Analyse : Saint Louis Rams @ Miami Dolphins (Onaam)

Saint Louis Rams 14 @ 17 Miami Dolphins

The Dan Carpenter’s touch, mais pas que …

Une image à la fin de ce match avait comme quelque chose de jouissif pour les fans des Dolphins. Le K Dan Carpenter discutait alors avec son homologue rookie Greg Zuerlein. Le premier sortait de matchs dans lesquels il avait « raté » le(s) field goal(s) de la victoire ou de l’égalisation et semblait rassurer le second qui venait de l’imiter en cette fin de match.
Ce match qui, en début de saison, n’aurait attiré personne (ou presque) et pourtant les deux équipes se sont présentées en ce début de match avec de vraies valeurs, de vrais arguments à faire valoir. Leurs places de derniers de leurs divisions respectives la saison passée ont été effacées par des débuts de saison parfois chaotiques mais dans les deux cas remplis de promesses.

Les malheureux vaincus du jour d’abord … Les Rams se sont donc arrêtés à 3 points de leurs adversaires ce dimanche, et quand on dit 3 points on pense forcément à un field goal. Ce qui nous fait évidemment revenir au plus malheureux du soir, Greg Zuerlein qui, après avoir réussi 2 nouveaux FG en début de match et porté ses statistiques à 15/15 soit 100%, va rater 3 FG consécutifs dont ce fameux dernier, de 66 yards. Soit dit en passant, le bougre a la distance dans les jambes et il ne ratera pas toutes ses tentatives … Mais la défaite des Rams n’est pas à imputer à Zuerlein seul, même si ce dernier a « raté » 9 points. Certes Sam Bradford a marqué un TD à la course (enfin, au jeu des bras tendus plutôt) et sur ce play a prouvé qu’il avait aussi des talents de contorsionniste alors que Karlos Dansby se jetait sur lui et l’accrochait bien, mais sa performance (26/39 pour 315 yards) souffre de l’absence d’un TD. Du même coup ses receveurs n’ont guère plus brillé ou en tout cas n’ont pu porter l’estocade aux Dolphins. Brandon Gibson (7 rec 91 yards) est la nouvelle cible privilégiée de Bradford en l’absence de Danny Amendola. Chris Givens et ses 83 yards en 3 réceptions a été le poursuivant le plus prolifique; puis viennent Lance Kendricks, Steven Jackson, Daryl Richardson, etc … Ce même Daryl Richardson qui, avec 76 yards en 11 portées se trouve être le leader pour le jeu de course devant l’inusable Steven Jackson et ses 52 yards en 12 portées. Si le running game de Saint Louis a brillé avec ses 162 yards alors que les Dolphins étaient jusque là l’une des meilleures défenses contre la course, c’est lié à la bonne performance d’une partie de la ligne des Rams. Cette ligne qui inquiétait toujours, tellement que l’on pouvait craindre pour la vie de Bradford, a donné de vrais signes de solidification via Barry Richardson, Harvey Dahl et Robert Turner. Ce gain en solidité a bien entendu aussi eu un impact sur le jeu de passes et autorisé Bradford à dépasser les 300 yards malgré des performances en demi-teinte (pour ne pas dire plus) du reste de sa ligne et en particulier Wayne Hunter qui sera à l’origine du dernier sack concédé, laissant les Rams tenter le FG avec le résultat que l’on connait (le choix de Jeff Fisher est-il discutable ?). La défense de Saint Louis a, elle, été tout simplement énorme contre la course, n’autorisant que 19 yards au total, soit 1,1 yard par tentative. Cette run-def a été menée de main de maître par Jermelle Cudjo, JoLonn Dunbar et Kendall Langford et pourrait donner des leçons à Janoris Jenkins qui a souffert en couverture et laissé les 9 passes lancées dans sa zone être complétées.
En bref, les Rams ont été incomplets ce dimanche, brillants pour gratter du yard (sauf sur le dernier drive), séduisants en run-def et rassurants sur la ligne, ils n’ont pas su finaliser les menaces qu’ils apportaient dans le camp des Dolphins et ont laissé Tannehill trouver les solutions aux bons moments.

Les heureux vainqueurs ensuite … Les Dolphins ont cette fois fait subir cette défaite de 3 points à leur adversaire du soir au lieu d’en vivre une nouvelle. Malgré le fait qu’ils aient laissé les Rams progresser alors que eux faisaient du sur-place, ils ont su trouver les ressources pour marquer 2 TDs importants. Au jeu de la progression, Ryan Tannehill s’impose. Ses statistiques du match (21/29, 185 yards & 2 TDs), mais aussi son comportement face aux blitz tentés par la défense des Rams (c’est là qu’il a été le plus efficace en saisissant les occasions offertes et réalisant un 10/12, 104 yards & 1 TD), tendent à prouver qu’il est résolument un excellent choix pour les Dolphins et qu’il a les qualités nécessaires pour progresser avec la franchise. Du côté des receveurs, la surprise vient de Brian Hartline qui n’a pas joué ce match (ah, si ?). Totalement effacé, le joueur qui avait pourtant explosé ses stats il y a deux semaines montre qu’il est encore trop inconstant pour être considéré comme un WR#1. Les autres receveurs n’ont pas particulièrement brillé, mais Marlon Moore (1 TD), Reggie Bush, Davone Bess et Anthony Fasano (1 TD) ont répondu présent et assuré le travail dans les airs. Au sol ce fut une autre histoire, Bush ne réalisant que 17 yards en 12 portées. La faute à une OL qui a souffert et notamment sur les run blocks que l’on pensait efficaces du côté de la Floride. Si Mike Pouncey continue de s’affirmer cette saison, il n’en a pas été de même pour ses coéquipiers lors de ce match et Jonathan Martin, Richie Incognito, John Jerry et Jake Long ont parfois paru être dépassés par les évènements et ont laissé la défense des Rams s’imposer au sol. Dans ce duel face à une OL connue pour sa faiblesse, la défense des Dolphins était attendue et l’on pouvait croire qu’elle saurait faire aussi mal que contre les Cards avec 8 sacks dont 4,5 pour le seul Cameron Wake. Wake a frappé avec 1 sack et 3 plaquages, mais c’est le rookie Olivier Vernon qui avec ses 2 sacks et 4 plaquages va marquer les esprits. Essentiellement en fin de match car c’est lui qui ira infliger un autre sack à Bradford pour laisser l’offense des Rams sur les 48 yards de Miami, forçant ainsi Zuerlein à tenter son FG de 66 yards. Sorti de ces deux-là, il conviendra de noter (encore) Karlos Dansby (8 plaquages solo et 1 assist) et Chris Clemons (7 solos et 2 assists). A ne pas oublier, le fake punt tenté et réussi en fin de match pour continuer de grappiller du temps, un coaching risqué de la part de Joe Philbin, mais un pari qui a porté ses fruits.
En bref, les Dolphins ont été bloqués sur leur point fort en attaque mais on su trouver les ressources pour prendre les points quand il le fallait. La défense a encore répondu présente, laissant beaucoup de progression aux Rams mais bloquant les tentatives de marquer les plus dangereuses. La OL reste un point noir de l’équipe.

Avec cette victoire, les Dolphins se retrouvent à 3-3 et conservent toutes leurs chances en étant 4èmes (à égalité avec l’ensemble des équipes) en AFC-East. De leur côté, les Rams se retrouvent eux aussi à 3-3, à 1 victoire des autres équipes d’une NFC-West qui a décidément bien évolué. Pour les deux équipes tout reste donc possible mais il leur serait utile de gagner en solidité sur la ligne pour espérer décrocher un sésame pour les PO.

Quelques infos …
– les Rams ont réalisé un gain moyen de 6 yards par portée face à l’une des meilleures défenses contre la course
– Greg Zuerlein n’avait encore raté aucun FG cette saison, il en a raté 3 dans le match.
– Avec 2 sacks lors de ce match, Olivier Vernon a multiplié sa stat par 5 (passée de 0,5 à 2,5) et est désormais le 3ème meilleur réalisateur de la franchise derrière Wake et Starks.
– Marlon Moore n’avait pas encore capté le cuir en saison régulière et il s’agit seulement de son second TD en carrière.

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