Mock Draft Version 2 de Verchain
Nous voilà donc arrivés au moment de la seconde Mock Draft sauce Verchain. Celle de la confirmation, et du reniement aussi, bien entendu. Depuis les dernières semaines, nous avons eu droit à pas mal d’avancées.
Le Scouting Combine, ou les Underwear Olympics, moment de télévision plus lassant que le Worst Of de l’Inspecteur Derrick, qui consiste à regarder des types en sous-vêtements courir, lever des poids, sauter en longueur ou en hauteur… Et spéculer sur ceux qui ont indéniablement franchi un cap dans l’appréciation que portent les scouts, les entraîneurs, les GM, etc… Sublime. Je n’ai jamais compris, et ne comprendrai jamais, le temps ne faisant rien à l’affaire, pourquoi le fait de courir 4.34 ou 4.35 au 40 yards modifiait considérablement le ranking potentiel de tel et tel prospect. Avec les pads sur les épaules, on est mieux à même de juger, non ? Certes, les ‘ateliers techniques’ permettent d’y voir un peu plus clair, dans le fond, mais avec toutes les cassettes (ouais, je sais, c’est vintage) des matchs des années universitaires des nouveaux pros potentiels, il y a suffisamment de matière pour se prononcer… Hormis peut-être pour les quarterbacks à qui on demande souvent de prendre des snaps depuis la position de centre, ce qu’ils ne font plus que de plus en plus rarement aujourd’hui en NCAA…
Ensuite, les Pro Days. Des journées organisées par les facs pour les scouts et les coaches. Dans un environnement connu (leur stade ou leur terrain d’entraînement), les joueurs peuvent décider de tenter à nouveau de battre des records sur 40 yards ou en levant des poids, tout en participant à de nouvelles démonstrations de leurs talents, pilotées par les coaches. On a quasiment toujours l’impression, à chaque Pro Day, que tel ou tel, vedette locale, a solidifié sa position future dans la draft. Pour les ‘grands noms’, en tout cas…
Enfin, les ‘Visites’, qui voient les futurs rookies invités à venir faire admirer leur talent dans les installations des équipes, ou des Private Workouts pour certaines équipes dans les installations des facs. Chaque franchise invite des types. Ou d’autres. Et il n’y a pas grand chose à en tirer, dans le fond, de ces ‘Visites’… Certains joueurs non invités par des équipes seront sélectionnées par ces mêmes équipes, beaucoup de choses dépendant de la façon dont les facs communiquent avec les scouts lors de la saison universitaire. Iowa, par exemple, a pour réputation de donner un tas d’informations aux scouts tout au long de l’année… Des équipes qui ne feraient pas venir Adrian Clayborn pour une visite, par exemple, ne seraient pas hors de la course pour sélectionner le DE…
Et en attendant, toujours pas de free agency, Lockout et Billionaires versus Millionaires oblige… Ce qui peut laisser à penser que pas mal d’équipes chercheront à drafter ‘for need’ cette année, et seront moins tentées de dealer des choix, compte tenu de l’incertitude sur ce que sera la draft la saison prochaine… Yikes…
Nous allons donc nous retrouver devant des choix à faire. Pour la plupart des postes, une question va se poser : X est le joueur le plus sur, qui a ce qu’on appelle le meilleur ‘floor’, l’aptitude minimale, et présente le moins de risque de tourner au bust, mais Y est le joueur qui a le meilleur ‘ceiling’, le potentiel le plus important, mais qu’il pourrait ne jamais matérialiser… On a le cas par exemple avec Gabbert (floor, quoique…) et Newton (ceiling), Darreus (floor) et Fairley (ceiling) ou encore Julio Jones (floor) et AJ Green (ceiling).
Des joueurs ont récemment généré un peu de buzz, et vu leur ‘stock’ s’améliorer. Voici donc le résultat de mes dernières élucubrations (entre parenthèses, le pick retenu dans la première version).
1. Carolina Panthers : Blaine Gabbert, QB, Missouri (previously : Nick Fairley, DT, Auburn).
Avec le temps qui passe, de plus en plus de signes, de rapports dans les médias, de bruits qui sortent de part et d’autres font état de la possibilité pour les Panthers, qui sélectionnent donc en premier, de choisir un quarterback, comme cela est le cas très souvent lors de ces 10 dernières années. Et, en plus, celui qui est devenu en un instant l’an passé l’homme le mieux informé de la planète football (Adam Schefter de ESPN… et dire que les anciens comme moi lisaient ses articles sur le site du Rocky Mountain News il y a dix ans…), affirme que les Panthers devraient finalement respecter l’adage qui veut qu’un nouveau coaching staff implique un nouveau quarterback. Si les Panthers prennent donc un QB (ce qui deviendrait moins risqué avec la limitation du salary cap rookie ou d’une échelle de salaires pour les rookies, dans le futur CBA, sorte d’Arlésienne du football d’aujourd’hui), le choix devrait se porter sur Gabbert, joueur intelligent et suffisamment mobile pour le poste aujourd’hui. Bras précis à défaut d’être aussi puissant que celui de Newton, Gabbert a un peu plus d’expérience que l’autre QB présumé de top niveau, celui d’Auburn. Son intelligence sur et hors du terrain fera sans doute la différence entre Newton et lui au moment de faire un choix.
2. Denver Broncos : Marcel Dareus, DT, Alabama (previously : Patrick Peterson, CB, LSU).
Je vous parlais en préambule de l’arbitrage nécessaire entre le floor et le ceiling pour finaliser un choix. Marcel Dareus, que l’on avait un peu bousculé en début de saison universitaire pour quelques problèmes de poids, est le lineman défensif qui présente le meilleur floor, même s’il a peut-être moins de potentiel que d’autres. Les Broncos reviennent à une défense sur une base 43 avec l’arrivée de John Fox en tant que coach et devraient replacer Elvis Dumervil et Robert Ayers aux postes de DE. Dans le même temps, les Broncos doivent mieux arrêter la course, et n’ont personne à positionner au cœur de la ligne défensive, au moment où j’écris ces lignes, au poste de DT. Dareus apporte un belle combinaison de taille et de poids, et, s’il sera sans doute l’arme première de l’équipe qui le sélectionnera pour s’opposer au jeu de course adverse, possède également une belle faculté à aller chercher le quarterback adverse, ce qui ne sera pas du luxe pour Denver. Les Broncos peuvent également décider de chercher plutôt un vrai pass rusher DE, et tenter le pari Bowers.
3. Buffalo Bills : Cam Newton, QB, Auburn (previously : Marcel Dareus, DT, Alabama).
Buffalo constitue sans doute la meilleure opportunité pour Newton. Dans une année où les joueurs pourraient être privés de camp d’entraînement, et alors que le quarterback d’Auburn aura besoin de temps et de beaucoup de travail pour s’adapter au jeu professionnel, les Bills ont un starter moyen en la personne de Ryan Fitzpatrick, qui pourra conserver, peut-être une saison entière, la place chaude pendant que Newton essaie de s’adapter. Les Bills avaient annoncé la couleur l’an passé avant de sélectionner Spiller, et Chan Gailey a apparemment envie de prendre un QB. Et ce, même si des besoins pressants en défense devront également être adressés lors de cette draft, en OLB et sans doute au poste de corner, pour pallier aux blessures des titulaires habituels dans une secondary qui a bien souffert l’an passé. Et puis, Buffalo… N’est pas vraiment l’endroit où Newton pourrait devenir ‘an icon and an entertainer’, ce qui ne serait pas un mal pour lui…
4. Cincinnati Bengals : AJ Green, WR, Georgia (no change).
Marvin Lewis l’a dit lui même : Mike Brown, le proprio des Bengals, aime l’attaque. Et même si Carson Palmer va au bout de sa menace de retraite si les Bengals ne le laissent pas partir, dans le scénario actuel, aucun quarterback disponible ne vaut un choix de 4. Green, lui, se trouve être le receveur avec le ceiling le plus important, plus que Julio Jones, en tout cas. Avec MuchoStinko qui va sans doute être viré une fois que le business football sera à nouveau ouvert et TO qui ira trainer son égo là où on voudra bien lui faire une place, les Bengals ont besoin d’un receveur numéro 1, disposant déjà de plusieurs bons ‘2’ en devenir (Simpson, Shippley…).
5. Arizona Cardinals : Von Miller, OLB, Texas A&M (previously : Robert Quinn, North Carolina).
Ken Wisenhunt a sans doute trop chaud aux fesses après une saison très décevante pour se permettre d’aller chercher un QB dans cette draft, même si la famille Bidwill qui possède la franchise s’est rendue au Pro Day de Blaine Gabbert. Le QB de Missouri n’est plus disponible dans le scénario actuel, et les Cardinals, en sélectionnant Miller, répondraient à un vrai besoin. Un pass rush efficace permettrait de soulager une secondary qui a besoin de rebondir, et d’être plus consistante quoique parfois flashy. Tout ce qu’on entend sur Miller, sa vitesse, sa technique, sa vision, semblent être positives. Cependant, j’ai quelques doutes sur la base de ce que j’ai pu voir par moments dans certains de ses matchs. Et si ce bon vieux Von Miller était en quelque sorte the second coming of… Vernon Gholston ?
6. Cleveland Browns : Robert Quinn, DE, North Carolina (previously : Da’Quan Bowers, DE, Clemson).
Les Browns passeront à une défense en 43, et n’ont pas sous contrat pour le moment le joueur qui viendra mettre de la pression sur le quarterback adverse. Quinn a le potentiel pour se spécialiser dans ce genre de missions au niveau pro, après avoir passé une année suspendu à North Carolina pour des contacts illégaux avec des agents. Un receveur pourrait toutefois être une vraie possibilité pour les Browns dès ce premier tour, avec Julio Jones.
7. San Francisco 49ers : Patrick Peterson, CB, LSU (previously : Von Miller, OLB, Texas A&M).
Peterson est sans doute, sur un plan athlétique pur, le meilleur prospect à se présenter à la draft. Cependant, il pourrait être victime d’un petit slide, somme toute limité, du aux besoins des 6 équipes précédant les Niners dans cette draft. Et peut-être aussi à deux facteurs qui pourraient limiter le potentiel en pros du joueur : un certain manque de flexibilité au niveau des hanches qui remet en question sa capacité à correctement s’ajuster contre de vrais numéros 1 en pros, et un certain manque d’intelligence générale (un score digne de Vince Young au Wonderlic) qui peut remettre en question son intelligence de jeu au moment de s’intégrer dans des schémas de couverture un peu plus complexes que ceux de LSU. Il permettrait toutefois aux Niners de se débarrasser du poids mort qu’est Nate Clements, le corner le plus surpayé de la Ligue.
8. Tennessee Titans : Nick Fairley, DT, Auburn (previously : Blaine Gabbert, QB, Mizzou).
S’il est une équipe qui ne se préoccupera pas d’un éventuel manque de maturité et d’une éthique de travail parfois douteuse au moment de faire son choix, c’est Tennessee. Le nouveau coach de la ligne défensive des Titans vient d’Auburn où il a dirigé Nick Fairley, qui dispose d’une rare combinaison de taille et de poids, et viendrait solidifier le cœur d’une ligne défensive assez légère la saison passée. Bien sur, les Titans ont besoin d’un quarterback, mais il ne me semble pas qu’ils ne puissent pas adresser la position au second tour (Mallett, Locker, Ponder et Kaepernick pouvant être disponibles à ce moment là).
9. Dallas Cowboys : Prince Amukamara, CB, Nebraska (no change).
Les Cowboys ont besoin de renfort sur la ligne offensive, mais Jerry Jones n’a pas pour habitude de sélectionner un lineman avec son premier choix. Peu de joueurs flashy sont susceptibles de mettre Jerry dans un grand état d’excitation, et les Cowboys pourraient finalement enfin chercher à solidier leur secondary, trop souvent exposée la saison passée. Newman n’est plus le joueur qu’il était il y a encore deux ans, et les safeties sont médiocres, au mieux, ce qui pourrait pousser ce même Newman à se recentrer . Amukamara, également, avec sa taille intéressante et une vraie compacité physique, pourrait pourquoi pas faire une transition à ce poste, mais devrait dans un premier temps s’aligner comme corner.
10. Washington Redskins : Julio Jones, WR, Alabama (no change).
Shanahan serait capable de tenter un pari au poste de quarterback en allant chercher un Mallett ou un Locker s’il tombait vraiment sous le charme d’un des deux joueurs. Mais il pourrait trouver son QB à développer au second tour. Et il devra, quoi qu’il arrive, fournir des solutions dans le jeu de passes pour son QB, quel qu’il soit. Avec Cooley comme seule cible stable, et un Santana Moss qui n’est plus le burner qu’il était il y a quelques années, les Redskins ont besoin d’un receveur numéro 1.
11. Houston Texans : Aldon Smith, OLB, Missouri (previously : Akeem Ayers, OLB, UCLA).
Les Texans ont besoin de personnel pour faire la transition vers la 34 de leur nouveau coordinateur Wade Phillips, et un certain nombre de joueurs devraient avoir quelques difficultés à conserver une place dans l’effectif, à leur poste actuel comme dans l’absolu, d’ailleurs (Okoye, par exemple, pourrait se retrouver sur le marché s’il ne parvient pas à faire la transition vers un poste de DE). Ils n’ont pas, actuellement, de linebacker à la fois suffisamment costaud et rapide pour occuper une place de LB extérieur, même si l’on peut envisager une conversion de Mario Williams dans un rôle de pur pass rusher depuis une position presque hybride (un revival de la position ‘Elephant’ de Kevin Greene dans un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître?). Smith, DE de formation, pourrait bien être ce joueur, Cushing se replaçant à l’intérieur, comme nombre d’OLB de 43 lorsque la défense passe à 4 linebackers (comme Keith Brooking, par exemple).
12. Minnesota Vikings : Da’Quan Bowers, DE, Clemson (previously : Cam Newton QB, Auburn).
Soyons clairs : les Vikings cherchent un quarterback. Et à moins de convaincre les décideurs lors de son Pro Day (cette mock a été réalisée avant que le Pro Day de l’université de Washington ne se déroule) qu’il a le niveau, Locker en 12 semblerait un vrai reach. Il y a toujours la possibilité Mallett, mais des questions autour de son mental pourraient malheureusement lui coûter… Les Vikings pourraient donc tenter une fois que l’intersaison aura débuté (si elle débute) de lâcher des choix de draft 2012 pour obtenir les droits d’un joueur comme Kevin Kolb de Philadelphie. Avec Ray Edwards qui est free agent (normalement, en fonction de ce que le nouveau CBA prévoira), les Vikes se retrouveront dans une situation intéressante, pouvant tenter le pari Bowers, qui pourrait tomber hors du top 10 si les interrogations sur l’état de son genou ne trouvent pas de réponses favorables fermes et définitives, ce qui créerait une paire d’ends ultra-dangereuse pour les attaques adverses, avec Jarde Allen et sa coupe mullet.
13. Detroit Lions : Tyron Smith, OT, USC (previously : Nate Solder, OT, Colorado).
Let’s make this straight : j’avais de très, très grosses interrogations autour de Tyron Smith. Sa nécessaire prise de poids pour passer au niveau pro, sur une carcasse qui n’a jusqu’à présent jamais supporté les 135 kilos minimum d’un athlète de sa taille au poste de tackle me semblait un vrai risque. Prendre énormément de muscle risque en effet souvent d’avoir des répercussions au niveau des tendons. Pourtant, tout ce que j’ai pu voir ou lire sur l’évolution physique de Smith laisse penser que ça se passe plutôt pas mal. De plus, Smith a joué à droite à USC et pourrait éventuellement occuper le même poste pendant une année chez les pros, le temps pour ses bras immenses de se faire aux techniques des pros. Solder, choisi lors de ma précédente Mock demeure une vraie possibilité, même s’il manque un peu de force dans le bas du corps pour peser sur jeu de course.
14. Saint Louis Rams : Cam Jordan, DT, California (previously : JJ Watt, DE, Wisconsin).
Les Rams ont besoin de receveurs pour aider Sam Bradford, mais pourraient resigner Mark Clayton. Et il n’y a pas à cet instant de receveur digne d’une sélection aussi haut dans le scénario envisagé pour cette mock. Un trade down est selon moi une vraie possibilité à cet instant, éventuellement avec les Chargers, qui pourraient justement avoir Jordan dans le viseur pour occuper une place de DE dans leur 34. Jordan, en tout cas, même s’il est un joueur formé à la 5 technique de la 34, pourrait relativement aisément glisser vers l’intérieur et fournir une opportunité supplémentaire dans le pass rush. La possibilité d’un choix, à ce moment, d’un DE plus ‘léger’ comme Kerrigan demeure une vraie alternative intéressante, de l’autre côté de Chris Long, plus puissant, car les Rams ne pourront peut-être pas espérer que le vieux James Hall tienne la boutique une saison de plus.
15. Miami Dolphins : Gabe Carimi, OT, Wisconsin (previously : Ryan Mallett, QB, Arkansas).
Nos fidèles lecteurs savent à quel point j’apprécie Ryan Mallett. Pourtant, les Dolphins ont promis une attaque différente pour cette saison, basée une nouvelle fois sur la course. Et tout le monde sait également que je déteste le choix de Mark Ingram que grand nombre de mocks collent aux basques des Dolphins. On compare souvent Ingram à Emmitt Smith… Mais le problème est que le coureur d’Alabama a autant de miles au compteur que Smith au bout de trois saisons pros. Et que, pour moi, on peut trouver dans les tours inférieurs des coureurs qui correspondraient au type de joueur que Tony Sparano a annoncé rechercher : une sorte de Jahvid Best. OK… Donc, les Dolphins cherchent un coureur qui ne sait pas courir… Je vois toujours Miami chercher un trade down. Mais, si Miami ne bouge pas, compte tenu de la régression de Vernon Carey la saison passée, ils peuvent aller chercher un polyvalent comme Carimi qui pourrait glisser à l’intérieur au cours d’une saison d’évaluation pour Carey, payé bien cher pour ses performances actuelles.
16. Jacksonville Jaguars : Ryan Kerrigan, DE, Purdue (no change)
Les Jaguars ont adressé leur besoin à l’intérieur de la ligne défensive la saison passée avec Tyson Alualu, assez consistant bien que constituant le reach absolu de la dernière draft. Consistant pour un second tour, mais pas comme un top 10. Aaron Kampman va tenter de revenir d’une deuxième chirurgie du genou en deux ans et les Jaguars manquent de playmakers au poste de DE. Même si les tentatives précédentes de prendre un DE ‘léger’ comme Harvey par exemple se sont retournées contre les Jags, Kerrigan amènerait un paquet d’énergie au poste.
17. New England Patriots : JJ Watt, DE, Wisconsin (previously : Aldon Smith, OLB, Missouri)
Malgré l’arrivée de Marcus Stroud (pour faire nombre) et le retour prévu de Ty Warren suite à sa blessure, on n’a jamais suffisamment de bons linemen. Certes, les Patriots ont un besoin pressant dans leur pass rush, mais sans joueurs de ligne pour libérer les linebackers point de salut, et JJ Watt est sans doute le DE de 3-4 (avec Cam Jordan) le plus intéressant à se présenter à la draft, en termes de potentiel. Il pourrait glisser à l’intérieur sur les bases nickel et dime, avec un Bellichick qui aime bien présenter des looks variés sur de telles situations. De plus, Watt a suffisamment de vitesse pour les sets sur lesquels la pression doit venir de la ligne. Sans compter qu’il semble disposer de la mentalité qui a fait les succès de New England lors de la dernière décennie. Watt est fait pour le Patriots’ Way. Period.
18. San Diego Chargers : Muhamad Wilkerson, DT/DE, Temple (previously : Cam Heyward, DE, Ohio State).
Wilkerson est le type qui monte en ce moment. Je pense qu’AJ Smith essaiera d’aller chercher Watt ou Jordan en échangeant un des nombreux picks dont disposent les Chargers. Mais si cela s’avère impossible, San Diego récupèrerait en Wilkerson un joueur au physique impressionnant, capable d’occuper les bloqueurs. On évoque également Kerrigan pour les Chargers, en convertissant le DE en OLB. Vraie possibilité.
19. New York Giants : Mark Ingram, RB, Alabama (no change).
Dans le scénario actuel, Anthony Castonzo, le LT du Boston College, ancienne équipe de Tom Coughlin, est disponible. Pourquoi les Giants iraient-ils alors chercher Ingram ? Parce qu’entre la fumblitis de Bradshaw et le caractère moisi de Brandon Jacobs, les Giants risquent de se retrouver limités au poste et trouveraient en Ingram, coureur ‘between the tackles’, le remplaçant idéal de Jacobs, permettant à Bradshaw, s’il reste, de fournir le changement de rythme qu’implique l’attaque de New York.
20. Tampa Bay Buccaneers : Justin Houston, DE, Georgia (previously : Cam Jordan, DT, USC).
Les Bucs, surprise de la saison, ont besoin de consolider encore leur front four défensif, en ajoutant un peu de vitesse, en espérant que Brian Price revienne en pleine possession de ses moyens pour jouer le Nose et libérer un peu McCoy. Houston, un moment envisagé comme un OLB de 34 (poste auquel il a joué la saison passée), est bien meilleur depuis la three point stance en DE de 43. Il serait, quoi qu’il arrive, bien meilleur que Stylez White, meilleur joueur de l’équipe en termes de sacks avec… 4.5…
21. Kansas City Chiefs : Akeem Ayers, OLB, UCLA (previously : Justin Houston, DE, Georgia).
Pour la troisième draft de Scott Pioli en tant que General Manager, les Chiefs pourraient une nouvelle fois se tourner vers la défense (après Tyson Jackson et Eric Berry) avec leur premier choix. La secondary est établie, et le vrai besoin des Chiefs en défense se trouve au poste de DE. Avec Tamba Hali, les Chiefs ont un pass rusher puissant. En sélectionnant Ayers, la défense de Romeo Crennel disposerait, en plus, d’un OLB qui peut jouer la couverture tout en conservant une dimension intéressante dans le rush.
22. Indianapolis Colts : Nate Solder, OT, Colorado (previously : Anthony Castonzo, OT, Boston College).
Les Colts vont très certainement, dès que cela sera possible, donner à Peyton Manning le plus gros contrat jamais offert à un joueur dans l’histoire de la NFL. Et un investissement aussi lourd se doit d’être protégé, après que le Président Bill Polian ait publiquement regretté de n’avoir pas sélectionné le LT des Rams, roger Saffold lors de la draft précédente. Malgré quelques limites dans le jeu de course, du fait d’un léger manque de puissance, Solder est sans doute le meilleur pass protector pur disponible cette saison. Immense, grands bras, il doit juste un peu travailler son équilibre au moment de contenir les rushers adverses.
23. Philadelphia Eagles : Jimmy Smith, CB, Colorado (previously : Gabe Carimi, OT, Wisconsin).
Andy Reid n’a pas de réserves à prendre des joueurs qui ont un peu de ‘bagage’, ayant ouvert la porte à un repris de justice devenu son quarterback titulaire. Asante Samuel est un peu tout seul pour contenir les receveurs adverses, et la retraite d’Ellis Hobbs n’arrange pas les choses. En termes de talent, Smith est clairement le troisième meilleur corner de cette draft. Taille intéressante, bonne vitesse. Il lui faudra juste se tenir en dehors de la rubrique faits divers.
24. New Orleans Saints : Adrian Clayborn, DE, Iowa (no change).
La défense des Saints, dans la secondary, repose sur la prise de risque. Pour pouvoir limiter les big plays adverses dans ce cadre, il faut absolument mettre plus de pression sur les attaques adverses. Malgré une controverse ridicule sur la différence de taille entre ses deux bras, et une saison 2010 à Iowa où Kirk Ferentz lui aura plus demandé de se concentrer sur la course et l’occupation des espaces, ce qui a impacté ses stats, Clayborn demeure un joueur puissant et rapide pour sa taille, le genre de type qu’un coordinateur défensif a envie d’envoyer au feu.
25. Seattle Seahawks : Mike Pouncey, G, Florida (previously : Mikell Leshoure, RB, Illinois).
Les Seahawks pourraient craquer pour Locker, joueur de Washington, l’Etat dans lequel se trouve Seattle. Pour moi, Locker n’est pas un joueur de premier tour, bien trop limité en termes de précision. Et tout le monde ne peut pas baser son succès relatif sur de la pure chance, comme un certain Mark Sanchez… Les Hawks auraient une belle opportunité de renforcer leur ligne offensive, pour la seconde année d’affilée, en prenant un joueur certes moins polyvalent que son frère aîné drafté par Pittsburgh la saison passée, et un peu moins doué, aussi. Mais Pouncey serait un upgrade immédiat à gauche, pour présenter un weak side ultra costaud qui pourrait rappeler aux fans l’époque dorée de Walter Jones – Steve Hutchinson…
26. Baltimore Ravens :Derek Sherrod, OT, Mississippi State (previously : Torrey Smith, WR, Maryland).
Pour ma première mock, j’avais donné aux Ravens un joueur qui leur manquait, un receveur vertical. En travaillant un peu, je me suis rendu compte que Smith n’a pas des mains ultra-sures, et je me doute que Cam Cameron n’a pas envie de recommencer à Baltimore ce qui lui avait coûté sa tête à Miami : prendre un receveur qui va très vite, mais est incapable d’attraper le moindre ballon. Yeah, we’re looking at YOU, Ted Ginn. Sherrod est l’un des tackles les plus complets à se présenter à la draft. Il n’est pas exceptionnel dans tous les compartiments du jeu, mais a le physique de l’emploi, et pourrait être à même de faire changer d’avis un John Harbaugh qui semble déterminé à maintenir (pour des raisons marketing?) Michael Oher sur la blind side de Flacco, alors que l’avenir de Jared Gaither est loin d’être certain, et qu’on a pu voir la saison passée que Yanda n’est pas un RT pro.
27. Atlanta Falcons : Brandon Harris, CB, The U (no change).
Atlanta a besoin de rajeunir son pass rush, mais il n’y a pas selon moi à ce moment de la draft de vrai difference maker. Atlanta a besoin de se diversifier en attaque, en donnant à Matty Ice (qui se transforme en Matty Melt une fois les playoffs arrivés) un receveur numéro 2 qui pourrait soulager un peu également Roddy White. Et les Falcons auront peut-être également besoin de renfort sur la ligne offensive, en fonction de l’évolution future des situations contractuelles des uns et des autres. Mais les Falcons se font trop souvent manger sur les jeux verticaux des adversaires. Un corner est, selon moi, une nécessité absolue, pour accompagner le pass rush, tout étant connecté. A cet instant, Brandon Harris peut s’avérer l’élément manquant, même si le corner des Longhorns Aaron Williams pourrait constituer un bon choix, en étant reconverti en safety, par exemple.
28. New England Patriots : Danny Watkins, G, Baylor (previously : Jon Baldwin, WR, Pitt).
And at the end of the day… Il se pourrait bien que les Patriots n’aient plus ce choix de draft en leur possession, en ayant récupéré par exemple des choix un peu plus bas… Après tout, ils ont le premier choix du deuxième tour. Avec la retraite de David Neal, les Pats ont besoin de retrouver un peu de profondeur sur la ligne. Watkins est âgé pour un joueur se présentant à la draft, mais je sens Bellichick capable de tenter le pari. Lui aussi est un de ces joueurs ‘à col bleu’ qui collent bien avec l’état d’esprit de Coach Hoodie, puissant à l’impact et qui pourrait fournir pendant 5 ou 6 ans un vrai point d’ancrage sur la ligne. Et les Pats pourront sans doute attraper un Baldwin ou un Hankerson au second tour.
29. New York Jets : Phil Taylor, NT, Baylor (no change).
Je suis toujours persuadé que les Jets doivent trouver le remplaçant de Kris Jenkins pour que la 3-4 sauce Ryan fonctionne correctement. Jenkins va essayer de revenir une nouvelle fois de sa blessure au genou, mais n’est plus sous contrat. Phil Taylor est une masse physique impressionnante, avec plus de muscle que de gras, et pourrait se développer comme un nouveau NT de référence dans la Ligue.
30. Chicago Bears : Corey Liuget, DT, Illinois (previously : Mike Pouncey, G, Florida).
Mike Tice, au moins publiquement, semble confiant dans les capacités de ses linemen actuels à arrêter de manière consistante les défenses adverses. Je ne partage pas son optimisme qui n’est peut-être que de façade. Les Bears, pourtant, ne sont pas dans une position favorable pour drafter un lineman digne d’un premier tour. Le dernier d’entre eux, Ben Ijalana de la fac de ‘deuxième division’ Villanova, devrait voir sa blessure lui coûter. Dans le même temps, les Bears se sont séparés de Tommie Harris et chercheront sans doute un nouveau dévoreur d’espace sur le milieu de la ligne (l’un des points forts du joueur étant sa pénétration, that’s what she said, dans le backfield adverse), pour permettre à Idonije, Peppers, Briggs et Urlacher d’attirer toujours autant la lumière des caméras. Liuget est un produit local, ayant évolué à Champaign, un peu au Nord (dans les proportions US) de Second City. So, why not ?
31. Pittsburgh Steelers : Anthony Castonzo, LT, Boston College (previously : Ben Ijalana, G/OT, Villanova).
Je ne suis pas persuadé que Castonzo va connaître un slide lors de la draft. Il pourrait même être le premier tackle sélectionné, ou finir chez les Giants. Néanmoins, dans mon scénario, s’il est disponible, les Steelers ne se priveront pas d’aller chercher le joueur du Boston College, pour renforcer une protection de passe souvent défaillante cette saison, bien qu’étant souvent compensée par la faculté de Big Ben à prendre la pression et à lancer le ballon avec douze joueurs accrochés à ses épaules. Castonzo n’est pas un joueur pour le power rush des Steelers, mais son apport contre le rush adverse serait, à n’en pas douter, une vraie amélioration par rapport aux performances des joueurs qui se sont succédés au poste.
32. Green Bay Packers : Cameron Heyward, DE, Ohio State (previously : Corey Liuget, DT, Illinois)
Les Packers ont le choix. Un joueur offensif pour remplacer le probable départ d’un receveur comme Jones, ou doter l’attaque d’un bon coureur pour faire la maille avec Starks si Grant a du mal à revenir (Mikell Leshoure). Mais si Cameron Heyward, comme c’est envisageable si les doutes sur sa blessure ne sont pas levés, est disponible, je pense que Ted Thompson, le GM, sautera sur l’occasion. Heyward est un joueur à la technique certaine, qui maîtrise le poste, où les incertitudes autour de Jenkins et Jolly (qui, de toute façon, trouvera encore le moyen de faire le con après sa suspension…) ne sont pas levés, en plus d’être un mec propre sur lui, loin des pitres qui se frappent la poitrine à tort et à travers qui composent une bonne partie de l’effectif d’Ohio State, protégés par Super Menteur Jim Tressel (un head coach suspendu pour les premiers matchs de la saison, formidable).
Out of the first Round : (entre parenthèses leur position dans ma première mock)
Ryan Mallett (Dolphins, 15°)
Mikell Leshoure (Seahawks, 25°)
Torrey Smith (Ravens, 26°)
Jonathan Baldwin (Patriots, 28°)
Ben Ijalana (Steelers, 31°)
Mais le plus important là-dedans, bien entendu, ça demeure de savoir quelle équipe sera en position de déclarer une victoire absolue. GO ! Winning !