NFL Team Honors X : Philadelphia
Fort heureusement pour les fans, ils n’ont pas eu à attendre 52 ans pour le deuxième Super Bowl de l’histoire de la franchise ; le démarrage a été un peu difficile, mais ironiquement la bye week très tôt (souvent critiquée) a permis au groupe de se lancer sur la voie du succès avec une attaque explosive et une défense redoutable (les équipes spéciales ont été un peu plus bancales). Il s’en est fallu d’une défaite rocambolesque contre Washington de remporter la conférence, et ces mêmes Commanders ont fait un joli cadeau à Philly en éjectant la meilleure équipe de NFC lors des playoffs ; ce pour quoi ils ont été remerciés avec un bon gros carton car aucune bonne action ne reste impunie. On savait déjà à ce moment que la machine était spectaculaire, et elle a ravivé le souvenirs de Super Bowls du passé (récent et moins récent) dans une finale qui n’a pas eu de suspens.
À lire en faisant une statue à Howie Roseman.
PHILADELPHIA EAGLES
1er NFC East ~ 14-3 / 4-0
Les prévisions de Madame Soleil 2024
L’effet (ou biais) de récence était un phénomène psychologique bien connu démontrant que les gens se souviennent le plus souvent de la fin des choses : fin d’une liste, fin d’un film… difficile pour les Eagles de ne pas aussi appliquer cela à la fin d’une saison de football, surtout quand c’était un rotoplaf avec un bilan de 1-5 ponctué par une tôle de 23 points prise en Wild Card ; tout cela après avoir démarré 10-5. L’organisation avait décidé de réagir fort à cette conclusion en répétant le même processus qu’en 2022 : changer les deux Coordinateurs… mais évidemment pas pour les mêmes raisons.
Du côté offensif, si Shane Steichen était parti entraîner Indianapolis, Brian Johnson était parti à cause d’un playcall trop simpliste qui avait laissé l’escouade sans solution sur la fin de saison ; on pouvait néanmoins noter qu’il avait pris du galon en devenant Head Coach assistant à Washington. Kellen Moore le remplaçait après une pige chez les Chargers : il y avait pire que de passer de Justin Herbert à Jalen Hurts (et pour ne pas le dépayser les initiales étaient les mêmes). Le #1 avait accumulé un peu trop d’INTs mais il continuait de briller à la tête de l’attaque de Pennsylvanie : son bras et ses jambes devaient bénéficier de la nomination de Moore ; le lanceur avait également vu arriver l’ex-Steeler Kenny Pickett pour le seconder. Le duo A.J. Brown – DeVonta Smith était toujours en place avec une extension lucrative pour chacun aux côtés du Tight End Dallas Goedert ; c’étaient les lieutenants qui avaient changé : Jahan Dotson était venu tardivement de Washington sur échange, deux rookies avaient été ajoutés et la franchise espérait que Parris Campbell rebondirait après sa non-saison 2023 aux Giants (il avait été placé sur Practice Squad en attendant). Tout ce petit monde remplaçait Quez Watkins et Jalen Reagor ainsi qu’un DeVante Parker ayant pris sa retraite peu de temps après avoir signé. De ce côté-là, rien de bien bouleversant.
Ce n’était évidemment pas la même chanson sur la ligne offensive et dans la composante terrestre. Philly alignait un excellent cinq de gros depuis plusieurs années, mais le plus emblématique d’entre eux avait tiré sa révérence : le junior Centre Cam Jurgens allait avoir la difficile tâche de succéder à Jason Kelce. Fort heureusement pour lui, il avait pu apprendre le métier aux côtés de ce dernier, et il serait bien entouré avec le Guard Landon Dickerson ainsi que les Offensive Tackles Jordan Mailata et Lane Johnson ; la surprise était venue de l’ex-Jet Mekhi Becton qui avait gagné le poste de Right Guard devant le sophomore Tyler Steen, ce qui donnait une petite inconnue dans une machine bien huilée jusque là. Elle devait officier à la fois pour Hurts et pour l’acquisition phare de l’intersaison, le playmaker Saquon Barkley : comme si surveiller Hurts ne suffisait pas, voilà que Barkley amenait sa polyvalence en lieu et place de D’Andre Swift ; Kenneth Gainwell était comme les scouts (toujours prêt) et le quatrième tour Will Shipley était là pour apprendre.
Du côté défensif, si Jonathan Gannon était parti entraîner Arizona (en étant moins regretté que Steichen), Sean Desai n’avait même pas fini la saison avant d’être supplanté par Matt Patricia… avec les résultats que l’on savait. Vic Fangio débarquait de Miami pour être plus près de sa famille et pour redorer le blason d’une escouade qui s’était totalement écrabouillée au fur et à mesure de l’exercice précédent. À l’instar de sa consoeur, elle devait faire face au départ d’une légende du club : le Defensive Tackle Fletcher Cox avait mérité sa retraite, laissant les clefs du camion au jeune duo de Georgia, Jordan Davis – Jalen Carter ; les deux avaient déjà démontré qu’ils avaient le talent pour relever le défi avec le quatrième année Milton Williams comme allié, mais ce serait forcément un point d’attention. Au niveau des Linebackers, Haason Reddick s’était fait la malle sur un échange : les Eagles avaient signé l’ex-Jet Bryce Huff et espéraient qu’il confirmerait son explosion de 2023. Josh Sweat et Brandon Graham remettaient le couvert avec l’ex-Saint Zack Baun, le troisième tour Jalyx Hunt et le cinquième tour Jeremiah Trotter Sr. qui rejoignait la même franchise que son papounet à l’époque. Au milieu, l’expérience Nicholas Morrow – Zach Cunningham n’avait duré qu’un an : à leur place, l’ex-Buccaneer Devin White et le sophomore Nakobe Dean allaient relever le défi.
Aucun secteur défensif n’avait été plus décevant que celui de la couverture en 2023, et au cas où vous l’aviez oublié, le premier tour Quinyon Mitchell et le deuxième tour Cooper DeJean étaient là pour vous le rappeler ; on attendait de les voir prendre rapidement le pli avec Darius Slay comme leader et un James Bradberry blessé qui devrait attendre pour tenter sa rédemption. Avonte Maddox était toujours présent comme Sidney Brown (sur PUP), alors que Isaiah Rodgers revenait de sa suspension. Enfin, une tête connue était venue succéder à Kevin Byard : C.J. Gardner-Johnson opérait un retour au bercail pour s’installer dans la dernière ligne de défense en compagnie du sérieux Reed Blankenship.
Le Kicker Jake Elliott et le Punter Bradley Mann étaient bon pied bon… pied, mais il y avait du boulot à faire sur les retours et couvertures de kickoff ; il restait à voir quel joueur allait se distinguer, mais DeJean devait pouvoir mettre son nom dans le chapeau.
Fangio avait du travail car c’était à lui de redresser la défense, alors que Moore avait seulement besoin d’être plus compétent. Quand on regardait l’effectif, on pouvait avoir un doute sur l’intérieur de la ligne, sur le pass-rush et sur les greffes dans l’arrière-garde, mais il y avait du talent à tous les niveaux. Une faillite individuelle était toujours possible (hello Bradberry), mais on avait envie de dire que c’était plus une faillite de leadership qu’autre chose, que ce soit les Coordinateurs ou Nick Sirianni. À eux de maximiser ce qu’ils avaient sous la main car cette équipe avait ce qu’il fallait pour convoiter le titre de division et celui de la conférence.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | Green Bay | W | 34-29 | 1-0 | cwpo |
2 | vs. | Atlanta (0-1) | L | 21-22 | 1-1 | co |
3 | @ | New Orleans (2-0) | W | 15-12 | 2-1 | co/W |
4 | @ | Tampa Bay (2-1) | L | 16-33 | 2-2 | cwp |
5 | BYE | |||||
6 | vs. | Cleveland (1-4) | W | 20-16 | 3-2 | o |
7 | @ | NY Giants (2-4) | W | 28-3 | 4-2 | d |
8 | @ | Cincinnati (3-4) | W | 37-17 | 5-2 | w |
9 | vs. | Jacksonville (2-6) | W | 28-23 | 6-2 | o |
10 | @ | Dallas (3-5) | W | 34-6 | 7-2 | d |
11 | vs. | Washington (7-3) | W | 26-18 | 8-2 | dwpo/W |
12 | @ | LA Rams (5-5) | W | 37-20 | 9-2 | cwp |
13 | @ | Baltimore (8-4) | W | 24-19 | 10-2 | wpo |
14 | vs. | Carolina (3-9) | W | 22-16 | 11-2 | co/W |
15 | vs. | Pittsburgh (10-3) | W | 27-13 | 12-2 | wp |
16 | @ | Washington (9-5) | L | 33-36 | 12-3 | dwpo/L |
17 | vs. | Dallas (7-8) | W | 41-7 | 13-3 | d |
18 | vs. | NY Giants (3-13) | W | 20-13 | 14-3 | do |
PLAYOFFS | ||||||
WC | vs. | #7 Green Bay (11-6) | W | 22-10 | – | – |
DR | vs. | #4 LA Rams (10-7) | W | 28-22 | – | – |
CC | vs. | #6 Washington (12-5) | W | 55-23 | – | – |
SB | vs. | #1 Kansas City (15-2) | W | 40-22 | – | – |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 14-3 | |||
Demi-saison | 7-2 | 7-1 | ||
Quart-saison | 3-2 | 4-0 | 4-0 | 3-1 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 8-1 | |||
Extérieur | 6-2 | |||
Division (d) | 5-1 | |||
Conférence (d+c) | 9-3 | |||
Équipes > .500 (w) | 6-2 | |||
Équipes en playoffs (p) | 5-2 | |||
Matchs à une possession (o) | 8-2 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 3-1-0-0 | |||
Prolongations | 0-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 142-147 (0.491, 21e) | |||
Calendrier réel (2024) | 131-158 (0.453, 30e) | |||
Écart entre les deux | -0.038 (6e) | |||
Écart à domicile | -0.046 (7e) | |||
Écart à extérieur | -0.029 (9e) |
Pure domination après la bye week et des bilans remarquables dans toutes les circonstances, notamment contre les meilleurs. D’aucuns pointeront vers le calendrier qui a pris une baffe dans la difficulté à cause de Cleveland, Dallas, les Giants et Jacksonville ; Washington a fait un sacré bond mais n’a pu contrebalancer autant de faillites. Le bilan dans les matchs à une possession a été très stable et il y a clairement eu plus de maîtrise qu’en 2023, ce qui se voit dans les +3 victoires sans être menés à 7 (top) et le bilan en dernière période (2-3-1-1 en 2023).
La réalité
Attaque | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 27.2 | 7 | 17.8 | 2 |
+1.7 | 17 | -7.4 | 2 | |
TDs | 54 | 7 | 33 | 3 |
+5 | 16 | -18 | 1 | |
Yards par match | 367.2 | 8 | 278.4 | 1 |
+12.8 | 17 | -77.7 | 1 | |
First Downs par match | 21.2 | 6 | 17.2 | 1 |
-1.0 | 24 | -4.2 | 1 | |
Third Down % | 41.702 | 10 | 35.545 | 3 |
-6.298 | 29 | -10.807 | 1 | |
Redzone Drive % | 39.011 | 6 | 29.379 | 8 |
+4.548 | 11 | -7.192 | 2 | |
Redzone TD % | 57.353 | 13 | 50.000 | 5 |
-2.647 | 24 | -16.102 | 2 | |
Big plays | 74 | 3 | 41 | 1 |
+18 | 1 | -21 | 2 | |
Pass/Run ratio | 0.794 | 1 | 1.401 | 12 |
-0.386 | 4 | -0.294 | 29 | |
QB/Cover Rating | 103.4 | 5 | 82.5 | 3 |
+14.2 | 6 | -15.1 | 1 | |
Turnovers | 15 | 6 | 26 | 6 |
-13 | 5 | +8 | 3 | |
Défense | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 35.598 | 1 | – | – |
+1.401 | 3 | – | – | |
Pressions | 315 | 5 | 172 | 14 |
-19 | 14 | -33 | 13 | |
Sacks | 41 | 13 | 45 | 20 |
-2 | 12 | +6 | 24 | |
Équipes Spéciales | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 77.778 | 26 | 78.125 | 6 |
-15.972 | 30 | -10.337 | 6 | |
Extra Point % | 97.917 | 9 | 88.000 | 2 |
+0.091 | 17 | -12.000 | 2 | |
Punt Net Yards | 42.9 | 8 | 41.6 | 13 |
-0.2 | 19 | +2.5 | 29 | |
Autres | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 6.1 | 11 | 5.0 | 31 |
+0.5 | 9 | -1.3 | 32 | |
TOP moyen | 32:22 | 1 | – | – |
+1:42 | 4 | – | – | |
Extra Stat | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Points 2 Dernières Minutes | 86 | 4 | 61 | 15 |
+30 | 5 | -69 | 1 | |
Vous croyez que l’arrivée de Vic Fangio a fait une différence en défense ? OK, il n’a pas été le seul (nous y reviendrons dans les récompenses), mais il est clair que Philly a remporté ce titre en grande partie grâce au rebond massif de l’escouade. Ironiquement, malgré un très bon premier drive (20 points encaissés – 4e), elle a moins bien démarré que la saison dernière avec 4.5 points encaissés en premier quart-temps (19e), mais elle s’est largement reprise par la suite. L’Extra Stat est probablement la plus frappante de toute l’équipe cette année ; c’est fou comme c’est plus facile de gagner quand vous serrez la vis avant la pause et avant la fin du match.
De l’autre côté, l’attaque a parfois eu un peu de mal sur 3e tentative (mais rien d’alarmant) et les démarrages ont également été difficiles via 4.5 points marqués en premier quart-temps (21e) dont 23 sur premier drive (24e), mais elle s’est aussi largement reprise par la suite. Le turnover differential est l’autre grande histoire de cette saison victorieuse puisqu’il a été plus qu’inversé (de -10 à +11) : l’équipe a de plus été diabolique pour à la fois convertir les opportunités (3.7 points par turnover adverse – 5e) et surtout limité l’impact des erreurs (2.0 points par turnover – top).
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Jalen Hurts)
(2023 : Jalen Hurts)
Saquon Barkley – RB | |
Course | 345 courses (top), 2005 yards (top), 13 TDs (8e), 17 big plays (2e), 19 BTKs |
Réception | 33 réceptions, 278 yards, 2 TDs, 4 big plays, 6 BTKs |
Avancé | 76.7%, 2 drops, 108.5 de Target Rating |
Cumulé | 378 touches (top), 2283 yards (top), 15 TDs (7e), 21 big plays (2e), 25 BTKs (8e) |
Moyennes | 5.8 yards par course (9e) 8.4 yards par réception 5.9 yards par occasion (3e) |
Fumbles Off. | 2 commis, 1 perdu |
NFL Offensive Player Of The Year, nouveau recordman de yards au sol sur une saison complète (régulière + playoffs) avec 2504, recordman de franchise de yards au sol sur une saison, 9e coureur à 2000+ yards au sol sur une saison (et il aurait mis en danger le record d’Eric Dickerson si les titulaires n’avaient pas été au repos en Week 18), auteur de l’action athlétique de l’année et plus si affinités… bref, la meilleure signature en Free Agency 2024, et de loin. Saquon a enfin sorti le genre de performances qu’on attendait de lui depuis sa draft : de celles qui aident à remporter un titre.
Il n’est pas resté grand chose pour Kenneth Gainwell avec 91 touches pour 406 yards et 1 TD, mais pour autant on ne peut pas dire qu’il ait crevé l’écran : 3.9 yards par course et 4 sacks concédés (gardez cette stat en tête, nous allons en reparler).
(2022 : T.J. Edwards)
(2023 : Reed Blankenship)
Reed Blankenship – S | |
Plaquages | 78, avec 52 solo, 13 manqués |
Stops | 15 dont 8 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 récupéré |
Couverture | 40 ciblages, 70%, 336 yards, 2 TDs, 4 INTs (10e), 6 PDs |
Cover Rating | 72.5 |
Moyennes | 8.4 yards par ciblage 12.0 yards par complétion |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 31 yards |
Doublé pour le Safety non-drafté qui a confirmé que la saison dernière n’était pas un mirage : dans une franchise qui a été remarquable en couverture, il est top team en Cover Rating (à tel point qu’il faut descendre jusqu’à un joueur avec DEUX ciblages pour en trouver un meilleur).
Il a été l’un des principaux pourvoyeurs d’INTs et le seul point que l’on peut lui reprocher est d’avoir raté un peu trop de plaquages ; il est désormais fermement installé comme élément essentiel de la défense.
(2022 : A.J. Brown)
(2023 : A.J. Brown)
Jordan Mailata & Lane Johnson – OT | |
Protection | 857 snaps, 24 pressions dont 1 sack, 1 hit, 22 hurries |
Pénalités | 11 total, 9 acceptées, 55 yards |
Non vous ne rêvez pas, Gainwell a concédé plus de sacks que les deux Tackles titulaires COMBINÉS. Certes, la stat est un peu tronquée par le repos des titulaires en Week 18 et ils ont connu quelques absences ici ou là – au point que l’Eagle offensif le plus utilisé est le Centre Cam Jurgens avec 92.3% des snaps, le plus faible top team dans cette catégorie – mais la paire a été monstrueuse à la fois en protection et au sol.
Jalen Hurts en a donc profité, sachant également utiliser sa mobilité pour s’octroyer 3.13 secondes avant lancer en moyenne (2e). On peut lui reprocher les 3 INTs en redzone et les 6.9% de lancers en touche (4e pire total), mais cela n’a pas totalement été de son fait (nous y reviendrons). Le Quarterback a su être efficace au près comme à longue distance, que ce soit sous pression ou dans une poche propre, et bien sûr il a été un redoutable finisseur : 68.7%, 2903 yards, 8.0 yards par passe tentée (4e), 18 TDs, 5 INTs, 5 fumbles, 38 sacks et 103.7 de QB Rating (5e) + 150 courses pour 630 yards et 14 TDs (5e).
Il a été bien aidé par des cibles aux mains incroyablement sûres (6 drops soit 1.8% – top NFL), et ce même si les stats d’ensemble de l’attaque aérienne sont un peu moins mirobolantes avec l’abattage de Barkley. A.J. Brown a comme toujours mené la charge via 67 réceptions pour 1079 yards, 7 TDs, 17 big plays (9e) et aucun drop devant DeVonta Smith et ses 68 réceptions pour 833 yards, 8 TDs et 14 big plays ; le duo a encore été dominateur en diable.
Le Tight End Dallas Goedert a eu une saison saucissonnée par les blessures (42 réceptions pour 496 yards et 2 TDs), ce qui a permis de voir un peu plus Grant Calcaterra (298 yards et 1 TD). Jahan Dotson a été en retrait (216 yards).
(2022 : James Bradberry & Darius Slay)
(2023 : Haason Reddick)
Zack Baun – LB | |
Plaquages | 151 (6e), avec 93 solo (3e), 8 manqués |
Stops | 69 (top) dont 36 contre la course (6e) |
Fumbles Déf. | 5 forcés (2e), 1 récupéré |
Pass-Rush | 83 snaps, 13.5 pressions dont 3.5 sacks, 2 hits et 8 hurries |
Couverture | 68 ciblages, 73.5%, 379 yards, 1 INT, 4 PDs |
Cover Rating | 80.5 |
Moyennes | 5.6 yards par ciblage 7.6 yards par complétion (7e) |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 31 yards |
Les candidats ne manquent pas, mais nous avons décidé de mettre la lumière sur le troisième tour venu de New Orleans après trois années dans l’obscurité puis une quatrième où il s’est révélé comme pass-rusher. Pour savoir ce qui a poussé les Eagles à se dire qu’ils pouvaient le mettre au milieu de la défense et qu’il allait exploser à la face de la NFL, il faudra leur demander ; en attendant Baun a été une machine infernale qui a fait mieux que de profiter du talent devant lui – il l’a magnifié. Course ? Pass-rush ? Couverture ? Bras sûrs ? Ballons volés ? C’est oui à tous les niveaux.
En parlant de pari réussi, vous pensez que celui de Nakobe Dean l’est ? Première année complète de celui qui était tombé à la draft de 2022 pour des soucis de blessure, voilà le résultat : 128 plaquages, 56 stops (6e) dont 38 run stops (3e), 13 pressions dont 3 sacks, 1 fumble forcé, 2 fumbles récupérés, 73.3%, 1 INT, 4 passes défendues et 80.8 de Cover Rating. Les deux ont été incroyables du début à la fin.
Sinon, le pipeline Georgia – Philly marche bien, merci pour lui. Jalen Carter était le plus sérieux prétendant à cette récompense avec sa capacité à mettre un boxon impossible dans les lignes adverses (demandez aux Rams), sa présence au sol et sa qualité de moulin à vent : 27 stops dont 22 run stops, 52.5 pressions dont 4.5 sacks et 6 passes défendues. Jordan Davis a tenu le rôle du maousse indéboulonnable dont l’importance ne se voit pas sur la feuille de stats, alors que Milton Williams a aussi fait du petit bois (39 pressions dont 5 sacks). Mention à l’intrigant maousse Moro Ojomo qui a un nom qu’on retient et un sacré moteur avec 31 pressions.
Ce n’est plus le quatuor infernal à 10 sacks chacun mais l’efficacité est toujours là : sur les ailes, Josh Sweat est top team avec 54 pressions dont 8 sacks devant Nolan Smith Jr. (30.5 pressions dont 6.5 sacks) ; Papy Brandon Graham a fini l’année sur IR (19.5 pressions dont 3.5 sacks).
(2022 : Reed Blankenship)
(2023 : Jalen Carter)
Quinyon Mitchell & Cooper DeJean – CB | |
Plaquages | 97, avec 75 solo, 11 manqués |
Stops | 28 dont 4 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé, 3 récupérés |
Pass-Rush | 10 snaps, 2.5 pressions dont 0.5 sack et 2 hurries |
Couverture | 143 ciblages, 60.5%, 846 yards, 3 TDs, 18 PDs |
Cover Rating | 83.7 |
Pénalités | 3 total, 2 acceptées, 19 yards |
Punt Return | 21 retours, 211 yards |
Moyennes | 5.9 yards par ciblage 9.9 yards par complétion 5.0 yards par retour de punt |
Emballez, c’est pour offrir : le premier tour et le deuxième tour ont été des vraies réussites. Le premier a été déployé sur l’aile et il a de suite prouvé qu’il serait difficile de le battre ; le deuxième, aligné dans le slot, a déjà montré des bribes de sa polyvalence.
À l’instar du reste des Cornerbacks, il ne leur a manqué qu’une seule chose (les INTs), mais ils ont rapidement réglé le tir en playoffs : 2 INTs pour Mitchell et ce pick-6 dévastateur au Super Bowl pour DeJean. On pressentait que Howie Roseman avait fait deux bons coups à la draft, cela a été confirmé.
(2022 : La phase de punt)
(2023 : Brian Johnson & Sean Desai (+ Matt Patricia))
Les équipes spéciales | |
FG | 28/36 soit 77.8% (26e) |
XP | 47/48 soit 97.9% (9e) |
Touchback | 68.0% (17e) |
Punt | 48.8 yards bruts (11e) et 42.9 yards nets (8e) |
Taux dans les 20y adverses | 37.0% (26e) |
Moyenne sur retours | 26.5 yards par retour de kick (23e) 28.6 yards par retour adverse de kick (22e) 9.2 yards par retour de punt (20e) 7.5 yards par retour adverse de punt (7e) |
TD marqués | aucun |
TD encaissés | 1 TD sur FG bloqué |
S’il faut trouver un groupe qui a fléchi, le voici : Jake Elliott a fait toute la saison mais il a eu du mal à enchaîner sur les FGs, postant notamment un terrible 1/7 à 50+ yards ; il n’a pas forcément été aidé par sa protection et au moins il a été quasi-parfait sur les XPs. Jake Camarda a fait son office. Les retours et couvertures de kickoff sont, croyez-le ou non, meilleures qu’en 2023 (mais médiocres), alors que c’est à peine mieux sur les punts. Point positif : les points inscrits sur le retour de XP contré.
(2022 : La ligne offensive & le pass-rush)
(2023 : L’attaque terrestre)
La couverture | |
Stats | 62.2% (6e), 174.2 yards (top), 22 TDs (6e), 13 INTs (12e) |
Moyennes | 5.5 yards par passe tentée (top) 8.8 yards par complétion (top) |
YAC | 53.7% (23e) |
QB Rating | 82.5 (3e) |
Explosivité | 34 big plays (top) dont 6 homeruns (12e) |
Matchs marquants | 1 match d’un QB à 300+ yards (2e) 3 matchs d’une cible à 100+ yards (4e) |
Les NEUF premiers défenseurs au nombre de ciblages sont à moins de 90 de Cover Rating. Non seulement vous avez les arrières déjà cités et des Linebackers qui sont intraitables, mais vous avez en plus un Darius Slay Jr. dominateur (54.7%, 6.1 yards par ciblage, 2 TDs, 13 passes défendues, 81.9 de Cover Rating), vous avez le retour de suspension d’Isaiah Rodgers qui a fait du bien (28 ciblages, 46.4%, 2 TDs, 4 passes défendues, 82.1 de Cover Rating), vous avez Avonte Maddox qui complète… et vous avez le retour d’un certain Safety.
(2022 : La défense contre la course)
(2023 : La couverture)
La profondeur de banc sur la ligne offensive. Pour trouver des points faibles à Philly, il faut plonger assez loin. L’unité a régné sur les ailes, et elle a été stable à l’intérieur : Jurgens n’est pas Jason Kelce et on aimerait le voir un peu plus solide en protection (25 pressions dont 4 sacks) mais il s’acquitte de sa tâche avec sérieux. À ses côtés, Landon Dickerson est solide même s’il a parfois des petits trous d’air (27 pressions dont 5 sacks et 7 pénalités) alors que l’essai Mekhi Becton a été une renaissance formidable (25 pressions dont 3 sacks et une grosse présence au sol).
Bref, quelques petits éclats ici ou là mais rien de bien grave… jusqu’à ce qu’on regarde derrière. Fred Johnson a été le plus grand coupable quand il a fallu pallier les blessures sur les côtés avec 238 snaps de protection pour 37 pressions dont 8 sacks. Tyler Steen a été moins « visible » lors de ses piges à l’intérieur, mais il n’a pas forcément brillé non plus.
(2022 : Howie Roseman)
(2023 : Nicholas Morrow & Zach Cunningham)
C.J. Gardner-Johnson – S | |
Plaquages | 59, avec 35 solo, 6 manqués |
Stops | 14 dont 9 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Couverture | 37 ciblages, 62.2%, 312 yards, 8 TDs (pire), 6 INTs (3e), 1 pick-6, 12 PDs |
Cover Rating | 89.0 |
Moyennes | 8.4 yards par ciblage 13.6 yards par complétion |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 30 yards |
Certes, ce total de TDs pique les yeux comme un oignon fraîchement coupé, mais CJGJ a réussi à mitiger cela en volant le cuir. Il fallait jouer Safety pour attraper des passes dans la couverture de Philly, et la moisson est d’autant plus impressionnante qu’il n’a pas été énormément ciblé.
(2022 : Aucun)
(2023 : Aucun)
Bryce Huff – LB | |
Plaquages | 13, avec 5 solo, 3 manqués |
Stops | 7 dont 5 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Pass-Rush | 172 snaps, 20.5 pressions dont 2.5 sacks, 1 hit et 17 hurries |
Pénalités | Aucune |
Il a été le contrat le plus onéreux (en total) et il a été loin d’avoir le même impact que Barkley ou le joueur ci-dessus ; de plus il a perdu une partie de l’année à l’infirmerie.
(2022 : La dernière équipe invaincue)
(2023 : Les victoires sur Kansas City et Buffalo)
Le Super Bowl. Le chemin n’a pas été évident, mais la finale n’a pas vraiment laissé d’équivoque.
Philly était la meilleure équipe, renvoyant Kansas City quatre ans en arrière (la défaite contre Tampa Bay au Super Bowl LV) et les observateurs onze ans en arrière (la fessée de Seattle contre Denver au Super Bowl XLVIII).
(2022 : Le dernier drive de la saison)
(2023 : Les deux dernières semaines)
La défaite 33-16 à Tampa Bay en Week 4. Quand on termine avec le trophée Lombardi, il est parfois dur de se rappeler l’époque où on voulait la tête du Head Coach, du Quarterback et d’à peu près tout le monde. Une première mi-temps anémique a torpillé tout espoir de l’emporter dans cette revanche du Wild Card qui était quasiment pliée à la pause.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | KO | vs. | Dallas | 7-10 | Négatif | 0 |
2 | – | @ | Kansas City | 15-2 | DivChamp | 1 |
3 | – | vs. | LA Rams | 10-7 | DivChamp | 0 |
4 | – | @ | Tampa Bay | 10-7 | DivChamp | 0 |
5 | – | vs. | Denver | 10-7 | Positif | 1 |
6 | TNF | @ | NY Giants | 3-14 | Négatif | 0 |
7 | – | @ | Minnesota | 14-3 | Positif | -4 |
8 | – | vs. | NY Giants | 3-14 | Négatif | 0 |
9 | BYE | |||||
10 | MNF | @ | Green Bay | 11-6 | Positif | 7 |
11 | SNF | vs. | Detroit | 15-2 | DivChamp | -1 |
12 | – | @ | Dallas | 7-10 | Négatif | 1 |
13 | BF | vs. | Chicago | 5-12 | Négatif | 0 |
14 | MNF | @ | LA Chargers | 11-6 | Positif | 2 |
15 | – | vs. | Las Vegas | 4-13 | Négatif | -1 |
16 | STF | @ | Washington | 12-5 | Positif | 0 |
17 | – | @ | Buffalo | 13-4 | DivChamp | 1 |
18 | – | vs. | Washington | 12-5 | Positif | -3 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 11 | 2 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 11 | 1 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 162-127 (0.561) | 4 |
Cumulé à domicile | 66-70 (0.485) | 19 |
Cumulé à l’extérieur | 96-57 (0.627) | 3 |
Écart domicile/extérieur | -0.142 | 26 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 25627 | 11 |
Total jours nets de repos entre les matchs | +4 | 10 |
Certes Philly vient de l’emporter avec une bye week très tôt en 2024, mais on a connu des champions avec une route plus facile. C’est carton sur carton avant que les Giants ne viennent adoucir un peu l’enchaînement pré-bye week… et ça reprend aussi sec derrière. La NFC North, des matchs le jeudi, des matchs le vendredi, des matchs le samedi, une fin d’année avec le duel contre Washington prenant en sandwich un « sympathique » déplacement à Buffalo… au moins il n’y aura pas beaucoup de route à faire et un net positif de jours de repos.