NFL Team Honors X : Buffalo
La bonne nouvelle, c’est que les rumeurs de la mort (relative) de Buffalo étaient largement exagérées : les Bills n’ont pas du tout fait un pas en arrière suite à une intersaison mouvementée, ils ont fait encore mieux derrière un Quarterback en feu avec un nouveau titre de division. La mauvaise nouvelle, c’est qu’ils ont chuté en saison régulière lors d’un match maboul contre les Rams qui a eu de grandes implications. Encore une fois ils ont dû se déplacer à Kansas City en playoffs. Encore une fois le match a été haletant. Et encore une fois, Buffalo a dû mettre genou à terre et laisser les Chiefs avancer. Cela commence vraiment à rappeler Indy et New England dans les années 2000.
À lire en se disant que Peyton Manning a fini par battre Tom Brady.
BUFFALO BILLS
1er AFC East ~ 13-4 / 2-1
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Le souci quand vous ne transformiez pas l’essai, c’était le risque de rater votre fenêtre de tir et de devoir attendre un certain temps avant de la récupérer. Les Bills avaient assez souffert de cela ces derniers temps, butant régulièrement sur les dernières marches menant en finale, sans avoir besoin en plus de revivre Wide Right ; mais tel était le destin des franchises maudites. Après ce nouveau crève-coeur, elle avait dû faire des choix forts pour tenter de tourner la page sans hypothéquer son niveau actuel.
En attaque, l’un des changements était déjà arrivé au cours de la saison précédente : le remplacement du Coordinateur Offensif Ken Dorsey par Joe Brady grâce auquel, non seulement l’escouade avait redressé la tête, mais elle s’était également un peu plus reposée sur le jeu au sol. James Cook avait prouvé qu’il pouvait porter la charge, et la tête pensante offensive devait continuer de s’appuyer sur le jeune coureur – et pourquoi pas aussi sur le quatrième tour Ray Davis – pour enlever un peu de poids des épaules du seul Josh Allen qui restait dans la ligue (l’autre ayant « changé » de nom). La ligne offensive avait été durable et de bonne facture après un démarrage compliqué, mais elle devait faire sans son Centre Mitch Morse parti à Jacksonville ; l’ajout de Connor McGovern avait été bien vu en 2023. L’ex-Cowboy devait reprendre le capitanat d’une unité dans laquelle le Guard O’Cyrus Torrence avait déjà trouvé sa place au milieu du tandem d’Offensive Tackles Dion Dawkins – Spencer Brown ; David Edwards allait occuper l’autre poste de Guard avec Will Clapp en renfort sur Practice Squad.
L’unité devrait être un peu plus solide en protection, même si la mobilité du Quarterback était toujours une alliée de choix : ce dernier repartait pour une campagne où il n’aurait plus sa cible préférée Stefon Diggs ; c’était d’ailleurs un chamboulement assez massif dans le groupe puisque Gabe Davis, Trent Sherfield et Isaiah McKenzie étaient sous d’autres cieux. Certes, le #17 retrouvait des têtes connues avec le sophomore Khalil Shakir et ses deux Tight Ends : Dawson Knox revenait de blessure pendant laquelle l’autre deuxième année Dalton Kincaid avait montré qu’il fallait compter sur lui, même s’il était loin d’être le plus explosif ; Brady devait enfin pouvoir mettre en place un système pour faire jouer les deux ensemble, surtout avec le départ de Diggs. Néanmoins, il fallait créer des connexions avec un nouveau groupe de receveurs écartés : l’ex-Falcon Mack Hollins, le deuxième tour Keon Coleman, le précieux vétéran Curtis Samuel, l’ex-Chief Marquez Valdes-Scantling pour ne citer qu’eux… mais pas Chase Claypool après son four à Chicago, mis sur IR puis libéré.
Et si vous trouviez que cela faisait pas mal de modifications en attaque, que dire de la défense, et notamment de la couverture. C’était la totalité du duo emblématique de Safeties Jordan Poyer – Micah Hyde qui n’était plus là, en plus du Cornerback Tre’Davious White qui avait connu beaucoup de soucis avec les blessures ces derniers temps. La dernière ligne de défense était entre les mains de Taylor Rapp et de Damar Hamlin avec le deuxième tour Cole Bishop ainsi que les vétérans Kareem Jackson et Mike Edwards en soutien ; un pari très osé tant la paire Poyer – Hyde avait été fantastique. L’émergence de Christian Benford et l’acquisition réussie de Rasul Douglas avaient poussé White dehors pour former un trio redoutable avec Taron Johnson, mais le premier cité devait confirmer dans le temps ; l’ancien premier tour Kaiir Elam en manquait – de temps – pour se réveiller.
Autre départ à ne pas oublier, celui du pass-rusher Leonard Floyd, top team la saison dernière : d’aucuns disaient que, cette fois, Greg Rousseau et A.J. Epenesa ne pouvaient plus vraiment se cacher, d’autres aucuns leur répondaient que Von Miller était toujours là, les premiers aucuns leur rétorquaient qu’il fallait déjà qu’il fasse une saison complète. Tous les aucuns avaient raison : Miller devait enfin justifier son contrat mais les jeunots devaient aussi passer un autre palier ; l’ex-Jaguar Dawuane Smoot était arrivé pour renforcer le secteur. Le milieu de la ligne avait vu du ménage, ne laissant que DaQuan Jones et Ed Oliver en place tout en ajoutant l’ex-Charger Austin Johnson ou le troisième tour DeWayne Carter pour aider un secteur contre la course chancelant. Derrière eux, la révélation Terrel Bernard devait attendre pour retrouver le poissard Matt Milano qui avait subi une déchirure du biceps (mais qui avait une chance de revenir) ; si l’ex-Eagle Nicholas Morrow avait été amené pour pallier son absence, le sophomore Dorian Williams avait la faveur des entraîneurs.
Les équipes spéciales allaient devoir se réveiller aussi, et pas seulement à cause du raté de Tyler Bass en Divisional Round : que ce soit la phase de punt avec Sam Martin, la couverture ou les retours – désormais la charge du rookie Brandon Codrington après le départ de Deonte Harty – il fallait faire bien plus.
Les Bills étaient sur quatre titres de division consécutifs, mais ça poussait derrière et cela ressemblait à une année où la couronne pouvait tomber avec les changements opérés des deux côtés du ballon. Pour ne rien arranger, le début de calendrier était corsé avec trois blocs très relevés : le premier démarrait une série de quatre déplacements en six semaines et que dire des deux qui encadraient la bye week. S’il y avait besoin de trouver l’alchimie, cela devait être fait avant le deuxième, mais si le premier avait déjà mis Buffalo dans le jus, le retard pourrait être difficile à combler (dans la division ou la conférence). À moins d’une catastrophe les Bills ne rateraient pas les playoffs, mais le titre de division pouvait être tendu.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | vs. | Arizona | W | 34-28 | 1-0 | o |
| 2 | @ | Miami (1-0) | W | 31-10 | 2-0 | d |
| 3 | vs. | Jacksonville (0-2) | W | 47-10 | 3-0 | c |
| 4 | @ | Baltimore (1-2) | L | 10-35 | 3-1 | cwp |
| 5 | @ | Houston (3-1) | L | 20-23 | 3-2 | cwpo |
| 6 | @ | NY Jets (2-3) | W | 23-20 | 4-2 | do/W |
| 7 | vs. | Tennessee (1-4) | W | 34-10 | 5-2 | c |
| 8 | @ | Seattle (4-3) | W | 31-10 | 6-2 | w |
| 9 | vs. | Miami (2-5) | W | 30-27 | 7-2 | do |
| 10 | @ | Indianapolis (4-5) | W | 30-20 | 8-2 | c |
| 11 | vs. | Kansas City (9-0) | W | 30-21 | 9-2 | cwp |
| 12 | BYE | |||||
| 13 | vs. | San Francisco (5-6) | W | 35-10 | 10-2 | – |
| 14 | @ | LA Rams (6-6) | L | 42-44 | 10-3 | wpo |
| 15 | @ | Detroit (12-1) | W | 48-42 | 11-3 | wpo |
| 16 | vs. | New England (3-11) | W | 24-21 | 12-3 | do |
| 17 | vs. | NY Jets (4-11) | W | 40-14 | 13-3 | d |
| 18 | @ | New England (3-13) | L | 16-23 | 13-4 | do |
| PLAYOFFS | ||||||
| WC | vs. | #7 Denver (10-7) | W | 31-7 | – | – |
| DR | vs. | #3 Baltimore (12-5) | W | 27-25 | – | – |
| CC | @ | #1 Kansas City (15-2) | L | 29-32 | – | – |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 13-4 | |||
| Demi-saison | 7-2 | 6-2 | ||
| Quart-saison | 3-2 | 4-0 | 3-1 | 3-1 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 8-0 | |||
| Extérieur | 5-4 | |||
| Division (d) | 5-1 | |||
| Conférence (d+c) | 9-3 | |||
| Équipes > .500 (w) | 3-3 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 2-3 | |||
| Matchs à une possession (o) | 5-3 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-0-0-0 | |||
| Prolongations | 0-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2023) | 149-140 (0.516, 6e) | |||
| Calendrier réel (2024) | 135-154 (0.467, 27e) | |||
| Écart entre les deux | -0.049 (3e) | |||
| Écart à domicile | -0.081 (3e) | |||
| Écart à extérieur | -0.020 (12e) | |||
Les Bills ont amélioré la marque de 2023 avec un calendrier certes plus facile que prévu (merci l’AFC South, Miami et San Francisco), mais au même niveau que celui de la saison précédente. Il y a eu également moins de matchs à une possession et moins de résultats joués dans le dernier quart-temps. Du côté négatif, il est clair que la franchise a été moins solide contre les meilleurs (resp. 5-1 et 5-3 l’année dernière), et il y a eu un peu moins de maîtrise dans les matchs avec 8 victoires nécessitant un retour au score contre 5 en 2023. L’intersaison a donc quand même eu un impact, mais pas suffisant pour déboulonner la franchise… en saison régulière.
La réalité
| Attaque | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 30.9 | 2 | 21.6 | 11 |
| +4.4 | 9 | +3.3 | 22 | |
| TDs | 65 | 2 | 44 | 19 |
| +11 | 7 | +10 | 25 | |
| Yards par match | 359.1 | 10 | 341.5 | 17 |
| -15.4 | 22 | +34.3 | 26 | |
| First Downs par match | 21.2 | 6 | 20.9 | 29 |
| -1.2 | 25 | +2.5 | 26 | |
| Third Down % | 44.059 | 7 | 43.781 | 29 |
| -5.713 | 27 | +5.176 | 24 | |
| Redzone Drive % | 38.728 | 7 | 38.012 | 31 |
| +1.159 | 18 | +11.493 | 32 | |
| Redzone TD % | 71.642 | 2 | 57.377 | 16 |
| +8.565 | 8 | +2.275 | 14 | |
| Big plays | 67 | 8 | 51 | 3 |
| +10 | 7 | -4 | 13 | |
| Pass/Run ratio | 1.088 | 5 | 1.418 | 11 |
| -0.090 | 11 | -0.064 | 21 | |
| QB/Cover Rating | 100.8 | 9 | 93.3 | 18 |
| +8.6 | 13 | +11.4 | 24 | |
| Turnovers | 8 | 1 | 32 | 3 |
| -20 | 1 | +2 | 10 | |
| Défense | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Stop % | 32.971 | 9 | – | – |
| -3.595 | 19 | – | – | |
| Pressions | 275 | 20 | 138 | 4 |
| -67 | 27 | -42 | 11 | |
| Sacks | 39 | 18 | 14 | 1 |
| -15 | 29 | -10 | 9 | |
| Équipes Spéciales | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 82.759 | 22 | 80.000 | 11 |
| -0.000 | 16 | -12.857 | 3 | |
| Extra Point % | 92.188 | 27 | 97.561 | 22 |
| -5.812 | 28 | +1.407 | 19 | |
| Punt Net Yards | 40.9 | 24 | 40.8 | 7 |
| +1.0 | 9 | -1.3 | 9 | |
| Autres | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 6.6 | 21 | 7.5 | 3 |
| +0.4 | 8 | +1.7 | 7 | |
| TOP moyen | 29:51 | 21 | – | – |
| -1:52 | 26 | – | – | |
| Extra Stat | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Point de Départ Par Drive | 33.40 | 1 | 28.70 | 5 |
| +4.40 | 4 | +1.60 | 19 | |
Le maître mot de l’attaque cette saison aura été efficacité : plus de points et de TDs grâce à une grande létalité en redzone malgré moins de yards, first downs et 3e tentatives ; le turnover differential top NFL à +24 avec son bond spectaculaire de +22 par rapport à 2023 est évidemment le fait qui saute aux yeux. Sans surprise, cela a eu une incidence directe sur la position de départ, comme le montre l’Extra Stat, et surtout les Bills ont encore capitalisé sans vergogne sur la moindre erreur : 128 points suite aux turnovers adverses dont 17 TDs (avec 3 défensifs) soit 4.0 points par turnover (tops NFL). L’escouade a été un vraie métronome, répartissant ses points dans toutes les périodes, à part une petite faiblesse à la fin des matchs.
Tout cela a été utile pour contrebalancer une défense qui a eu le même mot d’ordre, l’efficacité : les ballons volés et la résilience dans la redzone ont permis de masquer un craquage généralisé. Seul le troisième quart-temps (3.2 points – 3e) a été potable : les autres ont été en dessous de la moyenne, avec notamment les 46 points encaissés dans les deux dernières minutes du match (30e) ; heureusement que l’attaque avait souvent fait la différence avant. Elle a su limiter les longs drives jusqu’au TD (6 de 80+ yards – 6e – dont 2 de 90+ yards – 9e), et comme elle a également limité les big plays, cela explique que les points n’aient pas explosé ; toutefois, il n’est clairement pas possible de poster des stats comme celles-ci et espérer aller au bout. Dernier exemple : comment fait-on pour autoriser autant de 3e tentatives quand on met les adversaires à 7.5 yards du first down (5e) ?
Voici les récompenses de la saison :

(2022 : Josh Allen)
(2023 : Josh Allen)
| Josh Allen – QB | |
| Passe | 63.6%, 3731 yards, 28 TDs (7e), 6 INTs, 14 sacks (9e) |
| QB Rating | 101.4 (8e) |
| Course | 102 courses, 531 yards, 12 TDs (9e), 5 big plays, 7 BTKs |
| Moyennes | 7.7 yards par passe tentée (8e) 12.2 yards par complétion (6e) 5.2 yards par course |
| Fumbles Off. | 5 commis, 2 perdus |
Le débat a fait rage pour savoir qui méritait le plus le titre de NFL Most Valuable Player entre Lamar Jackson et Allen, et la vérité est peut-être tout simplement dans la tableau ci-dessus : les Bills ont eu besoin d’Allen un peu plus que les Ravens ont eu besoin de Lamar pour réaliser leur saison ; d’autant plus après une intersaison mouvementée avec un exode certain. C’est pourquoi les NFL Team Honors s’honorent d’être au-dessus de toutes ces querelles mesquines, décernant des récompenses par équipe commeçapasdejaloux : le #17 est la dynamo qui fait marcher Buffalo, toutes escouades confondues.

Il lance, il échappe à la pression, il court, il se jette, il marque même à la réception, et malgré tout cela il est d’une disponibilité sans faille avec la plus longue série de titularisations chez les Quarterbacks (104 – 114 avec les playoffs). Juste pour info, le bonhomme vient d’égaler le record de franchise de TDs au sol en carrière établi par Thurman Thomas (65) ; il est à 42 unités de dépasser Jim Kelly pour le record de franchise de TDs à la passe en carrière.

(2022 : DaQuan Jones)
(2023 : Tyrel Dodson)
| Dorian Williams – LB | |
| Plaquages | 117, avec 68 solo, 11 manqués |
| Stops | 42 dont 27 contre la course |
| Fumbles Déf. | 1 forcé, 3 récupérés |
| Pass-Rush | 47 snaps, 6 pressions dont 1 hit et 5 hurries |
| Couverture | 59 ciblages, 72.9%, 390 yards, 3 TDs |
| Cover Rating | 107.3 |
| Moyennes | 6.6 yards par ciblage 9.1 yards par complétion |
| Pénalités | Aucune |
Les Bills ont de nouveau perdu le poissard Matt Milano sur une blessure au biceps, poussant le sophomore Williams sur le terrain. Il a répondu par une année d’une grande intensité, même si les plaquages manqués sont un poil haut et la couverture n’est vraiment pas son fort. Dans l’ensemble il était difficile de lui demander plus, ce qui est plutôt bon signe pour l’avenir.
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Pour autant, la défense contre la course a toujours un peu de mal à limiter les adversaires : 115.5 yards par match (12e), 4.5 yards par course (19e), 13 TDs (10e) et 12 big plays (20e).
Terrel Bernard a de nouveau été le capitaine défensif, mais il a accumulé moins de stats que son jeune partenaire car il s’est battu contre des pépins physiques ici ou là qui ont un peu saucissonné sa saison (104 plaquages, 38 stops dont 28 run stops, 1 sack, 64.4%, 2 TDs, 2 INTs, 3 passes défendues, 79.7 de Cover Rating).
Devant eux, la ligne défensive manque toujours un peu d’impact contre la course, surtout à l’intérieur : que ce soit Ed Oliver, DaQuan Jones, Austin Johnson ou DeWayne Carter, on s’attend à un peu plus de solidité ; les deux premiers cités ont toutefois été un peu plus visibles dans le pass-rush (62.5 pressions dont 8.5 sacks). Sur les ailes, Greg Rousseau et A.J. Epenesa ont fait leur part du travail au sol (61 stops dont 41 run stops) : le premier continue de flirter avec les 10 sacks (62 pressions dont 8 sacks) alors que le deuxième a été incroyablement efficace (20 pressions dont 6 sacks).
Le souci, c’est que personne n’est un vrai démolisseur d’Offensive Linemen, ce qui pose un souci en playoffs quand le niveau monte et que d’un coup tout le monde disparaît ; cela nous amène à un certain joueur dont nous reparlerons plus bas.

(2022 : Stefon Diggs)
(2023 : James Cook)
| James Cook – RB | |
| Course | 207 courses, 1009 yards, 16 TDs (top), 6 big plays, 14 BTKs |
| Réception | 32 réceptions, 258 yards, 2 TDs, 3 big plays |
| Avancé | 84.2%, 2 drops, 112.5 de Target Rating |
| Cumulé | 239 touches, 1267 yards, 18 TDs (2e), 9 big plays, 14 BTKs |
| Moyennes | 4.9 yards par course 8.1 yards par réception 5.2 yards par occasion (6e) |
| Fumbles Off. | 1 commis |
Ironiquement, Allen gagne la plus belle des récompenses NFL individuelles cette saison alors qu’il n’a jamais été aussi bien aidé au sol.

Pourtant, Cook a touché un peu moins souvent le cuir qu’en 2023, mais le résultat a été largement plus efficace : il égale le record de franchise de TDs au sol sur une saison d’O.J. Simpson en 1975 ; ses 18 TDs cumulés sont 2e derrière ce même O.J. Il a aussi protégé un peu mieux le cuir, ce qui ne gâche rien.

(2022 : Jordan Poyer)
(2023 : Terrel Bernard)
| Christian Benford – CB | |
| Plaquages | 64, avec 50 solo, 2 manqués |
| Stops | 16 dont 7 contre la course |
| Fumbles Déf. | 2 forcés, 1 récupéré |
| Pass-Rush | 4 snaps, 2 pressions dont 1 sack et 1 hurry |
| Couverture | 58 ciblages, 63.8%, 316 yards, 4 TDs, 2 INTs, 10 PDs |
| Cover Rating | 86.6 |
| Moyennes | 5.4 yards par ciblage 8.5 yards par complétion |
| Pénalités | 5 total, 4 acceptées, 24 yards |
Idéalement, le junior aurait autorisé un peu moins de TDs (comme l’année dernière), mais il a été bien plus restrictif en taux et en moyennes ; regardez ces dernières et rappelez-vous que Benford n’est pas un slot Cornerback mais bien écarté sur l’aile.

C’est d’autant plus notable que la couverture a eu un peu de mal : 68.5% (28e), 226.1 yards par match (24e), 6.6 yards par passe tentée (19e), 28 TDs (24e), 16 INTs (5e), un QB Rating adverse de 93.3 (18e), 39 big plays (2e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).
Elle a sauvé sa saison en limitant les yards par complétion et en accumulant les INTs avec une belle répartition (aucun défenseur n’a plus de 2 unités), mais il y a eu des failles. Dans l’ordre des ciblages, Cam Lewis a été trop permissif (75.4%, 2 TDs, 1 INT, 4 passes défendues, 102.7 de Cover Rating) et Rasul Douglas n’a pas connu la même réussite qu’en 2023 (72.9%, 4 TDs, 5 passes défendues, 122.0 de Cover Rating). Heureusement que Taron Johnson a redressé le tir dans le slot mais lui aussi a eu un petit souci au niveau du taux (70.4%, 1 TD, 2 INTs dont un pick-6, 5 passes défendues, 80.3 de Cover Rating).
Damar Hamlin, Taylor Rapp, Kaiir Elam et le deuxième tour Cole Bishop ont souffert eux aussi à divers niveaux : 8 TDs, 6 INTs et 15 passes défendues en cumulé avec 100+ de Cover Rating chacun ; les deux premiers ont également leur part dans le manque d’appui au sol, alors que le troisième n’aura jamais trouvé sa place.

(2022 : Kaiir Elam)
(2023 : Dalton Kincaid)
| Keon Coleman – WR | |
| Course | 1 course, 9 yards |
| Réception | 29 réceptions, 556 yards, 4 TDs, 12 big plays, 4 BTKs |
| Avancé | 50.9%, 4 drops, 93.9 de Target Rating |
| Cumulé | 30 touches, 565 yards, 4 TDs, 12 big plays, 4 BTKs |
| Moyennes | 9.0 yards par course 19.2 yards par réception (4e) |
Le premier choix de Buffalo (dans le deuxième tour) a posté les stats classiques du crameur d’asphalte : les big plays, la moyenne délirante portée par le fait d’avoir attrapé le cuir en moyenne 15.5 yards après la ligne de scrimmage (7e) et le taux de réception façon pile ou face. Il a bien complémenté les deux autres cibles principales sur lesquelles nous reviendrons plus tard.

(2022 : Les éléments contraires)
(2023 : Von Miller)
| Von Miller – DE | |
| Plaquages | 17, avec 13 solo, 1 manqué |
| Stops | 12 dont 5 contre la course |
| Pass-Rush | 198 snaps, 32 pressions dont 6 sacks, 3 hits et 23 hurries |
| Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 10 yards |
Oui, encore lui. C’est le genre de joueurs qui auraient dû permettre à Buffalo de casser son plafond de verre et de terroriser les lanceurs adverses en route vers le premier Super Bowl de la franchise. Certes, il n’est pas tout seul, et sa saison a été meilleure que la précédente, mais que reste-t-il de ce contrat mirobolant de six ans et 120M$ en 2022 ? 36 matchs, 14 sacks, des blessures, une suspension et des absences en playoffs quand les grands joueurs font la différence (il devrait le savoir, il l’avait fait au Super Bowl 50).

(2022 : Les équipes médicales présentes à Cincinnati)
(2023 : La couverture)
| L’attaque terrestre | |
| Stats | 131.2 yards par match (9e), 4.5 yards par course (11e), 32 TDs (top) |
| Explosivité | 14 big plays (8e) dont 5 homeruns (5e) |
| BTK | 31 (10e) soit un toutes les 15.8 courses (13e) |
| Matchs marquants | 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (8e) |
Avec Cook et Allen qui ont dominé le secteur, cette récompense est évidente, mais pour autant ils n’ont pas été seuls : quand il a fallu reposer le titulaire et épargner le lanceur, le troisième tour Ray Davis et Ty Johnson ont pris le relais avec sérieux. Le premier a accumulé 130 touches pour 631 yards et 6 TDs alors que le deuxième a ajouté 59 touches pour 497 yards et 4 TDs.
Tout ce petit monde a profité d’une ligne offensive qui a été relativement épargnée par les blessures et qui a fait une belle saison, même si les stats en protection sont toujours un peu facilitées par la mobilité d’Allen. Connor McGovern a glissé au milieu sans sourciller, offrant stabilité et protection à son lanceur ; les ailes ont vu Dion Dawkins a son niveau habituel (22 pressions dont 3 sacks) et Spencer Brown continuer sa progression vue l’année dernière (17 pressions dont un seul sack), même si le duo a été trop souvent pris par la patrouille (30 pénalités à eux deux).
Le sophomore Guard O’Cyrus Torrence a peut-être été le moins inspiré des cinq titulaires avec notamment 37 pressions concédées, alors que David Edwards a remplacé McGovern avec une performance assurée.

(2022 : La ligne offensive)
(2023 : La défense contre la course)
| Les équipes spéciales | |
| FG | 24/29 soit 82.8% (22e) |
| XP | 59/64 soit 92.2% (27e) |
| Touchback | 72.8% (12e) |
| Punt | 46.7 yards bruts (20e) et 40.9 yards nets (24e) |
| Taux dans les 20y adverses | 45.5% (9e) |
| Moyenne sur retours | 25.9 yards par retour de kick (26e) 30.8 yards par retour adverse de kick (28e) 11.6 yards par retour de punt (8e) 9.3 yards par retour adverse de punt (16e) |
| TD marqués | aucun |
| TD encaissés | 1 TD sur retour de kick 1 TD sur punt contré |
Tyler Bass a posté le même taux de FGs que l’année dernière, mais il a réussi à être plus mauvais entre 20-30 yards (6/7) qu’à 50+ yards (4/4) ; à l’inverse, le taux sur XP a été meilleur avec autant de tentatives, et il a été bien plus solide en playoffs. La phase de kick a été une catastrophe généralisée que ce soit sur retour et sur couverture, avec en point d’orgue le TD encaissé. Sam Martin et la phase de punt ont été bien plus solides, mais eux aussi ont fini par faire une cagade avec ce TD sur contre.

(2022 : Von Miller)
(2023 : Leonard Floyd)
| Mack Hollins – WR | |
| Réception | 31 réceptions, 378 yards, 5 TDs, 4 big plays |
| Avancé | 62%, 3 drops, 118.6 de Target Rating |
| Cumulé | 31 touches, 378 yards, 5 TDs, 4 big plays |
| Kick Return | 1 retour, 38 yards |
| Moyennes | 12.2 yards par réception 38.0 yards par retour de kick (5e) |
Il ne fait nul doute que Khalil Shakir était la cible privilégiée de Josh Allen cette saison, mais comme il a souvent été aligné dans le slot, il fallait bien quelqu’un pour faire le pendant de Coleman sur l’aile.

L’ex-Falcon n’a pas été une menace longue comme son prédécesseur Gabe Davis, mais il a été bien plus régulier et décisif : non seulement il termine top team en TDs à la réception, mais il a également vu 80.6% de ses réceptions obtenir un first down (3e). C’est le genre de stats que l’équipe aurait aimé voir de…

(2022 : Von Miller sur IR)
(2023 : Deonte Harty)
| Curtis Samuel – WR | |
| Course | 5 courses, 14 yards |
| Réception | 31 réceptions, 253 yards, 1 TD, 2 big plays, 1 BTK |
| Avancé | 67.4%, 1 drop, 79.3 de Target Rating |
| Cumulé | 36 touches, 267 yards, 1 TD, 2 big plays, 1 BTK |
| Moyennes | 2.8 yards par course 8.2 yards par réception |
Quand on voit le rapport qualité / prix entre Samuel et Hollins (24M$ vs. 390k$), le calcul est vite fait.
Il n’est cependant pas le seul qu’on pourrait pointer du doigt, car il y a deux noms qu’on n’a pas beaucoup entendu cette saison : ceux des Tight Ends Dalton Kincaid et Dawson Knox ; ils ont accumulé seulement 66 réceptions pour 759 yards et 3 TDs, alors que le premier a fait un passage à l’infirmerie. Le renfort en cours de saison d’Amari Cooper n’a pas franchement été une réussite non plus.

(2022 : L’accident de Damar Hamlin)
(2023 : Chiefs, Week 14)
Chiefs, Week 11. Encore une fois, les Bills ont vengé la défaite en playoffs avec une victoire probante en saison régulière.

(2022 : 8.7 millions $)
(2023 : Chiefs, Divisional Round)
Chiefs, finale AFC. Encore une fois, la victoire en saison régulière a été balayée par une nouvelle déception en playoffs. On rince, on répète.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | SNF | vs. | Baltimore | 12-5 | DivChamp | 0 |
| 2 | – | @ | NY Jets | 5-12 | Négatif | 0 |
| 3 | TNF | vs. | Miami | 8-9 | Négatif | 0 |
| 4 | – | vs. | New Orleans | 5-12 | Négatif | 3 |
| 5 | SNF | vs. | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
| 6 | MNF | @ | Atlanta | 8-9 | Négatif | -7 |
| 7 | BYE | |||||
| 8 | – | @ | Carolina | 5-12 | Négatif | 6 |
| 9 | – | vs. | Kansas City | 15-2 | DivChamp | 1 |
| 10 | – | @ | Miami | 8-9 | Négatif | -3 |
| 11 | – | vs. | Tampa Bay | 10-7 | DivChamp | 0 |
| 12 | TNF | @ | Houston | 10-7 | DivChamp | 0 |
| 13 | – | @ | Pittsburgh | 10-7 | Positif | 3 |
| 14 | – | vs. | Cincinnati | 9-8 | Positif | -3 |
| 15 | – | @ | New England | 4-13 | Négatif | -6 |
| 16 | – | @ | Cleveland | 3-14 | Négatif | 0 |
| 17 | – | vs. | Philadelphia | 14-3 | Champ | -1 |
| 18 | – | vs. | NY Jets | 5-12 | Négatif | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 7 | 22 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 6 | 21 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 135-154 (0.467) | 23 |
| Cumulé à domicile | 82-71 (0.536) | 10 |
| Cumulé à l’extérieur | 53-83 (0.390) | 31 |
| Écart domicile/extérieur | 0.146 | 5 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 16972 | 2 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | -7 | 28 |
Le parcours à l’extérieur a beau être pourri par l’AFC East, Cleveland et Carolina, ce n’est pas une gageure d’aller à Houston sur une semaine courte après avoir reçu Tampa Bay et avant d’affronter Pittsburgh et Cincinnati. D’aucuns diront que c’est le seul passage vraiment compliqué et que le reste est éparpillé façon puzzle avec Baltimore en entrée, Kansas City au milieu et Philly pour finir. Les Bills auront encore les clés dans la division.


































