Analyse : Dallas Cowboys – Washington Redskins (Supychou)

Dallas Cowboys 18 – 28 Washington Redskins

Un finish en beauté

 

 

Et quand on parle de « finish », on n’est jamais plus près de la vérité que lors de ce match. A tel point que cette rencontre entre rivaux de la NFC East s’est principalement décidé lors du dernier quart-temps. Et au final, c’est une des surprises de la saison qui offre la victoire, et une place en Playoff aux Redskins.

Tout l’espoir de Washington reposait sur leur QB star Robert Griffin III. Et pourtant, il ne fut que très peu en vue lors de ce match. Notamment à la passe, où il éprouva du mal à trouver ses receveurs, et où la secondary adverse s’avéra intraitable. Au final, RG3 nous sort ici un des plus mauvais matchs de sa carrière à la passe, avec seulement 100 petits yards lancés avec 50% de complétion. Heureusement, sa performance à la course remonte légèrement le niveau, grâce notamment à son TD de 10y peu avant la mi-temps permettant à son équipe de prendre un avantage qu’ils ne perdirent plus.

Evidemment, avec un match aussi mauvais à la passe, le jeu aérien en pâtit. Et par conséquent, les receveurs. Ainsi, Pierre Garcon finit leader de son équipe avec 46 yards… Le corps de receveurs ayant eu beaucoup de difficultés à se défaire du marquage adverse.
Mais bien sûr, si l’attaque aérienne a fait défaut, c’est qu’un autre compartiment du jeu a excellé. Et le moins que l’on puisse, c’est que les Redskins en ont abusé. Menés par un Alfred Morris de gala, les Redskins ont littéralement survolé ou surnagé au dessus de cette défense texane. Eblouissant, Morris a ajouté des statistiques extraordinaires à sa saison, finissant avec 200 yards gagnés en 33 portées (soit une moyenne de 6,1y) ainsi que 3 TDs.

La grande satisfaction du côté de Washington fut sa défense. Chose plutôt rare depuis le début de saison, où les matchs reposaient sur l’attaque.
Et ce fut le cas notaAlfred Morris - Dallas Cowboys v Washington Redskinsmment pour un joueur emblématique du club, London Fletcher. Pourtant peu à son aise tout au long de la saison, il réalisa, au meilleur des moments, un de ses meilleurs matchs de l’année. Notamment grâce à sa pression constante sur le QB adverse, amenant à plusieurs « hurry » mais surtout 2 sacks. Il finit également meilleur plaqueur de son équipe (11), concluant ainsi le très bon match du vétéran.
L’autre compartiment défensif qui fut très bon est à mettre à l’actif des CBs. Avec un Josh Wilson excellent et un DeAngelo Hall, irrégulier, mais capable de retrouver un niveau proche du ProBowler qu’il fut.
Wilson a tout simplement éteint son vis-à-vis, empêchant une des meilleures menaces adverses d’attraper un seul ballon. Ses 6 plaquages et ses 2 passes défendues font de lui un des grands artisans de la victoire. Hall, quant à lui, avait la dure tâche de s’occuper du WR1. Et il a parfaitement rempli son rôle, défendant notamment 3 passes et limitant son vis-à-vis à 4 petits catch.
Une hausse du niveau au bon moment, les Playoff arrivant.

De l’autre côté du terrain, les Cowboys espéraient continuer à voir le Romo régulier et précis des dernières semaines. Malheureusement, ce fut loin d’être le cas.
Tony Romo a commencé ce match de la pire des façons. Auteur d’un 1er quart-temps tout simplement indigne, il lança 2 interceptions faciles. Et comme si ce n’était pas suffisant, il finit le match de la même manière, lançant une dernière interception éteignant tout espoir de victoire pour les Cowboys. Entre temps, il entretint tout de même les espoirs de son équipe avec 2 TDs courts lancés pour Kevin Ogletree (10 yards) et Jason Witten (9 yards).
Insuffisant pour aider son équipe.

Dans la même idée que les Redskins, avec un jeu aérien déficient, les receveurs en font les frais. Le meilleur receveur est bien évidemment Dez Bryant, qui finit tout de même ce match avec 71 yards. Mais bien pris par la défense adverse, il ne put faire plus pour aider son équipe.
Le jeu de course fut intéressant, mais vu que trop vite mené au score, il fut rapidement mis de côté. Pourtant, Demarco Murray fit un bon match, avec une moyenne par portée de 4,5y. Navigant entre les lignes adverses, et bien aidé par son Oline utile dans le run block, sa performance aurait pu être encore meilleure si son équipe n’avait pas été autant menée dans un match si crucial.

La défense ne fut malheureusement pas présente au bon moment.
Le front seven connut différentes fortunes. Incapables de bloquer la course adverse ou de mettre une quelconque pression, ils furent hors coup tout le match. Dan Connor, bien que finissant meilleur plaqueur (9) éprouva le plus grand mal à stopper les coureurs adverses (un seul stop défensif).
Seul Anthony Spencer sort un peu la tête de l’eau, enregistrant 8 plaquages, bloquant parfaitement les courses extérieures et réussissant 2 plaquages pour perte dont 1 sack. Bien trop esseulé pour mettre une pression suffisante sur l’attaque adverse.
La bonne nouvelle défensive vint une nouvelle fois de la secondary, et notamment des CBs. Morris Claiborne et Brandon Carr furent pleinement dans leur match, empêchant autant que possible les receveurs adverses de faire de gros gains, et finissant chacun avec une passe défendue.
Une bonne nouvelle pour cette défense qui devra encore s’améliorer l’an prochain.

Les petites stats en plus :
– Alfred Morris est le premier joueur de l’Histoire à réussir cette performance contre les Cowboys (200y et 3 TDs).
– Plusieurs records pour un rookie pour RG3 (meilleur passing rating avec 102.4, plus faible pourcentage d’interceptions avec 1.3 et le plus de yards courus pour un QB avec 815).
– Et nouveau record pour l’équipe des Redskins avec le plus faible record de turnover donnés par la franchise (14).

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