NFL Team Honors X : Tampa Bay

500-Buccaneers

D’une côte à l’autre, d’une équipe à 4-6 qui a rebondi tardivement à une autre, mais entre-temps on a passé la barrière des playoffs : Tampa Bay ouvre le bal contrairement à Seattle par le simple fait d’être dans la NFC South. Le début de calendrier compliqué hors de la division a été plutôt bien abordé jusqu’à ce que des blessures dommageables forcent la franchise à s’arrêter net, provoquant par la même occasion un sweep contre Atlanta qui aurait pu (dû) être rédhibitoire. Les retours ont fait du bien et l’écroulement des Falcons a permis aux Bucs d’arracher un quatrième titre de division consécutif avant de tomber en playoffs au premier tour. La bonne nouvelle, c’est que l’attaque est enfin équilibrée, mais maintenant c’est la défense qui doit retrouver son mojo.

À lire en s’accrochant au bastingage.

 

TAMPA BAY BUCCANEERS
1er NFC South ~ 10-7 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

Avant 2023, si la division était loin d’être une foudre, il était tentant de penser que les Bucs auraient du mal à réussir le triplé de titres de division avec un nouveau Head Coach, un nouveau Coordinateur Offensif, un nouveau Quarterback… mais voilà que l’attaque avait relevé un peu la tête ; si la défense avait glissé dans plusieurs stats, elle avait réussi à limiter la principale (les points), et les atermoiements d’Atlanta et New Orleans avaient permis aux Bucs de terminer en tête de la NFC South, après quoi ils avaient éparpillé les Eagles en Wild Card et avaient été mis en face de leurs limitations à Detroit. Pouvaient-ils consolider ce bon résultat ?

Signe que le General Manager Jason Licht aimait bien l’effectif qu’il avait sous la main, il avait opéré à coups de re-signatures avec peu de transactions vers l’extérieur. Les deux approches allaient cohabiter pour mener l’attaque puisque le nouveau Coordinateur Offensif Liam Coen allait s’associer au Quarterback Baker Mayfield qui avait prolongé en Floride ; ils se connaissaient déjà du temps où Coen était le Coordinateur Offensif des Rams en 2022. Cette coalition devait permettre au Modhex de continuer à rouler sur les rails du succès : efficacité – notamment sous pression – et capacité à jouer court ou long. Afin de l’aider, quoi de mieux que de conserver l’inusable Mike Evans et son regard rivé sur la possibilité d’égaler Jerry Rice avec sa 11e saison consécutive à 1000+ yards, ou de s’appuyer encore et toujours sur Chris Godwin ? Le sophomore Trey Palmer avait récupéré les miettes tout en montrant sa capacité de big play, mais il serait challengé par le troisième tour Jalen McMillan ; le Tight End Cade Otton devait se montrer davantage en réception, et surtout être plus solide au block.

Ce qui nous amenait naturellement au secteur que Coen devait ressusciter… même s’il fallait probablement appeler une prêtresse vaudou depuis le temps qu’il était mort (New Orleans devait avoir ça en stock). Le dernier coureur à 1000+ yards sur une saison était Doug Martin en 2015, et Rachaad White avait fait son maximum pour essayer de briser cette disette ; il avait finalement dû partager son temps à la réception pour franchir la barrière des 1000 yards cumulés. Le quatrième tour Bucky Irving était arrivé pour le ménager un peu, mais c’était surtout la ligne offensive qui pouvait le faire. L’intérieur de l’unité était le vrai talon d’Achille, handicapé par la fin de carrière en queue de poisson du Centre Ryan Jensen : deux saisons balayées par une grave blessure au genou et une retraite désormais actée ; son remplaçant Robert Hainsey n’avait pas vraiment convaincu, provoquant la draft du premier tour Graham Barton. Ce dernier n’était pas la seule nouvelle tête puisque l’ex-Giant Guard Ben Bredeson avait été signé pour s’aligner à l’opposé d’un Cody Mauch en difficulté. Les ailes étaient heureusement plus solides avec la belle progression de Luke Goedeke et un Tristan Wirfs qui était aussi à l’aise à droite qu’à gauche.

Comme dit un peu plus haut, la défense n’était peut-être plus aussi dominatrice que lors de l’année du titre, mais elle tenait encore. Sur la ligne défensive, Tevita Tuli’aki’ono Tuipulotu Mosese Va’hae Fehoko Faletau Vea continuait de prendre de la place dans les paragraphes et au coeur de l’unité, mais il attendait un peu plus de soutien de Greg Gaines, du junior Logan Hall qui devait passer le palier suivant ou du sophomore Calijah Kancey qui devait bâtir sur une fin d’exercice précédent intéressante ; le vétéran William Gholston était encore là pour aider si besoin. Et en parlant de jeunes, l’ancien premier tour pass-rusher Joe Tryon-Shoyinka était en train de se faire voler la vedette par le sophomore YaYa Diaby, auteur d’une performance remarquable en 2023 ; le deuxième tour Chris Braswell se verrait bien faire la même chose dans un groupe qui avait perdu Shaq Barrett parti également prendre de longues vacances. À l’instar de Gholston (mais moins âgé), Anthony Nelson jouait le rôle de vétéran dans le secteur.

Des choix forts avaient été faits dans le back-7 : Lavonte David plutôt que Devin White, et Carlton Davis avait été échangé à Detroit ; on ne pouvait pas dire qu’il y ait eu d’acquisitions majeures pour les remplacer. Les nouveaux élus étaient le cinquième tour de 2021 Linebacker K.J. Britt et le cinquième tour de 2022 Cornerback Zyon McCollum ; si le premier n’avait pas beaucoup joué depuis sa draft, le deuxième avait eu du temps de jeu l’année dernière et il n’avait pas démérité malgré un gros travail en couverture. Il faudrait toutefois surveiller ces deux joueurs dans un ensemble qui avait enregistré le retour du Safety Jordan Whitehead après deux ans dans la Grosse Pomme (Verte), ce qui lui permettait de retrouver son compère et nouveau riche Antoine Winfield Jr. Le Cornerback Jamel Dean restait en place sur l’aile alors que la trouvaille sophomore non-drafté Christian Izien voudrait confirmer que ce n’était pas un mirage devant le troisième tour Tykee Smith.

Dernier Free Agent conservé par la franchise, le Kicker Chase McLaughlin avait enfin apporté la stabilité tant recherchée au poste (savait-il bloquer à la course il pouvait peut-être aider) ; le Punter Jake Camarda était également une force. Irving devait s’occuper des retours de kick pendant que Palmer officierait sur les punts.

Si Atlanta et New Orleans pouvaient confirmer les espoirs sur le papier, ce pouvait être une belle bataille plutôt que le combat de boue des dernières saisons ; et ironiquement, Tampa Bay était cette fois légèrement favori en partant d’un peu moins loin que les autres. Le challenge n’était pas évident : il y avait eu des choix forts en défense qui devaient être validés par des jeunes, et le jeu au sol continuait de poser question. Mayfield pouvait absolument refaire la même (à moins de voir une flopée de blessés évidemment), mais la question c’était de savoir si les Bucs avaient les épaules pour tenir dans le cas où les deux autres se réveillaient enfin… ce qui n’était pas si sûr.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Washington W 37-20 1-0 cwp
2 @ Detroit (1-0) W 20-16 2-0 cwpo
3 vs. Denver (0-2) L 7-26 2-1 wp
4 vs. Philadelphia (2-1) W 33-16 3-1 cwp
5 @ Atlanta (2-2) L 30-36 (OT) 3-2 do/TL
6 @ New Orleans (2-3) W 51-27 4-2 d
7 vs. Baltimore (4-2) L 31-41 4-3 wp
8 vs. Atlanta (4-3) L 26-31 4-4 do
9 @ Kansas City (7-0) L 24-30 (OT) 4-5 wpo/TL
10 vs. San Francisco (4-4) L 20-23 4-6 co
11 BYE
12 @ NY Giants (2-8) W 30-7 5-6 c
13 @ Carolina (3-8) W 26-23 (OT) 6-6 do/TT
14 vs. Las Vegas (2-10) W 28-13 7-6
15 @ LA Chargers (8-5) W 40-17 8-6 wp
16 @ Dallas (6-8) L 24-26 8-7 co
17 vs. Carolina (4-11) W 48-14 9-7 d
18 vs. New Orleans (5-11) W 27-19 10-7 do/W
PLAYOFFS
WC vs. #6 Washington (12-5) L 20-23

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 10-7
Demi-saison 4-5 6-2
Quart-saison 3-2 1-3 3-1 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-4
Extérieur 5-3
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 8-4
Équipes > .500 (w) 4-3
Équipes en playoffs (p) 4-3
Matchs à une possession (o) 3-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-0-1-2
Prolongations 1-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2023) 138-151 (0.478, 27e)
Calendrier réel (2024) 145-144 (0.502, 15e)
Écart entre les deux 0.024 (23e)
Écart à domicile 0.013 (18e)
Écart à extérieur 0.036 (25e)

 

Le champ des playoffs étant élargi à 7 seeds, on se retrouve avec des équipes comme les Bucs qui ont eu -3 matchs contre les équipes terminant en positif mais +1 match contre les qualifiées en playoffs… et en fait ce sont les mêmes puisque seuls Seattle et Cincinnati ont terminé au-dessus de la moyenne tout en ratant le tournoi final. Du coup les deux bilans sont identiques et bien meilleurs qu’en 2023, le problème est toujours dans les rencontres à une possession, et la prolongation n’a pas été clémente ; c’est d’autant plus notable que les Bucs ont remporté 5 victoires sans être menés. Le bond de la NFC East a été freiné par San Francisco ou Las Vegas mais le calendrier a quand même été un peu plus relevé que prévu.

 

La réalité

 

Attaque Buccaneers Rang Adversaire Rang
Points par match 29.5 4 22.6 16
+9.0 2 +3.5 23
TDs 59 4 41 14
+22 1 +7 19
Yards par match 399.6 3 341.8 18
+86.6 1 -2.4 14
First Downs par match 23.2 2 19.8 20
+5.6 1 -0.0 16
Third Down % 50.926 1 38.095 14
+9.401 3 -2.794 11
Redzone Drive % 38.122 8 32.418 16
+11.346 4 -0.369 13
Redzone TD % 66.667 4 54.386 14
+20.834 2 +11.793 25
Big plays 73 4 63 23
+11 6 -5 12
Pass/Run ratio 1.265 13 1.738 4
-0.120 10 +0.176 6
QB/Cover Rating 106.8 4 96.6 25
+12.6 7 +4.6 16
Turnovers 23 21 18 16
+5 24 -8 23
Défense Buccaneers Rang Adversaire Rang
Stop % 32.077 14
-3.241 17
Pressions 337 4 129 2
+36 3 -65 4
Sacks 46 6 40 15
-2 12 0 17
Équipes Spéciales Buccaneers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 93.750 1 75.000 2
+0.202 15 -5.556 14
Extra Point % 96.429 13 100.000 26
-3.571 22 0.000 16
Punt Net Yards 37.4 32 40.5 5
-4.4 32 -1.9 6
Autres Buccaneers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.4 13 5.6 29
+0.5 9 +0.1 24
TOP moyen 32:07 2
+2:42 1
Extra Stat Buccaneers Rang Adversaire Rang
TDs Sur Drive 80+ Yards 17 2 3 1
+11 1 -2 7

 

Les Bucs vont devoir trouver comment remplacer Liam Coen manu militari et ne pas se tromper car le bonhomme a eu un sacré impact sur l’offensive de Floride : et avant que vous ne posiez la question, la recrudescence de TDs n’a rien à voir avec la défense (1 seul TD marqué comme 2023). L’attaque a fait une petite pause autour de la mi-temps, mais elle a défouraillé en débuts et fins de matchs : 6.9 points marqués en premier quart-temps et 8.9 points en dernier quart-temps (tops NFL), avec notamment +47 points sur premier drive à 65 (top NFL). Elle a davantage capitalisé sur les turnovers adverses malgré leur plus petit nombre (3.2 points par turnover – 10e), et surtout comme vous le voyez dans l’Extra Stat, elle a très souvent été méthodique dans ses drives pour aller au bout ; cela est corroboré par le taux de 3e tentative et le temps de possession.

La défense n’a pas laissé souvent l’attaque adverse faire la même chose, mais c’est aussi parce qu’elle n’en a pas eu l’opportunité : quand votre offensive perd plus souvent la balle, le terrain se réduit (point de départ moyen des drives sur les 32.10 yards adverses – 28e). On avait noté l’année dernière que l’escouade avait glissé partout sauf où cela compte (les points), cette fois c’est plus en adéquation avec le reste ; la faute à un taux de redzone qui a bien chuté. Une seule période a tout fichu par terre avec 9.8 points encaissés en deuxième quart-temps (31e) dont 17 TDs (27e), alors que les autres ont été solides ; sans parler évidemment des prolongations perdues sur un TD à chaque fois.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2022 : Lavonte David)
(2023 : Baker Mayfield)

Baker Mayfield – QB
Passe 71.4% (3e), 4500 yards (3e), 41 TDs (2e), 16 INTs (pire), 40 sacks
QB Rating 106.8 (4e)
Course 60 courses, 378 yards, 3 TDs, 2 big plays, 5 BTKs
Moyennes 7.9 yards par passe tentée (6e)
11.1 yards par complétion
6.3 yards par course (4e)
Fumbles Off. 13 commis (pire), 2 perdus

 

L’histoire de la saison des Bucs est la résurrection d’un secteur qu’on n’attendait plus, ce qui a ouvert une voie alternative pour l’attaque, et pourtant le Modhex a continué de foncer droit devant sans s’arrêter. S’il est facile de pointer vers la stat qui fâche – y compris pendant le Wild Card – dites-vous qu’il a été un des meilleurs Quarterbacks de la ligue – postant le meilleur QB Rating de l’histoire de la franchise – sans aucune cible digne de ce nom faisant une saison complète : le #1 a raté un mois au point d’arracher une saison à 1000+ yards sur la dernière passe alors que le #2 a manqué la moitié de l’exercice. Le #6 a notamment été létal contre le blitz avec 73.3%, 17 TDs, 4 INTs et 119.8 de QB Rating.

https://www.usatoday.com/gcdn/authoring/authoring-images/2024/09/10/USAT/75166332007-usatsi-24190428.jpg?crop=3379,2534,x423,y0

C’était évidemment une question de disponibilité plus que de qualité chez les cibles : elles ont été remuantes balle en main via 57.5% de YAC (7e) et elles ont su casser 24 plaquages (11e). Mike Evans a donc réussi à égaler Jerry Rice avec 11 saisons consécutives à 1000+ yards à la dernière seconde, mais le plus surprenant est qu’il termine top receveur des Bucs avec « seulement » 74 réceptions pour 1004 yards ; il n’a rien perdu de son nez pour l’endzone avec 11 TDs.

Chris Godwin était parti pour faire fort avant de se fracturer la cheville (50 réceptions pour 576 yards et 5 TDs), ce qui a poussé les jeunots à se montrer. Cade Otton a encore franchi un palier mais va devoir revenir de blessure lui aussi (59 réceptions pour 600 yards et 4 TDs) alors que le troisième tour Jalen McMillan a été un finisseur qui doit encore mûrir (37 réceptions pour 461 yards et 8 TDs) ; à tel point que Baker l’a un peu trop cherché, d’où les 6 INTs dans sa direction. Sterling Shepard et Trey Palmer ont été plus discrets.

 


(2022 : Jamel Dean)
(2023 : Chase McLaughlin)

Yaya Diaby – DE
Plaquages 54, avec 39 solo, 3 manqués
Stops 38 dont 29 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 423 snaps, 63.5 pressions dont 4.5 sacks, 13 hits et 46 hurries (7e)
Pénalités 3 total, 3 acceptées, 30 yards

 

Le bonhomme va devoir sévèrement travailler l’efficacité car il est improbable d’avoir autant de pressions (top team) et si peu de sacks, mais il a déjà la moitié la plus difficile de faite ; et pour autant il ne néglige pas la présence contre la course avec des stats remarquables (2e team en stops et run stops).

https://static.clubs.nfl.com/image/upload/t_editorial_landscape_12_desktop/buccaneers/ig8lngwjc3rmioe4rvtt

Le sophomore est en train de devenir un joueur complet à qui il ne manque que le finish pour empiler les sacks.

 


(2022 : Tristan Wirfs)
(2023 : Mike Evans)

Tristan Wirfs – OT
Protection 638 snaps, 12 pressions dont 1 hit, 11 hurries
Pénalités 8 total, 7 acceptées, 55 yards

 

Nous en parlerons un peu plus bas, mais la résurrection qu’on n’attendait plus est aussi venue grâce à une ligne bien plus solide : rien de nouveau pour ce qui est de Wirfs qui a encore été un roc dont le seul défaut est d’avoir raté un match sur blessure.

 


(2022 : Carlton Davis III)
(2023 : Antoine Winfield Jr.)

Vita Vea – DT
Plaquages 42, avec 27 solo, 1 manqué
Stops 27 dont 19 contre la course
Pass-Rush 447 snaps, 50 pressions dont 7 sacks, 5 hits et 38 hurries
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 20 yards

 

Si Diaby peut accumuler les stats intéressantes, c’est parce que Vea est au milieu à faire un barnum impossible à gérer pour les lignes adverses. Que ce soit contre la course ou dans le pass-rush, il est souvent pris à deux mais cela ne le dérange pas pour aller finir le travail lui-même ; au pire, cela sert aux autres.

https://www.tampabay.com/resizer/v2/bucs-defensive-tackle-vita-vea-returned-I524TDAVRVAJVF7BNLPWVP2QJM.jpg?auth=e0cc2e1681671f54cdf460d7a9bc46178dd3243e31706fef7b2f43e122ede7bb&height=506&width=900&focal=1780,840

Petite surprise, c’est le sophomore Calijah Kancey qui termine top team en sacks avec 7.5 (sur 38.5 pressions), mais il a été un peu moins en verve contre la course. Logan Hall a rajouté 20.5 pressions dont 5.5 sacks, alors que la déception est venue de Joe Tryon-Shoyinka qui n’arrive pas à décoller (22 pressions dont 2 sacks) ; le vétéran Anthony Nelson a fait des piges (32 pressions dont 4 sacks) et on a même vu le deuxième tour Chris Braswell.

Lavonte David a fait une saison complète dont il a le secret, même si la couverture reste son point faible : 53 stops dont 30 run stops, 28.5 pressions dont 5.5 sacks, 3 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 84.6%, 2 TDs, 1 INT, 6 passes défendues et 102.4 de Cover Rating. Avec le départ de Devin White, SirVocea Dennis a pris la suite mais s’est rapidement blessé, ce qui a poussé sur le terrain un K.J. Britt un peu trop transparent (17 run stops, 5.5 pressions, 1 TD, 1 passe défendue, 108.5 de Cover Rating).

 


(2022 : Rachaad White)
(2023 : Yaya Diaby)

Bucky Irving – RB
Course 207 courses, 1122 yards (10e), 8 TDs, 8 big plays (7e), 12 BTKs
Réception 47 réceptions, 392 yards, 3 big plays, 6 BTKs
Avancé 90.4%, 1 drop, 98.1 de Target Rating
Cumulé 254 touches, 1514 yards (10e), 8 TDs, 11 big plays, 18 BTKs
Kick Return 6 retours, 176 yards
Moyennes 5.4 yards par course
8.3 yards par réception
5.8 yards par occasion (4e)
29.3 yards par retour de kick
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

Il aurait pu être Offensive Player Of The Year, voire Most Valuable Player si on voulait pousser le bouchon un peu trop loin Maurice étant donné le désert au poste, mais a minima l’ex-Minnesota/Oregon est évidemment Rookie Of The Year en étant le premier coureur Buc à 1000+ yards depuis Doug « Muscle Hamster » Martin en 2015.

https://www.oregonlive.com/resizer/v2/SFDYVOPKJRDAJNBURES7YO5SZI.jpg?auth=f661b5fe1fdc190c351d7faa016b6ced67872b55efdde0532115b3d4ceef5a8f&width=1280&quality=90

On pensait qu’il partagerait les ballons avec Rachaad White, il a fini par prendre le poste de titulaire avec vivacité, laissant à White le soin de punir les défenseurs adverses et d’être le protecteur privilégié.

 


(2022 : L’attaque terrestre)
(2023 : L’attaque terrestre)

La couverture
Stats 66.3% (22e), 243.9 yards (29e), 27 TDs (19e), 7 INTs (26e)
Moyennes 6.6 yards par passe tentée (15e)
9.9 yards par complétion (13e)
YAC 50.4% (9e)
QB Rating 96.6 (25e)
Explosivité 53 big plays (25e) dont 8 homeruns (19e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (16e)
7 matchs d’une cible à 100+ yards (21e)

 

L’arrière-garde a été ravagée par les blessures et cela se voit dans les stats finales. Le junior Cornerback Zyon McCollum se retrouve comme survivant du carnage : replacé sur l’aile, il a été visé sans merci et il s’en est sorti avec les honneurs via 108 ciblages (2e), 57.4%, 7.8 yards par ciblage, 4 TDs, 2 INTs, 17 passes défendues et 86.9 de Cover Rating. Tout le reste est passé par l’infirmerie, que ce soit Jamel Dean (12 matchs, 69.7%, 1 TD, 1 INT, 7 passes défendues, 91.2 de Cover Rating), Jordan Whitehead (12 matchs, 67.6%, 3 TDs, 125.5 de Cover Rating) ou Antoine Winfield Sr. (9 matchs, 73.9%, 2 TDs, 136.5 de Cover Rating).

Comme vous voyez même quand ils étaient là c’était compliqué, et une fois absents les moins expérimentés ont été envoyés au feu comme le sophomore Josh Hayes (66.7%, 4 TDs, 124.5 de Cover Rating) ou le troisième tour Tykee Smith (68.8%, 5 TDs, 2 INTs, 7 passes défendues, 100.8 de Cover Rating) ; ce dernier n’a pas été totalement à la rue, forçant également 3 fumbles. Christian Izien a aussi tenté de boucher les trous.

 


(2022 : La couverture)
(2023 : L’attaque aérienne)

L’attaque terrestre
Stats 149.2 yards par match (4e), 5.3 yards par course (3e), 16 TDs (14e)
Explosivité 18 big plays (3e) dont 7 homeruns (2e)
BTK 34 (7e) soit un toutes les 14.2 courses (11e)
Matchs marquants 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (8e)

 

Manly tears des fans des Bucs, c’est enfin arrivé. Irving a été une révélation et White n’a pas chômé pour autant avec 195 touches pour 1006 yards, 5.0 yards par occasion (10e), 4.3 yards par course et 9 TDs ; attention cependant aux 3 fumbles (tous perdus), ce qui a été un petit souci général du duo.

À noter que les deux secteurs au sol ont été bons cette saison puisque la défense a aussi fait le mur : 97.8 yards par match (4e), 4.3 yards par course (10e), 13 TDs (10e) et 10 big plays (11e).

 


(2022 : Les équipes spéciales)
(2023 : La couverture)

La phase de punt
Moyennes 43.7 yards bruts (pire) et 37.4 yards nets (pire)
Taux dans les 20y adverses 28.0% (pire)
Moyenne sur retour 13.0 yards par retour adverse de punt (28e)
TD 1 TD

 

Si le Kicker Chase McLaughlin continue d’être un métronome avec 144 points (4e), les Bucs ont eu trois punters en 2024 et aucun n’a fait l’affaire entre Jake Camarda, Jack Browning ou Trenton Gill ; sans parler du TD encaissé. Les retours n’ont pas été plus fameux.

 


(2022 : Shaq Mason)
(2023 : Baker Mayfield)

Ben Bredeson – OG
Protection 696 snaps, 34 pressions dont 2 sacks, 3 hits, 29 hurries
Pénalités 8 total, 8 acceptées, 65 yards

 

S’il fallait pointer deux éléments un poil plus faibles dans une ligne offensive qui a été instrumentale pour protéger Baker et ouvrir la voie au sol, Bredeson serait l’un d’entre eux ; néanmoins il a été la meilleure signature dans une Free Agency réduite.

https://www.pewterreport.com/wp-content/uploads/2024/04/Mauch-Cody-Luke-Goedeke-Robert-Hainsey-Bucs-Titans-pass-pro.jpg

Le deuxième serait le premier tour Graham Barton au Centre (23 pressions dont un sack et 10 pénalités) : c’est facile de l’oublier avec Irving et McMillan qui ont fait du petit bois, mais il a fait une première saison encourageante ; le total de pénalités est un peu haut pour un Centre et il y a un peu trop de hurries, cependant il a gagné en constance au fur et à mesure de la saison. Nous avons parlé de Wirfs à gauche, et Luke Goedeke continue d’être bien plus à l’aise en Right Tackle (17 pressions dont 3 sacks).

Le dernier élément a été la vraie surprise de 2024 : le Right Guard Cody Mauch a fait un pas de géant après une année rookie compliquée, ne ratant quasiment aucun snap (99.2%) et devenant un mur (18 pressions dont 2 sacks) ; c’était entre lui, Diaby et McLaughlin pour le Most Underrated Player.

 


(2022 : Kyle Rudolph)
(2023 : Chase Edmonds)

Aucun.

 


(2022 : La victoire 21-16 contre Seattle en Week 10)
(2023 : Le Wild Card)

La victoire 33-16 contre Philadelphia en Week 4. Les Bucs ont démarré tambour battant et n’ont jamais regardé en arrière (même s’ils auraient pu s’épargner le retour de PAT pour deux points). La victoire contre Detroit était au forceps, celle-là était plus large avec un Baker en feu.

 


(2022 : La défaite 21-3 à Carolina en Week 7)
(2023 : La défaite 27-20 à Indianapolis en Week 12)

La défaite 26-24 à Dallas en Week 16. Des Boys n’ayant plus grand chose à jouer ont tabassé les Bucs tout le match, et surtout c’est le succès qui a remis Atlanta en contrôle de la division avec le sweep sur Tampa Bay.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Atlanta 8-9 Négatif 0
2 MNF @ Houston 10-7 DivChamp 0
3 vs. NY Jets 5-12 Négatif -1
4 vs. Philadelphia 14-3 Champ 0
5 @ Seattle 10-7 Positif -3
6 vs. San Francisco 6-11 Négatif -3
7 MNF @ Detroit 15-2 DivChamp 0
8 @ New Orleans 5-12 Négatif -1
9 BYE
10 vs. New England 4-13 Négatif 7
11 @ Buffalo 13-4 DivChamp 0
12 SNF @ LA Rams 10-7 DivChamp 0
13 vs. Arizona 8-9 Négatif 0
14 vs. New Orleans 5-12 Négatif 0
15 TNF vs. Atlanta 8-9 Négatif 0
16 @ Carolina 5-12 Négatif 3
17 @ Miami 8-9 Négatif 0
18 vs. Carolina 5-12 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 6 28
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 5 26
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 139-150 (0.481) 18
Cumulé à domicile 55-81 (0.404) 27
Cumulé à l’extérieur 84-69 (0.549) 9
Écart domicile/extérieur -0.145 28
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 29735 17
Total jours nets de repos entre les matchs +2 14

 

Nonobstant la division dont au sujet de laquelle vous savez déjà ce que nous en pensons (à elle de nous faire mentir), les Bucs vont devoir armer le navire car les eaux vont être sacrément troubles une fois hors du port ; au moins les champions en titre viennent au Raymond James. Si Tampa s’en sort en positif avant la bye week, ce sera déjà une très bonne chose.