NFL Team Honors X : Seattle

500-Seahawks

C’est à la fois remarquable et frustrant : les Hawks ont très bien tourné la page de la période dorée sur quelques années, ne connaissant qu’une saison légèrement négative (7-10) en 2021 avant de rebondir de suite, mais les deux dernières saisons se sont soldées sur une incapacité à rallier les playoffs ; en fait, Seattle est même la première franchise à 10+ victoires à rater les playoffs depuis l’introduction du seed #7. Le petit pas en avant est rassurant sous l’égide du nouveau Head Coach, mais l’incapacité à saisir l’opportunité dans la division est dommageable… surtout que la franchise a décidé de faire le ménage en attaque pour 2025. On aime jouer avec le feu dans le Pacific Northwest, arriveront-ils à se brûler ?

À lire en craquant une allumette.

 

SEATTLE SEAHAWKS
2e NFC West ~ 10-7

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

Les Seahawks ne s’étaient pas écroulés après la lente désintégration de la période dorée, même avec les départs de Russell Wilson ou Bobby Wagner (bien qu’il soit revenu une saison) : 2022 et 2023 avaient confirmé que la franchise n’allait pas tomber dans la médiocrité (voire pire) et était toujours capable de se battre pour les playoffs. Néanmoins, il y avait besoin d’acter la fin officielle avec le départ de Pete Carroll pour vraiment repartir sur un nouveau cycle, ce que l’organisation avait bien compris après deux années sympathiques. Mike Macdonald devait poursuivre la tâche.

La surprise et l’une des causes de ce maintien dans la conversation des playoffs, le Quarterback Geno Smith, n’avait pas autant brillé la saison dernière que la précédente, mais il avait des circonstances atténuantes : la ligne offensive avait été criblée de blessures et, mis à part peut-être l’Offensive Tackle Charles Cross, personne n’avait réussi à tirer son épingle du jeu. Il était donc logique de voir le General Manager John Schneider remanier l’unité dans les grandes largeurs en se séparant notamment du Centre Evan Brown, du Guard Damian Lewis et d’une bonne partie des remplaçants. Avec l’Offensive Tackle Abraham Lucas démarrant sur PUP, c’était le retour de l’ex-Texan George Fant dans la franchise qui l’avait signé, non-drafté, en 2016 ; le sixième tour Michael Jerrell joignait Stone Forsythe en soutien. À l’intérieur, l’ex-Jet Guard Laken Tomlinson et le sophomore Anthony Bradford prenaient la main alors que le troisième tour Christian Haynes et le sixième tour Sataoa Laumea remplaçaient Phil Haynes (aucun lien de parenté) ; l’ex-Dolphin Connor Williams était le nouveau patron de ce groupe.

Voilà donc un puzzle qui devait non seulement se constituer mais également rester sur le terrain pour permettre à Geno de ne pas courir pour sa vie. On savait déjà qu’il avait les armes pour faire mal par les airs avec le duo de receveurs DK Metcalf – Tyler Lockett ; le sophomore Jaxon Smith-Njigba avait mis un peu de temps à trouver son rythme en 2023, mais il avait rendu une copie très intéressante. Le Tight End Noah Fant avait été une autre solution crédible, ce qui avait permis de se séparer de Will Dissly, alors que tout le Pacific Northwest attendait avec impatience la suite de la saga The Rise Of Bobo starring Jake Bobo ; c’était un groupe rempli de talent. Une meilleure ligne offensive serait également une alliée de choix pour une attaque terrestre qui n’attendait que cela pour exploser : Kenneth Walker III et Zach Charbonnet avaient démontré qu’ils étaient prêts à faire tourner en bourrique les défenses adverses… à condition de leur ouvrir quelques brèches.

Preuve que la Legion Of Boom était une relique du passé, Seattle avait terminé avec deux bilans positifs en dépit d’une défense ayant largement lâché la rampe dans son ensemble. Schneider s’était attelé à la renforcer, mais le travail était loin d’être fini avec notamment une défense contre la course catastrophique malgré le retour de la légende Wagner ; d’où de nouvelles modifications de l’escouade. La première était venue sur la ligne défensive avec la draft du premier tour Byron Murphy II et la signature de l’ex-Cowboy Defensive Tackle Johnathan Hankins : cela devait avoir un impact au sol mais également dans la capacité à mettre la pression sur le Quarterback adverse ; une polyvalence que Jarran Reed et Leonard Williams connaissaient bien. Le pass-rush avait profité de la participation de tout le monde, néanmoins c’était le pass-rusher Boye Mafe qui avait su répondre présent après la blessure de Uchenna Nwosu ; ce dernier étant frais et opérationnel, ils formaient un duo plus qu’intrigant – sans oublier Dre’Mont Jones – auquel s’était rajouté l’ex-Dolphin touche-à-tout Jerome Baker et le quatrième tour Tyrice Knight.

Tous ces renforts étaient intéressants, mais Wagner était déjà reparti vers d’autres contrées et Jordyn Brooks n’avait pas été resigné : il fallait donc trouver le nouveau duo à l’intérieur, et l’AFC East était à l’honneur avec Baker et l’ex-Bill Tyrel Dodson ; une association qu’il fallait voir à l’oeuvre avant de juger. Il y avait moins d’appréhension sur le nom des titulaires dans l’arrière-garde, mais la couverture allait néanmoins devoir mettre les bouchées doubles : Devon Witherspoon et Riq Woolen avaient besoin d’aide. Tre Brown avait été sympathique mais le reste avait eu plus de mal, d’où la draft du cinquième tour Nehemiah Pritchett. Le poste de Safety était dans la même situation : l’arrivée de Julian Love avait stabilisé l’ensemble la saison dernière, mais le duo Jamal Adams – Quandre Diggs avait déçu ; du coup, on mettait un bon coup de balai, on signait l’ex-Jaguar Rayshawn Jenkins et on essayait de faire mieux.

Pas besoin de ménage sur les équipes spéciales : le binôme Kicker Jason Myers – Punter Michael Dickson faisait le travail alors que couvertures et retours étaient très solides ; il ne manquait qu’un ou deux TDs à ces derniers. L’ex-Panther Laviska Shenault et le rookie non-drafté Dee Williams devaient se les partager.

Seattle avait fait les ajustements nécessaires aux secteurs qui en avaient besoin ; pour savoir si cela allait marcher dans une division compliquée comme la NFC West, il fallait attendre de voir. C’était toujours particulier quand un nouveau Head Coach prenait la main après autant de temps, ce qui rajoutait encore un peu plus à l’incertitude, mais quand on regardait le calendrier et les saisons précédentes, on se disait que Seattle serait encore dans la conversation pour une Wild Card. Ce n’était pas si mal de « seulement » confirmer tout cela quand il y avait un changement de régime.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Denver W 26-20 1-0 wpo
2 @ New England (1-0) W 23-20 (OT) 2-0 o/TL
3 vs. Miami (1-1) W 24-3 3-0
4 @ Detroit (2-1) L 29-42 3-1 cwp
5 vs. NY Giants (1-3) L 20-29 3-2 c
6 vs. San Francisco (2-3) L 24-36 3-3 d
7 @ Atlanta (4-2) W 34-14 4-3 c
8 vs. Buffalo (5-2) L 10-31 4-4 wp
9 vs. LA Rams (3-4) L 20-26 (OT) 4-5 dwpo
10 BYE
11 @ San Francisco (5-4) W 20-17 5-5 do
12 vs. Arizona (6-4) W 16-6 6-5 d
13 @ NY Jets (3-8) W 26-21 7-5 o/W
14 @ Arizona (6-6) W 30-18 8-5 d
15 vs. Green Bay (9-4) L 13-30 8-6 cwp
16 vs. Minnesota (12-2) L 24-27 8-7 cwpo
17 @ Chicago (4-11) W 6-3 9-7 co
18 @ LA Rams (10-6) W 30-25 10-7 dwpo

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 10-7
Demi-saison 4-5 6-2
Quart-saison 3-2 1-3 4-0 2-2
Détail Bilans
Domicile 3-6
Extérieur 7-1
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 2-5
Équipes en playoffs (p) 2-5
Matchs à une possession (o) 6-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-0-0-1
Prolongations 1-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2023) 141-148 (0.488, 24e)
Calendrier réel (2024) 144-145 (0.498, 18e)
Écart entre les deux 0.010 (21e)
Écart à domicile 0.032 (26e)
Écart à extérieur -0.014 (14e)

 

Il a fallu cette… ce… « succès » à Chicago pour éviter la bulle contre la NFC North, mais ce sont bien deux des Frères Tapedur de la Black & Blue Division qui ont plombé le retour vengeur post-bye week. Les Hawks se sont bien mieux sentis hors de leur base (ce qui est normal vu que la route était plus facile à 0.449), mais ils ont moins bien réussi contre les meilleurs alors que le calendrier a été plus facile que l’année dernière (0.512). Ils sont toujours très fort dans les matchs à une possession, mais pour autant les résultats ont été bien moins souvent joués en dernière période, ce qui dénote une capacité à tenir bon sur la fin ; vous comprendrez pourquoi ci-dessous.

 

La réalité

 

Attaque Seahawks Rang Adversaire Rang
Points par match 22.1 18 21.6 11
+0.7 19 -2.0 7
TDs 43 11 40 12
+6 13 -5 9
Yards par match 332.2 14 332.7 14
+9.3 18 -38.7 4
First Downs par match 19.4 16 19.4 15
+0.8 13 -3.0 2
Third Down % 37.619 21 37.054 10
+1.387 18 -9.266 2
Redzone Drive % 27.473 26 31.959 15
-5.111 29 -2.467 9
Redzone TD % 57.143 14 52.632 9
+8.995 6 -8.082 7
Big plays 64 11 56 10
-3 19 -14 4
Pass/Run ratio 1.689 28 1.361 13
+0.084 23 +0.134 9
QB/Cover Rating 91.5 19 90.9 14
+0.8 21 -1.2 12
Turnovers 24 24 18 16
+7 28 -1 16
Défense Seahawks Rang Adversaire Rang
Stop % 28.571 28
-5.113 24
Pressions 340 3 252 32
+15 8 +5 26
Sacks 45 8 54 29
-2 12 +16 30
Équipes Spéciales Seahawks Rang Adversaire Rang
Field Goal % 86.667 11 85.294 18
+3.334 8 +2.437 21
Extra Point % 92.500 26 97.059 19
-7.500 30 -0.668 15
Punt Net Yards 43.3 5 43.2 26
-0.8 24 +0.3 16
Autres Seahawks Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 7.1 28 7.1 7
+0.6 11 +1.0 15
TOP moyen 28:49 28
+2:11 2
Extra Stat Seahawks Rang Adversaire Rang
Distance Moyenne Sur 3e Tentative 7.8 31 6.6 27
+0.5 28 -0.3 23

 

L’arrivée du spécialiste Mike Macdonald comme Head Coach a visiblement fait du bien : c’est plus facile de tenir les résultats, comme l’attestent les 5.3 points encaissés par match en quatrième quart-temps (10e) ; sans oublier que l’escouade n’a rien perdu de son nez pour l’endzone (4 TDs défensifs). Vous voyez tout ce vert, mais pointons les éléments qui restent problématiques : trop de voyages adverses en redzone, moins d’efficacité pour contrebalancer les bourdes offensives (73 points suite aux turnovers – 25e – soit 3.0 par turnover – 16e) et un manque d’efficacité sur les deux premières tentatives (cf. Extra Stat) ; elle est miraculeusement rattrapée par une excellente capacité à répondre sur 3e tentative quelle que soit la distance, d’où un taux de 3&out assez fou de 26.8% (top NFL).

De l’autre côté, si ce n’est pas affreux, les Hawks ont laissé des points en route. Vous voyez les deux grands maux, l’un étant la chute des voyages en redzone et l’autre… sur lequel vous pensez bien qu’on va revenir. Les soucis ont démarré dès le début des matchs avec -39 points sur premier drive à 15 (31e) et aucun TD (pire marque) ; l’escouade a au moins réussi à redresser la tête après les 15 premières minutes. Ironiquement, elle a été davantage capable de monter de longs drives jusqu’au bout avec 10 drives de 80+ yards jusqu’au TD (4e) ; il fallait juste qu’elle ne se retrouve pas souvent en 3e tentative.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2022 : Geno Smith)
(2023 : Bobby Wagner)

Geno Smith – QB
Passe 70.4% (5e), 4320 yards (4e), 21 TDs, 15 INTs, 50 sacks
QB Rating 93.2
Course 53 courses, 272 yards, 2 TDs, 3 big plays
Moyennes 7.5 yards par passe tentée
10.6 yards par complétion
5.1 yards par course
Fumbles Off. 9 commis

 

Il y a deux manières de voir la saison de Geno : complétion et yards d’un côté, ratio TD:INT de l’autre. La balance penche nettement quand on commence à mettre la ligne offensive (13 de ses 15 INTs sont arrivées sous pression) et l’attaque terrestre dans le lot, deux secteurs qui n’ont rien fait pour lui faciliter la vie d’où les 578 passes tentées (4e).

https://www.heraldnet.com/wp-content/uploads/2024/12/38261541_web1_Geno-Smith-has-no-time-to-asses-EDH-241226_1.jpg

De plus, Geno a tout simplement établi des records de franchise en passes tentées, complétées, taux de complétion et yards à la passe ; même Russell Wilson n’avait pas réussi à en faire autant (vu qu’il avait un jeu au sol, lui). Si le #7 n’a peut-être pas été intrinsèquement le meilleur Seahawk de la saison (et on peut certainement le critiquer sur certains choix, comme les 4 INTs en redzone), il a dû composer avec les circonstances et un brin de réussite (non, il n’a pas perdu un seul fumble) ; c’est suffisant pour en faire le Most Valuable Player.

 


(2022 : Ryan Neal)
(2023 : Boye Mafe)

Derick Hall – DE
Plaquages 37, avec 20 solo, 2 manqués
Stops 17 dont 6 contre la course
Fumbles Déf. 2 forcés, 1 récupéré, 1 TD
Pass-Rush 354 snaps, 44 pressions dont 8 sacks, 13 hits et 23 hurries
Pénalités 3 total, 3 acceptées, 23 yards

 

Pour qu’une escouade aille mieux, les jeunes doivent faire le pas en avant espéré : c’est le cas de Hall qui avait fait une année rookie transparente mais qui s’est signalé à plusieurs reprises en 2024. Il fait partie du renouvellement du pass-rush dont on reparlera plus bas, et les Hawks espèrent qu’il continuera dans cette voie.

 


(2022 : Tyler Lockett & DK Metcalf)
(2023 : Geno Smith)

Jaxon Smith-Njigba – WR
Course 5 courses, 26 yards
Réception 100 réceptions (9e), 1130 yards, 6 TDs, 14 big plays, 4 BTKs
Avancé 73%, 5 drops, 99.7 de Target Rating
Cumulé 105 touches, 1156 yards, 6 TDs, 14 big plays, 4 BTKs
Passe 100%, 35 yards
Moyennes 5.2 yards par course
11.3 yards par réception
35.0 yards par passe tentée
35.0 yards par complétion
Fumbles Off. 1 commis

 

Les Hawks attendaient que JSN prenne les commandes du groupe des cibles, et la réponse a amené les décisions de l’intersaison actuelle. Le sophomore a été remarquable de régularité dans le slot, devenant le partenaire privilégié de Geno.

https://media.pff.com/2025/05/Smith-Njigba-Jaxon-Alamy-scaled.jpg?w=100&h=80

Il a égalé le record de franchise de réceptions sur une saison établi par Tyler Lockett il y a trois ans, ce qui est symbolique : le vétéran du groupe a connu une année moins faste qu’auparavant avec 49 réceptions pour 600 yards et 2 TDs ; on peut néanmoins noter qu’il a été efficace via 73.5% de ses réceptions donnant un first down.

DK Metcalf a encore été la machine à big plays, accumulant 66 réceptions pour 992 yards, 15 yards par réception, 5 TDs et 20 big plays soit 30.3% (7e) mais il a aussi 2 fumbles perdus. Noah Fant s’est montré derrière le trio mais sans vraiment trouver l’endzone avec 48 réceptions pour 500 yards et 1 TD, soit autant que Jake Bobo ; c’est le rookie AJ Barner qui s’est distingué avec 245 yards et 4 TDs.

 


(2022 : Tariq Woolen)
(2023 : Devon Witherspoon)

Leonard Williams – DE
Plaquages 64, avec 37 solo, 4 manqués
Stops 41 dont 26 contre la course
Pass-Rush 447 snaps, 54 pressions dont 11 sacks (10e), 15 hits (6e) et 28 hurries
Couverture 1 pick-6
Pénalités 4 total, 3 acceptées, 35 yards

 

D’aucuns diraient que le maousse est le vrai Most Valuable Player, ne serait-ce que pour ce pick-6 complètement improbable de 92 yards contre son ancienne équipe.

https://images.seattletimes.com/wp-content/uploads/2024/03/173604.jpg?d=2040x1360

Après une année 2023 amputée par une blessure, il est revenu à (presque) plein temps et au sommet de ses capacités : il a été une machine au coeur de la ligne défensive, à la fois contre la course et dans le pass-rush, avec cette action délirante comme cerise sur le gâteau. Ah, et comme si cela ne suffisait pas, il a aussi bloqué un XP dans le même match.

 


(2022 : Kenneth Walker III)
(2023 : Jaxon Smith-Njigba)

Tyrice Knight – LB
Plaquages 88, avec 41 solo, 4 manqués
Stops 20 dont 11 contre la course
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 37 snaps, 8.5 pressions dont 1.5 sacks, 2 hits et 5 hurries
Couverture 45 ciblages, 71.1%, 259 yards, 2 PDs
Cover Rating 85.3
Moyennes 5.8 yards par ciblage
8.1 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Byron Murphy II a joué mais il a été limité par le depth chart devant lui, donc donnons la récompense au quatrième tour qui a été actif dans tous les secteurs ; il a fait partie du renouvellement au poste en cours de saison, et cette décision a été juste au vu de ce que Knight a produit.

 


(2022 : La défense contre la course)
(2023 : La défense contre la course)

La ligne offensive
Pressions 252 (pire) soit 42.5% des actions de passe (pire)
Sacks 54 (29e) soit 8.3% des actions de passe (24e)
Taux de conversion 21.4% (16e)

 

Certes, c’est très compliqué de trouver une quelconque cohérence quand vous n’avez que DEUX joueurs qui font la saison complète, et un troisième qui dépasse péniblement les 10 matchs, mais on sait aussi que la franchise peine à trouver une combinaison qui fonctionne depuis un bon moment. Charles Cross prend du galon et de l’expérience mais il n’est pas exempt de tout reproche (47 pressions dont 6 sacks et 9 pénalités), alors qu’à côté de lui, Laken Tomlinson est dans le même bateau (38 pressions dont 6 sacks).

Le reste a été une succession de blessures et de changements : au Centre, Connor Williams n’a fait qu’une moitié d’exercice et Olusegun Oluwatimi l’a remplacé (sans démériter) ; le rookie non-drafté Jalen Sundell a même dû faire une pige ici ou là. À droite, le Guard Anthony Bradford a lutté avant de finir sur IR, poussant sur le terrain un autre rookie, Sataoa Laumea, qui a ramé davantage ; sur l’aile, George Fant s’est blessé dès le premier match, Abraham Lucas n’était pas trop mal parti avant de tomber à son tour, et Stone Forsythe a été en grande difficulté (35 pressions en 6 matchs). Deux autres rookies, Mike Jerrell et Christian Haynes, ont également dû être utilisés.

 


(2022 : Les équipes spéciales)
(2023 : Les équipes spéciales)

Le pass-rush
Pressions 340 pressions (3e) soit 59.8% par action de passe (2e)
Sacks 45 sacks (8e) soit 7.3% par action de passe (12e)
Taux de conversion 13.2% (27e)
Sackeurs 14 (16e) soit 3.2 par joueur (9e)

 

Nous avons déjà évoqué Williams et Hall, ajoutons à la liste le vétéran Jarran Reed qui continue d’en faire sa spécialité à l’intérieur via 48.5 pressions dont 4.5 sacks. Boye Mafe poursuit son développement avec 47 pressions dont 6 sacks, alors que Dre’Mont Jones est présent mais a toujours des petits soucis de finition (46 pressions dont 4 sacks).

L’ensemble a été remuant devant, ce qui a fatalement aidé une couverture qui a redressé la barre hormis un aspect : 65.2% (16e), 211.9 yards par match (11e), 6.3 yards par passe tentée (7e), 26 TDs (17e), 13 INTs (12e), un QB Rating adverse de 90.9 (14e), 45 big plays (9e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (2e).

Toutes les stats sont meilleures que 2023 sauf les TDs (+5), mais cela reste un bon bilan avec Devin Witherspoon et Julian Love comme leaders indéboulonnables et disponibles (95+% des snaps défensifs chacun). Witherspoon a été plus complet mais, par rebond, un peu moins brillant en couverture via 98 plaquages, 39 stops dont 15 run stops, 1 sack, 70.5%, 4 TDs, 9 passes défendues et 106.9 de Cover Rating ; Love a été partout avec 109 plaquages, 29 stops dont 6 run stops, 2 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 60%, 6 TDs, 3 INTs, 12 passes défendues et 89.3 de Cover Rating.

Riq Woolen a aussi parfois soufflé le chaud et le froid mais il s’est repris par ailleurs (52.9%, 5 TDs, 3 INTs, 14 passes défendues, 76.9 de Cover Rating) alors que Josh Jobe a poussé Tre Brown sur le banc (56%, 1 TD, 1 INT, 7 passes défendues, 76.6 de Cover Rating). Coby Bryant a fait un pas de géant en 2024, devenant une vraie menace (68.6%, 2 TDs, 3 INTs dont un pick-6, 6 passes défendues, 77.1 de Cover Rating) ; une bonne chose vu que Rayshawn Jenkins a pêché (80.6%, 1 TD, 113.6 de Cover Rating).

 


(2022 : La ligne offensive)
(2023 : L’attaque terrestre)

L’attaque terrestre
Stats 95.7 yards par match (28e), 4.2 yards par course (17e), 17 TDs (11e)
Explosivité 12 big plays (14e) dont 2 homeruns (14e)
BTK 31 (10e) soit un toutes les 12.4 courses (5e)
Matchs marquants 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (20e)

 

Le plus frustrant dans le secteur, c’est qu’on ne peut pas même pas taper sur Kenneth Walker III et Zach Charbonnet en disant que c’est de leur faute : les deux coureurs forment un duo dynamique qui fait ce qu’il peut pour avancer en cassant des plaquages et scorer, que ce soit par le sol ou par les airs. Walker, qui a dû naviguer entre les blessures, a compilé 199 touches pour 872 yards, 4.2 yards par occasion, 3.7 yards par course et 8 TDs alors que Charbonnet a accumulé 177 touches pour 909 yards, 4.9 yards par occasion, 4.2 yards par course et 9 TDs ; des totaux respectables dans un temps de jeu bien réparti.

 


(2022 : Uchenna Nwosu)
(2023 : Julian Love)

Ernest Jones IV – LB
Plaquages 94, avec 48 solo, 6 manqués
Stops 48 dont 34 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 87 snaps, 12.5 pressions dont 0.5 sack, 2 hits et 10 hurries
Couverture 38 ciblages, 71.1%, 280 yards, 1 INT, 2 PDs
Cover Rating 81.0
Moyennes 7.4 yards par ciblage
10.4 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Comme évoqué plus haut avec Knight, le grand chamboulement défensif de 2024 a eu lieu au poste de Linebackers.

https://images.seattletimes.com/wp-content/uploads/2024/10/10312024_photo_143808.jpg?d=780x520

Mais pour mieux en parler…

 


(2022 : Quinton Jefferson)
(2023 : Dre’Mont Jones)

Tyrel Dodson & Jerome Baker – LB
Plaquages 108, avec 62 solo, 10 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés, 1 récupéré
Couverture 50 ciblages, 82.1%, 329 yards, 4 PDs
Cover Rating 93.2
Moyennes 6.3 yards par ciblage
7.8 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

… il faut évidemment évoquer ceux qui n’ont pas donné satisfaction. Le duo est parti en cours de saison (Dodson libéré – Baker échangé à Tennessee pour faire venir Jones), et l’arrivée de ce dernier a été la bonne décision : autant les deux Free Agents ont largement déçu, autant le duo improbable Jones – Knight a ramené de la solidité au milieu de la défense. L’ex-Titan sauve la Free Agency qui a été assez catastrophique par ailleurs, que ce soit à cause des blessures ou des ratés.

 


(2022 : La victoire 27-13 contre les Giants en Week 8)
(2023 : La victoire 20-17 contre Philadelphia en Week 15)

Weeks 11-14. Difficile de pointer vers un moment, mais l’après-bye week a été salvatrice pour redonner de l’espoir dans une saison qui semblait mal partie.

 


(2022 : 0-3 contre San Francisco)
(2023 : La défaite 30-23 contre Pittsburgh en Week 17)

La défaite 29-20 contre les Giants en Week 5. Tomber à Detroit n’avait absolument rien de déshonorant, surtout que les Hawks n’ont jamais abdiqué, mais on s’attendait à un rebond à domicile contre les G-men : au lieu de cela, Seattle s’embourbe et perd quand le FG égalisateur est retourné jusqu’au TD par New York.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. San Francisco 6-11 Négatif 0
2 @ Pittsburgh 10-7 Positif 0
3 vs. New Orleans 5-12 Négatif 0
4 TNF @ Arizona 8-9 Négatif 0
5 vs. Tampa Bay 10-7 DivChamp 3
6 @ Jacksonville 4-13 Négatif 1
7 MNF vs. Houston 10-7 DivChamp -7
8 BYE
9 SNF @ Washington 12-5 Positif 7
10 vs. Arizona 8-9 Négatif 1
11 @ LA Rams 10-7 DivChamp 0
12 @ Tennessee 3-14 Négatif 0
13 vs. Minnesota 14-3 Positif 0
14 @ Atlanta 8-9 Négatif 0
15 vs. Indianapolis 8-9 Négatif 0
16 TNF vs. LA Rams 10-7 DivChamp 0
17 @ Carolina 5-12 Négatif 3
18 @ San Francisco 6-11 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 7 22
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 7 16
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 137-152 (0.474) 21
Cumulé à domicile 71-65 (0.522) 13
Cumulé à l’extérieur 66-87 (0.431) 24
Écart domicile/extérieur 0.091 13
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 50375 30
Total jours nets de repos entre les matchs +8 5

 

La situation semblant toujours fluide dans la division (San Francisco étant la plus grande raison à cela), la difficulté de calendrier est à prendre avec des pincettes. Croiser avec l’AFC South aide à ne pas monter trop dans les tours et le programme n’offre aucun enchaînement démentiel à l’extérieur ou contre des adversaires compliqués ; cela permet d’amortir un peu le kilométrage toujours élevé. Néanmoins, deux Thursday Night Football et la double confrontation contre les 49ers encapsulant la saison rendent le tout plus nébuleux.