NFL Team Honors X : New Orleans
91 points en deux matchs… et puis plus rien : il y a certes eu une accumulation de blessures chez les playmakers qui peut atténuer le bilan de cette année, mais cela ne peut pas masquer le fait que la franchise est arrivée au bout de ses manipulations du Salary Cap, avec un effectif âgé et surpayé. L’organisation a fait son maximum pour retarder l’échéance, mais le plus longtemps elle tarde à arracher le pansement une fois pour toutes afin de mieux guérir, le plus longtemps elle laisse d’autres franchises qui ont réussi leur virage les distancer (exemple : les deux Bays). Changer de Head Coach est une chose, mais le fait que Mickey Loomis soit encore en poste en dit long sur la capacité des Saints à le prendre à leur tour.
À lire en procrastinant.
NEW ORLEANS SAINTS
4e NFC South ~ 5-12
Les prévisions de Madame Soleil 2024
New Orleans allait-elle arrêter le gâchis ? La rivalité entre les Saints et les Falcons n’était pas souvent citée parmi les plus féroces de NFL, mais c’était peut-être celle entre les deux équipes ayant eu l’histoire la plus commune (avec un léger avantage aux premiers) : des démarrages (très) difficiles, une période de succès plus ou moins général dans le XXIe siècle, et désormais un souci pour trouver le successeur d’un franchise Quarterback parti à la retraite. Depuis le départ de Drew Brees et de Sean Payton, New Orleans était toujours dans la course et affichait des stats intéressantes, mais dès qu’on grattait un peu, les failles se faisaient voir et expliquaient le manque de playoffs dans une division plutôt faible.
Prenez l’attaque : le Coordinateur Offensif historique Pete Carmichael et la majorité de son staff avaient été remerciés pour créer un vent de fraîcheur dans une escouade qui collait parfaitement à la description ci-dessus. Klint Kubiak débarquait de San Francisco pour redonner du mordant et surtout de la consistance : une fin d’année en boulet de canon avait masqué les problèmes auxquels l’organisation avait tenté de s’attaquer pendant l’intersaison. Premier sujet : une ligne offensive bien loin de l’excellence des années Brees et qui avait subi les affres des blessures en 2023 ; l’exemple le plus malheureux étant celui du talentueux Right Tackle Ryan Ramczyk qui pouvait être forcé de prendre sa retraite anticipée à cause de ses soucis de genou. Si on ajoutait à cela la retraite du Guard James Hurst, le départ d’Andrus Peat ou la saison compliquée du sophomore Trevor Penning qui avait fait la deuxième moitié de l’exercice précédent sur le banc, les questions abondaient. Ce dernier allait s’aligner à droite à l’opposé du premier tour Taliese Fuaga dans un duo rempli d’incertitude, tout comme en Guard avec un Cesar Ruiz et un ex-Bear Lucas Patrick sans relief ; au moins le Centre Erik McCoy solidifiait un peu le tout.
Tout le monde en pâtissait derrière : le jeu au sol avait été en grande difficulté malgré les efforts d’Alvin Kamara et de l’inénarrable Taysom Hill. Kubiak était le fils de son père, architecte des attaques terrestres en zone block de Denver des années 1990 et 2000 qui avaient fait briller des grands noms – Terrell Davis – des noms sympathiques – Clinton Portis – voire des noms improbables – Mike Anderson, Olandis Gary ou Reuben Droughns ; la franchise espérait qu’il pourrait aider la ligne à être plus efficace au sol et à remettre AK-41 sur les rails. Du côté du jeu aérien, Michael Thomas s’en était finalement allé, représentant à lui tout seul – et à son corps défendant – cette notion de gâchis : après un démarrage de carrière ébouriffant, il avait vécu trois dernières saisons décimées par les blessures. Chris Olave était désormais le leader « officiel » (il avait déjà pris le leadership depuis un moment) devant le dragster Rashid Shaheed, alors que le sophomore A.T. Perry devait passer de curiosité intrigante à vraie troisième solution ; on s’attendait également à voir le Tight End Juwan Johnson laisser l’infirmerie derrière lui et bâtir sur sa saison rookie 2022 prometteuse. Si tout cela se confirmait, Derek Carr pourrait poursuivre sur sa bonne fin d’année.
Les failles derrière la couche de vernis se voyaient également en défense : elle avait beaucoup vécu sur une recrudescence subite de ballons volés, mais le pass-rush avait fait le chemin inverse et la défense contre la course avait eu des trous d’air. Le premier fait était toujours une statistique volatile, mais le deuxième pouvait se régler de lui-même avec le retour d’un Cameron Jordan gêné par les bobos en 2023… même s’il n’était plus tout jeune (35 ans). Néanmoins, il n’était pas seul : Carl Granderson avait prouvé que l’équipe pouvait lui faire confiance avec une charge de travail augmentée, et la signature de l’ex-49er Chase Young pouvait faire des dégâts ; c’était encore mieux si l’ancien premier tour Payton Turner pouvait lui aussi se montrer. À l’intérieur de la ligne défensive, le sophomore Bryan Bresee avait été sympathique mais on aimerait voir plus de constance au sol de sa part comme pour Khalen Saunders ou Nathan Shepherd ; les soucis avaient commencé de là dans le secteur. Le trio de Linebackers n’avait pas changé : Demario Davis était lui aussi du « mauvais côté » des 30 ans mais il tenait toujours avec Pete Werner ; Willie Gay était arrivé de Kansas City pour compléter.
La surprise Isaac Yiadom ayant quitté la Louisiane, Marshon Lattimore était prié d’éviter les blessures : Paulson Adebo n’en serait que plus reconnaissant, et c’était également pour cela que le General Manager Mickey Loomis avait décidé de rajouter le deuxième tour Kool-Aid McKinstry. Dans le slot, Alontae Taylor avait été visé sans merci et il avait soufflé le chaud et le froid, alors que Tyrann Mathieu continuait de patrouiller un peu partout ; avec le départ de Marcus Maye, le sophomore Jordan Howden prenait définitivement l’autre poste de Safety après un premier essai attrayant.
Les équipes spéciales avaient également arboré deux visages : autant le Kicker Blake Grupe et le Punter Lou Hedley avaient été décevants (mais étaient toujours en place), autant Shaheed avait fait du grabuge sur les retours.
La franchise devait se renommer les Ducks : comme les canards, cela semblait serein au-dessus de la ligne de flottaison, mais ça pédalait dur en-dessous. Pour autant, il y avait eu peu de changements dans l’effectif : quelques ajouts à la draft et des retours de blessure. L’organisation pensait ne pas être loin de la solution – et elle n’avait pas tort – mais tout devait s’emboîter enfin avec notamment deux lignes devant reprendre le contrôle. Le calendrier paraissait extrêmement favorable, et si jamais New Orleans n’arrivait pas à concrétiser maintenant, cela pouvait bouger plus fort en 2025.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | Carolina | W | 47-10 | 1-0 | d |
2 | @ | Dallas (1-0) | W | 44-19 | 2-0 | c |
3 | vs. | Philadelphia (1-1) | L | 12-15 | 2-1 | cwpo/L |
4 | @ | Atlanta (1-2) | L | 24-26 | 2-2 | do |
5 | @ | Kansas City (4-0) | L | 13-26 | 2-3 | wp |
6 | vs. | Tampa Bay (3-2) | L | 27-51 | 2-4 | dwp |
7 | vs. | Denver (3-3) | L | 10-33 | 2-5 | wp |
8 | @ | LA Chargers (3-3) | L | 8-26 | 2-6 | wp |
9 | @ | Carolina (1-7) | L | 22-23 | 2-7 | do |
10 | vs. | Atlanta (6-3) | W | 20-17 | 3-7 | do |
11 | vs. | Cleveland (2-7) | W | 35-14 | 4-7 | W |
12 | BYE | |||||
13 | vs. | LA Rams (5-6) | L | 14-21 | 4-8 | cwpo |
14 | @ | NY Giants (2-10) | W | 14-11 | 5-8 | co |
15 | vs. | Washington (8-5) | L | 19-20 | 5-9 | cwpo |
16 | @ | Green Bay (10-4) | L | 0-34 | 5-10 | cwp |
17 | vs. | Las Vegas (3-12) | L | 10-25 | 5-11 | – |
18 | @ | Tampa Bay (9-7) | L | 19-27 | 5-12 | dwpo/L |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 5-12 | |||
Demi-saison | 2-7 | 3-5 | ||
Quart-saison | 2-3 | 0-4 | 3-1 | 0-4 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 3-6 | |||
Extérieur | 2-6 | |||
Division (d) | 2-4 | |||
Conférence (d+c) | 4-8 | |||
Équipes > .500 (w) | 0-9 | |||
Équipes en playoffs (p) | 0-9 | |||
Matchs à une possession (o) | 2-6 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-2-0-0 | |||
Prolongations | 0-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 131-158 (0.453, 31e) | |||
Calendrier réel (2024) | 146-143 (0.505, 13e) | |||
Écart entre les deux | 0.052 (29e) | |||
Écart à domicile | 0.039 (27e) | |||
Écart à extérieur | 0.066 (29e) |
Il y a eu ce gros démarrage et ce petit rebond dans le troisième quart, mais personne n’ira célébrer cela vu le reste de l’année. Le plus frappant est visible comme le noir au milieu d’un océan de rouge : New Orleans a totalement sombré contre les meilleurs, peu aidé par un calendrier qui était faussement abordable ; en effet, les crashs de Dallas, Cleveland ou Las Vegas n’ont pas réussi à contrebalancer une NFC South un peu plus forte, Philly, Kansas City, Washington ou les Bolts. Il y a eu défaites et défaites lourdes (-12.4 points d’écart de moyenne – 27e), et surtout trop d’écroulements en deuxième mi-temps (5 défaites – pire marque). Dernière stat révélatrice : les 5 victoires sont venues en menant tout le match ; une fois derrière au score, les Saints n’ont jamais pu l’emporter.
La réalité
Attaque | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 19.9 | 24 | 23.4 | 19 |
-3.7 | 28 | +4.2 | 25 | |
TDs | 37 | 22 | 43 | 17 |
-7 | 27 | +9 | 21 | |
Yards par match | 320.1 | 21 | 379.9 | 30 |
-17.1 | 23 | +52.7 | 29 | |
First Downs par match | 17.9 | 26 | 20.8 | 28 |
-1.9 | 30 | +3.2 | 30 | |
Third Down % | 35.185 | 28 | 41.071 | 21 |
-3.538 | 24 | +6.558 | 26 | |
Redzone Drive % | 25.967 | 27 | 31.694 | 14 |
-6.507 | 30 | +5.674 | 20 | |
Redzone TD % | 58.139 | 11 | 55.556 | 15 |
+4.806 | 15 | +4.492 | 18 | |
Big plays | 52 | 24 | 74 | 30 |
-4 | 20 | +17 | 30 | |
Pass/Run ratio | 1.324 | 19 | 1.288 | 17 |
-0.011 | 17 | +0.007 | 17 | |
QB/Cover Rating | 85.3 | 23 | 84.8 | 5 |
-9.5 | 29 | +5.1 | 17 | |
Turnovers | 19 | 11 | 17 | 20 |
+1 | 18 | -12 | 28 | |
Défense | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 27.752 | 31 | – | – |
-8.163 | 31 | – | – | |
Pressions | 283 | 14 | 184 | 22 |
+15 | 8 | -5 | 24 | |
Sacks | 39 | 18 | 37 | 13 |
+5 | 7 | +2 | 19 | |
Équipes Spéciales | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 87.097 | 10 | 78.571 | 8 |
+6.016 | 5 | -7.143 | 11 | |
Extra Point % | 93.939 | 24 | 94.595 | 9 |
-6.061 | 29 | -5.405 | 5 | |
Punt Net Yards | 40.4 | 26 | 38.6 | 2 |
+0.7 | 12 | -0.6 | 11 | |
Autres | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 6.5 | 15 | 6.8 | 11 |
+0.9 | 19 | +0.8 | 16 | |
TOP moyen | 28:08 | 29 | – | – |
-3:02 | 30 | – | – | |
Extra Stat | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
TDs Sur Drive 80+ Yards | 3 | 29 | 13 | 30 |
+1 | 13 | +4 | 26 | |
Pas de jaloux, tout le monde va en prendre pour son grade (sauf peut-être les équipes spéciales), ce qui n’est pas surprenant puisque les blessures ont frappé un peu partout. Pour rebondir sur la fin du paragraphe ci-dessus, les Saints ont fait des deuxièmes mi-temps catastrophiques des deux côtés du ballon, mais surtout en attaque avec 7.7 points marqués après la pause (pire marque) ; c’est dommage car il y a eu de la progression en début de rencontre par rapport à 2023 avec +30 points sur premier drive offensif à 40 (13e). Cependant cela n’a jamais duré longtemps, et l’Extra Stat indique que l’offensive n’a jamais vraiment réussi à mettre les choses bout à bout assez longtemps, ce que corrobore le manque de big plays et le taux affreux sur 3e tentative.
Même histoire du côté défensif : ces deux stats expliquent que l’escouade ait autorisé bien trop de longs drives jusqu’à sa propre endzone ; elle a été particulièrement permissive sur les longues 3e tentatives (38% à 7-9 yards – 25e – et 33% à 10+ yards – pire marque). Comme Madame Soleil l’indiquait, il est de notoriété publique que les ballons volés ne sont pas stables dans le temps : cela s’est encore vérifié en inversant le turnover differential qui est passé en négatif. À l’instar de l’attaque, les 30 dernières minutes ont été très compliquées, surtout en dernier quart-temps avec 7.8 points en moyenne (25e) et 16 TDs (26e). La franchise a conservé une efficacité sympathique dans les deux redzones, mais cela ne peut pas suffire.
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Demario Davis)
(2023 : Demario Davis)
Alvin Kamara – RB | |
Course | 228 courses, 950 yards, 6 TDs, 3 big plays, 13 BTKs |
Réception | 68 réceptions, 543 yards, 2 TDs, 7 big plays, 2 BTKs |
Avancé | 76.4%, 8 drops, 94.0 de Target Rating |
Cumulé | 296 touches, 1493 yards, 8 TDs, 10 big plays, 15 BTKs |
Moyennes | 4.2 yards par course 8.0 yards par réception 4.7 yards par occasion |
Fumbles Off. | 1 commis |
Après une saison 2023 mi-figue mi-raisin (pour ses standards), AK-41 est revenu au premier plan ; même si lui non plus n’a pu échapper à l’infirmerie.
Cela ne l’a pas empêché de répondre présent régulièrement : il a même établi son record de yards au sol en carrière, ce qui assez fou quand on voit que pour autant il n’a pas passé la barre des 1000 yards. Sa polyvalence a toujours été son arme principale, et il l’a de nouveau prouvé.
(2022 : Carl Granderson & Kaden Elliss)
(2023 : Isaac Yiadom)
Carl Granderson – DE | |
Plaquages | 61, avec 36 solo, 9 manqués |
Stops | 37 dont 27 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Pass-Rush | 482 snaps, 56.5 pressions dont 5.5 sacks, 6 hits et 45 hurries (10e) |
Couverture | 4 PDs |
Pénalités | 4 total, 4 acceptées, 25 yards |
Si on peut critiquer le joueur sur une chose, c’est ce faible total de sacks au vu des pressions ; cependant cela a été un des gros soucis du secteur entier avec un taux de conversion de 13.8% (23e). Nous venons juste de parler de polyvalence avec Kamara : Granderson est son pendant défensif, autant capable de mettre la pression que de fermer les extérieurs au sol. Il confirme qu’il a définitivement passé un palier avec un temps de jeu élargi.
Un autre candidat aurait pu être Paulson Adebo, mais il n’a joué qu’une demi-saison avant d’aller sur IR : il a néanmoins fait le travail quand il était sur le terrain via 60%, 1 TD, 3 INTs, 10 passes défendues et 71.9 de Cover Rating.
Puisque nous sommes sur le sujet de la couverture, restons-y : 61.9% (5e), 238.5 yards par match (27e), 6.9 yards par passe tentée (24e), 19 TDs (4e), 14 INTs (11e), un QB Rating adverse de 84.8 (5e), 55 big plays (27e) et 5 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (pire).
Comme vous le voyez, elle souffle le chaud et le froid, et personne ne représente cela aussi bien que le Cornerback Alontae Taylor : il a été le Saint le plus utilisé (1185 snaps) et également le Saint le plus ciblé (103 – 4e NFL) ; les résultats sont plus que mitigés : 62.1%, 13.3 yards par complétion, 7 TDs, 16 passes défendues (5e) et 111.0 de Cover Rating. On peut également rajouter les 20 plaquages manqués (2e pire marque) soit 18.3% des tentatives, 4 sacks et 2 fumbles forcés.
Dans le slot, Ugo Amadi a suivi la même route avec moins de ciblages (64.8%, 3 TDs, 7 passes défendues, 97.7 de Cover Rating) alors que le premier tour Kool-Aid McKinstry n’a pas totalement démérité (54.8%, 2 TDs, 6 passes défendues, 89.0 de Cover Rating). Marshon Lattimore a été sympathique avant d’être échangé à Washington. Chez les Safeties, Tyrann Mathieu a eu son impact habituel via 3 INTs, 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré, mais par ailleurs on l’a connu un peu plus strict : il a raté 15 plaquages soit 19.5% des tentatives et a autorisé 11.7 yards par ciblage et 19.2 yards par complétion pour 76.4 de Cover Rating. Jordan Howden et Will Harris ont été solides (1 TD, 3 INTs et 7 passes défendues à eux deux).
(2022 : Alvin Kamara)
(2023 : Chris Olave)
Alvin Kamara.
Allons plutôt voir un peu ce qu’il s’est passé du côté de l’attaque aérienne : 61.7% (30e), 205.2 yards par match (23e), 6.8 yards par passe tentée (22e), 21 TDs (20e), 12 INTs (16e), un QB Rating de 85.3 (23e), 44 big plays (22e) et aucun match d’un Quarterback à 300+ yards (pire).
C’est le secteur qui a été le plus touché par les blessures, du Quarterback aux cibles. Derek Carr a été plutôt bon mais il a connu un premier souci à la cheville avant qu’un scramble mal terminé ne mette un terme à sa saison : il a posté 67.7% (9e), 2145 yards, 7.7 yards par passe tentée (8e), 15 TDs, 5 INTs, 8 sacks et 101.0 de QB Rating (10e). Le cinquième tour Spencer Rattler a été jeté au feu pour le remplacer et il a eu des fulgurances, notamment avec ses jambes, mais il n’a pas été aidé par l’absence de cibles ; il reste pas mal de travail : 57%, 5.8 yards par passe tentée, 4 TDs, 5 INTs, 22 sacks et 70.4 de QB Rating.
Chris Olave ? 8 matchs. Marquez Valdes-Scantling ? 8 matchs. Rashid Shaheed ? 6 matchs. Taysom Hill ? 8 matchs. Le jeune Juwan Johnson fait figure de derniers des Mohicans dans cette liste, lui qui n’a pas raté une rencontre et qui se retrouve le plus faible top team en yards à la réception (548) avec 50 réceptions pour 3 TDs ; son compère Tight End Foster Moreau a fait une année solide à la Moreau via 32 réceptions pour 413 yards et 5 TDs (top team) ainsi qu’une belle solidité au block.
Olave était parti pour dominer à nouveau avant de tomber (400 yards à 12.5 par réception et 1 TD) alors que MVS et Shaheed ont eu juste le temps de faire peur au reste de la ligue (respectivement 22.6 et 17.5 yards par réception pour 7 TDs en cumulé). Cedrick Wilson Jr. a fait ce qu’il a pu (211 yards et 1 TD).
(2022 : Cameron Jordan)
(2023 : Paulson Adebo)
Demario Davis – LB | |
Plaquages | 136, avec 69 solo, 11 manqués |
Stops | 48 dont 35 contre la course (10e) |
Pass-Rush | 62 snaps, 6 pressions dont 2 sacks, 1 hit et 3 hurries |
Couverture | 55 ciblages, 67.3%, 378 yards, 1 INT, 7 PDs |
Cover Rating | 79.2 |
Moyennes | 6.9 yards par ciblage 10.2 yards par complétion |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 37 yards |
Encore une saison de disponibilité et d’impact pour le capitaine de la défense ; il a notamment eu un peu plus de volume au sol et en couverture que l’année passée, alors qu’il a été moins souvent utilisé dans le pass-rush.
Son acolyte Pete Werner a également fait son office via 39 stops dont 19 run stops, 79.2%, 1 passe défendue et 93.2 de Cover Rating.
(2022 : Chris Olave)
(2023 : Bryan Bresee)
Taliese Fuaga – OT | |
Protection | 657 snaps, 39 pressions dont 6 sacks, 9 hits, 24 hurries |
Pénalités | 10 total, 10 acceptées, 60 yards |
Le rookie a été replacé à gauche par nécessité et a rapidement démontré que sa force est au sol : il est autant capable de bloquer son vis-à-vis que d’aller chercher un adversaire à enterrer quand il est en mouvement. Les choses ont été un peu plus tendues en protection avec notamment pas mal de pénalités, mais étant donné les blessures à l’intérieur de la ligne et les changements au poste de Quarterback, c’est une première saison prometteuse pour celui qui a joué quasiment tous les snaps.
En effet, l’unité s’est mise au (mauvais) diapason du reste de l’escouade : l’excellent Centre Erik McCoy a connu deux passages sur IR, et étant donné qu’il était le point fort du trio central, vous imaginez un peu mieux le carnage. Aucun titulaire ou remplaçant n’a échappé au long bras de l’infirmerie, que ce soit Shane Lemieux, Cesar Ruiz, Lucas Patrick ou Nick Saldivieri ; Connor McGovern a fait l’intérim au milieu avant d’être libéré et Landon Young a fait ce qu’il a pu pour boucher les trous. Ruiz et Patrick s’en sont le mieux sortis en général mais il n’y avait pas de quoi tomber de sa chaise (surtout si c’est pour se blesser à nouveau).
Sur l’autre aile, Trevor Penning a été disponible et un atout au sol mais il continue d’avoir des soucis en protection (54 pressions – pire marque – dont 5 sacks), d’où des mouchoirs jaunes dans sa direction (13 pénalités pour 135 yards).
(2022 : L’inefficacité offensive)
(2023 : Le pass-rush)
Mickey Loomis. Parfois, c’est juste une question de lassitude ; aucune des parties n’est vraiment coupable, il est juste temps de changer pour le bien des deux. Personne ne pourra retirer à Loomis la construction de l’effectif qui a donné le titre de 2009 et les années parmi les meilleures équipes de NFL, mais il est évident que la franchise a besoin d’arrêter de fuir en avant et doit repartir sur des bases saines. S’il continue d’être incapable de le faire, il est peut-être temps que Gayle Benson prenne une grande décision.
(2022 : La couverture)
(2023 : La couverture)
L’attaque terrestre | |
Stats | 114.9 yards par match (14e), 4.4 yards par course (14e), 15 TDs (15e) |
Explosivité | 8 big plays (20e) dont 2 homeruns (14e) |
BTK | 26 (19e) soit un toutes les 17.1 courses (19e) |
Matchs marquants | 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (8e) |
Aucune surprise avec Kamara, sans oublier que Taysom Hill avait fait du grabuge avant de se blesser (6 TDs).
(2022 : Les équipes spéciales)
(2023 : L’attaque terrestre)
La défense contre la course | |
Stats | 141.4 yards par match (31e), 4.9 yards par course (31e), 20 TDs (24e) |
Explosivité | 19 big plays (29e) dont 2 homeruns (8e) |
Run stops | 211 (25e) soit 43.1% des courses (31e) |
Matchs marquants | 6 matchs d’un coureur à 100+ yards (29e) |
Malgré l’abattement de Granderson ou des deux Linebackers, le secteur a pris une mine de première catégorie, et cela démarre devant : que ce soit Khalen Saunders, Nathan Shepherd, Bryan Bresee ou John Ridgeway, cela n’a pas tenu suffisamment, laissant trop souvent les autres tenter d’écoper. Les ailes n’ont pas très bien fermé les extérieurs non plus, que ce soit Chase Young, Cameron Jordan ou Payton Turner.
(2022 : Tyrann Mathieu)
(2023 : Derek Carr)
Chase Young – DE | |
Plaquages | 31, avec 21 solo, 3 manqués |
Stops | 19 dont 12 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Pass-Rush | 451 snaps, 64.5 pressions (10e) dont 5.5 sacks, 12 hits et 47 hurries (6e) |
Couverture | 3 PDs |
Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 15 yards |
L’ex-#2 de draft a été présent pour mettre la pression mais il a été touché par le même mal que les autres Edge : le manque de conversion en sacks. Le seul qui a un peu échappé à cette malédiction est le sophomore Bresee avec 37.5 pressions dont 7.5 sacks, alors que Jordan commence à sérieusement faire son âge (28 pressions dont 4 sacks) et que Turner a été transparent.
(2022 : Jarvis Landry)
(2023 : Jamaal Williams)
Aucun.
(2022 : Les trois victoires après la bye week)
(2023 : La victoire 23-13 à Tampa Bay en Week 17)
Les deux premières semaines. On y a tous cru, les Saints les premiers. Il a fallu deux matchs pour inscrire 91 points… puis six pour inscrire les 94 suivants.
(2022 : La défaite 17-16 à Tampa Bay en Week 13)
(2023 : La défaite 18-17 à Green Bay en Week 3)
La bulle 34-0 à Green Bay en Week 16. Croyez-vous que nous avons cité, au tout début, les deux équipes des Bays comme des modèles dans le passage de témoin entre ères par hasard ? Les Saints ont fait leurs deux pires matchs de la saison contre elles. Il y a ceux qui font les choses dans le bon sens… et les autres.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | vs. | Arizona | 8-9 | Négatif | 0 |
2 | – | vs. | San Francisco | 6-11 | Négatif | 0 |
3 | – | @ | Seattle | 10-7 | Positif | 0 |
4 | – | @ | Buffalo | 13-4 | DivChamp | -3 |
5 | – | vs. | NY Giants | 3-14 | Négatif | 0 |
6 | – | vs. | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
7 | – | @ | Chicago | 5-12 | Négatif | 1 |
8 | – | vs. | Tampa Bay | 10-7 | DivChamp | 1 |
9 | – | @ | LA Rams | 10-7 | DivChamp | -7 |
10 | – | @ | Carolina | 5-12 | Négatif | 0 |
11 | BYE | |||||
12 | – | vs. | Atlanta | 8-9 | Négatif | 7 |
13 | – | @ | Miami | 8-9 | Négatif | -7 |
14 | – | @ | Tampa Bay | 10-7 | DivChamp | 0 |
15 | – | vs. | Carolina | 5-12 | Négatif | -7 |
16 | – | vs. | NY Jets | 5-12 | Négatif | 0 |
17 | – | @ | Tennessee | 3-14 | Négatif | 0 |
18 | – | @ | Atlanta | 8-9 | Négatif | 1 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 5 | 32 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 4 | 31 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 121-168 (0.419) | 31 |
Cumulé à domicile | 49-87 (0.360) | 32 |
Cumulé à l’extérieur | 72-81 (0.471) | 19 |
Écart domicile/extérieur | -0.111 | 23 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 27011 | 13 |
Total jours nets de repos entre les matchs | -14 | 31 |
Mêmes remarques que pour Carolina, sauf qu’évidemment le calendrier des Saints est un peu plus facile puisqu’ils ont fini derrière les Cats dans la NFC South et qu’ils éviteront les trois frères Tapedur de la NFC North ; rappelons que ce sont les tie-breaks pour la draft qui font l’ordre, et ils prennent la difficulté du calendrier en compte et non les résultats en direct. Tout ça pour dire que New Orleans a la possibilité de rebondir.. encore faut-il le faire, surtout avec ce déficit de jours de repos.