NFL Team Honors IX : Jacksonville
Les Jaguars étaient revenus de nulle part en 2022, postant un 6-1 après la bye week pour arracher le titre de division à Tennessee sur la dernière semaine ; ils viennent d’apprendre que c’est probablement plus facile d’être dans la peau du chasseur que du chassé… ce qui semble presque logique pour un prédateur. Cette fois c’est le Shadguar qui a démarré parfaitement à 8-3 avant de s’écrouler complètement et de ne gagner qu’un seul match restant, voyant le titre de division et les playoffs lui passer sous la moustache pour aller à une étonnante équipe de Houston. Mais le pire serait de surréagir et d’oublier que c’est la première fois depuis 2005 que la franchise poste des saisons positives consécutives.
À lire en ne cassant pas tout.
JACKSONVILLE JAGUARS
2e AFC South ~ 9-8
Les prévisions de Madame Soleil 2023
Maintenant que le succès était là, qu’attendre de Jacksonville ? Il fallait mettre de côté la victoire en Wild Card car si c’était une autre équipe que les Chargers, les Jags ne revenaient pas de leur début de match catastrophique ; et de toute façon, elle était vraiment venue en bonus du reste, comme la cerise sur le gâteau, comme le speedo sur Jaxson De Ville. Il fallait aussi mettre de côté une division faiblarde avec deux cadavres (un et demi ?) et un géant finalement terrassé par ses propres blessures. Les Jaguars semblaient sur la bonne voie, et c’était le plus important.
Et à quoi voyait-on que Jacksonville se sentait sur la bonne voie ? Très peu d’arrivées en Free Agency, et plutôt pour renforcer le banc ; le club faisait confiance à ses forces vives derrière le Head Coach Doug Pederson, à commencer par Trevor Lawrence qui était probablement devenu le meilleur Quarterback de la division (même si ce n’était pas une barre bien haute). Il devait encore nettoyer quelques scories dans la redzone et sur les fumbles, mais il était évident qu’il avait fait un pas ou deux dans la bonne direction, établissant des records de franchise. Il avait été bien aidé par une ligne offensive dont la protection était le point fort, mais qui devait vraiment s’améliorer au sol et qui allait faire sans le Left Tackle Cam Robinson, suspendu pour le premier mois de compétition ; Walker Little allait prendre sa place, alors que le départ du Right Tackle Jawaan Taylor en Free Agency devait être pallié par le premier tour Anton Harrison. Au milieu, le Guard Brandon Scherff avait été un peu moins inspiré qu’à Washington, alors que Ben Bartch et Luke Fortner avaient besoin de grimper quelques échelons.
L’unité restait donc un petit point d’interrogation, notamment pour aider Travis Etienne Jr. à ne pas se retrouver avec trois défenseurs sur le paletot au bout d’une seconde. Le coureur avait confirmé dans sa première vraie saison qu’il était tout à fait prêt à porter la charge au sol ; le troisième tour Tank Bigsby et JaMycal Hasty étaient là pour le seconder, le deuxième surtout au niveau de la réception. On repartait également avec la même armada aérienne qui avait majoritairement débarqué lors de l’intersaison précédente et qui avait bien assisté Lawrence (excepté les drops) : les receveurs Christian Kirk et Zay Jones ainsi que le Tight End Evan Engram avaient un peu poussé Marvin Jones Jr. sur le côté, puis en dehors de la franchise ; de plus, le banni Calvin Ridley revenait de sa suspension d’un an. Bref, l’offensive avait encore de quoi faire du grabuge, même si la ligne allait être scrutée de près.
En défense, les yeux seraient tournés vers les deux Linebackers Travon Walker & Devin Lloyd dont on attendait le fameux « bond du sophomore » les transformant en leaders de l’escouade, le premier dans le pass-rush et l’autre en général. Les stats du pass-rush étaient d’ailleurs un peu schizophréniques, prouvant que Jacksonville n’était pas avare de pressions mais avait du mal à finir le travail : Josh Allen avait un peu trop disparu de la circulation l’année dernière et il voudrait retrouver sa qualité passée ; Dawuane Smoot devait revenir de PUP assez rapidement, surtout avec Arden Key reparti et K’Lavon Chaisson étiqueté bust. Lloyd pouvait compter sur l’activité de son partenaire intérieur Foyesade Oluokun à l’abattage énorme. Devant, Folorunso Fatukasi avait fait comme Allen, une année en-deçà de son standard, mais il avait bien été compensé par DaVon Hamilton, Roy Robertson-Harris ou les passages en rotation de Adam Gotsis ; seuls bémols, la retraite du vénérable Corey Peters et Hamilton qui allait démarrer sur IR.
Autre départ : le Cornerback Shaq Griffin avait eu une demi-saison difficile avant de se blesser ; la couverture repartait sans lui mais, espérait-elle, avec plus d’aide des sackeurs. Elle n’était pas dépourvue de talents : le junior Tyson Campbell avait confirmé les belles choses vues en 2021 et Darious Williams avait brillé dès qu’il avait été replacé sur l’aile ; Tre Herndon avait été un peu plus en retrait mais il ne pouvait plus se cacher avec le départ de Griffin. Les Safeties Rayshawn Jenkins et Andre Cisco avaient eu des performances largement en dents de scie, et l’organisation tablait sur le fait qu’ils allaient gagner un peu plus de constance pour ne garder que le meilleur. Les Linebackers devaient également faire des efforts dans le secteur.
Le Kicker Brandon McManus avait été signé à la place de Riley Patterson pour améliorer les stats alors que le Punter Logan Cooke donnait satisfaction. Jamal Agnew n’avait pas réussi à claquer un TD la saison dernière sur retour, mais il restait un des meilleurs de la ligue dans le domaine.
En résumé : il fallait se méfier du titan blessé, la ligne offensive devait encore se consolider, le pass-rush devait être plus virulent, les Jaguars n’avaient posté qu’une saison à 10+ victoires depuis 2007 (2017), le calendrier contenait plusieurs tests bien corsés contre des mastodontes de la conférence (et San Francisco) ; autant de facteurs qui poussaient à raison garder. Mais il y avait du talent, à la fois expérimenté sur la touche et jeune sur le terrain, l’AFC South était une course à deux chevaux, et cette équipe avait goûté au succès. Jacksonville avait les moyens de regagner la division en postant cette fois au moins 10 victoires ; et même si un succès en playoffs ne serait peut-être pas au bout, ce n’était pas si grave.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | @ | Indianapolis | W | 31-21 | 1-0 | dw/W |
2 | vs. | Kansas City (0-1) | L | 9-17 | 1-1 | cwpo |
3 | vs. | Houston (0-2) | L | 17-37 | 1-2 | dwp |
4 | vs. | Atlanta (2-1) | W | 23-7 | 2-2 | – |
5 | @ | Buffalo (3-1) | W | 25-20 | 3-2 | cwpo |
6 | vs. | Indianapolis (3-2) | W | 37-20 | 4-2 | dw |
7 | @ | New Orleans (3-3) | W | 31-24 | 5-2 | wo |
8 | @ | Pittsburgh (4-2) | W | 20-10 | 6-2 | cwp |
9 | BYE | |||||
10 | vs. | San Francisco (5-3) | L | 3-34 | 6-3 | wp |
11 | vs. | Tennessee (3-6) | W | 34-14 | 7-3 | d |
12 | @ | Houston (6-4) | W | 24-21 | 8-3 | dwpo |
13 | vs. | Cincinnati (5-6) | L | 31-34 (OT) | 8-4 | cwo/TL |
14 | @ | Cleveland (7-5) | L | 27-31 | 8-5 | cwpo |
15 | vs. | Baltimore (10-3) | L | 7-23 | 8-6 | cwp |
16 | @ | Tampa Bay (7-7) | L | 12-30 | 8-7 | wp |
17 | vs. | Carolina (2-13) | W | 26-0 | 9-7 | – |
18 | @ | Tennessee (5-11) | L | 20-28 | 9-8 | do |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 9-8 | |||
Demi-saison | 6-3 | 3-5 | ||
Quart-saison | 3-2 | 3-1 | 2-2 | 1-3 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 4-5 | |||
Extérieur | 5-3 | |||
Division (d) | 4-2 | |||
Conférence (d+c) | 6-6 | |||
Équipes > .500 (w) | 6-7 | |||
Équipes en playoffs (p) | 3-6 | |||
Matchs à une possession (o) | 3-4 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-0-0-1 | |||
Prolongations | 0-1 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2022) | 135-148-4 (0.477, 23e) | |||
Calendrier réel (2023) | 154-135 (0.533, 6e) | |||
Écart entre les deux | 0.052 (26e) |
Ce qui saute de suite aux yeux, c’est le calendrier bien plus compliqué à cause évidemment de Houston et Indianapolis, avec une assistance de l’AFC North. Il y a deux fois plus de matchs contre des équipes terminant en positif que prévu, le souci étant que le bilan contre elles n’a pas été très glorieux ; et que dire de celui contre les qualifiés en playoffs. Il y a eu 3 matchs de moins à une possession mais le bilan est à peine meilleur (0.429 vs. 0.400) et on remarque l’écart moyen de -13.5 dans les défaites (26e). Comparé à l’année dernière, il y a eu bien moins de matchs décidés dans le dernier quart-temps, et le total de 6 victoires sans avoir été mené (6e) est bon signe, mais le pendant c’est que Jacksonville n’a jamais remonté un écart de 8+ points et n’a même jamais gagné en remontant un écart de 5+ points.
La réalité
Attaque | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 22.2 | 13 | 21.8 | 17 |
-1.6 | 19 | +1.2 | 24 | |
TDs | 41 | 13 | 44 | 19 |
-4 | 20 | +5 | 25 | |
Yards par match | 339.5 | 13 | 342.8 | 22 |
-17.9 | 18 | -10.5 | 17 | |
First Downs par match | 19.8 | 13 | 18.5 | 12 |
-0.9 | 19 | -2.1 | 6 | |
Third Down % | 38.158 | 17 | 36.522 | 8 |
-3.703 | 23 | -6.660 | 5 | |
Redzone Drive % | 28.718 | 17 | 27.692 | 10 |
-8.631 | 27 | -7.674 | 8 | |
Redzone TD % | 50.000 | 21 | 55.769 | 18 |
-3.448 | 19 | -3.846 | 11 | |
Big plays | 59 | 15 | 59 | 15 |
-15 | 24 | 0 | 19 | |
Pass/Run ratio | 1.459 | 24 | 1.561 | 6 |
+0.066 | 18 | +0.208 | 7 | |
QB/Cover Rating | 89.3 | 18 | 89.8 | 17 |
-4.6 | 22 | +0.7 | 20 | |
Turnovers | 30 | 28 | 27 | 8 |
+8 | 26 | 0 | 16 | |
Défense | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 33.687 | 16 | – | – |
+3.890 | 11 | – | – | |
Pressions | 326 | 12 | 185 | 10 |
-3 | 24 | -5 | 14 | |
Sacks | 40 | 25 | 41 | 16 |
+5 | 16 | +13 | 25 | |
Équipes Spéciales | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 81.081 | 25 | 80.769 | 6 |
-4.633 | 26 | -15.527 | 1 | |
Extra Point % | 100.000 | 1 | 100.000 | 25 |
+2.703 | 11 | +6.250 | 29 | |
Punt Net Yards | 43.8 | 4 | 41.9 | 18 |
-0.0 | 19 | +0.9 | 20 | |
Autres | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 4.9 | 4 | 6.4 | 3 |
-0.4 | 8 | +1.1 | 4 | |
TOP moyen | 30:37 | 11 | – | – |
+0:31 | 12 | – | – | |
Extra Stat | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Différence TDs Entre MT | 9 | 1 | 10 | 31 |
+5 | 6 | +15 | 31 | |
Comme vous le voyez, l’attaque a connu une petite régression qui est notamment visible en première mi-temps avec 9.8 points marqués (23e) ; heureusement la défense a su répondre présent (8.9 points encaissés – 2e). La tendance s’est inversée après la pause comme le montre l’Extra Stat : aucune attaque ne s’est plus réveillée après la mi-temps, mais aucune défense ne s’est plus endormie également. Le point qui fâche vraiment de ce côté du ballon est évidemment les turnovers avec un turnover differential qui est passé en négatif ; en fait cela a été une double sentence : l’attaque en a perdu plus qu’en 2022, ce qui a évidemment entraîné +23 points consécutifs à 89 (27e), et la défense en a volé autant mais il y a eu -29 points consécutifs à 75 (10e).
Stat amusante, les Jags n’ont pas encaissé un seul point dans les deux dernières minutes du match (et comme ils en ont marqué très peu, cela explique en partie le bilan dans le dernier quart-temps). La défense a été un peu plus solide en général mais elle partait de très bas sur certains secteurs (redzone), ce qui explique que les points sont encore un peu élevés. Elle a été forte pour stopper les adversaires sur 3e mais a été plus permissive sur 4e tentative (51.2%). Enfin, elle a raté bien trop de plaquages avec 10% des tentatives (30e).
Voici les récompenses de la saison :
(2021 : James Robinson)
(2022 : Travis Etienne Jr.)
Josh Allen – LB | |
Plaquages | 66, avec 43 solo, 7 manqués |
Stops | 40 dont 19 contre la course |
Fumbles Déf. | 2 forcés |
Pass-Rush | 492 snaps, 88.5 pressions (5e) dont 17.5 sacks (2e), 17 hits (6e) et 54 hurries (9e) |
Couverture | 1 PD, 1 INT |
Pénalités | Aucune |
On avait été un peu déçus de la saison 2022 d’Allen, il a remis les pendules à l’heure avec la meilleure performance de sa carrière, étant une vraie tornade dans le pass-rush ; à lui seul il a accumulé 27.1% des pressions (7e) et 43.8% des sacks (top) de son équipe. Quand on rajoute les fumbles forcés et l’INT, cela fait une saison complète de l’ancien premier tour qui a donné sa pleine mesure.
Sur l’aile opposée, Travon Walker a complété avec 57 pressions dont 10 sacks avec une progression visible au cours de l’année ; le but en 2024 va être de démarrer sur ce rythme et d’élever encore le niveau. Dawuane Smoot est tombé dans un trou, ce qui lui a permis de retrouver K’Lavon Chaisson.
(2021 : Laquon Treadwell)
(2022 : Tyson Campbell)
Foyesade Oluokun – LB | |
Plaquages | 173 (4e), avec 111 solo (top), 22 manqués (pire) |
Stops | 61 (4e) dont 34 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé, 2 récupérés |
Pass-Rush | 95 snaps, 17.5 pressions dont 2.5 sacks, 5 hits et 10 hurries |
Couverture | 82 ciblages, 74.4%, 499 yards, 1 TD, 6 PDs, 1 INT, 1 pick-6 |
Cover Rating | 88.4 |
Moyennes | 6.1 yards par ciblage 8.2 yards par complétion |
Pénalités | 4 total, 4 acceptées, 26 yards |
D’aucuns diraient que le vrai Tacklemaster(tm) est celui qui mène la ligue en plaquages solo, mais en tout cas Oluokun a encore été de tous les combats… y compris des mauvais, puisque vous voyez le total de plaquages manqués (en taux il atteint 11.3% ce qui n’est pas bon mais qui est loin d’être le pire). C’est néanmoins difficile de lui en vouloir vu son impact contre la course, dans le pass-rush et même en couverture où il a été plus solide, ayant même marqué.
À ses côtés, Devin Lloyd a monté le curseur d’un ou deux crans : le premier tour a gagné en assurance dans tous les secteurs, compilant 48 stops dont 28 run stops, 11 plaquages manqués, 10 pressions, 2 fumbles récupérés, 69.4%, 2 TDs, 7 passes défendues et 94.7 de Cover Rating ; il est dommage qu’il ait laissé tomber 3 INTs sinon il aurait pu étoffer encore un peu plus sa ligne de stats.
Leur abattage s’est ressenti partout, comme par exemple la défense contre la course : 103.1 yards par match (9e), 4.2 yards par course (16e), 15 TDs (17e) et 18 big plays (29e).
On remarque de suite le souci des big plays qui se sont accumulés, notamment en deuxième partie de saison. Il y a eu du travail au niveau de la ligne défensive avec le trio Roy Robertson-Harris – Adam Gotsis – Folorunso Fatukasi : ils ont accumulé 44 run stops et le premier a été le plus visible dans le pass-rush avec 41.5 pressions dont 3.5 sacks. Jeremiah Ledbetter a mené un reste de rotation en deçà avec Angelo Blackson ou DaVon Hamilton.
(2021 : Marvin Jones Jr.)
(2022 : Trevor Lawrence)
Travis Etienne Jr. – RB | |
Course | 267 courses (4e), 1008 yards, 11 TDs (9e), 6 big plays, 31 BTKs (top) |
Réception | 58 réceptions, 476 yards, 1 TD, 2 big plays, 12 BTKs (3e) |
Avancé | 79.5%, 4 drops, 98.4 de Target Rating |
Cumulé | 325 touches (3e), 1484 yards (9e), 12 TDs, 8 big plays, 43 BTKs (top) |
Moyennes | 3.8 yards par course 8.2 yards par réception 4.4 yards par occasion |
Si vous vous dites que le leader NFL des plaquages cassés aurait dû avoir des moyennes plus élevées (du genre de celles qu’il avait l’année dernière), vous avez raison ; nous reviendrons sur le sujet plus tard, mais c’est aussi la raison pour laquelle il mérite la récompense.
Il a vraiment pris le leadership offensif, top team dans les catégories majeures avec 37.6% des touches (6e) et 24.6% des yards (9e) ; évidemment il a vampirisé les stats du jeu au sol, Tank Bigsby ou D’Ernest Johnson se contentant des miettes (240 yards et 2 TDs).
(2021 : Josh Allen)
(2022 : Foyesade Oluokun)
Darious Williams – CB | |
Plaquages | 53, avec 44 solo, 10 manqués |
Stops | 13 |
Fumbles Déf. | 2 forcés |
Couverture | 100 ciblages, 55%, 624 yards, 2 TDs, 19 PDs (2e), 4 INTs (6e), 1 pick-6 |
Cover Rating | 63.9 |
Moyennes | 6.2 yards par ciblage 11.3 yards par complétion |
Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 35 yards |
Comme si on avait besoin de la confirmation, Williams est vraiment mieux sur l’aile : après une partie de 2022 passée à se morfondre à l’intérieur, il avait été replacé sur les côtés, et cette fois il a pu faire toute la saison dans son rôle préféré. Le résultat parle de lui-même (ne comptez juste JAMAIS sur lui pour vous aider contre la course, ce qui a été un souci dès qu’un porteur de balle partait sur les extérieurs).
Malgré cela, la couverture a fait la même saison que la précédente, c’est-à-dire encore insuffisante : 65.5% (18e), 239.8 yards par match (26e), 6.6 yards par passe tentée (17e), 27 TDs (25e), 16 INTs (11e), un QB Rating adverse de 89.8 (17e), 41 big plays (7e) et 7 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (pire).
Le souci a été de trouver un partenaire compétent à l’opposée de Williams : le si prometteur Tyson Campbell a eu la saison saucissonnée par les blessures et il est tombé de son nuage, postant 62 ciblages, 69.4%, 8 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 128.5 de Cover Rating. Dans le slot, Tre Herndon a été plus en difficulté via 75.8%, 3 TDs, 9 passes défendues et 115.0 de Cover Rating ; il n’a toujours aucun impact contre la course, ce qui est encore plus problématique que pour Williams car il est plus à même d’intervenir. Même tarif pour Montaric Brown (3 TDs, 108.5 de Cover Rating).
Chez les Safeties, Rayshawn Jenkins s’en est bien sorti pour sa dernière saison avec notamment 54.1%, 2 INTs, 9 passes défendues et 62.5 de Cover Rating, alors que Andre Cisco a été l’exemple parfait du défenseur qui donne autant qu’il ne lâche via 15.5 yards par complétion, 7 TDs, 4 INTs, 5 passes défendues et 103.8 de Cover Rating. Andrew Wingard a fait des piges intéressantes.
(2021 : Tyson Campbell)
(2022 : Travon Walker & Devin Lloyd)
Anton Harrison – OT | |
Protection | 701 snaps, 27 pressions dont 5 sacks, 2 hits, 20 hurries |
Pénalités | 6 total, 5 acceptées, 35 yards |
Installé à droite, Harrison a joué la quasi-totalité des snaps malgré une blessure à l’épaule contractée à l’intersaison, ce qui rend sa performance d’autant plus intéressante. Il a eu quelques performances compliquées contre les meilleurs pass-rushers mais sa progression a été visible au fur et à mesure car tous ses sacks concédés l’ont été dans la première moitié de l’exercice. Son total de pénalités est également acceptable. Il doit encore gagner en constance et être plus à l’aise dans le jeu au sol, mais c’est une première saison plutôt convaincante.
(2021 : Urban Pire… pardon Urban Meyer)
(2022 : Urban Meyer)
Le plus dur n’est pas d’arriver, mais de rester. Si on veut pointer les raisons du crash des Jags, on peut choisir de se focaliser sur la blessure de Trevor Lawrence. Voici les stats finales du Quarterback : 65.6%, 4016 yards (10e), 21 TDs, 14 INTs, 7 fumbles perdus, 35 sacks, 88.5 de QB Rating + 4 TDs au sol ; autant de TDs que de ballons perdus. Mais cela ne retranscrit pas sa saison qui avait bien démarré avant que cette blessure à la cheville contre Cincinnati ne soit le début de la fin : il a lancé 7 de ses 14 INTs sur les cinq derniers matchs, et il a même été obligé de laisser la place à C.J. Beathard pour une rencontre.
On peut s’arrêter là… ou on peut écouter ce que disent les joueurs : ils ont cru pouvoir refaire le coup de l’année dernière avec une fin de saison canon, ils n’ont pas mis le travail nécessaire pour continuer à gagner, notamment aux entraînements. Cela s’est vu sur la fin, les plaquages manqués ou les drops n’étant que des symptômes du mal. C’est surprenant d’entendre cela d’une équipe coachée par Doug Peterson, mais clairement les têtes ont gonflé à Duval. À eux d’en tirer les conséquences.
(2021 : Jamal Agnew)
(2022 : L’attaque aérienne)
L’attaque aérienne | |
Stats | 66.5% (9e), 242.7 yards (9e), 22 TDs (21e), 14 INTs (19e) |
Moyennes | 7.1 yards par passe tentée (16e) 10.0 yards par complétion (18e) |
YAC | 47.0% (28e) |
QB Rating | 89.3 (18e) |
Explosivité | 48 big plays (17e) dont 8 homeruns (15e) |
Matchs marquants | 2 matchs d’un QB à 300+ yards (21e) 6 matchs d’une cible à 100+ yards (13e) |
Le souci de la saison de Jacksonville, c’est que toutes les unités ont un élément qui entache la performance : pour l’attaque aérienne, c’est ce qu’on vient d’évoquer au-dessus (la blessure de T-Law).
Mais il y a tout de même eu la confirmation du coup de poker réussi par les Jags courant 2022 : la signature d’un Calvin Ridley suspendu en prévision de la saison suivante pour 85 réceptions, 1039 yards, 8 TDs, 17 big plays et 6 drops. La belle surprise est venue d’Evan Engram qui a pris une place davantage prépondérante, devenant le meilleur ami de son lanceur avec 114 réceptions (4e), 963 yards, 4 TDs et 7 drops ; il a souvent été visé au près et il n’a pas ménagé sa peine pour gagner des YAC, de fait sa moyenne est un peu basse.
Christian Kirk a complété le trio en accumulant 57 réceptions pour 787 yards et 3 TDs mais il a fini sur IR ; les blessures ont aussi été un souci pour Zay Jones (321 yards et 2 TDs).
(2021 : La phase de kick)
(2022 : La ligne offensive)
La ligne offensive | |
Pressions | 185 (10e) soit 29.8% des actions de passe (5e) |
Sacks | 41 (16e) soit 6.2% des actions de passe (10e) |
Taux de conversion | 22.2% (18e) |
Les stats doivent vous surprendre car elles sont biaisées par Lawrence qui continue d’être un des Quarterbacks les plus rapides à dégainer (2.51 secondes – 3e) ; mais il y a une raison à cela. Et la moyenne au sol d’Etienne, elle, ment déjà moins sur le manque d’impact de l’unité cette saison.
Elle a eu un mix de blessures et de mauvaises performances : le Left Tackle Cam Robinson n’a joué qu’une demi-saison à l’opposé de Harrison pendant laquelle il a rappelé qu’il était toujours en délicatesse à la course ; Walker Little a été dans sa droite lignée en remplacement.
Néanmoins, c’est surtout l’intérieur qui a beaucoup souffert : il a été sauvé par le rebond de Brandon Scherff qui a été solide, mais il y a eu de grosses difficultés pour Luke Fortner au Centre et le duo Ben Bartch – Tyler Shatley en Guard ; à tel point que l’équipe a dû aller chercher Ezra Cleveland à Minnesota pour l’installer à gauche (l’ex-Viking étant sympathique mais sans plus).
(2021 : Marvin Jones Jr.)
(2022 : Trent Baalke)
Aucun. Ridley était déjà dans l’effectif de la franchise, juste dans une liste à part, donc il ne compte pas. Dura lex, Seasonus Reviewus lex. Mais cela permet de reboucler avec le Goat Of The Year : entre la draft et la classe de Free Agents, l’impact a été beaucoup trop limité, ce qui n’est suffisant que si vous êtes déjà une grosse équipe.
(2021 : La plupart des signatures, surtout défensives)
(2022 : Brandon Scherff & Folorunso Fatukasi)
Aucun. Que des petits contrats, et au moins la signature du Kicker Brandon McManus pour remplacer Riley Patterson a permis d’augmenter la distance des FGs possibles (même si 81%, ça reste un peu faiblard).
(2021 : La victoire 26-11 contre Indy en Week 18)
(2022 : Le comeback en Wild Card)
La victoire 25-20 « à » Buffalo en Week 5. C’était à Londres et le match emblématique de la bonne version des Jaguars, capables de prendre l’avantage et de le tenir jusqu’au bout grâce à une attaque équilibrée et une défense étouffante.
(2021 : The Urban Debacle)
(2022 : La défaite 13-6 contre Houston en Week 5)
L’élimination contre Tennessee. Jacksonville a mis 20 points d’écart aux Titans à l’aller ; sept semaines plus tard, les Jags s’effondrent une dernière fois offensivement en deuxième mi-temps et laissent échapper une qualification qui leur tendait les bras à la mi-saison.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | @ | Miami | 11-6 | Positif | 0 |
2 | – | vs. | Cleveland | 11-6 | Positif | 0 |
3 | MNF | @ | Buffalo | 11-6 | DivChamp | -3 |
4 | – | @ | Houston | 10-7 | DivChamp | -1 |
5 | – | vs. | Indianapolis | 9-8 | Positif | 0 |
6 | TOT | @ | Chicago | 7-10 | Négatif | 0 |
7 | WBL | vs. | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
8 | – | vs. | Green Bay | 9-8 | Positif | 0 |
9 | SNF | @ | Philadelphia | 11-6 | Positif | 0 |
10 | – | vs. | Minnesota | 7-10 | Négatif | 0 |
11 | – | @ | Detroit | 12-5 | DivChamp | 0 |
12 | BYE | |||||
13 | – | vs. | Houston | 10-7 | DivChamp | 7 |
14 | – | @ | Tennessee | 6-11 | Négatif | 0 |
15 | – | vs. | NY Jets | 7-10 | Négatif | 0 |
16 | – | @ | Las Vegas | 8-9 | Négatif | 1 |
17 | – | vs. | Tennessee | 6-11 | Négatif | 0 |
18 | – | @ | Indianapolis | 9-8 | Positif | 0 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 | 10 | 15 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 | 8 | 5 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 148-141 (0.512) | 8 |
Cumulé à domicile | 63-73 (0.463) | 25 |
Cumulé à l’extérieur | 85-68 (0.556) | 1 |
Écart domicile/extérieur | -0.093 | 31 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 12304 | 17 |
Total jours nets de repos entre les matchs | +4 | 13 |
Doug Pederson va peut-être devoir faire jouer ses titulaires pendant toute la présaison pour bien se chauffer, parce que… Miami, Cleveland, Buffalo et Houston pour démarrer dont trois matchs à l’extérieur, OK Indy en ce moment c’est plus abordable, le déplacement à Londres avec deux matchs (dont des Bears qui vont être morts de faim) puis Green Bay et Philly et Detroit plus Houston autour de la bye week au secours.