NFL Team Honors X : Detroit
Les fans vont probablement nous jeter des pierres, mais il est ironique de voir les Lions avoir tellement souhaité obtenir le même succès que les Packers qu’ils ont fait en 2024 quasiment la même que Green Bay en 2011 : une tête de conférence acquise de haute lutte permettant le repos en Wild Card, un titre de division qui va avec (la différence étant que Detroit a remporté cette année la division la plus relevée de l’histoire), mais des failles clairement visibles en défense qui ont fini par coûter très cher en Divisional Round avec un upset improbable (autre différence, ce n’était pas contre les futurs champions en titre). Pour autant, Detroit est sur la bonne voie, mais encore faut-il réussir à le valider.
À lire en évitant l’infirmerie.
DETROIT LIONS
1er NFC North ~ 15-2 / 0-1
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Il y avait l’espoir de voir les Lions continuer sur la lancée de la deuxième moitié de saison 2022, mais pas forcément au point d’être à une mi-temps du premier Super Bowl de l’histoire de la franchise. Il y avait la possibilité que cela ait été trop haut trop vite (rappelez-vous les Bengals en 2021), et c’était différent quand on avait la cible dans le dos. Néanmoins, cette intersaison avait prouvé deux choses : l’organisation savait qu’elle était sur la bonne voie (peu de modifications dans l’effectif), et elle avait rapidement identifié le principal problème pour tenter de le corriger.
Autant commencer par lui : l’arrière-garde avait été le point faible, lâchant notamment bien trop de big plays qui avaient fini par être fatals quand le niveau s’était élevé. En conséquence, grand ménage : les Cornerbacks Cameron Sutton (libéré après une arrestation), Jerry Jacobs et Will Harris ainsi que les Safeties C.J. Gardner-Johnson et Tracy Walker avaient fait leurs valises pour d’autres contrées ; l’ex-Buccaneer Carlton Davis était arrivé via échange de Floride pour prendre un poste sur l’aile, l’ex-Raider Amik Robertson avait débarqué du désert comme spécialiste du slot, et la draft avait apporté le premier tour Terrion Arnold ainsi que le deuxième tour Ennis Rakestraw Jr. Si on ajoutait le pauvre Emmanuel Moseley qui espérait enfin faire une saison sans rupture d’un ligament du genou, voilà un groupe de Cornerbacks qui mixait de manière intéressante vétérans et petits jeunes qui en voulaient. Cela faisait beaucoup de monde et il était possible de voir l’excellent sophomore Brian Branch faire des piges comme Safety aux côtés de Kerby Joseph et Ifeati Melifonwu. La faiblesse de 2023 risquait d’être une force en 2024 à tel point que tout le monde ne pourrait pas jouer tous les snaps.
La signature de l’ex-Bengal Defensive Tackle D.J. Reader était un sacré bon coup dans le front-7, surtout en le mettant à côté d’un Alim McNeill poursuivant sa montée en puissance et qui pouvait faire encore plus mal cette année ; la rotation avait été sympathique derrière ce dernier. Du côté du pass-rush, l’ex-Viking Marcus Davenport était choisi pour s’aligner à l’opposé de l’increvable Aidan Hutchinson ; l’ancien premier tour des Saints ayant toujours eu un peu de mal à passer à la vitesse supérieure, il était opportun de la trouver et de ne pas laisser le #97 tout faire. Le retour de blessure de James Houston serait intéressant à suivre, lui qui avait été la surprise pour sa saison rookie en 2022 ; pendant ce temps, les frangins Okwara étaient partis, Romeo en retraite et Julian à Philly. Enfin, le duo de Linebackers Jack Campbell – Alex Anzalone avait rendu de fiers services et il rempilait logiquement : Anzalone avait été polyvalent pendant que Campbell trouvait son rythme.
Sinon, que pouvait-on vous dire de nouveau sur l’attaque… à part qu’elle avait été ensevelie sous une montagne de sous ? Ah, oui, le Guard Jonah Jackson – maillon « faible » d’une des meilleures lignes offensives de la ligue – avait cédé sa place à l’ex-Raven Kevin Zeitler qui n’était plus tout à fait le roc de jadis, mais qui se défendait toujours bien. Pour le reste, on reconduisait le quatuor formé de Taylor Decker, Graham Glasgow, Frank Ragnow et l’un des nouveaux riches offensifs, le Right Tackle Penei Sewell ; attention quand même aux blessures car la profondeur de banc n’avait pas été énormément testée la saison précédente. Ce cinq titulaire promettait une protection idéale à un autre récipiendaire d’une extension, le Quarterback Jared Goff : difficile de contester tant il avait magnifiquement rebondi, s’épanouissant dans le système du Coordinateur Offensif Brian Johnson.
Au niveau des armes dont il disposait, on lui avait enlevé sa troisième cible Josh Reynolds, mais c’était pour mieux ouvrir la porte à Jameson Williams qui allait essayer de faire une année complète après les blessures et les suspensions ; ce qu’on avait vu sur la fin de la saison dernière était prometteur, mais il en fallait plus pour justifier le premier tour dépensé deux ans auparavant. Un autre quatuor d’exception était reconduit, celui où chaque membre avait atteint 10 TDs en 2023 : le vétéran coureur David Montgomery, le remuant coureur Jamhyr Gibbs, le jeune Tight End Sam LaPorta et un autre énergumène qui nageait dans des billets verts tous frais, le receveur Amon-Ra St. Brown. Kalif Raymond allait également voir son lot de snaps alors que le Receveur du Peuple Donovan Peoples-Jones était sur le Practice Squad ; avec autant de talent, il ne manquait que des mains un peu moins tremblantes dans les moments cruciaux.
Les Lions avaient reçu une mauvaise nouvelle avec la blessure du Kicker Michael Badgley qui serait indisponible pour la saison ; l’ancien botteur d’UFL Jake Bates était le nouvel élu ; Dan Campbell n’avait pas besoin d’excuse pour être agressif sur 4e tentative, cela ne risquait pas de le freiner. Le poste de Punter était moins en question avec le talentueux Jack Fox alors que Reynolds et Raymond seraient encore aux affaires sur les retours.
C’était un calendrier de premier de division et la bye week était très tôt, de plus la NFC North promettait d’être une belle foire d’empoigne et, comme dit dans l’introduction, c’était toujours différent quand vous aviez la cible dans le dos… mais Detroit avait prouvé pouvoir jouer dans la cour des grands. L’attaque revenait quasiment à l’identique et la défense avait pallié sa seule faiblesse ; la blessure de Badgley était dommageable si cela forçait Campbell à tenter une 4e de trop, comme en finale NFC. Mais il était temps de regarder devant, il était temps de foncer dans le tas, et il était temps de casser ce plafond de verre historique en accédant au premier Super Bowl.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | LA Rams | W | 26-20 (OT) | 1-0 | cwpo/TL |
2 | vs. | Tampa Bay (1-0) | L | 16-20 | 1-1 | cwpo |
3 | @ | Arizona (1-1) | W | 20-13 | 2-1 | co |
4 | vs. | Seattle (3-0) | W | 42-29 | 3-1 | cw |
5 | BYE | |||||
6 | @ | Dallas (3-2) | W | 47-9 | 4-1 | c |
7 | @ | Minnesota (5-0) | W | 31-29 | 5-1 | dwpo |
8 | vs. | Tennessee (1-5) | W | 52-14 | 6-1 | – |
9 | @ | Green Bay (6-2) | W | 24-14 | 7-1 | dwp |
10 | @ | Houston (6-3) | W | 26-23 | 8-1 | wpo/W |
11 | vs. | Jacksonville (2-8) | W | 52-6 | 9-1 | – |
12 | @ | Indianapolis (5-6) | W | 24-6 | 10-1 | – |
13 | vs. | Chicago (4-7) | W | 23-20 | 11-1 | do |
14 | vs. | Green Bay (9-3) | W | 34-31 | 12-1 | dwpo |
15 | vs. | Buffalo (10-3) | L | 42-48 | 12-2 | wpo |
16 | @ | Chicago (4-10) | W | 34-17 | 13-2 | d |
17 | @ | San Francisco (6-9) | W | 40-34 | 14-2 | co |
18 | vs. | Minnesota (14-2) | W | 31-9 | 15-2 | dwp |
PLAYOFFS | ||||||
WC | BYE | |||||
DR | vs. | #6 Washington (12-5) | L | 31-45 | – | – |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 15-2 | |||
Demi-saison | 8-1 | 7-1 | ||
Quart-saison | 4-1 | 4-0 | 4-0 | 3-1 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 7-2 | |||
Extérieur | 8-0 | |||
Division (d) | 6-0 | |||
Conférence (d+c) | 11-1 | |||
Équipes > .500 (w) | 7-2 | |||
Équipes en playoffs (p) | 6-2 | |||
Matchs à une possession (o) | 7-2 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-0-0-1 | |||
Prolongations | 1-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 147-142 (0.509, 11e) | |||
Calendrier réel (2024) | 149-140 (0.516, 12e) | |||
Écart entre les deux | 0.007 (18e) | |||
Écart à domicile | 0.020 (20e) | |||
Écart à extérieur | -0.008 (17e) |
Tout ce jaune pique aux yeux, preuve de la domination des Lions en saison régulière, et la stat la plus phénoménale est ce 6-0 dans la plus forte division de l’histoire (45-23 – 0.662) ; même si on ne peut pas dire qu’on l’ait vu en playoffs (0-3). Le calendrier à l’extérieur de la Black&Blue Division a largement baissé le niveau général à cause notamment de l’AFC South (que la NFC North a écrabouillé 14-2), Dallas et San Francisco. Le contrôle a été tel que malgré la moitié de matchs à une possession, très peu de résultats se sont joués dans le dernier quart-temps ; encore une fois, ces Lions ne vont nulle part, ils doivent juste avoir un peu plus de réussite.
La réalité
Attaque | Lions | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 33.2 | 1 | 20.1 | 7 |
+6.1 | 5 | -3.1 | 6 | |
TDs | 70 | 1 | 37 | 5 |
+12 | 6 | -9 | 7 | |
Yards par match | 409.5 | 2 | 342.4 | 20 |
+14.7 | 15 | +6.3 | 17 | |
First Downs par match | 24.1 | 1 | 19.5 | 17 |
+2.0 | 6 | -0.4 | 11 | |
Third Down % | 47.573 | 4 | 32.432 | 1 |
+6.055 | 6 | -4.697 | 5 | |
Redzone Drive % | 40.659 | 2 | 31.492 | 11 |
+2.691 | 16 | -0.940 | 11 | |
Redzone TD % | 69.444 | 3 | 50.909 | 7 |
+5.382 | 13 | -15.129 | 4 | |
Big plays | 73 | 4 | 68 | 28 |
-12 | 25 | -4 | 13 | |
Pass/Run ratio | 1.094 | 7 | 1.753 | 2 |
-0.180 | 7 | +0.211 | 5 | |
QB/Cover Rating | 112.6 | 2 | 82.0 | 1 |
+14.5 | 5 | -9.5 | 5 | |
Turnovers | 15 | 6 | 24 | 10 |
-8 | 9 | +1 | 12 | |
Défense | Lions | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 35.266 | 2 | – | – |
-1.163 | 11 | – | – | |
Pressions | 358 | 2 | 180 | 17 |
+17 | 7 | -21 | 16 | |
Sacks | 37 | 23 | 33 | 10 |
-4 | 17 | +2 | 19 | |
Équipes Spéciales | Lions | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 89.655 | 8 | 80.000 | 11 |
-0.821 | 18 | -6.667 | 13 | |
Extra Point % | 95.522 | 19 | 96.970 | 18 |
+3.214 | 9 | +1.848 | 20 | |
Punt Net Yards | 46.2 | 1 | 41.0 | 9 |
+4.5 | 1 | -1.4 | 8 | |
Autres | Lions | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 6.3 | 12 | 6.8 | 11 |
+0.6 | 11 | +1.4 | 10 | |
TOP moyen | 32:06 | 3 | – | – |
+0:45 | 15 | – | – | |
Extra Stat | Lions | Rang | Adversaire | Rang |
First Downs Sur Pénalité % | 5.854 | 32 | 14.199 | 32 |
-0.279 | 15 | +2.695 | 29 | |
Stratosphère offensive, nous voilà : l’attaque a atteint les sommets, d’autant plus incroyable que les autres escouades ont très modestement participé (2 TDs). Elle a été « un peu timorée » pour démarrer les rencontres avec 4.8 points en premier quart-temps (13e) et 47 points sur premier drive (9e) avant d’exploser via 13.1 points marqués en deuxième quart-temps et 8.9 points en troisième quart-temps (tops NFL) ; elle a connu une petite baisse de régime sur la fin avec 6.1 en dernière période (22e). Une meilleure protection du cuir a évidemment aidé.
La défense a été redoutable : malgré les blessures qui se sont empilées, l’unité d’Aaron Glenn a encore élevé son niveau ; son seul raté à été contre Buffalo… ce qui était malheureusement pour elle un signe annonciateur. Elle a certes été un diesel avec 50 points encaissés sur premier drive adverse (29e) mais elle a été létale à la fin des mi-temps (26 points – 5e). Elle a été bien plus apte à stopper les longs drives (4 de 80+ yards dont aucun de 90+ yards allant jusqu’au TD), ce qui n’est pas une surprise en voyant les taux sur 3e tentative, drives arrivant en redzone et TD en redzone… mais un peu plus quand on voit le mauvais taux de 3&out à 19.3% (27e). Enfin, l’Extra Stat est assez folle : il faut le faire pour poster 15-2 avec le plus bas taux de first downs obtenus sur pénalité et le plus haut taux de first downs offerts sur pénalité.
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Jamaal Williams)
(2023 : Jared Goff)
Jared Goff – QB | |
Passe | 72.4% (2e), 4629 yards (2e), 37 TDs (4e), 12 INTs, 31 sacks |
QB Rating | 111.8 (2e) |
Course | 35 courses, 56 yards |
Réception | 1 réception, 7 yards, 1 TD |
Avancé | 100%, aucun drop, 135.4 de Target Rating |
Moyennes | 8.6 yards par passe tentée (2e) 11.9 yards par complétion (8e) 1.6 yards par course 7.0 yards par réception |
Fumbles Off. | 6 commis |
Goff a posté la saison la plus efficace d’un lanceur des Lions, ce qui n’est pas mal quand on se rappelle celui qu’il a remplacé.
Par rapport à 2023, il a utilisé un peu moins son bras – un indice chez vous : top NFL avec 37.9% de play-action – mais toutes les autres stats importantes ont grimpé et il n’a pas perdu un seul fumble ; il a choisi le pire moment pour le faire en playoffs, en plus des INTs qui est le seul reproche qu’on puisse lui faire en saison régulière (il en avait aussi lancé 12 la saison dernière).
(2022 : Malcolm Rodriguez & Kerby Joseph)
(2023 : Alim McNeill)
Jack Campbell – LB | |
Plaquages | 131, avec 69 solo, 7 manqués |
Stops | 43 dont 33 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Pass-Rush | 110 snaps, 7.5 pressions dont 1.5 sacks, 1 hit et 5 hurries |
Couverture | 45 ciblages, 77.8%, 436 yards, 1 TD, 5 PDs |
Cover Rating | 114.4 |
Moyennes | 9.7 yards par ciblage 12.5 yards par complétion |
Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 16 yards |
Le choix avait surpris, il était pourtant éclairé : Campbell a non seulement été un des rares défenseurs à éviter l’infirmerie, mais il a renchéri sur une saison rookie déjà remarquable pour devenir le leader de la défense.
Sa spécialité reste la course et il a encore un peu de mal en couverture – même si c’est mieux qu’en 2023 – mais il confirme la décision de la franchise de le sélectionner au premier tour.
(2022 : Amon-Ra St. Brown)
(2023 : Amon-Ra St. Brown)
Jahmyr Gibbs – RB | |
Course | 250 courses, 1412 yards (5e), 16 TDs (top), 13 big plays (3e), 21 BTKs (10e) |
Réception | 52 réceptions, 517 yards, 4 TDs, 6 big plays, 4 BTKs |
Avancé | 82.5%, 2 drops, 115.4 de Target Rating |
Cumulé | 302 touches (8e), 1929 yards (3e), 20 TDs (top), 19 big plays (7e), 25 BTKs (8e) |
Moyennes | 5.6 yards par course 9.9 yards par réception 6.2 yards par occasion (top) |
Fumbles Off. | 1 commis, 1 perdu |
Si Gibbs et David Montgomery sont Sonic & Knuckles, le premier cité doit être Sonic car c’est lui qui a pris les commandes au poste de coureur (en plus c’est logique Knuckles est le plus âgé des deux – c’était la minute Sega). Le sophomore a pris totalement feu, étant à la fois irrésistible au sol et en réception. Il va être difficile pour lui de faire mieux… il peut déjà essayer d’en faire autant en 2025.
Knuckles… pardon Montgomery a encore rempli le rôle du vétéran sur lequel on peut toujours compter, compilant 221 touches pour 1116 yards, 5.0 yards par occasion (10e), 4.2 yards par course, 12 TDs et 19 plaquages cassés.
Il a fallu faire un choix entre les deux secteurs offensifs pour le titre de meilleur unité et l’attaque terrestre a échoué de peu, mais le carnage a été réel : 146.4 yards par match (6e), 4.7 yards par course (9e), 29 TDs (2e) et 14 big plays (8e).
(2022 : Aidan Hutchinson)
(2023 : Aidan Hutchinson)
Kerby Joseph – S | |
Plaquages | 83, avec 58 solo, 5 manqués |
Stops | 15 dont 11 contre la course |
Pass-Rush | 4 snaps, 1 pression, 1 hit |
Couverture | 43 ciblages, 44.2% (5e), 330 yards, 1 TD, 9 INTs (top), 1 pick-6, 12 PDs |
Cover Rating | 39.1 (3e) |
Moyennes | 7.7 yards par ciblage 17.4 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
Non seulement le junior a été très disponible (99.0% des snaps, top team en défense), mais il a été d’une grande solidité. Certes, en tant que Safety, quand il se loupe il se loupe bien (cf. la moyenne par complétion), mais justement il ne s’est pas loupé très souvent : il a dévié son lot de passes, et il a été une machine à voler le cuir quand les Quarterbacks l’ont testé un peu trop souvent.
Il a également eu un peu plus d’impact au sol dans une saison complète qui l’a vu continuer sa progression.
(2022 : Aidan Hutchinson)
(2023 : Jahmyr Gibbs & Sam LaPorta)
Terrion Arnold – CB | |
Plaquages | 60, avec 47 solo, 3 manqués |
Stops | 14 dont 3 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 récupéré |
Couverture | 90 ciblages, 55.6%, 660 yards, 4 TDs, 10 PDs |
Cover Rating | 93.7 |
Moyennes | 7.3 yards par ciblage 13.2 yards par complétion |
Pénalités | 11 total, 11 acceptées (7e pire), 167 yards (pire) |
Arnold le gagne un peu par défaut vu qu’il est le seul à avoir suffisamment joué, et il est vrai que tout n’a pas été rose : il a été agressif, parfois trop, et il n’a pas été épargné par les lanceurs adverses (top team en ciblages). Il a progressé au fur et à mesure de la saison, mais il a commis bien trop de pénalités ; il faut espérer que cet apprentissage à la dure puisse lui servir pour la suite.
Dans l’ensemble, la couverture a pris des éclats mais elle a limité l’accès à l’endzone et surtout elle a attrapé des passes : 61.1% (2e), 244.0 yards par match (30e), 6.8 yards par passe tentée (22e), 18 TDs (2e), 16 INTs (5e), un QB Rating adverse de 82.0 (top), 59 big plays (31e) et 5 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (pire).
Le sophomore Brian Branch continue d’être un des meilleurs jeunes arrières de la ligue avec 109 plaquages, 39 stops dont 24 run stops, 9 pressions dont 1 sack, 60.7%, 3 TDs, 4 INTs, 16 passes défendues (5e) et 73.7 de Cover Rating ; et dieu merci pour Detroit il a joué tous les matchs. Ce n’est pas le cas de Carlton Davis III qui est tombé à la fin d’une saison où il résume la couverture à lui tout seul (21 stops, 55.3%, 13.5 yards par complétion, 2 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues, 77.0 de Cover Rating). Amik Robertson a été adéquat (23 stops, 61.4%, 2 TDs, 8 passes défendues, 90.7 de Cover Rating) et Kindle Vindor a fait des piges intéressantes. Ifeati Melifonwu a passé le plus clair de son temps aux soins et n’est revenu qu’à la fin de la saison.
Seul Campbell a posté un Cover Rating supérieur à 95.0 chez les joueurs à 20+ ciblages, ce qui prouve à quel point l’unité a été solide ; elle doit juste limiter les big plays.
(2022 : l’échec des derniers choix du premier tour)
(2023 : L’agressivité de Dan Campbell)
Les blessures en défense. Nous venons de parler de Davis et Melifonwu (ce qui a évidemment eu son impact en playoffs), mais le front-7 a pris un barrage de mortiers difficile à supporter : Aidan Hutchinson à partir d’un mois, Derrick Barnes aussi, John Cominsky toute la saison, Marcus Davenport presque dès le début, Brodric Martin pendant plus de deux mois au début, Alim McNeill à partir du dernier mois, Kyle Peko à partir de cinq semaines, Jalen Reeves-Maybin pendant six semaines, Malcolm Rodriguez à partir de la deuxième moitié… on s’arrête là avant de citer les inconnus.
(2022 : L’attaque aérienne)
(2023 : La ligne offensive)
L’attaque aérienne | |
Stats | 72.4% (top), 263.2 yards (2e), 39 TDs (4e), 12 INTs (16e) |
Moyennes | 8.6 yards par passe tentée (2e) 11.2 yards par complétion (6e) |
YAC | 59.5% (3e) |
QB Rating | 112.6 (2e) |
Explosivité | 59 big plays (3e) dont 10 homeruns (4e) |
Drops | 12 (2e) soit 2.2% des passes tentées (2e) |
Matchs marquants | 6 matchs d’un QB à 300+ yards (2e) 8 matchs d’une cible à 100+ yards (2e) |
Comme dit plus haut, c’était très serré entre les deux pans offensifs, mais l’aérien a été légèrement mieux classé dans la ligue grâce à l’énorme de saison de Goff et de ses cibles. Que ce soit la qualité des mains ou la capacité à gagner des YAC, la performance a été fantastique.
Le Sun God Amon-Ra St. Brown a évidemment mené la charge à partir de son slot, terminant avec 115 réceptions (2e) pour 1263 yards (5e), 12 TDs (3e), 72 first downs (2e) et 129.4 de Target Rating (10e). Avec l’explosion de Gibbs, les Lions n’ont pas réussi à poster quatre joueurs à 10+ TDs, mais la bonne nouvelle a été ailleurs car Jameson Williams a enfin répondu aux attentes placées en lui de devenir un dragster difficile à attraper : 69 touches pour 1062 yards, 17.3 yards par réception (6e), 8 TDs et 17 big plays (9e). Tim Patrick et Khalif Raymond ont apporté leur contribution en arrière-plan via 609 yards et 5 TDs.
Tout cela a impacté un peu la production du Tight End Sam LaPorta, mais il n’a pas chômé pour autant, accumulant 60 réceptions pour 726 yards et 7 TDs.
(2022 : La défense contre la course)
(2023 : La couverture)
La défense contre la course | |
Stats | 98.4 yards par match (5e), 4.5 yards par course (22e), 18 TDs (18e) |
Explosivité | 9 big plays (9e) dont 2 homeruns (8e) |
Run stops | 216 (22e) soit 58.5% des courses (top) |
Matchs marquants | 1 match d’un coureur à 100+ yards (2e) |
Les stats ne sont pas si catastrophiques que cela étant donné le massacre dans le front-7, mais cela reste l’unité la plus régulièrement en difficulté malgré l’activité de Campbell ou Branch.
McNeill a eu son abattage habituel dans le pass-rush mais un peu moins au sol (12 run stops, 44.5 pressions dont 3.5 sacks) alors que Levi Onwuzurike et DJ Reader ont suivi la même route (23 run stops et 65.5 pressions dont 4.5 sacks en cumulé). L’arrivée en cours de saison de Za’Darius Smith a fait du bien pour pallier les blessures (57 pressions dont 4 sacks) mais surtout dans le pass-rush, avec Josh Paschal qui aurait pu profiter un peu plus des absences (30 pressions dont 2 sacks). Si vous en voulez une preuve, Hutchinson termine top team avec 7.5 sacks (en 44.5 pressions) sur CINQ matchs joués.
La blessure de Rodriguez a été préjudiciable surtout au sol, lui qui était sur une belle moyenne avec 43 plaquages et 19 stops dont 12 run stops (12.8%). Anzalone était lui aussi parti pour une autre saison complète avant de tomber (25 stops, 9 pressions, 1 TD, 5 passes défendues, 91.4 de Cover Rating).
(2022 : John Cominsky)
(2023 : David Montgomery)
Kevin Zeitler – OG | |
Protection | 577 snaps, 18 pressions dont 5 sacks, 4 hits, 9 hurries |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 15 yards |
Le vétéran est venu s’intégrer sans aucun souci à une ligne offensive qui a encore fait une excellente saison, que ce soit pour protéger son Quarterback ou pour permettre à ses coureurs de partir en goguette (idéalement il y aurait un poil moins de sacks, mais le nombre de pressions reste très bas).
L’unité a été disponible, si on excepte les petits soucis de Taylor Decker en milieu d’année : le Left Tackle a d’ailleurs eu quelques petits passages à vide en protection (31 pressions dont 8 sacks), mais dans l’ensemble il a tenu la route comme toujours. À l’opposé, Penei Sewell a encore été royal, autant capable de bloquer (28 pressions dont 1 sack) que d’envoyer un défenseur sur orbite, pendant que Frank Ragnow continue d’être un métronome au milieu.
Le seul point faible a été le poste de Left Guard où Graham Glasgow a eu de longs passages difficiles (36 pressions dont 4 sacks) ; le sixième tour Christian Mahogany a été plutôt intéressant quand il a dû faire des piges.
(2022 : Mike Hughes)
(2023 : Cameron Sutton)
Marcus Davenport – DE | |
Plaquages | 2, avec 1 solo |
Stops | 1 dont 1 contre la course |
Pass-Rush | 56 snaps, 6.5 pressions dont 0.5 sack, 3 hits et 3 hurries |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 10 yards |
Il a fait partie des victimes dans le front-7 alors qu’il aurait pu aider à combler la perte de Hutchinson.
(2022 : La victoire 20-16 à Green Bay en Week 18)
(2023 : 10 quart-temps de rêve en playoffs)
La victoire 31-9 en Week 18 contre Minnesota. Dans une finale pour la division et la conférence qui a été serrée en première mi-temps, Detroit n’a laissé aucune ambiguïté sur le vrai patron entre les deux équipes, fermant la porte dans sa redzone et prenant le large. C’était la première fois que les Lions décrochaient le seed #1.
(2022 : La tôle 29-0 à New England en Week 5)
(2023 : La deuxième mi-temps de la finale NFC)
Le Divisional Round. Detroit avait survécu contre Houston malgré les turnovers, c’est impossible en playoffs : Washington a appuyé sur tous les points faibles qui flottaient sous la surface pour un écroulement frappant certes, mais pas inexplicable.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | @ | Green Bay | 11-6 | Positif | 0 |
2 | – | vs. | Chicago | 5-12 | Négatif | 1 |
3 | MNF | @ | Baltimore | 12-5 | DivChamp | 0 |
4 | – | vs. | Cleveland | 3-14 | Négatif | -1 |
5 | – | @ | Cincinnati | 9-8 | Positif | 1 |
6 | SNF | @ | Kansas City | 15-2 | DivChamp | 1 |
7 | MNF | vs. | Tampa Bay | 10-7 | DivChamp | 0 |
8 | BYE | |||||
9 | – | vs. | Minnesota | 14-3 | Positif | 3 |
10 | – | @ | Washington | 12-5 | Positif | 0 |
11 | SNF | @ | Philadelphia | 14-3 | Champ | 1 |
12 | – | vs. | NY Giants | 3-14 | Négatif | 0 |
13 | TG | vs. | Green Bay | 11-6 | Positif | 0 |
14 | TNF | vs. | Dallas | 7-10 | Négatif | 0 |
15 | – | @ | LA Rams | 10-7 | DivChamp | 3 |
16 | – | vs. | Pittsburgh | 10-7 | Positif | 1 |
17 | XMS | @ | Minnesota | 14-3 | Positif | 0 |
18 | – | @ | Chicago | 5-12 | Négatif | 3 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 12 | 1 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 11 | 1 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 165-124 (0.571) | 2 |
Cumulé à domicile | 63-73 (0.463) | 21 |
Cumulé à l’extérieur | 102-51 (0.667) | 1 |
Écart domicile/extérieur | -0.204 | 31 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 18364 | 4 |
Total jours nets de repos entre les matchs | +13 | 1 |
C’est ce qui s’appelle le parcours du combattant (cela arrive souvent quand les deux North se rencontrent), et Detroit a intérêt à empaqueter l’armure dans les bagages, mais c’est aussi un des calendriers les plus favorables en termes de kilomètres parcourus et surtout de jours de repos. Merci à la bye week de couper ce sandwich délirant de 5 équipes à 10+ victoires avec les deux finalistes dans le rôle des tranches de pain.