Packers at Falcons (Kuro)

Green Bay Packers 25 @ Atlanta Falcons 14

Pas de panique !

On pourrait aussi dire : « Docteur FolAaron ou comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe à James Jones histoire de reprendre l’avantage dans le match ». Bref, toute la NFL hier a dû se dire que c’est vraiment ce qu’il fallait : une preuve que Green Bay, non content de tôler du menu fretin, sait aussi faire face à l’adversité, les blessures, ne pas paniquer et remettre le Panzer Division Packers en route pour l’emporter.

Plutôt que de faire mon habituelle revue des équipes, il me semble plus logique de faire une revue du déroulement du film (surtout que je vous ai déjà spoilé la fin ah ah).

Donc en premier acte, les Falcons ont décidé que c’était « Règlements de compte au Georgia Dome » pour prouver que le match de playoffs était une aberration. Atlanta a su mettre en place le jeu de course avec Michael Turner, et Matt Ryan a parfaitement complété l’œuvre à la passe ce qui a permis de monopoliser le chrono (presque 13 minutes de possession dans le 1er QT !). Il faut noter également une diversité de playcall intéressante de la part de Mike Smith avec une end around, une passe latérale, bref tout ce qu’il faut pour que Clay Matthews joue un remake de « Shining ». La défense des Packers n’a surpris personne en jouant son habituelle version du « Grand Sommeil ». L’attaque des Packers a fait une courte apparition pendant l’entracte, le temps pour Ryan Grant de fumbler son avant-dernier ballon du match sur un drive qui se déroulait bien pourtant.

A la sortie de 2e drive des Falcons, on se retrouve donc à 14-0, version « La Vie Est Belle ». En plus pour ne rien arranger, Chad Clifton le LT des Packers se blesse à l’ischio et doit sortir du terrain. « The Substitute »… euh le remplaçant c’est le rookie 1st round Derek Sherrod, mais comme c’est un RT, Marshall Newhouse (qui remplace Bulaga blessé) doit changer de côté sur la ligne. Le temps que les deux se mettent en route, les Packers souffrent encore pendant le reste de la 1er mi-temps, et un Aaron Rodgers inconfortable (qui encaisse 2 sacks de suite) ne peut que mener les Packers à 6 points grâce à Mason Crosby. Des pénalités, des drops peu habituels (notamment un sur la ligne d’enbut par Finley), bref c’est « La Quatrième Dimension ».

Et puis la seconde mi-temps commence. Tel un Bruce Willis au meilleur de sa forme, Green Bay enfile un marcel collectif et c’est « Die Hard 5 : Perds un autre jour ». La défense devient bien plus aggressive en un contre un sur les receveurs des Falcons, et le pass rush, bien qu’étant toujours un peu faiblard (1 seul sack par Desmond Bishop), met enfin un peu de pression sur Ryan qui commence à rater des passes. La conjonction de tout ça mène à une impressionnante série de 3&out.

C’est plus qu’il n’en faut à Rodgers et ses « 12 salopards de receveurs » pour enfin avancer sur le terrain (12 joueurs différents des Packers ont attrapé une passe). Du côté de l’OL, Sherrod et Newhouse semblent s’être enfin acclimatés à leur positionnement, et ils font bien leur boulot pour permettre à Mike McCarthy et Rodgers d’être plus tranquille et d’enfin développer le jeu classique aérien de Green Bay. A partir de là, c’est « La Mi-Temps La Plus Longue » pour Atlanta qui va encaisser un 19-0 cinglant sans pouvoir réagir, en plus de perdre Chris Owens et Julio Jones sur blessures. A coup de play-action très réussies et de lecture parfaite des blitz, Rodgers trouve Jones pour une bombe de 70 yards puis Greg Jennings pour 28 yards. Mason Crosby apporte sa contribution avec notamment un coup de pied de mule de 56 yards (record de la franchise égalé) pour avancer le score à 25-14.

Les Falcons tente « La Dernière Charge » mais ils se tirent des balles dans la jambe (hi Plaxico !) avec des pénalités et Ryan est lâché par ses receveurs qui en trois drops procurent 1 fin de drive et 2 INT (Tony Gonzalez pourtant excellent pour Charles Peprah et Roddy White pour Jarrett Bush). A noter que les Packers en sont à 127 interceptions depuis 2006, la meilleure équipe NFL. Rideau.

Rodgers termine avec 26 sur 39 pour 396 yards et 2 TD et un rating de 117.0 pédestre pour lui. Il est à 101 TD en carrière pour seulement 34 INT, le plus petit nombre d’INT de l’histoire pour un joueur qui atteint 100 TD. Pour une fois James Jones est le top WR des Packers avec 5 catch pour 140 yards. Mason Crosby a eu du travail avec 4 FG. James Starks a aidé à faire avancer avec sa capacité à ne pas tomber après le premier contact. Côté Falcons, Matt Ryan termine à 18 sur 32, 167 yards, 1 TD et 2 INT. Michael Turner a vu un bon coup de frein à ses performances (surtout quand les Packs sont passés devant) et termine avec 56 yards seulement. Tony Gonzalez a 6 catchs pour 60 yards. Mention tout de même à la défense et ses 4 sacks de Rodgers, avec une spéciale pour Sean Weatherspoon, ses 11 plaquages et son sack (mais on peut déplorer l’absence de John Abraham).

Pour finir, si on doit retenir quelque chose du match, c’est « Le Point De Non-Retour » au début du 3e quart-temps qui a mis en lumière deux personnages dont on ne parle pas toujours : McCarthy et Crosby. Les Falcons drivent dans le territoire des Packers, et une pénalité sur une 3e tentative incomplète les repousse de 10 yards. McCarthy décide de prendre la pénalité et la répétition du 3e down, confiant en sa défense. AJ Hawk met la pression sur Ryan qui lance une nouvelle passe incomplète, et comme les Packs ont pris la pénalité, les Falcons doivent punter car ils ne sont plus à distance de Field Goal. Le drive suivant des Packers, l’attaque pile à cause d’un drop inhabituel de Driver, et Crosby arrive sur le terrain pour passer un FG de 56 yards. Ce qui aurait pu être un match à 17-6 est devenu alors un match à 14-9.

… ah non qu’est-ce que je raconte, pour finir vraiment…

La stat du match qui dit tout : Hors fin de mi-temps, chacune des équipes a eu 9 drives dans le match. Compte des drives qui ont marqué des points : Atlanta 2 (les deux premiers), Green Bay 6 (et ce malgré un étonnant 0/3 en Red Zone pour les Packs).

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