NFL Team Honors X : Cincinnati
La première équipe à terminer en positif dans ce Season Review est pourtant une déception : les Bengals ont vu des magnifiques performances personnelles et de la disponibilité des stars… pour poster le même bilan que l’année dernière alors que le Bureau était en réparation la moitié du temps. Ils avaient alterné les séries en 2023, cette fois ils ont ramé pour mettre un pied devant l’autre la première moitié d’exercice avant de trouver la solution et d’enchaîner les succès ; assez pour finir en positif, trop tard pour les playoffs. Les forces et les faiblesses sont toujours les mêmes, ce qui est à la fois rassurant et frustrant ; quelque chose doit clairement changer pour revenir au premier plan.
À lire en grand déséquilibre.
CINCINNATI BENGALS
3e AFC North ~ 9-8
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Les Bengals avaient été les dindons de la farce en AFC North l’année dernière, mais c’était un dindon piqué aux anabolisants farci à l’extrait d’uranium 235 ; dans l’absolu ils n’avaient pas à rougir d’avoir terminé en positif avec un franchise Quarterback qui avait été trop rarement à 100% de ses capacités. Son retour faisait évidemment du bien, mais son extension onéreuse avait poussé les têtes pensantes à faire des choix ailleurs, et c’étaient surtout ceux-ci qui allaient attirer le regard en 2024.
D’ailleurs, autant commencer par le bout que l’on tenait : il n’y avait pas eu de discussions de prolongation de contrat avec Ja’Marr Chase alors que d’autres congénères receveurs de la draft 2021 avaient déjà touché les gros sous (pensez Miami ou Philly), Tee Higgins était le seul joueur ayant reçu le Franchise Tag sans avoir signé sur le long terme – ce qui avait provoqué des envies d’échange de sa part – et Tyler Boyd était parti à Tennessee, laissant le rôle de #3 à Andrei Iosivas ; de plus, le poste de Tight End avait été trop longtemps oublié. Certes la Chaise avait toujours de sacrées roulettes, Higgins était encore là, le troisième tour Jermaine Burton avait été ajouté et l’ex-Patriot Mike Gesicki avait été signé pour booster un peu devant Drew Sample, mais l’ancien Dolphin avait été trop tendre à New England ; tout cela rajoutait aux points d’interrogation pour cette saison. Tout allait mieux quand Joe Burrow reprenait sa place au sommet de son art, et ce sans dénigrer Jake Browning qui avait fait un solide travail en remplacement ; il y aurait cependant une certaine alchimie à retrouver entre le Bureau et ses assesseurs aériens.
Encore fallait-il que l’alchimiste ait le temps de préparer ses potions sans se prendre une pluie de parpaings en travers de la barbe, une malédiction récurrente dans le comté de Cincinnati. C’était d’autant plus frustrant que le cinq majeur de la ligne offensive n’avait même pas eu l’excuse d’avoir été poursuivi par les blessures la saison dernière : il avait fait quasiment toute la saison pour des résultats encore insuffisants. L’organisation avait définitivement tiré un trait sur l’expérience Jonah Williams (le premier tour de 2019) qui avait pris la direction du désert de NFC : elle avait jeté son dévolu sur le massif premier tour Offensive Tackle Amarius Mims et – comme elle avait l’air de bien aimer les anciens de Foxboro – l’ex-Patriot Trent Brown ; on pouvait donc en arriver à l’ironie d’avoir deux Browns protégeant le franchise Quarterback des Bengals. Ted Karras, Cordell Volson et Alex Cappa restaient en place à l’intérieur et devaient monter un peu le curseur. Ce réaménagement intérieur voulait aussi dire un ménage dans les ustensiles : si le Bureau et le Chaise avaient été conservés, le Mixeur avait été échangé à Houston : l’ex-Colt Zack Moss avait la charge de reprendre le jeu au sol dans son premier vrai rôle de titulaire devant Chase Brown.
Un autre joueur avait fait part de son mécontentement au niveau salarial, et pas le moindre : la star pass-rusher Trey Hendrickson avait été d’une efficacité effroyable (pour les lanceurs adverses) et un leader incontournable ; il voulait être récompensé à sa juste valeur. L’escouade compterait encore sur lui et sur son partenaire Sam Hubbard pour mener le pass-rush, toutefois c’était le moment pour le sophomore Myles Murphy de bousculer l’ordre établi et de faire gentiment comprendre à ce dernier que le changement, c’était maintenant ; Joseph Ossai aurait également son mot à dire. Au coeur de la ligne, B.J. Hill avait toujours une appétence pour l’exercice, mais les choses avaient bougé autour de lui : le perpétuellement sous-coté D.J. Reader avait fait ses valises pour Detroit, l’ex-Texan Sheldon Rankins venant occuper sa place ; la franchise n’avait pas hésité à injecter du sang neuf à la draft via le deuxième tour Kris Jenkins Jr. (le fils de son père) et le troisième tour McKinley Jackson (qui devrait néanmoins revenir d’IR).
Le coeur de l’escouade restait inchangé avec le duo Logan Wilson – Germaine Pratt, ce qui n’était pas le cas d’une arrière-garde bien trop laxiste : Chidobe Awuzie et Nick Scott n’avaient pas été conservés (ce qui rappelait à quel point cela allait vite quand on se rappelait l’incroyable année 2022 de Chido). Le très prometteur Safety Jordan Battle avait été rejoint par une tête connue, Vonn Bell, et par l’ex-Raven Geno Stone qui commençait à se faire une réputation ; tout cela allait resituer le jeune Dax Hill au poste de Cornerback aux côtés de Cam Taylor-Britt, D.J. Turner et l’intenable Mike Hilton dans le slot. Ce changement allait peut-être rebooster la confiance de Hill qui, après avoir montré quelques flashs, avait beaucoup de mal à confirmer. On ne demandait à aucun d’entre eux de devenir All-Pro, mais il fallait plus de régularité et moins de yards autorisés.
Les équipes spéciales étaient solides, même si le jeune Punter Brad Robbins devait trouver son rythme. Cincinnati venait de resigner le Kicker Evan McPherson, Charlie Jones avait déjà brillé sur les retours de punt avec un TD, et l’ensemble de la phase de kickoff était satisfaisante.
Le retour du Bureau était évidemment la meilleure nouvelle malgré les bisbilles contractuelles, les départs et les arrivées. Et pourtant les questions étaient là : la ligne offensive pouvait-elle enfin faire son job ? Moss pourrait-il reprendre là où Mixon s’était arrêté ? La couverture pouvait-elle tenir la route ? Comment vouliez-vous prédire quoi que ce soit dans cette division de mammouths en délire ? Il était intéressant de voir que la double confrontation avec Baltimore (favori) serait bouclée presque à la mi-saison, et on en saurait plus à ce moment. Point positif, le calendrier de dernier de division allait être favorable, ce qui faisait penser que les Bengals pouvaient viser les playoffs, mais par la suite, c’était beaucoup plus flou.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | New England | L | 10-16 | 0-1 | co |
2 | @ | Kansas City (1-0) | L | 25-26 | 0-2 | cwpo/L |
3 | vs. | Washington (1-1) | L | 33-38 | 0-3 | wpo |
4 | @ | Carolina (1-2) | W | 34-24 | 1-3 | – |
5 | vs. | Baltimore (2-2) | L | 38-41 (OT) | 1-4 | dwpo/TL |
6 | @ | NY Giants (2-3) | W | 17-7 | 2-4 | – |
7 | @ | Cleveland (1-5) | W | 21-14 | 3-4 | do |
8 | vs. | Philadelphia (4-2) | L | 17-37 | 3-5 | wp |
9 | vs. | Las Vegas (2-6) | W | 41-24 | 4-5 | c |
10 | @ | Baltimore (6-3) | L | 34-35 | 4-6 | dwpo/L |
11 | @ | LA Chargers (6-3) | L | 27-34 | 4-7 | cwpo |
12 | BYE | |||||
13 | vs. | Pittsburgh (8-3) | L | 38-44 | 4-8 | dwpo |
14 | @ | Dallas (5-7) | W | 27-20 | 5-8 | o/W |
15 | @ | Tennessee (3-10) | W | 37-27 | 6-8 | c |
16 | vs. | Cleveland (3-11) | W | 24-6 | 7-8 | d |
17 | vs. | Denver (9-6) | W | 30-24 (OT) | 8-8 | cwpo |
18 | @ | Pittsburgh (10-6) | W | 19-17 | 9-8 | dwpo |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 9-8 | |||
Demi-saison | 4-5 | 5-3 | ||
Quart-saison | 1-4 | 3-1 | 1-3 | 4-0 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 3-5 | |||
Extérieur | 6-3 | |||
Division (d) | 3-3 | |||
Conférence (d+c) | 6-6 | |||
Équipes > .500 (w) | 2-7 | |||
Équipes en playoffs (p) | 2-7 | |||
Matchs à une possession (o) | 4-7 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-2-0-1 | |||
Prolongations | 1-1 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 145-144 (0.502, 16e) | |||
Calendrier réel (2024) | 138-151 (0.478, 23e) | |||
Écart entre les deux | -0.024 (11e) | |||
Écart à domicile | 0.000 (13e) | |||
Écart à extérieur | -0.046 (3e) |
Même total, déroulé différent : les bilans entre domicile et extérieur ont été échangés par rapport à 2023 et le bilan dans la division a été meilleur (mais le sweep aux mains des Ravens a fait beaucoup de mal). Le bât blesse évidemment dans le fait que la division a été moins forte et le calendrier global un peu plus facile que prévu, ce qui donne une connotation négative au résultat final ; cela se voit notamment dans les -5 matchs contre les équipes terminant en positif dont -2 matchs contre les qualifiées en playoffs avec à chaque fois des bilans très mauvais. Les matchs à une possession n’ont également pas été tendres avec Cincy.
La réalité
Attaque | Bengals | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 27.8 | 6 | 25.5 | 25 |
+6.3 | 3 | +2.9 | 18 | |
TDs | 57 | 5 | 53 | 28 |
+16 | 4 | +12 | 27 | |
Yards par match | 365.5 | 9 | 348.3 | 25 |
+46.6 | 4 | -26.3 | 6 | |
First Downs par match | 22.1 | 5 | 21.2 | 30 |
+2.7 | 4 | +0.6 | 18 | |
Third Down % | 46.729 | 5 | 42.029 | 23 |
+9.114 | 4 | +1.184 | 16 | |
Redzone Drive % | 34.807 | 12 | 29.508 | 9 |
+6.616 | 9 | -4.182 | 6 | |
Redzone TD % | 63.934 | 5 | 67.924 | 30 |
+4.319 | 17 | +16.257 | 28 | |
Big plays | 58 | 17 | 56 | 10 |
+5 | 15 | -24 | 1 | |
Pass/Run ratio | 1.842 | 31 | 1.271 | 18 |
+0.106 | 25 | -0.043 | 19 | |
QB/Cover Rating | 108.5 | 3 | 91.9 | 16 |
+15.5 | 4 | +0.5 | 13 | |
Turnovers | 22 | 19 | 25 | 7 |
+6 | 27 | -1 | 16 | |
Défense | Bengals | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 30.660 | 23 | – | – |
+0.029 | 9 | – | – | |
Pressions | 255 | 22 | 239 | 30 |
-44 | 22 | +27 | 29 | |
Sacks | 36 | 25 | 48 | 21 |
-8 | 22 | -2 | 15 | |
Équipes Spéciales | Bengals | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 75.758 | 28 | 84.615 | 15 |
-8.113 | 26 | -6.814 | 12 | |
Extra Point % | 96.226 | 14 | 93.878 | 6 |
-3.774 | 23 | -0.859 | 14 | |
Punt Net Yards | 42.9 | 7 | 43.8 | 28 |
+2.6 | 3 | +3.6 | 31 | |
Autres | Bengals | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 5.9 | 9 | 5.9 | 23 |
+1.4 | 28 | +0.5 | 18 | |
TOP moyen | 30:31 | 11 | – | – |
+0:03 | 20 | – | – | |
Extra Stat | Bengals | Rang | Adversaire | Rang |
Points 2 Dernières Minutes 4e QT | 53 | 1 | 51 | 31 |
+33 | 1 | +38 | 31 | |
Sans surprise, l’attaque est redevenue une menace… y compris pour elle-même avec +2 TDs offerts aux défenses adverses (3). Elle a été bonne du premier drive (59 points – 2e) jusqu’aux dernières minutes du match comme le montre l’Extra Stat ; il n’y a pas vraiment eu de pause dans sa production. Si on doit trouver deux points à critiquer : le premier est cette recrudescence de ballons perdus, mais elle est mitigée par 1) le fait que la défense a su relativement minimiser leur impact (3.0 points par turnover – 16e) et 2) l’attaque a été plus efficace pour convertir les ballons volés (79 points – 7e – soit 3.2 par turnover – 10e). Le deuxième est un taux trop faible de conversion sur les 3e très courtes entre 1 et 3 yards (50% – 30e).
Et de l’autre côté, la défense a fait son maximum pour saper le travail avec un effondrement coupable, notamment un rotoplaf en 2e mi-temps (30 TDs – 31e), particulièrement en 4e quart-temps (9.1 points encaissés en moyenne – 29e) et encore plus particulièrement dans ce que raconte l’Extra Stat. Elle s’est un peu améliorée au début de match avec 44 points encaissés sur premier drive adverse (26e) mais comme elle était la pire de NFL l’année dernière, il n’y a pas de quoi sauter au plafond. Enfin, même quand on voit une raison de la féliciter (moins de voyages en redzone), on retombe rapidement sur terre (le taux affreux).
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Joe Burrow)
(2023 : Trey Hendrickson)
Joe Burrow – QB | |
Passe | 70.6% (4e), 4918 yards (top), 43 TDs (top), 9 INTs, 48 sacks |
QB Rating | 108.5 (3e) |
Course | 42 courses, 201 yards, 2 TDs, 1 big play |
Moyennes | 7.5 yards par passe tentée 10.7 yards par complétion 4.8 yards par course |
Fumbles Off. | 11 commis, 5 perdus |
Non pas qu’on l’avait oublié, mais le Quarterback a décidé de remettre le bureau au milieu de la pièce et de rappeler qu’il était un des plus grands talents de la ligue ; il a remporté le Comeback Player Of The Year au terme d’une année incroyable qui souligne encore une fois qu’il y a un gros souci de répartition des tâches dans l’attaque avec 652 passes tentées (top NFL).
Il a été létal en redzone (30 TDs et 0 INT), sous pression (15 TDs et 3 INTs) et n’a toujours pas été aidé ni par ses cibles (30 drops soit 4.6% – 20e) ni par sa ligne.
(2022 : DJ Reader)
(2023 : Jake Browning)
B.J. Hill – DT | |
Plaquages | 56, avec 25 solo, 3 manqués |
Stops | 29 dont 25 contre la course |
Pass-Rush | 400 snaps, 32 pressions dont 3 sacks, 4 hits et 25 hurries |
Couverture | 4 PDs |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 2 yards |
Qu’elle fasse le boulot ou pas, Hill est la seule vraie constante à l’intérieur de la ligne défensive ; il est à la fois présent pour avaler du coureur ou pour mettre la pression sur le Quarterback, sans parler de sa capacité à lever la papatte pour détourner des passes. Le départ de D.J. Reader a fait du mal et Hill a (encore) fait ce qu’il a pu pour le minimiser.
(2022 : Joe Mixon)
(2023 : Joe Mixon & Ja’Marr Chase)
Ja’Marr Chase – WR | |
Course | 3 courses, 32 yards |
Réception | 127 réceptions (top), 1708 yards (top), 17 TDs (top), 19 big plays (5e), 11 BTKs (3e) |
Avancé | 72.6%, 9 drops, 118.9 de Target Rating |
Cumulé | 130 touches, 1740 yards (5e), 17 TDs (4e), 19 big plays (7e), 11 BTKs |
Moyennes | 10.7 yards par course 13.4 yards par réception |
Sans surprise, avoir un #9 en pleine santé a élevé la Chaise à des hauteurs incroyables : il est le 5e receveur depuis 1970 à décrocher la triple couronne (leader NFL en réceptions, yards et TDs), rejoignant Cooper Kupp, Steve Smith Sr., Sterling Sharpe et Jerry Rice.
Que dire de plus ? Exactement.
(2022 : Sam Hubbard)
(2023 : Logan Wilson)
Trey Hendrickson – DE | |
Plaquages | 46, avec 33 solo, 4 manqués |
Stops | 32 dont 12 contre la course |
Fumbles Déf. | 2 forcés |
Pass-Rush | 481 snaps, 82.5 pressions (top) dont 17.5 sacks (top), 16 hits (5e) et 49 hurries (5e) |
Couverture | 6 PDs |
Pénalités | 4 total, 4 acceptées, 45 yards |
Il y a trois vraies superstars à Cincinnati, et elles ont toutes brillé cette année : Hendrickson est le Sackmaster(tm) 2024 et le leader incontesté de ce côté du ballon.
C’est évidemment un peu plus remarquable pour lui que pour le Bureau ou la Chaise car il n’était pas un choix de premier tour.
(2022 : Cordell Volson)
(2023 : Jordan Battle)
Amarius Mims – OT | |
Protection | 560 snaps, 33 pressions dont 4 sacks, 5 hits, 24 hurries |
Pénalités | 5 total, 4 acceptées, 25 yards |
Mims a malheureusement fini la saison à l’infirmerie, mais dans une unité toujours aussi décriée il a progressé à vue d’oeil cette saison ; le playcall ne lui a pas fait de cadeau avec nombre de pass-rushers à affronter, mais il n’a pas été une usine à mouchoirs jaunes. Sa trajectoire est très encourageante pour la suite où il lui reste à être un peu plus efficace contre la course. Et puisque justement nous frôlons le sujet depuis quelques temps…
(2022 : La ligne offensive)
(2023 : La défense contre la course)
L’attaque terrestre | |
Stats | 92.6 yards par match (30e), 4.1 yards par course (20e), 11 TDs (25e) |
Explosivité | 11 big plays (16e) dont 4 homeruns (8e) |
BTK | 27 (18e) soit un toutes les 14.1 courses (10e) |
Matchs marquants | 1 match d’un coureur à 100+ yards (26e) |
Pour tout ce qu’on a dit de bien sur l’attaque, elle continue d’oublier ce que le mot play-action veut dire ; en fait cela empire même avec 14.2% en 2022 (pire), 11.4% en 2023 (31e) et 10.1% en 2024 (pire). Il est trop facile de se cacher derrière le Bureau et la Chaise ou de dire que c’est la faute de la défense : Cincy n’arrive pas à résoudre son souci au sol.
Faut-il pour autant taper sur les coureurs ? Oui dans le cas de Zack Moss qui a déçu avant d’aller sur IR, non dans le cas de Chase Brown qui est monté au front avec volonté : 283 touches pour 1350 yards, 4.6 yards par occasion, 4.3 yards par course, 11 TDs, 10 big plays et 25 plaquages cassés ; le sophomore a fait son maximum pour offrir une alternative crédible au mobilier aérien.
Cela nous amène à la ligne offensive qui continue d’être suspecte, et les blessures n’aident pas. Au Centre, Ted Karras a réussi à allier disponibilité et solidité, alors que le Guard Alex Cappa a suivi le premier point mais a pris un mur sur le deuxième, étant méconnaissable (51 pressions dont 8 sacks). Cordell Volson n’a pas vraiment progressé, restant un gros souci en protection (43 pressions dont 6 sacks). Sur les ailes, Orlando Brown a semblé marquer le pas avant de se blesser, tout comme Trent Brown, ce qui a poussé Mims sur le terrain.
(2022 : L’attaque aérienne)
(2023 : L’attaque aérienne)
L’attaque aérienne | |
Stats | 70.6% (3e), 272.9 yards (top), 43 TDs (top), 9 INTs (7e) |
Moyennes | 7.5 yards par passe tentée (11e) 10.1 yards par complétion (16e) |
YAC | 47.3% (27e) |
QB Rating | 108.5 (3e) |
Explosivité | 47 big plays (19e) dont 10 homeruns (4e) |
Drops | 30 (25e) soit 4.6% des passes tentées (20e) |
Matchs marquants | 7 matchs d’un QB à 300+ yards (top) 8 matchs d’une cible à 100+ yards (2e) |
Au duo dynamique nous pouvons ajouter Tee Higgins qui semble avoir passé encore un palier via 73 réceptions pour 911 yards et 10 TDs, alors qu’un nouveau venu a enfin apporté un peu de danger au poste de Tight End (nous reviendrons sur lui un peu plus bas). Ajoutez Andre Iosivas qui fait toujours quelques apparitions pour marquer (6 TDs), et vous avez un ensemble redoutable pour les couvertures adverses.
(2022 : Le pass-rush)
(2023 : La couverture)
La défense contre la course | |
Stats | 124.8 yards par match (19e), 4.4 yards par course (16e), 20 TDs (24e) |
Explosivité | 10 big plays (11e) dont 2 homeruns (8e) |
Run stops | 212 (24e) soit 44.3% des courses (30e) |
Matchs marquants | 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (15e) |
Cincy continue d’avoir des soucis dans le secteur. Le duo de Linebackers Logan Wilson – Germaine Pratt commence à payer cela avec une efficacité moindre, sans oublier qu’ils ont toujours quelques soucis en couverture.
Pratt a posté 53 stops dont 28 run stops, 18 plaquages manqués, 70.4%, 2 TDs, 2 INTs, 6 passes défendues et 88.1 de Cover Rating ; une saison avec un peu moins d’impact que la précédente. Wilson a raté une partie de la saison sur blessure et a aussi un peu baissé de pied (18 run stops, 85.4%, 3 TDs, 1 passe défendue, 122.5 de Cover Rating) ; au moins ils ont arracher des ballons avec 2 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés chacun. Akeem Davis-Gaither a remplacé Wilson sans grande réussite.
C’est surtout devant que les problèmes ont eu lieu : si Hill a fait son possible, Sheldon Rankins a vu son année saucissonnée par les blessures alors que le duo de rookies Kris Jenkins Jr. – McKinnley Jackson a mangé son pain noir. Sur les ailes, Sam Hubbard a lutté contre les blessures, Myles Murphy est toujours une inconnue et Joseph Ossai a essayé de donner un pendant crédible à Hendrickson (31 pressions dont 5 sacks). Encore heureux qu’un certain slot Cornerback a comme toujours apporté son aide, mais cela reste évidemment bien trop insuffisant.
(2022 : Ted Karras & Alex Cappa)
(2023 : Aucun)
Mike Gesicki – TE | |
Réception | 65 réceptions, 665 yards, 2 TDs, 5 big plays |
Avancé | 78.3%, 5 drops, 108.1 de Target Rating |
Moyennes | 10.2 yards par réception |
Fumbles Off. | 1 commis, 1 perdu |
Cincinnati a enfin été cherché un joueur digne de ce nom au poste, et l’ex-Fin/Patriot a fait ce qu’on attendait de lui : être une menace en réception, même s’il n’a pas souvent fini dans l’endzone.
Drew Sample a été le Tight End plus traditionnel dans un duo qui a bien marché.
(2022 : La’el Collins)
(2023 : Nick Scott)
Tout le reste. Gesicki est le village qui résiste toujours et encore à l’envahisseur de la Free Agency foireuse des Bengals.
Nous avons déjà parlé de Rankins et Moss, mais Geno Stone n’a pas relevé le niveau dans l’arrière-garde, ce qui va nous permettre de parler du secteur, et de démarrer donc avec les stats de la couverture : 64.9% (13e), 223.5 yards par match (21e), 6.6 yards par passe tentée (17e), 30 TDs (29e), 15 INTs (8e), un QB Rating adverse de 91.9 (16e), 46 big plays (12e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (9e).
Commençons par les bons points : Mike Hilton continue d’être un zébulon dans le slot, au four et au moulin via 38 stops dont 21 run stops, 67.2%, 3 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 92.0 de Cover Rating ; on le voit un peu moins dans le pass-rush mais cela reste du haut niveau. Le repositionnement – plutôt prometteur – de Dax Hill en Cornerback n’aura duré que quelques matchs avant sa blessure, laissant D.J. Turner retrouver sa place avec réussite (54.2%, 1 TD, 8 passes défendues, 91.0 de Cover Rating)… avant qu’il ne se blesse lui aussi. Le rookie Josh Newton a terminé la saison sans avoir à rougir (56.4%, 4 TDs, 1 INT, 7 passes défendues, 94.7 de Cover Rating). Si l’hécatombe veut bien s’arrêter, il y a quelque chose à faire.
À l’opposé, Cam Taylor-Britt a fait tout l’exercice et a donc été visé régulièrement pour un résultat mitigé : 64.8%, 6 TDs, 3 INTs dont un pick-6, 16 passes défendues et 98.0 de Cover Rating ; le début a été compliqué avant que cela ne se tasse, et surtout il est crédité de 3 INTs droppées. Derrière tout cela, les Bengals courent toujours un peu derrière le fantôme de Jessie Bates : Stone a soufflé le chaud et le froid avec 66.7%, 5 TDs, 4 INTs dont un pick-6, 6 passes défendues et 97.0 de Cover Rating – ce qui est problématique quand il n’est toujours pas actif contre la course – alors que Vonn Bell est revenu avec difficulté (4 TDs, 1 INT, 108.8 de Cover Rating) pour piquer les snaps du sophomore Jordan Battle ; difficile d’en vouloir à ce dernier de ne pas avoir vraiment confirmé les belles choses entrevues en 2023.
(2022 : De la Week 18 au Divisional Round)
(2023 : La victoire 31-17 à San Francisco en Week 8)
Le série de fin de saison. Les Bengals ont perdu tous les matchs où ils ont encaissé 30+ points : quand la défense a bien voulu se montrer sur la fin, l’attaque a fait le nécessaire et la franchise a rappelé qu’elle pouvait battre n’importe qui.
(2022 : La défaite à Kansas City en finale AFC)
(2023 : La défaite 34-11 à Pittsburgh en Week 16)
Le sweep subi contre Baltimore. Deux de ces défaites à 30+ points encaissés l’ont été contre les Ravens, à chaque fois avec 30+ points marqués (sans oublier que cela a été la même sauce contre Washington et Pittsburgh). Non seulement cela est venu à chaque fois après un succès (re)lançant la machine, mais le scénario est à chaque fois à s’arracher les cheveux : une avance de 10 points puis une prolongation perdues à l’aller, une transformation à deux points manquée au retour.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | @ | Cleveland | 3-14 | Négatif | 0 |
2 | – | vs. | Jacksonville | 4-13 | Négatif | 0 |
3 | – | @ | Minnesota | 14-3 | Positif | 0 |
4 | MNF | @ | Denver | 10-7 | Positif | 0 |
5 | – | vs. | Detroit | 15-2 | DivChamp | -1 |
6 | – | @ | Green Bay | 11-6 | Positif | -7 |
7 | TNF | vs. | Pittsburgh | 10-7 | Positif | 0 |
8 | – | vs. | NY Jets | 5-12 | Négatif | 3 |
9 | – | vs. | Chicago | 5-12 | Négatif | 0 |
10 | BYE | |||||
11 | – | @ | Pittsburgh | 10-7 | Positif | 7 |
12 | – | vs. | New England | 4-13 | Négatif | -3 |
13 | TG | @ | Baltimore | 12-5 | DivChamp | 0 |
14 | – | @ | Buffalo | 13-4 | DivChamp | 3 |
15 | – | vs. | Baltimore | 12-5 | DivChamp | 0 |
16 | SNF | @ | Miami | 8-9 | Négatif | 1 |
17 | – | vs. | Arizona | 8-9 | Négatif | 0 |
18 | – | vs. | Cleveland | 3-14 | Négatif | 0 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 9 | 12 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 9 | 7 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 147-142 (0.509) | 14 |
Cumulé à domicile | 66-87 (0.431) | 24 |
Cumulé à l’extérieur | 81-55 (0.596) | 6 |
Écart domicile/extérieur | -0.165 | 30 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 14086 | 1 |
Total jours nets de repos entre les matchs | +3 | 12 |
L’AFC North offre toujours un grand challenge, et voilà que l’autre North s’invite au programme pour relever le tout. Fort heureusement cette place de troisième de division offre des matchs plus faciles à côté, sans oublier une AFC East qui a du mal à sortir de son schéma récent de « tous derrière et Buffalo devant ». Néanmoins tous les gros matchs ont été regroupés dans deux séries bien relevées, et ne parlons pas des déplacements qui seront quasiment tous compliqués.