la dernière période est le deuxième plus petit total après les 9 points de SB IX (9-0 pour Pittsburgh face à Minnesota). New England se dégage.

 

Drive de New York : 14:52, balle sur NYG 20

 

Les Giants ne perdent pas de temps à envisager de rajouter quelques points au tableau d’affichage : Manning trouve Boss au milieu du terrain, et le Tight End sème un temps Harrison avant d’être rattrapé d’une cuillère ; un gain énorme de 45 yards. Bradshaw engrange 6 yards, puis le petit frère de Peyton continue son début de quart-temps fantastique avec une passe de 17 yards pour Smith.

Bradshaw couvre 6 yards et l’attaque de New York a trouvé un rythme, en partie grâce à l’énorme travail de la ligne offensive qui ouvre les brèches et protège Eli. C’est récompensé par une énième passe vers l’intérieur qui termine dans l’en-but : Tyree score un touchdown de 5 yards qui replace la Grosse Pomme devant.

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Score
New York Giants 3 0 0 7 10
New England Patriots 0 7 0 0 7

 

Les Giants tapent le renvoi, et une pénalité pour holding contre les Patriots repoussent les champions AFC sur leurs 11 yards.

 

Drive de New England : 10:59, balle sur NE 11

 

Brady utilise la play-action afin de se donner un peu de temps et trouver Moss qui réussit seulement sa deuxième réception pour 17 yards ; Welker complète avec un gain de 3 yards. Mais la combinaison du pass-rush et de la couverture fait caler le drive : la passe suivante pour Moss est trop haute, et celle pour Welker est bien trop compliquée avec le Cornerback Sam Madison sur le dos. Punt.

 

Drive de New York : 9:20, balle sur NYG 29

 

Jacobs est rapidement stoppé pour un seul yard, puis Manning échappe à la pression et lobe une passe vers un Burress tout seul ; elle est malheureusement mal dosée. Le Quarterback vise Toomer sur la 3e tentative, et Harrison arrive comme un boulet de canon pour le plaquer avant le first down ; un gain de 8 yards insuffisant.

C’est un 3&out crucial pour la défense des Patriots.

 

Drive de New England : 7:54, balle sur NE 20

 

Brady tente alors de remonter le terrain avec des passes rapides pour battre le pass-rush : il trouve ses deux receveurs préférés, Welker pour 5 yards puis Moss pour 10. Maroney ajoute 9 yards en passant par le périphérique, puis Welker convertit un nouveau first down avec un gain de 13 yards au milieu du terrain (comme d’habitude).

Faulk est la cible suivante au bord de la touche pour 4 yards, et Welker continue son festival en évitant un plaquage pour une nouvelle réception de 10 yards. La pression commence à fatiguer et le Quarterback en profite pour trouver ses cibles : malgré un premier raté vers Stallworth, il se connecte avec Moss pour 11 yards et Faulk, toujours aussi précieux, pour 12.

C’est un drive vintage Brady qui menace de s’arrêter quand le #12 rate Moss pourtant libre dans l’en-but et Welker au milieu, mais la 3e tentative est libératrice : le Cornerback Corey Webster glisse sur la route de Moss et ne peut s’opposer au touchdown de 6 yards qui replace les Patriots devant à 2:45 de la fin du match.

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Score
New York Giants 3 0 0 7 10
New England Patriots 0 7 0 7 14

 

Les Patriots rendent la balle aux Giants qui repartent de leurs 17 yards.

 

Drive de New York : 2:39, balle sur NYG 17

 

Le parallèle est assez saisissant : les Giants ont 159 secondes et 2 temps-morts pour remonter 83 yards, mettre fin à la saison parfaite et créer un des plus gros exploits de l’histoire du Super Bowl ; en résumé, si on enlève l’histoire de perfection… ils peuvent devenir les Patriots de 2001 face aux Rams.

La première action est encourageante : Manning trouve Toomer pour 11 yards. Les deux suivantes le sont moins : deux passes trop hautes vers un Burress souvent visé mais avec une seule réception. Les Giants se retrouvent en 3e&10 avec deux minutes à jouer, et encore une fois Toomer surgit pour offrir une solution à Eli ; cependant, il doit plonger en arrière pour attraper la passe courte, et il ne gagne que 9 yards. Peu importe : en 4e&1, le bulldozer Jacobs utilise toute sa puissance pour couvrir 2 yards et continuer le drive.

Le souci, c’est que la pression se fait de plus en plus forte sur Manning : il scramble pour 5 yards, étant à deux doigts du fumble sur le plaquage de Thomas. Sa tentative suivante est très risquée : encore gêné par le pass-rush, il manque d’être intercepté par Samuel. Elle était en direction de David Tyree, un receveur secondaire derrière le trio Burress – Toomer – Smith ; entre 2003 et 2009, il ne va jamais dépasser 20 réceptions sur une saison. Il est surtout connu pour son travail sur équipes spéciales, ce qui lui a d’ailleurs valu une place au Pro-Bowl en 2005. Mais cela va disparaître en face d’un moment d’anthologie.

Comme cela était prévisible depuis le début du drive, cette fois les défenseurs de New England sont sur le point de sacker Manning : il esquive de justesse Thomas en faisant un pas en avant, mais il se retrouve sous l’emprise de Jarvis Green et de Richard Seymour qui le tiennent par le maillot. Le Quarterback se bat et parvient à les faire lâcher ; les arbitres, très intelligemment, n’ont pas encore sifflé la fin de l’action.

http://www1.pictures.gi.zimbio.com/Super+Bowl+XLII+tIkCjobGVOql.jpgLe #10 sort de la poche pour se donner un peu d’air. Il voit Vrabel lui arriver dessus et décide de tenter une passe longue vers Tyree. À la chute du ballon, c’est l’équivalent d’un rebond de basket entre Harrison et le receveur ; Tyree, mieux positionné, réussit à attraper la balle à une main et demi et la plaque contre son casque pour la maîtriser alors que le Safety essaie de la lui arracher. Les deux joueurs retombent et Tyree parvient on ne sait comment à garder la possession ; c’est une action totalement improbable de 32 yards qui maintient le drive en vie !

Cependant, cette réception miraculeuse ne sert à rien si le drive ne va pas au bout : les Giants sont sur les 24 yards de New England avec 1:15 à jouer. Coughlin sait qu’il est hors de question de marquer trop vite et de laisser du temps à Brady derrière… mais il n’est pas sûr qu’un sack de Thomas sur Manning ait été dans ses plans : encore une fois mis sous pression, le Quarterback perd un yard et New York doit prendre son dernier temps-mort.

Un nouveau frisson passe dans le dos des fans : une passe flottante de Manning manque d’être interceptée par Meriweather et finit dans les mains de Tyree qui ne peut la contrôler complètement. C’est une 3e tentative et 11 yards à parcourir pour continuer le drive, une autre action cruciale : des parcours croisés entre trois receveurs à droite permettent à Smith de se libérer du marquage, et il en gagne 12 pour un first down salvateur.

Les Giants se retrouvent en 1e&10 sur les 13 yards des Patriots avec 39 secondes à jouer. Même alignement que l’action précédente : un receveur seul à gauche, trois receveurs à droite… sauf que cette fois, Manning décide d’aller vers l’isolation. Burress, qui a été visé 7 fois pour une maigre réception, fait une feinte de parcours intérieur puis repart sur l’extérieur, ce qui suffit à tromper Hobbs ; le receveur attrape la passe dans le coin de l’en-but pour un touchdown qui pourrait rapidement devenir historique.

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Score
New York Giants 3 0 0 14 17
New England Patriots 0 7 0 7 14

 

Les Giants frappent le réengagement, et les Patriots le retournent jusqu’à leurs 26 yards.

 

Drive de New England : 0:29, balle sur NE 26

 

De tous les Super Bowls de l’ère Belichick-Brady, c’est la pire situation dans laquelle le duo se soit trouvé, mais elle n’est pas complètement désespérée ; ils ont encore tous leurs temps-morts pour remonter une quarantaine de yards en 29 secondes. Le principal souci est de contrôler ce diable de pass-rush des Giants qui a posé problème toute la soirée.

Cela se révèle vite être le facteur décisif : après une passe longue ratée vers Gaffney, le Defensive Linemen Jay Alford sacke le Quarterback pour une perte de 10 yards. Deux passes désespérées pour Moss en double couverture n’y changent rien.

La défense des Giants, admirablement coachée par Steve Spagnuolo, a littéralement étouffé l’attaque des Patriots pendant la majorité du match, comme celle du SB XXV avait étouffé l’attaque des Bills ; ironique quand on se rappelle que le Coordinateur Défensif des Giants à l’époque était… Bill Belichick.

 

Drive de New York : 0:01, balle sur NYG 23

 

Dans la folie ambiante, tout le monde croit que le match s’est fini sur l’ultime passe manquée, mais les arbitres rappellent que la loi, c’est eux, et qu’on ne transige pas avec l’horloge : il reste une seconde.

Cela permet à Eli Manning de revenir sur le terrain et de s’agenouiller pour entériner l’un des plus grands exploits de l’histoire du Super Bowl : les Giants, issus des Wilds Cards comme seed #6 et donnés perdants de 12 points, remportent leur troisième titre en quatre participations. Les Patriots, eux, s’arrêtent aux portes de l’immortalité et finissent la saison 18-1.

 

Boxscore finale

 

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Score
NEW YORK GIANTS 3 0 0 14 17
New England Patriots 0 7 0 7 14

QT Tps Éq. Type Action Score
1 5:01 NYG FG Lawrence Tynes, 32y 30
2 14:57 NE TD Laurence Maroney, 1y run (PAT) 37
4 11:05 NYG TD David Tyree, 5y catch (PAT) 107
4 2:42 NE TD Randy Moss, 6y catch (PAT) 1014
4 0:35 NYG TD Plaxico Burress, 13y catch (PAT) 1714

 

Bien évidemment, ce Super Bowl sera rapidement résumé à cette réception hallucinante de David Tyree, surnommée simplement The Helmet Catch. Jusqu’au bout, l’édition XLII aura suivi l’édition IX : aucune des deux équipes n’a dépassé 20 points, ce qui n’était plus arrivé depuis la victoire 16-6 de Pittsburgh sur Minnesota. Autre fait marquant : les Giants deviennent la deuxième franchise à remporter le Super Bowl avec seulement 10 victoires sur une saison régulière à 16 matchs, après les 49ers au SB XXIII.

Par sa longévité et son quatrième Super Bowl joué, Tom Brady établit quelques records pour un Quarterback, comme le nombre de passes complétées (100 – battu) ou celui du nombre de Super Bowls joués (4 – égalé avec Terry Bradshaw, Joe Montana et Jim Kelly) ; mais cela n’est pas une consolation contre le fait d’avoir raté une saison parfaite. Le duo Belichick-Brady devra aussi attendre pour rejoindre Bradshaw et Chuck Noll avec une quatrième bague ensemble. Wes Welker a égalé Dan Ross (Cincinnati – SB XVI), Jerry Rice (San Francisco – SB XXIII) et Deion Branch (New England – SB XXXIX) avec 11 réceptions dans la grande finale.

De l’autre côté, la défense toute entière mériterait d’être nommée meilleur joueur en maintenant l’attaque des Patriots à 14 points et 274 yards, tout en accumulant les coups sur Brady. Néanmoins, avec ce quatrième quart-temps de folie, c’est Eli Manning qui reçoit la distinction : il termine avec 19 passes réussies sur 34 tentées pour 255 yards, 1 touchdown et 1 interception (qui n’était pas vraiment sa faute). Bref, la fratrie Manning règne sur le Super Bowl : deux finales consécutives, deux victoires et deux titres de meilleur joueur.