Un Lockout en 2011 ? Le point sur la situation

Edit : la ligue et la NFLPA sont actuellement en pleine médiation durant 7 jours. Ainsi il est fort probable que les choses évoluent dans les prochains jours. Le fait qu’aucune informations ne filtre peut laisser penser à une amélioration de la situation et pourquoi pas un accord avant la date fatidique du 4 mars 2011.

Actuellement se déroule des négociations entre la ligue NFL et l’association pour les joueurs NFL. L’objectif est de trouver de nouveaux accords collectifs, si rien n’est trouvé ceci aboutira à une grève pour la saison 2011.

Cette saison est la dernière à courir sous l’accord collectif actuel, en effet les propriétaires ont décidé exercer une clause en 2008, qui prévoit que l’accord ne fonctionne plus parce que leurs coûts d’exploitation ont augmenté, en raison de l’augmentation des coûts des joueurs et l’économie faiblarde.
En réalité, les propriétaires se sont rendu compte de la part importante accordée aux joueurs selon l’accord concédé en 2006 et souhaitent retrouver, pour les gros investisseurs, un retour sur investissement plus élevé. C’est notamment le cas de Jerry Jones, Robert Kraft, Pat Bowlen et Jerry Richardson. 
Les joueurs ont demandé une transparence financière afin de vérifier la situation et les affirmations de la ligue, ce à quoi les propriétaires ont répondu que les syndicats avaient déjà les informations nécessaires car ils possèdent un droit d’auditer la ligue. 
Les Packers étant la seule franchise publique, elle est la seule dont on connait les performances financières. L’équipe a présenté un bénéfice de 9.8M $ l’année dernière, contre 20.1M $ l’année d’avant et 34M $ il y a quatre ans.
Selon les syndicats, les résultats en chute d’une franchise ne prouvent pas la situation globale de la ligue.
Il existe bien entendu d’autres points de discorde concernant ces négociations, notamment l’extension de la saison à 18 matches, la sécurité des joueurs ainsi que leur retraite et les pensions d’invalidité.
Mais la répartition des revenus reste l’axe majeur des négociations.
L’accord actuel donne aux joueurs presque 60% des revenus bruts. Selon Kevin Mawea le président de l’association, les joueurs ne prendront pas moins que leur part actuelle sauf si la ligue arrive à prouver qu’elle ne fait pas de bénéfices suffisants.
La grande différence avec une grève conventionnelle repose sur le fait qu’en temps normal ce sont les salariés qui arrêtent le travail pour obtenir quelque chose, ici ce sont les propriétaires qui arrêtent le football pour obtenir quelque chose des joueurs.
L’accord se termine le 1er mars 2011, si cette grève arrive, ce sera le premier arrêt de travail de la NFL depuis 1987, qui avait abouti à l’époque à l’accord courant aujourd’hui.
Du côté du commissaire de la ligue, Roger Goodell, il prend la chose comme une occasion formidable de restructurer les accords collectifs dans l’optique d’améliorer le bien-être des joueurs, du jeu et de la ligue. Du moins c’est ce qu’il déclare à la presse.
Concrètement, il existe des solutions qui permettraient de rendre les deux parties heureuses, l’ajout de deux matchs et la mise en place d’un salary cap pour les rookies abaisserait les charges pour les propriétaires et augmenterait les revenus touchés par les joueurs. Mais de nombreux détails et de vieilles rancœurs freinent l’avancée des négociations.
On sait que les négociations sont en cours, cependant on ne connait pas l’état d’avancement et si un dénouement prochain est envisageable. Dans le cas pessimiste où un arrêt de la NFL arriverait, on ne sait pas jusqu’où iront les conséquences, les joueurs et propriétaires auront-ils les moyens de tenir financièrement sur leurs positions, les franchises devront probablement payer le minimum les coaches et procéder à des licenciements de personnel.
Côté propriétaires, il est prévu qu’ils reçoivent les paiements dus par les chaînes de télévision même si aucun match n’est joué mais, ils devront les reverser par la suite. Ils restent tout de même les plus à même de tenir le coup en réduisant leurs frais pour une saison.
Quoi qu’il en soit, il apparait évident qu’aucune des trois parties ne gagnera si un lockout arrive, que ce soit les propriétaires, les joueurs ou les fans.

Quels pourraient être les dommages collatéraux d’un lockout ? 
L’UFL, la petite ligue qui a terminé sa deuxième saison d’existence pourrait bien être une ligue de remplacement pour les personnes délaissées par un éventuel lockout et ainsi prendre de l’ampleur.
La draft aurait bien lieu mais, la NFL ne serait pas mesure de se faire de l’argent sur les maillots des prospects, de même les équipes ne pourraient pas signer un contrat avec leurs choix sans accords. Ceci pourrait bien décider certains jeunes à rester une année de plus à l’université au lieu de tenter l’aventure « pro ». 
 
Les joueurs n’auraient plus aucune restriction concernant les pubs dans lesquelles ils apparaissent, les publicités pour alcool, stripclub voire même casino seraient donc accessibles, ce qui ne plaira probablement pas aux propriétaires. 
Il n’y aura plus de contrôle anti-dopage, les joueurs pourront s’en donner à cœur joie de ce coté-là.
Les joueurs à la retraite ne devraient pas souffrir de ce conflit, il est prévu qu’un fond soit mis en place par l’association et la ligue pour subvenir aux besoins des joueurs sortis du circuit.

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