Mailbag QPUL : le changement en NFL, c’est maintenant

Précision habituelle, sachez que si ce n’est pas pour cette fois ce sera pour la prochaine. Je rappelle que la plupart des règles dictées dans la news d’introduction sautent.

Des traditions, des réflexions sur le foot US, un peu de technique et un peu d’histoire. Un mailbag normal en fait.

On y go.
 


Jean : Le football est LE sport aux Etats-Unis. Cependant son importance et sa médiatisation sont bien moindres dans le reste du monde. Je voulais savoir si néanmoins des joueurs « étrangers » intégraient régulièrement la NFL et s’ils arrivaient à se faire une place voire un nom ?
L’excellent site Pro-Football-Reference répertorie les lieux de naissance des joueurs NFL passé et présent. Si l’on prend leur stats en compte, on se rend compte qu’il y a 60 joueurs actifs sur 1564 qui sont nés en dehors des Etats-Unis, soit 3,83% (sans compter les 600 joueurs marqués comme lieu de naissance inconnu). Cela en fait le sport US le plus Américain parmi les quatre sports majeurs, comme tu l’indiques : le football est le sport le moins mondial par rapport au baseball, au hockey et au basket.

Pour revenir à ta question, tu peux aller sur le tchat et demander après un certain Mayockisgod/JohnCrichton qui te fournira avec une joie non dissimulée la liste complète des joueurs d’origine samoane en NFL.

Tu auras déjà un début de réponse :).

Blague à part, bien sûr il y a des joueurs d’origine étrangère en NFL. Ils sont tout d’abord d’origine africaine car c’est de là que viennent les Noirs aux USA, et le flux est toujours ouvert entre les deux continents. Un autre flux est évidemment ouvert avec le Mexique et les pays d’Amérique Centrale et du Sud; certes le soccer est plus populaire là-bas, mais parmi les joueurs de soccer qui arrivent aux States certains décident de faire du football. Il ne faut pas non plus occulter les pays de la zone Pacifique, pas si loin des States et qui font presque une tradition des sports de contact (comme le rugby).

Enfin il ne faut pas oublier la défunte NFL Europe qui servait de vivier de joueurs pour la NFL. Les franchises se situant en Angleterre et en Allemagne, on retrouve des joueurs de ces origines dans la NFL aujourd’hui. Et même un Français, Richard Tardits, y est parvenu.

Il y a eu de célèbres joueurs étrangers, et surtout chez les kickers (comme par hasard) : Pete Gogolak le hongrois (photo), Jan Stenerud le norvégien, Morten Andersen le danois, Garo Yepremian le chypriote ou même des frères : les Gramatica argentins et les Zendejas mexicains.

Le coureur Alan Ameche était italien (son vrai nom était Lino Dante Ameche). Tedy Bruschi était à moitié philippin. Le vrai nom de Mike Ditka était Michael Dyczko, fils d’immigré ukrainien.

Voici une petite liste des différentes nationalités ou origines qu’on peut trouver aujourd’hui en NFL avec quelques exemples :

  • Amérique :
    • Canada : OJ Atogwe, Nate Burleson, Orlando Franklin, Israel Idonije
    • Mexique* : Mark Sanchez, Roberto Garza, Greg Camarillo
    • Jamaïque : Atari Bigby, Patrick Chung
    • Haïti : Pierre Garçon , Gosder Cherilus 
    • Trinidad : Anthony Herrera
  • Europe
    • Allemagne : Sebastian Vollmer, Doug Legursky
    • Angleterre : Tim Shaw, Domonique Foxworth (président de la NFLPA)
    • Ecosse : Lawrence Tynes, Graham Gano
    • Ukraine : Igor Olshansky
    • Roumanie : Zoltan Mesko
    • Pologne : Sebastian Janikowski
    • Estonie : Michael Roos
  • Pacifique
    • Samoa* : Troy Polamalu, Mike Iupati, Paul Soliai, Lofa Tatupu…
    • Australie ~ la Patrie du Punt : Mat McBriar, Saverio Rocca, Ben Graham
    • Tonga : Deuce Lutui, Alfred Pupunu**
  • Afrique
    • Libéria : Visanthe Shiancoe***, Mohamed Massaquoi, Tamba Hali
    • Nigeria : James Ihedigbo, Remi Ayodele, Osi Umenyiora***, Jeff Otah
    • Sierra Leone : Gibril Wilson
    • Ghana : Joseph Addai
    • Cameroun : Ndamukong Suh, Moise Fokou
  • Asie
    • Corée du Sud : Hines Ward
    • Japon : Haruki Nakamura
*Pas mal de joueurs samoans/mexicains sont nés sur le sol américain de parents immigrés.
**Pour les anciens fans des Chargers. J’ai toujours eu une certaine affection pour Alfred Pupunu juste à cause de son nom (à prononcer Poupounou).
***Ces joueurs sont nés en Angleterre de parents d’origine africaine.


Guillaume : Il m’est arrivé de me poser cette question :  » Le football américain ne deviendrait-il pas plus mou, au point d’être moins attirant qu’auparavant ? « . Je suis arrivé à me poser cela avec la tendance du moment à se tourner vers le jeu de passe,  le poste de RB délaissé, la disparition progressive des FB, la politique de sécurité des joueurs mené par Roger Goodell (je conçois que le football américain est un sport dangereux et que les joueurs en subissent parfois de lourdes conséquences). Je ne sais pas si je suis le seul à avoir remarqué cela, il y a aussi beaucoup moins de joueurs qui ont une motivation sans épreuve, des gars dingues de ce sport : des Jack Lambert, des Lawrence Taylor. Des joueurs qui pensent comme ça : “If they play dirty, then you play dirty.” (S’ils jouent salement, alors vous jouez salement aussi.) Lawrence Taylor.
Je n’ai rien tronqué du message parce que toutes les parties sont intéressantes. J’ai déjà un peu parlé dans les mailbags de la propension sécuritaire de Goodell, notamment concernant les QB et les receveurs. On peut évidemment rajouter à cela le Bountygate et les divers procès pour commotions à répétition qui attaquent la ligue.

Le fameux « plaquage corde à linge »
de « Night Train » Lane

Tu n’es pas le seul à avoir remarqué cela, et beaucoup de fans s’insurgent contre la direction qu’est en train de prendre le football pro. Le jeu d’avant était plus brutal et plus guerrier – on gagnait chaque yard à l’arrachée (en se faisant écraser un bras) et on devait esquiver une corde à linge toutes les deux actions. Le jeu d’aujourd’hui est plus fluide et plus aérien. Certes, certaines équipes essaient de perpétuer la tradition, et un bon gros duel Steelers/Ravens est un rappel de cette période plus agitée. Les anciens vous diront que le football était un jeu dérangé pour des types dérangés, ce qui était tout à fait le cas. Je pense qu’il y a encore des joueurs de ce style (notamment dans les deux équipes précitées), mais la différence c’est qu’aujourd’hui, les arbitres veillent.

Aujourd’hui tout cela a changé, et je ne vois aucun signe que l’on reviendra en arrière. La ligue va essayer de ménager la chèvre et le chou entre le spectaculaire et la sécurité pour plaire au plus grand nombre et éviter de se ruiner en procès divers. Parce que c’est bien ça dont il s’agit : plaire au plus grand nombre, faire venir les fans dans les stades et les pousser à regarder les matchs à la télé pour engranger les sousous. Et les clubs sont presque obligés d’accepter, puisque une grosse partie de leur revenus (et la valeur du salary cap) provient… des droits télé.

Cependant, j’ai du mal à comprendre les gens qui sont 100% négatif envers les décisions qui sont prises actuellement. Les accidents poussent à plus de sécurité, et c’est parfaitement normal. Les casques utilisés aujourd’hui sont nettement mieux calibrés pour stopper les commotions (Aaron Rodgers a changé de casque avant la saison 2011, et il reconnaît qu’il a sûrement évité une ou deux commotions avec son nouveau casque). Qu’aurait dit les gens si le circuit d’Imola n’avait pas été modifié après les morts de Ratzenberger et Senna ? Est-ce que les salaires des joueurs justifient forcément qu’ils se bousillent la santé pour le reste de leur vie ? Avant de répondre oui, considérez ceci : Tiger Woods est le 3e athlète le mieux payé en 2011-2012, Roger Federer est 5e, Phil Mickelson 7e. Je pense que Woods n’aura pas de mal à se rappeler où il habite à 60+ ans, ou Federer à quel poignet il a mis sa Rolex.

Pour faire un parallèle un peu rapide mais qui résume assez bien la situation, la NFL est en train de faire ce que la WWE (le catch US) a fait en 2008 : passer de l’Attitude Era (du sang, de la grosse baston bien fun avec tout ce qui traîne et des commotions à la pelle) à la PG-Era (pour les gentils nenfants qu’il faut amener autour des rings et avec un peu moins de comportements dangereux).


Sylvain & TsuBi : Dans le dernier Mailbag, tu parles d’un type de passe : « Quand Aaron Rodgers envoie un backshoulder throw indéfendable à Greg Jennings ? », le nom de cette passe vient-il du fait que le défenseur doit couvrir dos au QB et, est donc complètement aveugle sur la passe? Est ce une spécialité des Packers ou toutes les équipes le font et donc devrait savoir défendre/lire ce type de jeu et donc l’éviter si c’est indéfendable?
Ah visiblement le back shoulder throw en a titillé plus d’un :). On va prendre les questions les unes après les autres, mais je pense que le mieux reste encore de voir un exemple de visu avant de disséquer ce qu’il se passe.

Le nom back shoulder throw veut dire exactement ça : le QB vise l’épaule « arrière » de son receveur. Ce qu’on entend par épaule arrière, c’est l’épaule la plus éloignée. Si le QB lance une passe sur sa gauche, il vise l’épaule gauche du receveur. Celui-ci doit donc freiner et se retourner pour attraper la passe puisque l’épaule gauche est légèrement en arrière de la droite. Voilà pourquoi on parle de back shoulder.

Ensuite, la vidéo l’explique bien : c’est la connivence entre le QB et le receveur qui fait le reste. Si jamais les deux se rendent compte que le cornerback « tourne ses hanches » et suit le receveur, alors il est dos au QB et c’est impossible pour lui de défendre une telle passe lancée avec une telle précision. Imaginez : pour cela, il doit s’arrêter, se retourner et plonger pour intercepter la passe. Et même là c’est extrêmement difficile, parce que comme je l’ai dit la back shoulder throw vise l’épaule arrière, ce qui veut dire que la passe a l’air d’être « trop courte ». Donc au pire, si le receveur ne la rattrape pas, le cornerback est totalement hors de position pour tenter une interception.

Et puis, rappelez-vous de ce que j’ai dit un peu plus haut : un back shoulder throw ne se décide pas AVANT l’action, mais PENDANT. Si jamais le cornerback recule à moitié pour défendre la back shoulder, il va se prendre un sprint du receveur et une belle balle lobée par-dessus lui. Sans compter que le receveur peut également faire un double move : feinter le back shoulder et partir en profondeur.

Bref, bienvenue dans l’enfer personnel des cornerbacks. Pour terminer avec ta question, ce n’est pas une spécificité de Green Bay (c’est un type de lancer comme un autre), mais Aaron Rodgers, sa précision diabolique et l’alchimie complète avec ses receveurs l’ont élevé au rang de spécialité.


Richard : Je voulais savoir ce que signifie le G.S.H. sur la manche des maillots des Chicago Bears.
Le GSH sur la manche des Bears sont les initiales de George Stanley Halas, le fondateur/joueur/coach/propriétaire de l’équipe des Bears de Chicago et un grand bonhomme du football professionnel.

« Papa Bear » comme il était surnommé était le fils d’immigrés de Bohémie (qui deviendra la Tchécoslovaquie). Il est un jeune homme très sportif et quand il est arrivé à l’A.E. Staley Company, une entreprise de manufacture d’amidon située à Decatur dans l’Illinois, il monte l’équipe des Decatur Staleys qui deviendra plus tard les Chicago Bears.

Mais Halas n’a pas été que la figure de proue des Bears, il a également participé en 1922 à l’assemblée à Canton qui a donné naissance à l’American Professional Football Association, qui se renommera l’année d’après la NFL. Il a longtemps siégé au comité de création des règles.

Il a vigoureusement supporté le renflouement de la franchise des Packers en 1956 quand Green Bay connaissait des problèmes financiers et a dû faire appel à ses « propriétaires » pour lever des fonds. Ca peut paraître insensé aux fans des Bears et Packers aujourd’hui (surtout ceux qui ne vivent que pour la confrontation, les insultes et le mépris), mais Halas avait compris qu’il avait intérêt à garder cette rivalité toute proche. Halas a d’ailleurs été un grand rival de Curly Lambeau et Vince Lombardi.

De plus, Halas ne s’est pas arrêté là, car il a également aidé Minnesota à amener la franchise en NFL lors de sa création, créant ainsi la NFC North telle qu’on la connait aujourd’hui (même si elle a connu quelques petites modifications, elle est revenue à son état naturel en 2002 avec l’arrivée de Houston en NFL).

Pour prouver le respect de la ligue envers ce grand homme, voici les divers hommages qui lui sont rendus :

  • Le trophée de la NFC s’appelle le Halas Trophy (photo)
  • Le Hall Of Fame à Canton se situe sur la route d’Halas Drive
  • Il est un des premiers membres du Hall Of Fame en 1963 alors qu’il est encore en activité.
Pour finir, je trouve vraiment drôle que la plus vieille rivalité de la NFL, Bears/Packers, opposent deux franchises semblables dans leur histoire : les Packers aussi sont nés du désir d’un employé (Curly Lambeau) dont l’entreprise (l’Acme Packing Company) a donné son nom à l’équipe… même si les Bears ont changé ensuite.



Val : Penses-tu que la défense des Eagles va éclore cette saison, ou qu’elle va continuer à être un simple bust? Quels sont les profonds changements que Castillo devrait apporter pour que cette défense fonctionne à merveille comme il a été dit sur le papier?
C’est exactement le genre de questions que j’attendais quand j’ai viré les règles : une question sur la défense des Eagles :).

Comme je l’ai dit dans le mailbag précédent, les Eagles vont être le baromètre de l’influence du lockout la saison dernière sur les défenses. L’escouade défensive nécessite plus de coordination et de communication que l’attaque, ce qui peut expliquer que des joueurs comme Nnamdi Asomugha ait fait une saison en-dessous de leurs capacités.

C’est pourquoi Val, je serais tenté de dire que Castillo n’a aucun changement véritable à apporter. Le seul qui pouvait être fait, c’est renforcer la ligne de Linebackers qui a été le gros point faible de la défense l’année dernière : les Eagles ont joué sans véritable expérience mis à part Akeem Jordan, et Casey Matthews n’a pas été à la hauteur des attentes. Ce problème a été en parti résolu avec la signature de DeMeco Ryans des Texans (photo) qui va apporter un leadership au corps des LB et à la défense.

Pour que les Eagles en général puisse enfin jouer à leur vrai niveau, il faut plusieurs choses :

  • Que Vince Young la boucle (il n’est plus là, c’est donc réglé)
  • Que Mike Vick se protège un peu plus s’il décide de courir (si possible)
  • Que DeSean Jackson la boucle aussi et produise (il l’a déjà fait)
  • Que LeSean McCoy continue sur sa lancée (il peut le faire aussi)
  • Que la défense soit enfin au diapason (ce qu’il reste à prouver).
Je serais tenter de dire que Philadelphie est sur la bonne voie, parce que s’ils ont commencé à 3-5 n’oubliez pas qu’ils ont fini sur un 5-2, et qu’ils ont donné une belle tannée à la NFC East (5-1).

Tchoupi : Tu as parlé de la tradition des vélos aux Packers, déjà qu’est ce que cette tradition (pour ceux qui n’étaient pas sur le tchat), de quand date-t-elle et surtout quelle est son origine.

Tous les jours du training camp, quand les Packers sortent de Lambeau où ils se sont changé, des enfants les attendent avec leur vélo. Les joueurs doivent alors monter sur les vélos pour rejoindre le terrain d’entraînement, ce qui peut donner des scènes cocasses de grands gaillards, les genoux écartés sur des bicyclettes un peu trop petites pour eux.

L’idée est venue de Vince Lombardi lui-même en 1961 qui voulait renforcer le lien entre les fans et l’équipe. Ce n’est qu’une des nombreuses traditions qui existent dans une des plus anciennes franchises de la NFL.


Jonathan : Pourquoi les premiers choix de drafts sont-ils toujours signés en dernier ? (cf cette année).
Pour les signatures de cette année, je te renvoie à la question de Yacine dans ce précédent mailbag.

Sinon pour les autres années, c’était au contraire l’inverse : les équipes tentaient de signer les premiers tours le plus vite possible pour éviter de se retrouver avec une escalade dans les contrats rookies. Ceux qui signaient en dernier étaient ceux qui décidaient de rentrer en conflit avec leur équipe justement à cause de la teneur du contrat (cf Michael Crabtree en 2009).


Pierre : La question posée sur le site à propos de l’équipe surprise en PO en 2012 m’a fait réfléchir, quelle est la plus grosse surprise des playoffs de l’histoire ? Du Superbowl ?

Il y a eu quelques renversements spectaculaires dans l’histoire de la NFL, des équipes dans les bas-fonds qui ont retrouvé un second souffle par l’arrivée de sang neuf (un joueur, un coach). L’exemple le plus extrême reste sans conteste les Rams de 1999 : ils ont terminé la saison 1998-1999 à un misérable 4-12, avant d’aller tout simplement dégommer la NFL et gagner le Superbowl l’année suivante avec The Greatest Show On Turf. On peut cibler ce retournement à trois joueurs offensifs : Marshall Faulk, le coureur/receveur qui arrive des Colts, Torry Holt, le receveur drafté cette année-là, et bien sûr Kurt Warner le QB venu de nul part qui remplace Trent Green blessé en pré-saison et qui termine MVP. On peut également citer, la même année, le retournement des Colts justement qui sont passés de 3-13 à 13-3.

Le plus gros upset du Superbowl restera probablement toujours la victoire des Jets au SB III sur les Colts, non seulement par le rapport de force entre les deux équipes mais surtout par l’importance qu’a eu ce match sur la NFL. A l’époque, on était encore dans la guéguerre AFL-NFL, et même si la fusion était plus ou moins prévue depuis deux ans, les rumeurs allaient bon train sur la faiblesse de l’AFL qui s’était pris deux baffes les deux années précédentes par les Packers de la NFL. La victoire des Jets de l’AFL a prouvé que les équipes de la ligue concurrente pouvaient rivaliser avec les équipes de la grande ligue. L’équipe de Joe Namath a renversé l’ordre établi en gagnant 16-9 (alors qu’ils étaient donné perdants de 18 points) et l’année suivante, les Chiefs de l’AFL ont égalisé à 2-2 en battant les Vikings; plus personne n’avait rien à redire à la fusion.


C’est la fin de ce mailbag. N’hésitez pas à continuer à envoyer des questions, elles seront toutes lues (l’adresse se trouve dans la news d’annonce linkée tout en haut de l’article).

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