Base du foot US
Le football américain est un sport collectif qui se joue entre deux équipes alignant chacune 11 joueurs sur le terrain. Le but est de marquer plus de points que son adversaire en faisant avancer un ballon ovale par des portés ou des passes vers l’avant.
Contrairement aux autres sports collectifs, le football américain est un jeu de gagne-terrain avec des actions définies dans le temps. C’est pourquoi une des notions importantes est la distance de base, qui est le yard, sachant que : 1 yard = 0.9144 mètre.
Sommaire :
- Terrain
- Durée d’un match
- Coin Toss & Kickoff
- Déroulement d’un match
- Déroulement d’un down
- Points
- Organisation d’une franchise
- Composition d’une équipe
- Équipement
- Arbitrage
Un terrain de football américain mesure 120 yards (108m) de longueur sur 53.3 yards (48.7m) de largeur. A l’instar du rugby, il est constitué d’une partie centrale (100 yards) et contient deux en-buts ou endzones (de 10 yards) aux deux extrémités.
Au bout des endzones se trouvent des poteaux qui se situent à 3 mètres de haut et séparés de 5.64 mètres.
La partie centrale du terrain est composée de plusieurs marques afin de mieux suivre la progression :
- Tous les 10 yards : une ligne sur toute la largeur du terrain avec, inscrit, le nombre de yards jusqu’à la endzone la plus proche (la ligne médiane étant donc marquée « 50 »).
- Tous les 5 yards : une ligne sur toute la largeur du terrain.
- Tous les yards restants : une paire de petits segments appelées hashmarks. Ces segments délimitent la largeur dans laquelle le ballon peut être remis en jeu, afin d’éviter que cela se fasse trop près des touches.
Comme au rugby, la ligne de touche est considérée comme faisant partie de la touche, et la ligne d’en-but est considérée comme faisait partie de la endzone (ainsi que les petits plots oranges qui sont à ses extrémités).
Pour terminer, le terrain de football américain est recouvert de gazon qui peut être de deux types : naturel ou artificiel (field turf) et que le stade peut être surmonté d’un toit (roof) rétractable ou non. Le field turf est un gazon artificiel constitué de petites fibres de plastique plantées dans une base constituée d’un mélange de sable et de copeaux de caoutchouc, qui permettent d’amortir les chocs.
Un match de football américain se déroule en quatre quarts-temps de 15 minutes de temps effectif chacun. Les équipes changent de côté à chaque quart-temps, et un coup d’envoi ou kickoff est donné au début du premier et du troisième quart-temps. La mi-temps entre le deuxième et le troisième quart-temps dure 20 minutes, c’est pourquoi on parle de première mi-temps (premier et deuxième quarts) et deuxième mi-temps (troisième et quatrième quarts).
Au cas où les équipes se retrouvent à égalité à la fin du temps réglementaire, une prolongation d’un quart-temps est jouée.
Les règles de prolongations sont les suivantes :
- Si l’équipe A commence et marque un touchdown, elle remporte le match. L’équipe B a perdu.
- Si l’équipe A commence et marque seulement un Field Goal, alors l’équipe B a le droit d’attaquer à son tour.
- Si l’équipe B marque un touchdown, elle remporte le match ;
- Si l’équipe B marque un Field Goal, la possession revient à l’équipe A, et c’est à la mort subite : la première équipe qui marque l’emporte.
- Si l’équipe B ne marque pas, l’équipe A l’emporte.
- Si l’équipe A commence mais ne marque pas, l’équipe B attaque à son tour. Si elle marque, elle l’emporte, sinon, cela se continue à la mort subite : la première équipe qui marque l’emporte.
Dernière différence : en saison régulière, la prolongation dure au maximum 10 minutes ; si au bout des 10 minutes les deux équipes sont à égalité, on décrète un match nul. En playoffs, la prolongation dure au maximum 15 minutes ; s’il y a toujours égalité au bout des 15 premières minutes, on repart pour une prolongation de 15 minutes et ainsi de suite jusqu’à ce qu’une équipe marque.
Il est à noter enfin que chaque équipe possède trois temps morts ou timeouts par mi-temps pour stopper l’horloge et convenir d’une tactique.
Comme dit précédemment, chaque mi-temps démarre par un coup d’envoi ou kickoff, qui est précédé du coin toss. En effet, comme dans les autres sports collectifs d’extérieur, il faut tout d’abord déterminer qui botte le coup d’envoi et qui défend quel camp.
Le toss se déroule classiquement avec une pièce de monnaie : l’arbitre principal regroupe les capitaines de chaque équipe au centre du terrain et demande à l’équipe visiteuse de choisir entre pile ou face. L’équipe qui gagne le toss a alors trois choix différents :
- Taper ou recevoir le kickoff : l’autre équipe décide alors quelle moitié de terrain elle va défendre.
- Défendre une moitié du terrain : l’autre équipe décide si elle tape ou reçoit le kickoff.
- Repousser le choix au début de la seconde mi-temps : l’autre équipe agit alors comme si elle avait gagné le toss, elle choisit entre les deux premières options.
Ensuite, les deux équipes se mettent en place et le kickoff est alors effectué. Pour cela, la balle est placée sur les 35 yards de l’équipe qui donne le coup d’envoi, et le kicker (botteur) cherche à taper le ballon le plus loin possible dans le camp adverse. L’équipe qui reçoit met un joueur appelé le kick returner loin dans son camp pour récupérer le coup de pied.
Pour plus d’informations sur la phase de kickoff, veuillez consulter la page des équipes spéciales.
Le football américain est un sport particulier en ceci qu’il se déroule sur la base d’un contrat : l’équipe qui possède la balle (l’attaque) doit lui faire parcourir dix yards en quatre tentatives, ou downs. Si elle y parvient, on dit qu’elle a gagné un first down, un nouveau contrat de quatre tentatives pour dix nouveaux yards. Si elle n’y parvient pas, la balle revient à son adversaire (la défense) à l’endroit où l’attaque s’est arrêtée, et les rôles sont inversés : l’autre équipe passe en attaque et la première en défense.
Pour faire avancer le ballon, l’attaque à deux choix principaux :
- La course : porter la balle à travers la défense adverse.
- La passe : envoyer une passe vers l’avant à un coéquipier.
Si l’attaque n’a pas réussi à parcourir dix yards en trois downs, elle possède plusieurs choix possibles en fonction de sa situation pour la dernière tentative :
- L’attaque est proche des poteaux adverses : elle peut tenter un Field Goal et marquer trois points.
- L’attaque est trop loin des poteaux et ne veut pas prendre le risque de manquer le quatrième down, ce qui redonnerait la balle à l’adversaire au même endroit : elle exécute un coup de pied de dégagement ou punt. Le but est d’éloigner le ballon le plus possible de son propre camp. Les mêmes situations que pour le coup d’envoi sont possibles : on peut avoir un touchback, un arrêt de volée ou un retour de l’adversaire.
- L’attaque est trop loin des poteaux mais prend le risque de jouer le quatrième down : c’est la solution la plus risquée, utilisée quand il reste très peu de distance à faire ou à la fin du match quand une équipe est en retard.
Pour faire avancer le ballon, l’attaque possède tout une liste de formations, qui elles-mêmes se déclinent en jeux où chaque individu a une tâche spécifique à accomplir. Bien évidemment, la défense possède elle aussi ses formations déclinées en jeux pour stopper l’attaque, mais elle doit composer avec le fait qu’elle ne sait pas DU TOUT quel jeu l’attaque va mettre en place.
DEBUT DU DOWN
Un down commence lorsque les joueurs en attaque se regroupent pour que le capitaine transmette la formation, le jeu et le signal du départ, c’est ce qu’on appelle le huddle (photo). Ceci a également lieu entre les joueurs de la défense.
Ensuite, les deux équipes se mettent en place à l’endroit où le down précédent s’est arrêté (ou au même endroit si le jeu a échoué), c’est ce qu’on appelle la ligne de scrimmage. C’est le point de départ des fameux yards à parcourir.
Lorsque les deux équipes sont en place, le Centre s’empare de la balle. Le Quarterback crie quelques ordres puis appelle le signal du départ ; le Centre réagit et lui transmet le ballon entre ses jambes, ce qu’on appelle le snap.
Tout cela doit se dérouler dans un intervalle de temps défini, car l’attaque n’a évidemment pas toute la journée pour se mettre en place. Une horloge spéciale, la play clock ne laisse qu’un certain temps pour la remise en jeu. En NFL, la play clock peut prendre deux valeurs :
- 40 secondes à partir de la fin du down précédent la plupart du temps ;
- 25 secondes si le temps a été arrêté pour une raison particulière (temps mort/révision vidéo/etc).
Dernier point, il peut arriver que l’attaque accélère le rythme et décide de passer en no-huddle offense. Le terme en lui-même est assez clair : l’attaque décide de ne plus faire de huddle et se met directement en formation sur la ligne de scrimmage. L’attaque s’entraîne spécifiquement dans cette stratégie afin de se mettre d’accord sur les jeux appelés. Le but de l’attaque est multiple avec ce genre de stratégie :
- Empêcher les remplacements en défense, et donc fatiguer plus vite les joueurs sur le terrain ;
- Empêcher la défense de faire son huddle et de mettre un jeu défensif en place sereinement ;
- Enchaîner les actions pour remonter au score plus vite en cas de fin de match.
FIN D’UN DOWN
Un down est une action unique, ce qui signifie qu’il y a des règles qui établissent son début et sa fin. De plus, selon la fin du down, l’horloge principale continue de tourner ou non (ce qui explique pourquoi, malgré le fait que le match dure une heure effective, il dure souvent autour de trois heures).
Le porteur de balle est plaqué. S’il est plaqué à l’intérieur du terrain, alors l’horloge principale n’est pas arrêtée.
Le porteur de balle sort des limites du terrain. Il suffit pour cela que le porteur de balle mette une quelconque partie de son corps en contact avec la large ligne blanche qui délimite la touche. L’horloge principale est arrêtée.
La passe a été manquée ou envoyée en touche. Si c’est une passe vers l’avant, alors le down est déclaré terminé. L’horloge principale est arrêtée.
Une pénalité a eu lieu. Certaines pénalités stoppent immédiatement le down. L’horloge principale est arrêtée (le temps que l’arbitre principal indique le type de la faute – voir la section ARBITRAGE tout en bas de cette page).
Une équipe a marqué des points. Voir la section suivante POINTS pour la liste des façons de marquer. L’horloge principale est arrêtée.
Il y a différentes façons de marquer des points au football américain.
Le touchdown vaut six points. C’est l’équivalent de l’essai au rugby : une équipe fait entrer le ballon à l’intérieur de la endzone adverse. Néanmoins, contrairement au rugby, il n’y a pas besoin d’aplatir le ballon, il suffit juste qu’il passe la ligne d’en-but et soit contrôlé. A la suite d’un touchdown, on peut tenter une transformation à un point (par un Field Goal sur la ligne des 15 yards) ou une transformation à deux points (en marquant un second touchdown à partir de la ligne des deux yards). Attention cependant : si la défense contre la transformation à un point ou vole la balle sur la transformation à deux points, elle peut remonter jusqu’au touchdown et scorer deux points elle-même.
Le Field Goal vaut trois points. Dans le cas où l’équipe qui attaque ne parvient à remplir son contrat de dix yards en trois tentatives mais qu’elle est assez proche des poteaux adverses, elle peut utiliser sa quatrième tentative pour tenter un coup de pied à trois points.
- Si le coup de pied est réussi, alors il y a un nouveau kickoff pour remettre le ballon en jeu.
- Si le coup de pied est raté, la balle est rendue à l’adverse à l’endroit du coup de pied. Cependant, si la balle était à l’intérieur des 20 yards adverses, elle est remise sur les 20 yards. Il faut aussi noter que l’équipe adverse a le droit de relancer un coup de pied si celui-ci est raté et retombe dans les limites du terrain.
Le safety vaut deux points. Il intervient lorsqu’une équipe est acculée à sa propre endzone, et que l’un de ces faits se produit :
- Le porteur de balle se retrouve plaqué dans la endzone.
- Le porteur de balle perd la balle qui sort de la endzone par l’arrière ou les côtés.
- Un attaquant se rend coupable d’une faute dans la endzone qui empêche un potentiel safety.
Une franchise de football se bâtit autour des joueurs en mettant en place tout un organigramme qui lui permet de ramener l’argent, de bien l’utiliser, et de bien conditionner les joueurs.
Vous trouverez l’organigramme type d’une franchise par ici.
L’équipe de football américain en elle-même se compose de 53 joueurs : 46 joueurs sur la feuille de match et 7 « réservistes ».
Contrairement aux autres sports, où la plupart des joueurs sont polyvalents (attaque/défense), au football les joueurs sont, pour la plupart, spécialisés dans une seule escouade :
- L’attaque, dont le but est de marquer les points ;
- La défense, dont le but est d’empêcher l’attaque adverse de marquer ;
- Les équipes spéciales, qui sont utilisées pour les phases de coups de pied.
Les remplacements se font en nombre illimité entre chaque action et sans intervention spéciale de la part des arbitres. La seule règle est qu’il ne peut y avoir que 11 joueurs d’une équipe sur le terrain au démarrage de l’action.
Le football américain étant un sport de contacts (et de contacts violents), on a vu naître un équipement pour les joueurs qui est la marque de reconnaissance du sport. Les protections ont grandement évolué au cours du temps, les spécialistes essayant de minimiser les risques pour les joueurs en améliorant les protections à tous les niveaux.
LES PROTECTIONS OBLIGATOIRES
Le casque (helmet) est obligatoire à tous les postes. Il protège de la plupart des coups mais les joueurs peuvent quand même souffrir de commotion cérébrale. Il est composé de plusieurs parties différentes : tout d’abord la coque est faite en plastique dur avec du rembourrage à l’intérieur. Ce rembourrage fonctionne comme une chambre à air et on peut y régler la pression pour le confort du joueur. Il y a également la grille (facemask) faite d’une ou plusieurs barres métalliques ; le nombre de barres varie en fonction du poste. On trouve aussi une mentonnière (chin strap) qui s’accroche au niveau des oreilles pour stabiliser le casque. Certains joueurs portent en plus une visière (eyeshield) mais elle est facultative. Enfin, le capitaine de l’attaque (en général le Quarterback) et le capitaine de la défense (en général le Middle Linebacker) possèdent une oreillette (radio) fixée au niveau de chaque oreille pour une communication avec les coachs.
Le protège-dent (mouth piece/guard) est fait en plastique et a une forme de demie-lune. Il est individuel car il doit être formé en fonction des dents du joueur : pour cela il est plongé dans de l’eau chaude afin de rendre le plastique mou puis mordu par le joueur pour que le plastique épouse bien la forme.
Les épaulières (shoulder pads) sont également obligatoires à tous les postes. Elles sont constituées d’une armature en plastique dur ainsi que d’un rembourrage en mousse permettant d’absorber les chocs. Les épaulières protègent les épaules, le torse et les côtes et elles s’attachent au niveau du torse. Comme pour les grilles sur les casques, il existe différents styles d’épaulières suivant les postes ; par exemple le Quarterback possède des épaulières plus légères et offrant une liberté de mouvement plus importante.
Les protections aux hanches (hip pad), coccyx (tail pad), cuisses (thigh pad), genoux (knee pad) et la plus importante, celle aux joyaux (jockstrap) sont des protections en plastique qui se mettent dans des poches du pantalon mais il y a également certaines marques qui proposent ce kit de protection intégré à un short.
Les chaussures (shoes) ne protègent rien mais font partie de l’équipement. Elles peuvent être de deux types : crampons pour gazon naturel, ou « sneakers » pour field turf.
LES ÉLÉMENTS FACULTATIFS
Les gants (gloves) permettent, avec leur surface adhésive, de mieux tenir la balle. Ils sont privilégiés par les receveurs afin de mieux capter les balles.
Les protections aux coudes, aux poignets existent pour les joueurs les plus prudents ou qui ont eu des problèmes dans le passé.
Les protections à la nuque (neck roll) sont portées par de nombreux Fullbacks/Linebackers afin de se protéger du coup du lapin lors de chocs importants.
Enfin les protections supplémentaires aux côtes (flak jacket) sont portés par la plupart si ce n’est tous les Quarterbacks et permettent de limiter les blessures aux côtes lors de violents plaquages.
LE MAILLOT
Le maillot (jersey) est le seul élément à la fois unique aux joueurs et qui les réunit sous la même bannière. Il possède le numéro sur le devant, sur les épaules et au dos, et il est floqué du nom du joueur dans le dos. Il possède également le logo de l’équipe sur les manches.
Il y en a deux voire trois types par équipe : le maillot à domicile, le maillot à l’extérieur, et le maillot spécial, souvent un maillot rétro (throwback jersey) porté une ou deux fois par saison pour faire honneur aux anciennes couleurs des équipes (pour celles qui en ont). Les deux maillots de base sont souvent une variante blanche et en couleur.
Pour terminer, parlons des numéros qui jouent un rôle essentiel dans la reconnaissance des joueurs et de leur poste. Les numéros de maillot au football américain sont très encadrés selon le poste. Voici la répartition :
Numéro | QB | RB | WR | TE | OL | DL | LB | CB | S | K | P |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1-9 | Oui | Non | Non | Non | Non | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui |
10-19 | Oui | Non | Oui | Non | Non | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui |
20-29 | Non | Oui | Non | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui | Non | Non |
30-39 | Non | Oui | Non | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui | Non | Non |
40-49 | Non | Oui | Non | Oui | Non | Non | Non | Oui | Oui | Non | Non |
50-59 | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui | Oui | Non | Non | Non | Non |
60-69 | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui | Non | Non | Non | Non | Non |
70-79 | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui | Non | Non | Non | Non | Non |
80-89 | Non | Non | Oui | Oui | Non | Non | Non | Non | Non | Non | Non |
90-99 | Non | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui | Non | Non | Non | Non |
Pour plus d’informations sur les acronymes utilisés, veuillez vous reporter à la section COMPOSITION D’UNE ÉQUIPE et aux liens concernant les différentes escouades.
Quel sport existerait sans nos amis les arbitres qui ne partagent pas le même maillot mais qui partagent la même passion ?
Et dans cette catégorie, le football américain fait plus fort que tous les autres sports existants : il n’y a pas moins de SEPT arbitres sur le terrain. Ils sont identifiables par leur inimitable maillot rayé verticalement blanc et noir et leur casquette vissée sur la tête; ce maillot leur a d’ailleurs donnés le surnom de zebras (zèbres).
Les arbitres de football américain sont dotés de leurs trois armes principales :
- un sifflet ;
- un petit mouchoir jaune lesté de plomb appelé le yellow flag qu’ils jettent sur le terrain quand ils constatent une infraction aux règles ;
- un petit sac noir appelé le bean bag qu’ils jettent sur le terrain quand la possession de la balle a changé d’équipe (interception d’une passe, récupération d’une balle lâchée par un attaquant…).
Voici la liste des arbitres et de leur responsabilités.
LE HEAD REFEREE
Le Head Referee ou Arbitre Principal est le chef des arbitres. Il est tout de suite reconnaissable car il porte une casquette blanche contrairement à tous ses assesseurs qui portent une casquette noire.
Il est le superviseur du jeu et de toutes les décisions arbitrales à prendre. Dans un cérémonial propre au football américain, il se charge d’ailleurs d’annoncer les pénalités ou les phases de score par un système H/F à tout le stade afin de tenir les spectateurs au courant.
Lors d’un down, l’arbitre principal se situe derrière l’attaque, un peu sur le côté pour laisser les joueurs évoluer. Sa responsabilité est de surveiller la ligne offensive et ce qu’il se passe derrière elle autour du Quarterback et des coureurs (ce qu’on appelle souvent le backfield).
Dans le cas d’une passe, il surveille les blocs faits par les Offensive Linemen, puis il se focalise sur le Quarterback quand un défenseur s’approche de lui pour regarder s’il va le brutaliser en retard.
Dans le cas d’une course il surveille que rien n’arrive au Quarterback après la remise de la balle au coureur, après quoi il surveille ce qu’il se passe autour du porteur de balle. C’est lui qui fait signe si l’attaque a gagné un first down le cas échéant.
Dans le cas d’un coup de pied, il surveille le kicker pour vérifier que personne ne fait faute sur lui après coup.
L’UMPIRE
L’Umpire se place en plein milieu de la défense afin de pouvoir scruter la guerre dans les tranchées entre les Linemen.
Il surveille les blocs des Offensive Linemen et les manoeuvres de dégagement des Defensive Linemen. Lors d’une passe, il doit également s’assurer que les Offensive Linemen ne dépassent pas la ligne de scrimmage (c’est une faute).
Cependant, comme vous pouvez l’imaginer, cela met l’Umpire en plein milieu de l’action, et il y a une recrudescence des blessures chez ces arbitres (commotions, entorses du genou ou de la cheville). C’est pour cela qu’à partir de 2010 en NFL, l’Umpire est positionné derrière l’attaque comme l’arbitre principal. Cependant, lors des cinq dernières minutes de la deuxième mi-temps, il retourne à son ancienne position.
Enfin, l’Umpire est également responsable de la conformité des équipements des deux équipes (casque, crampons, pas d’extra, etc) et il est en charge de compter le nombre de joueurs en attaque.
LE HEAD LINESMAN/DOWN JUDGE & LE LINE JUDGE
Le Head Linesman (ou Down Judge) et le Line Judge ont un point en commun : le mot Line, ce qui indique qu’ils se trouvent de part et d’autre de la fameuse ligne de scrimmage.
Ils ont la charge commune de surveiller qu’aucun Lineman ne réalise une faute avant le snap (départ anticipé, alignement au-delà de la ligne de scrimmage…). Comme ils sont disposés chacun sur une touche, ils doivent également surveiller les actions de bord de touche qui se passent dans leur zone (environ cinq ou sept yards après la ligne de scrimmage). Mais leurs autres responsabilités divergent.
Le Head Linesmen est en charge d’un élément très important dans ce sport : the chains, qu’on appelle la chaîne d’arpenteur en français. C’est une chaîne qui fait exactement dix yards de distance, et qui sert à marquer l’endroit du terrain que l’attaque doit atteindre pour avoir un first down. De ce fait, c’est donc lui qui annonce à quel endroit le down s’est arrêté, afin de permettre de vérifier si le first down est acquis ou non. La chaîne d’arpenteur peut être amenée sur le terrain quand les arbitres doutent si une équipe a acquis le first down.
Le Line Judge, lui, est le superviseur de l’horloge et assiste la table de marque. Il vérifie également que le Quarterback ne dépasse pas la ligne de scrimmage avant de tenter une passe en avant (c’est une faute).
PS : La NFL a changé le terme Head Linesman en Down Judge quand l’arbitre Sarah Thomas a été placée à cette position en 2017 afin d’utiliser des termes neutres au niveau du genre.
LES FIELD, BACK & SIDE JUDGES
Le Field Judge, le Back Judge et le Side Judge sont les trois arbitres du fond du terrain. Ils s’alignent tous les trois à 20 yards de profondeur du côté de la défense. Le Field Judge se trouve du même côté que le Line Judge, le Side Judge se trouve du même côté que le Head Linesman, et le Back Judge se trouve en plein milieu du terrain.
Comme vous pouvez le deviner, ces trois juges sont les équivalents du Line Judge, de l’Umpire et du Head Linesman quand l’attaque décide de jouer dans la profondeur (au-delà de dix yards de la ligne de scrimmage environ).
Le Field Judge et le Side Judge, chacun sur sa touche, prennent le relais du Line Judge et du Head Linesman quand les receveurs font des parcours longs, afin de vérifier si les réceptions sont valides ou s’il y a une faute de la part d’un des joueurs. Le Back Judge prend le relais de l’Umpire quand l’action se passe derrière ce dernier.
Dernières responsabilités : le Back Judge et le Field Judge s’alignent sous les poteaux pour valider ou non un Field Goal. Le Side Judge est en charge de compter le nombre de joueurs en défense.
LES ARBITRES VIDEO
D’où sortent-ils ? Rappelez-vous, nous vous avons dit que les arbitres étaient sept… sur le terrain.
Il y a également deux officiels qui sont perchés dans le stade et qui voient la retransmission du match. Ils interviennent seulement quand l’instant replay est requis, autrement dit l’arbitrage vidéo. En effet, le football américain peut avoir recours à la vidéo pour analyser une action litigieuse. Cette demande peut être faite par deux moyens :
- Le coach principal d’une équipe, qui signifie son intention de demander la vidéo en jetant un petit mouchoir ressemblant à celui des arbitres mais rouge, appelé challenge flag. Le coach a le droit à deux demandes vidéos par match, et s’il a raison sur les deux il en gagne une troisième. Par contre s’il avait tort, il perd un temps mort. Point très important : il doit jeter ce mouchoir AVANT le début du down suivant.
- Les arbitres vidéo eux-mêmes, qui peuvent décider de revoir une action ; c’est automatiquement le cas pour les pertes de balle ou pour les actions qui marquent des points. Elle ne coûte rien aux entraîneurs, c’est une volonté de prendre la décision avertie de la part du corps arbitral.
Quand la demande est acceptée, l’arbitre principal va regarder une caméra pour revoir les images au ralenti sous plusieurs angles, tout en conversant avec les arbitres vidéo. Pour que la décision prise sur le terrain soit renversée, il faut une preuve INDISCUTABLE qu’il y a eu erreur, et c’est là un point essentiel dans le processus de décision.
Les trois officiels ont deux minutes pour prendre leur décision, après quoi l’arbitre principal reprend place sur le terrain et annonce le résultat de l’arbitrage vidéo par son micro H/F (donc au stade tout entier).
Une révision vidéo peut changer un grand nombre de choses : la position de la balle, la possession de la balle, voire même l’horloge (par exemple si une réception jugée bonne a été suivie d’une longue course, et que l’arbitrage vidéo indique que la réception n’est pas bonne, il faut remonter l’horloge).