Analyse : Chicago Bears – San Francisco 49ers (Septiis)

Chicago Bears 7 – 32 San Francisco 49ers

« Kaepernick, le maillon manquant »

A l’heure qu’il est, Jim Harbaugh se frotte certainement les mains… D’une, parce que son équipe a réussi à faire taire les critiques nées au lendemain du match nul concédé face aux Rams en Week 10 en écrasant littéralement une équipe des Bears étonnament friable. Et de deux, car il a peut être trouvé – en la personne de Colin Kaepernick – la pièce manquante pour faire des 49ers un réel prétendant au Superbowl . En l’absence d’Alex Smith blessé suite à un hit subit lors du match précédent, le back up a pu prendre pour la première fois les rennes de l’Offense et a pour l’occasion réalisé un match énorme en tout point… Pourtant harcelé par le front seven agressif des Bears emmené notamment par Stephen Paea, il a réussi en gardant un calme impressionnant – et bien aidé par son corps de receveurs (pas moins de 7 cibles utilisées pendant le match) – a littéralement faire exploser la défense des Bears pourtant classée dans le top des défenses NFL contre la passe et la course.

Deux quart-temps auront en réalité suffit aux Niners pour tuer ce match (0-20 à la mi-temps), notamment grace à 2 TDs inscrits par Vernon Davis, qui a causé bien des tourments aux Corners de Chicago tout au long de la soirée , et le très prometteur Kendall Hunter sur une course de 14 yards. Jamais la défense des Bears n’a paru en mesure de rivaliser avec l’Offense multi-facette des californiens. Dans le domaine aérien, les cornerbacks T. Jennings et C. Tillman ont souvent été dominé par les receveurs qu’ils couvraient. Au sol, les solides Half-Backs alignés par les 49ers –W. Tukuafu et B. Miller – ont su créer facilement des trous béants au milieu d’une ligne défensive complétement dépassée. Au retour des vestiaires, la tendance ne s’est pas inversée et Michael Crabtree, qui monte indéniablement en puissance, a pu marquer un autre TD sur un exemple de déplacement.

Si la défense des Bears n’a pas été bonne, que dire de l’attaque ? Privée de Jay Cutler, blessé pour les mêmes raisons que son homologue San franciscain, l’offense a dû se reposer sur Jason Campbell au poste de QB. Dire qu’il a était mauvais relève de l’euphémisme… Il termine ce match sur un bilan désastreux (14/22 pour 107 yards 1TD 2 INT). Sa performance, si elle est en partie dûe à son inaptitude à trouver ses WRs, est imputable à la prestation de sa ligne protectrice – de loin le secteur de jeu le plus faible des Bears lundi soir. En ligne de mire, Gabe Carimi et surtout J’Marcus Webb littéralement humilié par l’énormissime Aldon Smith qui termine le match avec 5.5 sacks et totalise désormais le plus haut total de sacks pour un joueur à ce stade de carrière (28.5 sacks en 26 matchs). Du coup, mis à part un TD pour l’honneur inscrit par Brandon Marshall, les WRs des Bears ont passé une soirée plus que tranquille. De son côté, Matt Forte a bien tenté ce qu’il a pu pour grapiller des yards sans plus de succès…

En conclusion, les 49ers ont gagné ce match physiquement et tactiquement. Les Bears ayant probablement tablé sur un jeu californien basé sur la course, ils ont été pris au dépourvu par la prestation de classe de Kaepernick. De l’autre côté, la principale mission des Niners en l’absence de Cutler était de bloquer Forte, tâche qu’ils ont accomplie sans aucun problème. A l’heure qu’il est, Jim Harbaugh a beau se frotter les mains, il se retrouve devant un sacré dilemme… Va t’il choisir de préserver le prometteur Kaepernick en réintégrant Alex Smith ? Ou va t-il au contraire changé de QB starter en cours de saison alors que les Niners sont en bonne voie pour atteindre les Playoffs ? L’opposition de la semaine prochaine (les Saints) pourrait lui faire choisir la deuxième option afin de pouvoir rivaliser avec Drew Brees and co. De l’autre côté, les Bears ont certainement la gueule de bois… Après deux défaites consécutives qui les ont fait passés du statut de favori à celui de challenger, ils devront impérativement rebondir contre les Vikings qui reviennent d’une semaine de repos…pas forcément l’opposant idéal pour se relancer.