NFL Team Honors X : Kansas City

500-Chiefs

La franchise a réussi, par son talent et son expérience dans les matchs couperets, à naviguer une saison improbable où le papier indiquait qu’elle aurait dû tomber bien plus souvent : c’est exactement ce qui a fini par arriver, mais pas avant le Super Bowl, au seuil d’un exploit légendaire. Si vous pensez que cela est dur à avaler pour les Chiefs et leurs fans, imaginez ce que ressent le reste de l’AFC qui n’arrive toujours pas à les détrôner alors que pourtant, les signaux de l’épuisement (relatif) n’ont jamais été aussi présents pour Andy Reid et ses hommes. Kansas City ne peut pas continuer à espérer la même réussite et doit prendre les bonnes décisions, sinon il y aura bien quelqu’un pour les faire enfin tomber.

À lire à bout de souffle.

 

KANSAS CITY CHIEFS
1er AFC West ~ 15-2 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

Green Bay était la seule équipe à avoir réalisé un triplé de titres NFL, mais le premier était dans les débuts de la ligue (1929-1931 – il n’y avait même pas de finale à l’époque) et le deuxième avait commencé un an avant la naissance du Super Bowl (1965-1967). Andy Reid s’attaquait à une montagne inviolée sur laquelle des Head Coaches légendaires s’étaient cassé les dents, de Don Shula avec Miami à Bill Belichick avec New England en passant par Tom Landry et Jimmy Johnson – Barry Switzer avec Dallas, Chuck Noll avec Pittsburgh (deux fois), Bill Walsh avec San Francisco et Mike Shanahan avec Denver.

Reid prouvait d’ailleurs qu’il ne fallait jamais désespérer : lui qui avait si longtemps buté sur l’avant-dernière marche (et la dernière en 2004 contre la dynastie précédente) avec Philly était désormais le leader de sa propre dynastie et à une saison de l’immortalité. Nul besoin de représenter le duo qu’il formait avec Patrick Mahomes et qui finirait à Canton, mais il était intéressant de noter que la saison dernière avait été différente : quand il était arrivé en 2013, la défense était la force de l’équipe ; cet état s’était inversé avec l’arrivée du #15, et tous les succès récents avaient été bâtis sur une attaque forte et une défense se montrant aux meilleurs moments. 2023 avait été l’année de l’escouade défensive car Mahomes avait dû composer avec un groupe de cibles pour le moins en difficulté au niveau de l’explosivité et des mains.

Tout cela pour dire bienvenue aux receveurs premier tour et recordman du 40 yard dash Xavier Worthy, ex-Cardinal Hollywood Brown et ex-Patriot JuJu Smith-Schuster ; ils remplaçaient Marquez Valdes-Scantling et Kadarius Toney aux côtés de Rashee Rice (sous le coup d’une suspension pour son accident), de Skyy Moore et du finisseur du Super Bowl LVIII Mecole Hardman. Le Tight End Travis Kelce se devait une petite revanche après sa première saison sous 1000 yards depuis 2015. L’attaque terrestre, elle, n’avait pas changé… ou presque : le polyvalent Isiah Pacheco menait la danse devant un Clyde Edwards-Helaire qui devait attendre un mois avant de revenir ; l’ex-Bronco Samaje Perine serait utile pendant ce temps. Si elle devait être plus performante qu’en 2023, ce serait grâce à une ligne offensive un peu plus consistante, notamment sur les ailes : l’expérience Donovan Smith n’ayant pas fonctionné, le deuxième tour Kingsley Suamataia prenait le relais à l’opposé d’un Jawaan Taylor qui devait limiter les pénalités. L’intérieur était inchangé et très solide avec le trio Joe Thuney – Creed Humphrey – Trey Smith, celui du milieu ayant récolté les fruits de son travail via une extension.

On s’attendait donc à retrouver une offensive plus mordante pour aller avec une défense menée de main de maître par Steve Spagnuolo. Elle avait tellement dominé qu’il n’y avait eu aucune arrivée (hormis à la draft), mais elle avait néanmoins perdu un élément de choix en la personne du Cornerback L’Jarius Sneed : celui qui n’avait pas lâché un TD en 2023 quittait une arrière-garde redoutable qui était désormais le domaine de Trent McDuffie. Le junior Nazeeh Johnson devait relever le défi après une année sophomore balayée par une blessure pendant que Chamarri Conner s’installait dans le slot ; Joshua Williams et Jaylen Watson complétaient le groupe. Chez les Safeties, Mike Edwards était également parti : Justin Reid et Bryan Cook continuaient sans lui avec le quatrième tour Jaden Hicks sur le porte-bagages.

C’était tout pour les modifications : le reste repartait pour un tour avec l’inévitable Defensive End Chris Jones au milieu. La première ligne de défense devait être un peu plus active contre la course, notamment Tershawn Wharton et Derrick Nnadi. Les ailes recelaient de talents comme le sérieux Mike Danna et un George Karlaftis qui continuait de pousser mais qui devait désormais franchir le ruisseau qui le séparait des meilleurs ; Charles Omenihu les rejoindrait quand il sortirait de PUP. Le coeur de l’escouade était toujours la propriété du duo Nick Bolton – Drue Tranquill, néanmoins il devrait faire sans Willie Gay qui avait émigré à New Orleans ; c’était probablement l’étonnant Leo Chenal qui allait prendre sa place pour apporter à la fois contre la course et dans le pass-rush.

Les équipes spéciales avaient vu un retour surprise : le Punter Matt Araiza, libéré par Buffalo à l’époque pour une accusation de viol, avait vu les poursuites abandonnées et revenait en NFL ; il remplaçait un Tommy Townsend décevant. Le Kicker Harrison Butker avait été récompensé par une extension, alors que Worthy devait prendre un des postes de retourneurs avec Hardman.

En 1968, Green Bay avait subi le départ de Vince Lombardi ; en 1974, Miami avait buté contre les Raiders ; en 1976 et 1980, ces derniers avaient pris leur revanche sur Pittsburgh et avaient remporté leurs deux premiers titres ; en 1990, les Giants avaient évincé San Francisco dans le dernier match de Joe Montana chez les 49ers ; en 1994, ces derniers avaient ressuscité sous Steve Young et éliminé Dallas ; en 1999, Denver avait subi la retraite de John Elway ; en 2005, Denver avait éjecté New England des playoffs. Départ de figures emblématiques, adversaire qui cassait enfin son plafond de verre, blessure rédhibitoire, les raisons du raté d’un triplé étaient nombreuses. Seules les deux dernières étaient possibles pour Kansas City qui repartait avec un effectif relativement inchangé, mais il était sûr que les victoires à l’extérieur à Baltimore et Buffalo ne faisaient que renforcer l’idée qu’ils étaient proches de l’exploit.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Baltimore W 27-20 1-0 cwpo
2 vs. Cincinnati (0-1) W 26-25 2-0 cwo/W
3 @ Atlanta (1-1) W 22-17 3-0 o
4 @ LA Chargers (2-1) W 17-10 4-0 dwpo/W
5 vs. New Orleans (2-2) W 26-13 5-0
6 BYE
7 @ San Francisco (3-3) W 28-18 6-0
8 @ Las Vegas (2-5) W 27-20 7-0 do
9 vs. Tampa Bay (4-4) W 30-24 (OT) 8-0 wpo/TT
10 vs. Denver (5-4) W 16-14 9-0 dwpo/W
11 @ Buffalo (8-2) L 21-30 9-1 cwp
12 @ Carolina (3-7) W 30-27 10-1 o
13 vs. Las Vegas (2-9) W 19-17 11-1 do
14 vs. LA Chargers (8-4) W 19-17 12-1 dwpo/W
15 @ Cleveland (3-10) W 21-7 13-1 c
16 vs. Houston (9-5) W 27-19 14-1 cwpo
17 @ Pittsburgh (10-5) W 29-10 15-1 cwp
18 @ Denver (9-7) L 0-38 15-2 dwp
PLAYOFFS
WC BYE
DR vs. #4 Houston (10-7) W 23-14
CC vs. #2 Buffalo (13-4) W 32-29
SB vs. #2 Philadelphia (14-3) L 22-40

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 15-2
Demi-saison 9-0 6-2
Quart-saison 5-0 4-0 3-1 3-1
Détail Bilans
Domicile 8-0
Extérieur 7-2
Division (d) 5-1
Conférence (d+c) 10-2
Équipes > .500 (w) 8-2
Équipes en playoffs (p) 7-2
Matchs à une possession (o) 11-0
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 4-0-1-0
Prolongations 1-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2023) 145-144 (0.502, 16e)
Calendrier réel (2024) 141-148 (0.488, 21e)
Écart entre les deux -0.014 (12e)
Écart à domicile 0.000 (13e)
Écart à extérieur -0.026 (10e)

 

Pas besoin de très longs discours, tout le monde voit la stat qui résume à elle seule la saison, celle des matchs à une possession : s’il est intéressant de remarquer qu’il y en a eu autant qu’en 2023, cette fois il n’y a pas eu une seule défaite ; sans surprise, le bilan en dernière période va dans le même sens. Cela a permis d’enchaîner les résultats dans un calendrier un peu plus facile que prévu (New Orleans, Las Vegas, San Francisco ou Cleveland y ont contribué), mais qui a tout de même eu son lot de rencontres contre les plus forts : +3 matchs contre les équipes terminant en positif et +4 matchs contre les qualifiées en playoffs.

 

La réalité

 

Attaque Chiefs Rang Adversaire Rang
Points par match 22.6 15 19.2 4
+0.8 18 +1.9 17
TDs 42 13 37 5
+3 18 +5 16
Yards par match 327.6 16 320.6 9
-23.7 26 +30.8 25
First Downs par match 20.6 12 19.3 14
-0.0 18 +1.7 24
Third Down % 48.472 2 43.256 26
+4.836 8 +6.202 25
Redzone Drive % 40.828 1 32.934 19
+3.749 14 +3.325 18
Redzone TD % 53.846 22 51.852 8
-0.252 21 +1.852 13
Big plays 51 25 58 16
-8 23 +11 25
Pass/Run ratio 1.424 23 1.455 8
-0.166 8 +0.036 15
QB/Cover Rating 93.1 17 90.6 12
+3.5 18 +7.0 18
Turnovers 14 4 20 14
-14 3 +3 9
Défense Chiefs Rang Adversaire Rang
Stop % 33.363 6
-7.306 29
Pressions 311 7 181 18
-13 11 -43 9
Sacks 39 18 41 17
-18 31 +13 28
Équipes Spéciales Chiefs Rang Adversaire Rang
Field Goal % 86.487 12 77.419 5
-7.799 24 -7.196 10
Extra Point % 94.872 21 85.714 1
-5.128 25 -14.286 1
Punt Net Yards 41.8 15 41.7 15
0.0 16 +1.1 24
Autres Chiefs Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.5 3 6.3 16
-0.1 2 +2.0 3
TOP moyen 30:45 8
+0:17 18
Extra Stat Chiefs Rang Adversaire Rang
Voyages en Red Zone % 40.828 1 32.934 19
+3.749 14 +3.325 18

 

Le bilan est la seule chose qui ait vraiment changé entre 2023 et 2024, car pour le reste la saison a été peu ou prou la même : l’attaque a continué de balbutier sans être catastrophique, et la défense a encore tenu la baraque, même si elle a été un poil plus permissive ; une formule qui a fini par exploser contre plus fort en février. La première escouade a mieux démarré (+17 points sur premier drive à 50 – 7e) et moins plongé en dernière période que la saison passée, mais les reprises de pause ont encore été très compliquées (3.5 points marqués en troisième quart-temps – 26e). Le maître mot a été efficacité : division des ballons perdus par deux qui a permis d’inverser totalement le turnover differential, énorme taux de 3e tentatives, et l’Extra Stat ; tout cela a permis de survivre avec moins de yards et de big plays.

La deuxième escouade a donc lâché un peu plus de lest dans les stats majeures – cela se voit notamment sur 3e tentative – mais elle a néanmoins encore été redoutable. Elle a pris un peu trop d’éclats sur premier drive (+23 points à 47 – 27e), mais elle a bien redressé la barre par la suite. Elle n’a autorisé aucun drive de 90+ yards jusqu’au TD, mais +3 de 80+ yards à 6 (12e), ce qui va avec la recrudescence de yards et big plays ; sa solidité en redzone a encore permis de limiter la casse. Elle a particulièrement eu du mal à stopper ses adversaires en 3e très courtes entre 1 et 3 yards (70.7% – 31e).

Voici les récompenses de la saison :

 


(2022 : Patrick Mahomes)
(2023 : Patrick Mahomes)

Joe Thuney – OL
Protection 708 snaps, 25 pressions dont 6 hits, 19 hurries
Pénalités Aucune

 

Si on doit prendre en compte le Super Bowl, personne ne recevrait la récompense, Thuney moins que les autres car il a énormément souffert : la différence c’est qu’il a une bonne excuse. Nous reviendrons plus bas sur les gros soucis connus par les ailes de la ligne offensive : c’est à cause d’eux que Thuney a dû passer de Left Guard (son poste de prédilection) à Left Tackle en cours d’année.

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À part ce trou d’air final, il a aidé à stabiliser un peu la protection, même si par rebond cela a créé un problème à l’intérieur ; un changement aussi drastique n’est jamais anodin ni pour le joueur ni pour l’unité, mais le vétéran a été disponible et (presque) exceptionnel en réponse.

 


(2022 : Nick Bolton)
(2023 : Leo Chenal)

Drue Tranquill & Nick Bolton – LB
Plaquages 200, avec 127 solo, 27 manqués
Stops 73 dont 49 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 4 récupérés
Pass-Rush 192 snaps, 27 pressions dont 5 sacks, 10 hits et 12 hurries
Couverture 96 ciblages, 74.9%, 634 yards, 2 TDs, 1 INT, 8 PDs
Cover Rating 93.6
Moyennes 6.5 yards par ciblage
8.8 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Il y a un peu trop de plaquages manqués et Bolton est un peu trop permissif en couverture, mais encore une fois ils ont été actifs dans tous les compartiments (notamment le pass-rush).

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On ne parle pas beaucoup de ce duo à cause de la star devant, mais la défense de Steve Spagnuolo s’appuie beaucoup sur la polyvalence de sa ligne intermédiaire. Leo Chenal a été un peu plus discret sans pour autant se cacher avec 22 stops dont 15 run stops, 11 pressions dont 1 sack, 3 fumbles forcés et 3 passes défendues.

 


(2022 : Travis Kelce)
(2023 : Isiah Pacheco)

Patrick Mahomes – QB
Passe 67.5% (10e), 3928 yards (7e), 26 TDs (9e), 11 INTs, 36 sacks
QB Rating 93.5
Course 58 courses, 307 yards, 2 TDs, 2 big plays
Réception 1 réception, 2 yards
Avancé 100%, aucun drop, 79.2 de Target Rating
Moyennes 6.8 yards par passe tentée
10.0 yards par complétion
5.3 yards par course
2.0 yards par réception
Fumbles Off. 2 commis

 

Ce n’est pas faute de lui avoir donné des armes, mais la scoumoune a poursuivi le groupe des cibles de telle sorte que le #15 s’est retrouvé avec la même « puissance de feu » que l’année dernière.

https://statico.profootballnetwork.com/wp-content/uploads/2024/08/16111930/is-patrick-mahomes-playing-today-pwk2-2024-1920x1280.jpg

Il s’en est encore sorti de belle manière, limitant un peu plus les ballons perdus (quoi qu’il doit éviter les 2 INTs en redzone), mais on l’a évidemment vu faire mieux : les 6.3 air yards par tentative (3e pire marque) et 7.9% de tentatives à 20+ yards (5e pire marque) soulignent davantage le manque d’explosivité de l’attaque en général, alors que les 4.5% de passes envoyées en touche ne sont pas catastrophiques vu le volume, mais pas négligeable non plus (ce qui nous ramène au souci de la ligne évoqué plus haut).

 


(2022 : Chris Jones)
(2023 : L’Jarius Sneed)

Trent McDuffie – CB
Plaquages 59, avec 45 solo, 4 manqués
Stops 20 dont 6 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 20 snaps, 6.5 pressions dont 0.5 sack, 3 hits et 3 hurries
Couverture 90 ciblages, 60%, 545 yards, 4 TDs, 2 INTs, 13 PDs
Cover Rating 82.9
Moyennes 6.1 yards par ciblage
10.1 yards par complétion
Pénalités 9 total, 5 acceptées, 41 yards

 

Pourrait-on nommer la star défensive, ou son second, qui ont tous les deux fait du dégât devant ? Peut-être, mais justement ils ont été deux. À l’inverse, McDuffie a dû compenser le départ de L’Jarius Sneed et a vu Jaylen Watson partir sur IR avant de revenir sur la toute fin en playoffs. Il a logiquement terminé Chief le plus ciblé et il a parfaitement répondu aux attentes ; il a également apporté contre la course et les rares fois où on lui a demandé de foncer sur le Quarterback.

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La couverture dans son ensemble n’a pas été infranchissable, mais elle a su être là dans les stats qui comptent : 65.9% (20e), 218.8 yards par match (18e), 6.5 yards par passe tentée (13e), 24 TDs (12e), 13 INTs (12e), un QB Rating adverse de 90.6 (12e), 50 big plays (21e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (9e).

Le souci majeur a été au niveau des big plays, et pourtant les Cornerbacks ont plutôt limité la casse. Chamarri Conner a été souvent aligné dans le slot pour un résultat mitigé (81.5%, 3 TDs, 2 INTs, 4 passes défendues, 101.8 de Cover Rating) ; il a également raté 14 plaquages soit 15.4%, mais il a su être présent au sol (29 stops dont 12 run stops). Watson a été bon quand il était sur le terrain ; son absence a poussé Joshua Williams et Nazeeh Johnson sur le terrain, le deuxième ayant beaucoup de mal à tenir la route (54.8%, 15.9 yards par complétion, 3 TDs, 3 passes défendues, 107.7 de Cover Rating).

Les Safeties ont vu Justin Reid cavaler un peu partout avec des performances mi-figue mi-raisin : 32 stops dont 13 run stops, 77.4%, 4 TDs, 2 INTs, 9 passes défendues et 108.4 de Cover Rating. Bryan Cook a lâché des yards (14.2 par complétion) mais n’a pas démérité par ailleurs avec 60.9%, 3 TDs, 2 INTs, 5 passes défendues et 92.4 de Cover Rating. Le quatrième tour Jaden Hicks a été une menace dans un temps réduit (1 TD, 3 INTs, 5 passes défendues, 59.2 de Cover Rating).

 


(2022 : Isiah Pacheco)
(2023 : Rashee Rice)

Xavier Worthy – WR
Course 20 courses, 104 yards, 3 TDs, 2 big plays, 1 BTK
Réception 59 réceptions, 638 yards, 6 TDs, 4 big plays
Avancé 60.2%, 7 drops, 91.3 de Target Rating
Cumulé 79 touches, 742 yards, 9 TDs, 6 big plays, 1 BTK
Moyennes 5.2 yards par course
10.8 yards par réception

 

Il est plus facile de compter les cibles ayant fait toute la saison que l’inverse, et fort heureusement pour les Chiefs le premier tour fait partie du bon lot : il a surtout été utilisé au près pour profiter de son explosivité (top team avec 407 YAC). Le fait qu’il termine déjà top team en TDs est une bonne chose pour la suite, mais le fait de n’avoir pas été visé trop souvent en profondeur devrait venir avec un taux de réception plus haut et un taux de drops plus bas (7.1% – pire marque de l’équipe).

 


(2022 : La phase de kick)
(2023 : les cibles)

Les Tackles. Vous voyez le total de sacks ? Aucun n’a été concédé par l’intérieur de la ligne. Creed Humphrey, Trey Smith et Thuney ont été à leur niveau habituel, avant que ce dernier ne doive s’exiler sur l’aile pour rattraper la catastrophe généralisée. En effet, que ce soit Jawaan Taylor (37 pressions dont 7 sacks et 17 pénalités pour 100 yards) ou Wanya Morris (35 pressions dont 5 sacks et 11 pénalités), il a été difficile de trouver un motif de satisfaction.

D.J. Humphries ou le deuxième tour Kingsley Suamataia ont été assez affreux les rares fois où ils ont été alignés (14 pressions dont 3 sacks en 131 snaps pour le rookie), poussant à installer Thuney à la place et Mark Caliendo à l’intérieur (où il a aussi mangé son pain noir). Bref, il n’est pas surprenant que cela ait fini par exploser au visage de Kansas City contre les Phous Phurieux de Philly.

 


(2022 : La ligne offensive)
(2023 : La couverture)

La défense contre la course
Stats 101.8 yards par match (8e), 4.1 yards par course (7e), 13 TDs (10e)
Explosivité 8 big plays (6e) dont 1 homerun (3e)
Run stops 217 (20e) soit 51.9% des courses (10e)
Matchs marquants 1 match d’un coureur à 100+ yards (2e)

 

Le secteur a encaissé un peu plus de TDs, mais pour le reste il a largement redressé la barre. Le duo de Linebackers a été important, mais la première ligne a également fait le travail ; le pass-rush, de son côté, a été productif en pressions mais il a eu un gros souci pour les convertir (12.5% – 31e).

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L’inévitable Chris Jones en est l’exemple parfait : 22 stops dont 15 run stops et 73 pressions (5e) dont 5 sacks ; de la présence, de l’impact, mais du mal à attraper le lanceur adverse. Tershawn Wharton a surtout été présent dans le pass-rush (32.5 pressions dont 6.5 sacks) alors que Mike Pennel a fait un troisième larron sympathique sur la ligne (10 run stops et 3 sacks). Derrick Nnadi est devenu un fantôme.

Sur l’aile, George Karlaftis III a encore été solide via 13 run stops et 61 pressions dont 8 sacks (top team) ; les Chiefs ont néanmoins manqué d’une vraie alternative extérieure avec la blessure de Charles Omenihu : Mike Danna n’a pas cassé des briques (10 run stops et 21.5 pressions dont 3.5 sacks et 2 fumbles forcés) tout comme le sophomore Felix Anudike-Uzomah (12 run stops et 13.5 pressions dont 2.5 sacks), sans parler de Josh Uche ou Malik Herring.

 


(2022 : La couverture)
(2023 : L’attaque terrestre)

L’attaque terrestre
Stats 105.3 yards par match (22e), 4.0 yards par course (29e), 15 TDs (15e)
Explosivité 6 big plays (26e) dont aucun homerun (pire)
BTK 12 (pire) soit un toutes les 37.5 courses (pire)
Matchs marquants 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (20e)

 

Deuxième année consécutive où la production a été insuffisante au sol. La rapide absence sur blessure d’Isiah Pacheco a torpillé sa saison et il a eu du mal à retrouver le rythme par la suite, postant 95 touches pour 389 yards, 3.7 yards par course et 1 TD. Le vétéran Kareem Hunt a repris le collier et les stats parlent d’elles-mêmes : 223 touches pour 904 yards (plus faible top team), 3.9 yards par occasion (pire marque), 3.6 yards par course et 7 TDs.

Vous avez un problème quand vos top scoreurs au sol sont un de vos receveurs (Worthy) et votre Quarterback qui ne s’appelle ni Lamar Jackson, ni Jalen Hurts, ni Josh Allen (même si pour le coup cette année les trois ont été bien aidés dans le secteur).

 


(2022 : Les ajouts chez les receveurs)
(2023 : Drue Tranquill)

DeAndre Hopkins – WR
Réception 41 réceptions, 437 yards, 4 TDs, 4 big plays, 1 BTK
Avancé 69.5%, 1 drop, 113.5 de Target Rating
Moyennes 10.7 yards par réception

 

Dans le gloubi-boulga des receveurs, l’arrivée en cours d’année de Dédédé a fait un peu de bien. L’idéal aurait été de ne pas en avoir besoin, ce qui nous amène logiquement à…

 


(2022 : Aucun)
(2023 : Jawaan Taylor)

Marquise Brown & JuJu Smith-Schuster – WR
Réception 18 réceptions, 231 yards, 2 TDs, 3 big plays, 4 BTKs
Avancé 34.6%, 2 drops, 91.9 de Target Rating
Moyennes 6.4 yards par réception

 

Certes, ce ne sont pas des busts au niveau des contrats (1 an chacun pour 8M$ environ au total), mais sur le résultat : le premier est parti sur IR après deux matchs et le deuxième a été plutôt fantomatique ; ajoutez à cela Rashee Rice rejoignant l’infirmerie au bout d’un mois ou Skyy Moore peu après, et les stats de Mahomes tiennent d’un petit miracle.

Il a eu la chance d’avoir un Worthy qui le valait bien et ses deux Tight Ends… même s’il est probable que Travis Kelce sorte encore très frustré de cette saison où il a posté des stats encore moins bonnes qu’en 2023 avec 97 réceptions pour 823 yards et 3 TDs. Cependant, il a pu constater que Noah Gray continue sa progression en prenant toujours plus de place via 41 réceptions pour 433 yards et 5 TDs, ce qui a été précieux avec l’hécatombe chez les receveurs écartés.

 


(2022 : Un deuxième Super Bowl en quatre ans)
(2023 : Le doublé)

La finale de conférence. Tout le monde se disait que cela pouvait être l’année de Buffalo et que Kansas City finirait bien par tomber à court de miracles, mais l’offensive – Mahomes en tête – a retrouvé son mojo au meilleur moment dans une première mi-temps quasi-parfaite. Certes les sueurs froides ont été au rendez-vous sur la fin, mais c’est le seul match de l’année où les Chiefs ont dépassé 30 points.

 


(2022 : La défaite en Week 3 à Indianapolis)
(2023 : La défaite 24-9 à Denver en Week 8)

Le Super Bowl. Ce qu’on pensait arriver contre Buffalo est arrivé contre Philly, et ressemble comme deux gouttes d’eau (en plus brutal encore) à ce qu’il s’est passé il y a quatre ans face à Tampa Bay. Ironiquement, la franchise avait déjà réagi en restructurant la ligne offensive.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 SP @ LA Chargers 11-6 Positif 0
2 vs. Philadelphia 14-3 Champ -1
3 SNF @ NY Giants 3-14 Négatif 0
4 vs. Baltimore 12-5 DivChamp 1
5 MNF @ Jacksonville 4-13 Négatif 0
6 SNF vs. Detroit 15-2 DivChamp -1
7 vs. Las Vegas 4-13 Négatif 0
8 MNF vs. Washington 12-5 Positif 0
9 @ Buffalo 13-4 DivChamp -1
10 BYE
11 @ Denver 10-7 Positif 4
12 vs. Indianapolis 8-9 Négatif -7
13 TG @ Dallas 7-10 Négatif 0
14 SNF vs. Houston 10-7 DivChamp 3
15 vs. LA Chargers 11-6 Positif 1
16 @ Tennessee 3-14 Négatif 0
17 TNF vs. Denver 10-7 Positif 0
18 @ Las Vegas 4-13 Négatif 3

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 10 6
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 10 3
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 151-138 (0.522) 11
Cumulé à domicile 96-57 (0.627) 6
Cumulé à l’extérieur 55-81 (0.404) 28
Écart domicile/extérieur 0.223 2
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 34914 23
Total jours nets de repos entre les matchs +2 14

 

La division commençant un peu à se rebiffer, le parcours ne va pas être facile, à commencer par cet enchaînement Bolts à Sao Paulo puis la revanche de la finale à Arrowhead. Ensuite, c’est un enchaînement entre match compliqué et match apparemment plus abordable (merci l’AFC South) pour un programme assez relevé dans l’ensemble. À noter ce triplet de matchs à domicile avant l’affrontement habituel contre Buffalo et une bye week pile au milieu.