Saints at Packers
Merci les gars, hein.
Comme prévu, le match entre les Saints et les Packers a été serré, voyant les attaques prendre le pas sur les défenses… du moins la majeure partie du match. 76 points, 10 touchdowns, du suspens, du spectacle, des ratés, et une action défensive qui a scellé le sort du match.
Tout d’abord je voudrais vous faire suivre ici une lettre envoyée par les joueurs NFL hier soir : « Cher Competition Commitee, nous, les joueurs NFL des équipes spéciales, avons bien compris que vous tentez de rendre les kickoffs NFL totalement superflus et ennuyeux. A terme vous avez très envie de les rayer de la carte et de donner directement la balle à l’attaque sur ses 20 yards. Nous avons cependant décidé de nous en tamponner le coquillard en tentant quand même de retourner. Na na nère. »
En effet, nous avons vu hier l’application en saison régulière de la règle sur les kickoffs bottés des 35 yards. Résultat : 14 kicks, 12 en End Zone, 8 touchbacks… et 1 kickoff return pour des touchdowns, pour les Packers avec le derviche tourneur Randall Cobb qui au passage a égalé le record de la NFL avec 108 yards. On rajoute le punt return TD de Darren Sproles pour les Saints et les équipes spéciales ont quand même eu du boulot. Mais nous reviendrons sur ces deux joueurs, qui sont les deux stars « inattendues » du match.
Offensivement pour les Packers, tout a roulé dès le début. Installant la no-huddle offense rapidement, le premier QT est une démonstration de Rodgers et compagnie, Jennings, Driver, Finlay et Nelson éviscérant la couverture man des Saints. Sur ses trois premiers drives qui vont pour un TD, Rodgers est à 15 passes complétées sur 16, 188 yards et 3 TD. Le reste de la nuit est du même acabit, et la ligne offensive est rassurante, faisant un boulot acceptable permettant à Rodgers de bouger dans la poche s’il en a besoin. Aaron termine avec 312 yards 3 TD et aucune INT, et au passage Donald Driver égale James Lofton pour le record de yards avec les Packers, 9.656 (en jouant en prime le Flying Oldman sur un onside kick). Par contre si les parents du petit James Jones veulent bien récupérer leur fils à la réception (ah ah), il s’est perdu (et laisse Nelson monter en grade).
Le jeu de course est une autre satisfaction. Ryan Grant revient en forme, mais surtout il voit James Starks le contester. Continuant sur sa perf en playoffs l’année dernière, Starks trouve les trous ouverts par une ligne offensive active et court pour 57 yards en 12 portés dont 1 TD. De plus, les deux coureurs ont bien joué leur rôle de bloqueur quand les Saints ont envoyé les blitz. Le chouchou des fans John Kuhn y est aussi allé de son TD.
Tout ça donne un record de points en ouverture depuis 1919 pour GB et certaines défenses qui vont s’amuser contre eux cette année.
Défensivement… les Packs ont soufflé le chaud et le froid. Le froid d’abord, c’est d’avoir encaissé 477 yards offensifs, en mettant très peu de pression sur Brees la majeure partie du match, et en ratant quelques plaquages décisifs (cf la course de Pierre Thomas). Il est toujours difficile de dire si on doit ça à la force offensive adversaire ou la faiblesse défensive car les Packs ne vont pas affronter Drew Brees chaque semaine, mais on a vu quelques erreurs qui doivent être réglées. Le semi-fantôme de Clay Matthews a fait quelques apparitions, mais Sean Payton l’a bien marabouté pendant tout le match (attendez non, la Louisiane c’est le vaudou).
Passons aux Saints. Offensivement, le match a été quasi-parfait, mais c’est le « quasi » qui fait toute la différence. Cela fait la 2e fois de suite après les Seahawks qu’ils scorent plus de 30 points et perdent le match. Brees a fait le boulot avec 419 yards et 3 TD dont un massacre impressionnant de la défense « Prevent » des Packers sur le dernier drive et Devery Henderson a fait son match à 100 yards.
Malgré les quelques ratés précités, ne faisons pas la fine bouche : les Packers n’ont jamais encaissé autant de points l’année dernière. Les Saints sont armés pour mettre le souk dans la NFC.
Défensivement par contre, les Saints ont rendu une pâle copie. La DL, malgré une force sur le papier intéressante, semble avoir accusé le coup de la perte de Will Smith, suspendu. Il n’y a eu aucune pression sur Rodgers pendant le match, mis à part sur deux sacks anecdotiques. Il n’est pas possible pour les Saints de continuer avec ce pass rush inexistant contre une NFC South avec deux QB très compétents (et un troisième qui ne demande qu’à faire ses preuves).
Au final, dans un match aussi serré, la victoire se décide à des détails et deux/trois actions cruciales, lesquelles ont toutes tourné à l’avantage des Packers. Quoiqu’il en soit, voilà un match qui nous fait dire « merci pour le CBA », et « vivement la suite »… mais sans le « super » concert si possible merci (je vous avais dit que j’en parlerais).