NFL Team Honors IX : Cincinnati

500-Bengals

La bonne nouvelle, c’est que les Bengals n’ont pas perdu en playoffs sur un score de 23-20 ; la mauvaise nouvelle, c’est qu’ils ne sont même pas arrivés en playoffs, terminant derniers d’une AFC North historique : la première division de l’histoire de la NFL dont toutes les équipes ont terminé en positif. C’est justement pour cela qu’il faut savoir positiver en terminant 9-8 dans cette division d’aliénés avec ce calendrier et Bureau-outragé-Bureau-brisé-Bureau-martyrisé. Il y a des choses à corriger certes, mais le leadership dans cette équipe est solide.

À lire en se disant que le Tigre du Bengale est mieux protégé que le Bengal de Cincinnati.

 

CINCINNATI BENGALS
4e AFC North ~ 9-8

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Les Bengals avaient-ils laissé passer leur chance ? 23-20 était devenu maudit pour les fans de Cincinnati qui avaient vu leur équipe terminer les deux dernières saisons sur ce score : au Super Bowl LVI et en finale AFC. Le fait de ne pas être retourné à la grande finale n’était pas dramatique dans le sens où le fait d’y être arrivé la première fois était une petite surprise, et le parcours en 2022 n’avait fait que confirmer que ce n’était pas un hasard. Mais désormais, la franchise était dans la position délicate de rester au sommet de sa division tout en visant le sommet de la ligue… un numéro d’équilibriste dans lequel d’autres avaient fini par se casser la poire.

En cette intersaison, tous les yeux étaient rivés sur le triceps sural d’un certain Joe Burrow : comprenez par là, le Bureau avait une patte en bois, et le mollet était une partie de corps très capricieuse qui pouvait mettre du temps à guérir ; probablement pas assez pour l’empêcher d’être aligné en Week 1, mais assez pour le rendre moins mobile (donc plutôt bureau massif en chêne que bureau à roulettes). C’était le pire scénario pour une organisation qui cherchait toujours la bonne solution afin de le protéger avec une ligne offensive encore insuffisante ; les blessures qui s’étaient empilées en fin de saison et dans les playoffs n’avaient rien fait pour arranger cela. L’ex-Chief Left Tackle Orlando Brown avait été signé avec moult dollars pour ancrer l’unité, mais ses nouveaux compères devaient rester en bonne santé ; le Right Tackle Jonah Williams et l’intérieur Cordell Volson – Ted Karras – Alex Cappa seraient testés en ce début de saison.

« On ne change pas des playmakers qui gagnent », mais on peut les perdre en Free Agency : le coureur Samaje Perine était un bon lieutenant de Joe Mixon qui avait quitté la jungle ; un des autres coureurs devait se présenter pour seconder le Mixeur et alléger la charge de Burrow. Le seul poste qui continuait de poser question chez les cibles était celui de Tight End : Hayden Hurst n’avait pas vraiment réussi à s’imposer et voilà que l’ex-Viking Irv Smith Jr. le supplantait ; autrement dit, une déception à la place d’une autre. Certes il n’était pas nécessaire d’avoir un tank indestructible quand vous aviez déjà Ja’Marr Chase, Tee Higgins et Tyler Boyd, mais c’était toujours plus sympathique si jamais tout ou partie du trio décidait de visiter l’infirmerie, et ça ne mangeait pas de pain pour aider le jeu au sol. Néanmoins, le groupe restait un des meilleurs de la ligue.

Si on voulait trouver le secteur qui avait subi un vrai bouleversement chez les champions d’AFC North, il fallait se tourner vers les Defensive Backs : le duo de Safeties Jessie Bates III – Vonn Bell était parti chasser dans une autre forêt, ce qui était dommage car Bates avait retrouvé des griffes et Bell était une présence de qualité constante. Ah, et le Cornerback Eli Apple avait également quitté l’Ohio, mais les fans se plaindraient moins de ce départ-là. Pour les remplacer, c’était un mix de signatures, de promotion interne et de draft : l’ex-Raider Cornerback Sydney Jones IV (sur Practice Squad) et l’ex-Ram Safety Nick Scott débarquaient, les sophomores Cornerback Cam Taylor-Britt et Safety Dax Hill entraient pour de bon dans l’arène – notamment ce dernier qui avait passé la majorité de sa saison rookie sur équipes spéciales – et le deuxième tour D.J. Turner II achevait ce renouveau. Le retour de blessure de Chidobe Awuzie était une addition par défaut et Mike Hilton était toujours le même zébulon dans le slot, mais on se posait de légitimes questions sur l’ensemble.

Tout ce petit monde ne serait pas contre un peu d’aide du front-7 qui, au niveau du pass-rush, avait été bien trop dépendant de son tandem de Defensive Ends Trey Hendrickson – Sam Hubbard ; d’où la draft du premier tour Myles Murphy afin de booster la pression sur les Quarterbacks adverses aux côtés des seconds couteaux Joseph Ossai et Cam Sample. L’intérieur aurait aussi son mot à dire avec le Defensive Tackle B.J. Hill, pendant que le Nose Tackle D.J. Reader allait continuer d’accaparer les Offensive Linemen et de simplifier la vie de ses petits camarades. Enfin, les Linebackers Logan Wilson et Germaine Pratt avaient tous les deux reçu des extensions largement méritées pendant l’intersaison, s’assurant que le binôme polyvalent continuerait d’officier au coeur de l’escouade.

Les équipes spéciales allaient devoir faire davantage, et pour cela elles avaient reçu du sang neuf avec les rookies sixième tour Punter Brad Robbins et quatrième tour receveur Charlie Jones qui allait s’occuper des retours. On attendait un peu plus de constance du Kicker Evan McPherson.

La question du début n’était pas anodine : les Ravens ne perdraient pas toujours leur franchise Quarterback, « l’invincibilité » contre les Chiefs était tombée en finale AFC, Burrow n’allait pas tarder à signer une extension record qui allait causer des soucis pour garder les playmakers… et aucun champion d’AFC North n’avait réalisé de triplé. Le fait que Baltimore était devant les deux dernières saisons avant de perdre Lamar Jackson rappelait que la division restait un vrai traquenard duquel il était toujours compliqué de se sortir ; d’ailleurs, le premier match contre Baltimore était en Week 2, avec Bureau et sa patte en bois. Cincinnati irait en playoffs, bien sûr… mais pour la suite, la protection et la couverture allaient devoir répondre présent.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Cleveland L 3-24 0-1 dwp
2 vs. Baltimore (1-0) L 24-27 0-2 dwpo
3 vs. LA Rams (1-1) W 19-16 1-2 wpo
4 @ Tennessee (1-2) L 3-27 1-3 c
5 @ Arizona (1-3) W 34-20 2-3
6 vs. Seattle (3-1) W 17-13 3-3 wo
7 BYE
8 @ San Francisco (5-2) W 31-17 4-3 wp
9 vs. Buffalo (5-3) W 24-18 5-3 cwpo
10 vs. Houston (4-4) L 27-30 5-4 cwpo
11 @ Baltimore (7-3) L 20-34 5-5 dwp
12 vs. Pittsburgh (6-4) L 10-16 5-6 dwpo
13 @ Jacksonville (8-3) W 34-31 (OT) 6-6 cwo/TT
14 vs. Indianapolis (7-5) W 34-14 7-6 cw
15 vs. Minnesota (7-6) W 27-24 (OT) 8-6 o/TT
16 @ Pittsburgh (7-7) L 11-34 8-7 dwp
17 @ Kansas City (9-6) L 17-25 8-8 cwpo/L
18 vs. Cleveland (11-5) W 31-14 9-8 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 9-8
Demi-saison 5-4 4-4
Quart-saison 2-3 3-1 2-2 2-2
Détail Bilans
Domicile 6-3
Extérieur 3-5
Division (d) 1-5
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 7-7
Équipes en playoffs (p) 4-7
Matchs à une possession (o) 5-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-2-0
Prolongations 2-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 146-140-2 (0.510, 17e)
Calendrier réel (2023) 166-123 (0.574, 1er)
Écart entre les deux 0.071 (29e)

 

Non seulement l’AFC North a fini par faire ce qu’on pressentait qu’elle ferait (avoir quatre équipes en positif), mais elle a croisé avec la NFC West et Cincinnati a pris en bonus le rebond magistral de Houston ; encore heureux que Minnesota se soit écrasé pour « limiter » un peu les dégâts. Par rapport à 2022, c’est doublement du nombre de matchs contre les équipes terminant en positif (14 vs. 7 !) et quasi-doublement du nombre de matchs contre les équipes qualifiées en playoffs (11 vs. 6 !) ; c’est évidemment dans les matchs contre ces dernières que la (non-)qualification s’est jouée, et on peut noter la réussite en prolongations. Sans surprise la franchise a été moins en contrôle dans les rencontres (une seule victoire sans être rejointe au score vs. 6 en 2022) et moins décisive dans la dernière période.

 

La réalité

 

Attaque Bengals Rang Adversaire Rang
Points par match 21.5 16 22.6 21
-4.6 27 +2.5 28
TDs 41 13 41 17
-9 26 +9 28
Yards par match 318.9 22 374.6 31
-41.6 28 +38.9 29
First Downs par match 19.4 15 20.6 27
-2.9 28 +2.2 30
Third Down % 37.615 20 40.845 22
-8.502 31 +1.222 21
Redzone Drive % 28.191 20 33.690 26
-9.717 28 +0.986 25
Redzone TD % 59.615 10 51.667 11
-5.297 22 -0.333 16
Big plays 53 25 80 32
-15 24 +20 32
Pass/Run ratio 1.736 31 1.314 17
+0.097 21 -0.133 26
QB/Cover Rating 93.0 11 91.4 20
-8.0 27 +11.3 29
Turnovers 16 2 26 12
-2 12 +2 14
Défense Bengals Rang Adversaire Rang
Stop % 30.631 30
+0.024 28
Pressions 299 18 212 21
+41 16 -4 16
Sacks 44 18 50 25
+14 5 +6 21
Équipes Spéciales Bengals Rang Adversaire Rang
Field Goal % 83.871 20 91.429 27
+1.112 14 +6.429 24
Extra Point % 100.000 1 94.737 11
+9.091 2 +5.082 24
Punt Net Yards 40.3 25 40.2 4
+0.4 13 -0.9 11
Autres Bengals Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.5 2 5.4 25
-0.6 7 -0.8 28
TOP moyen 30:28 12
-1:26 27
Extra Stat Bengals Rang Adversaire Rang
Points Sur Premier Drive 47 8 62 32
0 15 +40 32

 

Ce cri collectif que vous entendez au loin vient du sud de l’Ohio et, traduit, signifie : « mais ouskelépacé ma belle défense ? ». L’embellie de 2022 a en effet été de courte durée, et la chute de productivité offensive ne suffit pas à l’expliquer : la défense a démarré -9 drives dans son propre camp avec 10 (2e) et, en moyenne, sur ses 28.30 yards (12e) ; de plus, le temps de possession reste correct et ce n’est pas l’attaque qui a décidé de rouvrir la vanne des big plays… chez les adversaires. C’est dès les premières minutes que l’escouade a craqué comme le montre l’Extra Stat, et ça ne s’est jamais vraiment amélioré ; au moins elle a su limiter un peu les TDs et forcer les FGs.

Avec la (double) blessure du franchise Quarterback, c’est moins surprenant de voir que l’offensive a lutté malgré les efforts du courageux remplaçant ; qui aurait cru qu’un bureau était plus efficace qu’une arme à feu pour terrasser un adversaire ? Si elle a pu faire illusion sur les premières minutes, on voit son efficacité chuter sur les trois autres périodes ; néanmoins, le point le plus dommageable est de ne pas avoir profité d’un des seuls points forts de la défense : 43 points consécutifs aux turnovers adverses (28e) soit 1.7 point par turnover (31e). Quand vous n’êtes pas bien et qu’en plus vous ne capitalisez par sur les erreurs adverses, c’est dur.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Joe Burrow)
(2022 : Joe Burrow)

Trey Hendrickson – DE
Plaquages 43, avec 28 solo, 7 manqués
Stops 30 dont 13 contre la course
Fumbles Déf. 3 forcés
Pass-Rush 443 snaps, 76.5 pressions dont 17.5 sacks (2e), 10 hits et 49 hurries
Couverture 3 PDs
Pénalités 4 total, 4 acceptées, 30 yards

 

Hendrickson est un des pass-rushers les plus létaux de NFL : il a terminé 2e de la ligue en sacks alors que ses 443 snaps dans le secteur le placent tout juste dans le top-50 NFL (45e) ; et si vous vous posez la question, oui, il a été plus efficace que le Sackmaster(tm) T.J. Watt. Il a plus que doublé ses totaux de l’année dernière (+44.5 pressions et +9.5 sacks), accumulant 25.6% des pressions (10e) et 39.8% des sacks (3e) des Bengals.

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C’est ici que nous abordons justement un des deux problèmes – avec le fait qu’il n’est toujours pas fan de défendre contre la course : le reste du pass-rush l’a un peu regardé faire ; les « augmentations » des pressions et sacks dans le tableau des stats accompagnent celles de Hendrickson.

Sam Hubbard a raté quelques matchs, ce qui l’a empêché de faire davantage que 40 pressions dont 6 sacks (plus 2 fumbles récupérés). B.J. Hill continue d’être le spécialiste du rush intérieur avec 41.5 pressions dont 4.5 sacks et… c’est à peu près tout. Le premier tour Myles Murphy a pris le temps de s’acclimater à la NFL pour gagner en production vers la fin et poster 3 sacks, pendant que Cam Sample ne décolle pas avec 1.5 sacks.

 


(2021 : Chidobe Awuzie)
(2022 : DJ Reader)

Jake Browning – QB
Passe 70.4% (top), 1936 yards, 12 TDs, 7 INTs, 24 sacks
QB Rating 98.4 (7e)
Course 27 courses, 127 yards, 3 TDs, 1 big play
Moyennes 8.0 yards par passe tentée (5e)
11.3 yards par complétion
4.7 yards par course
Fumbles Off. 3 commis

 

Levez la main : qui pensait que Browning ferait un intérim pareil ? Ne mentez pas. Personne ne lui demandait de devenir le sauveur improbable, juste de laisser une chance à Cincinnati ; sans une division de frappadingues, un calendrier infernal et une défense qui se retransforme en citrouille, il y serait peut-être parvenu. Les Bengals peuvent être tranquilles, ils ont un bon remplaçant pour le Bureau.

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Néanmoins ce dernier a évidemment manqué, surtout quand on le conjugue à ce mollet qui l’a transformé en statue dans la poche. On l’a vu monter en puissance au fur et à mesure que la blessure était derrière lui, jusqu’à ce chef-d’oeuvre face à San Francisco. Malheureusement cela n’a pas duré et il a du déclarer forfait après le match contre Baltimore. Cette immobilité de début de saison se voit dans les stats (surtout la moyenne) : 66.8%, 2309 yards, 6.3 yards par tentative, 15 TDs, 6 INTs, 1 fumble, 24 sacks et 91.0 de QB Rating.

 


(2021 : Joe Mixon)
(2022 : Joe Mixon)

Joe Mixon – RB & Ja’Marr Chase – WR
Course 260 courses, 1028 yards, 9 TDs, 3 big plays, 10 BTKs
Réception 152 réceptions, 1592 yards, 10 TDs, 18 big plays, 13 BTKs
Avancé 75.1%, 10 drops, 102.5 de Target Rating
Cumulé 412 touches, 2620 yards, 19 TDs, 21 big plays, 23 BTKs
Moyennes 4.0 yards par course
9.7 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis

 

Le Mixeur, la Chaise, le Mixeur, la Chaise, la Mixaise, le Cheur, allez partagez-vous la récompense. Mixon l’obtient pour sa charge de travail et le fait d’avoir été un des meilleurs coureurs de la saison, Chase l’obtient pour avoir été une menace constante en réception quel que soit le lanceur et malgré une blessure à l’épaule.

https://www.rds.ca/content/dam/rds/fr/home/images/2023/1/22/joe-mixon-et-ja-marr-chase-1-16535588-1674427550109.jpg

Nous reviendrons sur le jeu aérien plus loin, mais parlons de l’attaque terrestre car Mixon cache la jungle (rase) : 89.8 yards par match (31e), 4.0 yards par course (22e), 12 TDs (19e) et 7 big plays (25e).

On peut rajouter les maigres 12 plaquages cassés (pire marque) soit un toutes les 31.9 courses (31e) : à ce sujet, la ligne offensive n’a pas été si mauvaise que cela dans l’exercice, pour preuve Mixon est à 2.6 yards par course avant contact… par contre il est à 1.4 après contact, ce qui indique qu’il a aussi été une partie du souci.

 


(2021 : Trey Hendrickson)
(2022 : Sam Hubbard)

Logan Wilson – LB
Plaquages 135, avec 78 solo, 7 manqués
Stops 32 dont 19 contre la course
Fumbles Déf. 3 forcés
Pass-Rush 51 snaps, 5 pressions dont 1 sack, 1 hit et 3 hurries
Couverture 72 ciblages, 76.4%, 576 yards, 4 TDs, 9 PDs, 4 INTs (6e)
Cover Rating 94.4
Moyennes 8.0 yards par ciblage
10.5 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Cela irait plus vite de lister les défenseurs qui ont maintenu leur bonne performance de 2022, et Wilson a juste eu une saison un peu plus inconstante en couverture : il a été le Bengal le plus ciblé et il a accumulé plus de TDs, plus d’INTs et plus de passes défendues.

https://www.the-sun.com/wp-content/uploads/sites/6/2023/11/GettyImages-1781207527.jpg

Pour le reste il a eu les mêmes activité et disponibilité et ses difficiles débuts en 2020 et 2021 sont bien derrière lui. C’est dommage que sa saison reste mémorable seulement pour la blessure de Mark Andrews (et tout le pataquès sur la nouvelle règle qui s’en est suivi).

 


(2021 : Ja’Marr Chase)
(2022 : Cordell Volson)

Jordan Battle – S
Plaquages 71, avec 43 solo, 5 manqués
Stops 23 dont 15 contre la course
Pass-Rush 21 snaps, 7 pressions dont 2 sacks, 1 hit et 4 hurries
Couverture 21 ciblages, 90.5%, 219 yards, 1 TD, 5 PDs, 1 INT
Cover Rating 106.2
Moyennes 10.4 yards par ciblage
11.5 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Certes le troisième tour a été parfois en grande difficulté en couverture (ce qui n’a pas aidé le secteur), mais il a été une force autour de la ligne de scrimmage pour aller plaquer les coureurs et il a été d’une grande efficacité dans ses quelques rushs vers le Quarterback. Il faudra le voir avec un peu plus de snaps (il n’est devenu titulaire que vers le milieu de la saison) et un peu plus de familiarité dans le système, surtout contre la passe.

 


(2021 : La ligne offensive)
(2022 : La ligne offensive)

La défense contre la course
Stats 126.2 yards par match (26e), 4.7 yards par course (30e), 17 TDs (25e)
Explosivité 18 big plays (29e) dont 2 homeruns (16e)
Run stops 213 (pire) soit 46.7% des courses (31e)
Matchs marquants 5 matchs d’un coureur à 100+ yards (28e)

 

Quand une course sur deux (environ) avance de manière significative voire donne un first down, c’est là que vous savez que vous avez un problème ; regardez les différences avec la saison dernière : +19.6 yards par match, +0.5 yard par course, +5 TDs et +9 big plays.

Au coeur de la ligne, on ne peut pas dire que Hill ou D.J. Reader aient chômé, mais ce dernier a fini sur IR, et personne n’a aidé dans la rotation. Sur les ailes, nous avons déjà dit que ce n’était pas le fort de Hendrickson (ce qui n’est pas nouveau), Hubbard est un tout petit peu plus actif (19 run stops), mais là encore personne ne brille dans l’exercice.

Chez les Linebackers, Wilson fait ce qu’il peut et Germaine Pratt a eu moins d’impact qu’en 2022 – il est le plus faible top team avec 20 run stops – malgré sa polyvalence habituelle (2 sacks, 2 fumbles forcés, 2 TDs, 2 INTs, 3 passes défendues et 87.1 de Cover Rating).

 


(2021 : L’attaque aérienne)
(2022 : L’attaque aérienne)

L’attaque aérienne
Stats 68.3% (4e), 229.1 yards (15e), 27 TDs (12e), 14 INTs (19e)
Moyennes 6.9 yards par passe tentée (19e)
9.3 yards par complétion (26e)
YAC 60.8% (4e)
QB Rating 93.0 (11e)
Explosivité 46 big plays (19e) dont 11 homeruns (6e)
Matchs marquants 6 matchs d’un QB à 300+ yards (2e)
8 matchs d’une cible à 100+ yards (9e)

 

Avec un Bureau immobile au début puis Browning terminant à sa place, on peut comprendre quelques scories ici ou là ; cela reste néanmoins une belle année pour le secteur.

D’autant plus que le Quarterback n’a pas été le seul à avoir des soucis : Tee Higgins a aussi mis genou à terre (ou à l’infirmerie), ratant plusieurs matchs et étant limité à 42 réceptions pour 656 yards et 5 TDs ; il continue à avoir des soucis de mains (7 drops) et il a été beaucoup plus utilisé en profondeur, ce qui est visible avec les 15.6 yards de moyenne et un taux de réception de 55.3%. Tyler Boyd a fait une saison totale mais manquant un peu de piquant via 67 réceptions pour 667 yards et 2 TDs.

C’est un peu plus fade derrière malgré les quelques apparitions du surprenant sixième tour Andrei Iosivas (4 TDs sur 15 réceptions !), notamment à cause de Tight Ends qui se cherchent encore ; à tel point que ce n’est ni Drew Sample ni Irv Smith qui a été le plus visé, mais Tanner Hudson qui a moins joué qu’eux (352 yards et 1 TD).

 


(2021 : La couverture)
(2022 : Le pass-rush)

La couverture
Stats 65.6% (19e), 248.4 yards (28e), 23 TDs (17e), 17 INTs (8e)
Moyennes 7.6 yards par passe tentée (pire)
11.6 yards par complétion (pire)
YAC 47.2% (6e)
QB Rating 91.4 (20e)
Explosivité 62 big plays (30e) dont 9 homeruns (20e)
Matchs marquants 4 matchs d’un QB à 300+ yards (20e)
8 matchs d’une cible à 100+ yards (25e)

 

Encore heureux que les Bengals aient limité les YAC sinon on avait probablement la pire couverture de la ligue. C’est rare de trouver quatre joueurs différents à 10+ yards par ciblage ou 15+ yards par complétion, mais c’est le cas avec Battle, D.J. Turner II, Cam Taylor-Britt et Nick Scott. Au moins, malgré un passage sur IR, le sophomore Taylor-Britt a montré une progression après sa saison rookie et il a puni les Quarterbacks via 56.7%, 3 TDs, 4 INTs dont un pick-6, 11 passes défendues et 78.0 de Cover Rating ; Turner, lui, a vraiment souffert en postant 58.8%, 4 TDs, 7 passes défendues et 113.2 de Cover Rating.

Chidobe Awuzie est revenu de sa saison incroyable en 2021 : il n’a pas été atroce mais c’est un peu faible avec 4 TDs, 6 passes défendues et 113.5 de Cover Rating. Le sophomore Dax Hill a aussi rendu une copie inconstante (2 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 94.2 de Cover Rating). Le zébulon Mike Hilton a un peu sauvé la baraque en faisant une nouvelle saison complète dans le slot : 37 stops (plus faible top team) dont 15 run stops, 2 sacks, 1 fumble récupéré, 63.8%, 2 INTs, 8 passes défendues et 66.5 de Cover Rating.

 


(2021 : Trey Hendrickson et Chidobe Awuzie)
(2022 : Ted Karras & Alex Cappa)

Aucun. Difficile de le donner au Left Tackle Orlando Brown Jr., même s’il s’est battu contre les blessures, quand on voit qu’il est à 59 pressions (pire marque) dont 7 sacks ; au moins il n’a pas fini sur le banc, ce qui le sauve de la prochaine récompense, mais il va clairement devoir faire mieux.

C’est le même constat pour la ligne offensive qui a souffert, et elle n’a pas l’excuse d’avoir eu 10 ou 11 alignement différents : le même cinq a joué quasiment toute la saison. Au Centre, Ted Karras a eu du mal au début avant de se reprendre – ses 6 sacks concédés l’ont été dans la première partie de saison ; le Guard Alex Cappa a également été bien moins inspiré en protection (35 pressions dont 4 sacks). Mais ce sont surtout Jonah Williams et Cordell Volson qui ont été mis sur le grill : le premier a continué sa régression, autorisant 41 pressions dont 8 sacks, alors que le sophomore continue de montrer des difficultés que ce soit à la passe ou à la course.

 


(2021 : Aucun)
(2022 : La’el Collins)

Nick Scott – S
Plaquages 57, avec 35 solo, 4 manqués
Stops 12 dont 7 contre la course
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 27 snaps, 5 pressions, 1 hit et 4 hurries
Couverture 33 ciblages, 66.7%, 332 yards
Cover Rating 99.6
Moyennes 10.1 yards par ciblage
15.1 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Scott a été mis sur le banc au profit de Battle vers le milieu de l’année ; certes le rookie a aussi eu des soucis en couverture, mais au moins il a été bien plus actif contre la course.

 


(2021 : Les premières 34:45 du Super Bowl)
(2022 : De la Week 18 au Divisional Round)

La victoire 31-17 à San Francisco en Week 8. La masterclass de Burrow revenu au sommet de son art et une défense qui vole le cuir ont donné un succès en forme d’avertissement pour les autres.

 


(2021 : Les dernières 25:15 du Super Bowl)
(2022 : La défaite à Kansas City en finale AFC)

La défaite 34-11 à Pittsburgh en Week 16. On pouvait comprendre que Browning ait du mal à l’aller (c’était juste après la blessure de Burrow), mais il a vraiment coulé au retour, et la défense a laissé Mason Rudolph envoyer des missiles à volonté.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. New England 4-13 Négatif 0
2 @ Kansas City 11-6 Champ -3
3 MNF vs. Washington 4-13 Négatif 0
4 @ Carolina 2-15 Négatif -1
5 vs. Baltimore 13-4 DivChamp 0
6 SNF @ NY Giants 6-11 Négatif 0
7 @ Cleveland 11-6 Positif 0
8 vs. Philadelphia 11-6 Positif 0
9 vs. Las Vegas 8-9 Négatif 0
10 TNF @ Baltimore 13-4 DivChamp 0
11 @ LA Chargers 5-12 Négatif 3
12 BYE
13 vs. Pittsburgh 10-7 Positif 4
14 MNF @ Dallas 12-5 DivChamp -3
15 @ Tennessee 6-11 Négatif -1
16 TNF vs. Cleveland 11-6 Positif 0
17 vs. Denver 8-9 Négatif 3
18 @ Pittsburgh 10-7 Positif -4

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 9 24
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 9 2
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 145-144 (0.502) 16
Cumulé à domicile 69-67 (0.507) 15
Cumulé à l’extérieur 76-77 (0.497) 17
Écart domicile/extérieur 0.010 15
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 8541 2
Total jours nets de repos entre les matchs -2 22

 

Cela n’aide pas d’être dans l’AFC North, mais ça aide de finir dernier quand on a les autres derniers d’AFC + la NFC East au programme et Carolina. Vu ce que le reste de la division va prendre en 2023, les Bengals ont intérêt à en profiter pour se relancer.