NFL Team Honors IX : Seattle

500-Seahawks

C’est la fin de l’ère Pete Carroll, une ère démarrée en 2010 qui a vu 11 saisons positives, 5 titres de division, 2 apparitions au Super Bowl et le titre en 2013. Quand un Head Coach de longue durée et/ou au succès évident part, il y a plusieurs possibilités : ménage complet de l’organisation, besoin évident de changer, gros désaccord avec la direction ou envie de s’arrêter. Le départ de Carroll est clairement dans la deuxième catégorie, avec une astérisque : en général ce besoin de changer est visible par de mauvais résultats ; or les Seahawks ont dépassé les attentes de leur reconstruction en postant deux saisons positives consécutives. Néanmoins, quand on gratte un peu, il est clair que cette équipe stagne avec une identité qui comporte autant de positif que de négatif. Il était temps d’ouvrir un nouveau chapitre, tout simplement.

À lire en mâchant un chewing-gum.

 

SEATTLE SEAHAWKS
3e NFC West ~ 9-8

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Vraie base de travail ou poudre aux yeux ? Les Seahawks avaient été une des surprises de 2022 et ils avaient réussi à arracher une place de playoffs grâce au résultat du dernier match. De fait, il était légitime de se demander si c’était une vraie progression qui pouvait servir de base à ce qui ne serait finalement pas une reconstruction mais plutôt un rechargement, ou une série de circonstances plutôt heureuses qui risquaient d’amener une régression. À l’instar de ce qu’il s’était passé avec Jacksonville, peut-être fallait-il écarter la qualification en playoffs et se focaliser sur le bilan.

Bien entendu, impossible de parler de 2022 sans évoquer la renaissance de Geno Smith qui avait enfin réussi une saison digne d’un ancien premier tour de la draft ; il avait faibli un peu en deuxième partie mais l’ensemble était remarquable. Les yeux seraient braqués sur lui pour voir s’il pouvait rééditer une telle performance, tout en gardant à l’esprit que c’était resté assez stable autour de sa personne… ce qui n’était pas forcément une bonne nouvelle pour une ligne offensive qui continuait de causer des soucis. Ou tout du moins, elle continuait d’être inconstante : de l’espoir semblait émaner des ailes où le duo de sophomores Offensive Tackles Charles Cross – Abraham Lucas n’avait pas du tout démérité vu les circonstances ; de même, le Guard Damien Lewis était un élément appréciable. C’était plus de l’autre côté avec Phil Haynes qu’il fallait davantage de solidité, alors que le raté en Free Agency Centre Austin Blythe avait été effacé au profit de la signature de l’ex-Lion Evan Brown, lui aussi assez inconstant. Il restait donc des questions en suspens.

Le coureur Kenneth Walker III avait définitivement pris la place du malheureux Rashaad Penny libéré ; il avait prouvé être une menace double que les défenses ne pouvaient pas prendre à la légère, ce qui ouvrait les airs à Geno. Et à ce sujet, le bougre avait ce qu’il fallait, on lui en avait même rajouté un petit peu : le tandem Tyler Lockett – DK Metcalf avait vu débarquer le premier tour Jaxon Smith-Njigba ; même si ce dernier s’était fait opérer d’une fracture au poignet, il ne devait pas tarder à rejoindre ses nouveaux partenaires dans le slot pour donner le tournis aux défenses adverses. Le groupe des Tight Ends était bien équilibré : Noah Fant était majoritairement présent pour recevoir alors que Will Dissly et Colby Parkinson étaient solides au block tout en étant capables de se démarquer (surtout dans la redzone). On suivrait avec attention l’improbable ascension du rookie non-drafté Jake Bobo derrière tout ce petit monde.

Tout cela donnait une attaque relativement stable autour de Geno, à l’inverse de la défense. C’était probablement la raison pour laquelle la franchise avait décidé de rappeler des têtes connues : l’ex-Packer Defensive Tackle Jarran Reed et l’ex-Ram Linebacker Bobby Wagner revenaient dans le Pacific Northwest pour renforcer une défense contre la course qui avait été totalement dépassée en 2022 (et le terme était encore trop faible). Il y avait d’ailleurs eu un gros ménage sur la ligne défensive puisque Poona Ford, Shelby Harris, Al Woods et Quinton Jefferson avaient pris la porte ; Reed retrouvait ainsi l’ex-Titan Mario Edwards Jr. et l’ex-Bronco Dre’Mont Jones pour freiner les coureurs adverses. Inutile de présenter Wagner qui avait brillé à Los Angeles et que Jordyn Brooks devait être content de voir revenir, bien qu’il n’ait pas été ridicule en son absence ; l’ex-Steeler Devin Bush avait été ajouté pour la profondeur à la place de Cody Barton.

Pour finir avec la défense aérienne dans son ensemble, le pass-rush n’avait pas été vilain du tout surtout quand on savait que les Hawks ne blitzaient pas beaucoup : Uchenna Nwosu avait été une belle acquisition et le surprenant Darrell Taylor avait été diablement efficace ; on attendait désormais que le sophomore Boye Mafe franchisse un cap pour apporter davantage sa pierre à l’édifice, surtout avec Bruce Irvin parti. Ils pourraient ainsi soutenir une couverture qui allait récupérer le Safety Jamal Adams de blessure et qui avait intégré le premier tour Cornerback Devon Witherspoon ; ce dernier rejoignait un binôme déjà impressionnant formé par le sophomore Tariq Woolen et le junior Michael Jackson – à tel point que Shaq Griffin n’avait pas été conservé. Quandre Diggs était toujours présent et disponible, alors que, histoire d’enfoncer le clou, le sous-coté ex-Giant Julian Love avait posé ses valises. Si les blessures laissaient tout ce petit monde tranquille, c’était une sacrée unité.

En parlant de sacrée unité, les équipes spéciales repartaient pour un tour avec l’indétrônable binôme Kicker Jason Myers – Punter Michael Dickson. DeeJay Dallas continuait d’officier sur les retours alors que les couvertures faisaient un excellent travail, et il ne manquait plus que de finir dans l’endzone adverse.

Sauf si les Sidérantes Aventures de Mr Purdy se transformaient d’un seul coup en nouvelle de Stephen King, la division serait encore compliquée à atteindre pour les Hawks ; même si l’écart final pouvait être moins élevé. Ils étaient désavantagés par leur calendrier plus compliqué que d’autres divisions, et ils ne croisaient pas avec elles, les empêchant de prendre un vrai avantage ; pire, Detroit et Carolina arrivaient très vite (Weeks 2-3), avant une bye week de même. Donc si Seattle voulait aller en playoffs, il fallait démarrer tambour battant, surtout vu ce qui arrivait derrière ; les retours devaient aider la défense contre la course, donc la possibilité était là.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. LA Rams L 13-30 0-1 dwp
2 @ Detroit (1-0) W 37-31 (OT) 1-1 cwpo/TT
3 vs. Carolina (0-2) W 37-27 2-1 c
4 @ NY Giants (1-2) W 24-3 3-1 c
5 BYE
6 @ Cincinnati (2-3) L 13-17 3-2 wo
7 vs. Arizona (1-5) W 20-10 4-2 d
8 vs. Cleveland (4-2) W 24-20 5-2 wpo/W
9 @ Baltimore (6-2) L 3-37 5-3 wp
10 vs. Washington (4-5) W 29-26 6-3 co
11 @ LA Rams (3-6) L 16-17 6-4 dwpo/L
12 vs. San Francisco (7-3) L 13-31 6-5 dwp
13 @ Dallas (8-3) L 35-41 6-6 cwpo/L
14 @ San Francisco (9-3) L 16-28 6-7 dwp
15 vs. Philadelphia (10-3) W 20-17 7-7 cwpo/W
16 @ Tennessee (5-9) W 20-17 8-7 o/W
17 vs. Pittsburgh (8-7) L 23-30 8-8 wpo
18 @ Arizona (4-12) W 21-20 9-8 do/W

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 9-8
Demi-saison 6-3 3-5
Quart-saison 3-2 3-1 0-4 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 4-5
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 3-8
Équipes en playoffs (p) 3-7
Matchs à une possession (o) 6-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 4-2-1-0
Prolongations 1-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 148-138-2 (0.517, 12e)
Calendrier réel (2023) 148-141 (0.512, 12e)
Écart entre les deux -0.002 (16e)

 

La première remarque que l’on pourrait faire, c’est que ce bilan a un peu plus de valeur que celui de l’année dernière par la difficulté du calendrier qui a été bien supérieure (0.512 vs. 0.462)… sauf que vous voyez aussi les bilans contre les bonnes équipes : c’est surtout contre les équipes à l’équilibre ou en négatif que les Hawks ont accumulé leurs victoires ; tout allait bien jusqu’à ce terrible troisième quart de saison avec San Francisco et Dallas. Montée de difficulté du calendrier veut aussi dire beaucoup plus de matchs décidés dans le dernier quart-temps et la prolongation (7 – top NFL) : et quand on voit les scénarios, Seattle aurait aussi bien pu finir 6-11 ou 11-6 en inversant les résultats de la moitié des matchs.

 

La réalité

 

Attaque Seahawks Rang Adversaire Rang
Points par match 21.4 17 23.6 25
-2.5 22 0.0 18
TDs 37 20 45 23
-7 23 -1 17
Yards par match 322.9 21 371.4 30
-28.6 22 +9.7 23
First Downs par match 18.6 23 22.4 32
-1.8 23 +2.0 29
Third Down % 36.232 23 46.320 30
-1.579 19 +4.029 28
Redzone Drive % 32.584 10 34.426 28
-2.745 14 +4.193 29
Redzone TD % 48.148 25 60.714 24
+0.875 15 +1.099 19
Big plays 67 9 70 28
0 16 +1 22
Pass/Run ratio 1.605 28 1.227 25
+0.149 23 +0.099 11
QB/Cover Rating 90.7 15 92.1 23
-9.3 28 +4.8 25
Turnovers 17 5 19 22
-6 6 -6 25
Défense Seahawks Rang Adversaire Rang
Stop % 33.684 17
+0.947 21
Pressions 325 13 247 27
+53 11 -2 17
Sacks 47 11 38 10
+2 22 -8 5
Équipes Spéciales Seahawks Rang Adversaire Rang
Field Goal % 83.333 21 82.857 9
-8.559 28 +1.607 19
Extra Point % 100.000 1 97.727 21
+2.381 12 +4.870 23
Punt Net Yards 44.1 3 42.9 26
-0.4 20 0.0 17
Autres Seahawks Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.5 27 6.1 7
0.0 13 +0.2 12
TOP moyen 26:38 32
-1:54 31
Extra Stat Seahawks Rang Adversaire Rang
Gain Moyen Sur 2e Tentative 0.3 29 1.2 32
-0.4 19 +0.4 29

 

On peut en effet faire dire ce qu’on veut aux stats, mais finir en positif avec un tableau pareil, c’est assez incroyable non ? L’attaque a été bien moins efficace qu’en 2022, et quand elle a amélioré quelque chose c’est parce qu’elle était au fond du trou pour commencer (comme la redzone). Elle a été plutôt régulière par quart-temps et a conservé de bons débuts de match (54 points sur premier drive – 4e). La stat qui saute aux yeux (à part celle du temps de possession) est une stat qui saute aux yeux pour toute l’équipe, l’Extra Stat : les Hawks ont été les pires pour progresser sur 2e tentative et les pires pour freiner les adversaires sur les leurs ; pas étonnant que les taux de 3e tentatives aient suivi.

Et que dire de la défense… commençons par ce qui a marché ça ira plus vite : non seulement l’attaque a bien mieux protégé le cuir et n’a offert aucun TD direct à la défense adverse, mais celle de Seattle a fait un boulot énorme pour limiter les points suite aux turnovers avec -63 (!) à 18 points (top) soit 1.1 point par turnover (top aussi). Et ces 18 points sont en fait 6 FGs, ce qui veut dire que la franchise n’a jamais concédé un TD suite à un turnover, directement ou non, ce qui est tout à fait remarquable. Pour le reste, le seau est à votre droite (et encore vous ne voyez pas tout, comme les 18% de drives adverses terminant en 3&out – pire marque), mais on peut noter que l’indiscipline notoire continue.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Tyler Lockett)
(2022 : Geno Smith)

Bobby Wagner – LB
Plaquages 183 (top), avec 96 solo (4e), 8 manqués
Stops 71 (2e) dont 48 contre la course (3e)
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 75 snaps, 12.5 pressions dont 3.5 sacks, 1 hit et 8 hurries
Couverture 61 ciblages, 80.3%, 546 yards, 2 TDs, 3 PDs
Cover Rating 114.9
Moyennes 9.0 yards par ciblage
11.1 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Spoiler : la défense contre la course va encore prendre cher, et pourtant elle poste des stats un peu moins terribles. Il n’est pas difficile de savoir quelle en est la raison : Wagner est revenu comme s’il n’était jamais parti ; il a repris sa place et son leadership au coeur de l’escouade, mais même lui n’est pas un surhomme qui peut boucher tous les trous.

https://nypost.com/wp-content/uploads/sites/2/2022/03/bobby-wagner-1.jpg?quality=90&strip=all

Le fait qu’il termine Tacklemaster(tm) 2023 n’est pas surprenant au vu de son activité habituelle et du fait qu’il a encore raté très peu de snaps – en fait avec le temps de possession catastrophique de Seattle il a été le Linebacker le plus utilisé en NFL avec 1170 snaps – mais ce qui s’est passé devant lui n’a évidemment pas aidé.

 


(2021 : D.J. Reed)
(2022 : Ryan Neal)

Boye Mafe – DE
Plaquages 52, avec 35 solo, 3 manqués
Stops 29 dont 19 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 2 récupérés
Pass-Rush 417 snaps, 58 pressions dont 9 sacks, 7 hits et 42 hurries
Couverture 6 PDs
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 15 yards

 

Malgré la perte assez rapide de Uchenna Nwosu sur IR, le pass-rush a été un poil plus actif que la saison passée grâce aux différentes arrivées sur la ligne défensive et au développement de Mafe. Le deuxième tour de 2022 a « pris la place » du deuxième tour de 2018 en terminant top team en pressions et sacks, ce qui est une bonne chose. Maintenant on attend également que l’un ou l’autre monte le volume car, justement, le dernier sackeur de Seattle à 10+ unités date de la draft de Nwosu. Le peuvent-ils, cela reste à voir.

 


(2021 : Rashaad Penny)
(2022 : Tyler Lockett & DK Metcalf)

Geno Smith – QB
Passe 64.7%, 3624 yards, 20 TDs, 9 INTs, 31 sacks
QB Rating 92.1
Course 37 courses, 155 yards, 1 TD, 2 big plays
Moyennes 7.3 yards par passe tentée
11.2 yards par complétion
4.2 yards par course
Fumbles Off. 5 commis, 3 perdus

 

Geno n’a pas posté des stats qui font tomber de la chaise, mais l’important est ailleurs : taux de pressions subies de 43% (28e) et taux de sacks de 6.2% (9e). Non seulement il a dû esquiver les rushers adverses, mais il n’a pas été si mauvais que cela sous pression avec 50%, 8 TDs, 3 INTs et 73.6 de QB Rating ; ce n’est évidemment pas la panacée, mais on a vu des titulaires faire bien pire. On peut aussi vous rajouter 24 drops. Lors de son absence sur blessure, Drew Lock a été sympathique sans plus (3 TDs et 3 INTs).

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La ligne offensive a été décimée par les blessures : neuf joueurs ont joué 200+ snaps. Evan Brown est top team offensif avec 91.3% de snaps (2e plus faible taux dans la ligue), et l’ex-Lion a été tout sauf dominateur. Damien Lewis a été le deuxième plus utilisé et il est un peu retombé dans ses travers, alors que le quatrième tour Anthony Bradford a dû pallier les blessure de Phil Haynes ; si aucun des deux n’a brillé, au moins le rookie a l’excuse d’avoir été jeté au feu.

Sur les ailes, Abraham Lucas a rapidement visité l’infirmerie et Charles Cross a tenu le fort tant que possible (42 pressions dont 6 sacks, on a vu pire) ; Stone Forsythe a été en grande difficulté (32 pressions dont 5 sacks avec 60% des snaps de Cross), tout comme Jake Curhan ou même le vénérable Jason Peters qui s’est retrouvé à faire des piges.

 


(2021 : Quandre Diggs)
(2022 : Tariq Woolen)

Devon Witherspoon – CB
Plaquages 79, avec 56 solo, 12 manqués
Stops 28 dont 11 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 29 snaps, 9 pressions dont 3 sacks, 1 hit et 5 hurries
Couverture 84 ciblages, 58.3%, 450 yards, 5 TDs, 16 PDs (5e), 1 INT, 1 pick-6
Cover Rating 87.9
Moyennes 5.4 yards par ciblage
9.2 yards par complétion
Pénalités 5 total, 5 acceptées, 47 yards

 

Les stats montrent que Witherspoon n’a pas été qu’un Cornerback : il a été déployé de différentes manières.

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Son nombre de plaquages prouve qu’il s’est toujours trouvé au coeur de l’action, même si ce n’était pas prévu au départ ; son nombre de plaquages manqués prouve qu’il y a encore du travail techniquement (mais il n’est pas le seul, c’était une épidémie à Seattle cette saison avec 8.8% des tentatives manquées – 24e). Il a également su éviter les pénalités (5). La prochaine étape serait de limiter un peu les TDs, mais pour un début, c’est un sacré début.

 


(2021 : Aucun)
(2022 : Kenneth Walker III)

Jaxon Smith-Njigba – WR
Réception 63 réceptions, 628 yards, 4 TDs, 7 big plays, 3 BTKs
Avancé 67.7%, 10 drops, 92.0 de Target Rating
Moyennes 10.0 yards par réception

 

Entre les vétérans devant lui et une fin d’intersaison pourrie par une blessure au poignet, on s’attendait à ce qu’il démarre doucement pour monter en puissance. À l’instar de Witherspoon, il a également eu les bras qui tremblent un peu trop avec le 7e pire taux de drop à 10.8%, mais pour un début, c’est un bon début.

La machine à gains DK Metcalf a dominé avec 66 réceptions pour 1114 yards (16.9 yards par réception – 9e), 8 TDs et 19 big plays, mais il a aussi été coupable au niveau des mains avec 7 drops d’où un taux de réception de 55.5%. Tyler Lockett a suivi via 79 réceptions pour 894 yards et 5 TDs devant JSN et Noah Fant (32 réceptions pour 414 yards).

Pendant ce temps, The Rise Of Bobo a embrasé le Pacific Southwest (même si Jake Bobo n’a scoré que 2 TDs).

 


(2021 : Une fin en queue de poisson pour Russell Wilson)
(2022 : La défense contre la course)

La défense contre la course
Stats 138.4 yards par match (31e), 4.6 yards par course (27e), 24 TDs (30e)
Explosivité 18 big plays (29e) dont 5 homeruns (pire)
Run stops 277 (4e) soit 53.8% des courses (15e)
Matchs marquants 5 matchs d’un coureur à 100+ yards (28e)

 

Comment peut-on finir aussi bas avec autant de run stops ? Les Hawks avaient très bien démarré la saison, mais il y a eu un écroulement généralisé à la moitié de l’exercice. L’échange pour Leonard Williams afin de résoudre le souci a un peu aidé (il a été partout avec 24 run stops et 52 pressions dont 4 sacks) aux côtés d’un Jarran Reed actif (27 run stops et 43 pressions dont 7 sacks), mais dès qu’on regarde derrière ça a été plus difficile avec Mario Edwards Jr ou Cameron Young.

La blessure de Nwosu a aussi fait du mal sur la capacité à fermer les extérieurs même si Mafe a fait ce qu’il a pu, comme Dre’Mont Jones (dont nous reparlerons plus bas) ; là aussi, derrière eux, Darrell Taylor et Derick Hall ont souffert. Jordyn Brooks a eu un peu plus de mal que l’année dernière mais il a été présent dans tous les secteurs (23 run stops, 4.5 sacks, un pick-6). Les Defensive Backs n’ont pas toujours été une force dans le secteur avec notamment les plaquages manqués précités.

 


(2021 : L’attaque terrestre)
(2022 : Les équipes spéciales)

Les équipes spéciales
FG 35/42 soit 83.3% (21e)
XP 33/33 soit 100.0% (top)
Touchback 64.0% (22e)
Punt 50.0 yards bruts (5e) et 44.1 yards nets (3e)
Taux dans les 20y adverses 37.9% (14e)
Moyenne sur retours 26.2 yards par retour de kick (3e)
22.2 yards par retour adverse de kick (11e)
10.6 yards par retour de punt (8e)
6.8 yards par retour adverse de punt (5e)
TD marqués aucun TD sur retour de kick
aucun TD sur retour de punt
TD encaissés aucun TD sur retour de kick
aucun TD sur retour de punt

 

Jason Myers a été plus efficace par le passé mais il termine 3e NFL avec 138 points alors que le travail d’ensemble des botteurs, retourneurs et couverture a été bon ; c’est dommage qu’il n’y ait pas eu de TDs marqués, mais la troisième escouade est celle qui a régulièrement été la meilleure. On peut aussi rajouter le FG bloqué par Jarran Reed.

 


(2021 : La phase de kick)
(2022 : La ligne offensive)

L’attaque terrestre
Stats 92.9 yards par match (28e), 4.1 yards par course (16e), 11 TDs (20e)
Explosivité 14 big plays (6e) dont 1 homerun (14e)
BTK 31 (13e) soit un toutes les 12.3 courses (6e)
Matchs marquants 1 match d’un coureur à 100+ yards (22e)

 

Avec une ligne décimée et en manque de cohésion, ce n’est sûrement pas une critique du duo de coureurs qui a le potentiel de poser de gros soucis aux attaques adverses… si on leur donne un peu d’aide. Kenneth Walker III a été une vraie arme polyvalente, postant 248 touches pour 1164 yards, 4.5 yards par occasion, 4.1 yards par course, 9 TDs et 29 plaquages cassés. Le deuxième tour Zach Charbonnet s’est montré via 141 touches pour 671 yards, 4.5 yards par occasion, 4.3 yards par course, 1 TD et 12 plaquages cassés.

 


(2021 : Al Woods)
(2022 : Uchenna Nwosu)

Julian Love – S
Plaquages 123, avec 85 solo, 10 manqués
Stops 25 dont 15 contre la course
Fumbles Déf. 2 forcés, 1 récupéré
Couverture 69 ciblages, 63.8%, 606 yards, 3 TDs, 10 PDs, 4 INTs (6e)
Cover Rating 82.2
Moyennes 8.8 yards par ciblage
13.8 yards par complétion
Pénalités 3 total, 2 acceptées, 60 yards

 

La couverture a baissé un peu de pied : 66.7% (25e), 233.0 yards par match (21e), 6.8 yards par passe tentée (24e), 21 TDs (10e), 11 INTs (19e), un QB Rating adverse de 92.1 (23e), 52 big plays (20e) et 5 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (22e).

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Love a aidé à stabiliser un poste de Safety qui a souffert entre un Jamal Adams démarrant la saison comme il l’a finie (blessé) et un Quandre Diggs bien moins efficace (12% de plaquages manqués, 15.7 yards par réception, 2 TDs, 1 INT, 103.9 de Cover Rating).

Chez les Cornerbacks, Riq Woolen s’est retrouvé à faire un tour sur le banc… à cause de son manque de soutien au sol ; son travail en couverture a été plutôt bon (57.7%, 4 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 79.8 de Cover Rating) mais il a été une machine à pénalités avec 9 pour 122 yards (pire marque). Tre Brown a aussi eu des soucis (9 mouchoirs jaunes pour 63 yards) mais il a été sympathique par ailleurs (65.2%, 2 TDs, 2 INTs, 6 passes défendues et 90 de Cover Rating). Michael Jackson complète le quatuor de même manière avec 95.1 de Cover Rating.

 


(2021 : Kerry Hyder Jr.)
(2022 : Quinton Jefferson)

Dre’Mont Jones – DE
Plaquages 49, avec 26 solo, 3 manqués
Stops 15 dont 7 contre la course
Pass-Rush 413 snaps, 43.5 pressions dont 4.5 sacks, 7 hits et 32 hurries
Pénalités 5 total, 3 acceptées, 16 yards

 

Jones n’est pas forcément cité pour sa production qui a toujours été limitée à Denver (et, surprise, c’était équivalent cette saison), mais parce que le contrat offert par l’organisation était délirant dès le départ vu ses performances (3 ans pour 51M$).

 


(2021 : Le sweep de San Francisco)
(2022 : La victoire 27-13 contre les Giants en Week 8)

La victoire 20-17 contre Philadelphia en Week 15. Certes les Eagles étaient en phase de déliquescence, mais personne ne voyait Seattle s’en sortir avec Drew Lock, et voilà qu’il monte le drive de la victoire improbable (avec un peu de réussite). Espoirs de playoffs toujours en vie, jusqu’à…

 


(2021 : La défaite 17-15 à Washington en Week 12)
(2022 : 0-3 contre San Francisco)

La défaite 30-23 contre Pittsburgh en Week 17. La tôle à Baltimore est évidemment violente, mais les Hawks perdent les playoffs à domicile contre des Steelers qui en sont à leur troisième Quarterback et qui viennent de perdre contre Arizona et New England en scorant 28 points cumulés.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Denver 8-9 Négatif 0
2 @ New England 4-13 Négatif 0
3 vs. Miami 11-6 Playoffs -3
4 MNF @ Detroit 12-5 DivChamp 0
5 vs. NY Giants 6-11 Négatif -4
6 TNF vs. San Francisco 12-5 DivChamp 0
7 @ Atlanta 7-10 Négatif 3
8 vs. Buffalo 11-6 DivChamp 0
9 vs. LA Rams 10-7 Playoffs -3
10 BYE
11 @ San Francisco 12-5 DivChamp 7
12 vs. Arizona 4-13 Négatif -7
13 @ NY Jets 7-10 Négatif -7
14 @ Arizona 4-13 Négatif 0
15 SNF vs. Green Bay 9-8 Playoffs -3
16 vs. Minnesota 7-10 Négatif 1
17 TNF @ Chicago 7-10 Négatif 0
18 @ LA Rams 10-7 Playoffs 3

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 8 28
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 8 5
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 141-148 (0.488) 24
Cumulé à domicile 78-75 (0.510) 14
Cumulé à l’extérieur 63-73 (0.463) 26
Écart domicile/extérieur 0.047 8
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 21748 31
Total jours nets de repos entre les matchs -13 29

 

Ainsi va la vie dans la NFC West, on voyage beaucoup, et les jours de repos déficitaires ne sont pas un cadeau. L’enchaînement autour de la bye week pique un peu les yeux et derrière il y a deux adversaires consécutifs qui sortiront de leur propre semaine de repos, ce qui n’est pas idéal. Mais dans l’ensemble, le principal souci de Seattle est d’être dans sa division.