Boom Or Bust : Les choix du premier tour de la draft 2024 (2/4)

Nous continuons avec les tribulations des 32 choix du premier tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. Aujourd’hui nous regardons les picks #9 à #16.

NB1 : PD = passes défendues, BTK = plaquages cassés.

NB2 : Les snaps sont divisés en deux. Tout d’abord, le nombre total de snaps du joueur et son classement par rapport à l’équipe entière. Ensuite, le nombre de snaps du joueur dans son escouade principale, sa participation (en pourcentage du nombre maximal de snaps) et son classement dans l’escouade. Certains rookies jouant beaucoup sur équipes spéciales, les deux nombres de snaps peuvent donc différer.

NB3 : Les stats viennent d’ESPN, Pro-Football-Reference et Pro Football Focus.

 

9. CHICAGO : Rome Odunze, WR, Washington

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 954 (11/67) ; Attaque – 954 (84%, 7/31)
Course	3 courses, 15 yards
Réception	54 réceptions, 734 yards, 3 TDs, 8 big plays, 4 BTKs
Avancé	53.5%, 6 drops, 82.7 de Target Rating
Cumulé	57 touches, 749 yards, 3 TDs, 8 big plays, 4 BTKs
Moyennes	5.0 yards par course 13.6 yards par réception
Fumbles Off.	2 commis, 1 perdu

 

Chicago continuait la moisson en attaque en ajoutant le receveur Rome Odunze à Keenan Allen, DJ Moore et Cole Kmet.

Toute évaluation de la production du receveur vient avec l’état général de l’attaque et la performance de son camarade de draft. Si vous vous attendiez à une explosion offensive, c’est en effet plutôt raté, y compris pour le jeunot qui termine 3e receveur des Bears derrière les deux premiers joueurs ci-dessus. Si vous évaluez la réalité, Odunze n’a pas fait une mauvaise saison, ce taux de réception assez affreux est à la fois un souci de mains (top team en drops) mais également le fait qu’il a plus souvent été visé en profondeur (14.2 yards en moyenne, top team). Il a le même profil que son lanceur, à savoir que le talent est là, mais on ne le verra si l’organisation se bouge ; dans son cas particulier, cela veut dire faire le ménage devant lui.

 

10. MINNESOTA : J.J. McCarthy, QB, Michigan

 

Minnesota remontait d’une place pour chercher le cinquième Quarterback dans le top-10, J.J. McCarthy.

Espérons pour lui qu’il se remettra bien de sa grave blessure au genou ; il est le seul rookie Quarterback pris au premier tour à ne pas avoir joué un snap de saison régulière, et on peut dire que certains ont déjà pris de l’avance.

Le seul rookie qui a suffisamment joué arrive plus tard.

 

11. NY JETS : Olumuyiwa Fashanu, OL, Penn State

 

Matchs	15
Snaps	Équipe – 584 (25/76) ; Attaque – 533 (50%, 12/34)
Protection	372 snaps, 23 pressions dont 1 sack, 4 hits, 18 hurries
Pénalités	7 total, 7 acceptées, 60 yards

 

Les Jets devaient protéger Aaron Rodgers, d’où la sélection de l’Offensive Tackle Olumuyiwa Fashanu.

Fun fact : son nom complet est Olumuyiwa Anthony Fashanu, ce qui prouve que ses parents voulaient juste emm… le monde à essayer de prononcer son prénom (peine perdue puisque tout le monde l’appelle « Olu »). Blague à part, il a été un peu baladé sur la ligne au gré des pépins physiques, jouant Right Tackle et Guard avant d’être placé en Left Tackle ; c’est d’ailleurs là qu’il a fait ses meilleures performances. Il n’y a pas encore de quoi tomber de sa chaise car il a autorisé un peu trop de pressions dans les situations de passe classiques et il n’a pas forcément été un rouleau-compresseur au sol, mais s’il peut définitivement s’ancrer à gauche, il y a matière à en faire un bon Offensive Lineman.

Olu a été le seul à dépasser 300 snaps ; le deuxième tour coureur Braelon Allen a fait quelques apparitions intéressantes avec 148 yards et 1 TD.

 

12. DENVER : Bo Nix, QB, Oregon

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 1088 (5/65) ; Attaque – 1088 (98.7%, 1/29)
Passe	66.3%, 3775 yards, 29 TDs (6e), 12 INTs, 24 sacks
QB Rating	93.3
Course	92 courses, 430 yards, 4 TDs, 6 big plays, 3 BTKs
Réception	1 réception, 2 yards, 1 TD
Moyennes	6.7 yards par passe tentée 10.0 yards par complétion 4.7 yards par course 2.0 yards par réception
Fumbles Off.	3 commis

 

Et les six Quarterbacks pouvant partir au premier tour étaient partis dans le top-12 : Bo Nix se dirigeait vers le Colorado.

Denver Bo-lieve : le rookie a été jeté au feu de suite par Sean Payton, mais le Head Coach savait qu’il ne faisait pas n’importe quoi ; la ligne offensive a été une des raisons massives du succès du jeune lanceur avec une protection très solide. Quand il a dû partir en goguette, il a démontré une capacité à compléter les passes en mouvement, voire gagner les yards difficiles lui-même. Il n’a pas hésité à allonger le jeu et n’a pas toujours été aidé par ses receveurs (32 drops) ni par le jeu au sol, ce qui l’a parfois poussé à forcer les choses, d’où un nombre d’INTs un peu élevé, notamment au niveau intermédiaire. La progression a été visible et le Wild Card Round une belle piqûre de rappel qui ne fera que le pousser à faire encore mieux.

C’est une draft intéressante pour Denver, et pas seulement pour Nix, car le renouvellement offensif a été payant avec notamment le septième tour receveur Devaughn Vele qui a grandi à vue d’oeil au cours de la saison : 41 réceptions pour 475 yards et 3 TDs ; il a notamment pris le dessus sur son camarade quatrième tour Troy Franklin. La défense a également reçu de l’aide non négligeable avec les pass-rushers troisième tour Jonah Ellis et non-drafté Deondra Tillman (5 sacks chacun).

 

13. LAS VEGAS : Brock Bowers, TE, Georgia

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 956 (9/68) ; Attaque – 956 (85.1%, 4/33)
Course	5 courses, 13 yards, 1 BTK
Réception	112 réceptions (3e), 1194 yards (8e), 5 TDs, 15 big plays, 6 BTKs
Avancé	73.2%, 6 drops, 92.9 de Target Rating
Cumulé	117 touches, 1207 yards, 5 TDs, 15 big plays, 7 BTKs
Moyennes	2.6 yards par course 10.7 yards par réception

 

Un autre offensif partait avec le remplaçant de Darren Waller à Las Vegas, Brock Bowers.

Que voulez-vous qu’on dise ? Recordman rookie de réceptions sur une saison, recordman rookie de yards sur une saison pour un Tight End, quand vous délogez Mike Freaking Ditka du livre des records, vous êtes un crack. Jayden Daniels va probablement rafler le prix d’Offensive Rookie Of The Year, mais Bowers le mériterait tout autant. Apprêtez-vous à voir sa bouille cavaler dans les couvertures pendant de nombreuses années.

Impossible de trouver mieux à Las Vegas, mais on peut noter que la classe a énormément joué avec cinq rookies à 470+ snaps, notamment les deux Offensive Linemen Jackson Powers-Johnson et DJ Glaze qui ont fait tous les matchs.

 

14. NEW ORLEANS : Taliese Fuaga, OL, Oregon State

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 1134 (3/74) ; Attaque – 1071 (98.4%, 2/34)
Protection	657 snaps, 39 pressions dont 6 sacks, 9 hits, 24 hurries
Pénalités	10 total, 10 acceptées, 60 yards

 

New Orleans avait besoin de renforcer la ligne offensive en sélectionnant le Tackle Taliese Fuaga.

Autre exemple d’un Right Tackle déplacé à gauche par nécessité (notamment celui de boucher le trou laissé par un autre premier tour largement décevant), Fuaga a rapidement démontré que sa force était au sol : il est autant capable de bloquer son vis-à-vis que d’aller chercher un adversaire à enterrer quand il est en mouvement. Les choses ont été un peu plus tendues en protection avec notamment pas mal de pénalités, mais étant donné les blessures à l’intérieur de la ligne et les changements au poste de Quarterback, c’est une première saison prometteuse pour celui qui a joué quasiment tous les snaps.

Petite mention au deuxième tour Cornerback Kool-Aid McKinstry (54.8%, 2 TDs, 6 passes défendues).

 

15. INDIANAPOLIS : Laiatu Latu, DE, UCLA

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 627 (21/66) ; Défense – 618 (53.5%, 11/29)
Plaquages	32, avec 16 solo, 5 manqués
Stops	17 dont 12 contre la course
Fumbles Déf.	3 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush	355 snaps, 38 pressions dont 4 sacks, 9 hits et 25 hurries
Pénalités	Aucune

 

Le premier défenseur tombait enfin : l’Edge Rusher Laiatu Latu faisait ses valises pour Indianapolis après avoir un temps arrêté sa carrière à cause d’une blessure.

Entre son histoire et le depth chart, il était convenu que Latu n’ait pas énormément de temps de jeu ; les blessures devant et autour de lui ont poussé la franchise à l’aligner de plus en plus. Un début de carrière attendu comme timide est passé en accéléré, et après un temps compliqué il a clairement montré des signes d’amélioration, étant de plus en plus présent dans le pass-rush mais aussi contre la course ; les fumbles sont un plus. On reste toujours prudent avec les pass-rushers draftés par les Colts (ils ont eu plus d’une déception), mais cette première année plus chargée que prévue est encourageante.

Latu est le rookie Colt ayant le plus joué, et la reconstruction de la ligne offensive a donné des résultats mitigés.

 

16. SEATTLE : Byron Murphy II, DL, Texas

 

Matchs	14
Snaps	Équipe – 508 (26/74) ; Défense – 457 (40.4%, 14/35)
Plaquages	36, avec 12 solo
Stops	17 dont 15 contre la course
Pass-Rush	230 snaps, 20.5 pressions dont 0.5 sack et 20 hurries
Pénalités	Aucune

 

Le barrage avait cédé avec un deuxième défenseur de suite, le Defensive Tackle Byron Murphy II en route pour le Pacific Northwest.

Murphy n’a pas joué autant que d’autres rookies Defensive Tackles (comme, disons par exemple, dans la même division que lui), à cause notamment des talents autour de lui ainsi que de ses pépins physiques. De plus, il a été utilisé autant contre la course que dans le pass-rush ; cela explique que ses stats ne soient pas aussi explosives que d’autres camarades de draft. Sa polyvalence pourrait pousser la franchise à faire un peu de ménage autour de lui, mais il devra répondre présent par plus de production, et plus de disponibilité.

Le quatrième tour a apporté deux éléments intéressants avec le Linebacker Tyrice Knight et le Tight End AJ Barner, le premier ayant été un peu plus en vue avec 88 plaquages, 20 stops dont 11 run stops, 8.5 pressions dont 1.5 sacks et 1 fumble récupéré.