Fiche Légende : Bob Lilly

#74 – Defensive Tackle

 

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet	Robert Lewis « Bob » Lilly
Date de Naissance	26 Juillet 1939
Lieu de Naissance	Olney, Texas
Date de Décès	–
Lieu de Décès	–
CARRIÈRE
Lycée	Throckmorton, Texas / Pendleton, Oregon
Université	Texas Christian University
Draft	1er round de 1961 (#13)
Equipes	Dallas Cowboys (1961-1974)
Statistiques	14 saisons 196 matchs 94.5 sacks 1 interception
HONNEURS
Pro-Bowls	11 (1962, 1964-1973)
All-Pro	9 (1964-1972)
Performances notables	Record du plus long sack (29 yards)
Récompenses	1 bague de champion (1971) Membre de l’équipe des années 1960 Membre de l’équipe des années 1970 Membre de l’équipe des 75 ans de la NFL Membre du Cowboys Ring Of Honor Numéro #74 officieusement retiré
Hall Of Fame	Classe de 1980

 

Biographie

 

Si jamais on demande de résumer la franchise des Cowboys en un seul nom, il y a le choix. Les plus anciens diront probablement Tom Landry le légendaire coach ou Roger Staubach « Captain Comeback » . Les moins anciens choisiront probablement entre Jerry Jones, Jimmy Johnson ou les « Triplets » Troy Aikman, Michael Irvin et Emmitt Smith pour leur dynastie des années 1990. Et pourtant, il n’y a qu’un seul joueur que l’on a surnommé « Mr. Cowboy » tellement il a représenté l’équipe par sa classe et son excellence sur le terrain : Bob Lilly.

Lilly est un Texan pur et dur, ne passant qu’une seule année hors de son état fétiche, sa dernière année de lycée à Pendleton dans l’Oregon. Que ce soit dans à Throckmorton ou Pendleton il excelle en football et en basketball (il est d’ailleurs élu parmi les meilleurs joueurs de l’état d’Oregon dans les deux disciplines). Une fois sa scolarité lycéenne terminée, il obtient une bourse sportive et revient au Texas pour intégrer l’université de Texas Christian à Fort Worth.

A TCU Lilly occupe sa place préférée dans la ligne défensive, créant la panique chez les attaques adverses. C’est d’autant plus surprenant qu’il n’est pas foncièrement fait pour jouer au football américain, et surtout dans la ligne défensive : bien qu’il soit grand (il atteindra 1m98), son corps n’est pas énormément musclé, et on peut douter qu’il joue à ce sport en le voyant. Mais son explosivité et sa force intrinsèque lui permettent d’être élu 2 fois parmi les meilleurs joueurs de la conférence Sud-Ouest et nommé All-American.

Naturellement, son talent extraordinaire n’échappe pas à la NFL et Lilly se présente à la draft de 1961 comme un des meilleurs prospects. Il a alors l’honneur de devenir le premier first round de l’histoire de la toute récente franchise de Dallas qui a été fondée l’année précédente. Cependant c’est plus un honneur pour la forme car l’équipe étant jeune, elle a été faite de bric et de broc et ne compte pas beaucoup de talent (si on excepte son coach, Tom Landry).

C’est pourquoi le joueur mange son pain noir au début de sa carrière professionnelle. Lors de ses trois premières années, Landry l’aligne comme Defensive End, persuadé que Lilly ne survivra pas à l’intérieur avec son physique. Le coach va rapidement se rendre compte qu’il s’est trompé et, au milieu de la saison 1963-1964, le joueur est replacé à l’intérieur de la ligne, où il va donner la pleine mesure de son talent. Contre des Offensive Linemen trop lourd sur leurs jambes pour le contrer, il va se jouer régulièrement de l’opposition pour aller plaquer le Running Back à perte ou sacker le Quarterback. Il bataille contre des double teams voire triple teams, se débarrassant de plusieurs joueurs assignés à le stopper pour venir plaquer sa cible.

Il devient un des piliers de la défense des Cowboys que Landry bâtit petit à petit, et en 1966 l’équipe a enfin les armes nécessaires pour aller en playoffs NFL. Lilly est une des pierres angulaires de l’équipe, centre d’une terrible escouade surnommée la « Doomsday Defense« . La défense n’est pas un monstre de cruauté, mais elle est parfaite sur les fondamentaux avec des joueurs excellents tels que Chuck Howley, Lee Roy Jordan ou Mel Renfro.

Néanmoins le #74 va connaître la frustration des échecs répétés en finale NFL, barrés par la dynastie des Packers de Lombardi. Les Cowboys deviennent alors les « Champions de l’Année Prochaine » : ils perdent la finale NFL en 1968 et 1969, le Divisional Round en 1970 puis ils atteignent le Superbowl V mais sont vaincus par les Colts 13-10. Une des images marquantes du match est justement Lilly qui, fait rare, perd ses nerfs : après le Field Goal victorieux de Baltimore, il lance son casque en l’air qui parcourt une grande distance avant de retomber sur le terrain.

Il finira enfin par obtenir le Graal l’année suivante avec la victoire sur Miami 24-3 lors du Superbowl VI, en réussissant une action restée célèbre. Le Quarterback des Dolphins Bob Griese tente de reculer pour échapper à Lilly mais ce dernier finit par le rattraper pour réussir un sack improbable de 29 yards, un record NFL qui tient toujours (parce que la majorité des Quarterbacks ont envoyé le ballon en touche bien avant). Après ce succès, il ne retournera plus à la grande finale, les Cowboys étant barrés par Washington puis Minnesota.

En 1974 Lilly annonce sa retraite, et cette bague est le couronnement d’une carrière impressionnante pour celui qui a bien mérité son surnom de « Mr. Cowboy« . Elu 11 fois au Pro Bowl et 9 fois All-Pro, il a joué dans 196 matchs de saison régulière consécutifs. Il n’a raté qu’un seul match avec sa franchise préférée, la finale NFC de 1973. Véritable pilier de la défense, il a également marqué 4 touchdowns : 1 sur retour d’interception et 3 sur retour de fumbles.

Une fois à la retraite, Lilly va pouvoir s’adonner définitivement à une passion peu commune pour un footballeur. En 1961, lors de sa dernière année d’université, il est voté All-American par les Coaches (une distinction différente du All-American classique). La Coaches’ All-American Team en 1961 est sponsorisée par Kodak, et tous les lauréats se voient offrir un appareil photo et une année de pellicule. Le jeune homme va alors se découvrir une passion pour la photographie, à l’armée et chez les Cowboys, puis dans la nature après sa retraite. Il monte même un labo photo chez lui.

Depuis la fin de sa carrière, les Cowboys lui ont rendu hommage en faisant de lui le premier nom du Ring Of Honor de la franchise, et en décidant officieusement de ne plus donner son #74. La NFL en fera de même, en le votant dans les équipes des années 1960 et 1970, en l’intronisant au Hall Of Fame en 1980, puis en lui donnant une place dans l’équipe anniversaire des 75 ans de la ligue.

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Lilly est considéré l’un des meilleurs Defensive Tackle en NFL et un des tous meilleurs défenseurs de l’histoire de la ligue.