Mailbag QPUL : attaque, attaque, attaque !
Alors on s’y colle Anatole.
Le grand méchant Blount |
L’attaque a commencé à être avantagée en 1978, lorsque les défenses comme celles des Steelers et des Raiders fracassaient les adversaires sans retenue (car c’était légal). Le total de points en 1977 était le plus faible depuis les années 1940s, donc la ligue a décidé d’inclure de nouvelles règles pro-offense, dont la fameuse Mel Blount Rule du nom du terrible DB des Steelers : les DBs n’avaient plus le droit de toucher le receveur après les 5 premiers yards de son parcours (règle encore en place aujourd’hui). Ca a grandement aidé le jeu offensif et le spectacle.
Si je savais comment les arrêter, je serais probablement DC dans une équipe NFL :). Pour moi, on peut essayer de se reposer sur les schémas autant qu’on veut, le foot reste un duel d’hommes : il faut que les Linebackers suivent la même évolution que les TE et deviennent le même mix entre puissance et rapidité. Regardez ce qu’il s’est passé, par exemple, quand Lawrence Taylor est arrivé dans la ligue : les OC ont essayé tous les schémas pour l’arrêter, mais rien n’a marché, parce que tant que vous n’aviez pas un bonhomme avec les capacités athlétiques pour contrer LT, ce n’était pas possible. Alors on met deux types sur lui ? Si vous mettez deux types sur un TE… je vous laisse terminer la phrase.
Ici, je pense, c’est la même chose : tant que vous n’avez pas les joueurs pour contrer de telles armes, tous les schémas défensifs du monde se planteront. C’est pourquoi, l’année prochaine, attendez-vous à voir pas mal d’équipes copier les Patriots et avoir des formations à deux TE.
C’est un des derniers. John Kuhn des Packers, Marcel Reece des Raiders ou Ovie Mughelli anciennement des Falcons sont les derniers représentants d’une race en voie d’extinction, justement parce que la NFL se détourne lentement mais sûrement du jeu de course.
Ceux qui subsistent le font de différentes manières : Leach est un super bloqueur qui à un coureur monstre derrière lui, donc il est toujours utile. Reece protège McFadden donc peut encore être utile (surtout quand on connaît la fragilité du coureur). Kuhn est un excellent bloqueur de blitz et a de bonnes mains, ce qui l’aide dans le jeu de passe des Packers (il court toujours mais pour gagner de petites distances). Mughelli a été lâché par les Falcons après une année en IR. Les Bolts se souviendront de l’excellent Lorenzo Neal qui a arrêté en 2009.
- Première infraction : amendes de 250,000$ pour le coach + 100,000$ pour l’équipe
- Deuxième infraction : amendes de 500,000$ pour le coach + 250,000$ pour l’équipe + suppression des OTA pour la semaine suivante + 4e tour de draft perdu
Pour info, lors de Spygate, Belichick avait été condamé à 500,000$, les Pats à 250,000$ et la perte du premier tour de draft. Donc s’entraîner quand on n’a pas le droit, c’est presque aussi grave qu’espionner ses adversaires.
Le CBA a été signé après moult délibérations houleuses l’année dernière, et il court jusqu’en 2021. Et soyez heureux, parce qu’il y a une clause qui indique qu’aucune des deux parties (NFL, NFLPA) ne peut sortir du CBA avant son terme. On est donc « tranquille » jusqu’à la draft 2021.
Oui, c’est en rapport avec le nouveau CBA, mais peut-être pas comme tu l’entends, car c’est une conséquence indirecte, et non directe. Dans le nouveau CBA, il y a quelque chose que j’attendais depuis un moment déjà (les anciens du site se rappelleront que j’ai souvent pesté contre) : le plafond des salaires pour les rookies. On avait atteint des sommets de ridicule avec le mirobolant contrat de Sam Bradford en 2010 : 6 ans, 78 millions $ dont 50 millions garantis (cf graphe ci-contre).
Depuis 2011, les rookies ont leur contrats plafonnés en longueur et en salaire. Cela signifie que l’on n’assiste plus à la course à l’échalote entre les équipes à qui signera son rookie le plus vite pour le payer le moins cher possible parce que les autres vont prendre ce salaire-là comme base de négociation. Vous vous souvenez du holdout de Michael Crabtree en 2009 parce qu’il était payé moins que Heyward-Bey qu’il considérait comme inférieur en se basant sur des mocks drafts ? Plus de ça.
Donc les négociations pour les contrats rookies sont très encadrées, ce qui fait que les équipes ne sont pas pressées à les signer. Elles savent déjà environ combien elles vont devoir débourser pour leur premier tour, du coup elles ont plus de temps pour savoir comment elles vont l’intégrer dans leur salary cap, si elles ont besoin de restructurer d’autres contrats, et surtout comment elles vont s’occuper des cas plus épineux.
Pour être simple, Cover–X (avec X = 0,1,2,3,4,6) indique en combien de zones le terrain profond de la défense est divisée. Pensez-y comme des couloirs d’athlétisme ou de natation : le X indique le nombre de couloirs qui partagent le terrain profond sur la largeur. Explication.
La tactique la plus connue est sans aucun doute la Cover-2. Cela indique tout simplement que le terrain profond dans la défense est divisé en deux couloirs égaux, chacun étant occupé par un Safety. Regardez le schéma ci-contre : en bas vous avez les deux Safeties, chacun couvrant une moitié de terrain en largeur. Les soucis interviennent en général contre le jeu de course (vous n’avez que 7 hommes « dans la boîte », les DL et les LB) et la zone entre les Safeties est fragilisée.
Cover-0 indique qu’on oublie totalement de couvrir la profondeur, et chaque défenseur doit prendre un adversaire homme à homme. Si jamais un des défenseurs est battu par son adversaire, il n’y a donc AUCUNE aide pour lui, et c’est le touchdown en vue.
Cover-1 indique qu’on se retrouve avec un seul Safety en profondeur qui doit couvrir toute la largeur du terrain. A privilégier contre les jeux de course ou les jeux de passes courtes mais fragile contre les passes longues si vous n’avez pas un pass-rush efficace.
Cover-3 est joué en général par 2 Cornerbacks et 1 Safety et divise le terrain en 3 couloirs. Vu que le second Safety joue au niveau des Linebackers, elle est plutôt utilisée pour contrer le jeu de course et les passes longues (Cornerbacks en homme-à-homme). Cependant justement à cause du fait que les Cornerbacks ont la responsabilité de couvrir 1/3 du terrain en profondeur, ils ont tendance à reculer rapidement, ce qui fait qu’ils sont vulnérables contre les passes courtes.
Cover-4 ou Quarters Defense divise le terrain en 4 couloirs pour les jeux de passe évidents. Attention aux feintes, vous êtes complètement à poil contre le jeu de course.
Enfin Cover-6 est un croisement génétique né des défenses 3-4 car vous avez :
- Un Boundary Safety qui couvre une moitié de terrain (comme dans une Cover-2),
- Un Field Cornerback et un Field Safety qui couvrent l’autre moitié d’un terrain (comme dans une Cover-4).
D’où le nom, Cover-2 + Cover-4 = Cover-6. Le Field Safety est alors libre de réagir à l’action (course, il fonce, passe il recule).
Les Rooney |
Si on cherche les proprios qui ont eu du succès sur le terrain et qui ont su amener les sousous dans leur franchise, c’est difficile de faire mieux que les Rooney (Steelers), les Mara (Giants), Robert Kraft (Patriots), Jim Irsay (Colts), Steve Bisciotti (Ravens), Pat Bowlen (Broncos) ou Jerry Jones (Cowboys), même si les deux derniers ont manqué de résultats ces derniers temps, ils étaient déjà là pendant les périodes Elway et Aikman.
De l’autre côté, on a les mauvais élèves : Randy Lerner (Browns), Dan « Anti-Picsou » Snyder (Redskins), Stephen « Personne veut venir chez moi » Ross (Miami), Mike Brown (Bengals) ou William Clay Ford Sr (Lions), même si encore une fois les deux derniers méritent une astérisque si leur franchise continue leur redressement. En tout cas Ford a du boulot pour faire oublier que c’est le seul à ne pas avoir vu la nullité absolue de Matt Millen en GM. Stan Kroenke (Saint-Louis) et Bill Bidwill (Arizona) sont sauvés de la liste par un seul et même homme : Kurt Warner qui a amené les deux franchises aux SB, sinon ils ne seraient pas loin du compte.
Enfin on a les cas exceptionnels, Green Bay et Oakland. Les Packers sont possédés par 112,158 quidams comme vous et moi, et c’est Mark Murphy, le président, qui fait office de tête de l’organisation. Lui et son prédécesseur Bob Harlan sont à mettre dans les très bon « proprios ». Et puis on a Al Davis qui a connu les deux extrêmes : figure de proue à ses débuts et tête de turc préféré des fans de NFL partout dans le monde à la fin. Visiblement, son fils Mark (ou quiconque servait d’intérimaire) n’est pas mieux quand on voit le deal pour Carson Palmer.