Fiche Franchise : Dallas Cowboys

500-Cowboys

 

Présentation

 

Généralités

 

Création 1960
Division NFC East
Stade AT&T Stadium
Propriétaire Jerry Jones
Président Jerry Jones
Manager Général Jerry Jones
Head Coach Mike McCarthy
Titres 5 Super Bowls (1971, 1977, 1992, 1993, 1995)
Site Internet http://www.dallascowboys.com/

 

Introduction

 

Les Cowboys (quelques fois abrégés en « Boys ») sont basés à Dallas, dans l’état du Texas. La franchise est née en 1960 et a fait une année en Western Conference avant de passer en Eastern Conference. La fusion AFL-NFL l’a intégrée dans la NFC East, division qu’elle occupe toujours aujourd’hui.

L’équipe a eu des débuts difficiles mais elle a rapidement connu ses heures de gloire dans les années 1970 puis surtout avec la dynastie des années 1990 ; elle est arrivée huit fois au Super Bowl (1970, 1971, 1975, 1977, 1978, 1992, 1993, 1995) ; elle en a remporté cinq, soit un de moins que les Steelers.

 

Uniforme et Mascottes

 

Les Cowboys utilisent les couleurs blanc, bleu et argent.

  • Tenue couleur : casque argent – maillot bleu – numéro blanc – pantalon argent – socks bleu.
  • Tenue blanche : casque argent – maillot blanc – numéro bleu – pantalon argent – socks bleu.

Leur mascotte s’appelle « Rowdy », une caricature de Cowboy qui porte le #00.

https://static.clubs.nfl.com/image/private/t_editorial_landscape_12_desktop/cowboys/ah33akbvdohxkc3l706p.jpg

 

Membres du Hall Of Fame

 

1980 – Bob Lilly
1985 – Roger Staubach
1990 – Tom Landry (Coach)
1991 – Tex Schramm (Président & General Manager)
1994 – Tony Dorsett, Randy White
1996 – Mel Renfro
2006 – Troy Aikman, Rayfield Wright
2007 – Michael Irvin
2009 – Bob Hayes
2010 – Emmitt Smith
2011 – Deion Sanders
2013 – Larry Allen
2015 – Charles Haley
2017 – Jerry Jones (Propriétaire/Président/General Manager)
2019 – Gil Brandt (Exécutif)
2020 – Jimmy Johnson (Coach), Cliff Harris
2021 – Drew Pearson
2023 – Chuck Howley, DeMarcus Ware

 

Numéros retirés

 

Aucun. Les Cowboys ont pour principe de ne jamais retirer de maillots, et se contentent d’intégrer les joueurs marquants de l’équipe sur le Ring Of Honor comme le font beaucoup d’autres franchises.

 

Stade

 

http://a.espncdn.com/photo/2009/0924/nfl_g_cowboys_stadium_576.jpg

Les Dallas Cowboys jouent à l’AT&T Stadium.
Il a été inauguré le 27 mai 2009.
Il peut contenir 85.000 places, extensible à 105.000.

 

L’histoire de la franchise

 

Sommaire

 

  1. Une naissance difficile (1959-1964)
  2. Dallas relève la tête (1965-1970)
  3. « Captain Comeback » à la rescousse (1971-1977)
  4. Une dernière finale avant le passage de témoin (1978-1988)
  5. J.J & J.J. ramènent les Boys au Super Bowl (1989-1992)
  6. La dynastie des Cowboys (1993-1995)
  7. Problèmes sur et en dehors du terrain (1996-2005)
  8. Romo aux commandes (2006-2015)
  9. Dak & Zeke ne cassent pas le plafond de verre (2016-2023)

 

Une naissance difficile (1959-1964)

 

En 1959, le riche Lamar Hunt en a assez d’essuyer toujours des refus de la part de la NFL d’implanter une franchise à Dallas. Il forme alors un groupe avec des partenaires pour fonder une ligue alternative à la NFL : l’American Football League (AFL). Hunt crée sa franchise à Dallas, les Texans (qui deviendront plus tard les Chiefs de Kansas City) et la NFL ne veut absolument pas laisser à ses concurrents le monopole des états du sud ; elle décide donc quelque chose qu’elle n’avait pas faite depuis bien longtemps : ajouter une franchise d’expansion.

Cowboys-ClintMurchisonPendant ce temps, le magnat du pétrole Clint Murchison Jr essaye de faire venir la NFL à Dallas depuis quelques temps ; il a même déjà son General Manager, le futur Hall Of Famer Tex Schramm, et son Quarterback, Don Meredith. Lorsque la proposition de la NFL arrive en 1960, son acolyte Bedford Wynne et lui sautent sur l’occasion ; ils sont sélectionnés pour fonder la nouvelle équipe de la grande ligue. D’abord nommée les Steers puis les Rangers, ce dernier nom est abandonné car il existe des Dallas Rangers au baseball. Finalement, les deux propriétaires se mettent d’accord sur un nom plutôt logique pour une franchise texane : les Cowboys. Son stade sera le fameux Cotton Bowl où a lieu le Bowl universitaire du même nom.

Schramm prend donc le poste de General Manager, et sa première décision va être lourde de conséquences : pour le poste de Head Coach, il pense au Coordinateur Défensif des Giants, le futur Hall Of Famer Tom Landry. Cet innovateur défensif, qui a créé la fameuse défense 4-3, se rend compte qu’à Dallas il va également devoir être créatif du côté de l’attaque. En effet, dans leur précipitation à contrer l’AFL, la NFL a formé les Cowboys après la draft de 1960, ce qui prive la franchise d’un vivier de jeunes joueurs. Il ne lui reste plus que la draft d’expansion : chacune des douze autres équipes donne une liste de 25 joueurs dans laquelle les Cowboys peuvent en prendre trois. Dallas se retrouve alors avec une liste de 36 joueurs qui va de « n’a jamais ou très peu joué » à « sur la fin de carrière ».

Cowboys-SchrammLandry
Schramm et Landry

Si on rajoute le fait que l’arrivée des Cowboys provoquent un nombre impair d’équipes NFL, qu’ils se retrouvent à jouer contre toutes les autres équipes même s’ils sont classés dans la Western Conference, le résultat est prévisible : les Cowboys de 1960 sont une équipe au talent abyssal, n’enregistrent aucune victoire et terminent à 0-11-1 ; ironiquement, le match nul survient chez les Giants eux-mêmes, 31-31 (ce qui est d’ailleurs une très belle performance). Heureusement pour Dallas, l’arrivée des Vikings du Minnesota en 1961 les déplace dans l’Eastern Conference définitivement, avec un calendrier normal.

Pendant ce temps, Landry réfléchit à un système offensif qui pourrait avantager sa faible attaque. Il imagine alors utiliser plus souvent la motion, ou changement de formation avant le snap. Les joueurs de Dallas, dans le même rythme, se lèvent, se déplacent et se remettent en place dans une position différente. Cela ressemble plus à un ballet chorégraphié qu’au motion que l’on voit aujourd’hui (bien plus fluide), mais c’est efficace pour l’époque car la défense ne sait plus vraiment où donner de la tête.

Une fois ce principe installé, Landry sait qu’il ne lui reste plus qu’à attendre patiemment pour signer de bons joueurs ou en sélectionner à la draft. Et autant dire que Schramm, lui et le futur Hall Of Famer Gil Brandt, patron des scouts, vont rapidement prouver leur valeur dans la détection de talent : ils rajoutent le futur Hall Of Famer Defensive Tackle Bob Lilly à la draft de 1961, puis signent le Fullback Don Perkins et le futur Hall Of Famer Linebacker Chuck Howley ; ils draftent même un second futur Hall Of Famer avec le Guard Billy Shaw, mais ce dernier préfère aller jouer en AFL. L’équipe redresse un peu la tête et termine à 4-9-1 en 1961.

BobLilly
Bob Lilly

Meredith et le titulaire Eddie LeBaron partagent une saison 1962 qui voit l’arrivée du Defensive End George Andrie à la draft et la signature du non-drafté Defensive Back Cornell Green ; l’année se termine à 5-8-1 et Meredith prend définitivement les commandes de l’attaque. L’équipe continue de rajouter des talents avec le Linebacker Lee Roy Jordan à la draft de 1963, mais l’assassinat de John F. Kennedy (qui a eu lieu à Dallas) semble tétaniser les joueurs ; la saison s’achève sur un piteux 4-10.

Schramm, Brandt et Landry sortent l’artillerie lourde à la draft de 1964, même si leurs choix ne semblent pas si évidents que cela : certes, le Cornerback Mel Renfro, le receveur « Bullet » Bob Hayes et le Quarterback Roger Staubach sont trois futurs Hall Of Famers, mais Hayes est un sprinter médaillé d’or olympique sur 100 mètres qui n’a aucune technique de receveur, et Staubach doit encore servir quatre ans dans l’armée avant de pouvoir jouer. Cependant, l’équipe a déjà Meredith pour combler le trou au poste de Quarterback, et lentement l’équipe s’améliore à 5-8-1.

 

Dallas relève la tête (1965-1970)

 

L’équipe drafte quand même le Quarterback Craig Morton en 1965 pour être plus sereine, ainsi que le Defensive Tackle Jethro Pugh ; elle signe également le coureur Dan Reeves. Bob Hayes progresse, mais c’est surtout la défense, un mélange de vétérans et de jeunes joueurs surnommé la Doomsday Defense, qui est le point fort des Cowboys ; Dallas poste enfin un record équilibré à 7-7.

En 1966, Schramm joue un rôle actif dans les négociations entre NFL et AFL qui vont mener à la fusion, et à l’invention d’une finale entre les champions des deux ligues. Les Cowboys se verraient bien y aller, et après la draft du Guard John Niland et du coureur Walt Garrison, tous les talents finissent par exploser en saison régulière : Dallas termine avec la première attaque et la quatrième défense pour son premier record positif à 10-3-1 ; Landry est élu Coach Of The Year. Les Cowboys accèdent à leur première finale NFL et reçoivent les champions Green Bay de Vince Lombardi ; ce sont les retrouvailles entre deux anciens partenaires, car à l’époque où Landry était coach de la défense des Giants, Lombardi était coach de l’attaque. Le match est d’un suspense haletant car les deux franchises ne se quittent pas : Green Bay mène 21-17 à la mi-temps puis 34-27 à la fin du match ; Dallas se retrouve à quelques yards de l’en-but, mais Meredith est sacké sur la dernière tentative et les Cowboys s’inclinent.

Cowboys-RayfieldWrightEn 1967, Dallas enregistre l’arrivée par la draft d’un nouveau futur Hall Of Famer, le Tackle Rayfield Wright. La franchise à l’étoile continue sur sa lancée en remportant sa division 9-5 et, nouveau format oblige, doit passer par un Divisional Round pour accéder à la finale : elle remporte facilement son premier succès en playoffs 52-14 contre les Browns. Ce sont alors les retrouvailles avec les Packers en finale NFL, mais cette fois à Lambeau Field, et cela change tout : la température est de -26°C mais avec un vent à -38°C dans ce qui va devenir une des plus mythiques finales NFL, l’Ice Bowl. Les Packers semblent avoir l’avantage et mènent rapidement 14-0, mais les Cowboys tiennent bon et repassent devant 17-14. Le Quarterback de Green Bay Bart Starr monte alors un drive final d’anthologie qu’il termine lui-même au sol pour l’emporter 21-17. C’est une nouvelle défaite rageante pour les Cowboys qui étaient si proches de la victoire.

La franchise drafte le Linebacker D.D. Lewis, le Guard Blaine Nye ou le Defensive End Larry Cole en 1968 ; elle continue à dominer à 12-2 avec notamment un Hill nommé Offensive Rookie Of The Year. Mais la machine s’enraye d’un coup contre les Browns en Divisional Round dans une défaite 31-20. 1969 va être une répétition de cela : malgré la draft du coureur Calvin Hill et une autre saison dominatrice à 11-2-1, les Browns coupent de nouveau la route des Cowboys en Divisional Round, 38-14 ; cela pousse les gens à surnommer Dallas « les champions de l’année prochaine ». Meredith et Perkins annoncent leur retraite, alors que la franchise quitte le Cotton Bowl pour le Texas Stadium.

La fusion AFL-NFL arrive en 1970 : les Cowboys sont reversés dans la NFC East avec les Giants de New York, les Cardinals de Saint-Louis, les Redskins de Washington et les Eagles de Phialdelphie. Craig Morton est logiquement nommé le Quarterback titulaire, pendant que Dallas ajoute trois Defensive Backs : Charlie Waters à la draft et les futurs Hall Of Famers Cliff Harris comme non-drafté et Herb Adderley des Packers. Ce renfort dans la Doomsday Defense et celui d’un nouveau coureur Offensive Rookie Of The Year, Duane Thomas, permettent à Dallas de finir à 10-4 et de retourner en playoffs. Les Cowboys ont de la réussite, car les Packers sont sur le déclin et les Browns sont partis en AFC ; ils ont la voie libre : ils battent les Lions dans un match ultra-défensif 5-0, puis les surprenants 49ers 17-10 pour enfin accéder à leur premier Super Bowl !

Cowboys-MelRenfro
Mel Renfro

Super Bowl V se déroule à l’Orange Bowl de Miami et oppose les Cowboys de Dallas aux Colts de Baltimore. La fête va être de courte durée cependant, car cette finale restera à jamais The Blunder Bowl, ou « Super Bowl de la boulette » : les défenses prennent totalement le pas sur les attaques et les deux équipes perdent un total effarant de onze ballons – quatre pour les Cowboys et sept pour les Colts ; sans compter les pénalités et les problèmes d’arbitrage. Tout cela mène à un score de 14-14 dans les dernières secondes, et c’est le kicker des Colts Jim O’Brien qui marque le Field Goal de la victoire 17-14 de Baltimore. Pour bien signifier la bizarrerie de ce match, les attaques ont été tellement mauvaises que c’est le seul Super Bowl de l’histoire où le MVP est chez les perdants : Chuck Howley, le Linebacker de Dallas (il refusera le prix). Mais au bout du compte, les Cowboys sortent encore frustrés d’une finale.

Et l’année 1971 va apporter sa controverse pour « parfaire » le tableau.

 

« Captain Comeback » à la rescousse (1971-1977)

 

Au poste de Quarterback, Craig Morton (qui a lancé trois interceptions au Super Bowl) est le professionnel conservateur avec lequel Landry se sent plus confortable, et Roger Staubach (revenu de son service militaire en 1969) est le feu follet qui sort du schéma mais qui a du succès sur le terrain et chez les fans. Landry n’arrive pas à sauter le pas et il en arrive à une situation ubuesque : en Week 7 contre les Bears, il change de Quarterback presque à chaque action ! Cela n’étant pas raisonnable, il finit par désigner Staubach comme titulaire. C’est une bonne décision, car Staubach et la Doomsday Defense mènent Dallas à un record de 11-3 bon pour les playoffs. Malgré les grosses défenses qu’ils rencontrent, les Cowboys se basent sur la leur pour battre les Vikings 20-12 et les 49ers 14-3, s’ouvrant les portes d’un second Super Bowl consécutif !

Cowboys-DoomsdayDefense
Andrie, Lilly, Pugh et Cole

Super Bowl VI se déroule à New Orleans et propose une affiche qui promet entre les Cowboys de Tom Landry et les Dolphins de Miami de Don Shula. Néanmoins, il n’y a qu’une équipe sur le terrain : la Doomsday Defense étouffe complètement l’attaque de Miami alors que Staubach réussit deux passes de touchdown et Dallas court pour 252 yards dans une victoire aisée 24-3. Malgré seulement 19 passes tentées (pour 12 complétées et 119 yards), Staubach est voté MVP de la finale, et surtout les Cowboys remportent enfin leur premier titre !

En 1972, Staubach se blesse à l’épaule et Morton le remplace, mais l’équipe ne flanche pas et finit avec un record de 10-4. Morton a du mal lors du Divisional Round contre les 49ers et Dallas est mené 28-13 au début du dernier quart-temps ; Staubach rentre alors sur le terrain et mène un retour furieux qui permet aux Boys de l’emporter 30-28. Le Quarterback commence à gagner un nouveau surnom : Captain Comeback car il devient le spécialiste de ce genre de retournement de situation. Malheureusement, ça ne suffit pas contre les Redskins en finale NFC ; Dallas tombe sur plus fort et s’incline 26-3.

Cowboys-BobHayes
« Bullet » Bob Hayes

En 1973, les Cowboys renouvellent la Doomsday Defense avec la draft du Defensive End Harvey Martin et l’attaque avec celle du futur Hall Of Famer receveur Drew Pearson. Dallas finit de nouveau à 10-4 et bat les Rams de Los Angeles 27-16 en Divisional Round, mais les Vikings prennent leur revanche de 1971 en l’emportant 27-10 en finale NFC. En 1974, la franchise continue de drafter malin avec les ajouts du Defensive End Ed « Too Tall » Jones et du Quarterback Danny White, mais les Boys balbutient leur football et terminent à 8-6, mettant fin à une série de huit participations consécutives en playoffs. C’est à la fin de cette année que Mr Cowboy, Bob Lilly, décide de prendre sa retraite, accompagné de Garrison et Cornell Green.

Dallas poursuit ses drafts réussies pour renouveler son effectif : en 1975 ils sélectionnent le futur Hall Of Famer Defensive End Randy White ainsi que le Linebacker Bob Breunig, le Guard Herbert Scott ou le Tackle Pat Donovan. La Doomsday Defense est revitalisée avec White en son sein, et les Cowboys dominent de nouveau la ligue. Ils finissent encore 10-4 et retournent en playoffs retrouver des vieilles connaissances : les Vikings se présentent en Divisional Round dans un match mythique connu comme le Hail Mary Game ; Staubach donne la victoire 17-14 sur une passe lobée désespérée à la fin du match attrapée par Pearson qui score le touchdown, et ce même si Minnesota argumentera toujours qu’il y a eu faute du receveur. Dallas en profite pour continuer sur sa lancée et écraser les Rams de Los Angeles 37-7, accédant ainsi à leur troisième Super Bowl.

Super Bowl X a lieu à l’Orange Bowl, et les Cowboys doivent affronter les champions en titre, les Steelers de Pittsburgh. C’est un duel de défenses qui se prépare entre la Doomsday Defense de Dallas et le Steel Curtain de Pittsburgh. Ce n’est donc pas une surprise si le score n’est que de 10-7 pour Dallas au début du dernier quart-temps malgré une interception et un fumble des Cowboys. Mais les Steelers décident de monter la pression d’un seul coup avec un safety sur un punt, un Field Goal dans la foulée puis une interception convertie en touchdown sur le drive suivant ; Dallas ne peut pas arrêter le receveur Lynn Swann qui fait plusieurs réceptions acrobatiques, et Pittsburgh l’emporte 21-17. Dallas tire quand même de ce match l’histoire incroyable de Percy Howard : le receveur des Cowboys score un touchdown sur la seule passe qu’il a jamais attrapée pour la franchise ; il n’a jamais délogé les titulaires au poste, et deux blessures au genou mettront fin à sa carrière juste après.

1976 apporte le Centre Tom Rafferty et les Cowboys continuent leur promenade en saison régulière, terminant à 11-3 ; néanmoins le premier tour des playoffs contre les Rams est un duel d’inefficacité chez les Quarterbacks (trois interceptions chacun) dont Los Angeles sort vainqueur 14-12.

Cowboys-TonyDorsett
Tony Dorsett

La draft de 1977 va être un nouveau tournant pour la franchise à l’étoile : les Cowboys veulent le coureur de Pittsburgh et vainqueur du Heisman Trophy Anthony « Tony » Dorsett, mais les Seahawks de Seattle, une équipe d’expansion, se trouvent en deuxième position et ont de grande chance de le prendre. Dorsett a fait savoir qu’il n’était pas très chaud pour aller jouer à Seattle, donc les Cowboys tentent leur chance : ils proposent leur premier tour et trois deuxièmes tours pour remonter en deuxième position. Seattle accepte, et le futur Hall Of Famer Dorsett intègre les Boys. Il se fait d’ailleurs rapidement connaître en scorant 12 touchdowns au sol pour remporter le titre d’Offensive Rookie Of The Year ; avec un Harvey Martin Defensive Player Of The Year de l’autre côté, Dallas termine facilement à 12-2. Les Bears et les Vikings n’offrent pas beaucoup de résistance en playoffs, battus 37-7 et 23-6 avec onze ballons perdus à eux deux, et Dallas retourne en finale.

Super Bowl XII se déroule dans le nouveau Superdome de New Orleans et oppose deux équipes qui ont dominé leur conférence : les Cowboys et les Broncos de Denver ; d’ailleurs Dallas retrouve une vieille connaissance, car le Quarterback de Denver n’est autre que… Craig Morton, qui est parti en 1974. Il pense ainsi tenir sa revanche, mais au contraire : il va connaître un match cauchemardesque avec quatre passes réussies sur 15 tentées pour 39 yards et quatre interceptions. Il finit la rencontre sur le banc alors que Dallas maîtrise de bout en bout pour l’emporter 27-10 et soulever son deuxième trophée Lombardi. Les Cowboys provoquent une nouvelle première dans les MVPs du Super Bowl, car Harvey Martin et Randy White se partagent le titre (ce sont les seuls à être élus co-MVPs de la finale à ce jour).

 

Une dernière finale avant le passage de témoin (1978-1988)

 

1978 voit l’émergence du receveur Tony Hill, drafté l’année précédente avec Dorsett, et la draft du Defensive Back Dennis Thurman. La franchise continue sa marche en avant avec un record de 12-4. Le premier tour des playoffs apporte une surprise avec les Falcons d’Atlanta, et le match est bien plus serré qu’attendu : les Falcons mènent 20-13 à la pause et sortent même Staubach du match sur une commotion. Danny White reprend le flambeau et avec l’aide de la Doomsday Defense, Dallas score un 14-0 en deuxième période pour l’emporter 27-20. L’avertissement est entendu, et les Rams de Los Angeles sont annihilés 28-0 en finale NFC ; Dallas accède alors à son cinquième Super Bowl, un record à l’époque.

Cowboys-RogerStaubach
Roger Staubach

Super Bowl XIII est une copie conforme du X : il a lieu à l’Orange Bowl et Dallas y retrouve la dynastie des Steelers, certes vieillissante mais qui a transformé son jeu en étant bien plus offensive par les airs. C’est d’ailleurs Terry Bradshaw qui semble meilleur dans ce registre, et les Cowboys ratent une occasion en or d’égaliser à 21-21 à la fin du troisième quart-temps quand le Tight End Jackie Smith laisse tomber un touchdown tout seul. Dallas se contente d’un Field Goal, Pittsburgh score 14 points derrière et même Captain Comeback ne peut pas réussir ce retour, échouant à quatre points des Steelers, 35-31. Un éditeur en chef de NFL Films, Bob Ryan, décide de surnommer Dallas America’s Team dans le documentaire de fin de saison, car l’équipe apparaît souvent à la télévision de par son succès ; c’est un surnom qui suit encore les Cowboys aujourd’hui, et qui est en partie responsable de leur impopularité par son côté quelque peu prétentieux.

Après une nouvelle bonne saison à 11-5 en 1979, terminée par un retour de Staubach dans le dernier match de la saison contre les Redskins, les Cowboys retrouvent les Rams en Divisional Round. Dallas pense faire le plus dur en menant 19-14, mais le Quarterback de Los Angeles Vince Ferragamo complète une bombe de 50 yards pour le touchdown de la victoire 21-19. Suite à cette défaite, les commotions à répétition forcent la légende Roger Staubach à se retirer du jeu. C’est également la fin d’une décennie où, même si les Steelers ont été la dynastie avec quatre titres, les Cowboys ont été la meilleure équipe avec 72.1% de victoires.

En 1980, même si personne n’attend de miracle de Danny White, il tient son rang. Avec l’aide d’un Dorsett toujours présent et malgré une défense qui plie un peu plus, il mène l’équipe vers une saison à 12-4. Les Cowboys font une grosse deuxième mi-temps pour éliminer les Rams 34-13 en Wild Card, puis c’est White qui joue les Staubach en menant un retour au dernier quart-temps contre les Falcons ; Dallas score 20 points pour l’emporter 30-27. La finale NFC sera néanmoins trop compliquée contre les rivaux Eagles, et Philadelphie l’emporte 20-7.

SUPER BOWL XII
Randy White et Harvey Martin

En 1981, Thurman reçoit l’aide du rookie Everson Walls au poste de Cornerback ; avec le Safety Michael Downs le trio réussit le total exceptionnel de 27 interceptions. Les Cowboys continuent de se balader en saison régulière avec un record de 12-4, et ils écrasent les Buccaneers 38-0 pour une finale de conférence à domicile contre une équipe qui pousse : les 49ers de San Francisco menés par Bill Walsh et Joe Montana. C’est le match mythique de The Catch : à la fin d’une rencontre crispée, dans une action semblant perdue, Montana trouve Dwight Clark dans le fond de l’en-but pour le touchdown de la victoire 28-27. Pearson a la possibilité de réussir un gros gain juste derrière pour mettre au moins le Kicker à bonne distance, mais un défenseur des 49ers le rattrape de justesse au milieu du terrain.

1982 est une saison marquée par la grève que Dallas termine à 6-3 pour aller en playoffs ; Dorsett établit un record NFL avec une course de 99 yards contre Minnesota. Les Boys battent de nouveau les Buccaneers de Tampa Bay 30-17, puis prennent enfin leur revanche sur les Packers 37-26 pour retourner en finale NFC. Ils y retrouvent leur rivaux de division les Redskins, mais White sort sur commotion et Washington l’emporte 31-17.

Les Cowboys draftent le Defensive End Jim Jeffcoat en 1983, alors que le trio offensif White-Dorsett-Hill continue de mener l’équipe vers un record de 12-4 ; néanmoins une inquiétude se fait sentir : la défense n’est plus ce qu’elle était, et Dallas vient de se prendre 31-10 et 42-17 pour finir la saison. L’équipe n’est plus en forme pour le premier tour des playoffs contre les Rams et encaisse 17 points en deuxième mi-temps, perdant 24-17.

Ces défaites répétées créent une controverse de Quarterbacks en 1984 entre White et son remplaçant Gary Hogeboom, et ce jusque dans le vestiaire. Ce dernier reçoit sa chance, mais son inconstance pousse Landry à remettre White. L’âge commence à rattraper l’équipe et deux défaites en fin de saison créent une année à 9-7 qui est la première sans playoffs depuis 1975 (et la deuxième depuis 1966). Un sursaut d’orgueil en 1985 permet à la franchise de terminer 10-6 et de retourner en playoffs, mais il y a clairement un problème : les Rams étrillent les Cowboys 20-0.

En effet, c’est le début de la fin pour Dallas. En 1986, Danny White subit une blessure à la main qui met fin à sa saison ; son remplaçant Steve Pueller ne peut redresser la barre et Dallas poste son premier record négatif depuis 1965 à 7-9. En 1987, la saison est raccourcie pour cause de seconde grève, et les Cowboys sont la risée de la NFL quand ils perdent un Monday Night Football avec leurs titulaires contre une équipe des Redskins alignant les remplaçants des remplaçants ; ils terminent 7-8.

En 1988, le duo White-Dorsett est au bout de leur carrière : le premier ne joue quasiment plus et le second part faire sa dernière année à Denver. Si Dorsett est remplacé par le phénomène drafté en 1985, Herschel Walker, White ne l’est pas ; l’équipe est vieille et vidée de talents, et la saison est une catastrophe qui rappelle les premières heures de Dallas à 3-13.

La franchise est en lambeaux, Landry a du mal à s’adapter au football des années 1980, plus aérien avec des franchises comme les 49ers ou les Chargers, et les drafts n’ont plus apporté leur lot de jeunes talents comme pendant les années 1960 et 1970. Alors le ménage va être fait, et à tous les étages.

 

J.J. & J.J. ramènent les Boys au Super Bowl (1989-1992)

 

Tout d’abord, la franchise est vendue à un homme d’affaires de l’Arkansas qui a fait fortune dans le pétrole et le gaz, le futur Hall Of Famer Jerry Jones. Sa première décision est radicale : Schramm, Brandt et surtout Tom Landry sont débarqués sans ménagement après 29 ans de services ; une manière qui ne plaît pas à beaucoup de gens. Jones n’en a cure : il engage le coach de l’Université de Miami et futur Hall Of Famer, Jimmy Johnson, et lui donne la double casquette General Manager – Head Coach. A la draft, Dallas a le premier choix ; avec White en retraite et Pueller insuffisant, l’équipe décide de sélectionner le jeune Quarterback de UCLA, le futur Hall Of Famer Troy Aikman. Pour être sûr qu’il ne chôme pas, Johnson décide d’utiliser un premier tour dans la draft supplémentaire pour amener son Quarterback de l’Université de Miami, Steve Walsh. Les Boys sélectionnent aussi le Centre Mark Stepnoski et le Defensive End Tony Tolbert.

JIMMY JOHNSON AND JERRY JONES
Jimmy Johnson et Jerry Jones

Sans surprise, une draft ne suffit pas à tout régler : Aikman passe son temps avec un ou deux défenseurs sur le dos, écrabouillé semaine après semaine dans une saison misérable à 1-15. De plus, la saison est émaillé des « nauséabonds » Bounty Bowl et Bounty Bowl II, les deux matchs contre Philadelphie : Johnson accuse Buddy Ryan, le coach des Eagles, d’avoir demandé à ses défenseurs de blesser sciemment Aikman et l’ancien Kicker de Philly Luis Zendejas (qui sort du Bounty Bowl avec une commotion). Cependant, la saison 1989 de Dallas est surtout marquée par un échange monstrueux.

Au bout de quatre matchs, sentant la situation déraper, Johnson finit par lancer une idée complètement folle : échanger Herschel Walker au plus offrant ! Au début, Johnson avait pensé à échanger un autre de ses joueurs, le futur Hall Of Famer receveur Michael Irvin (drafté en 1988 avec le Linebacker Ken Norton), mais il est nécessaire pour le développement d’Aikman, donc Johnson choisit Walker. Ce sont les Vikings qui remportent les enchères : Minnesota reçoit Walker plus trois choix de draft de 1990 et un de 1991, contre cinq vétérans plus trois choix de 1990, ainsi que deux conditionnels en 1991, deux en 1992 et un en 1993. Ces choix conditionnels sont reliés aux cinq vétérans envoyés par les Vikings : si jamais ils sont libérés par les Cowboys l’année suivante, Dallas récupère les choix correspondants… et c’est ce qu’ils vont faire.

Alors que Walker va décroître assez rapidement en performance, les Cowboys vont bâtir plusieurs drafts monumentales qui vont installer la nouvelle base de l’équipe. La première en 1990 n’est pas aussi fournie en quantité que les deux suivantes, mais elle contient le futur Hall Of Famer coureur Emmitt Smith ; les Cowboys signent également le Tight End Jay Novacek des Cardinals de Saint-Louis. Le trio Aikman-Smith-Irvin va alors grandir ensemble et former une véritable hydre impossible à arrêter pour les défenses adverses, gagnant le surnom de The Triplets ; pour la saison 1990, ils sont assistés de Novacek et du Fullback Daryl « Moose » Johnston qui va devenir le fidèle bloqueur de Smith. Les Cowboys ont même les playoffs en vue mais Aikman se blesse avant les deux derniers matchs ; les Cowboys finissent à 7-9 malgré un Emmitt Smith nommé Offensive Rookie Of The Year.

Cowboys-Triplets
Smith, Aikman et Irvin

En 1991, c’est la première vraie draft complète des Cowboys avec le Defensive Tackle Russell Maryland, le receveur Alvin Harper, le Linebacker Dixon Edwards, le Tackle Erik Williams, le Defensive End Leon Lett et le Cornerback Larry Brown. Dallas est lancé derrière The Triplets, à tel point que la franchise est la première à avoir le meilleur coureur et le meilleur receveur en yards de la ligue. Les Cowboys sidèrent la NFL avec un record de 11-5 qui les envoie en playoffs alors qu’ils étaient encore à 1-15 deux ans auparavant ! Le conte de fées semble continuer avec une courte victoire en Wild Card Round sur les Bears 17-13, mais les Lions éteignent l’attaque et écrasent le Divisional Round 38-6.

Qu’à cela ne tienne, The Triplets sont maintenant à pleine puissance, et Jimmy Johnson finalise son coup de poker avec la draft 1992 : le Cornerback Kevin Smith, le Linebacker Robert Jones et le Safety Darren Woodson rejoignent le Texas. En plus, Dallas signe le futur Hall Of Famer Defensive End des 49ers Charles Haley, un vétéran qui sait ce qu’il faut faire pour gagner des titres (il en a déjà deux). Cette fois, plus rien ne peut arrêter la machine, avec un Emmitt Smith qui accumule 2048 yards et 19 touchdowns avec ses courses et ses réceptions : les Cowboys terminent la saison à 13-3. Le Divisional Round est une victoire aisée contre les Eagles 34-10, et la finale NFC est une revanche de celle de 1981 contre les 49ers que les Cowboys remportent 30-20 ; enfin, Dallas retourne au Super Bowl 14 ans après, et établit un nouveau record d’apparitions au Super Bowl avec six (Washington et les Raiders de Los Angeles les avaient rejoints entre temps avec cinq).

CharlesHaley
Charles Haley

Super Bowl XXVII se déroule au Rose Bowl de Pasadena, et les Cowboys y affrontent l’équipe qui domine l’AFC depuis quelques années, les Bills de Buffalo, qui possèdent également un trio de Hall Of Famers en attaque avec Jim Kelly, Thurman Thomas et Andre Reed. Mais la défense de Dallas va complètement éteindre les Bills, provoquant neuf pertes de balle (record du Super Bowl) dans une large victoire 52-17 ; ironiquement, on ne se rappellera pourtant que de la seule perte de balle de Dallas : à la fin du match, sur un fumble récupéré et remonté par Leon Lett, il célèbre un peu trop tôt avant d’arriver dans la zone d’en-but, et le receveur Don Beebe revient pour lui arracher la balle au dernier moment. Avec quatre passes de touchdown, Aikman est nommé MVP de la finale, et les Cowboys ont achevé leur mutation.

 

La dynastie des Cowboys (1993-1995)

 

1993 voit l’arrivée du Linebacker Darrin Smith à la draft, et constitue un copier-coller de l’année précédente : la saison est dominée de la tête et des épaules à 14-2, avec un Emmitt Smith nommé MVP de la ligue. A chaque tour de playoffs, Dallas fait un gros deuxième quart-temps pour créer l’écart et l’emporter 27-17 sur les Packers en Divisional Round, puis 38-21 sur les 49ers en finale de conférence.

Super Bowl XXVIII se déroule à Atlanta, et pour parfaire la répétition de 1992 ce sont de nouveau les Bills qui se présentent, étant sur une série incroyable de quatre finales d’affilée. Le match va être moins déséquilibré que l’année précédente, car les deux défenses dominent les débats ; sur une interception d’Aikman, Buffalo mène même 13-6 à la mi-temps. Mais l’escouade défensive des Cowboys reprend la main en forçant deux pertes de balle converties par des touchdowns ; entre-temps Emmitt Smith fait quasiment un drive entier pour un nouveau touchdown. Dallas remporte son deuxième Super Bowl consécutif 30-13 et son quatrième au total, rejoignant Pittsburgh et San Francisco. Logiquement, Smith est élu MVP avec 30 courses pour 132 yards et 2 touchdowns.

Néanmoins, ce beau tableau va être rapidement terni par la guerre d’égos entre Jones et Johnson : cela a commencé par la volonté du propriétaire d’avoir plus de poids dans les décisions sur les joueurs, ce qui empiète sur les plates-bandes de Johnson. La tension est montée d’un cran juste après le premier Super Bowl quand Jones a avoué que n’importe quel coach aurait gagné un Super Bowl avec une telle équipe, ce à quoi Johnson a répondu à la fin de l’année 1993 qu’il serait intéressé par le poste de Head Coach d’une des franchises d’expansion, les Jaguars de Jacksonville. La relation entre les deux devient ingérable, et Johnson finit par remettre sa démission ; il est remplacé par le coach des Oklahoma Sooners, Barry Switzer.

larry allenMalgré ce changement de coach, les joueurs ne semblent pas marquer le coup et se renforcent avec la draft d’un futur Hall Of Famer de plus, le Guard Larry Allen. La saison 1994 repart sur les mêmes bases avec The Triplets en attaque (Smith score 21 touchdowns au sol) et une défense souveraine : la saison régulière est bouclée à 12-4 et les Packers ne font toujours pas le poids 35-9 en Divisional Round. Cela force une troisième finale de conférence consécutive contre les 49ers, mais cette fois les coéquipiers de Steve Young veulent la victoire à tout prix. La défense des californiens force trois pertes de balle en premier quart-temps, puis les 49ers capitalisent sur plusieurs erreurs pour mener 31-14 à la pause. Ils l’emportent finalement 38-28, interrompant les rêves de triplé.

C’est un coup d’arrêt pour les Cowboys qui s’en vont remettre les pendules à l’heure en 1995. Cela commence par un gros coup avec l’acquisition du futur Hall Of Famer Cornerback Deion Sanders en provenance… des 49ers. Emmitt Smith fait la meilleure année de sa carrière avec 1773 yards et un record NFL de 25 touchdowns au sol ; les Cowboys continuent leur série de saisons à 10+ victoires à 12-4. Les playoffs sont une formalité : Dallas se défait des Eagles 30-11 en Divisional Round puis de nouveau des Packers 38-27 pour accéder à leur huitième Super Bowl, accentuant leur avance sur le tableau des records.

Super Bowl XXX se déroule à Tempe, en Arizona, et il est le théâtre de deux autres records : c’est la troisième fois que les Cowboys et les Steelers se rencontrent au Super Bowl, l’affiche la plus souvent jouée ; de plus, le vainqueur deviendra l’équipe avec le plus de trophées Lombardi de la NFL. Les Boys dominent la première période mais Pittsburgh revient juste avant la mi-temps pour un score de 13-7 Dallas à la pause. Le Quarterback des Steelers Neil O’Donnell va craquer en deuxième période avec deux interceptions droit sur un Larry Brown tout seul ; la seconde est cruciale car les Steelers étaient revenus à 20-17. Dallas l’emporte finalement 27-17, prend sa revanche sur Pittsburgh et décroche un cinquième titre. Avec ses deux interceptions, Brown est nommé MVP, et les Boys sont la dynastie des années 1990.

Deion
Deion Sanders

Mais c’est alors que le style de vie de l’équipe plus quelques blessures vont prendre le dessus sur le talent, et provoquer une lente auto-destruction.

 

Problèmes sur et en dehors du terrain (1996-2005)

 

En effet, si l’équipe donne l’image d’America’s Team à l’extérieur, à l’intérieur ce sont les fous qui dirigent l’asile. Drogues, prostituées, alcool, fêtes de débauche se succèdent, et tant que les Cowboys gagnent tout va bien… mais en 1996 cela change : Leon Lett est suspendu un an pour manquement à un test de dépistage et Michael Irvin est suspendu cinq matchs pour détention de narcotiques. Charles Haley continue ses excentricités à cause d’un trouble bipolaire mal soigné. Jay Novacek, doit mettre un terme à sa carrière suite à une grave blessure au dos, et Emmitt Smith connaît lui aussi des problèmes physiques. La seule chose qui fait sourire est le retour ironique de.. Herschel Walker ! Même si la franchise parvient à 10-6, elle ne fait pas très long feu en playoffs : elle écarte certes les Vikings 40-15, mais elle se fait sortir ensuite par les jeunes Panthers de Carolina 26-17.

Malgré la draft des Linebackers Randall Godfrey en 1996 et Dexter Coakley en 1997, la saison est une lente descente aux enfers alors que l’équipe part dans une spirale négative : blessures, distractions hors du terrain et embrouilles ternissent le jeu de Dallas qui termine à un médiocre 6-10. Switzer démissionne et le Coordinateur Offensif des Steelers Chan Gailey le remplace.

Cowboys-MooseSmith
Daryl « Moose » Johnston et Emmitt Smith

En 1998, l’équipe ajoute le Tackle Flozell Adams et le Defensive End Greg Ellis, et la franchise semble se concentrer de nouveau sur le terrain ; les Cowboys terminent 10-6 mais subissent une défaite cuisante à domicile contre les Cardinals d’Arizona en playoffs 20-7. Les joueurs commencent à grommeler envers Gailey, et l’année 1999 va être une conjonction d’événements négatifs : l’équipe perd tour à tour Moose Johnston et Michael Irvin suite à des blessures au cou qui mettent fin à leur carrière ; celle de Johnston remonte à une opération subie en 1997, et celle d’Irvin fait peur car il reste allongé de longues minutes sur le terrain en retombant mal après une réception. Aikman et Sanders connaissent également des blessures, et les Cowboys terminent la saison à 8-8 ; s’ils obtiennent miraculeusement une place en playoffs, ils sont sortis rapidement par les Vikings 27-10. Jones finit par écouter ses joueurs et renvoie Gailey.

Les années 2000 commencent sous l’ère de Dave Campo, qui va de suite connaître un gros problème : une énième commotion force Troy Aikman à prendre sa retraite à la fin d’une saison 2000 terrible à 5-11. Cela laisse Emmitt Smith comme seul survivant des Triplets, et il décide de continuer car il a le fabuleux record de 16.276 yards au sol en carrière de Walter Payton en vue. En 2001, l’équipe tente de régler le départ d’Aikman avec la draft du Quarterback Quincy Carter qui est titularisé de suite, mais l’équipe plonge des deux côtés du ballon pour faire une nouvelle saison à 5-11. Il faut dire que derrière Carter, il n’y a pas de solutions viables entre Anthony Wright, le méga-bust Ryan Leaf et Clint Stoener.

En 2002, les Texans de Houston sont fondés, ravivant une rivalité texane qui avait disparu depuis le départ des Oilers ; les Cowboys sont d’ailleurs choisis pour inaugurer le nouveau stade. Malheureusement, ils sont battus à la surprise générale 19-10, ce qui annonce une nouvelle saison pourrie à 5-11. Le seul vrai rayon de soleil est en Week 8 contre les Seahawks de Seattle : Emmitt Smith bat le record de yards au sol en carrière de Payton ; il célèbre longuement et finit par tomber dans les bras de Moose Johnston, qui commente le match et descend sur la pelouse fêter le record avec celui qu’il considère comme son petit frère. C’est un bref moment d’émotion dans une sale période qui voit le renvoi de Campo à la fin de l’année.

Les choses sérieuses recommencent en 2003 avec la nomination du charismatique Bill Parcells, maître ès redressement de clubs. The Tuna commence par faire le ménage en se séparant d’Emmitt Smith qui va finir sa carrière chez les Cardinals alors qu’il est complètement cuit ; Smith part sur 4538 touches, 20174 yards et 164 touchdowns en cumulé pour Dallas. Parcells se rend ensuite compte qu’il y a eu des bons choix à la draft 2002 comme le Guard Andre Gurode ou le Defensive Back Roy Williams. L’équipe rajoute des éléments de choix en 2003 avec le Defensive Back Terence Newman, le Tight End Jason Witten ou le Linebacker Bradie James. Malgré une attaque en difficulté, la défense devient une machine qui propulse l’équipe à un record de 10-6 et à un retour en playoffs ; Dallas sera néanmoins stoppé rapidement par les Panthers de Carolina 29-10.

L’année 2004 démarre avec le renvoi de Carter et le rappel du (très) vétéran Vinny Testaverde, qui a déjà 40 ans. Le rookie coureur Julius Jones fait une bonne saison malheureusement freinée par une blessure, et les Boys font une année décevante à 6-10.

NS_29COWScharger4
DeMarcus Ware

2005 apporte son lot d’espoir, car la draft apporte le monstre hybride Defensive End-Linebacker et futur Hall Of Famer DeMarcus Ware, ainsi que les Defensive Ends Marcus Spear, Chris Canty & Jay Ratliff, le Linebacker Kevin Burnett et le coureur Marion Barber. Les Boys signent également le Quarterback Drew Bledsoe pour prendre les rênes de l’attaque, ce qui stabilise un peu plus l’escouade. Même si l’équipe est encore jeune, le record final de 9-7 est encourageant.

Néanmoins, il faudrait que l’équipe parvienne à trouver un jeune Quarterback pour le futur de la franchise.

 

Romo aux commandes (2006-2015)

 

Lorsque Bledsoe se retrouve sur le banc pendant la saison 2006, l’équipe espère déjà l’avoir, même si c’est un Quarterback non-drafté d’Eastern Illinois (une Université de division I-AA) signé en 2003, Antonio « Tony » Romo. Jones, peu avare en coup d’éclat, a également décidé de signer nul autre que le très talentueux mais égocentrique receveur Terrell Owens des 49ers ; Parcells n’aime d’ailleurs pas du tout l’arrivée de ce perturbateur.

668241-tony-romo2006 est donc le T.O. Show alors que Romo essaie de s’en sortir dans ses premiers matchs comme titulaire. Il ne se débrouille pas trop mal même s’il craque en fin de la saison ; néanmoins les Boys arrachent les playoffs de justesse à 9-7. Les doutes toujours présents concernant le niveau de Romo vont revenir au centuple lors de la dernière action du Wild Card Round contre les Seahawks : menés 21-20, les Cowboys sont en position pour le Field Goal de la victoire de 19 yards… mais Romo fumble le snap ; il le récupère et tente de courir, mais il se fait plaquer à deux yards de l’en-but. C’est une gaffe que ses détracteurs lui rappelleront souvent, mais Jones lui fait assez confiance pour lui faire signer une extension de contrat.

Bill Parcells décide de mettre (de nouveau) fin à sa carrière après la saison. C’est le Head Coach des Bills Wade Phillips qui reprend les rênes de l’équipe, et pour sa première année il a une équipe excellente : la draft a apporté le Defensive End Jason Hatcher, Romo et T.O sont productifs (battant quelques records d’Aikman et Irvin au passage), Witten est une vraie soupape de sécurité, Barber piétine les défenseurs et la défense, Ware en tête, contient les attaques adverses. Les Cowboys égalent leur meilleur record historique à 13-3 et finissent en tête de la NFC. Le Divisional Round amène les rivaux de division Giants qu’ils ont battus en saison régulière, mais ce n’est plus la même équipe : la défense étouffe Romo, et même si Barber fait un bon match, Dallas est mené 21-17 à la fin de la rencontre. Romo monte un dernier drive, mais il est intercepté par R.W. McQuarters dans l’en-but et Dallas est éliminé à la surprise générale.

En 2008, les Boys draftent entre autres les Defensive Backs Mike Jenkins & Orlando Scandrick. C’est la saison finale au Texas Stadium, car le tout nouveau Cowboys Stadium doit ouvrir pour la saison 2009. Continuant sur sa lancée des acquisitions risquées, Dallas signe le talentueux mais controversé Defensive Back Adam « Pacman » Jones qui a été plusieurs fois interpellé, et même suspendu en 2007 pour un incident dans un nightclub ; sans surprise, il sera suspendu pendant la saison pour avoir frappé un membre du staff de Dallas. Les Cowboys connaissent ainsi une saison en dents de scie, et perdent leur place en playoffs sur une humiliation 44-6 contre les rivaux Eagles. L’équipe ne peut plus gérer T.O. qui est devenu (comme toujours) un problème dans le vestiaire ; elle se sépare de lui ainsi que de Pacman Jones.

C’est une bonne décision, car pour leur première année dans leur rutilant Cowboys Stadium, les Boys se reconcentrent et Romo découvre une cible de choix en la personne du receveur Miles Austin non drafté et signé en 2006. Dallas a un nouvel élan similaire à celui de 2007 et finit son année sur un bon record de 11-5 pour accéder en playoffs. La franchise texane parvient à prendre sa revanche en Wild Card Round sur les Eagles avec une victoire 34-14 ; c’est son premier succès en phase éliminatoire depuis 1996. Le Divisional Round va être bien moins réussi, car si Dallas contrôle Adrian Peterson, le duo Brett Favre-Sidney Rice score trois touchdowns et la défense écrase l’attaque des Cowboys pour une victoire facile 34-3.

dez-bryant-16x9-600x336La saison 2010 démarre avec la draft du phénoménal receveur Dez Bryant (qui récupère le mythique #88 d’Irvin) et du Linebacker Sean Lee. Néanmoins, l’équipe a quelques problèmes à mettre la machine en route, et surtout elle perd Tony Romo pour la saison lors du Monday Night Football contre les Giants : un blitz non stoppé se transforme en sack qui lui fracture la clavicule. Le vétéran Jon Kitna le remplace, mais ce n’est que le prolongement d’une saison mal partie. Wade Phillips est renvoyé alors que la franchise est à 1-7, provoquant un intérim du Coordinateur Offensif Jason Garrett. Les Boys rebondissent avec lui et finissent 6-10 ; Jones décide donc de conserver Garrett au poste.

2011 apporte le Tackle Tyron Smith et le coureur DeMarco Murray à la draft. C’est une année assez bizarre où les Cowboys sont toujours dans le coup pour le titre de division, mais commettent trop de maladresses mentales : Field Goal contré, punt contré pour un touchdown, mauvaise couverture et surtout interceptions fatales lors de la dernière semaine contre les Giants dans ce qui est une « finale de division » ; Dallas termine 8-8, un thème qui va devenir récurrent les années suivantes.

En effet, en 2012 le trio Romo-Murray-Bryant prend les commandes de l’attaque, mais l’équipe plonge encore à la fin de la saison. Elle dispute une nouvelle finale de division lors de la dernière semaine contre Washington cette fois, et une interception fatale de Romo permet aux Redskins de l’emporter 28-18 ; Dallas termine encore 8-8 hors des playoffs, et l’équipe semble développer un complexe dans le mois de décembre qui lui fait perdre tous ses moyens, à commencer par Romo qui renforce sa réputation de se rater dans les pires moments.

2013 continue la reconstruction de la ligne offensive avec la draft du Centre Travis Frederick, et l’histoire va se répéter : encore une fois les Cowboys jouent une finale de division la dernière semaine, contre les Eagles de Philadelphie. La différence c’est que Romo n’est pas là, blessé au dos, remplacé par le vétéran Kyle Orton ; ce qui ne change pas, c’est qu’il lance une interception fatale qui scelle la victoire de Philly 24-22, et une troisième année consécutive à 8-8 et sans playoffs.

2014 ne commence pas très bien quand Ware part à Denver et Sean Lee se blesse pour la saison, une chose qui lui arrive malheureusement trop souvent ; c’est un joueur talentueux mais trop fragile. Les Boys poursuivent leur refonte des « gros de devant » avec la draft du Guard Zach Martin, et finalement tous ces investissements sur la ligne offensive payent : Romo est bien mieux protégé, et surtout Murray devient un vrai cheval de labour ; avec Romo et Bryant, on croirait vraiment être revenu à l’époque de The Triplets.

Demarco+Murray+St+Louis+Rams+v+Dallas+Cowboys+2XYQbYuUHvtlMurray bat le record de franchise d’Emmitt Smith avec 1845 yards au sol sur une saison (et 13 touchdowns), ce qui lui permet d’être nommé Offensive Player Of The Year. La défense tient plutôt bien le coup sans plusieurs titulaires, et les Boys cassent enfin la spirale en remportant le titre de division à 12-4. Les playoffs vont être sujets à controverse dans le quatrième quart-temps : la victoire 24-20 contre les Lions est entachée d’une pénalité défensive de Dallas (bien réelle) sifflée puis annulée plus tard dans l’incompréhension générale, et la défaite contre les Packers 26-21 intervient quand l’arbitre refuse une réception de touchdown de Bryant sur dernière tentative car il a plongé vers l’en-but et perdu la balle (ce qui relance le débat sur la définition d’une réception).

Les nouveaux Triplets ne dureront pas plus longtemps : DeMarco Murray part pour Philadelphie pendant l’offseason, mais la plus grosse perte est celle de Tony Romo qui se fracture la clavicule deux fois dans la saison. Sans véritable solution de rechange autre que Matt Cassel, Kellen Moore et Brandon Weeden, la saison est perdue à 4-12 malgré Dez Bryant, une ligne offensive de premier plan, un Sean Lee qui fait une saison quasi-complète, une défense acceptable (malgré un manque de ballons volés) et la sélection de trois rookies ayant le niveau du premier tour (Byron Jones l’actuel premier tour, Randy Gregory au deuxième tour et La’el Collins non-drafté). Sans oublier la publicité nauséabonde apportée par la signature de Greg Hardy en plein milieu d’une affaire de violence domestique.

L’équipe à l’étoile a du talent dans son effectif, mais elle ne peut survivre à un Romo sur la touche… le quatrième choix de la prochaine draft ne va pas répondre à cette question directement, mais indirectement en conjonction avec le quatrième tour. Pour, cette fois, donner cette forte impression que Dallas est sur le point de remonter un autre formidable trio.

 

Dak & Zeke ne cassent pas le plafond de verre (2016-2023)

 

A la draft 2016, les Cowboys décident de redonner du peps à leur jeu au sol avec la sélection de Ezekiel « Zeke » Elliott en #4 ; la franchise choisit également le Quarterback Rayne Dakota « Dak » Prescott au quatrième tour. Pas de grands chamboulements dans l’effectif… jusqu’aux matchs de présaison : Romo subit une fracture dans le dos et l’équipe doit lancer Prescott dans le grand bain. La réponse va être cinglante : le duo de rookies, bien aidé par l’énorme ligne offensive et une défense dont Rod Marinelli tire plus que le maximum, fait une saison incroyable. Prescott est voté Offensive Rookie Of The Year avec 23 touchdowns et quatre interceptions (sans Dez Bryant une bonne partie du temps), mais le cheval de travail Elliott l’aurait aussi mérité 1631 yards et 15 touchdowns. Dallas fait une saison de rêve et termine 13-3 en tête de la NFC, ce qui vaut à Jason Garrett le titre de Coach Of The Year. Malheureusement, l’inexpérience offensive et les carences défensives finissent par être punies contre les Packers au Divisional Round ; un énième miracle d’Aaron Rodgers met en place le Field Goal décisif qui élimine Dallas 34-31.

Comprenant que Prescott est le futur de l’équipe, Romo décide de prendre sa retraite ; il n’aura jamais réussi à amener l’équipe ne serait-ce qu’au Super Bowl, mais il a fait une belle carrière pour un ancien Quarterback de Division I-AA dont personne ne voulait. Il se tourne vers un poste de commentateur où il devient un favori des gens, apportant sa vision personnelle et son énergie.

En parallèle, la franchise à l’étoile espère repartir sur les mêmes bases en 2017, mais malheureusement elle va être secouée par deux imbroglios : le premier implique Ezekiel Elliott qui se retrouve empêtré dans une affaire de violences domestiques ; la ligue veut le suspendre six matchs, ce qui démarre un long feuilleton judiciaire semblable à Deflategate, avec la même conclusion : le coureur doit rater une partie de la saison. Le deuxième est la vengeance de Jerry Jones qui veut faire annuler l’extension de contrat du commissioner Roger Goodell. Sur le terrain, l’absence de Zeke, la blessure de Tyron Smith et l’inconstance de Dez font dérailler l’attaque alors que la défense confirme qu’elle était un peu en surrégime. Le ménage fait chez les arrières tarde à prendre, Randy Gregory est encore suspendu, l’ancien deuxième tour de 2014 Defensive End DeMarcus Lawrence explose, mais cela ne suffit pas : les Boys ratent les playoffs à 9-7.

2018 est une saison de changement en attaque : Witten part à la retraite, Dez est libéré et Frederick est diagnostiqué avec un syndrome de Guillain-Barré, changeant drastiquement l’environnement de Prescott ; l’attaque met un moment à s’adapter, mais Zeke trouve son rythme et les Cowboys récupèrent l’ex-Raider Amari Cooper dans un échange contre un premier tour, ce qui booste le jeu aérien. En défense, il y a du nouveau avec la draft du premier tour Linebacker Leighton Vander Esch qui se révèle un coup de maître : avec la présence de Jaylon Smith, il contrebalance les blessures de Sean Lee et devient une machine à plaquer au coeur d’une escouade redoutable. Tout cela permet à Dallas de remporter la NFC East à 10-6 devant Philadelphie, et même de remporter le Wild Card 24-22 malgré un retour de Seattle dans les dernières secondes. Néanmoins, la défense au sol finit par plier à Los Angeles dans une défaite 30-22 chez les Rams en Divisional Round.

L’équipe espère être enfin en passe d’effacer 1995 des tablettes (la dernière finale de conférence jouée) avec les retours de Frederick et Witten ou les signatures des Defensive Ends Michael Bennett et Robert Quinn. À la place, 2019 est un autre rappel de sa frustrante incapacité à capitaliser sur ses talents : Dallas devient la première équipe à rater les playoffs avec un différentiel de points de +113, cédant la division avec un bilan de 8-8 à des Eagles pourtant décimés par les blessures. C’est la fois de trop pour Jones qui limoge Jason Garrett et fait venir l’ex-Head Coach des Packers, Mike McCarthy, afin de parvenir à maximiser le talent présent.

Mais la saison 2020 va être frappée par la malchance : Frederick annonce sa retraite surprise au début de l’intersaison et Prescott se blesse gravement à la cheville en Week 5. La franchise, qui a attendu avant de le signer long-terme, se rend compte de la vie sans Dak : la défense est une passoire et l’attaque fait ce qu’elle peut malgré les efforts d’Andy Dalton (récemment signé), Elliott, Cooper ou du premier tour receveur CeeDee Lamb ; Dallas ne doit qu’à la faiblesse générale de la NFC East d’être en course pour la division jusqu’au bout malgré un bilan de 6-10 (finalement insuffisant).

Tout le monde attend le retour de Dak avec impatience, mais ce sont deux arrivées de l’autre côté du ballon qui vont faire énormément de bien : l’ancien Head Coach des Falcons Dan Quinn devient le Coordinateur Défensif, et la draft apporte le premier tour Linebacker Micah Parsons. La résurgence défensive est remarquable, menée par Parson qui finit Defensive Rookie Of The Year et le Cornerback Trevon Diggs qui réussit 11 interceptions (!) ; l’attaque retrouve également son allant, mais elle repose bien plus sur Dak que sur un Zeke un peu méconnaissable derrière une ligne qui a perdu de sa superbe.

Dallas arrive néanmoins à remporter la NFC East avec un bilan de 12-5, et c’est la rivalité des années 1980-1990 qui renaît en Wild Card avec la venue des 49ers à l’AT&T. Cependant, Dallas va payer son indiscipline notoire (équipe la plus pénalisée de la saison) et se retrouver mené 23-17 en fin de match. Dak monte un drive express pour tenter de l’emporter, mais après un scramble il n’a plus le temps de tenter le spike car il doit attendre que l’arbitre place la balle ; c’est une nouvelle désillusion en playoffs.

La saison 2022 voit Cooper repartir en échange à Cleveland mais c’est la ligne offensive qui subit du changement : le vétéran Jason Peters et le rookie Tyler Smith rejoignent une unité qui perd La’El Collins et n’est épargné par les blessures. Le duo Dak & Zeke connaît des difficultés à différents niveaux : le Quarterback rate plusieurs matchs sur blessure et le coureur est supplanté par le jeune Tony Pollard. Cooper Rush fait un bon intérim de Dak alors que la défense continue de performer, mais Philly est trop fort et les Cowboys doivent leur laisser la division ; ils finissent quand même 12-5. Après un Wild Card plutôt tranquille à Tampa Bay (victoire 31-14), Dallas retrouve San Francisco en Divisional Round mais n’aura malheureusement pas plus de chance : Pollard se blesse, Dak est sous la pression d’une défense étouffante et deux erreurs condamnent les Boys 19-12. C’est à la fin de cette saison que le rapport qualité/prix de Zeke devient trop lourd à porter, et la franchise décide de libérer son coureur.

Dak repart donc « seul » en campagne en 2023, même si Pollard a prouvé pouvoir tenir son rang. Le Quarterback perd également son Tight End Dalton Schultz mais Jake Ferguson répond présent derrière un CeeDee Lamb ultra-dominateur avec 1749 yards et 12 touchdowns ; cela permet à l’attaque de bien fonctionner. La défense perd Diggs très vite et Vander Esch à la moitié de la saison, mais elle possède la machine à picks-6 DaRon Bland qui établit un nouveau record NFL avec 5 ; l’ajout de l’ex-Colt Cornerback Stephon Gilmore est bien vu et le pass-rush a du mordant derrière l’inévitable Parsons (14 sacks). Complet sur les trois phases grâce au fantastique rookie Kicker Brandon Aubrey, Dallas continue la tradition d’alternance en tête de NFC East en décrochant le titre de division au nez et à la barbe des Eagles avec un bilan de 12-5.

La défaite contre les 49ers empêche les Boys de décrocher le seed #1, mais ils sont #2 et donc largement favoris face à Green Bay au Wild Card Round, surtout que Rodgers n’est plus là pour les torturer. Le souci, c’est qu’Aaron Jones, lui, est toujours présent, et Jordan Love sort une prestation digne du #12 : Dallas explose dans une première mi-temps cauchemardesque qui se termine sur le score de 27-7. Malgré un retour tardif, les Cowboys sont sonnés 48-32 et deviennent le premier seed #2 à perdre contre un #7.