Bengals-Ravens by Kuro

Cincinnati Bengals 13-44 Baltimore Ravens
This One is for Art !!

Dans un match émotionnel pour les Ravens de Baltimore après la mort de leur ancien propriétaire et toujours consultant Art Modell les Ravens ont frappé un très grand coup en disposant des Cincinnati Bengals. La preuve, Baltimore a terminé avec le combo détonant de Gino Gradkowski en centre, Tyrod Taylor en QB, Anthony Allen en coureur et Deonte Thompson en receveur. On se serait cru en QT4 d’un match de présaison, mais ça c’est parce que les Ravens se sont rendus facile un match qui ne l’était pas autant à la fin de la première mi-temps.

Il y a principalement deux choses qui allaient étre étudiées du côté des Ravens : est-ce que Joe Flacco est capable de mener la nouvelle No-Huddle Offense, et est-ce que l’absence de Terrell Suggs va se faire cruellement sentir en défense. Les deux réponses sont plutôt simples : oh que oui, et oh que non pas encore en tout cas.

Flacco semble continuer sur la lancée de son excellent match en finale d’AFC. Il a l’air de s’être parfaitement acclimaté à la nouvelle philosophie offensive, et surtout il a commandé l’attaque à la baguette. A part deux lancers vraiment horribles (dont 1 qui aurait DU se finir en interception), il a constamment fait les bons choix, notamment contre la pression offerte par les Bengals. Certes il a été sacké trois fois, mais à part ça sa ligne offensive et le coureur à côté de lui ont toujours su bloquer les blitz de Cincinnati pour lui laisser le temps.

De plus, les Ravens ont une arme terrible en Ray Rice car qu’on lui donne la balle ou non, la défense est attirée vers lui. Si on lui donne la balle, il parvient à gagner du terrain avec les bons blocks de l’OL, et quand on ne la lui donne pas, ça attire quand même la défense, et derrière Flacco peut trouver ses receveurs à foison. Dans ce match, il y a eu plusieurs play-action bootlegs, notamment pour le TE David Pitta. Ah, et puis la bombe à Torrey Smith marche toujours.

Bref, Flaccwow a terminé à 21/29, 299 yards et 2 TD, une fiche excellente. On attend de lui qu’il soit capable de réitérer ce genre de performances, car on sait qu’il peut être très inconstant dans une saison.

Ray Rice a été un peu plus discret qu’à l’accoutumée avec seulement 10 portés, mais il a joué un super rôle dans les pickups de blitz pour Flacco. Il a cependant gagner 68 yards et marquer 2 TD pour apporter sa pierre habituelle à l’édifice. Les receveurs, quant à eux, ont également fait un bon travail : Pitta a été la cible favorite avec 5 catchs pour 73 yards et 1 TD, Anquan Boldin avec 4 catchs pour 63 yards et 1 TD et enfin Jacoby Jones avec 3 catchs pour 46 yards. Les Ravens ont là un corps de receveurs assez complet.

Plus que des individualités, très honnêtement c’est la dynamique entière de l’attaque de Cam Cameron qui fait peur. Un peu comme en défense en fait. Et tiens, qui a dit que Ray Lewis se faisait vieux ? 14 plaquages, 1 sack et 1 fumble forcé. Et qui a dit que Ed Reed se faisait vieux ? 1 pick-6 qui a coupé net les jambes des Bengals en début de 4e QT pour porter la marque à 34-13, et le vétéran devient d’ailleurs le numéro 1 de l’histoire en yards sur retour d’interception avec 1493, dépassant Rod Woodson.

Mais encore une fois, la défense des Ravens a agi comme une meute de loups. Dans tous ces joueurs, mis à part les habituels Lewis, Reed et Ngata (2 sacks), deux joueurs ont tiré leur épingle du jeu : Lardarius Webb et Bernard Pollard. Les deux ont souvent blitzé (Webb manquant un sack de peu) et ils ont également défendu plusieurs passes. Webb a recouvert le fumble forcé par Ray-Ray au début du 4e QT et Pollard a été partout sur le terrain, déviant des passes et plaquant des joueurs pour empêcher le First Down. Ce ne sont pas forcément les joueurs qu’on cite quand on parle de la défense des Ravens, mais ils ont joué un grand rôle.

La stat du match qui dit tout : si l’attaque a parfaitement fonctionné, c’est la défense qui a ouvert le chemin de la victoire avec les deux turnovers – le pick-6 de Reed en fin de 3e QT, et le fumble créé par Ray Lewis sur le drive suivant au début du 4e QT. Avec le TD de Rice, le match est passé de 27-13 à 41-13.

Mais les Bengals ne méritaient pas forcément une défaite aussi large, et leurs futurs adversaires ne doivent pas sauter aux conclusions trop vite. Cette équipe des Bengals n’est pas faible, elle a juste eu le malheur de rencontrer une équipe qui se pose comme la meilleure de la conférence avec les Patriots.

Andy Dalton a effectué un match pendant 3 QT d’une bonne maîtrise. Devant une défense qui lui a offert des blitz à gogo, le sophomore a parfaitement réagi la plupart du temps, en appelant des audibles, des hot routes et des quick screens pour ses receveurs. Il a juste fait deux très mauvais lancers en fin de 3e QT, le premier n’a pas été intercepté mais le second si, et il perd le ballon sur son scramble en début de 4e QT. Malgré 4 sacks, en général il a su garder son sang-froid, plutôt bien aidé par sa poche de protection qui a su lui donner du temps comme pour Flacco. Dalton termine à 22/37, 221 yards et 1 interception.

Mais le travail le plus intéressant de l’OL dans ce match a été sur les jeux de course, et le tout nouveau Bengal BenJarvus Green-Ellis en a profité pour poster 91 yards en 18 portés et marquer 1 TD. Malgré quelques courses pour un gain nul ou faible, la plupart du temps la ligne a su ouvrir les brèches pour un BJGE à qui l’équipe fait confiance pour gagner les yards au sol. Notons que le Guard rookie Kevin Zeitler semble s’être plutôt bien intégré dans la ligne et a joué son rôle.

Je vous parlais des quick screens tout à l’heure, elles pourraient bien devenir l’arme fatale des Bengals cette saison. Si la connexion Dalton-A.J. Green est toujours aussi bonne (5 catchs, 70 yards), le 2e année Andrew Hawkins a été la cible principale de ces screens pour utiliser son explosivité. Le receveur termine avec 8 catchs pour 86 yards grâce aussi aux bons blocks de ses partenaires receveurs. Jermaine Gresham et Armon Binns complètent avec 3 catchs pour 30 yards et 4 catchs pour 28 yards.

La défense des Bengals n’a pas réussi à mettre assez de pression sur Flacco malgré les blitz appelés, et c’est leur principal défaut dans ce match. Malgré les deux sacks de Geno Atkins, quelques breaks de Leon Hall et 8 plaquages de Reggie Nelson, ils ont eu du mal à stopper les drives des Ravens que ce soit au sol ou en l’air.

Le haut tempo de la no-huddle les a mis sur le reculoir d’entrée et ils n’ont pas vraiment réussi à trouver la solution pour arrêter l’attaque. De plus, avec la menace Ray Rice, ils ont mordu sur toutes les play-actions, ouvrant des boulevards aux receveurs. Du coup, la défense s’est épuisée, ne forçant que deux punts des Ravens. Ils sont juste tombés sur plus fort qu’eux dans l’exécution.

Enfin pour terminer, deux petits mots : le rookie kicker des Ravens Justin Tucker a réussi des Field Goals de 46, 40 et 39 yards, et les replacements refs ont fait un match propre, sans réelle erreur grossière. Faut bien le dire aussi quand tout va :p.

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