NFL Team Honors X : Baltimore
Les Ravens ont eu un lanceur à 4000+ yards et 30+ TDs (qui a manqué un troisième MVP et deuxième de suite d’un rien), un coureur à 1000+ yards et 10+ TDs, un receveur à 1000+ yards et un autre à 10+ TDs, la défense a eu non pas un mais deux sackeurs à 10+ unités… et pourtant ils n’ont pas réussi à décrocher la tête de la conférence ; pire, ils ont dû se déplacer pour le Divisional Round. Une saison qui a commencé par le pied d’un Tight End qui sort de cinq centimètres s’est terminée avec un autre Tight End qui laisse tomber une conversion à deux points toute cuite. Mais ce serait oublier la chute drastique de deux secteurs ; l’un d’entre eux étant en plus troublé par des affaires extra-sportives.
À lire en restant sympa avec les massothérapeutes.
BALTIMORE RAVENS
1er AFC North ~ 12-5 / 1-1
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Baltimore n’avait jamais été aussi près de retourner au Super Bowl depuis l’arrivée de son franchise Quarterback, et la frustration commençait à monter de ne pas réussir à passer les derniers échelons nécessaires. Tout semblait bien embarqué en 2023 avec la tête de la conférence et une finale à la maison, mais l’attaque était tombée dans un trou après le premier quart-temps, laissant les Chiefs creuser un écart insurmontable. Le talent était tel que la franchise était encore dans les temps, mais il fallait capitaliser.
Très peu d’arrivées, pas mal de départs, un renouvellement par la draft : cela ressemblait à une intersaison classique dans le Maryland. Autant évoquer de suite la signature qui avait fait grand bruit : le Corbacdozer avait troqué son bus pour un vrai bulldozer en la personne de l’ex-Titan Derrick Henry qui avait posé les chenilles à Charm City. Les mauvaises langues diraient qu’il avait atteint l’âge fatidique de 30 ans à partir duquel les chevaux de labour comme lui périclitaient, mais il était prêt à prouver qu’il n’avait rien perdu de son talent. Le secteur s’était en effet séparé de Gus Edwards et J.K. Dobbins ; cela laissait le remuant Justice Hill et l’intrigant sophomore Keaton Mitchell (quand il reviendrait de PUP) « derrière » l’inévitable Fullback Patrick Ricard. Bref, aucune raison pour Todd Monken ne pas continuer à s’appuyer sur le jeu au sol… encore fallait-il ne pas l’oublier pas dans les matchs couperets.
Le NFL Most Valuable Player en titre Lamar Jackson repartait pour une campagne où il espérait cette fois avoir son précieux Tight End Mark Andrews pendant tout l’exercice, même si cela avait au moins eu le mérite de voir deux sophomores se montrer : le Tight End Isaiah Likely avait été intéressant, et le receveur Zay Flowers semblait casser la malédiction des receveurs pris au premier tour récemment chez les Ravens ; Rashod Bateman avait encore une chance de se reprendre, mais le temps pressait. OBJ et Devin Duvernay ayant quitté la région, Nelson Agholor devait occuper le slot. Cependant, la vraie question de ce côté du ballon était une ligne offensive toujours en proie aux blessures mais tenace, et qui avait connu nombre de modifications : le Centre Tyler Lindenbaum et l’Offensive Tackle Ronnie Stanley faisaient figure de survivants devant éviter l’infirmerie pour assurer la continuité. Pour le reste des titulaires, c’était le ménage : les Guards Kevin Zeitler et John Simpson étaient supplantés par le sophomore Andrew Vorhees (qui avait raté la saison dernière sur blessure) et le junior Daniel Faalele ; le poste de Right Tackle serait pris par le deuxième tour Roger Rosengarten avec Josh Jones et l’expérimenté Patrick Mekari en soutien. Il faudrait garder un oeil sur l’ensemble, à la fois dans sa cohésion et dans sa disponibilité.
Le Coordinateur Défensif Mike Macdonald avait été victime de son succès (en quelque sorte), débauché par Seattle pour devenir son nouveau Head Coach ; les clés d’une défense toujours aussi redoutable avaient été données à un visage connu : le Linebacker Zach Orr, qui avait joué entre 2014 et 2016 chez les Ravens, avait mis fin prématurément à sa carrière à cause d’un défaut congénital à la moelle épinière. Passé de suite de l’autre côté de la touche, il avait été interne sous John Harbaugh avant de faire une pige à Jacksonville et de revenir comme coach des Inside Linebackers en 2022 ; le voici maintenant patron de l’escouade. Étant donné son ancien poste, il avait forcément noté le départ de Patrick Queen chez le rival haï, mais certains diraient qu’il avait vraiment atteint son potentiel quand Roquan Smith était arrivé : s’il fallait garder l’un des deux, c’était plutôt ce dernier. Le sophomore Trenton Simpson devait s’aligner à ses côtés et montrer qu’il avait le niveau.
Pour le reste, on ne changeait pas vraiment une équipe qui gagnait ; tout juste le solide Safety Geno Stone avait-il été remplacé par un ex-Bear Eddie Jackson en perte de vitesse ces derniers temps. La couverture ne devait pas trop souffrir de son départ vu l’éclosion – ou même l’explosion – de Kyle Hamilton qui était devenu un défenseur polyvalent hors pair ; Marcus Williams allait essayer de laisser les pépins physiques derrière lui en 2024. Rien à signaler sur les ailes où la DCA était toujours en place avec le leader Marlon Humphrey et la découverte Brandon Stephens, alors que Arthur Maulet avait pris ses aises dans le slot et le premier tour Nate Wiggins était arrivé au milieu de tout ce beau monde. Cela promettait encore des cauchemars aux lanceurs adverses, sachant qu’ils devraient aussi faire attention à Nnamdi Madubuike, le tractopelle fou (qui avait changé de prénom) sur la ligne défensive ; il menait un pass-rush qui avait perdu Jadeveon Clowney, gagné Kyle Van Noy, et qui aimerait en voir encore plus de la part d’Odafe Oweh. Malik Harrison, David Ojabo et Tavius Robinson devaient également être plus efficaces. Sur la première ligne, Michael Pierce et Travis Jones formaient un excellent trio avec Madubuike.
Le Kicker Justin Tucker avait été humain en 2023, mais il restait impressionnant, et le Punter Jordan Stout était fiable. Deonte Harty avait été signé pour faire du grabuge sur les retours.
Rien n’indiquait que les Ravens ne pourraient pas enfin sauter le pas cette saison ; le seul point d’observation allait être la ligne offensive et sa capacité à intégrer rapidement tous les nouveaux éléments. Il y avait également la possibilité que Henry n’en ait effectivement plus beaucoup dans le moteur, mais c’était difficile à juger avant que la saison ne démarre. Les blessures seraient comme toujours le pire adversaire de la franchise (en cela la bye week tardive n’aidait pas vraiment), et au vu de la division, les calendriers entre ses équipes étaient très proches en terme de difficulté. En tout cas, il ne faudrait pas démarrer façon diesel sinon la tête de la conférence pouvait être jouée dès le NFL Kickoff.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | @ | Kansas City | L | 20-27 | 0-1 | cwpo |
| 2 | vs. | Las Vegas (0-1) | L | 23-26 | 0-2 | co/L |
| 3 | @ | Dallas (1-1) | W | 28-25 | 1-2 | o |
| 4 | vs. | Buffalo (3-0) | W | 35-10 | 2-2 | cwp |
| 5 | @ | Cincinnati (1-3) | W | 41-38 (OT) | 3-2 | dwo/TT |
| 6 | vs. | Washington (4-1) | W | 30-23 | 4-2 | wpo |
| 7 | @ | Tampa Bay (4-2) | W | 41-31 | 5-2 | wp |
| 8 | @ | Cleveland (1-6) | L | 24-29 | 5-3 | do |
| 9 | vs. | Denver (5-3) | W | 41-10 | 6-3 | cwp |
| 10 | vs. | Cincinnati (4-5) | W | 35-34 | 7-3 | dwo/W |
| 11 | @ | Pittsburgh (7-2) | L | 16-18 | 7-4 | dwpo |
| 12 | @ | LA Chargers (7-3) | W | 30-23 | 8-4 | cwpo |
| 13 | vs. | Philadelphia (9-2) | L | 19-24 | 8-5 | wpo |
| 14 | BYE | |||||
| 15 | @ | NY Giants (2-11) | W | 35-14 | 9-5 | – |
| 16 | vs. | Pittsburgh (10-4) | W | 34-17 | 10-5 | dwp |
| 17 | @ | Houston (9-6) | W | 31-2 | 11-5 | cwp |
| 18 | vs. | Cleveland (3-13) | W | 35-10 | 12-5 | d |
| PLAYOFFS | ||||||
| WC | vs. | #6 Pittsburgh (10-7) | W | 28-14 | – | – |
| DR | @ | #2 Buffalo (13-4) | L | 25-27 | – | – |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 12-5 | |||
| Demi-saison | 6-3 | 6-2 | ||
| Quart-saison | 3-2 | 3-1 | 2-2 | 4-0 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 6-2 | |||
| Extérieur | 6-3 | |||
| Division (d) | 4-2 | |||
| Conférence (d+c) | 8-4 | |||
| Équipes > .500 (w) | 9-3 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 7-3 | |||
| Matchs à une possession (o) | 5-5 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-1-1-0 | |||
| Prolongations | 1-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2023) | 155-134 (0.536, 2e) | |||
| Calendrier réel (2024) | 153-136 (0.529, 8e) | |||
| Écart entre les deux | -0.007 (16e) | |||
| Écart à domicile | 0.022 (22e) | |||
| Écart à extérieur | -0.032 (8e) | |||
Vu la saison avec le derrière légèrement bordé de pâtes alimentaires des champions AFC, la défaite inaugurale semble un peu moins lourde mais il est sûr que si on rajoute celles à Las Vegas et surtout à Cleveland, cela commence à faire beaucoup. Ironiquement Baltimore a fait mieux dans la division qu’en 2023, mais surtout mieux contre les meilleures équipes, ce qui est assez fou avec ce calendrier qui a été aussi difficile qu’attendu. Les matchs serrés sont à pile ou face, ce qui rappelle que la franchise est toujours aussi compliquée à battre (pour la deuxième année de suite il n’y a pas eu de défaite de plus d’une possession) et toujours aussi redoutable dès qu’elle a pris l’avantage (7-0).
La réalité
| Attaque | Ravens | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 30.5 | 3 | 21.2 | 9 |
| +2.1 | 16 | +4.7 | 27 | |
| TDs | 65 | 2 | 39 | 9 |
| +10 | 9 | +13 | 29 | |
| Yards par match | 424.9 | 1 | 324.2 | 10 |
| +54.5 | 3 | +22.8 | 22 | |
| First Downs par match | 23.1 | 3 | 19.4 | 16 |
| +2.0 | 6 | +1.4 | 22 | |
| Third Down % | 48.168 | 3 | 39.823 | 18 |
| +6.139 | 5 | +3.423 | 22 | |
| Redzone Drive % | 39.779 | 5 | 27.419 | 4 |
| +2.723 | 15 | +0.752 | 14 | |
| Redzone TD % | 74.242 | 1 | 54.000 | 12 |
| +12.477 | 3 | +13.184 | 26 | |
| Big plays | 84 | 1 | 61 | 19 |
| +13 | 3 | +7 | 23 | |
| Pass/Run ratio | 0.904 | 2 | 1.773 | 1 |
| -0.085 | 12 | +0.101 | 10 | |
| QB/Cover Rating | 119.4 | 1 | 91.1 | 15 |
| +16.9 | 3 | +16.5 | 28 | |
| Turnovers | 11 | 3 | 17 | 20 |
| -8 | 9 | -14 | 29 | |
| Défense | Ravens | Rang | Adversaire | Rang |
| Stop % | 32.750 | 11 | – | – |
| -5.855 | 26 | – | – | |
| Pressions | 295 | 9 | 163 | 8 |
| -94 | 31 | -10 | 22 | |
| Sacks | 54 | 2 | 24 | 3 |
| -6 | 18 | -17 | 5 | |
| Équipes Spéciales | Ravens | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 73.333 | 29 | 87.879 | 22 |
| -13.154 | 28 | -3.550 | 15 | |
| Extra Point % | 96.774 | 12 | 100.000 | 26 |
| -1.303 | 20 | +5.263 | 28 | |
| Punt Net Yards | 41.2 | 22 | 42.4 | 23 |
| +1.4 | 7 | +2.3 | 27 | |
| Autres | Ravens | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 7.8 | 30 | 5.7 | 28 |
| +1.8 | 32 | -0.5 | 28 | |
| TOP moyen | 30:53 | 6 | – | – |
| -0:08 | 22 | – | – | |
| Extra Stat | Ravens | Rang | Adversaire | Rang |
| Points 4e QT Par Match | 8.2 | 4 | 8.2 | 27 |
| +1.3 | 13 | +1.3 | 22 | |
Le premier secteur cité dans l’entête ayant chuté se voit comme le nez au milieu de la figure, le deuxième est la raison des écarts du côté droit ; sans parler de la dégradation au niveau des pénalités. La défense était redoutable en 2023, ce qui permet de rester top-10 dans les catégories importantes, mais il y a clairement eu une régression, et l’Extra Stat pointe le doigt sur le principal problème : des dernières périodes catastrophiques, loin du niveau des autres. L’escouade a quasiment divisé son nombre de ballons volés par deux, même si elle a marqué +2 TDs avec 3. Il est heureux qu’elle ait réussi à limiter les accès à la redzone et l’efficacité des adversaires une fois à l’intérieur, cela a été la pierre angulaire du bilan final.
Au contraire, l’attaque a défouraillé dans tous les sens, gagnant les sommets de la ligue grâce à une diabolique efficacité ; ce taux de TD en redzone est indécent. Elle a parfois eu « un peu de mal » à démarrer (41 points sur premier drive – 11e – pour 5.2 points en moyenne au premier quart-temps – 9e), mais rien de bien alarmant. Elle a su garder une belle efficacité pour convertir les ballons volés moins nombreux en points (3.8 par turnover – 3e), et – sans surprise – elle a été un Corbacdozer irrésistible : 19 drives de 80+ yards jusqu’au TD dont 10 drives de 90+ yards (tops NFL).
Voici les récompenses de la saison :

(2022 : Lamar Jackson)
(2023 : Lamar Jackson)
| Lamar Jackson – QB | |
| Passe | 66.7%, 4172 yards (6e), 41 TDs (2e), 4 INTs (7e), 23 sacks |
| QB Rating | 119.6 (top) |
| Course | 139 courses, 915 yards, 4 TDs, 8 big plays (7e), 7 BTKs |
| Moyennes | 8.8 yards par passe tentée (top) 13.2 yards par complétion (2e) 6.6 yards par course (3e) |
| Fumbles Off. | 10 commis, 5 perdus |
Lamar qui plante une saison digne d’un MVP avec l’année la plus efficace d’un lanceur des Ravens, et Lamar qui a encore fauté en playoffs avec une INT et un fumble. Voici la dualité de la carrière du phénomène qu’il risque de traîner comme un boulet tant qu’il ne décrochera pas le Graal ; ce qui n’est pas sans rappeler Peyton Manning.

Que dire d’autre ? Les stats parlent d’elles-mêmes : il a été absolument ébouriffant, faisant sa meilleure saison comme passeur en étant efficace sur tous les types de lancers, et étant toujours redoutable au sol. Il ne lui manque plus que le plus important.

(2022 : Patrick Ricard)
(2023 : Justin Madubuike)
| Rashod Bateman – WR | |
| Réception | 45 réceptions, 756 yards, 9 TDs (9e), 11 big plays |
| Avancé | 62.5%, 4 drops, 125.9 de Target Rating |
| Moyennes | 16.8 yards par réception (7e) |
Difficile de trouver un joueur ayant fait une belle saison tout en n’étant pas récompensé par un Pro-Bowl ou autre, donc tournons-nous vers une attente enfin comblée : Bateman a fait le pas en avant qu’on attendait de lui depuis un petit moment. Entre les blessures et le manque de connexion avec Lamar, l’ancien premier tour a rongé son frein, mais l’année 2024 a été bien différente et ce n’est pas anodin si le lanceur a connu son année la plus prolifique.

Il est cruel de se dire que le #8 a récupéré Mark Andrews pour toute la saison – un plus évident – pour voir le Tight End connaître un vrai cauchemar en Divisional Round. Il a été précieux, notamment pour scorer, avec 55 réceptions pour 673 yards et 11 TDs (top team), et il avait eu des très bonnes en main en saison régulière avec 4 drops et aucun fumble. Isaiah Likely n’a pas disparu avec le retour du titulaire, compilant 42 réceptions pour 477 yards et 6 TDs, mais il aurait aimé en marquer un de plus dans le match d’ouverture.
Et évidemment, en tête de ce groupe, on trouve l’indispensable Zay Flowers avec 83 touches pour 1115 yards, 4 TDs et 19 big plays (5e).

(2022 : Mark Andrews)
(2023 : Gus Edwards)
| Derrick Henry – RB | |
| Course | 325 courses (2e), 1921 yards (2e), 16 TDs (top), 19 big plays (top), 42 BTKs (top) |
| Réception | 19 réceptions, 193 yards, 2 TDs, 2 big plays, 8 BTKs |
| Avancé | 86.4%, 1 drop, 133.5 de Target Rating |
| Cumulé | 344 touches (4e), 2114 yards (2e), 18 TDs (2e), 21 big plays (2e), 50 BTKs (top) |
| Moyennes | 5.9 yards par course (8e) 10.2 yards par réception |
| Fumbles Off. | 3 commis, 1 perdu |
Et ta soeur, Madame Soleil, elle en a encore dans le moteur ? Henry fait partie de cette infime frange de l’humanité qui semble avoir été bâtie pour jouer au football américain : il a porté une charge gigantesque et a répondu présent, fatiguant inlassablement les défenses avant de lâcher le big play qui renverse la rencontre en deuxième mi-temps.

Il a fallu un autre coureur avec une saison d’alien pour l’empêcher de remporter une récompense personnelle au niveau NFL.

(2022 : Roquan Smith)
(2023 : Roquan Smith)
| Kyle Hamilton – S | |
| Plaquages | 107, avec 77 solo, 9 manqués |
| Stops | 38 dont 17 contre la course |
| Fumbles Déf. | 2 forcés, 1 récupéré |
| Pass-Rush | 41 snaps, 12 pressions dont 2 sacks, 4 hits et 6 hurries |
| Couverture | 58 ciblages, 72.4%, 326 yards, 1 TD, 1 INT, 9 PDs |
| Cover Rating | 84.4 |
| Moyennes | 5.6 yards par ciblage 7.8 yards par complétion |
| Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 15 yards |
Après une première saison tronquée par une blessure, Hamilton a confirmé en 2023, mais que dire de la saison 2024 : il a été déplacé un peu partout là où la défense avait besoin de lui, que ce soit dans la boîte ou en profondeur, et il n’y a pas de faille dans son jeu ; il a été actif dans tous les secteurs avec une incroyable réussite.

Certains vont dire que ce taux est un peu élevé, mais il date surtout du moment où il était déployé dans le slot où il a autorisé des moyennes faibles et aucun TD.

(2022 : Tyler Linderbaum)
(2023 : Zay Flowers)
| Roger Rosengarten – OT | |
| Protection | 488 snaps, 29 pressions dont 4 sacks, 1 hit, 24 hurries |
| Pénalités | 4 total, 3 acceptées, 20 yards |
Les deux rookies ayant le plus joué ont été très intéressants, mais la palme revient à celui qui a joué le plus. Les Ravens n’ont pas voulu donner de suite les clés du poste de Right Tackle au deuxième tour, mais il a rapidement gagné la confiance de l’organisation ; il a fait une année très solide, ce qui n’est pas évident vu les énergumènes dans la division. Il a limité les sacks sans être une machine à pénalités, et désormais on attend de lui qu’il limite encore un peu plus les pressions.

L’émergence de Rosengarten a permis de glisser le précieux Patrick Mekari en Guard, ce qui a formé un puissant coeur d’unité avec l’excellent Centre Tyler Linderbaum et Daniel Faalele : le trio a été disponible et important à la fois pour protéger Lamar et ouvrir les brèches au Baltimore Bulldozer. À l’opposé du jeunot, Ronnie Stanley a enfin fait une saison complète, et il a été à son niveau habituel. Si on doit pointer un petit souci de l’unité, c’est la discipline : Mekari a 13 pénalités, Stanley 12 et Linderbaum 8.

(2022 : Les blessures n’excusent pas tout en attaque)
(2023 : Le playcall en Divisional Round)
| Les équipes spéciales | |
| FG | 22/30 soit 73.3% (29e) |
| XP | 60/62 soit 96.8% (12e) |
| Touchback | 72.4% (13e) |
| Punt | 46.4 yards bruts (25e) et 41.2 yards nets (22e) |
| Taux dans les 20y adverses | 40.0% (20e) |
| Moyenne sur retours | 27.0 yards par retour de kick (20e) 28.4 yards par retour adverse de kick (19e) 9.7 yards par retour de punt (16e) 7.8 yards par retour adverse de punt (9e) |
| TD marqués | aucun |
| TD encaissés | aucun |
C’est, à tous les titres, la chute de l’icône Justin Tucker : non seulement il a été incroyablement fragile dans sa spécialité, mais que dire des allégations « Watsonesques » qui ont fini par lui coûter sa place. Les retours et couvertures sur la phase de kick sont loin d’avoir été fantastiques. Jordan Stout n’a pas forcément été brillant non plus, ne plaçant pas assez souvent la balle dans les 20 yards adverses. Au moins les retours et couvertures sur punt ont été potables, mais il n’y a aucun TD scoré.

(2022 : La défense contre la course)
(2023 : La couverture)
| L’attaque terrestre | |
| Stats | 187.6 yards par match (top), 5.8 yards par course (top), 21 TDs (6e) |
| Explosivité | 28 big plays (top) dont 7 homeruns (2e) |
| BTK | 58 (top) soit un toutes les 9.6 courses (2e) |
| Matchs marquants | 10 matchs d’un coureur à 100+ yards (2e) |
Avec les départs en Free Agency et « malgré » le duo inarrêtable Henry-Lamar, Justice Hill a quand même réussi à se faire une toute petite place avec 89 touches pour 611 yards et 4 TDs, ce qui n’est pas si mal.
Au lieu de radoter sur l’attaque, allons voir la défense au sol qui mérite largement la mention avec un front-7 très actif : 80.1 yards par match (top), 3.6 yards par course (top), 12 TDs (7e) et 7 big plays (2e).
Tout commence devant où Nnamdi « ne m’appelez plus Justin » Madubuike a encore fait du grabuge à hauteur de 26 stops dont 19 run stops, sans oublier 54.5 pressions (top team) dont 6.5 sacks ; dans son sillage on trouve le junior Travis Jones qui a juste un gros problème pour finir (17 run stops et 30 pressions dont 1 sack), alors que Broderick Washington complète le trio (12 run stops). Cela a aidé à pallier l’absence temporaire de Michael Pierce.
Sur les ailes, personne ne sera surpris d’apprendre que Kyle Van Noy a encore été solide avec 27 stops et 50.5 pressions dont 12.5 sacks (4e), pendant que Odafe Oweh a enfin passé la vitesse supérieure via 31 stops dont 16 run stops et 48 pressions dont 10 sacks. Le jeune Tavius Robinson (16.5 pressions) a fini par mettre David Ojabo sur le banc.
Derrière ce petit monde, Roquan Smith a fait du Roquan : très fort au sol mais en difficulté en couverture avec 154 plaquages dont 5 manqués (!), 53 stops (8e) dont 30 run stops, 7.5 pressions dont 1.5 sack, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré, 73.5%, 2 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 106.5 de Cover Rating. Trenton Simpson et Malik Harrison ont suivi le mouvement, ce qui a été bien contre la course (31 run stops)… et a posé un petit souci sur le secteur qui arrive.

(2022 : L’attaque aérienne)
(2023 : La défense contre la course)
| La couverture | |
| Stats | 63.4% (8e), 244.1 yards (31e), 27 TDs (19e), 12 INTs (17e) |
| Moyennes | 6.6 yards par passe tentée (18e) 10.5 yards par complétion (22e) |
| YAC | 46.8% (top) |
| QB Rating | 91.1 (15e) |
| Explosivité | 54 big plays (26e) dont 4 homeruns (3e) |
| Matchs marquants | 5 matchs d’un QB à 300+ yards (pire) 6 matchs d’une cible à 100+ yards (16e) |
Malgré Hamilton – malgré le retour en grâce de Marlon Humphrey qui a remisé les doutes et les blessures au placard (96 ciblages, 60.4%, 5.8 yards par ciblage, 9.6 yards par complétion, 3 TDs, 6 INTs dont 1 pick-6, 15 passes défendues, 60.9 de Cover Rating) – malgré l’excellente intégration du premier tour Nate Wiggins (50%, 1 pick-6, 13 passes défendues, 66.7 de Cover Rating) – malgré un surprenant Ar’Darius Washington (62.7%, 3 TDs, 2 INTs, 8 passes défendues, 78.1 de Cover Rating)… la couverture a pris des éclats un peu trop souvent cette saison.
Brandon Stephens a clairement été identifié et visé : 102 ciblages (5e), 64.7%, 906 yards (pire marque), 13.7 yards par complétion, 4 TDs, 10 passes défendues et 106.1 de Cover Rating ; ce n’est pas une horreur sans nom, mais il n’a pas été à la hauteur de ses partenaires. L’arrivée de Tre’Davious White en cours d’année a été sympathique mais sans plus. Simpson et Harrison ont, comme Roquan, lutté en couverture (4 TDs en cumulé).
Mais le pire est probablement venu de deux autres arrières : Marcus Williams est tombé dans un cratère incompréhensible à hauteur de 66.7%, 12.3 yards par ciblage (pire marque), 18.4 yards par complétion, 3 TDs, 2 passes défendues et 148.4 de Cover Rating (2e pire marque) ; le second arrive plus bas.

(2022 : Marcus Williams)
(2023 : Jadeveon Clowney)
Derrick Henry.

(2022 : Aucun)
(2023 : Aucun)
| Eddie Jackson – S | |
| Plaquages | 30, avec 18 solo, 3 manqués |
| Couverture | 25 ciblages, 60%, 243 yards, 3 TDs, 1 PD |
| Cover Rating | 132.2 |
| Moyennes | 9.7 yards par ciblage 16.2 yards par complétion |
| Pénalités | Aucune |
Cela a été tellement compliqué pour lui qu’il a été libéré en cours de saison.

(2022 : La victoire 16-14 à Pittsburgh en Week 14)
(2023 : La victoire 33-19 contre San Francisco en Week 16)
Le dernier mois. Après un troisième quart de saison compliqué, les Ravens ont bien rebondi post-bye week pour tanner la division, Houston et se lancer dans les playoffs avec le momentum nécessaire. Cela a été confirmé en Wild Card avant…

(2022 : Sam Hubbard, 98y fumble return (PAT))
(2023 : La deuxième mi-temps contre Kansas City)
Le Divisional Round. On a trop souvent vu Baltimore faire ce genre de match en playoffs pour s’incliner à cause des erreurs mentales, que ce soit perte de balle ou autre.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | SNF | @ | Buffalo | 13-4 | DivChamp | 0 |
| 2 | – | vs. | Cleveland | 3-14 | Négatif | 0 |
| 3 | MNF | vs. | Detroit | 15-2 | DivChamp | 0 |
| 4 | – | @ | Kansas City | 15-2 | DivChamp | -1 |
| 5 | – | vs. | Houston | 10-7 | DivChamp | 0 |
| 6 | – | vs. | LA Rams | 10-7 | DivChamp | -3 |
| 7 | BYE | |||||
| 8 | – | vs. | Chicago | 5-12 | Négatif | 7 |
| 9 | TNF | @ | Miami | 8-9 | Négatif | 0 |
| 10 | – | @ | Minnesota | 14-3 | Positif | 3 |
| 11 | – | @ | Cleveland | 3-14 | Négatif | 0 |
| 12 | – | vs. | NY Jets | 5-12 | Négatif | -3 |
| 13 | TG | vs. | Cincinnati | 9-8 | Positif | 0 |
| 14 | – | vs. | Pittsburgh | 10-7 | Positif | 3 |
| 15 | – | @ | Cincinnati | 9-8 | Positif | 0 |
| 16 | – | vs. | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
| 17 | – | @ | Green Bay | 11-6 | Positif | -1 |
| 18 | – | @ | Pittsburgh | 10-7 | Positif | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 11 | 2 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 9 | 7 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 154-135 (0.533) | 9 |
| Cumulé à domicile | 71-82 (0.464) | 20 |
| Cumulé à l’extérieur | 83-53 (0.610) | 5 |
| Écart domicile/extérieur | -0.146 | 29 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 17134 | 3 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | +5 | 7 |
…
*sort de la pièce en courant avec les cheveux en feu*.
Au moins les Ravens n’iront jamais très loin et ont un bénéfice de jours de repos. On se rassure comme on peut.


































