Fiche Franchise : New York Jets

500-Jets

 

Présentation

 

Généralités

 

Création 1959
Division AFC East
Stade MetLife Stadium
Propriétaire Woody Johnson
Président Neil Glat
Manager Général Joe Douglas
Head Coach Robert Saleh
Titres 1 Super Bowl (1968)
Site Internet http://www.newyorkjets.com/

 

Introduction

 

Les Jets sont basés à East Rutherford, dans l’état de New Jersey ; néanmoins ils portent le nom de New York. Ils sont nés en tant que New York Titans dans l’AFL pour concurrencer les Giants de la NFL. Positionnés dans l’Eastern Division, ils ont changé leur nom en Jets en 1963. Lors de la fusion AFL-NFL, ils se sont retrouvés en AFC East.

Les Jets ont alterné entre période de disette et période de succès tout au long de leur carrière, mais n’ont jamais retrouvé le chemin du Super Bowl après leur victoire en 1969.

 

Uniforme et Mascottes

 

Les Jets utilisent les couleurs vert et blanche.

  • Tenue couleur : maillot vert – numéro blanc – pantalon blanc – socks vert.
  • Tenue blanche : maillot blanc – numéro vert – pantalon blanc – socks blanc.

Les Jets n’ont pas de mascotte.

 

Membres du Hall Of Fame

 

1978 – Weeb Ewbank (Coach)
1985 – Joe Namath
1987 – Don Maynard
1992 – John Riggins
2012 – Curtis Martin
2019 – Kevin Mawae
2020 – Winston Hill
2023 – Joe Klecko, Darrelle Revis

 

Numéros retirés

 

12 – Joe Namath
13 – Don Maynard
28 – Curtis Martin
73 – Joe Klecko
90 – Dennis Byrd

 

Stade

 

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Les New York Jets jouent au MetLife Stadium.
Il a été inauguré le 10 Avril 2010.
Il contient 82.566 places.

 

L’histoire de la franchise

 

Sommaire

 

  1. Des Titans aux Jets (1959-1964)
  2. « Broadway Joe » et Super Bowl III (1965-1969)
  3. Les Jets en NFL : chute puis renaissance (1970-1982)
  4. Les montagnes russes continuent (1983-1989)
  5. Plongée dans les abîmes (1990-1996)
  6. « The Tuna » redresse les Jets (1997-2000)
  7. Encore une fois, les Jets font le yo-yo (2001-2008)
  8. Rex Ryan, de la réussite au cirque médiatique (2009-2014)
  9. Les Jets dans la tempête (2015-2023)

 

Des Titans aux Jets (1959-1964)

 

En 1959, plusieurs businessmen se voient refuser l’accès à des franchises NFL, et décident de monter une ligue concurrente : la quatrième itération de l’American Football League ou AFL. Le groupe, mené par Lamar Hunt et Bud Adams, décide de chercher d’autres futurs propriétaires pour placer des franchises dans des villes différentes de celles de la NFL. Néanmoins, il y a un marché qui est trop énorme pour le manquer, surtout si la ligue veut un contrat avec la télévision : celui de la ville de New York. Hunt veut une franchise dans la Grosse Pomme, et il s’entretient avec un homme dans la même position que lui, William Shea. En effet, l’avocat est en train d’essayer de créer une troisième ligue de baseball, la Continental League, aux côtés de la National League et l’American League. Il dirige Hunt vers un propriétaire mineur des franchises NFL de Washington et Detroit, Harry Wismer.

Jets-HarryWismerWismer, qui est un commentateur sportif, accepte de suite d’avoir enfin sa propre franchise personnelle, même s’il est moins riche que les autres fondateurs de l’AFL. Pour faire un pied de nez aux Giants, les Géants en français, il décide d’appeler son équipe les Titans de New York, car dans la mythologie grecque les Titans sont supérieurs aux Géants. Habitué des médias, Wismer va également révolutionner le partenariat entre la télévision et le football américain : au lieu que chaque équipe ait son propre contrat télévisuel, il devise un contrat unique dont la somme totale est redistribuée équitablement entre toutes les franchises (une idée que reprendra la NFL ensuite).

Une fois ces premières briques mises en place pour l’AFL, Wismer s’occupe de ses Titans qui ont besoin d’un stade, d’entraîneurs et de joueurs. C’est là qu’il se heurte à un premier souci : il ne peut pas utiliser le Yankee Stadium qui est le stade des Giants de la NFL ; il se retrouve à devoir faire jouer son équipe dans le mythique mais très vétuste Polo Grounds qui tient à peine debout. Pour l’entraîneur, Wismer arrive à débaucher le légendaire Quarterback et futur Hall Of Famer Sammy Baugh, qui est devenu coach depuis la fin de sa carrière. Enfin, il fait ce qu’il peut au niveau de la draft, car l’AFL doit lutter avec la NFL pour les nouvelles recrues ; l’équipe parvient quand même à signer le Linebacker Larry Grantham, le Guard Bob Mischak et surtout le futur Hall Of Famer receveur de CFL Don Maynard.

Les Titans sont donc prêts à jouer leur première saison AFL en 1960, mais elle va être marquée par la tragédie : le Guard Howard Green subit une fracture du cou contre les Houston Oilers, puis décède un peu plus tard à l’hôpital ; c’est le premier décès causé par une action sur un terrain de football professionnel. New York termine à 7-7, second dans l’Eastern Division qui comprend aussi Houston, Buffalo et Boston ; déjà à ce moment-là, l’expérience AFL à New York semble un échec avec de très pauvres affluences.

Les choses ne vont pas s’améliorer car Wismer n’est pas un homme très riche et il voit son argent filer à grande vitesse. De plus, les Giants connaissent un énorme succès sur le terrain en NFL, ce qui réduit encore plus l’attractivité d’une équipe des Titans dont les médias de la ville parlent très peu. De ce fait, les joueurs draftés par les Titans préfèrent signer en NFL : le futur Hall Of Famer Cornerback Herb Adderley va à Green Bay, le coureur Tom Matte à Baltimore, et le coureur Bill Brown préfère aller dans une autre équipe AFL, Buffalo. La saison 1961 donne un nouveau record de 7-7, les rentrées d’argent diminuent toujours et plusieurs employés ne sont pas payés, à commencer par Baugh. Le coach veut partir à moins de recevoir son salaire ; Wismer finit par lui donner mais nomme Clyde « Bulldog » Turner à sa place, Baugh étant relégué comme assistant. La saison 1962 se finit à 5-9 avec une équipe désunie, un stade vide et une franchise en banqueroute.

Une première lueur d’espoir apparaît néanmoins grâce à William Shea, qui a lancé la construction d’un stade pour sa Continental League de baseball ; sa tentative de nouvelle ligue a certes échoué, mais il consent à permettre aux Titans d’utiliser le stade une fois qu’il sera fini en 1964. Wismer essaie d’utiliser ce prétexte pour garder le contrôle de la franchise, mais l’AFL n’est pas dupe : il est forcé de vendre les Titans pour que l’équipe survive. C’est un groupe de cinq hommes qui la rachète, mené par un ancien agent sportif spécialiste de l’événementiel David « Sonny » Werblin et un magnat du pétrole Leon Hess. Les deux propriétaires font de suite des changements drastiques, à commencer par le nom de l’équipe : le Shea Stadium étant situé entre deux grands aéroports de New York (dont LaGuardia), la franchise s’appellera désormais les Jets. Ensuite, les horribles couleurs grise et jaune sont remplacées par le vert et le blanc. Enfin, le légendaire coach des Colts Wilbur « Weeb » Ewbank est nommé coach.

Jets-WeebEwbankLa saison 1963 n’est pas forcément une réussite avec un record de 5-8-1, et il faut dire que les nouveaux Jets n’attirent toujours pas les talents : le futur Hall Of Famer Tight End John Mackey, drafté par New York, préfère signer avec les Colts de Baltimore ; l’équipe parvient quand même à recruter le Guard Dave Herman et le futur Hall Of Famer Tackle Winston Hill. Néanmoins, les Jets semblent commencer à trouver leur public : ainsi, en 1964, l’équipe prend place dans son tout nouveau Shea Stadium et joue plusieurs matchs à guichets fermés. Par ricochet, les talents draftés signent plus volontiers chez eux, comme le coureur Matt Snell (pourtant également drafté par les Giants), le Defensive End Gerry Philbin ou le Linebacker Ralph Baker. Snell gagne même le titre d’AFL Offensive Rookie Of The Year, mais les Jets ont du mal à décoller en enchaînant une seconde saison à 5-8-1.

Car l’attaque pose problème : il n’y a pas assez de talent autour de Snell, à commencer par le poste de Quarterback. C’est cet état de fait qui va pousser la franchise à rechercher un remplaçant, et en réalisant un coup énorme, elle va lancer une guerre des prix avec la NFL.

 

« Broadway Joe » et Super Bowl III (1965-1969)

 

Le 28 novembre 1964, les drafts NFL et AFL se déroulent en même temps. Un peu plus tôt, les Oilers de Houston ont cédé le premier choix de la draft AFL aux Jets. La raison va être dévoilée rapidement : New York se jette sur LE prospect à ne pas rater, le Quarterback d’Alabama Joseph « Joe » Namath, un athlète hors du commun. Les Cardinals de Chicago le sélectionnent également dans la draft NFL, mais les deux équipes n’ont pas le droit de signer le joueur avant qu’il ne dispute l’Orange Bowl le 1er janvier 1965. Le lendemain, ce sont les Jets qui annoncent avoir signé Namath pour 427.000 dollars, un prix exorbitant à l’époque. C’est pour cela que les Oilers avaient cédé leur premier choix aux Jets : New York était une ville bien plus attirante pour un joueur que Houston ; ainsi les Oilers s’étaient « sacrifiés » pour le bien de l’AFL. On apprendra plus tard que les Jets avaient d’ailleurs enfreint la règle en signant Namath avant son Bowl, et que le médecin de l’équipe aurait refusé la signature du joueur s’il avait vu l’état de ses genoux, qui a été sous-évalué par l’équipe. Il se fera opérer pour essayer de réparer les dommages.

Quoiqu’il en soit, même si la franchise new-yorkaise a payé le prix fort, elle a réussi à arracher sa première grande star à la NFL, et un futur Hall Of Famer. C’est le premier coup de semonce dans une bataille financière pour s’arracher les talents universitaires.

Jets-BroadwayJoeNamathNamath est charmeur et aime la vie de playboy, il est donc normal qu’il ait été attiré par New York ; il est rapidement surnommé Broadway Joe. Il confirme son talent sur le terrain lors de sa première saison où il est rapidement titularisé : il est nommé AFL Offensive Rookie Of The Year. Néanmoins, malgré Namath, la signature du receveur non-drafté Greg Sauer et l’arrivée d’un autre rookie, le Linebacker Verlon Biggs, l’équipe n’arrive toujours pas à faire mieux que 5-8-1.

Namath continue de progresser en 1966, même s’il lance la bagatelle de 27 interceptions. Il est bien assisté en attaque par deux duos : les receveurs Maynard & Sauer ainsi que les coureurs Snell et le rookie Emerson Boozer. Malheureusement, la défense continue d’être très moyenne, et l’équipe ne peut qu’atteindre un record équilibré à 6-6-2. Pendant ce temps, la guerre financière NFL-AFL lancée par l’acquisition de Namath est arrivée à son paroxysme, et les deux ligues ont décidé de travailler ensemble à une ligue unique. Cela commence par l’établissement de la première draft commune en 1967, mais aussi par une finale entre les champions des deux ligues en 1966, ce qui deviendra le Super Bowl plus tard.

Avant de parler de finale, la franchise de New York voudrait déjà poster un record positif en 1967. La draft apporte le Guard Randy Rasmussen et le Defensive Tackle John Elliott, alors que Broadway Joe fait une saison record : il est le premier Quarterback professionnel à dépasser les 4000 yards. Malheureusement, une série de trois défaites à la fin de la saison éjecte l’équipe de la finale AFL à 8-5-1, et potentiellement du second Super Bowl de l’histoire.

Ce n’est que partie remise : en 1968, les Jets sont devenus une des attractions de New York grâce, entre autres, à Namath ; ils ont une attaque un peu moins explosive mais toujours dangereuse alors que la défense s’améliore enfin. La franchise marche sur l’AFL ; quand elle perd, il faut que ce soit de manière rocambolesque comme le fameux Heidi Game contre les Raiders où ils encaissent deux touchdowns en une minute. Les Jets ont enfin une équipe équilibrée qui navigue tranquillement à un record de 11-3 ; il leur permet de jouer la finale AFL contre… les Raiders. Le match est serré, et Namath trouve finalement Maynard pour le touchdown de la victoire 27-23. C’est le premier titre AFL pour New York, mais surtout l’accession au Super Bowl !

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Don Maynard et Joe Namath

Super Bowl III se déroule à Miami et oppose les Jets aux Baltimore Colts. Le match semble joué d’avance : la NFL a remporté les deux premières finales grâce aux Packers de Lombardi, et à chaque fois le champion de l’AFL n’a pas tenu plus d’une mi-temps. Les Jets sont donnés perdants de 18 points, ce qui énerve Namath au point qu’il finit par garantir que New York va gagner le match. Cette rencontre a également une saveur particulière pour Ewbank qui a été renvoyé de Baltimore pour mettre un coach plus jeune, Don Shula, à sa place. Le match en lui-même est une somme d’erreurs des Colts : ils ne modifient pas particulièrement leurs tactiques habituelles et ils marquent spécifiquement un Don Maynard certes étincelant en finale AFL, mais qui a un ischio-jambier douloureux qui le rend inefficace. Namath utilise Snell et Sauer, l’autre receveur, pour avancer, alors que la défense des Jets étouffe Earl Morrall et Johnny Unitas.

New York l’emporte 16-7, l’AFL gagne son premier Super Bowl, Namath a tenu sa promesse et reçoit en plus le titre de MVP du Super Bowl ; désormais plus personne ne trouve à redire à la fusion programmée entre les deux ligues en 1970.

Les Jets comptent bien repartir de l’avant lors de la dernière année AFL, mais avant même le début de la saison la nouvelle tombe : Joe Namath décide de prendre sa retraite. Cela n’a rien à voir avec le sport : il possède une boîte de nuit, le Bachelors III, qui est un vrai repaire de gangsters. Le commissioner de la NFL Pete Rozelle, qui surveille l’AFL en vue de la fusion l’année suivante, demande à Namath de vendre ses parts, ce que le joueur refuse ; en guise de protestation, il quitte le football. Heureusement pour les Jets, il fait machine arrière et vend ses parts pour continuer à jouer.

La saison 1969 s’annonce dans la lignée de celle de 1968 avec le quintet offensif et une défense rugueuse menée par Philbin et Elliott. Même si les Mets du baseball, qui jouent aussi au Shea Stadium, forcent les Jets à évoluer plusieurs semaines de suite à l’extérieur, l’équipe termine facilement sur un record de 10-4 qui lui permet d’accéder aux playoffs AFL ; en effet, pour la dernière année de la ligue, les deux premiers de chaque division sont qualifiés. Les Jets reçoivent donc le deuxième de la Western Division, les Chiefs de Kansas City ; ce duel défensif est remporté 13-6 par les visiteurs qui inscrivent le seul touchdown du match.

 

Les Jets en NFL : chute puis renaissance (1970-1982)

 

La fusion AFL-NFL a alors lieu, et les Jets se retrouvent dans l’AFC East : la division est presque la même qu’en AFL avec Miami, New England, Buffalo et New York ; l’ironie veut que l’équipe des Oilers de Houston soit remplacée par… les Colts de Baltimore. New York drafte le Tight End Rich Caster pour fournir une arme offensive de plus à Namath, mais la saison tombe à l’eau rapidement quand le Quarterback se fracture le poignet lors du premier match ; la franchise poste un piètre 4-10. La saison 1971 verra encore une longue absence de Broadway Joe à cause d’une blessure au genou en présaison, mais les Jets ont choisi à la draft le futur Hall Of Famer coureur John Riggins, qui permet à l’attaque d’avancer au sol avec l’aide de Boozer ; New York termine à 6-8.

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John Riggins

Le retour de Namath en 1972 permet aux Jets de reformer une des attaques les plus explosives de la ligue ; Maynard établit le record de réceptions en carrière avec 632. Néanmoins, malgré les prouesses offensives de Namath, Caster, Maynard, Boozer et Riggins, la défense encaisse quasiment autant de points que l’attaque n’en marque, et l’équipe clôt fort logiquement la saison sur un record équilibré de 7-7.

Avant la saison 1973, Ewbank annonce qu’il se retirera comme Head Coach à la fin de l’année, puis comme General Manager à la fin de l’année suivante. La saison va ressembler à 1970 et 1971 : Namath connaît une nouvelle blessure qui le met hors-jeu, et les Jets tombent à 4-10. De plus, le manque de talent défensif plombe l’équipe, et ce malgré la draft du Defensive Back Burgess Owens.

Ewbank quitte le poste de Head Coach comme convenu et nomme lui-même son successeur, qui n’est autre que son beau-fils, Charley Winner. C’est un nom qui ne va pas du tout coller aux Jets les deux années suivantes : Namath revient de nouveau en 1974 mais l’équipe démarre 1-7 avant de réussir à équilibrer le record à 7-7. En 1975, malgré la draft du Centre Joe Field, l’équipe plonge à 3-11 ; même Riggins, le premier coureur des Jets à 1000+ yards, ne peut sauver l’équipe qui dégringole dans les bas-fonds de la NFL. Cela provoque deux décisions : le départ de Riggins, qui va aux Redskins dans une équipe qui passe moins la balle, et le renvoi de Winner, remplacé par le Head Coach de North Carolina State, Lou Holtz.

C’est une grossière erreur de casting : Holtz ne finit même pas la saison 1976 ; bien qu’il soit un excellent coach de NCAA, ses méthodes ne passent pas avec des professionnels, et il finit par remettre sa démission avant le dernier match, avouant qu’entraîner en NFL n’est pas du tout dans ses cordes. Les Jets terminent 3-11, et pendant l’offseason ils décident de laisser partir la légende Joe Namath dont les genoux sont en cristal après toutes ses blessures. Le Quarterback part aux Rams faire une année (de trop) avant de prendre sa retraite.

Un nouveau duo Head Coach-Quarterback est à la tête des Jets en 1977 : l’ancien assistant Walt Michaels prend la place de Holtz, alors que Richard Todd, drafté en 1976, prend les commandes de l’attaque ; ironiquement, Michaels avait quitté les Jets plus tôt quand Winner avait été nommé car il pensait avoir le poste. La draft a apporté du talent en la personne du Guard Dan Alexander, du Tackle Marvin Powell, du receveur Wesley Walker et surtout du futur Hall Of Famer Defensive Tackle Joe Klecko, mais tout cela est encore trop juste et les Jets enchaînent une troisième année à 3-11.

En 1978, l’attaque commence à émerger grâce notamment à Walker, même si Todd doit être remplacé par Matt Robinson ; deux défaites à la fin de la saison empêchent les Jets d’atteindre les playoffs à 8-8. En 1979, New York frappe un grand coup à la draft en sélectionnant les Defensive Ends Martin Lyons & Mark Gastineau. Avec les Defensive Tackles Abdul Salaam et Klecko, ils vont former petit à petit une ligne défensive terrible surnommée The New York Sack Exchange ; mais pour l’instant ils sont encore un peu justes, et cela ne suffit pas à hisser l’équipe au-dessus d’un record équilibré à 8-8. 1980 est une année sans pour les Jets qui terminent à 4-12 derrière une attaque minée par les erreurs (interceptions et sacks).

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Klecko, Lyons, Salaam et Gastineau

C’est en 1981 que le Sack Exchange va commencer à se faire connaître, mené par les deux monstres Klecko et Gastineau : bien que les sacks ne soient pas encore comptabilisés officiellement avant l’année suivante, les deux joueurs terminent en tête avec 20 et 20,5 respectivement (pour un total d’équipe de 66 !). L’attaque suit le mouvement avec l’aide du rookie coureur Freeman McNeil, et malgré un mauvais départ à 0-4, les Jets redressent la barre et se qualifient pour les playoffs à 10-5-1 ; cela faisait 12 ans que la franchise attendait un tel événement ! Le Wild Card Round amène Buffalo au Shea Stadium, et les Bills prennent rapidement l’avantage 24-0. Les Jets reviennent au forceps à 31-27 avant que Todd ne dirige le drive de la dernière chance ; malheureusement, sa dernière passe est interceptée à deux yards de l’en-but des Bills.

L’année 1982 démarre moins bien pour les vert et blanc : Klecko ne joue que deux matchs avant qu’une blessure au genou ne le mette sur la touche. La franchise connaît un bon succès en finissant 6-3 dans cette saison raccourcie, et elle gagne une nouvelle place en playoffs. Le Wild Card Round contre Cincinnati est dominé par McNeil qui court pour 202 yards et un touchdown avec en plus une passe de touchdown ; New York l’emporte 44-17. Le Divisional Round envoie les Jets chez les Raiders de Los Angeles : la défense réussit trois interceptions et les hommes de Michaels se qualifient 17-14. La finale AFC a lieu à Miami contre les Dolphins, et il a plu à torrent sur la ville de Floride ; les locaux n’ont pas protégé le terrain qui est un vrai bourbier (d’où le surnom de Mud Bowl). Les Jets sont furieux car cela annihile la vitesse de leur attaque, Todd fait un match catastrophique avec cinq interceptions dont une retournée pour un touchdown et les visiteurs s’inclinent 14-0.

Quelques jours après le match, à la surprise générale, Walt Michaels remet sa démission. Il cite une envie de s’éloigner du football, ayant dû faire la navette en fin de saison entre les Jets et sa mère gravement malade. Son remplaçant est tout trouvé : Joe Walton, le Coordinateur Offensif.

 

Les Jets continuent les montagnes russes (1983-1989)

 

En 1983, deux événements chamboulent la franchise verte de New York. Tout d’abord, le bail de l’équipe avec le Shea Stadium expirant à la fin de la saison, le propriétaire Leon Hess prévient qu’il n’acceptera les négociations pour un nouveau bail que si le stade, petit et vétuste, est complètement remis à neuf. Durant l’année, Hess se rend compte que le maire de New York Ed Koch n’est pas très chaud à cette idée, et il propose autre chose : que les Jets jouent dans le stade des Giants. Un accord est trouvé entre toutes les parties pour que les deux équipes de New York jouent dans le même stade à partir de la saison 1984.

Le second événement de 1983, c’est la draft qui promet d’être remplie de grands prospects au poste de Quarterback. Les Jets choisissent en #24 et la quasi-totalité est déjà prise, laissant un seul choix évident : le Quarterback de l’Université de Pittsburgh, Dan Marino. Mais certaines rumeurs de drogues courent sur lui, et l’organisation préfère sélectionner un obscur joueur d’une Université de Division II, Ken O’Brien. Le choix stupéfie les fans et les observateurs ; le futur leur donnera raison : même si O’Brien va faire une bonne carrière, il est difficile de comparer avec le futur Hall Of Famer Marino. Le rookie vient se placer derrière Todd qui lance 26 interceptions dans une saison à 7-9 pour les Jets.

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Freeman McNeil

1984 est la première saison des Jets au Giants Stadium, bien que cela ne plaise pas forcément à certains fans qui pensent que l’équipe a ainsi perdu de son identité et doit « squatter » chez son « voisin » de NFC. Le Centre Jim Sweeney et le Linebacker Kyle Clifton viennent grossir les rangs à la draft, et l’équipe démarre très bien la saison à 6-2. Malheureusement c’est à ce moment que tout s’écroule : la franchise enchaîne les défaites, dont deux contre les Dolphins menés par Marino, et elle poste un second 7-9 de suite. Seuls rayons de soleil : McNeil dépasse 1000 yards à la course, et Mark Gastineau continue de terroriser les Quarterbacks en établissant le record de sacks sur une saison avec 22 (seul Michael Strahan fera mieux en 2001 avec 22,5).

La draft de 1985 apporte le receveur Al Toon et le Tight End Mickey Shuler. O’Brien est nommé titulaire, et il va rapidement faire taire ses anciens détracteurs : le Quarterback fait une saison magnifique à 3888 yards, 25 touchdowns et seulement 8 interceptions. McNeil continue de courir 1000+ yards et la défense est toujours aussi implacable : cette fois il n’y a pas de baisse de régime, et les Jets terminent la saison à 11-5, ce qui est suffisant pour les playoffs. Les espoirs de retourner au Super Bowl sont grands lorsque les Jets reçoivent les Patriots de New England en Wild Card, mais l’attaque perd quatre ballons et New York est éliminé 26-14 avec beaucoup de regrets.

La saison 1986 démarre à 1-1 avant que n’arrive un match d’anthologie : O’Brien et Marino, anciens rivaux de la draft de 1983, lancent pour 884 yards nets et dix touchdowns combinés (des records qui tiendront jusqu’en 2011) ; ce sont finalement les Jets qui s’imposent 51-45 en prolongations. La franchise termine la saison 10-6, mais Walton titularise Patrick Ryan à la place d’un O’Brien en perte de vitesse pour les playoffs. Le Wild Card Round amène les Chiefs de Kansas City dans la Grosse Pomme ; les locaux s’imposent facilement 35-15. Le Divisional Round contre les Browns semble gagné à 20-10 New York et 2e & 24 pour Cleveland vers la fin du match, mais Gastineau commet une brutalité stupide sur le Quarterback Bernie Kosar. Cette faute relance les Browns qui parviennent à forcer la prolongation à 20-20 ; ils l’emportent 23-20 en double prolongation dans le troisième match le plus long de l’histoire.

La saison 1987 est tronquée par la grève des joueurs, et les Jets font une année médiocre à 6-9. New York drafte le Defensive Back James Hasty en 1988, mais c’est sur le devant de la défense que les surprises s’accumulent : le Sack Exchange disparaît avec la libération de Joe Klecko pour cause de test physique raté et la retraite surprise de Mark Gastineau pour raisons personnelles ; les Jets terminent 8-7-1. Malheureusement, en 1989 l’âge commence à rattraper l’équipe : l’attaque marche beaucoup moins bien et la défense suit le même chemin ; McNeil et Toon ne jouent pas tous les matchs et la franchise tombe à 4-12. L’organisation engage alors Dick Steinberg comme General Manager, et sa première décision est de renvoyer Joe Walton. Pour le remplacer, il choisit le Coordinateur Offensif des Bengals Bruce Coslet.

 

Plongée dans les abîmes (1990-1996)

 

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Mo Lewis

Coslet et Steinberg doivent trouver de jeunes talents à la draft pour reconstruire l’équipe, chose que les Jets n’ont pas assez fait ces dernières années. Mais ils font quelques erreurs : en 1990, ils sélectionnent au premier tour le coureur Blair Thomas qui va souvent être blessé, ou le bon receveur Terance Mathis qu’ils laisseront partir à Atlanta ; en 1991, un échange pour drafter le futur Hall Of Famer Quarterback Brett Favre échoue. Cela dit, il n’y a pas que des ratés : ils choisissent le receveur Rob Moore à la draft supplémentaire de 1990, et le Linebacker Morris « Mo » Lewis en 1991 ; le #57 va devenir l’ancre de la défense pendant toute sa carrière. 1990 et 1991 marquent un redressement de la franchise en attaque et en défense : les Jets terminent 6-10 puis 8-8 grâce à une victoire en prolongations sur Miami à la dernière semaine ; ce record est suffisant pour une place en playoffs, mais New York perd 17-10 à Houston au premier tour.

En 1992, la franchise drafte le Quarterback Jeff Blake pour étoffer le poste ; en effet, Ken O’Brien arrive au bout du chemin et Browning Nagle a été choisi en 1991 pour le remplacer. Nagle fait une très belle présaison et gagne le poste de titulaire, mais il lance 7 touchdowns pour 17 interceptions en saison régulière avant d’être remplacé par O’Brien ; la saison est perdue à 4-12. C’est d’ailleurs une saison pourrie à tous les niveaux : Al Toon prend sa retraite suite à une énième commotion (il en a eu une dizaine en carrière), et la franchise est frappée par la grave blessure du Defensive End Dennis Byrd suite à un contact violent avec son partenaire Scott Mersereau dans un match contre les Chiefs. Byrd subit une fracture d’une cervicale et se retrouve partiellement paralysé pendant longtemps ; il finira par recouvrer l’usage de ses membres suite à une longue rééducation, mais disparaitra tragiquement dans un accident de voiture en 2016.

Voyant que le niveau de son Quarterback est insuffisant, Coslet décide de faire venir quelqu’un qu’il connaît bien : son ancien protégé à Cincinnati, le Quarterback Boomer Esiason. La draft apporte le Linebacker Marvin Jones et la toute nouvelle Free Agency amène le vétéran futur Hall Of Famer safety Ronnie Lott ; en attaque, O’Brien part à Green Bay et McNeil prend sa retraite. Ces modifications mettent un peu de temps à agir en 1993, mais elles permettent aux Jets d’être à 8-5 à l’orée de la fin de saison ; malheureusement l’équipe perd les matchs restants et finit à 8-8. Coslet est alors renvoyé et remplacé par le Coordinateur Défensif Pete Carroll.

Carroll démarre son mandat avec la draft 1994 dans laquelle New York sélectionne le Defensive Back Aaron Glenn. L’équipe tourne moins bien que l’année précédente mais parvient quand même à atteindre un record de 6-5 avant un nouveau match d’anthologie contre les Dolphins, le Fake Spike Game, dans lequel un retour furieux de Miami est ponctué par une feinte de spike de Marino et une passe de touchdown à Mark Ingram. Les Dolphins l’emportent de justesse 28-24 et les Jets, totalement démoralisés de s’être fait berner de la sorte, n’enchaînent que des défaites pour terminer à 6-10.

La sanction tombe rapidement pour Pete Carroll qui est renvoyé après une seule année ; il est remplacé par un ancien Coordinateur Offensif de New York qui est passé par les Eagles ensuite, Rich Kotite. En même temps, l’organisation révèle que Steinberg souffre d’un cancer à l’estomac et qu’il doit céder sa place ; Kotite est donc nommé également General Manager. A ce moment, personne ne sait encore que le Fake Spike vient de démarrer la pire période de l’histoire de la franchise.

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Wayne Chrebet

Les augures sont déjà mauvaises dès la draft de 1995 : les Jets tiennent le choix #9, et tout le monde pense qu’ils vont prendre l’impressionnant Defensive Tackle de l’Université de Miami, le futur Hall Of Famer Warren Sapp. Cependant, à l’instar de Marino et des rumeurs de drogue, la franchise a peur d’une arrestation de Sapp pour détention de marijuana ; sous la bronca des fans présents à la draft, Kotite sélectionne le Tight End Kyle Brady (même s’il se rattrape un peu en choisissant le Linebacker Hugh Douglas ou en signant le précieux receveur non-drafté Wayne Chrebet). Plus grave, lorsque les matchs arrivent, Kotite semble totalement dépassé et l’équipe apparaît manquer de préparation et de discipline ; elle part dans une dérive absolue où elle devient la risée de la NFL en terminant 3-13.

Les Jets touchent le fond en 1996, avec notamment l’acquisition du Quarterback des Steelers Neil O’Donnell pour remplacer un Esiason au bout du rouleau ; O’Donnell n’est déjà pas une foudre, mais en plus il n’a pas de talent autour de lui. La défense est une passoire qui autorise 454 points (record de la franchise), les vert et blanc font la pire saison de leur histoire à 1-15, et l’organisation fait la seule chose à faire : renvoyer Kotite.

Depuis le Fake Spike, les Jets sont sur un record catastrophique de 4-33. Aux grands maux les grands remèdes : le club fait appel à celui qui a ramené le respect dans la franchise des Patriots, The Big Tuna, Bill Parcells. Ou tout du moins elle aimerait le faire, mais cela ne va pas aller tout seul.

 

« The Tuna » redresse les Jets (1997-2000)

 

Parcells JetsL’arrivée de Parcells n’est pas assurée de suite car les Patriots et les Jets sont dans la même division ; malgré un contentieux avec le Head Coach, le propriétaire de New England Robert Kraft ne veut pas le laisser partir pour rien (et surtout pas dans la même division). Il en appelle donc au commissioner de la ligue Paul Tagliabue en argumentant que c’est du démarchage sauvage. Les Jets essaient de contourner le problème en nommant un assistant de Parcells comme Head Coach, Parcells étant engagé comme « consultant ». Le montage est un peu trop évident, et Tagliabue accède à la requête de Kraft : si les Jets veulent Parcells, ils devront céder le troisième et quatrième tour de la draft 1997, le deuxième tour de la draft 1998 et le premier tour de la draft 1999 à New England. New York accepte et Parcells revient dans la Grosse Pomme après son Super Bowl gagné en 1990 avec les Giants ; il n’arrive pas seul, car il emmène son assistant, un certain William « Bill » Belichick.

L’effectif, quant à lui, a vu débarquer un playmaker à la draft de 1996 : le receveur Keyshawn Johnson, excellent joueur mais avec un égo tel qu’il n’hésite pas à sortir une autobiographie sur son expérience de rookie intitulée Just give me the damn ball (« Donnez-moi juste ce fichu ballon »). Lors de la draft de 1997, le Defensive Tackle Jason Ferguson et le Linebacker James Farrior viennent grossir les rangs. Parcells ramène l’ordre et la discipline, et le résultat se voit de suite : l’attaque et la défense jouent mieux ; l’équipe effectue un renversement de situation en passant de 1-15 à 9-7. Même si c’est trop juste pour les playoffs à cause d’une défaite en dernière semaine, l’espoir revient chez les fans.

CurtisMartinEn 1998, Parcells cherche à améliorer son équipe, et pour cela il fait trois acquisitions : il signe le Centre des Seahawks et futur Hall Of Famer Kevin Mawae, le Quarterback des Ravens Vinny Testaverde, et surtout il signe le futur Hall Of Famer coureur des Patriots Curtis Martin en acceptant de perdre un premier et un troisième tour de draft (Martin étant un Restricted Free Agent). Il libère également O’Donnell, qui reste comme un gros gâchis en Free Agency pour New York. Glenn Foley devient le Quarterback titulaire, mais il est rapidement remplacé par Testaverde qui apporte de la stabilité à l’attaque, bien aidé par Martin, Chrebet et Johnson qui dépassent tous les 1000 yards. La défense fait le travail sérieusement et la franchise de New York termine avec un record de 12-4, la meilleure saison de son histoire ; et ce même si une de ses victoires est entachée d’une grossière erreur d’arbitrage contre Seattle. Le Divisional Round oppose les Jets aux Jacksonville Jaguars dans un match remporté 34-24. En finale AFC contre Denver, les Jets mènent 10-0 au début du troisième quart-temps, mais ils commettent six pertes de balle et doivent s’incliner 23-10.

La saison 1999 promet d’être celle du Super Bowl pour les Jets, mais une première mauvaise nouvelle frappe la franchise : le propriétaire Leon Hess disparaît en mai. Elle est rapidement suivie d’une autre : les rêves de titre s’évaporent avec la blessure au tendon d’Achille de Testaverde lors du premier match. Le duo Ray Lucas – Rick Mirer se retrouve aux commandes, et l’équipe parvient tout de même à limiter la casse à 8-8 derrière un bon Lucas et un excellent Martin.

C’est alors le début d’une période très mouvementée : quelques jours après le dernier match de la saison, Bill Parcells annonce qu’il se retire du poste de Head Coach, mais qu’il reste encore un an comme « chef des opérations liées au football ». Bill Belichick est censé devenir son successeur désigné, sauf que le lendemain de l’annonce, Belichick démissionne à son tour ! Les Patriots ont réussi à le faire revenir chez eux avec la promesse d’être Head Coach et General Manager, une double casquette qu’il n’aurait pas eu à New York. Dans un renversement amusant du Destin, cette fois ce sont les Patriots qui doivent donner le premier tour de la draft 2000 pour acquérir les services de Belichick. Les Jets décident finalement de nommer comme Head Coach l’entraîneur des Linebackers Al Groh.

Pour continuer avec les changements, suite à la mort de Hess, le club est mis en vente en janvier 2000 : c’est le businessman et philanthrope Robert « Woody » Johnson qui remporte les enchères à 635 millions de dollars. Et enfin, l’équipe se sépare de Keyshawn Johnson à Tampa Bay, le joueur demandant trop d’argent dans sa renégociation de contrat.

Toutes ces modifications sont subites pour les fans, mais c’est surtout la « fuite » de Belichick à New England qui les énerve le plus, exacerbant la rivalité entre les deux équipes. Néanmoins, le futur n’est pas si sombre : le premier tour récupéré après le départ de Belichick donne ainsi QUATRE premiers tours à la draft 2000. Les Jets s’en servent notamment pour sélectionner les Defensive Ends Shaun Ellis & John Abraham et le Quarterback Chad Pennington ; ils ajoutent également le receveur Laveranues Coles plus tard, soit quatre joueurs qui vont compter. La saison est marquée par un autre match d’anthologie contre les Dolphins, le Monday Night Miracle dans lequel les Jets remontent un écart de 30-7 au début du dernier quart-temps pour l’emporter 40-37 en prolongations. Malheureusement, cette saison très bien partie se termine mal avec un record de 9-7 qui sort les Jets des playoffs.

Al Groh décide de partir coacher l’Université de Virginia en NCAA, alors que Parcells se retire définitivement comme convenu. L’organisation décide de remplacer The Tuna par Terry Bradway, et Groh par l’assistant coach des Buccaneers Herman Edwards.

 

Encore une fois, les Jets font le yo-yo (2001-2008)

 

Après la draft du receveur Santana Moss et du Tackle Kareem McKenzie, la première année d’Edwards est marquée par les attentats du 11 septembre 2001 et les implications sur le calendrier ; sous la pression des joueurs des Jets, la NFL repousse la Week 2 (jouée le weekend suivant les attentats) après la Week 17. La franchise alterne les périodes de bien et de moins bien, se qualifiant à l’arrachée en playoffs à 9-7 ; elle est battue au premier tour par les Raiders 38-24.

En 2002, les Jets draftent le Defensive End Bryan Thomas et repartent en campagne. Ils démarrent mal à 1-3 quand Edwards décide de remplacer Testaverde (qui a 39 ans) par Chad Pennington. A 2-5, quand un journaliste lui demande s’il fait jouer les remplaçants pour « balancer » la saison, le coach lance alors sa célèbre réplique : « You play to win the game ! » (« tu joues pour gagner le match ! »). Et il a raison : avec une saison à 22 touchdowns et seulement 6 interceptions, Pennington se reprend et les Jets remportent le titre de la division à 9-7. Le premier tour des playoffs est une démonstration de New York qui l’emporte 41-0 contre Indianapolis, mais l’équipe va une nouvelle fois subir la loi des Raiders 30-10 en Divisional Round.

Houston Texans v New York Jets
Herm Edwards et Chad Pennington

2003 est une mauvaise année pour les Jets, car plusieurs joueurs partent en Free Agency et surtout le club perd Pennington lors d’un match de présaison suite à une blessure au poignet. Testaverde revient aux commandes mais l’équipe ne décolle jamais et finit à 6-10. 2004 est un cru bien meilleur : la franchise drafte le Linebacker Jonathan Vilma, Pennington revient en forme et Curtis Martin réussit l’exploit d’aligner une dixième année à 1000+ yards au sol (1697). New York baisse cependant de niveau au cours de la saison, passant d’un record de 9-3 à 10-6, mais c’est tout de même suffisant pour accéder aux playoffs.

Les Jets se déplacent à San Diego en Wild Card et pensent avoir fait le plus difficile en menant 17-7 au début du quatrième quart-temps, mais les Chargers reviennent à égalité à 16 secondes de la fin. San Diego rate un Field Goal de 40 yards en prolongations, et New York ne fait la même erreur pour l’emporter 20-17. En Divisional Round contre Pittsburgh, ce sont les Jets qui manquent le Field Goal de la victoire à 17-17 et le match part aussi en prolongations ; cette fois, ce sont les Steelers qui l’emportent 20-17.

En 2005, les espoirs de voir les Jets retourner au Super Bowl disparaissent quand Pennington et son remplaçant Jay Fiedler se blessent tous les deux à l’épaule. La franchise est obligée de rappeler Testaverde (parti depuis en retraite) derrière Brooks Bollinger, et elle patauge complètement. Le coup de grâce est donné par la blessure au genou de Curtis Martin ; les Jets ne s’en relèvent pas et finissent à 4-12. C’est alors que Herm Edwards remet sa démission pour partir à Kansas City ; l’organisation le remplace par Eric Mangini, le Coordinateur Défensif des… Patriots.

Dans le même temps, lorsqu’il paraît clair que la ville ne construira pas de stade propre aux Jets, les deux équipes de New York (Giants et Jets) décident d’un commun accord de financer la construction d’un tout nouveau stade, qui sera prêt en 2010.

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Nick Mangold

L’année 2006 ne démarre pas sous les meilleurs auspices lorsque Curtis Martin est obligé de mettre un terme à sa carrière à cause de sa blessure au genou. C’est le rookie Leon Washington qui se retrouve propulsé comme coureur #1 ; les Jets ont également drafté le Tackle D’Brickashaw Ferguson et le Centre Nick Mangold. Chad Pennington revient d’une opération au coude, et mène tant bien que mal une attaque qui souffre de ses manques ; cependant la défense s’est améliorée et permet à la franchise de terminer sur un record de 10-6 bon pour les playoffs. Le Wild Card amène les Jets à Foxboro pour y affronter les Patriots : les visiteurs sont devant 17-13 au début du troisième quart-temps, mais les locaux vont mettre un coup d’accélérateur pour l’emporter 37-16.

Suite aux trois confrontations entre Jets et Patriots pendant la saison 2006, on ne peut pas dire que le climat soit très cordial entre le protégé Mangini et son mentor Belichick. Et ce n’est pas le match de Week 2 entre les deux équipes au début de la saison 2007 qui va arranger les choses : Mangini accuse les Patriots d’avoir enregistré sur bande vidéo les coachs défensifs des Jets à partir d’un endroit interdit qui pouvait leur permettre de voler leurs signaux. Commence alors le feuilleton Spygate qui va rythmer la saison : les Patriots sont reconnus coupables et sont sanctionnés, alors que leur dynastie même est remise en question. Mais au final, alors que New England entame quand même une saison (presque) parfaite, les Jets s’écrasent avec un Pennington hors de forme et un Kellen Clemens trop jeune. Malgré la draft du sensationnel futur Hall Of Famer Cornerback Darrelle Revis et du Linebacker David Harris, la défense n’est pas encore là pour rattraper le coup, et New York finit à 4-12.

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Darrelle Revis

La grande question de 2008 devient alors rapidement : « où trouver un nouveau Quarterback ? ». La réponse semble venir de Green Bay, où le légendaire Brett Favre tente un retour après avoir pris sa retraite, mais les Packers sont déjà passés à son successeur Aaron Rodgers ; le divorce aigre entre les deux parties conduit Favre à aller voir ailleurs, et ce sont les Jets qui raflent la mise avec un échange pour un quatrième tour de draft conditionnel. Dans la foulée, Chad Pennington est libéré, puis signé par les Dolphins. Une autre acquisition intelligente est celle du Guard des Steelers Alan Faneca ; malheureusement on ne peut pas en dire autant du premier tour Defensive End Vernon Gholston qui va être un bust complet.

Les Jets retrouvent du peps en attaque grâce à l’arrivée de Favre et du coureur des Bears Thomas Jones signé l’année précédente. La franchise enchaîne les victoires, jusqu’à ce que les blessures se rappellent au Quarterback qui est touché à l’épaule. Il lance alors interception sur interception, et une saison à 8-3 dégringole à 9-6 ; néanmoins les Jets peuvent aller en playoffs en battant les Dolphins à la dernière journée. Mais Chad Pennington prend sa revanche sur son ancienne équipe en menant Miami à une victoire 24-17 qui élimine les Jets des playoffs (9-7). Cette défaite a raison d’Eric Mangini ; pour remplacer le Head Coach, l’équipe se tourne vers le Coordinateur Défensif des Ravens, Rex Ryan, fils de l’architecte de la terrible défense des Bears en 1985, Buddy Ryan.

 

Rex Ryan, de la réussite au cirque médiatique (2009-2014)

 

La première tâche de Ryan est de trouver le remplaçant de Favre (qui prend sa retraite… avant de signer aux Vikings). Le General Manager Mike Tannenbaum et lui décident de faire un échange de choix à la draft 2009 avec Cleveland pour remonter et choisir le Quarterback de USC Mark Sanchez. Immédiatement, les gènes de la famille Ryan vont impacter la défense qui joue à un niveau excellent avec Ellis, Calvin Pace et Revis en figures de proue. De plus, Thomas Jones continue de s’améliorer au sol, ce qui permet à Sanchez de ne pas avoir à faire de miracles pour que l’équipe gagne. Les blessures rattrapent la franchise en cours de saison, mais elle termine à 9-7 et se qualifie en playoffs ; cette qualification est d’ailleurs le sujet d’un débat plus large car la huitième victoire a été acquise en Week 16 contre des Colts à 14-0 qui ont reposé leurs titulaires, faussant quelque peu la course aux Wild Cards. La ligue répondra en ne mettant que des matchs de division les deux dernières semaines de saison régulière à partir de cette année-là.

IFWT-Rex-Ryan1Quoiqu’il en soit, les Jets sont en playoffs et ne demandent rien à personne. Ils se déplacent à Cincinnati pour le Wild Card Round, et la défense pose la main sur le match ; New York l’emporte 24-14. En Divisional Round, les Jets se déplacent à San Diego dans un match crispant, mais ce sont les Chargers qui commettent le plus d’erreurs avec trois Field Goals manqués et deux interceptions. Sanchez continue de faire le travail derrière une grosse défense et un bon jeu au sol ; les Jets l’emportent 17-14. La finale AFC ramène New York à Indianapolis dans un match qui est sûr d’être plus disputé que celui de Week 16. Les Jets parviennent à mener 17-13 à la pause, mais Peyton Manning décide de passer la vitesse supérieure et la défense craque : New York doit s’incliner 30-17.

En 2010, le nouveau stade est prêt : le MetLife Stadium devient la maison des Jets et des Giants. Pour fêter cela, dans une année sans Salary Cap, les Jets en profitent pour acquérir du lourd : le Cornerback Antonio Cromartie, le Linebacker Jason Taylor, le coureur LaDainian Tomlinson et le receveur Santonio Holmes rejoignent les rangs. L’équipe aligne les victoires comme des perles, et malgré un petit passage à vide au milieu de la saison, ils vont en playoffs avec un record de 11-5. Le Wild Card Round promet d’être explosif, car les Jets doivent retourner à Indianapolis ; les Colts mènent 16-14 à moins d’une minute de la fin, mais Cromartie fait un gros retour de kickoff, et l’attaque permet au Kicker Nick Folk de l’emporter 17-16. Les Patriots sont ensuite défaits à la grande joie des fans 28-21 en Divisional Round, mais la défense des Steelers sera trop forte en finale AFC ; les Jets doivent encore s’arrêter aux portes du Super Bowl, 24-19.

On se rend alors compte que derrière les bravades et le franc-parler de Rex Ryan – qui est bien le fils de son père – se cache quelqu’un qui sait ce qu’il fait, et qui a failli donner ce qu’il a promis : un Super Bowl que les fans attendent depuis 40 ans. Ces derniers pensent avoir enfin trouvé le bon filon pour retourner à la grande finale… mais la déception n’en sera que plus grande quand la chute va démarrer.

En 2011, le retour du Salary Cap force la perte de plusieurs joueurs (Revis en tête), l’attaque n’est plus aussi performante (Sanchez en tête), et la défense encaisse plus de points ; malgré la draft du Nose Tackle Muhammad « Mo » Wilkerson ou du receveur Jeremy Kerley, New York rate les playoffs à 8-8, et des dissensions apparaissent dans l’équipe. De plus, l’organisation fait un choix extrêmement curieux en récupérant le phénomène médiatique mais Quarterback très limité Tim Tebow ; les observateurs ont du mal à comprendre ce qu’ils veulent en faire.

2012 apporte un receveur avec Stephen Hill et deux Linebackers avec Quinton Coples et Demario Davis, mais la seule image qui persistera de la saison, diffusée en primetime national lors du match de Thanksgiving, est une des pires cagades de l’histoire du football : sur une mauvaise communication, Mark Sanchez est forcé de courir, vient heurter le postérieur de son Lineman, tombe et perd la balle qui est remontée pour un touchdown par les Patriots. Le buttfumble tourne en boucle et résume la saison de Jets en faillite offensive complète ; la franchise termine 6-10 avec un Tebow qui n’a servi strictement à rien. Ce dernier est libéré, en même temps que le GM Mike Tannenbaum qui est remplacé par John Idzik.

Mark-Sanchez-and-Geno-Smith
Geno Smith et Mark Sanchez

Sanchez n’a déjà plus les faveurs de l’organisation, et une nouvelle fois celle-ci se tourne vers la draft pour trouver son remplaçant : le Quarterback de West Virginia Geno Smith. La controverse sur le nom du titulaire au poste est rapidement éteinte par la blessure de Sanchez en août qui met fin à sa saison, laissant la place libre à Smith. La draft du Defensive Tackle Sheldon Richardson ajoute un mammouth de plus à une ligne défensive qui fait peur alors que celle du Cornerback Dee Milliner doit assurer l’arrière-garde. Toute l’équipe connaît des hauts et des bas, notamment Geno qui finit par être mis sur le banc suite à quelques performances atroces, mais le jeu au sol et la défense contre la course maintiennent l’équipe ; le record final de 8-8 est plutôt surprenant et semble un peu au-dessus du vrai niveau du club.

Cela va être confirmé en 2014 : Smith ne convient pas, Michael Vick arrivé en soutien non plus, la ligne offensive a du mal et Hill est un bust qui a été libéré avant la saison. Malgré la bonne année du coureur Chris Ivory, signé des Saints en 2013 ou du receveur Eric Decker, signé des Broncos, l’attaque est très limitée. La défense au sol est toujours redoutable, mais la défense contre la passe souffre de plusieurs blessures, et les Jets finissent à 4-12. Cela sonne le glas de Rex Ryan qui, un peu comme son père avant lui, n’aura jamais réussi à trouver la bonne formule en attaque. L’équipe se sépare également de John Idzik et de ses choix douteux ; la paire Idzik – Ryan est remplacée par Mike Maccagnan en General Manager et Todd Bowles, le Coordinateur Défensif des Cardinals, en Head Coach.

 

Les Jets dans la tempête (2015-2023)

 

La nouvelle paire de décideurs des Jets doit régler le problème d’efficacité au niveau de l’attaque aérienne et de la couverture. Les changements sont rapides : Chan Gailey est amené au poste de Coordinateur Offensif, la franchise effectue deux échanges pour faire venir le Quarterback des Texans Ryan Fitzpatrick ainsi que le receveur des Bears Brandon Marshall, et elle dépense sans compter pour faire revenir Revis et Cromartie. Mis à part « Cro » qui est invisible, ce sont des bonnes décisions : Fitzpatrick est solide, Marshall et Decker dépassent tous les deux les 1000 yards, le jeu au sol est sympathique et la défense continue d’être efficace. Mais le rêve va tourner court lors du dernier match avec un écroulement du vétéran Quarterback qui empêche les Jets de retourner en playoffs à 10-6 ; pour rajouter du sel dans la plaie, cette défaite est contre l’équipe des Bills coachée par… Rex Ryan. Cependant, passer de 4-12 à 10-6 reste une belle réussite.

Malheureusement, l’embellie va être de très courte durée. Le mélodrame Ryan Fitzpatrick occupe une partie de la saison morte avant que le Quarterback ne soit finalement resigné pour un an, et cela va être un vrai fiasco : tout le jeu aérien des Jets, que ce soit en attaque ou en défense, craque complètement et entraîne la franchise dans une saison terrible à 5-11. Malgré quelques satisfactions (le sophomore Defensive End Leonard Williams, le duo de coureurs Bilal Powell – Matt Forte), les blessures ont été rédhibitoires (celle d’Eric Decker en tête), Fitzpatrick est arrivé au bout et Revis n’est plus que l’ombre de lui-même.

L’intersaison 2017 est secouée par de nombreux départs dans l’effectif, comme ceux de Fitzpatrick, Richardson, Marshall, Decker ou Mangold ; d’aucuns se demandent même si l’équipe ne va pas tout simplement « balancer » la saison pour être sûre d’avoir le #1 de la draft 2018 et sélectionner son franchise Quarterback du futur. Pourtant, menée en attaque par le vétéran Quarterback Josh McCown et en défense par Leonard Williams ainsi que l’excellent premier tour Safety Jamal Adams, la franchise démarre 3-2 à la surprise générale. Certes, ses limitations la reprennent vite et elle termine à nouveau 5-11, mais ce n’est pas le même que celui de 2016 pour autant.

Cela force néanmoins l’équipe à faire un trade up à la draft 2018, de #6 en #3, pour s’assurer de pouvoir sélectionner le Quarterback de USC, Sam Darnold, et enfin espérer mettre fin à la question au poste. La saison du rookie est très inconstante mais il s’améliore sur la fin, malheureusement cela ne peut pallier un jeu au sol trop fluctuant, des armes aériennes qui manquent d’un vrai #1, et une défense où l’addition du Cornerback des Rams Trumaine Johnson ne donne pas les résultats escomptés ; et ce malgré les bonnes signatures du Defensive Tackle des Colts Henry Anderson ou du Linebacker des Titans Avery Williamson. New York poste un bilan de 4-12, et Bowles est débarqué au profit d’un ancien de la division : Adam Gase qui vient d’être renvoyé par Miami.

Dire que la saison 2019 des Jets est improbable est un euphémisme : l’équipe échange Leonard Williams… dans le même stade (il part aux Giants), elle signe à grands renforts de millions l’ex-Raven Linebacker C.J. Mosley (qui part rapidement sur IR), le mécontent ex-Steeler coureur Le’Veon Bell (qui a du mal) ou l’ex-Redskin receveur Jamison Crowder (le seul à vraiment tenir la baraque en attaque), elle devient la première dans l’histoire de la NFL à perdre contre deux équipes différentes à 0-7 ou pire, « offrant » les premières victoires des saisons de Miami (0-7) et Cincinnati (0-11 !)… et malgré cela elle fait un finish d’enfer grâce à la défense menée par un Jamal Adams omniprésent (ainsi qu’un calendrier favorable il est vrai) ; elle poste un bilan de 7-9.

Ce sursaut va être de courte durée : Adams part au bras de fer avec l’équipe et finit par être échangé à Seattle, Darnold voit deux cibles partir (Robby Anderson et Quincy Enunwa), Mosley exerce son droit de retrait COVID et une rotation est effectuée sur la ligne offensive. Si le premier tour Offensive Tackle Mekhi Becton est très prometteur, le reste de l’attaque tombe dans un cratère et poste les pires stats de la ligue ; la ligne défensive tente de surnager, en vain. Les Jets enchaînent 13 défaites de suite dont une à la dernière seconde contre les Raiders sur un playcall défensif lunaire de Gregg Williams (qui lui coûtera sa place)… avant de gagner deux matchs pour finir 2-14 et se faire souffler le premier choix de la draft par Jacksonville.

Le duo Head Coach – Quarterback ne résiste pas à ce fiasco : Gase est renvoyé et remplacé par le Coordinateur Défensif des 49ers Robert Saleh, alors que Darnold est échangé à Carolina et remplacé par le #2 de la draft 2021, Zach Wilson. Il mène un des plus jeunes effectifs de la ligue, et sans surprise, avec toutes ces nouvelles têtes, la franchise continue de galérer avec un bilan de 4-13.

La bonne nouvelle pour Gang Green, c’est qu’il possède plusieurs choix de premier tour à la draft 2022 et la franchise ne se trompe pas : le Cornerback Ahmad « Sauce » Gardner et le receveur Garrett Wilson sont tous les deux nommés Rookies Of The Year au terme d’une saison réussie. Avec les renforts du deuxième tour coureur Breece Hall, de l’ex-Jag coureur James Robinson arrivé via échange, de l’ex-49er Guard Laken Tomlinson ou de l’ex-Buc Safety Jordan Whitehead, les Jets surprennent leur monde en démarrant 6-3 ; et ce même si le poste de Quarterback reste en flux. Ce dernier souci finit par plomber l’équipe avec un finish à 7-10, mais c’est prometteur.

C’est justement ce résultat prometteur mais avec un poste dans l’oeil du cyclone qui pousse les Jets à retenter l’expérience d’il y a 15 ans : récupérer le futur Hall Of Famer Quarterback de Green Bay qui est arrivé en bout de route avec sa franchise de toujours. Après Favre, c’est donc Aaron Rodgers qui débarque via un échange dans la Grosse Pomme ; sa liste de courses contient plusieurs anciens Cheeseheads (Nathaniel Hackett fraîchement renvoyé de Denver, Randall Cobb, Allen Lazard…). Les rêves de Super Bowl ne durent cependant que quatre actions quand Rodgers subit une rupture du tendon d’Achille ; la franchise connaît plusieurs blessures graves supplémentaires (notamment sur la ligne offensive), mais elle n’abdique pas et, encore une fois, son bilan de 7-10 n’est pas si négatif que cela.