NFL Team Honors X : Los Angeles Chargers

À la surprise d’à peu près personne, les Bolts sont devenus en 2024 une équipe qui court et qui défend, dont le jeu aérien fait avec ce qu’il a, qui est emm…nnuyante à jouer et qui a décroché une place de playoffs : c’est l’expérience Jim Harbaugh, ça fait toujours ça au début. En fait, la question était de savoir combien de temps le Head Coach allait mettre pour imprimer sa patte : si on pouvait peu ou prou s’attendre à la forme prise par l’attaque (non sans mal et sans blessures encore une fois), le rebond défensif a quand même été plus rapide que prévu. Les playoffs ont rappelé néanmoins qu’il est temps de passer une vitesse au-dessus, sinon la franchise ne pourra pas espérer mieux.

À lire en achetant un turbo.

 

LOS ANGELES CHARGERS
2e AFC West ~ 11-6 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

Les Bolts avaient-ils mérité leur bilan de 5-12, vous aviez quatre heures… ou vous aviez lu le NFL Team Honors IX (gratuit et disponible sur tous les sites un tant soit peu sérieux sur la NFL) ; vous saviez donc que l’équipe ne valait pas ce bilan, elle avait juste croulé sous les blessures (dont une majeure en attaque) et un coaching douteux notamment en défense. Il était donc logique d’avoir vu Brandon Staley renvoyé après cette claque gigantesque contre Las Vegas, alors que Tom Telesco avait pris le domino de plein fouet moins pour ses drafts que pour ses mauvais choix au poste de Head Coach.

Arrivait donc Jim Harbaugh, auréolé de son titre national avec les Wolverines après neuf saisons dans le Michigan : il débarquait en Californie pour redorer le blason de la franchise ; les Spanos espéraient que le planning de retour des Bolts sur le devant de la scène serait plus proche de celui des 49ers qui avaient joué le Super Bowl l’année suivant son arrivée (2011). Récupérer Justin Herbert de blessure serait un bon départ, mais il devait s’y reprendre à deux fois pour être sûr de ne pas avoir été échangé entre-temps : Keenan Allen, Mike Williams, Gerald Everett et Austin Ekeler n’étaient plus à Los Angeles. L’attaque terrestre avait le droit à la reformation du duo de Baltimore Gus Edwards – J.K. Dobbins, un choix intéressant qui offrait plus de variétés : si le deuxième serait dans le rôle d’Ekeler, le premier offrait une verticalité et un côté casse-bouche dont il manquait.

Le corps de cibles avait donc également été massivement remanié : Josh Palmer faisait figure de survivant alors que Quentin Johnston devait être utilisé sur ses forces mais avoir des mains plus sûres. C’était dans ce but que l’ex-Panther D.J. Chark avait été signé, pour être le #1 et le décharger de cette responsabilité ; pendant ce temps, le deuxième tour Ladd McConkey devait s’intégrer rapidement. Du côté des Tight Ends, l’ex-Seahawk Will Dissly et l’ex-Panther Hunter Henry devraient attraper le cuir mais également bloquer dans le système du nouveau Coordinateur Offensif Greg Roman (qui, ironiquement, passait d’un Harbaugh à l’autre). La ligne offensive aurait besoin d’être plus disponible et un peu plus solide : avec la retraite de Corey Linsley, les Chargers avaient continué les emplettes à Carolina avec la venue du Centre Bradley Bozeman ; le Guard Zion Johnson devait encore s’améliorer, le Left Tackle Rashawn Slater restait le roc de la formation, et si vous pensiez que la draft du premier tour Joe Alt allait reléguer Trey Pipkins sur le banc, c’était raté puisqu’il glissait en Guard devant Jamaree Salyer. Bref… quelqu’un avait-il un point d’interrogation assez grand ? Pas besoin d’emballer c’était pour utiliser tout de suite.

Le spécialiste de la défense Staley n’avait jamais réussi à la faire décoller : c’était la mission incombant au Coordinateur Défensif Jesse Minter qui était venu dans les Harbagages (il occupait le même poste à Michigan). La ligne défensive avait manqué de peps surtout contre la course, menant à la libération d’Austin Johnson : l’ex-Bill Defensive Tackle Poona Ford avait été ajouté pour mieux boucher les trous au milieu (il avait plus de mal ces derniers temps) aux côtés de Otito Ogbonnia et Morgan Fox qui était plus adepte de la chasse au Quarterback ; le quatrième tour Justin Eboigbe serait aussi de la partie. Le secteur du pass-rush allait bien grâce à une sacrée capacité à transformer pressions en sacks, mais il gagnerait à avoir un Joey Bosa plus souvent éloigné de l’infirmerie : il fallait imaginer ce que cela pouvait donner avec Grand Bosa, Khalil Mack, la révélation sophomore Tuli Tuipulotu et l’ex-Falcon Bud Dupree dans une rotation complète.

Il était assez surprenant d’avoir vu la franchise laisser partir le Linebacker Eric Kendricks qui avait été une bonne signature ; en avoir fait de même avec Kenneth Murray l’était un peu moins bien que la présence du vétéran lui avait été bénéfique. Pour les remplacer, c’était Retour vers le Futur : le Futur étant le sophomore Daiyan Henley qui avait surtout évolué sur équipes spéciales en 2023, le Retour étant Denzel Perryman ; le troisième tour Junior Colson devait avoir du temps de jeu. L’arrière-garde possédait le Cornerback Asante Samuel Jr. et le Safety Derwin James Jr., ce qui était très positif, sans oublier l’autre Safety Alohi Gilman qui avait percé pour sa quatrième saison. Pour le reste… on se grattait la tête… le menton… et tout ce qui était grattable. L’ex-Titan Kristian Fulton en difficulté supplantait Michael Davis et Ja’Sir Taylor tenait comme il pouvait dans le slot ; les deux choix de cinquième tour auraient peut-être des snaps.

La sensation Cameron « Dicker The Kicker » avait resigné avec raison, JK Scott était devenu un Punter sur lequel on pouvait compter et Derius Davis était un solide retourneur.

Les Bolts étaient toujours un peu poursuivis par les blessures, l’attaque avait changé pas mal de pièces, la défense devait redresser la tête… mais tout cela passait derrière l’arrivée de Harbaugh qui devait notamment parvenir à éliminer cette mythique capacité de la franchise à se tirer des balles dans le pied aussi improbables les unes que les autres. Plus de discipline, plus de responsabilités, plus d’efficacité, plus de stabilité dans les résultats : on savait qu’il pouvait amener tout cela ; le réussir sans user tout le monde à force, c’était une question pour plus tard. Cela faisait depuis 2012 que L.A. n’avait pas enchaîné trois saisons non-négatives consécutives : commencer par en faire une était déjà une bonne chose, que les playoffs soient là ou pas.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Las Vegas W 22-10 1-0 d
2 @ Carolina (0-1) W 26-3 2-0
3 @ Pittsburgh (2-0) L 10-20 2-1 cwp/L
4 vs. Kansas City (3-0) L 10-17 2-2 dwpo/L
5 BYE
6 @ Denver (3-2) W 23-16 3-2 dwpo
7 @ Arizona (2-4) L 15-17 3-3 o/L
8 vs. New Orleans (2-5) W 26-8 4-3
9 @ Cleveland (2-6) W 27-10 5-3 c
10 vs. Tennessee (2-6) W 27-17 6-3 c
11 vs. Cincinnati (4-6) W 34-27 7-3 cwo
12 vs. Baltimore (7-4) L 23-30 7-4 cwpo
13 @ Atlanta (6-5) W 17-13 8-4 o
14 @ Kansas City (11-1) L 17-19 8-5 dwpo/L
15 vs. Tampa Bay (7-6) L 17-40 8-6 wp
16 vs. Denver (9-5) W 34-27 9-6 dwpo/W
17 @ New England (3-12) W 40-7 10-6 c
18 @ Las Vegas (4-12) W 34-20 11-6 d
PLAYOFFS
WC @ #4 Houston (10-7) L 12-32

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 11-6
Demi-saison 6-3 5-3
Quart-saison 3-2 3-1 2-2 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 6-3
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 8-4
Équipes > .500 (w) 3-5
Équipes en playoffs (p) 2-5
Matchs à une possession (o) 4-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-4-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2023) 138-151 (0.478, 27e)
Calendrier réel (2024) 135-154 (0.467, 27e)
Écart entre les deux -0.011 (13e)
Écart à domicile -0.037 (8e)
Écart à extérieur 0.013 (21e)

 

Madame Soleil avait dit que les Bolts ne valaient pas 5-12 l’année dernière, c’était en partie à cause d’un calendrier très compliqué (0.529) ; vous voyez que celui de cette saison a été non seulement plus facile que 2023 mais aussi un peu plus facile que prévu (même si c’est négligeable). Nous avons eu des retournements dans la division (+3 victoires) et la conférence (+5 victoires) ainsi que de meilleurs bilans contre les équipes terminant en positif et qualifiées en playoffs (mais néanmoins négatifs d’où la défaite en Wild Card). La franchise a été moins souvent dans les matchs à une possession et elle n’a jamais perdu sans avoir au moins mené une fois dans la rencontre, mais elle a aussi eu du mal à terminer le travail en dernière période, tombant notamment les deux fois contre Kansas City.

 

La réalité

 

Attaque Chargers Rang Adversaire Rang
Points par match 23.6 11 17.7 1
+3.2 14 -5.7 4
TDs 41 16 31 1
+5 16 -16 2
Yards par match 324.2 20 324.4 11
-5.2 21 -38.5 5
First Downs par match 18.6 19 18.3 3
-0.2 19 -1.9 3
Third Down % 40.271 11 35.714 5
+1.874 17 -2.648 12
Redzone Drive % 30.220 20 23.204 1
+3.904 13 -6.955 3
Redzone TD % 56.000 18 45.000 1
-1.447 23 -7.941 8
Big plays 63 12 62 22
+2 17 -7 11
Pass/Run ratio 1.197 10 1.434 9
-0.369 5 +0.051 12
QB/Cover Rating 101.4 8 87.1 7
+9.6 12 -9.3 6
Turnovers 9 2 21 13
-12 7 0 14
Défense Chargers Rang Adversaire Rang
Stop % 33.044 8
+0.775 5
Pressions 277 17 168 13
-21 15 -61 6
Sacks 46 6 44 19
-2 12 +1 18
Équipes Spéciales Chargers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 92.857 4 75.676 3
-1.082 19 -13.213 2
Extra Point % 91.667 29 100.000 26
-8.333 32 +4.348 25
Punt Net Yards 41.9 14 45.2 32
-0.4 20 +3.7 32
Autres Chargers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.6 5 5.9 23
+1.0 23 -0.2 26
TOP moyen 30:40 9
+1:45 3
Extra Stat Chargers Rang Adversaire Rang
Points 2 Dernières Minutes 4e QT 17 26 33 27
+11 11 +11 19

 

Pour rebondir de suite sur le bilan en dernier quart-temps, regardez l’Extra Stat : c’est à peu près le seul moment où la défense a mis genou à terre, souvent fatiguée de compenser les soucis offensifs (ce qui a été décuplé en playoffs contre Houston). En effet, malgré sa formidable métamorphose, ce n’est pas un hasard si on la voit tomber en quatrième quart-temps ; voici les moyennes de points encaissés par période : 2.7 (2e), 5.2 (6e), 3.6 (4e), 6.2 (16e). Néanmoins, il est remarquable de voir à quel point elle s’est améliorée sans se reposer sur une recrudescence de ballons volés, avec une intransigeance accrue sur 3e tentative d’où 26% de 3&out adverses (5e).

Il y a également eu du mieux en attaque, mais c’est encore insuffisant. Dans le positif se trouve évidemment une excellente protection du cuir, d’où une possibilité diminuée pour les adversaires de profiter des ballons perdus avec 21 points consécutifs dont aucun TD (tops NFL). L’escouade a plutôt bien démarré mais a faibli après la pause (43.5% des points marqués – 28e), ce qui explique aussi que la défense en ait fait de même. Elle a su monter encore plus de longs drives jusqu’au TD avec 9 de 80+ yards (7e) dont 6 de 90+ yards (2e), ce qui est intéressant vu que les stats majeures sont équivalentes à 2023.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2022 : Austin Ekeler)
(2023 : Khalil Mack)

Derwin James Jr. – S
Plaquages 93, avec 60 solo, 3 manqués
Stops 32 dont 14 contre la course
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 73 snaps, 14.5 pressions dont 5.5 sacks et 9 hurries
Couverture 58 ciblages, 62.1%, 304 yards, 1 TD, 1 INT, 7 PDs
Cover Rating 74.2
Moyennes 5.2 yards par ciblage
8.4 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

L’arrivée du nouveau Defensive Coordinator Jessie Minter a visiblement fait du bien à beaucoup de monde, et James le premier : on avait un peu perdu le fantastique défenseur, on l’a retrouvé en 2024.

https://a57.foxsports.com/statics.foxsports.com/www.foxsports.com/content/uploads/2024/09/1294/728/derwin-james.jpg?ve=1&tl=1

Il a été aligné un peu plus près de la ligne de scrimmage, passant un tiers de son temps dans le slot, et il en a profité pour se montrer dans tous les secteurs : course, couverture, pass-rush ; il a été le symbole du redressement de l’escouade.

 


(2022 : Michael Davis)
(2023 : Alohi Gilman)

Tarheeb Still – CB
Plaquages 62, avec 45 solo, 7 manqués
Stops 14 dont 2 contre la course
Pass-Rush 6 snaps, 0.5 pression dont 0.5 sack
Couverture 76 ciblages, 64.5%, 563 yards, 4 TDs, 4 INTs (10e), 1 pick-6, 10 PDs
Cover Rating 82.3
Moyennes 7.4 yards par ciblage
11.5 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

La classe rookie des Bolts a été instrumentale dans la réussite globale de cette saison, et il n’y a pas assez de récompenses pour tout le monde. Profitons de celle du Most Underrated Player pour souligner l’addition du cinquième tour qui a été très important, surtout quand Asante Samuel Jr. est parti sur IR après un mois de compétition.

https://chargerswire-eu.usatoday.com/gcdn/authoring/images/smg/2024/12/15/SMGW/77011882007-51-72658.jpeg

Still s’est retrouvé comme l’arrière Charger le plus ciblé tout en étant aligné à la fois sur l’aile et dans le slot : c’est une première saison remarquable vu les circonstances dans un groupe qui a fait forte impression.

 


(2022 : Justin Herbert)
(2023 : Keenan Allen)

J.K. Dobbins – RB
Course 195 courses, 905 yards, 9 TDs, 6 big plays, 24 BTKs (4e)
Réception 32 réceptions, 153 yards, 1 BTK
Avancé 84.2%, 2 drops, 83.4 de Target Rating
Cumulé 227 touches, 1058 yards, 9 TDs, 6 big plays, 25 BTKs (8e)
Moyennes 4.6 yards par course
4.8 yards par réception
4.5 yards par occasion

 

Dans une attaque qui se voulait équilibrée, le duo d’ex-Ravens a eu beaucoup de mal à être sur le terrain en même temps à cause des blessures, ce qui a diminué son impact ; néanmoins Dobbins a été très important pour donner corps à la philosophie de Greg Roman, étant clairement le plus efficace des deux. Il aurait dépassé 1000 yards sans les pépins physiques, et sans lui les Bolts auraient dû abandonner leur idée.

https://www.usatoday.com/gcdn/authoring/authoring-images/2024/09/13/USAT/75212916007-dobbins.jpg

Gus Edwards a été encore plus embêté que son ancien-nouveau-partenaire, n’arrivant péniblement qu’à 104 touches pour 371 yards, 3.6 yards par course et 4 TDs.

 


(2022 : Derwin James Jr.)
(2023 : Asante Samuel Jr.)

Daiyan Henley – LB
Plaquages 147 (8e), avec 84 solo (10e), 14 manqués
Stops 47 dont 27 contre la course
Pass-Rush 61 snaps, 11 pressions dont 1 sack, 4 hits et 6 hurries
Couverture 79 ciblages, 70.9%, 525 yards, 1 TD, 1 INT, 8 PDs
Cover Rating 87.8
Moyennes 6.6 yards par ciblage
9.4 yards par complétion
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 10 yards

 

Still n’est pas le seul jeune à avoir boosté la défense : personne n’attendait le sophomore à ce niveau après une saison rookie à moins de 100 snaps et avec une charge de travail énorme (top Charger utilisé à 1160 snaps).

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Il a été de tous les combats, il n’a pas souvent craqué (même son nombre de plaquages manqués est excusable vu le volume), il a été top team en ciblages avec des stats très intéressantes, et il s’est même permis quelques pressions par-ci par-là. Une vraie belle surprise.

 


(2022 : Zion Johnson & Jamaree Salyer)
(2023 : Tuli Tuipulotu)

Ladd McConkey – WR
Réception 82 réceptions, 1149 yards (10e), 7 TDs, 15 big plays, 10 BTKs (6e)
Avancé 73.2%, 5 drops, 123.0 de Target Rating
Punt Return 3 retours, 28 yards
Moyennes 14.0 yards par réception
9.3 yards par retour de punt
Fumbles Off. 2 commis

 

L’abattage du deuxième tour a été incroyable, semblant être le seul receveur sur lequel Justin Herbert puisse compter match après match. Il a sans cesse répondu présent dans le slot au point de finir top team en réceptions, yards, yards cumulés et big plays, ce qui promet déjà pour la suite de sa carrière.

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Comme dit avec Still, la classe rookie a eu un sacré impact, et le premier tour Offensive Tackle Joe Alt n’a pas à rougir de sa performance : posté à droite avant de revenir à gauche, il a eu quelques passages à vide (20 pressions dont 6 sacks et 8 pénalités) mais la plupart de ses prestations ont été très concluantes, que ce soit en protection ou dans le jeu au sol. Il promet de former un sacré duo avec Rashawn Slater qui a encore été incroyable, n’autorisant par exemple que 22 pressions dont 3 sacks.

L’intérieur de la ligue a été plus fragile : le Centre Bradley Bozeman a fait son année habituelle, solide même si parfois un peu léger en protection (27 pressions dont 4 sacks), alors que le poste de Guard mériterait d’avoir un coup de boost entre Zion Johnson et le duo Trey Pipkins III – Jamaree Salyer (12 sacks à eux trois).

 


(2022 : Le playcall et les blessures)
(2023 : Le gaspillage)

Des cibles pour Herbert SVP. Certes c’est moins important quand vous voulez avoir un playcall équilibré, mais quand votre jeu au sol est freiné, il faut bien se reposer sur autre chose. Herbert s’est trop souvent appuyé sur McConkey et il a besoin que les autres se bougent un peu davantage ; le Quarterback a fait une saison très efficace à 65.9%, 3870 yards (9e), 7.7 yards par passe tentée (8e), 23 TDs, 3 INTs, 2 fumbles, 41 sacks et 101.7 de QB Rating (7e).

Derrière McConkey, Quentin Johnston semble avoir compris certaines choses, mais il doit passer le palier suivant et surtout bosser les mains (55 réceptions pour 711 yards, 8 TDs et 7 drops). Josh Palmer est égal à lui-même (39 réceptions pour 584 yards et 1 TD) alors que Will Dissly complète le quatuor via 481 yards et 2 TDs.

 


(2022 : Les équipes spéciales)
(2023 : Le pass-rush)

La couverture
Stats 65.0% (14e), 206.9 yards (7e), 24 TDs (12e), 15 INTs (8e)
Moyennes 6.2 yards par passe tentée (4e)
9.6 yards par complétion (4e)
YAC 48.6% (5e)
QB Rating 87.1 (7e)
Explosivité 50 big plays (21e) dont 9 homeruns (22e)
Matchs marquants 1 match d’un QB à 300+ yards (2e)
4 matchs d’une cible à 100+ yards (9e)

 

C’est le secteur qui a porté la défense (à tel point que l’autre a pris un peu plus cher, nous y arrivons), ce qui n’était pas gagné sans Samuel ; nous avons déjà parlé de James et Still, sans oublier un Henley très occupé mais solide.

Sur l’aile, Kristian Fulton a eu un peu plus de mal à suivre sans totalement exploser avec 62.5%, 5 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 103.6 de Cover Rating ; comparez avec Ja’Sir Taylor qui a pris un petit mur par rapport à 2023 via 31 ciblages, 67.7%, 10.0 yards par ciblage, 14.7 yards par complétion, 5 TDs, 5 passes défendues et 139.7 de Cover Rating… en jouant majoritairement dans le slot (!). L’autre rookie cinquième tour Cam Hart s’est bien battu même s’il n’a pas brillé autant que Still avec notamment un manque d’INTs (60.3%, 3 TDs, 7 passes défendues, 89.8 de Cover Rating).

Elijah Molden a été une bonne arrivée en provenance de Tennessee (63.2%, 1 TD, 3 INTs, 7 passes défendues, 62.6 de Cover Rating) alors que Marcus Maye a fait quelques piges intéressantes ; Alohi Gilman, comme Taylor, est un des rares à n’avoir pas suivi le mouvement global en étant plus permissif (11.9 yards par ciblage, 17.0 yards par complétion, 2 TDs, 1 INT, 4 passes défendues, 118.5 de Cover Rating).

 


(2022 : La défense contre la course)
(2023 : La couverture)

La défense contre la course
Stats 117.5 yards par match (14e), 4.7 yards par course (27e), 7 TDs (top)
Explosivité 12 big plays (20e) dont 3 homeruns (17e)
Run stops 204 (31e) soit 47.9% des courses (21e)
Matchs marquants 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (15e)

 

Pour tout le bien qui a été réalisé par l’escouade entière, il y a encore du travail contre la course : Henley est 28e top team en run stops, et on ne peut pas dire que cela ait été beaucoup plus actif derrière.

Malgré l’arrivée d’un maousse qui a fait du bien (il arrive juste après), il y a toujours un manque d’efficacité sur la première ligne de défense : l’ajout de Teair Tart n’a pas été transcendant alors que Morgan Fox et Otito Ogbonnia ont encore eu du mal à se faire remarquer ; ils ont été plus actifs dans le pass-rush (42.5 pressions dont 4.5 sacks).

C’est un peu le même constat qu’on peut faire sur les ailes : un peu de mal à aider au sol, mais toujours la même capacité à convertir pressions en sacks (16.6% – 8e). Khalil Mack est top team en pressions (47 dont 6 sacks) et Tuli Tuipulotu est top team en sacks (8.5 sur 38.5 pressions) alors que Joey Bosa continue de poser un peu question (34 pressions dont 5 sacks) ; Bud Dupree a apporté sa pierre, mais seulement dans le pass-rush (26 pressions dont 6 sacks).

C’était encore un peu trop tôt pour que Henley se transforme en boucheur de trous derrière, et cela n’aide pas quand Denzel Perryman régresse au niveau de son premier passage à Los Angeles avec notamment des bras en mousse (19.1% de plaquages manqués). Troy Dye a été un lieutenant plutôt surprenant lui aussi – mais sûrement pas un héros – alors que le rookie Junior Colson a eu la tête qui tourne.

 


(2022 : Khalil Mack)
(2023 : Eric Kendricks)

Poona Ford – DT
Plaquages 39, avec 24 solo, 2 manqués
Stops 21 dont 13 contre la course
Pass-Rush 328 snaps, 22 pressions dont 3 sacks, 7 hits et 12 hurries
Couverture 1 INT, 5 PDs
Pénalités Aucune

 

Méconnaissable ces derniers temps à Seattle ou Buffalo, Poona a retrouvé son teint rose de jeune fille en Californie et a été une vraie bonne addition, que ce soit contre la course ou dans le pass-rush. Il n’a rien à se reprocher concernant le premier point.

 


(2022 : J.C. Jackson)
(2023 : Aucun)

DJ Chark Jr. – WR & Hunter Henry – TE
Réception 4 réceptions, 31 yards, 1 TD
Avancé 20%, aucun drop, 40.9 de Target Rating
Moyennes 3.9 yards par réception

 

Ils auraient pu aider à booster un peu l’attaque aérienne mais c’est un zéro pointé.

 


(2022 : La victoire contre Miami en Week 14)
(2023 : Le rebond à 2-2 avant la bye week)

La victoire 34-27 contre Denver en Week 16. Des cibles qui surgissent de nulle part, Cameron Dicker qui réussit le premier fair-catch kick depuis 1976 – ce qui représente bien son incroyable saison à 150 points (3e), un beau rebond après deux défaites contre Tampa Bay et Kansas City, et surtout Denver est la seule équipe qualifiée en playoffs que les Bolts ont battu en 2024.

 


(2022 : Le Wild Card Round)
(2023 : Ce qui se passe à Vegas aurait dû rester à Vegas)

Le Wild Card. Il y a évidemment eu cette tôle à domicile contre les Bucs ou la défaite à Arizona (la seule contre une équipe qui était en négatif au moment du match), mais ce premier tour de playoffs totalement raté par Los Angeles contre un champion de division qui semblait vulnérable – et avec une pluie de turnovers totalement contraire à la saison – a gâché un peu la fin d’exercice.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 SP vs. Kansas City 15-2 DivChamp 0
2 MNF @ Las Vegas 4-13 Négatif 2
3 vs. Denver 10-7 Positif -1
4 @ NY Giants 3-14 Négatif 0
5 vs. Washington 12-5 Positif 0
6 @ Miami 8-9 Négatif 0
7 vs. Indianapolis 8-9 Négatif 0
8 TNF vs. Minnesota 14-3 Positif 0
9 @ Tennessee 3-14 Négatif 3
10 SNF vs. Pittsburgh 10-7 Positif 0
11 @ Jacksonville 4-13 Négatif 0
12 BYE
13 vs. Las Vegas 4-13 Négatif 7
14 MNF vs. Philadelphia 14-3 Champ -2
15 @ Kansas City 15-2 DivChamp -1
16 @ Dallas 7-10 Négatif 0
17 vs. Houston 10-7 DivChamp 0
18 @ Denver 10-7 Positif -3

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 9 12
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 9 7
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 151-138 (0.522) 11
Cumulé à domicile 97-56 (0.634) 3
Cumulé à l’extérieur 54-82 (0.397) 30
Écart domicile/extérieur 0.237 1
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 59684 32
Total jours nets de repos entre les matchs +5 7

 

Ce n’est déjà pas facile quand on est sur la côte ouest, mais le déplacement au Brésil fait exploser les compteurs. La NFC East ne va pas être facile à manoeuvrer et Kansas City fait comme toujours office d’épouvantail, mais le fait de croiser avec l’AFC South aide à tempérer un peu le bilan projeté. Le parcours à domicile va être très relevé et, comme pour Pittsburgh juste avant, il n’y a pas vraiment de pause pour respirer un peu.