Analyse : Green Bay Packers – San Francisco 49ers (Septiis)


Green Bay Packers 31 – San Francisco 49ers 45
Dimanche 13 janvier, 2h25, Candlestick Park

“Kaepernick marque les esprits… et l’histoire”

Nous l’avions prédit : l’opposition entre les Packers et les Niners que nous offrait le Divisional Round serait à coup sur un match spectaculaire. De ce côté là, nous n’avons pas été déçus. Les deux équipes ont offert aux spectateurs un match ouvert, spectaculaire avec des big plays en veux tu en voilà. En revanche, les Packers ayant probablement à cœur de se venger de la baffe reçue à Lambeau Field lors de la Week 1 contre ces mêmes Niners (30-22), nous nous attendions à un match âpre et serré dont l’issu serait plus qu’incertaine. Il n’en a rien été… Car même si l’équipe de Green Bay a réussi à maintenir le suspense pendant deux premiers quarts-temps tendus (21-24 à la mi-temps), ils se sont ensuite complètement délités aussi bien offensivement que défensivement ehttp://www.49ers.com/assets/images/news/2013/01-January/011413-Notes-Header.jpgt ont finit par subir une nouvelle leçon (31-45) du côté de Candlestick Park. Avec 2 victoires larges en autant de confrontations contre les vert et jaunes, San Francisco a clairement démontré qu’elle était l’équipe qui méritait d’accéder au Championship game. Contre toute attente, le jeune Colin Kaepernick a surclassé l’expérimenté Aaron Rodgers grâce à une performance époustouflante qui restera dans les annales pour un bon bout de temps. 263 yards gagnés à la passe pour 2 Touchdowns mais surtout 181 yards remportés à la course en seulement 16 portées. Il a ainsi battu le record NFL du nombre de yards glanés à la course sur un match pour 1 QB, comme pour crier haut et fort à Cam Newton et Robert Griffin III qu’il faudra désormais compter également sur lui dans le clan des meilleurs QB mobiles de la ligue. Revenons sans plus attendre sur l’une des performances de l’année.

Pourtant, tout avait mal commencé pour les Niners. Colin Kaepernick paraît très tendu au regard de l’évènement. Sur sa deuxième passe et sous la pression du Defensive End C. Wilson, il s’extirpe de sa poche et tente une passe plus qu’hasardeuse en direction de Vernon Davis. Le corner back R. Shields revient sur ses pas et intercepte la balle. Alors complètement libre au milieu de terrain, il peut inscrire le premier Touchdown de la partie et permettre aux Packers de prendre l’avantage (0-7) après seulement 2 minutes écoulées. L’attaque des Niners semble alors marquer le coup. Sur le drive suivant, Kaepernick commence par rater tout ce qu’il entreprend, ses passes en direction de Michael Crabtree n’étant pas assez précises pour être complétées. Les San Franciscains vont enfin lahttp://binaryapi.ap.org/f8d8fd80c0784ea19026d457ff3f7e0d/320x.jpgncer leur match lorsque Kaepernick passera la balle à Frank Gore dont la course permettra aux siens de remonter le terrain en un clin d’œil (45 yards). Quelques secondes plus tard, Kaepernick cherche une solution pour scorer sur la ligne des 20 yards de Green Bay. Aucun des receveurs n’étant libre de tout marquage, il prend sa chance à la course et surprend la défense de Green Bay par son accélération dévastatrice. Il permet ainsi à son équipe d’égaliser (7-7) et en profite par la même occasion pour se redonner confiance. De l’autre côté, Aaron Rodgers tâte le terrain et ne parviendra pas à gagner de first down pour son premier drive, forçant le kicker T. Masthay au punt. Les covers de la secondary californienne sont resserrés et la ligne défensive rouge et or profite du retour de Justin Smith (dont le bras est protégé par une attelle) pour verrouiller le jeu de course. Ayant récupéré la possession de balle, l’équipe de Jim harbaugh va enfin réussir à compléter plusieurs passes d’affilée en passant notamment par Randy Moss qui fait un excellent début de match. Néanmoins, ils seront eux aussi contraints au punt après une 3rd&8 ratée. C’est le moment que choisit l’offense des Packers pour retrouver son niveau. Bien aidée par le Running Back Dejuan Harris qui se voit offrir de nombreuses portées et parvient à déjouer le run block de la ligne défensive adverse, Aaron Rodgers et les siens remonteront 80 yards en deux minutes trente dont 44 remportés sur une passe profonde de Rodgers pour J. Jones, bien mal pris par Chris Culliver. Au terme de ce drive, Dejuan Harris, encore lui, slalomera au milieu de la compacte défense Niners, évitant un tackle de Donte Whitner pour porter le score à 7-14 à la fin du premier quart-temps.

Pendant cette première mi-temps, les équipes se rendent coup pour coup. Sur un punt du Niner Andy Lee, J. Ross touche la balle mais ne parvient pas à la contrôler. L’occasion est trop belle pour C.J. Spillman qui plonge dans ses pieds pour redonner la possession à SF sur ligne des 9 yards de GB. Les 49ers ne laisseront pas passer leur chance de recoller au score. Ils inscriront un TD sur une passe précise de Kaepernick pour Crabtree dont l’accélération après réception laissera de marbre la défense de Green Bay (14-14). De l’autre côté, il apparait désormais clairement que la tactique des Packers en ce début de match est de passer majoritairement par Dejuan Harris, ces derniers ayant compris que les équipes qui ont battu San Francisco cette année lehttp://cdn.bleacherreport.net/images_root/slides/photos/002/904/157/hi-res-159497105_display_image.jpg?1358205941ur ont fait mal au sol. Si ce choix fonctionnait pendant le premier quart-temps, les choses changent au début du deuxième quart-temps, Justin Smith réduisant au silence à lui seul le running back du Wisconsin. Sous pression, Aaron Rodgers tentera alors une passe profonde d’une rare médiocrité et sera alors intercepté par Tarrel Brown. 1 interceptions de chaque côté. L’attaque des Niners, elle, ne s’arrête plus… Pour être plus imprévisible, c’est désormais Lamichael James qui officie au poste de running back et fait progresser les Niners. Après une nouvelle passe parfaite de Kaepernick, Crabtree pourra même inscrire son deuxième touchdown du match (14-21). La paire Kaepernick-Crabtree explose depuis quelques semaines et risque bientôt de terroriser les défenses des 4 coins du pays : sur les 6 derniers matchs, Crabtree compte 6 TDs et 3 parties à plus de 100 yards… Tout s’accélère dans ce quart-temps. Les Packers ayant bien compris qu’il ne progresserait plus beaucoup au sol, c’est par les airs qu’ils vont à nouveau réagir, Jermichael Finley et James Jones étant les receveurs les plus dangereux. C’est d’ailleurs ce dernier qui catchera un TD sur la ligne d’en but adverse… 21-21. Les Packers ont eu beau se préparer pour Gore et James, il apparait comme évident qu’ils ne se sont pas préparés à voir Kaepernick courir. Alors qu’il reste moins de deux minutes, plusieurs courses d’un Kaepernick provocateur vont permettre au Niners d’inscrire un Field Goal par David Akers – qui a enfin répondu présent – et ainsi de prendre une courte avance à la pause (21-24).

Après une première mi-temps aussi tendue, on se dit que le match va rester indécis jusque dans les derniers instants. Pourtant, la physionomie de la partie va radicalement changé au retour des vestiaires. Même si le deuxième drive du troisième quart-temps mené par Rodgers est impressionnant – Greg Jennings, Randall Cobb et Jordy Nelson faisant enfin leur apparition dans ce match en catchant des passes importantes – il ne se terminera que par un Field Goal (24-24) qui marquera le début de la domination californienne. Car Harbaugh a décidé d’accélérer les choses et nul doute que les courses improvisées de Kaepernick en première mi-temps lui ont donné des idées… 80 yards en 3 downs vont suffire à son équipe pour reprendre l’avantage. Après deux phttp://www.onmilwaukee.com/images/articles/be/begelpackershero/begelpackershero_fullsize_story1.jpgasses de Kaepernick vers Crabtree, qui est décidément inarrétable, Kaepernick va réaliser l’une des actions du match. Il feint de transmettre la balle à Gore et prend sa chance à la course… La défense des Packers mord à l’hameçon et avant qu’elle localise la balle (Walden est complêtement à la rue), Kaepernick est déjà parti pour inscrire son deuxième TD du match (56 yards !!) (24-31). Si la défense des Packers commence à prendre l’eau, c’est également le cas de leur attaque. Rodgers se fait moins précis et lorsqu’il parvient tout de même à délivrer des passes de qualité, les receveurs sont marqués de près, par Navorro Bowman notamment, et ne gagnent que de faibles gains. Sa ligne fait pourtant un match sérieux, le tackle Newhouse parvenant tant bien que mal à contenir Aldon Smith. Ils multiplient ainsi les 3rd downs et sont contraints de rendre la balle à l’adversaire. Le QB californien continue alors de dérouler. Il faut dire qu’il a vraiment le temps de faire ce qu’il veut. En Week 1, Clay Matthews avait imposé une pression de tous les instants à Alex Smith. Il n’en est rien ce soir tant – à coté de son match – il est dominé physiquement par le guard Mike Iupati. On peut noter que ce drive sera marqué par la première passe profonde de la saison de Kaepernick pour Vernon Davis (gain de 44 yards). Il se terminera par LE classique du genre : le TD de Frank Gore au centre de la ligne (21-38). La fin du match est dans la continuité du troisième quart-temps : Dashon Goldson, Navorro Bowman et Carlos Rogers contrôlent bien le corps de receveurs Packers alors que de l’autre côté Gore, Crabtree et Delanie Walker s’en donnent à cœur joie. Les Niners marqueront un nouveau TD, tout en puissance, par le running back Anthony Dixon (24-45).  Le TD marqué par Greg Jennings en toute fin de match n’y fera rien (31-45), les Niners ont déjà la tête en finale de Championship game en cette fin de quatrième quart-temps.

Pour la deuxième année consécutive, les Packers quittent la compétition après une leçon reçue lors du divisional round (contre les Giants l’année dernière). Trop friables en défense face à un Kaepernick irrésistible, l’offense n’a pas réussi non plus à dominer la défense qui lui faisait face. Les Niners, quant à eux, accèdent à la finale de la NFC pour la deuxième année consécutive. L’année dernière, ils s’étaient inclinés en OvertTime face au futur champion New Yorkais.  Cette année, ils se déplaceront du côté d’Atlanta pour y affronter les Falcons qui sont venus à bout des Seahawks après un match épique. Comme le disait Justin Smith peu avant le début de la pré-saison, l’alchimie grandissante que l’on retrouve chez les Niners depuis l’année dernière ne dure qu’un temps. A l’époque, le monstrueux tackle san Franciscain avait tenu à rappeler à ses coéquipiers que c’était surement la saison ou jamais pour remporter le trophée Lombardi… à voir la performance de dimanche dernier, nul doute que ses dires ne sont pas tombés dans l’oreille de sourds…

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