Résumé : NFL Superbowl XLVII (NaHO)

Vous l’aurez très certainement compris en voyant tous les Gameday que LatestHuddle s’est donné du mal à concocter, pour nous, le Super Bowl n’est pas un match comme un autre. Et comme si il fallait encore le prouver, ce match aura le droit à deux articles. Ce premier, qui tiendra lieu de résumé, est écrit particulièrement pour les petits pressés, ceux qui n’ont pas pu voir le match en live mais qui ne peuvent s’empêcher de venir se spoiler, ceux qui veulent faire l’intéressant devant la machine à café en lançant pleins de statistiques, mais aussi pour les jeunes spectateurs qui apprennent à connaître ce magnifique sport. Comprenez bien qu’il ne s’agit pas là d’une preview de l’analyse finale, ni même d’une première partie. Juste d’une vue macroscopique d’une rencontre que l’on va passer au microscope, décortiquer, pour tout vous expliquer par la suite.

Alors vous êtes près à sauter le pas ? Tant mieux. Parlons Super Bowl maintenant !

Le début de ce match a été plutôt surprenant, à commencer par les Ravens, qui après avoir gagné le toss, ont décidé de commencer le match en défense pour tester le QB adverse. Le choix est finalement plutôt judicieux alors que les 49ers vont rapidement se tirer dans le pied, dès la première action, avec une illegal formation (l’OL était derrière la ligne de screemage). Cette pénalité va rapidement tuer le drive et permettre aux Ravens de commencer le match directement au niveau des 50 yards. Une très belle deep plus loin sur Torrey Smith et voilà la redzone. Flacco ne profite actuellement pas d’une OL aussi solide que Kaepernick, mais après un second flag contre les 49ers, rien et personne ne peut s’opposer au premier touchdown.

En réponse, Colin va se mettre enfin à courir, et là tout un paquet de possibilités s’ouvre à lui. Jusqu’alors, c’était Gore qui monopolisait le football au sol, et maintenant que le QB a montré qu’il sait courir (deux FDs en deux courses), les Ravens sont perdus, et Gore aussi avance finalement. Mais le jeu de course reste très limité : la course la plus longue du premier half est de 9 yards, et ce sont chacun des trois coureurs des rouge et or qui l’ont faite (Gore, Kaepernick et James). A noter que le jeu de course des Ravens n’est pas mieux, chez les violets, c’est Tucker (oui oui, Tucker, le kickeur) qui a fait la plus belle course, soit 8 yards. Rice est lui à 31 yards avec une moyenne de 3.1 par porté, son homologue est à 29 yards avec une moyenne plus basse de 2.64 yards. Enfin, maintenant que la course Californienne fonctionne, ça avance mieux, et la défense des Ravens oublie un peu Vernon Davis qui permet un passage en goal to go. Mais la pression mise sur le QB, le drop de Crabtree et un sack auront le dessus et les 49ers se voient forcer de kicker.

Du côté Ravens, l’offense commence à prendre ses aises, et Flacco nous fait croire qu’il est totalement dépassé, mais nous sort une sorte de hail mary qui finie dans les bras d’un Boldin laissé libre par Chris Culliver. Voilà comment on passe d’un presque sack avec une grosse perte à, on ne sait trop comment, un gain de 30 yards sur une balle en cloche… mais la pression continue. Justin Smith fait tout pour cela mais c’est finalement Ray McDonald qui aura le plaisir de mettre au sol Joe.

Le deuxième quart est beaucoup moins disputé entre les deux équipes, faute aux 49ers qui enchainent deux turn overs. Le premier est un fumble de LaMichael James. Le second vient d’une grosse overthrow de Kaepernick pour Crabtree qui va directement dans les bras d’Ed Reed, qui ainsi égalise le record NFL de nombre d’interception en play off, avec 9. Passons, les Ravens prennent confiance entre ces turn over, les flags cadeaux des niners, et voilà un TD pour Pitta. Puis ils joueront l’horloge, avançant avec Rice, au sol, à la screen, … pire, ils vont tenter un fake field goal ! John à décider de faire rager son frère (ça marche plutôt bien, soit dit en passant). Mais le fake est loupé sur la course du Tucker qui est un yard short. San Francisco commence sur ses 6 yards et n’arriveront pas à se sortir de ce trou. S’en suit une énorme deep sur Jacoby Jones, qui tombe à 10 yards de la endzone sans être touché, se relève, joue au chat et à la sourie avec deux défenseur et TD ! C’est la troisième TD pass de Flacco (65% 192 yards) du match, soit son 11ème TD de PO cette saison, et il égalise le record codétenue par des petits noms comme Warner et Montana !

Plus que 105 secondes à faire, les niners retouchent enfin le football. Et Kaepernick rejoue la passe. Il est pour le moment à 61.5% de complétion pour 139 yards et une interception. Mais, aidé par une pénalité de Ngata, les rouge et or arrivent en redzone avec 57seconde à faire. Mais le temps s’écoule, le QB gère mal le temps, joue encore la course, s’enfonce … et c’est un field goal. 21-6 score à la pause.

La seconde mi-temps commence avec des Ravens en force, et les voilà qu’ils volent le momentum et une bonne partie des espoirs des 49ers : sur le kick return, Jacoby Jones réalise un TD après une remonté de 109 yards. Après Hester, c’est le second TD sur return dans l’histoire du SuperBowl, mais aussi le plus long. Retour donc de Kaepernick sur le field. Il profite de sa mobilité pour se sauver de la pression, mais ça ne dure qu’un temps tant la défense est bonne en couverture. Le QB essaye de prendre son temps, mais l’ouverture ne vient pas, le sack oui, réalisé par un autre Jones. Et bam. C’est le noir complet … blackout dans le Superdome. Il dure pas mal de temps, un peu plus d’une demi-heure même. Un nouveau half time qui va changer tout le momentum, même si les Ravens restent toujours agressifs et incisifs.

Ça commence par le deuxième punt de Baltimore, qui rend la balle avant d’avoir avancé. Les « locaux » en profitent alors et remontent le terrain, majoritairement par la voie de la course, les passes étant lancé très parcimonieusement pour le moment. Colin n’est d’ailleurs pas aidé puisque son receveur favori (Crabtree : 5 catchs, 109 yards) drop encore. Mais sur une course croisée un peu plus tard dans le drive, le receveur se rattrape et offre le premier TD des chercheurs d’or.  Avec ça, la défense rouge est galvanisée, elle ne laissera pas la moindre avancé, et s’en assurera par un sack porté par Brooks. L’équipe est loin de laisser tomber le match malgré le score. Suite au punt, Ted Ginn va réaliser un très beau retour de 32 yards en prenant toute la special team violette en contre pied. Cela permet ainsi à l’offense de commencer sur la ligne des 20 yards, directement en red zone. La suite est rapide, Davis amène directement en goal to go et Gore fini ça par un TD de 6 yards sans voir la moindre opposition à sa course. 28-20, le match est relancé. D’autant plus que Rice va se faire tackler rapidement par Tarell Brown suite à une screen. Le CB force le fumble et arrive à le recouvrir, cette fois-ci, ils commencent à 24 yards de la end zone. Et là, on a le droit aux actions folles : tout d’abord Kaepernick essaye de surprendre la défense adverse en tentant une TD pass sur son WR3, Ginn. Ca, malgré le fait que le joueur soit en triple coverage… Ils se loupent et c’est à Akers de kicker. Lui aussi se loupe ! Mais voilà un flag parce que Akers a été touché, ça fait 5 yards de gagnés, et une nouvelle chance de mettre le FG. Il rentre cette fois-ci.

Maintenant les Ravens l’ont compris, ils doivent se réveiller rapidement et redevenir efficace offensivement si ils ne veulent pas se faire chiper le Lombardi si près du but! Boldin sera l’arme favorite de Flacco, expérimenté et avec des mains sures, il fait un énorme boulot pour complémenter le jeu de Ray Rice au sol. Même Torrey Smith, l’enfant chéri du public, devient fantomatique. Il n’aura que 2 catchs pour 35 yards durant tout le match. Bref, les Ravens revoient la redzone et le goal to go, mais seront stoppés. Ca sera donc trois nouveaux points. Mais la différence se réduit encore très rapidement. Pour avancer, Moss devient bizarrement utile. Le joueur n’a pas été vu avant la moitié du troisième quart temps, et s’est fait oublié malgré les commentaires de cette semaine. Gore se déchaine aussi, il arrive enfin a faire une longue course de 33 yards. Au final il sort 19 carries pour 110 yards et son TD, avec une moyenne plus correcte de 5.79 yards. Les options s’ouvrent, Kaepernick en voit une, court pour 15 yards et marque le plus long TD à la course réalisé par un QB de l’histoire du SB ! 31-29, les 49ers tentent les deux points de conversion, mais un énorme blitz d’Ed Reed met une pression totalement inattendue sur le QB qui se loupe. La défense des rouges montre enfin des tackles entrainant des pertes de terrains, mais c’est le retour du mouchoir jaune qui les pénalise. Après un petit challenge de coach Jim (49ers) pour un FD non-mérité d’après lui (il le gagne) et les Ravens arrivent peu à peu en Redzone. Ils n’iront pas plus loin et reprennent un peu d’air par un FG.

Il reste 4’19’’ à jouer. Colin ne veut pas jouer la sécurité en usant l’horloge, il tente la deep. Davis drop. Mais Crabtree et Gore font le boulot et les voilà en goal to go avec plus de 2’30’’. Les 49ers ont marqué sur chacun des 4 derniers drives pour un total de 23 points, mais là, ils seront totalement bloqué et échouent au pied de la endzone. Les Ravens eux vont jouer la sécurité la plus absolue : ils ont maintenant le contrôle du temps, et comptent bien en profiter. Ils jouent la course pour cela, et les secondes s’écoulent. Et lorsqu’ils doivent punter avec 12s restantes, le punter reste en endzone et essaye de grappiller un maximum de temps avant de se faire plaquer. Ca tombe bien, les niners n’avaient pas du tout vu cette stratégie venir et ils sont lents à la comprenette ! Finalement il se fait attraper à 4s de la fin, ce qui offre un safety aux niners. 34-31, le temps d’un punt, et c’est le score final.

Sans surprise, Joe Flacco est élu MVP, avec sa fiche de 66.67% 287 yards et 3TDs, il a fait un match très propre et n’a pas flanché du match. Son coureur à lui eu plus de mal, seulement 59 yards en 20 portés, cela donne une petite moyenne de 2.95. A la réception, c’est Boldin qui gère, avec 6 catchs et 104 yards plus TD, il est largement le plus utilisé, car Rice et Pitta, qui ont chacun eu 4 catchs, ont respectivement fait 19 et 26 yards. Jacoby Jones lui se détache du lot avec son unique réception pour TD de 56 yards ajouté à son TD de 109 yards en ST. Côté défensif, on a bien moins vu Ray Lewis que ce qu’on l’on pourrait l’espérer, et on savait déjà qu’il ne volerait pas la star cette fois-ci à son QB alors qu’au Q1 il loupait déjà 2 tackles. Kruger lui fait le boulot avec 2 sacks, tandis que Jones réalise le sien. Upshaw lui force un fumble, et Ed Reed une interception.

De l’autre côté, Kaepernick est à 57% de complétion, 302 yards 1 TD à la passe, 1 TD à la course plus 62 yards, 1 interception. Bilan donc plus mitigé, mais son second half à largement rattrapé son premier. A la réception on notera le corps de receveur très réduit dont a usé le QB : seulement 4 cibles ont complété ses passes ! Crabtree et Davis sont les grands favoris avec 5 et 6 catchs, pour 109 et 104 yards. Puis il y a Walker et Moss. La défense n’a pas non plus fait de grosses étincelles, mais elle a su être là et bloquer 50% des tentatives Ravens en redzone et en goal to go. Ce qui est un beau travail, même si, en comparaison, les Ravens font mieux, en bloquant 66% de toutes les tentatives en redzone (soit 4/6) et en goal to go (soit 2/3). Ici je citerai rapidement Brooks et McDonald pour leur sack, et Brown pour son FF. Dans le genre « malus » on pourrait aussi citer Culliver qui a réalisé un match terriblement … médiocre, face à Boldin la majeur partie du temps.

Maintenant pour comparer les chiffres : les Ravens c’est 367 yards net, avec une avancé plutôt aérienne, tranquille puisqu’ils ont complété 56% des leurs 3rd downs. Et à ce jeux, les 49ers étaient bien en deçà  avec seulement 22% d’efficacité et pourtant 468 yards d’avancé nette, avec le double de yardage au sol (182 yards contre 93). Juste une chose rapproche les deux équipes : aucune n’a réussi de 4th down malgré 2 tentatives de Baltimore et 1 de SF.