Analyse : Cincinnati Bengals – Kansas City Chiefs (Supychou)

Cincinnati Bengals 28 – 6 Kansas City Chiefs

 

Les tigres se sont battus comme des chefs

Ce match opposait une équipe jeune et pleine de promesse, toujours en course pour une place en playoff, face à une équipe qui n’a plus rien à espérer, si ce n’est sauver son honneur. Et malheureusement pour les fans de Kansas City (R.I.P. à ce supporter américain des Chiefs), leur équipe a une fois de plus été dépassée tout au long du match.

Les Bengals arrivaient à Kansas City dans l’espoir de revenir peu à peu à hauteur de ses rivaux de l’AFC North (qui devaient s’affronter le soir même). Et d’ainsi garder espoir d’une nouvelle  http://ww1.hdnux.com/photos/16/25/17/3757032/3/628x471.jpgqualification en playoff. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la réussite fut complète. A commencer par Andy Dalton, qui continue sa progression impressionnante. Le sophomore a réussi tout ce qu’il a entrepris, ne ratant que rarement ses lancers. Il faut dire qu’il a bien été aidé par sa ligne offensive, qui ont fait un boulot considérable pour lui éviter trop de pression, surtout lorsqu’on connaît la qualité du pass rush adverse (une des rares satisfactions pour eux). Sa performance fut récompensée par 2 TDs à la passe et un à la course, menant ainsi son équipe à la victoire sans grande difficulté.
Finalement, les Bengals avaient sûrement bien vu le potentiel du jeune QB l’an passé lorsqu’il fut drafté et Carson Palmer tradé.
Néanmoins, Dalton serait-il si intéressant sans le monstre de WR qu’il a la chance de posséder à ses côtés ?

Parce que, oui, les Bengals sont dangereux grâce à plusieurs compartiments du jeu. Et lorsque l’on évoque les receveurs, on parle forcément d’A.J. Green. Lui aussi sophomore, il continue sa http://assets.nydailynews.com/polopoly_fs/1.1204097.1353274913!/img/httpImage/image.jpg_gen/derivatives/landscape_635/bengalsweb19s-1-web.jpgprogression extraordinaire et s’annonce comme le Top WR des années à venir. Il finit ce match une fois de plus leader de son équipe dans tous les sens du jeu, cumulant 91 yards et 1 TD (TD permettant à son équipe de prendre l’avantage pour ne plus jamais le lâcher). Jermaine Gresham revient petit à petit en forme comme on l’avait connu les années précédentes, se montrant aussi important à la réception (69y) qu’à la protection de son QB.
L’autre point de satisfaction du jour fut le jeu de course. Pourtant peu efficace depuis le début de saison où BenJarvus Green-Ellis a du mal à supporter la pression d’être un vrai RB 1 sur qui on compte, ce dernier a réussi un match comme Cincinnati attend de lui, réussissant pour la première fois de la saison à dépasser les 100 yards. Ajoutez à cela un petit TD d’1y et vous vous retrouvez avec un match plein.
Une performance à rééditer s’il veut aider son équipe à être imprévisible.

Mais la vraie satisfaction du jour fut la défense (pouvait-il en être autrement face aux faibles Chiefs?). Et plus précisément Geno Atkins, qui fut tout simplement énormissime. Incontestablement le meilleur DT de cette année, il a encore ébloui ce match de sa puissance et de son talent. Avec notamment un premier quart-temps de haute volée (1 passe détournée, 1 sack et 1 fumble forcé). Au final, il fut impérial, finissant meilleur plaqueur de son équipe (6), ajoutant un autre fumble forcé et annihilant la plupart des offensives adverses. L’autre joueur en forme du moment côté Bengals n’est autre que Adam « Pacman » Jones. Finissant lui aussi avec 6 plaquages et 1 sack, il fut impressionnant, que ce soit contre les courses extérieures ou contre la passe (seulement 2 réceptions pour 30y autorisées lorsqu’il était en couverture). Un plus non-négligeable dans une secondary vieillissante qui peine à hausser son niveau depuis le début de saison.
Un autre joueur s’est mis en valeur, mais du mauvais côté dirais-je. Et là encore, on retrouve malheureusement un habitué : Rey Maualuga. Dépassé lors des courses intérieures, il rata encore de nombreux plaquages. Heureusement que la bonne pioche Vontaze Burfict était là pour combler les manqués de son coéquipier.

De l’autre côté du match, il n’y a malheureusement pas eu grand chose.

Tentant le tout pour le tout, les Chiefs décidèrent de laisser une mi-temps à chacun de leur QB. Hélas, aucun des deux ne se mit en valeur. Matt Cassel commença le match comme il le fit depuis le début de saison : avec une grande imprécision (50% de complétion). Enchainant lhttp://media.kansas.com/smedia/2012/11/18/17/38/132-fHo0P.SlMa.81.jpeges mauvaises décisions et mauvais lancers, son seul fait d’arme fut le fait qu’il mena les deux seuls drive ayant amené des points à son équipe (2 FGs). De son côté, Brady Quinn ne fit pas mieux. Incapable de faire avancer son équipe, il fait à peine mieux que son compère dans le jeu aérien. Bien trop peu pour faire espérer les fans d’un quelconque retour d’orgueil.
A leur décharge (si jamais on doit leur trouver une excuse en plus), leur ligne offensive prit l’eau face au pass rush adverse, concédant beaucoup de pression sur leurs QBs. L’absence notamment de Jon Asamoah se fit grandement ressentir.

Comment mieux expliquer une débâcle qu’en se rendant compte que le meilleur receveur de l’équipe a tout simplement fini avec 0 réceptions (en partie dû à une blessure arrivée rapidement) ? Ce fut le cas pour Dwayne Bowe, cible privilégiée de ses QBs et qui ne put aider son équipe à avancer. Du coup, Kansas City a dû s’en remettre à leur TE Tony Moeaki, l’homme à tout faire lors de ce match. Il cumule tout de même 73 yards et fut un des deux grands artisans des quelques points marqués par son équipe…
Heureusement (oui, c’est plutôt drôle d’utiliser ce mot pour les Chiefs), il reste une lueur d’espoir du côté de Kansas City. Et cette lueur d’espoir, elle ne peut venir que de Jamaal http://media.kansas.com/smedia/2012/11/18/17/17/399-1mG2BQ.SlMa.81.jpegCharles. Auteur une nouvelle fois d’un très bon match, il fut réellement le seul à apporter le danger dans la défense adverse. Il réussit formidablement à prendre les trous et les extérieurs, cassant plusieurs plaquages pour finir à une moyenne de 5,1 yards par portée (pour 87y au final).
Une belle performance qui aurait encore pu s’améliorer si son équipe n’avait pas été obligée de tenter si rapidement autant de passes.

Du côté de la défense, peu de satisfactions.
Le ProBowler Tamba Hali eut du mal à se défaire du marquage de son vis-à-vis. Il fut tout de même un des rares à réussir à mettre un semblant de pression sur le QB adverse (1 sack). Il réussit malgré tout à bien bloquer le jeu de course adverse, et permet à son équipe de ne pas prendre l’eau de toute part.
Un autre joueur évita de prendre un nombre important de points (coucou les Raiders !) : Eric Berry. Il fut bien souvent le dernier rempart à pouvoir éviter une flopée de TDs et réussit parfaitement dans ce rôle. Sur ces 13 plaquages (meilleur de son équipe), pas moins de 8 furent pour sauver son équipe du pire. Il faudra sûrement repartir sur ce genre de joueurs pour se sortir de cette situation qui semble perdue.
Mis à part lui, la secondary eut beaucoup de mal à contrer les receveurs adverses. Même Brandon Flowers, pourtant habitué à jouer d’excellents receveurs, éprouva toutes les peines du monde à empêcher Green de briller.
A ce rythme là, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher les Chiefs de récupérer le 1st pick de la prochaine Draft.

Les stats en plus :
– En marquant un nouveau TD à la réception, A.J. Green devient le 3ème joueur de NFL à aligner 9 matchs d’affilée en marquant (à 3 matchs du record de Jerry Rice).
– Il est le meilleur marqueur de la NFL avec 10 TDs reçus (à égalité avec Gronkowski).
– En revenant à une fiche de 5-5, Cincinnati se replace dans la course aux playoff, prenant le spot 7, à une seule victoire de Pittsburgh et Indiannapolis.

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