Fiche Franchise : Miami Dolphins

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Présentation

 

Généralités

 

Création 1966
Division AFC East
Stade Hard Rock Stadium
Propriétaire Stephen Ross
Président Tom Garfinkel
Manager Général Chris Grier
Head Coach Mike McDaniel
Titres 2 Super Bowls (1972, 1973)
Site Internet http://www.miamidolphins.com/

 

Introduction

 

Les Dolphins (surnommés les « Fins ») sont basés à Miami, dans l’état de Floride. Ils ont été formés sur le tard dans l’AFL, en 1966, et au bout de quatre ans ils ont rejoint la NFL lors de la fusion des deux ligues. Ils ont été versés dans la division AFC East, dans laquelle ils se trouvent toujours aujourd’hui.

La franchise a surtout connu le succès dans les années 1970 et 1980, participant à cinq Super Bowls (1971, 1972, 1973, 1982, 1984) pour deux victoires.

 

Uniforme et Mascottes

 

Les Dolphins utilisent les couleurs cyan, orange, blanc et bleu marine.

  • Tenue couleur : maillot cyan – numéro blanc – pantalon blanc – socks cyan et blanc.
  • Tenue blanche : maillot blanc – numéro cyan – pantalon blanc – socks cyan et blanc.

Les Dolphins ont une mascotte nommée « T.D. » (pour touchdown), un dauphin anthropomorphique qui porte le maillot #1. Au début de leur existence, ils avaient un véritable dauphin, Flipper, dans une piscine derrière un des en-buts. Il faisait des pirouettes pour célébrer les touchdowns et Field Goals ; il a été enlevé pour des raisons de coût et de stress de l’animal.

 

Membres du Hall Of Fame

 

1983 – Paul Warfield
1987 – Larry Csonka, Jim Langer
1990 – Bob Griese
1993 – Larry Little
1997 – Don Shula (Head Coach)
1998 – Dwight Stephenson
2001 – Nick Buoniconti
2005 – Dan Marino
2017 – Jason Taylor
2023 – Zach Thomas

 

Numéros retirés

 

12 – Bob Griese
13 – Dan Marino
39 – Larry Csonka

 

Stade

 

Les Miami Dolphins jouent au Hard Rock Stadium.
Il a été inauguré le 16 Août 1987.
Il contient 80.120 places.

 

L’histoire de la franchise

 

Sommaire

 

  1. Le football professionnel arrive en Floride (1965-1969)
  2. Don Shula et la saison parfaite (1970-1972)
  3. La génération dorée enchaîne (1973-1975)
  4. Des Dolphins moins dominateurs (1976-1982)
  5. Daniel Constantine Marino (1983-1985)
  6. La défense lâche Marino (1986-1993)
  7. Marino sans titre (1994-1999)
  8. Qui pour remplacer #13 ? (2000-2004)
  9. L’erreur Nick Saban et l’arrivée du Tuna (2005-2011)
  10. Miami cherche la bonne formule… sans trouver (2012-2020)
  11. Tua Time (2021-2023)

 

Le football professionnel arrive en Floride (1965-1969)

 

Pendant longtemps, le football professionnel a boudé l’état de Floride. Il faut dire que le Sun State, du point de vue du sport, est dominé par les Universités : Miami Hurricanes, Florida Gators ou Florida State Seminoles trustent l’intérêt et la passion des floridiens. Mais l’état est finalement conquis lorsque l’American Football League (AFL), la ligue concurrente de la NFL, décide de s’implanter pour deux raisons : elle veut occuper de nouveaux marchés inexplorés par la NFL, mais surtout elle vient de perdre les Atlanta Falcons qui étaient censés les rejoindre et qui ont filé en NFL.

Dolphins-JoeRobbieC’est pour cela qu’en 1965, le commissioner de l’AFL Joe Foss attribue une nouvelle franchise basée à Miami à l’avocat Joseph « Joe » Robbie et l’acteur de cinéma Danny Thomas (qui ne restera pas très longtemps, revendant ses parts à Robbie). Un concours est lancé pour trouver le nom de l’équipe, et c’est finalement « Dolphins » qui l’emporte ; Joe Robbie déclare que « le dauphin est une des créatures les plus rapides et intelligentes de la mer ». L’équipe, versée dans l’Eastern Division de l’AFL, décide de jouer dans le fameux Orange Bowl, le stade des Hurricanes de la NCAA.

Sous le coaching de George Wilson, ancien entraîneur des Lions de Detroit, l’équipe patauge dans une première année difficile, comme souvent avec les nouvelles franchises. Malgré la présence d’un talent comme le Linebacker Don Hansen, les Dolphins terminent leur première année à 3-11. Cela va d’ailleurs être l’histoire du club en AFL : pendant quatre ans, l’équipe va rester dans les bas-fonds de la ligue, mais tout en engrangeant les joueurs de qualité.

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Larry Little

En 1967, la draft amène le futur Hall Of Famer Quarterback Bob Griese. En 1968, ce sont le futur Hall Of Famer coureur Larry Csonka, le coureur Jim Kiick, le Defensive Tackle Manny Fernandez et le Defensive Back Dick Anderson qui sont choisis. En 1969 non seulement le Defensive End Bill Stanfill et le coureur Mercury Morris sont sélectionnés à la draft, mais Miami signe deux futurs Hall Of Famers : le Guard Larry Little et le Linebacker Nick Buoniconti. Ainsi, même si l’équipe enchaîne les mauvaises saisons à 4-10, 5-8-1 et 3-10 pour terminer, le talent est là, ne demandant qu’une poigne de fer pour lui faire atteindre le sommet.

L’AFL et la NFL fusionnent en 1970 et les Dolphins sont reversés dans l’AFC East avec les Colts de Baltimore, les Jets de New York, les Bills de Buffalo et les Patriots de New England. C’est alors qu’ils vont enfin trouver le succès sous la férule d’un coach légendaire.

 

Don Shula et la saison parfaite (1970-1972)

 

Donald « Don » Shula sort d’une belle période avec les Colts de Baltimore mais terminée de la pire des façons pour lui : il est parvenu à transformer une franchise à la rue en bulldozer pour accéder au Super Bowl III, mais ils ont été défaits par les Jets de l’AFL dans ce qui est probablement la plus grande surprise de l’histoire de la finale ; néanmoins, cette défaite avait aidé à légitimer la fusion programmée entre les deux ligues en 1970. Robbie débauche alors Shula pour qu’il redresse ses Dolphins de la même manière, ce qui déclenche les foudres du propriétaire des Colts Carroll Rosenbloom. Le contrat est néanmoins signé avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, et quand Rosenbloom se plaint auprès du commissionner de la NFL Pete Rozelle, ce dernier force les Dolphins à céder leur premier round de la draft 1970 à Baltimore.

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Jim Langer

L’équipe ajoute de nouveaux talents avec le Safety Jake Scott à la draft ainsi qu’en signant le Guard Bob Kuechenberg, l’ancien Kicker des Lions d’origine chypriote Garo Yepremian et surtout deux futurs Hall Of Famers : le non-drafté Centre Jim Langer et le receveur des Browns Paul Warfield. Shula prévient que sa méthode pour atteindre le succès passe avant tout par un travail acharné, et les joueurs vont rapidement le comprendre à l’entraînement. Mais le résultat se voit immédiatement : après quatre saisons médiocres, la première année en NFL des Dolphins est une réussite avec un record de 10-4 et une accession en playoffs. C’est certes un peu trop rapide pour les floridiens qui doivent s’incliner contre Oakland 21-14, mais Don Shula gagne le titre de Coach Of The Year pour ce retournement de situation.

En 1971, l’équipe drafte le Defensive End Vern Den Herder et signe le Linebacker Tom Matheson des Browns. C’est à ce moment que tout semble enfin se mettre en place pour une équipe de Miami qui va dominer sa conférence. Le trio Csonka-Morris-Kiick impose sa volonté au sol, Griese se contentant d’une passe de temps en temps, mais c’est surtout la défense qui va faire régner sa loi sur le terrain ; ne possédant aucun grand nom connu, elle est surnommée la No-Name Defense ou défense sans nom. Les Dolphins survolent la saison et n’ont aucun problème pour remporter l’AFC East avec un record de 10-3-1.

Le Divisional Round va être un match d’anthologie, le plus long jamais joué à ce jour en NFL : il faudra 82:40 de jeu effectif pour déclarer un vainqueur. Le jour de Noël, les Dolphins se déplacent chez les Chiefs de Kansas City et vont courir derrière le score pendant la majorité du match. Mais ils finissent par envoyer le match en prolongations à 24-24, et après une chance ratée de chaque côté, c’est finalement Yepremian qui donne la victoire 27-24 sur un Field Goal de 37 yards. La finale AFC est une histoire de retrouvailles puisque Miami rencontre les champions en titre, Baltimore. Les Dolphins dominent au sol et en défense dans un match sans suspense remporté 21-0, s’ouvrant les portes de leur premier Super Bowl dans leur sixième saison seulement.

Super Bowl VI se déroule à New Orleans, et les Dolphins se retrouvent face aux perdants de l’année dernière, les Cowboys de Dallas. Ces derniers ont un plan très simple : étouffer Warfield pour forcer le jeu au sol à affronter leur terrible Doomsday Defense. Ils y parviennent parfaitement, et même le trio terrible des coureurs Csonka-Kiick-Morris ne trouve pas la solution ; Dallas mène 10-3 à la pause mais l’écart semble plus grand que cela. Les Cowboys vont le confirmer avec deux touchdowns dès le début du troisième quart-temps : un au sol puis une interception de Griese qui en amène un autre. Le match est plié et Dallas l’emporte 24-3 ; Miami est à ce jour la seule équipe à ne pas avoir marqué un touchdown dans un Super Bowl.

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Kiick, Morris et Csonka

L’équipe compte bien retourner au Super Bowl en 1972… et elle va faire mieux que cela : elle va réussir la seule saison parfaite sans défaite ni match nul. Kansas City (20-10), Houston (34-13), Minnesota (16-14 avec un retour en fin de match), les Jets (27-17) et San Diego (24-10) sont défaits avant que l’année semble compromise quand Griese se fracture la jambe contre les Chargers ; mais l’équipe a signé l’ancien Quarterback des Colts Earl Morrall, une sage décision : il prend admirablement la place de Griese. Buffalo (24-23 avec un autre retour en fin de match), Baltimore (23-0), Buffalo (30-16), New England (52-0), les Jets (28-24), Saint-Louis (31-10), New England (37-21), les Giants (23-13) et enfin Baltimore (16-0) s’inclinent pour un record de 14-0. Csonka et Morris ont été les forces principales de cette saison, étant le premier duo de coureurs à 1000+ yards chacun, et Don Shula est de nouveau élu Coach Of The Year.

Mais tout cela ne rime à rien si le titre leur échappe à nouveau. Les playoffs démarrent à la maison contre les Browns de Cleveland, et à la fin d’un match serré c’est encore l’hydre à trois têtes au sol qui assure la victoire 20-14. La finale AFC se déroule à Pittsburgh dans une rencontre de nouveau tendue ; le score est de 7-7 à la mi-temps. C’est encore une fois Jim Kiick qui va débloquer la situation avec deux touchdowns à la course, et un dernier touchdown des Steelers n’y changera rien : les Dolphins l’emportent 21-17 et deviennent la première équipe de l’AFC à retourner au Super Bowl l’année suivante (les Cowboys l’avaient fait en NFC en 1970 et 1971).

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Morrall, Shula et Griese

Super Bowl VII se tient à Los Angeles et oppose Miami aux Redskins de Washington, avec une surprise de taille : les bookmakers donnent les Dolphins… perdants d’un point ! En effet, pendant la saison régulière, seuls deux des dix adversaires de Miami ont fini avec un record positif, et seulement de 8-6. Les Dolphins prennent cela comme une insulte et la No-Name Defense va faire un match plein : l’attaque de la capitale fédérale ne va pas marquer un seul point de toute la rencontre, alors que le jeu de course des Dolphins fait la différence pour mener 14-0. Il faut la gaffe incroyable de Garo Yepremian, qui voit son Field Goal contré et qui essaie de lancer maladroitement une passe récupérée par un Redskin pour que Washington score un touchdown. Mais heureusement pour le sympathique Kicker, cela ne portera pas à conséquence : Miami l’emporte 14-7 et décroche son premier Super Bowl. Pour symboliser l’impact de la défense sur le match, Jake Scott est nommé MVP.

Le 14 janvier 1973, quelques soient les critiques des uns ou des autres, les Dolphins signent une saison sans aucune défaite ni match nul, jusqu’au Super Bowl, 17-0. A ce jour, c’est la seule saison de ce genre en NFL ; les Patriots auraient pu battre ce record avec un 19-0 en 2007 mais ils ont perdu le Super Bowl, et malgré leur record de 18-0 avant la finale cela ne peut remplacer la performance des Dolphins de 1972. Shula et ses hommes entrent dans la postérité, et encore aujourd’hui, d’anciens membres de l’équipe de 1972 célèbrent au champagne la première défaite de la dernière équipe invaincue, assurant que leur record tiendra un an de plus.

 

La génération dorée enchaîne (1973-1975)

 

L’équipe drafte en 1973 le Guard Ed Newman et poursuit sur la lancée de la saison précédente. Même si cette fois le rêve de perfection est brisé dès la Week 2 avec une défaite contre Oakland, cela ne remet pas en cause l’efficacité du jeu au sol et la force de la défense ; Mercury Morris établit un nouveau record au sol en un match avec 195 yards contre New England alors que le Safety Dick Anderson est élu Defensive Player Of The Year. Les Dolphins font une nouvelle saison excellente à 12-2, et ils se qualifient pour les playoffs. Le premier tour est une formalité avec une victoire facile 34-16 sur les Bengals de Cincinnati, et la finale AFC permet à Miami de prendre leur revanche sur Oakland, 27-10. Les Dolphins deviennent alors la première équipe à accéder à trois Super Bowls consécutifs.

Super Bowl VIII a lieu à Houston, et Miami y affronte une troisième équipe différente : les Minnesota Vikings, soit un affrontement entre deux défenses féroces, la No-Name Defense contre les Purple People Eaters. Csonka est le grand bonhomme du match : sur les deux premiers drives il engrange 64 yards en seulement huit courses ; avec l’aide de passes de Griese, les Dolphins mènent déjà 14-0. C’est le début de la domination de Miami qui l’emporte finalement 24-7 ; Csonka est élu MVP avec 33 courses pour 145 yards et deux touchdowns. La franchise floridienne rejoint alors les Packers de Vince Lombardi comme la deuxième équipe à gagner deux Super Bowls consécutifs.

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Paul Warfield

L’année 1974 démarre dans des eaux troubles, surtout pour les Dolphins. Les salaires de la NFL sont plus bas à l’époque que ceux des autres sports majeurs, et la NFLPA (l’association des joueurs) décide de faire grève en juin pour forcer l’augmentation des salaires ou un meilleur transit des joueurs entre les équipes. Une nouvelle ligue concurrente, la World Football League (WFL), utilise cette crise pour débaucher les joueurs à grands renforts d’argent, et Miami est touchée de plein fouet : elle perdra Larry Csonka, Jim Kiick et Paul Warfield pour la saison 1975.

Néanmoins les trois sont encore là pour l’année 1974, qui a finalement bien lieu. Malgré cette future défection de leurs stars, les Dolphins espèrent être les premiers à gagner trois Super Bowls consécutifs. La draft amène le receveur Nat Moore, et Miami remporte de nouveau aisément la division à 11-3, se préparant pour un nouveau tour de playoffs. Ils se déplacent à Oakland dans le fameux match du Sea Of Hands : Miami perd 28-26 sur une passe lancée en tombant par le Quarterback des Raiders Ken Stabler vers le coureur des Raiders Clarence Davis qui réussit la réception au milieu de trois défenseurs. Don Shula avouera plus tard que c’est la pire défaite de sa carrière de coach, pire que celle de Super Bowl VI.

Comme prévu, Csonka, Kiick et Warfield partent jouer en WFL en 1975, et la franchise sélectionne le receveur Freddie Solomon à la draft. Oakland revient hanter Miami en stoppant une série de 31 matchs sans défaite à domicile, et malgré leur record de 10-4, les Dolphins ratent les playoffs pour la première année sous Shula avec une défaite lors du dernier match en prolongation contre Baltimore.

C’est à ce moment que l’âge et les départs rattrapent la franchise.

 

Des Dolphins moins dominateurs (1976-1982)

 

En 1976, Csonka et Kiick sont de nouveau dans la nature après la fin de la WFL, mais ils ne reviennent pas à Miami ; Morris, lui, est parti aux Chargers. La No-Name Defense a perdu nombre de ses éléments (Stanfill, Buoniconti, Scott, Anderson) et leurs remplaçants sont soit moins talentueux, soit des rookies comme le Defensive End Kim Bokamper. Malgré la draft du receveur Duriel Harris, l’équipe connaît un coup de mou général et c’est la première saison négative de Don Shula à la tête des Dolphins avec un record de 6-8.

Mais le coach ne se laisse pas démonter : en 1977 de nouveaux talents rejoignent la défense à la draft avec le Linebacker A.J. Duhe et le Nose Tackle Bob Baumhower. En attaque, c’est Griese qui a repris les commandes du navire maintenant que le jeu de course est moins efficace, et il s’en tire très bien avec une saison à 2252 yards et 22 touchdowns. Duhe remporte le titre de Defensive Rookie Of The Year, et Shula semble avoir remis les Dolphins sur la voie du succès : même s’ils ratent encore les playoffs, leur record de 10-4 est encourageant.

1978 démarre très mal : après l’ajout du Defensive End Doug Betters à la draft, Miami perd Griese suite à une blessure au genou. Cependant, la franchise a eu la bonne idée de signer le coureur des 49ers Delvin Williams, qui va courir pour 1203 yards et sept touchdowns sur la saison. De ce fait, le remplaçant de Griese, Don Strock, a moins de travail à faire ; après le retour du titulaire, les Dolphins terminent sur un 11-5 qui leur permet de retourner enfin en playoffs. Mais la joie va être de courte durée : contre les Oilers de Houston, l’attaque commet cinq pertes de balle et la défense lâche 455 yards ; Houston l’emporte 17-9.

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Dwight Stephenson

En 1979, Miami continue d’ajouter de jeunes prometteurs à la draft comme le coureur Tony Nathan, le Tackle Jon Giesler ou le Defensive Back Glenn Blackwood ; il y a également des moins jeunes avec le retour de Larry Csonka après 18 mois de WFL et trois ans chez les Giants. Néanmoins, l’attaque ne se porte pas mieux pour autant avec une année moyenne de Griese qui est heureusement rattrapée par une défense toujours intransigeante. Miami termine 11-5 et se qualifie pour les playoffs, mais encore une fois ils vont buter au premier tour, cette fois contre la dynastie des Steelers 34-14.

La draft 1980 amène un futur Hall Of Famer avec le Centre Dwight Stephenson, alors que l’équipe prépare l’après-Griese avec la sélection du Quarterback David Woodley. Le passage de témoin se fera de manière involontaire, avec la blessure à l’épaule du vétéran pendant une année moyenne qui se termine sur un 8-8. Griese prend sa retraite, et on se demande si Woodley est prêt à prendre les rênes de l’attaque.

Apparemment, Shula n’est pas certain de la réponse : il préfère passer son temps à échanger entre Woodley et Strock, ce qui pousse les médias locaux à appeler le Quarterback de Miami « Woodstrock ». Mais cela a moins d’importance que d’ordinaire, car la défense est revenu à un niveau bien meilleur. Après la No-Name Defense, voici les Killer B’s ou Killer Bees, nommée ainsi car on retrouve beaucoup de noms commençant par B (Bokamper, Betters, Baumhower, Bob Brudzinski, Charles Bowser et les deux frères Safeties : Glen & Lyle Blackwood). Les Dolphins terminent à 11-4-1 et s’apprêtent à affronter les Chargers de San Diego dans le fameux Epic In Miami : l’humidité transforme l’Orange Bowl en sauna dans un match d’anthologie qui est un gigantesque chassé-croisé se terminant à 38-38 à la fin du temps réglementaire. Miami rate alors un Field Goal en prolongations, ce qui permet à San Diego de l’emporter 41-38 ; une nouvelle défaite cruelle en playoffs pour les floridiens.

La saison 1982 démarre avec la draft du Guard Roy Foster et du receveur Mark Duper, mais surtout avec la grève des joueurs qui tronque une partie du calendrier. La franchise accède aux playoffs à 7-2, et encore, une de ces deux défaites arrive dans le fameux Snowplow Game : lors d’un match contre les Patriots sous la neige, ces derniers utilisent une voiture-balai pour enlever la poudreuse et aider leur Kicker à scorer le Field Goal de la victoire 3-0 ; la NFL interdira ce genre de procédés plus tard. Les playoffs sont une histoire de revanche pour les Dolphins : les Patriots viennent en Floride et ne peuvent profiter de la neige cette fois, battus 28-3. Miami se venge ensuite de l’année précédente en battant San Diego 34-14 avant de rencontrer les Jets en finale AFC. Il a plu à verse sur Miami, transformant le terrain en boue dans le Mud Bowl. Les locaux s’en sortent le mieux avec trois interceptions de Duhe et une victoire 14-0 qui permet aux floridiens d’accéder à leur quatrième Super Bowl.

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Les Killer Bees, de haut en bas et de gauche à droite : Glenn et Lyle Blackwood, Bowser, Brudzinski, Bokamper, Baumhower et Betters

Super Bowl XVII se déroule à Pasadena, et c’est une répétition de la finale d’il y a dix ans : les Dolphins font face aux Redskins, mais les équipes ont changé depuis – c’est Washington qui possède un jeu au sol surpuissant avec John Riggins et sa ligne offensive surnommé les Hogs ; les Killer Bees risquent d’avoir du travail. Le match est serré en première mi-temps, et il faut un retour de kickoff de Fulton Walker pour que Miami mène 17-10 à la pause car l’attaque cale depuis un moment. Un peu plus tard, Bokamper a quasiment un retour d’interception tout cuit pour le touchdown, mais le Quarterback Joe Theismann déloge la balle de ses mains avant qu’il ne puisse s’en saisir. C’est une intervention importante, car Riggins marque un touchdown de 42 yards qui permet à Washington de prendre l’avantage 20-17. L’attaque des Fins continue de buter et ne peut rien faire ; les Redskins s’imposent finalement 27-17.

Shula sait que malgré le Super Bowl, il ne peut pas continuer décemment avec « Woodstrock ». Il doit se trouver un Quarterback digne de ce nom… et il va le faire dès la saison suivante.

 

Daniel Constantine Marino (1983-1985)

 

DanMarinoEn 1983, la draft est réputée pour posséder plusieurs très bons prospects au poste de Quarterback. Shula sélectionne celui de Pittsburgh, le futur Hall Of Famer Daniel « Dan » Marino, qui est tombé dans la draft à cause d’une saison senior moyenne et des rumeurs de drogue. Ce n’est d’ailleurs pas la seule arme offensive que Shula récupère à la draft, car il sélectionne également le receveur Mark Clayton, qui forme alors avec Mark Duper les Marks Brothers.

Autant dire que Marino, rapidement lancé dans le bain derrière une très bonne ligne offensive, va faire d’eux ses cibles préférées. Il fait une partie de première saison remarquable, et reçoit l’aide d’une défense toujours présente parmi laquelle Doug Betters est voté Defensive Player Of The Year. Miami boucle l’année sur un record de 12-4 et gagne le droit de participer aux playoffs. La folie ambiante d’avoir enfin trouvé un Quarterback décent avec une défense toujours au rendez-vous va retomber rapidement avec une défaite surprise à domicile contre les Seahawks 27-20, mais le futur semble éclatant avec les Killer Bees, Dan Marino et les Marks Brothers.

En 1984, Marino prend littéralement feu, réécrivant ce qu’un Quarterback est capable de faire et établissant tous les records majeurs au poste sur une saison : 362 passes complétées pour 5084 yards et 48 touchdowns ; sans surprise il est élu MVP et Offensive Player Of The Year. Les Marks Brothers dépassent tous les deux les 70 réceptions et les 1300 yards, Clayton marquant la bagatelle de 18 touchdowns (et 8 pour Duper). Miami se balade en NFL, finissant la saison 14-2 au sommet de la ligue. Les playoffs vont être dans la droite lignée de cette année de folie : les Seahawks sont défaits 31-10, et les Steelers sont vaincus 45-28 en finale AFC ; Miami accède à son cinquième Super Bowl, ce qui égale le record des Cowboys.

Super Bowl XIX a lieu à Palo Alto en Californie, et les Dolphins vont affronter une autre attaque explosive : celle des 49ers de San Francisco, champions en 1981. Cela promet un duel de Quarterbacks entre Dan Marino et Joe Montana, et on s’attend à un match prolifique… sauf que l’attaque des 49ers est bien plus équilibrée que celle de Miami, et la défense californienne va rapidement en profiter : elle met la pression sur Marino au fur et à mesure de la première mi-temps alors que l’attaque de San Francisco creuse l’écart ; les 49ers scorent 21 points en deuxième quart-temps pour mener 28-16 à la pause. Cela pousse Marino à tenter plus de passes, et à accumuler sack sur interception en deuxième mi-temps. San Francisco s’envole définitivement et remporte son deuxième Super Bowl 38-16, alors que les Dolphins subissent leur troisième défaite.

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Clayton, Duper et Marino

1985 voit l’arrivée à la draft du Centre Jeff Dellenbach, et malgré quelques blessures gênantes en début de saison, l’équipe termine 12-4, réussissant au passage l’exploit d’être la seule équipe à vaincre les Bears cette année (et protégeant leur propre saison parfaite de 1972 par la même occasion). Le Divisional Round oppose les Fins aux Browns, et Cleveland mène 24-3 dans le troisième quart-temps grâce au tandem de coureurs Ernest Byner-Kevin Mack ; Marino parvient enfin à mettre la machine en route, et les Dolphins l’emportent 24-21. La finale AFC va suivre le même schéma : les Patriots de New England mènent 24-7 au début du dernier quart-temps, mais cette fois Miami se réveille trop tard, devant s’incliner 31-14 avec six pertes de balle ; la revanche contre Chicago n’aura pas lieu au Super Bowl.

On pense néanmoins que Marino a connu en 1984 le premier d’une longue série de Super Bowls… alors qu’en réalité, il vient de rater son unique chance de titre. Car un énorme problème va bientôt surgir et entâcher sa poursuite de gloire.

 

La défense lâche Marino (1986-1993)

 

Marino refait une année dantesque en 1986 avec 378 passes complétées pour 4746 yards et 44 touchdowns, mais la fameuse défense des Killer Bees n’est déjà plus : à part le Linebacker John Offerdahl, qui est élu Defensive Rookie Of The Year, signé cette année, aucun vrai talent n’est venu renouveler l’escouade ; ce n’est jamais aussi visible que dans ce match épique contre le Quarterback des Jets Ken O’Brien en Week 2 : 880 yards nets et 10 touchdowns en cumulé pour une victoire 51-45 des Jets en prolongations. C’est là le résumé de la saison 1986 pour Marino : une performance offensive scintillante, gâchée par une défense gruyère. La saison se termine sur un 8-8 on ne peut plus logique, et les Dolphins quittent l’Orange Bowl avec des questions plein la tête.

1987, avec la saison écourtée par la seconde grève, ne va pas apporter la solution en défense. Alors que Miami investit son nouveau stade, le Joe Robbie Stadium, Marino fait le travail avec l’aide du coureur Troy Stradford, élu Offensive Rookie Of The Year, mais la défense est dépassée, et l’équipe termine à 8-7, ratant les playoffs pour la deuxième année consécutive ; une chose qui ne leur était plus arrivée depuis dix ans. Ils vont même égaler le record de quatre années successives sans playoffs qu’ils avaient établi à leur naissance : en 1988 et 1989, le canon Marino connaît des ratés (il lance moins de touchdowns et plus d’interceptions), et la défense continue d’être médiocre, ce qui donnent deux saisons à 6-10 et 8-8.

Pour rajouter aux problèmes des Dolphins, la franchise est frappée par un deuil : Joe Robbie s’éteint au début de l’année 1990, laissant l’équipe à sa famille. C’est le début de problèmes financiers, et les héritiers de Robbie doivent céder une partie des parts à un businessman de Miami, H. Wayne Huizenga.

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Richmond Webb

Du côté du terrain, Shula a bien compris où est le problème. Reconstruire une défense prend du temps, et il a récupéré de bonnes pièces : le Defensive End Jeff Cross ou les Defensive Backs J.B. Brown & Louis Oliver, qui viennent aider Offerdahl. De plus, il a toujours le nez en trouvant des très bons Offensive Linemen à la draft pour protéger son Quarterback superstar, comme le Centre Jeff Uhlenhake, les Guards Harry Galbreath & Keith Sims, ou le Tackle Richmond Webb.

Du coup, tout le monde tire enfin dans le même sens, et les années 1990 commencent par le retour des Dolphins en playoffs : rassuré par une meilleure défense, Marino revient à des stats plus à son habitude, et Miami poste un record de 12-4. Le Wild Card Round amène les Chiefs de Kansas City ; les Dolphins sont menés tard dans le match, mais le kicker Pete Stoyanovich réussit un Field Goal monstre de 58 yards, et Marino termine le travail pour l’emporter 17-16. Le Divisional Round oppose Miami aux Bills de Buffalo, qui ont soufflé le titre de la division au nez des floridiens. Dans un duel d’attaques mitraillettes, c’est la K-Gun Offense qui offre la qualification 44-34 à Buffalo.

Le club continue de recruter de bons joueurs en défense, avec la draft du Linebacker Bryan Cox en 1991, mais l’escouade subit plusieurs blessures qui l’empêchent de poursuivre sa belle progression. Malgré la 300e victoire de Don Shula comme Head Coach (le deuxième seulement à le faire après le légendaire coach des Bears George Halas), la saison est maussade avec un record équilibré à 8-8. 1992 apporte le Defensive Back Troy Vincent et le Defensive End Marco Coleman à la draft, et cette fois les deux escouades fonctionnent de concert dans une très bonne saison : Miami termine 11-5 et se qualifie pour les playoffs. Le Wild Card Round est une formalité 31-0 contre les Chargers, néanmoins le Divisional Round remet les Dolphins face à leurs bourreaux en playoffs, les Bills, qui s’imposent encore une fois 29-10.

En 1993, la franchise connaît toujours des soucis d’argent, et la famille Robbie décide de céder le reste de ses parts à Huizenga. Du côté de l’effectif, l’arrivage de nouveaux Offensive Linemen compétents continue avec le Guard Chris Gray, mais c’est surtout le coureur Terry Kirby qui porte l’espoir d’un jeu de course un peu plus solide pour épauler Marino. De plus, le Quarterback a déjà vu Mark Duper prendre sa retraite l’année précédente, et cette fois c’est Mark Clayton qui part à Green Bay (il prendra sa retraite l’année suivante) ; pour les remplacer, la franchise signe Irving Fryar & Mark Ingram. Autant le dire de suite, cette saison va être marquante à bien des égards.

Tout d’abord, Marino devient le quatrième Quarterback à passer pour 40.000 yards en carrière, mais il se déchire le tendon d’Achille un peu plus tard, ce qui veut dire que Miami doit finir la saison avec le remplaçant Scott Mitchell. Ce dernier joue très bien, et même quand lui se blesse, Doug Pedersen apporte une victoire très importante contre les Eagles : c’est la 325e victoire de Shula, ce qui lui donne le record de victoires pour un Head Coach devant Halas. A Thanksgiving, Miami l’emporte 16-14 à Dallas sous une tempête de neige grâce à une gaffe du Defensive Tackle Leon Lett sur un Field Goal contré ; les Dolphins se retrouvent alors à un record de 9-2 avec une victoire suffisante pour aller en playoffs. Sauf qu’inexplicablement, tout s’écroule : l’équipe perd les cinq derniers matchs, dont le dernier contre les Patriots alors que le touchdown de la victoire est refusé de manière contestable, forçant un Field Goal et la prolongation ; New England score le touchdown vainqueur 33-27, et Miami est éliminé des playoffs à 9-7.

Les Dolphins deviennent alors le premier club (et le seul à ce jour) à avoir raté les playoffs en étant 9-2 après onze matchs.

 

Marino sans titre (1994-1999)

 

Le Defensive Tackle Tim Bowens (élu Defensive Rookie Of The Year) et le Centre Tim Rudy sont sélectionnés à la draft de 1994, alors que le match de Week 5 constitue le premier affrontement entre deux Head Coaches père et fils ; Don « affronte » son rejeton Dave Shula qui entraîne les Bengals. Mais ce que tout le monde attend à Miami c’est le retour de Marino aux affaires. Le vétéran marque son retour en vengeant la défaite de la fin de saison dernière dans un duel homérique contre le Quarterback des Patriots Drew Bledsoe, remporté 39-35. Néanmoins, c’est surtout le fameux Fake Spike Game que personne ne va oublier : en Week 13 contre les Jets, Marino monte un retour de 24-6 en un quart-temps et demi pour ammener Miami à 24-21 sur les huit yards de New York avec 30 secondes restantes. Le Quarterback fait le geste du spike pour arrêter le chrono, mais c’est une feinte et il envoie une passe de touchdown à Ingram sous les yeux d’une défense médusée. Miami l’emporte et termine la saison 10-6 pour aller en playoffs.

FakeSpike-ClockEn Wild Card, ce sont les Chiefs, menés par Joe Montana, qui viennent au Joe Robbie Stadium ; c’est le dernier match de la carrière du légendaire Quarterback, car Kansas City est défait 27-17. Le Divisional Round amène les Chargers en Floride : les Fins mènent 21-6 à la mi-temps, mais les Chargers s’en remettent à leur coureur Natrone Means ; Miami n’arrive plus à rien en attaque et se retrouve mené 22-21 à 37 secondes de la fin. Marino remonte le terrain et met en place un Field Goal de 48 yards pour Stoyanovich, mais la balle part à droite, et Miami est éliminé des playoffs.

Alors que la défense voit l’arrivée du Defensive End des Bears Trace Armstrong, 1995 est l’année de tous les records pour le canonier Marino : il détrône Fran Tarkenton au sommet du classement des Quarterbacks en devenant le leader de l’histoire en passes complétées (3913), yards (48.841) et touchdowns (352). Mais c’est la seule vraie source de satisfaction, car l’équipe ne joue pas à son niveau habituel, même si elle parvient à se glisser en playoffs avec un record de 9-7. Elle se déplace à Buffalo pour le Wild Card Round, et les Bills vont conforter leur domination sur les Dolphins en playoffs avec une victoire 37-22. C’est encore une saison blanche pour Marino, et on commence à se demander s’il retournera au Super Bowl un jour.

Huizenga force un nouveau changement dans la franchise, et pas des moindres : il prie Don Shula de prendre sa retraite pour installer le futur Hall Of Famer Jimmy Johnson à la tête de l’équipe. Shula s’exécute et met un terme à sa carrière illustre : en 33 ans, il a accumulé 347 victoires (un record qui ne sera probablement jamais battu), mais avec un succès plus mitigé au Super Bowl (il n’en a gagné que deux avec Miami sur six participations – une avec Baltimore et cinq avec Miami).

1996 est donc une année de nouveauté pour la franchise floridienne, car non seulement Jimmy Johnson en est le coach, mais le stade a finalement un nouveau sponsor : le Joe Robbie Stadium devient le Pro Player Stadium. Au niveau de l’effectif, l’équipe drafte le futur Hall Of Famer Linebacker Zach Thomas et le coureur Karim Abdul-Jabbar. Ce dernier est une aide précieuse pour Marino car il est le premier coureur des Dolphins à dépasser les 1000 yards sur une saison. Cependant, l’équipe doit composer sans Fryar et Ingram, et c’est O.J. McDuffie qui se retrouve en tête des receveurs avec 916 maigres yards. Les Dolphins ne peuvent aller loin avec une attaque devenue moyenne et une défense qui l’est toujours ; le record est de 8-8.

Dolphins-TaylorThomas
Jason Taylor et Zach Thomas

La draft de 1997 apporte de la qualité en défense avec le futur Hall Of Famer Defensive End Jason Taylor et le Defensive Back Sam Madison, et l’équipe joue un peu mieux. Elle termine à 9-7 et parvient à accéder en playoffs, mais il faut aller à Foxboro pour affronter New England. C’est à ce moment que Marino craque complètement : en manque d’armes offensives mais aussi rattrapé par l’âge (36 ans) et des genoux en cristal, il fait un match exécrable avec deux interceptions sans aucun touchdown et les Patriots se qualifient 17-3.

Encore une fois, c’est la défense qui reçoit de l’aide en 1998 avec la draft du Defensive Back Patrick Surtain et la signature du Safety des Cowboys Brock Marion. Marino en profite pour être le premier Quarterback à passer la barre des 400 touchdowns en carrière, mais l’attaque manque d’allant ; Miami termine quand même à 10-6 pour accéder une nouvelle fois aux playoffs. Les bêtes noires de Janvier, les Bills, se profilent à l’horizon, et Marino fait un match moyen, mais Abdul-Jabbar court presque pour 100 yards et la défense force cinq pertes de balle dans une victoire 24-17. Le Divisional Round oppose les Dolphins aux Broncos, et le coureur de Denver Terrell Davis marche sur la défense pour 200 yards et deux touchdowns ; c’est une cuisante défaite 38-3. Marino pense fortement à la retraite, résigné sur sa possibilité de gagner un titre, mais comme John Elway remporte son premier Super Bowl à 37 ans, il décide de rempiler pour une année.

1999 est donc synonyme de dernière chance pour les vieilles gloires Johnson et Marino. Mais la saison est écourtée pour le Quarterback qui se blesse à l’épaule et voit son remplaçant Damon Huard bien jouer. Pire, quand Marino revient, l’équipe manque de rééditer la catastrophe de 1993 : ils tombent de 8-2 à 9-7, mais cette fois c’est suffisant pour aller en playoffs. Les espoirs sont minces avec un niveau de jeu pareil, même si Miami parvient à éliminer Seattle en Wild Card 20-17. La franchise se déplace ensuite à Jacksonville dans un derby de Floride, mais le match tourne rapidement au cauchemar : les Dolphins reçoivent la deuxième pire correction de l’histoire des playoffs, 62-7.

C’est ainsi que s’achèvent les carrières du coach d’une des dynasties de la NFL (les Cowboys) et celle du meilleur Quarterback de l’histoire statistiquement parlant (61.361 yards et 420 touchdowns). Johnson et Marino prennent leur retraite conjointe et le #13 ne gagnera jamais un Super Bowl, chose qui lui sera toujours reprochée dans les comparaisons entre grands Quarterbacks… même s’il est vrai qu’il a rarement eu les bonnes armes autour de lui en attaque et en défense en même temps.

2000 va être une grande tournée d’adieux de Marino hors du terrain avec diverses distinctions, mais la vraie question est celle-ci : comment la franchise va-t-elle remplacer sa figure de proue ?

 

Qui pour remplacer #13 ? (2000-2004)

 

Pour remplacer Johnson, la franchise reste dans la famille en promouvant le Coordinateur Défensif Dave Wannstedt. Par contre au niveau du Quarterback, malgré une préférence populaire pour Huard qui a bien joué en 1999, les Dolphins engagent Jay Fiedler… qui était remplaçant à Jacksonville. Outre le fait qu’il a participé au 62-7, son statut de remplaçant provoque beaucoup de questions sur sa capacité. La franchise signe aussi le coureur des Saints Lamar Smith, confirmant son retour aux sources : jeu au sol efficace et défense terrifiante. La franchise poste ainsi un record de 11-5 en 2000, mais elle connaît un accroc en perdant le fantastique Monday Night Miracle contre les Jets : menant 30-7 au début du dernier quart-temps, Miami s’effondre et s’incline 40-37 en prolongations.

La franchise gagne le titre de division de l’AFC East et va en playoffs. Le Wild Card Round est tendu contre les Colts d’Indianapolis, et c’est Lamar Smith qui sauve les meubles avec 209 yards et deux touchdowns, dont celui en prolongations pour l’emporter 23-17. Malheureusement, les Raiders neutralisent complètement le joueur au Divisional Round, Fiedler lance trois interceptions et Miami se fait éliminer 27-0 contre les futurs champions AFC.

2001 apporte une arme à la réception avec le rookie Chris Chambers, mais la ligne offensive et la défense perdent quelques élements pendant l’offseason puis sur blessure. Les Dolphins parviennent quand même à terminer la saison sur un nouveau 11-5, mais on sent que ça ne tient pas à grand-chose. Le premier tour de playoffs va confirmer ces craintes avec une défaite 20-3 contre la terrible défense des Ravens de Baltimore.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Ricky+Williams+Miami+Dolphins+v+Cincinnati+CBikxzMnxuGl.jpgEn 2002, les Dolphins essaient de revitaliser le jeu de course en acquérant le coureur Ricky Williams des Saints et le jeu de passe avec le Tight End Randy McMichael. Pour le jeu au sol, ça marche : Williams court pour un record de la franchise avec 1853 yards et 16 touchdowns. Néanmoins, une blessure de Jay Fiedler empêche l’attaque de tourner à plein régime, et une défaite en prolongations la dernière semaine contre New England les relègue hors des playoffs à 9-7… comme en 1993.

Si jamais l’équipe arrive à éviter les blessures, elle pourrait espérer accéder à la finale. Mais encore une fois, en 2003, Fiedler est blessé et doit laisser sa place à un nom qui rappelle de bons souvenirs aux fans : Brian Griese, le fils de Bob. Malgré cela, les Dolphins piétinent, et Fiedler revient de blessure trop tard : malgré un record de 10-6 Miami rate encore la phase éliminatoire.

L’offseason 2004 est alors une avalanche de mauvaises nouvelles pour la franchise floridienne : elle décide de garder Wannstedt contre l’avis populaire, Randy McMichael est arrêté pour violence domestique, le receveur David Boston, signé de San Diego, rate la saison sur blessure, et Ricky Williams prend sa retraite deux jours avant le début des camps ; en réalité, il se retire car il est sur le coup d’une suspension de quatre matchs suite à son troisième test positif à la marijuana. Histoire d’ajouter à la confusion, Dan Marino revient comme Vice Président des Opérations Liées au Football, mais il démissionne trois semaines plus tard car le poste ne correspondait pas à ce qu’il pensait. Les Dolphins ne peuvent rien faire de potable dans une telle saison et terminent à 4-12.

Wannstedt est renvoyé en cours de saison et Fielder est remplacé par A.J. Feeley au poste de Quarterback, ce qui prouve que la succession de Johnson et Marino n’est toujours pas trouvée. Cherchant le nouveau messie qui pourrait redresser la situation, l’organisation se tourne vers la NCAA et engage le coach de LSU, Nick Saban. Autant dire que cela va être une sacrée erreur de casting, la première d’une série qui va plonger la franchise dans les limbes de la NFL.

 

L’erreur Nick Saban et l’arrivée du Tuna (2005-2011)

 

Pour remplacer Ricky Williams la franchise drafte le coureur Ronnie Brown… avant que le retraité ne décide de revenir au jeu après une année de « recherche de soi ». La franchise fait des échanges pour récupérer des choix de draft, et signe deux Quarterbacks : Gus Frerotte des Vikings et Cleo Lemon des Chargers. La saison 2005 démarre bien à 2-1 mais elle dégénère rapidement à 3-7. Néanmoins l’équipe ne lâche rien et termine sur une série de six victoires pour atteindre un record de 9-7 insuffisant pour les playoffs, mais encourageant pour la suite.

Malheureusement, ce succès ne va pas durer longtemps : Ricky Williams est contrôlé une quatrième fois positif à la marijuana et il est suspendu pour la saison 2006. Le poste de Quarterback aussi voit du changement : Frerotte n’étant pas la solution, Miami signe l’ancien des Lions Joey Harrington et l’ancien des Vikings Daunte Culpepper. Le souci c’est qu’Harrington est un énorme bust, et que Culppeper n’est plus le même suite à sa blessure l’année précédente. Malgré le bon travail du receveur Wes Welker à la réception et un Jason Taylor Defensive Player Of The Year, les Dolphins commencent par un terrible 1-6 avant d’enchaîner quelques victoires, mais c’est un mirage : la franchise termine à 6-10.

Nick SabanCependant, le pire n’est pas là : depuis la mi-saison, une rumeur insistante veut que Nick Saban, peu aimé par les joueurs par son côté dictatorial (on le surnomme le Nicktator), retourne en NCAA coacher Alabama. Le coach répète à qui veut l’entendre qu’il n’ira pas coacher à Alabama et que c’est une insulte à son éthique de lui poser une question pareille. La saison des Dolphins se termine le 31 décembre 2006… et le 4 janvier Saban signe avec Alabama pour huit ans et 32 millions de dollars. Bien que Huizenga essaie de défendre Saban en disant que le choix est plus compliqué qu’il n’y paraît, la plupart des habitants de Miami, des fans des Dolphins et des observateurs de la NFL considèrent ce choix comme une trahison d’un coach qui part au milieu de la reconstruction d’une franchise.

2007 démarre donc dans la tourmente pour la franchise au dauphin, qui doit trouver un remplaçant à Saban ; c’est le Coordinateur Offensif des Chargers Cam Cameron qui gagne le poste. L’équipe prend alors une bonne et une mauvaise décision : signer le Quarterback Trent Green des Chiefs pour être titulaire est intelligent, mais échanger Wes Welker à New England est une erreur. L’équipe va accumuler les blessures, poussant notamment un Cleo Lemon dépassé en titulaire, et les Dolphins enchaînent les défaites. Heureusement, ils finissent par remporter un match en prolongations 22-16 contre les Ravens pour terminer à 1-15 et éviter la honte d’un 0-16 ; en plus de cela, les anciens de 1972 ont la « satisfaction » de voir les Patriots échouer dans leur saison parfaite en perdant le Super Bowl.

Néanmoins, ce sont de petites satisfactions, car l’équipe est dans le trou. Pendant que Huizenga cède la moitié de ses parts dans le club à Stephen M. Ross, il appelle à l’aide le spécialiste des retournements de situation : Bill Parcells. The Tuna est nommé président, et il amène deux de ses anciennes connaissances à Dallas : Jeff Ireland devient le General Manager, et Tony Sparano le Head Coach. Parcells se sépare également de deux monuments en défense, Zach Thomas et Jason Taylor, tout en signant le Quarterback des Jets Chad Pennington. Enfin, il choisit à la draft le Tackle Jake Long et le Quarterback Chad Henne pour préparer le futur de l’attaque.

La saison démarre mal, et les Dolphins se déplacent à New England avec un record de 0-2. Sparano, essayant de dynamiser son attaque, décide de faire un bond en arrière et de ressortir une ancienne stratégie : le Single Wing, renommé le Wildcat, qui consiste à mettre un coureur à la place du Quarterback pour lui permettre de courir, remettre la balle à un autre coureur ou passer. Cette tactique d’un autre temps prend d’abord les Pats complètement par surprise dans une victoire écrasante 38-14, puis la ligue entière. Pennington fait également une bonne saison, et il prend un plaisir particulier à remporter le match qui élimine les Jets des playoffs, eux qui l’ont libéré pour pouvoir signer Brett Favre en début de saison. Bill Parcells a encore réussi un retournement de situation de maître : de 1-15 à 11-5 en une saison. Même si Miami est éliminé par Baltimore 27-9 en Wild Card Round, c’est déjà une victoire en soi.

L’équipe recharge sa défense en 2009 avec la draft des Defensive Backs Vontae Davis & Sean Smith et le retour de Jason Taylor, alors que l’attaque voit l’arrivée du receveur Brian Hartline. Elle connaît cependant deux coups durs avec la blessure de Pennington puis de Ronnie Brown pour une partie de la saison. Malgré les efforts de Chad Henne et Ricky Williams, la défense lâche beaucoup de points et la saison se termine sur un 7-9. En 2010, l’équipe signe le receveur des Broncos Brandon Marshall, le Linebacker des Cardinals Karlos Dansby et le Defensive End de CFL Cameron Wake. Ils vont rapidement s’installer et devenir des piliers de l’équpe, mais en l’absence de Pennington toujours blessé l’équipe n’arrive pas à décoller et termine encore à 7-9.

Miami Dolphins v Cleveland Browns
Cameron Wake

Pennington décide de prendre une année sabbatique à cause des blessures, ce qui mènera finalement à sa retraite. Chad Henne démarre la saison 2011, mais l’équipe enchaîne sept défaites et il est remplacé par l’ancien Quarterback des Panthers Matt Moore. Sparano est finalement limogé au bout de 14 matchs et Miami termine à 6-10. Seules satisfactions : l’acquisition du coureur Reggie Bush des Saints qui revit en Floride avec 1088 yards, et le rookie Centre Mike Pouncey qui est prometteur.

Encore une fois, le duo Head Coach-Quarterback n’a toujours pas trouvé de stabilité, ce qui devient urgent. C’est ce que la franchise va s’atteler à faire en 2012, non sans quelques difficultés.

 

Miami cherche la bonne formule… sans trouver (2012-2020)

 

Les Dolphins vont essuyer plusieurs refus dans leur quête de ce duo magique : du côté des Head Coaches, Jeff Fisher préfère attendre une autre option, alors que les Quarterbacks Peyton Manning, Alex Smith ou Matt Flynn préfèrent choisir d’autres franchises. De ce fait, c’est un duo un peu improbable qui se retrouve à la tête de l’équipe : l’ancien Coordinateur Offensif des Packers Joe Philbin et le premier tour de la draft 2012 Ryan Tannehill. Les deux hommes sont chargés de mener les Fins vers le succès derrière une défense efficace.

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Ryan Tannehill et Joe Philbin

Pour la première année de Tannehill en NFL, il a le soutien d’un excellent Reggie Bush au sol, mais il perd Marshall qui va à Chicago ; il y a également le soap opéra Chad Ochocinco qui était censé revenir sur le devant de la scène mais qui est renvoyé de l’équipe suite à des violences sur sa compagne. Néanmoins, le rookie Quarterback démontre quelques qualités et la défense évolue à un haut niveau pour une saison 2012 à 7-9 ; si Ireland et Philbin peuvent capitaliser dessus, elle peut être la naissance de quelque chose d’intéressant.

Et pour capitaliser, Ireland décide de sortir le chéquier pour des contrats mirobolants : le receveur Mike Wallace, le Tight End Dustin Keller, les Linebackers Dannell Ellerbe & Philip Wheeler ou le Cornerback Brent Grimes arrivent à Miami. Néanmoins ils perdent également quelques pièces importantes comme Jake Long, et la ligne offensive va justement être le point focal de la saison 2013 de Miami : une sombre affaire de harcèlements infligés par trois Linemen dont Richie Incognito à Jonathan Martin éclate au grand jour, jetant la honte et la confusion dans l’organisation. L’équipe parvient cahin-caha à 8-6 avec les clés en main pour retourner en playoffs, mais la ligne offensive a été le point faible de l’équipe toute la saison et s’écroule définitivement ; les Fins terminent à 8-8.

Cette inconstance et les mauvaises performances des Free Agents par rapport à leur contrat finissent par avoir raison du General Manager Jeff Ireland, qui est remplacé par Dennis Hickey. Mais l’année 2014 va être dans la lignée de celle de 2013 : malgré un Tannehill qui continue à évoluer, un bon rookie receveur en Jarvis Landry et une ligne défensive impressionnante menée par Wake et Olivier Vernon, la ligne offensive continue d’être suspecte, et l’ensemble craque de nouveau à la fin de la saison pour un autre record équilibré à 8-8.

Joe Philbin est sur la corde raide au début de la saison 2015, et malheureusement il arrive au bout de ce qu’il peut faire avec les Dolphins ; il est débarqué en cours de saison après un démarrage à 1-3, remplacé temporairement par le coach des Tight Ends Dan Campbell. Pourtant l’équipe a fait de beaux coups en récupérant le receveur Kenny Stills des Saints, le Tight End Jordan Cameron des Browns ou surtout le Defensive Tackle Ndamukong Suh des Lions à grands renforts de $$$, et Landry fait une saison magnifique à 100+ réceptions ; mais le jeu au sol est toujours sous-utilisé, la ligne offensive est branlante et la défense est trop souvent à l’image du bust de 2013, Dion Jordan, qui est suspendu pour la saison : absente. Les Fins terminent à 6-10 et le duo Chris Grier (General Manager) – Adam Gase (Head Coach) doit tenter de redresser la barre.

Ces arrivées semblent avoir un impact sur l’équipe. Elle échange pour récupérer le Linebacker Kiko Alonso ou le Cornerback Byron Maxwell, et sélectionne au premier tour de draft l’Offensive Tackle Laremy Tunsil malgré la révélation saugrenue d’une vidéo compromettante le jour même. Le coureur sophomore Jay Ajayi fait une saison renversante avec trois matchs à 200+ yards au sol (devenant seulement le quatrième joueur à le réussir) et Wake revient de blessure ; malgré un démarrage à 1-4 ainsi que la perte de Tannehill sur une rupture partielle d’ACL en Week 14, les Dolphins de Gase serrent les dents. Matt Moore fait un travail sympathique en remplacement et permet à Miami de poster sa première saison positive (10-6) et qualification en playoffs depuis 2008. Les miracles s’arrêtent là avec une cinglante défaite 30-12 à Pittsburgh en Wild Card, rappelant que tout n’est pas réglé, mais des améliorations sont visibles.

Miami espère revoir son Quarterback titulaire pour 2017… mais la situation va rapidement tourner au vinaigre : la décision de laisser l’ACL se réparer de lui-même sans opérer se retourne contre Tannehill lorsqu’il se rompt pour de bon pendant l’intersaison. Cette fois, le #17 doit passer sur le billard, et Gase décide de rappeler une vieille connaissance, Jay Cutler, qui avait pris sa retraite pour passer commentateur. Cela semble un instant bien se passer avec un début de saison à 4-2, mais Cutler reprend ses mauvaises habitudes, Ajayi est échangé pour mauvaises relations avec les coachs, l’attaque s’écrase et la défense n’est pas assez solide dans une fin d’exercice à 6-10. Malgré le retour de Tannehill, 2018 se joue de la même façon : Landry part dans un échange, Danny Amendola arrive, le coureur Frank Gore vient former un bon duo avec Kenyan Drake et le premier tour Safety Minkah Fitzpatrick fait de bonnes choses, mais les faiblesses sont toujours là. Miami a assez de talent pour traîner autour des playoffs mais pas assez pour passer le palier, postant un bilan de 7-9.

C’est la fin de l’expérience Adam Gase qui est remplacé par le Coach des Linebackers des champions Patriots, Brian Flores. Et bientôt, c’est aussi la fin de l’expérience Ryan Tannehill qui fait partie d’un remue-ménage massif via une pluie d’échanges pendant l’intersaison : le Quarterback part à Tennessee, Tunsil et Stills à Houston, Minkah Fitzpatrick à Pittsburgh, Alonso à New Orleans et Drake pendant la saison à Arizona ; dans les arrivées par échange, il y a notamment l’ex-Cardinal Quarterback Josh Rosen et l’ex-Ram Cornerback Aqib Talib. Il y a un autre départ marquant : Cameron Wake est libéré après 10 ans de bons et loyaux services ; le Quarterback Ryan Fitzpatrick débarque pour aider Rosen.

L’équipe semble vendre la maison pour « tanker » sa saison et obtenir le #1 de la prochaine draft : le début d’exercice est le carnage attendu, Miami établissant la pire différence de points cumulés sur les 4 premiers matchs d’une saison avec -137 ! Fitzpatrick est remplacé par Rosen qui lutte encore plus… mais le vétéran barbu revient en mode Fitzmagic, et même si les Dolphins tombent à 0-7 on commence à voir une équipe accrocheuse, fun à voir jouer et qui croit en son Head Coach : cela finit par payer quand elle fait tomber Indianapolis, Philadelphie et surtout New England dans le dernier match de la saison, terminant 5-11. Et… hors du top-5 de la draft.

Cela n’empêche pas la franchise de sélectionner son franchise Quarterback du futur : le Quarterback d’Alabama Tua Tagovailoa tombe jusqu’à Miami en #5 dans un premier tour où les Fins raflent également l’Offensive Tackle Austin Jackson et le Cornerback Noah Igbinoghene. L’équipe fait une bonne razzia en Free Agency, surtout du côté défensif avec l’ex-Bill pass-rusher Shaq Lawson, l’ex-Brown pass-rusher Emmanuel Obgbah ou l’ex-Patriot Linebacker Kyle Van Noy ; ils renforcent une escouade qui devient redoutable. En attaque, les rentrées de Tua ne sont pas toujours concluantes et Fitzpatrick fait son numéro habituel, arrachant par exemple la victoire contre Las Vegas en se faisant (littéralement) arracher la tête. Les mêmes ondes positives que l’année dernière émanent de cette équipe et cela finit par pencher du bon côté : Miami poste un surprenant 10-6 insuffisant pour les playoffs, mais confirmant un certain esprit insufflé par Flores.

 

Tua Time (2021-2023)

 

Cet esprit va être testé dans une saison 2021 très étrange : après une draft intéressante amenant les deux choix de premier tour receveur Jaylen Waddle et Defensive End Jaelen Phillips (grâce à l’échange de Tunsil à Houston) ou le deuxième tour Safety Jevon Holland, et même si Xavien Howard revient après une petite bisbille contractuelle, les Dolphins démarrent très mal, postant un bilan de 1-7 avec sept défaites consécutives. Mais l’équipe se réveille et enchaîne sept victoires consécutives (la première de l’histoire avec deux telles séries dans la même saison) ; malheureusement, cela se termine sur un bilan insuffisant de 9-8. Cependant, la dernière surprise de 2021 est la plus grande : malgré les deux premières années successives avec un bilan positif depuis presque 20 ans, Flores est débarqué au profit du Coordinateur Offensif des 49ers, Mike McDaniel.

L’intersaison 2022 marque la volonté des Fins d’entourer Tua de talent : signature de l’ex-Saint Offensive Tackle Terron Armstead et échanges pour l’ex-49er coureur Jeff Wilson ainsi que l’ex-Chief receveur Tyreek Hill (qui remplace DeVante Parker échangé à New England) doivent apporter de la stabilité au Quarterback et lui permettre de passer au niveau supérieur ; sans oublier la venue de l’ex-Bronco Defensive End Bradley Chubb. La bonne nouvelle, c’est que l’attaque devient explosive comme attendue ; la mauvaise, c’est que Tua subit plusieurs commotions très inquiétantes et ne termine pas la saison. Instable, Miami alterne entre séries de victoires et séries de défaites mais parvient à se qualifier en playoffs avec un bilan de 9-8. Skylar Thompson est le Quarterback titulaire à Buffalo en Wild Card et les Dolphins poussent les Bills dans leurs retranchements, mais ils s’inclinent 34-31.

L’organisation fait deux acquisitions majeures en 2023 : la draft amène le troisième tour coureur De’Von Achane alors que l’ex-Ram Cornerback Jalen Ramsey arrive par échange de Los Angeles. La saison n’est pas de tout repos pour une franchise qui lutte contre les blessures, mais l’attaque passe encore un palier d’explosivité en attaque : Tua arrose à hauteur de 4624 yards, Mostert est une machine à touchdowns (18) et Achane est un dragster intenable pendant que le duo Hill-Waddle dépassent chacun les 1000 yards. Miami score notamment 70 points contre Denver et mène la ligue avec 61 touchdowns ; malheureusement, la défense a un peu plus de mal à suivre, perdant ses éléments en fin d’exercice, et les Fins ont toujours du mal dans les matchs à enjeux. Ils postent quand même un beau bilan de 11-6, mais ils se déplacent chez les champions en titre, Kansas City, en Wild Card : le temps polaire fige l’attaque, la défense paye ses absences et les visiteurs doivent s’incliner 26-7.