Récap de mi saison : partie 2/4



LatestNFL a la chance, l’honneur, et le privilège de compter dans ses plus fervent analyste le Jean Paul « kuro » Olivier. L’homme n’a pas hésité à retrousser ses manches pour vous pondre une analyse de cette mi-saison 2011. Alors posez vos RTT et sans plus attendre profitez de ce livre en quatre parties.




AFC South : Sans dessus-dessous

Nous avons donc notre big surprise de l’année : l’AFC South, retournée comme une crêpe. La division qui jadis faisait trembler la NFL avec ses trois franchises juggernauts a murî et nous a fait sa crise d’adolescence. Exit les Titans intraitables en défense, exit les Jaguars dynamiques offensivement, exit les Colts ultra-dominants, place aux Texans complets. Et c’est quelque chose qui fait plaisir à tous ceux qui de près ou de loin ont suivi le parcours de la dernière franchise en date.


1. Houston Texans (6-2) : The Wade Effect… et un peu plus

ENFIN UNE DEFENSE !

Eh oui tout arrive. Et on va même créditer Wade Phillips pour ça ! Mais c’est comme ça : certains coachs sont fait pour être assistants et non HC. C’est exactement le cas de Wade, grand chantre défensif qui met ses talents au service d’une franchise qui en avait un tel besoin que je serais Houston, je ferais une chtite statue du Wade à l’entrée de Reliant Stadium.

Car plus que la faiblesse des autres équipes, c’est la qualité intrinsèque de Houston qui leur permet de viser les playoffs, de les atteindre, et d’y mettre une grouille sensationnelle. Ils ont les armes pour en attaque : Arian Fosterest un coureur/receveur de talent, Ben Tate le seconde bien, et en plus Matt Schaub peut choisir d’envoyer toute stratégie à la poubelle, lancer la balle en hauteur et Andre Johnson ira la chercher (une technique que Matthew Stafford connaît bien). Houston est la 4e équipe au nombre des points marqués (26 en moyenne).


Top coureur, top receveur bien assisté par Jacoby Jones et Kevin Walter, top TE avec Owen Daniels, un QB connu pour limiter les erreurs (60%, 13TD/6 INT), et maintenant donc une toute nouvelle défense 3-4 qui a subi un boost mémorable (et qui arrache des ballons, turnover ratio de +7). Quelques fois, il ne faut pas chercher plus loin : un changement de coach et de schéma peut suffire… oh et puis l’arrivée d’un des meilleurs CB, Johnathan Josephet d’un bon safety Danieal Manning, ça peut aider aussi.

Et, au passage : tout ça en perdant Mario Williams, bien remplacé par le DE rookie Brooke Reed. Woah.

Calendrier à venir : at Tampa Bay (4-4), BYE, at Jacksonville (2-6), vs Atlanta (5-3), at Cincinnati (6-2), vs Carolina (2-6), at Indianapolis (0-9), vs Tennessee (4-4)

Les Texans sont actuellement seed #2, mais qu’est-ce qui les retient d’aller chercher le #1 avec un calendrier pareil ? Attention cependant aux 2 équipes de la NFC South (Tampa et Atlanta) qui vont tout donner dans leur bataille avec les Saints pour le titre de la division et (possiblement) une des Wild Card.


2. Tennessee Titans (4-4) : CJ366

Comment ça, je tape sur le cheval mort ? Ah ça oui, pour être mort, le cheval est mort. Chris Johnson connaît une saison à la Shaun Alexander à la fin de sa carrière : je cours, je vois pas de trou, je tombe par terre. Plus de jus, plus d’explosion, plus rien. 366 yards, 3 yards de moyenne, 1 TD. Un vibrant plaidoyer pour le holdout en camp d’entraînement.

A côté de ça, Tennesse ayant enfin lâché l’expérimentation Vince Young en même temps que son vétéran backupKerry Collins, ils ont drafté Jake Locker pour le coller derrière le vétéran Matt Hasselbeck. Hasselbeck fait une saison correcte avec Nate Washington, Damian Williams et Kenny Britt, et c’est frustrant de voir qu’après des années à ramer pour avoir des receveurs (ou un QB) potable, maintenant c’est le jeu de course qui lâche.

La défense des Titans est assez bonne à la course mais catastrophique à la passe. En fait on peut envelopper toute la demie-saison des Titans en une stat : 27:18 de possession en moyenne dans les matchs, 30e de la ligue. Et pour ceux qui se disent que ça pourrait correspondre à une attaque qui marque vite et une défense qui ne lâche rien, voilà les 10 derniers : Oakland, Minnesota, Saint-Louis, Washington, Detroit, Denver, New England, Arizona, Tennessee, Seattle et Indianapolis. Pas forcément le meilleur rapport offensif/défensif, n’est-ce pas ?

Calendrier à venir : at Carolina (2-6), at Atlanta (5-3), vs Tampa Bay (4-4), at Buffalo (5-3), vs New Orleans (6-3), at Indianapolis (0-9), vs Jacksonville (2-6), at Houston (6-3)

Sans trop se leurrer, ça va être compliqué pour Tennessee d’aller chercher quoi que ce soit, surtout avec la NFC South full speed dans le mois qui arrive.


3. Jacksonville Jaguars (2-6) : Le moins bien loti des rookies QB

Blaine Gabbert est probablement le rookie QB qui a le plus de mal cette année, mais quand on voit où il est tombé c’est difficile de lui en vouloir. En plus, la franchise n’a rien arrangé en demandant à David Garrard de faire ses petites valises quelques jours avant le premier match de saison régulière. Welcome to the NFL, Blaine !

Pendant ce temps, Pocket Hercules fait sa saison comme d’habitude, et il n’a pas beaucoup d’aide autour de lui. 740 yards à la course (une moyenne honorable de 4.5 yards) et 85 à la réception. A côté de lui c’est plus compliqué de juger les receveurs avec le manque de pratique de Gabbert. Le chiffre le plus édifiant reste celui des points : 98 marqués au total en 9 matchs. Jacksonville est la seule équipe à ne pas avoir marqué 100 points (les Rams sont à 100 tout rond).

Si ça coule en attaque, la défense elle produit des efforts notables. Elle encaisse 20 points et 307 yards par match et ELLE a dû affronter les Saints ou les Texans. On se rappelle notamment d’un match où les Ravens se sont complètement embourbés dans une défense « homme-à-slip » très performante. Avec les acquisitions récemment dePaul Pozluzny, Clint Session, Dawan Landry ou Drew Coleman pour complémenter un Rashean Mathis toujours fidèle au club, les Jaguars se sont montés une défense assez sympathique.

C’est maintenant au tour de Gabbert de prendre l’attaque en main et ramener les Jags en haut de la division. On attendra pour cela la saison prochaine.

Calendrier à venir : at Indianapolis (0-9), at Cleveland (3-5), vs Houston (6-3), vs San Diego (4-4), vs Tampa Bay (4-4), at Atlanta (5-3), at Tennessee (4-4), vs Indianapolis (0-9)

Il est clair que l’attaque va avoir du mal, mais je m’attends à ce que la défense des Jaguars donne quelques frayeurs à des équipes qui, elles, luttent pour quelque chose.


4. Indianapolis Colts (0-9) : La vie sans Manning

Les rumeurs les plus folles vont bon train : Peyton Manning va-t-il rejouer en 2011 ? Les Colts vont-ils drafterAndrew Luck vu qu’ils n’ont presque plus de concurrent pour le pick #1 ? Et s’ils le font, vont-ils trader Manning ? Est-ce qu’on reverra en 2012 The Painter sur un terrain ? Et si par le plus grand des hasards oui, est-ce qu’il aura retenu qu’on ne peut pas lancer deux fois la même passe ?

C’était une évidence que Manning était le pilier des Colts, mais bizarrement certains se sont étonnés que sans lui l’édifice d’Indianapolis s’effondre. Je serais eux, j’irais vérifier la mairie et les écoles  : sans Peyton elles risquent de s’effondrer aussi.

Le navire Colts vogue donc à la dérive, car non seulement l’attaque plonge (dans les 5 dernières en points, yards etc etc), mais la défense plonge fatalement avec. Quand l’attaque n’arrive pas à continuer les drives, elle remet sa défense sur le terrain. En moyenne par match, les Colts encaissent 406 yards (31e), 31 points (32e) pendant 35:24 de temps de possession adverse (32e). Avec ça, même le duo diabolique Mathis/Freeney ne peut pas freiner constamment les attaques adverses et se fatigue avant.

Si on devait trouver quelque chose à sauver, il faudrait chercher dans les petites victoires. Le trio de coureursDelone Carter, Joseph Addai et Donald Brown fait monter la moyenne à 100 yards par match, et Pierre Garçon et Reggie Wayne sont sur la route d’une saison à 1000+ yards.

Il est temps que Manning revienne… ou qu’on prépare le futur sans lui chez les Colts.

Calendrier à venir : vs Jacksonville (2-6), BYE, vs Carolina (2-6), at New England (5-3), at Baltimore (6-2), vs Tennessee (4-4), vs Houston (6-3), at Jacksonville (2-6)

La grande question : contre qui Indianapolis va réussir à éviter l’humiliation d’un 0-16 ? Pardon ? Que je reformule ? Non, quand même pas. Si ? OK. Est-ce que Indianapolis va éviter l’humiliation d’un 0-16 ?




AFC West : Embouteillage à l’entrée

Voilà la division la plus équilibrée de toute la ligue : l’AFC West, avec trois équipes à égalité et une quatrième un match juste derrière; le seul problème c’est qu’aucune des équipes n’est au-dessus de .500 ou avec un différentiel de points positif. On a retrouvé la NFC West ! C’est également la division la plus déséquilibrée dans sa tête, avec un mélange de victoires improbables, de défaites tout aussi improbables, de comeback ratés, de comeback réussis, de QB déifiés pour trois passes réussies, de QB à plusieurs têtes toutes aussi moches les unes que les autres ou de QBs vilipendés pour être branchés sur courant alternatif. Jamais un moment d’ennui avec cette division, et ça n’est pas prêt de se finir si ça continue (ah ! une lapalissade digne de l’AFC West).


1. San Diego Chargers (4-4) : Cry me a Rivers

J’ai ici un avis du CDC, qui est le Control Disease Center, autrement dit le grand machin US qui fait attention aux petites saloperies qui pourrissent la vie aux Ricains. Ils ont émis un bulletin d’alerte à toute la NFL qui dit (je vous traduis) : « Un virus très dangereux se ballade actuellement dans les environs de la NFL. Son nom est Interceptus Favrii, du nom du patient zéro. Ce virus est contagieux, et provoque des interceptions en chaîne incontrôlables. Le dernier porteur était Eli Manning l’année dernière, malheureusement il ne l’a plus et nous avons perdu sa trace, donc si vous le voyez (le virus, pas Eli), notifiez-le nous. »

Ah OK. Je peux leur dire où il est moi le virus : à San Diego, c’est Phillip Rivers qui l’a attrapé. L’année dernière il a poussé Eli a faire 25 interceptions, cette année Rivers en est à 14, apparemment il est parti sur les mêmes bases. C’est le mal qui ronge de manière visible la franchise, mais il y en a un autre qu’il ne faudrait pas oublier : la défense.

En attaque, c’est 8e en yards total, 4e à la passe (normal avec Vincent Jackson/Malcom Floyd/Antonio Gates), 25 points par match, mais la défense en encaisse autant, notamment à la course et contre les 2e et 3e receveurs (c’est un peu le Quintin Jammer/Eric Weddle Blackhole Effect : hormis eux, ça rame un peu plus). Les Chargers sont négatifs en sacks effectués/autorisés (17/19), et en turnover ratio (-8). La défense est un patchwork de joueurs signés (LaBoy/Spikes), draftés (Liuget/Gilchrist en 2011, Butler en 2010) ou installés mais blessés (Shaun Phillips).

Tout cela indique une défense en transition qui manque encore de quelque chose pour pouvoir soutenir l’attaque. C’est étrange de se retrouver à 4-4 quand vous gagnez 740 yards de plus que tous vos adversaires, non ?

En parlant de l’attaque, une satisfaction chez les Bolts est le travail d’un Mike Tolbert très précieux dans son style tractopelle pour assister Ryan Mathews. En ce moment, c’est un peu ce qui supporte les Chargers, car ça permet de maintenir les drives en vie : San Diego est l’attaque qui passe le plus de temps sur le terrain, 33:55 en moyenne. En fait s’il y a une question qui ressort de tout ça, c’est pourquoi les Bolts se sont séparés de Darren Sproles ?

Calendrier à venir : vs Oakland (4-4), at Chicago (5-3), vs Denver (3-5), at Jacksonville (2-6), vs Buffalo (5-3), vs Baltimore (6-2), at Detroit (6-2), at Oakland (4-4)

Je ne sais pas vous, mais je prends ma chaise, mon bol de popcorn, un verre de soda (pas trop ça coûte plus cher), et je m’asseois pour profiter du spectacle. Avec le calendrier des Chargers, rien n’est vraiment joué dans cette division. Ca va être funky jusqu’au bout, et rien ne dit que San Diego ne devra pas jouer sa qualif en playoffs contre Oakland en Week 17… les deux équipes à 7-8 :3.


2. Kansas City Chiefs (4-4) : Les montagnes russes

Voilà une équipe qui s’est pris respectivement 41-7 contre Buffalo, 48-3 contre Detroit et 31-3 contre Miami. Il y a un intrus dans cette liste, sauras-tu le trouver ? A côté, ils sont 1-1 contre San Diego (merci Rivers), ont arraché une victoire +4 sur The Painter Inc., une victoire +5 sur les Vikes pré-Ponder, et ont tôlé les Raiders 28-0 avec leur Hydre à deux têtes et 6 interceptions.

Après une bonne saison de playoffable l’année dernière, les Chiefs valent sans doute un peu moins que leur record. Quelque soit la catégorie où on regarde, les Chiefs en ont fait moins que leurs adversaires : yards, points, sacks, turnovers. Les sacks sont d’ailleurs une des données les plus inquiétantes pour l’équipe de l’homme à la casquette délavée Todd Haley : seulement 9 sacks, 1 par match, le plus faible total de la ligue. Et sans surprises, 6 de ses 9 sacks viennent du très bon Tamba Hali. Quelqu’un d’autre aurait des flashbacks de Jared Allen ? L’autre défenseur qu’on peut sortir du lot, c’est Brandon Flowers, le cornerback, auteur de 4 interceptions et en général d’une très bonne saison.

La défense navigue donc dans les eaux de la moyenne NFL. L’attaque, par contre, a subi un sévère coup de mou depuis l’année dernière, et si Matt Cassel est redescendu de son nuage, on peut aussi imputer cela à l’absence deJamaal Charles qui force le QB a passé plus par la voie des airs. Ceux qui ont observé KC l’année dernière savaient que l’équipe, en attaque, se résumait à trois noms : Cassel, Charles et Dwayne Bowe. Il a suffi d’en retirer un et tout est plus difficile. Bowe, lui, continue à faire plays improbables et productions vitales pour son club. Il est également assez bien assisté par le nouveau venu Steve Breaston. Mais au final, Kansas City n’a marqué que 14 TD cette saison, une total faible.

Calendrier à venir : vs Denver (3-5), at New England (5-3), vs Pittsburgh (6-3), at Chicago (5-3), at Jets (5-3), vs Green Bay (8-0), vs Oakland (4-4), at Denver (3-5)

En général, les victoires intradivisions sont importantes. Pour KC, elles sont vitales, regardez la tête de ce qui les attend hors division : NE, Pitt, Chicago, les Jets, et GB. Vous sentez ce courant d’air frais ? NFC West 2010 !


3. Oakland Raiders (4-4) : Just run to win, baby

Les Raiders. Le nom rappelle des souvenirs d’attaques mitraillettes et de défenses intraitables. Snake Stabler, Fred Biletnikoff, Dave Casper, Marcus Allen, Gene Upshaw, Ted Hendricks, Mike Haynes, Willie Brown, Rod Woodson. Affronter les Raiders, c’était mettre le pied dans un Trou Noir, et espérer en ressortir avec tous les morceaux attachés dans le même ordre.

Al Davis nous a quitté, et dire qu’il est monté au Paradis serait sans doute une insulte ultime pour lui, alors disons qu’il est parti rejoindre le plus grand fan des Raiders, en bas. Heureusement, pour ne pas trop dépayser les fans et la NFL entière, le front office a décidé de rester dans la tradition récente d’Oakland : le mouvement sur le marché des joueurs qui a zéro logique. Après le fiasco JaMarcus Russell, la blessure de Jason Campbell et la « solution » Kyle Boller, et alors que David Garrard attendait bien sagement auprès du téléphone, les Raiders n’ont rien trouvé de mieux que d’aller récupérer le très mécontent Carson Palmer… pour deux premiers tours de draft (le 2012 sûr, le 2013 conditionnel). Deux premiers tours de draft pour un QB dont les derniers faits d’armes datent de 2007.

Evidemment tout ça fonctionne très bien : les Raiders marquent autant de TD à la course qu’à la passe (10). Seuls les Vikings les accompagnent dans cette catégorie. Attendez, les Vikings, c’est pas eux avec le QB rejeté de Philly et le jeune rookie qui a repris le manche ? Je suis pas sûr que la comparaison soit flatteuse pour Oakland en fait. En tout cas, elle l’est pour deux bonhommes : Darren McFadden et Michael Bush. Si on rajoute les 2 TDs à la course de Jason Campbell, les Raiders sont 2e de la ligue en TD marqués à la course, et 3e de la ligue en yards au sol par match (152). C’est cela qui maintient actuellement la franchise au même niveau que les Chiefs et les Chargers.

Au niveau défensif, les stats ne sont pas roses. Elle truste la dernière place de la division en yards et se trouve 1 point derrière celle de Denver en points encaissés. Elle provoque certes des interceptions (7) mais autant de fumbles (et encore moins de récupérés), ce qui fait qu’avec la bagatelle de 13 interceptions lancées, ne regardons pas le turnover ratio. On peut mettre une partie du blâme sur l’absence de Jason Campbell, mais il faut que la défense parvienne à monter un peu en niveau le temps que Palmer se fasse à l’équipe, sinon Oakland n’ira nul part cette année. Et pour la suite ?

Calendrier à venir : at San Diego (4-4), at Minnesota (2-6), vs Chicago (5-3), at Miami (1-7), at Green Bay (8-0), vs Detroit (6-2), at Kansas City (4-4), vs San Diego (4-4)

La division est tellement ouverte que le match qui risque de faire la différence pour Oakland, outre les rencontres intradivisions, sera le match contre un club du Minnesota qui n’est pas si faible que son record l’indique.


4. Denver Broncos (3-5) : Prions ensemble

Touché par la grâce du Divin

En bottant le derche des Dauphins
Beau même avec son 46% de complétion
Oakland pleure encore sa bénédiction
Wow, Tim est son prénom.


— Evangile selon Tebow, Psaume 15.

Le pire c’est qu’il n’est pas directement responsable de la haine qu’il attire : ce n’est pas le premier QB à la mécanique douteuse et aux qualités discutables que l’on voit. Les gens qui le connaissent vous diront même que c’est quelqu’un de très sympathique. C’est juste que l’abattage médiatique à chacun de ses faits et gestes est saoûlant au possible. Quand n’importe quelle de ses actions se transforment en raz-de-marée virtuel à chaque fois, l’overdose est assez rapide. Tout ce que ça réussit à faire, c’est d’en faire le Paris Hilton ou le Lindsay Lohan du foot US, et si j’ai choisi CES exemples précis c’est pour vous signifier que ce n’est sûrement pas une bonne chose.

Bon, maintenant regardons un peu ailleurs pour voir ce qu’il s’y passe… du côté de l’attaque, deux noms reviennent souvent : Willis McGahee et Eric Decker. Le premier est une demie-surprise, car on connaît McGahee depuis un moment. Il fait une bonne saison, et l’arrivée de Tebow en poste de QB booste également le jeu de course (même si c’est pas pour ça qu’on a benché Kyle Orton). Denver est 5e en yards à la course.

Le second nom est pour le moins inconnu. Decker est dans sa 2e saison et il s’installe comme le meilleur receveur de l’équipe avec 6 TD. Certes l’escouade des receveurs des Broncos ne perce aucun mur (Eddie Royal ! Matt Willis !), mais sa production est bien supérieure aux autres, ce qui prouve qu’il est un appui important pour l’équipe. A noter que le grand ami de Latest, Daniel Fells, fait également sa petite saison.

Du côté de la défense, Elvis Dumervil est tellement badass que dans le depth chart de l’équipe sur NFL.com il occupe deux positions simultanées : DE et OLB. Si j’étais NFL.com, j’aurais également réservé ce privilège à un des rookies qui fait le plus beau démarrage cette année : Von Miller. S’il n’est pas DROY, c’est qu’il est dans une équipe chancelante, mais il mérite toute considération. Ca permet d’ancrer une défense contre la course ma foi acceptable, mais la défense contre la passe, même avec Champ Bailey, reste trop fragile pour stopper les adversaires.
Calendrier à venir : at Kansas City (4-4), vs Jets (5-3), at San Diego (4-4), at Minnesota (2-6), vs Chicago (5-3), vs New England (5-3), at Buffalo (5-3), vs Kansas City (4-4)

Sûr, dans une division pareille chaque club à ses chances; Denver ne va juste pas rencontrer des Miami et des Oakland toutes les semaines, à vrai dire c’est même un peu l’inverse avec les Jets, Patriots et Bears dans le futur.

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