NFL Team Honors X : Los Angeles Rams

Ils nous ont refait le coup : blessures, mauvais départ, tête dans le guidon, puis réveil fracassant, série de victoires et qualification en playoffs somme toute méritée et défaite avec les honneurs chez un cador de la conférence ; les deux grandes différences ont été le retour au sommet de la division en profitant de la chute des 49ers, et la défaite en playoffs qui a eu lieu un tour plus tard après la victoire en Wild Card. Les fans sont donc logiquement contents du résultat, mais frustrés que les pépins physiques aient encore plombé le début de saison car ladite défaite dans le tournoi final était, comme en 2023, pleine de promesses ; ce qui n’était pas gagné vu le départ de qui-vous-savez-qui-portait-le-#99.

À lire en attendant son heure dans l’ombre (des palmiers, c’est LA).

 

LOS ANGELES RAMS
1er NFC West ~ 10-7 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

La saison dernière avait été mouvementée pour les Rams avec un départ compliqué par les blessures et la jeunesse, un retournement de situation au milieu de saison et un finish redoutable pour une accession inespérée en playoffs ; la défaite d’un petit point à Detroit était tout à fait honorable étant donné ce que les Lions avaient fait en 2023. Il était évident que la franchise voulait surfer sur cette vague de succès, mais il était également évident que la perte d’un monument comme Aaron Donald aurait ses conséquences.

Autant commencer par l’escouade orpheline du futur Hall Of Famer, qui n’avait d’ailleurs pas perdu que lui : le Coordinateur Défensif Raheem Morris était parti à Atlanta et Chris Shula le remplaçait – le fils de Dave Shula et petit-fils de Don Shula. Il y avait un adage qu’on entendait souvent quand un monstre comme Donald se retirait : vous ne le remplaciez pas, vous demandiez à un maximum de personnes d’en faire plus. Il n’était plus là pour accaparer l’attention de l’intérieur de ligne offensive adverse en accumulant les sacks, et l’organisation avait bien compris cela : la draft avait été axée sur l’unité avec le premier tour Jared Verse (quand les Rams avaient un premier tour ils devaient prendre un Jared), le deuxième tour Braden Fiske, le cinquième tour Brennan Jackson et le sixième tour Tyler Davis. Si on ajoutait les bonnes saisons rookies du duo Kobie Turner – Byron Young, la parole était définitivement aux jeunes dans le front-7 où le quatrième année Bobby Brown III ainsi que les cinquièmes années Michael Hoecht et ex-Cowboy Neville Gallimore faisaient déjà figure de papys gâteux. Avec tous ces nouveaux venus, un temps d’adaptation était largement possible.

Shula aurait du travail puisque les départs ne s’étaient pas limités au #99 : l’excellent Linebacker Ernest Jones IV avait été échangé à Tennessee, et il restait à savoir qui serait titulaire aux côtés de Christian Rozeboom ; le rookie non-drafté Omar Speights semblait tenir la corde devant Troy Reeder et Jacob Hummel. L’arrière-garde s’était séparée de Ahkello Witherspoon et Jordan Fuller alors que Derion Kendrick était parti sur IR ; le General Manager Les Snead n’avait pas mégoté puisqu’il avait fait venir l’ex-Jaguar Darious Williams, l’ex-Bill Tre’Davious White et l’ex-Commander Kamren Curl. Si White pouvait éviter les blessures, il y avait le potentiel pour un sacré trio de Cornerbacks avec Williams et l’intrigant slot Quentin Lake. Curl remplaçait Fuller en Safety et s’alignait aux côtés d’un témoin protégé John Johnson III un peu invisible ; il ne serait pas trop dépaysé puisqu’un autre Kamren, le troisième tour Kamren Kinchens, avait été sélectionné.

Cela faisait du chamboulement en défense, mais l’attaque n’avait pas été oubliée pour autant. La ligne offensive avait donné lieu à quelques tractations : les Centres Brian Allen et Coleman Shelton ayant été libérés, l’ancien Guard Steve Avila glissait au milieu, lui-même remplacé par l’ex-Lion Jonah Jackson ; ce dernier n’avait pas totalement convaincu et devait mériter son contrat à l’opposé du sérieux Kevin Dotson. Le Right Tackle Rob Havenstein était toujours fiable, mais le poste de Left Tackle devrait se passer d’Alaric Jackson, suspendu, pour les deux premiers matchs ; mais oui c’était bien la musique de Joe Noteboom qui résonnait une fois encore pour assurer l’intérim, pendant que l’ex-Patriot Connor McDermott était sur IR avec retour.

Chez les coureurs, Kyren Williams avait définitivement pris le leadership et il n’avait pas l’intention de le lâcher ; Snead avait récupéré le troisième tour Blake Corum pour s’offrir un duo dynamique… même si aucun des deux n’était vraiment un pro de la réception. Cependant, le General Manager s’était sans doute dit qu’il avait déjà de quoi faire à ce niveau : comment lui donner tort avec le phénomène receveur Puka Nacua qui avait tout renversé sur son passage, aidant l’offensive à absorber l’absence sur blessure de Cooper Kupp. Les deux espéraient faire une saison complète ensemble (pas les arrière-gardes adverses) avec le vétéran DeMarcus Robinson et Tutu Atwell en soutien. Le Tight End Tyler Higbee démarrait la saison sur PUP après sa blessure au genou en playoffs, ce qui donnerait une opportunité au sophomore Davis Allen de bâtir sur les bribes intéressantes de 2023 ; l’ex-Seahawk Colby Parkinson devait surtout être utilisé au block. Matthew Stafford avait ainsi des armes tout le tour du ventre.

L.A. avait eu beaucoup de mal au poste de Kicker et pensait avoir trouvé la solution avec le sixième tour Joshua Karty ; le Punter Ethan Evans avait fait une bonne première saison mais sa couverture ne l’avait vraiment pas aidé. Atwell et Williams pouvaient officier sur retours.

La défense était un gigantesque puzzle que Snead avait reconstruit à moitié avec des jeunots et des Free Agents ; pendant ce temps l’attaque pouvait difficilement faire plus (même avec un Kupp disponible toute la saison). Il ne fallait pas tergiverser vu le début de calendrier avec justement des attaques compétentes (et une revanche d’entrée), mais la suite n’était pas plus facile. Les Rams pouvaient encore se battre pour une place en playoffs, mais ils pouvaient aussi bien la rater.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Detroit L 20-26 (OT) 0-1 cwpo/TT
2 @ Arizona (0-1) L 10-41 0-2 d
3 vs. San Francisco (1-1) W 27-24 1-2 do/W
4 @ Chicago (1-2) L 18-24 1-3 co
5 vs. Green Bay (2-2) L 19-24 1-4 cwpo
6 BYE
7 vs. Las Vegas (2-4) W 20-15 2-4 o
8 vs. Minnesota (5-1) W 30-20 3-4 cwp
9 @ Seattle (4-4) W 26-20 (OT) 4-4 dwo
10 vs. Miami (2-6) L 15-23 4-5 o
11 @ New England (3-7) W 28-22 5-5 o
12 vs. Philadelphia (8-2) L 20-37 5-6 cwp
13 @ New Orleans (4-7) W 21-14 6-6 co
14 vs. Buffalo (10-2) W 44-42 7-6 wpo
15 @ San Francisco (6-7) W 12-6 8-6 do/W
16 @ NY Jets (4-10) W 19-9 9-6 W
17 vs. Arizona (7-8) W 13-9 10-6 do
18 vs. Seattle (9-7) L 25-30 10-7 dwo
PLAYOFFS
WC vs. #5 Minnesota (14-3) W 27-9
DR @ #2 Philadelphia (14-3) L 22-28

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 10-7
Demi-saison 4-5 6-2
Quart-saison 1-4 3-1 3-1 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-4
Extérieur 5-3
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 3-4
Équipes en playoffs (p) 2-3
Matchs à une possession (o) 8-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 3-0-1-0
Prolongations 1-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2023) 146-143 (0.505, 12e)
Calendrier réel (2024) 146-143 (0.505, 13e)
Écart entre les deux 0.000 (17e)
Écart à domicile 0.039 (27e)
Écart à extérieur -0.045 (4e)

 

Même bilan, même contenu ? Dans les bilans principaux, c’est en effet le cas à une variation minimale près : la seule chose vraiment notable est le fait que la calendrier a été plus facile qu’en 2023, d’où moins de matchs contre les meilleurs ; cela se voit notamment dans le bilan contre les qualifiés en playoffs qui en a bénéficié le plus (2-6 en 2023). Il y a également eu +3 matchs à une possession mais les Rams s’en sont majoritairement mieux sortis – via notamment cet excellent bilan en dernier quart-temps – ce qui ne veut pas dire que ce soit tenable sur le long terme (+5.9 points d’écart en moyenne sur les victoires – 30e). Les résultats sont là, mais la maîtrise ne suit pas encore totalement.

 

La réalité

 

Attaque Rams Rang Adversaire Rang
Points par match 21.6 20 22.7 17
-2.2 25 +0.5 12
TDs 41 16 43 17
-3 25 +2 12
Yards par match 331.4 15 353.1 26
-27.9 27 +15.2 20
First Downs par match 20.1 15 20.1 21
-0.5 21 +0.7 19
Third Down % 36.816 24 40.686 20
-5.219 26 +2.090 18
Redzone Drive % 37.870 9 36.471 28
+6.519 10 +8.903 30
Redzone TD % 52.381 25 50.000 5
-11.255 31 -4.167 11
Big plays 54 23 65 24
-19 30 +2 19
Pass/Run ratio 1.311 18 1.216 20
+0.018 19 -0.274 27
QB/Cover Rating 93.7 14 95.9 23
+3.7 17 +7.9 21
Turnovers 14 4 20 14
-4 13 +5 6
Défense Rams Rang Adversaire Rang
Stop % 30.500 24
-1.716 12
Pressions 294 10 182 20
-15 13 -20 17
Sacks 38 21 31 6
-3 16 -3 14
Équipes Spéciales Rams Rang Adversaire Rang
Field Goal % 85.294 14 90.909 28
+10.875 4 +11.962 31
Extra Point % 88.889 31 90.000 4
+2.402 12 +2.121 21
Punt Net Yards 41.3 21 42.7 24
+2.2 5 +1.0 23
Autres Rams Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.4 1 6.6 14
+0.2 4 +0.4 20
TOP moyen 29:25 23
-1:03 24
Extra Stat Rams Rang Adversaire Rang
Points Sur Premier Drive 17 29 47 27
-43 32 -9 10

 

Il n’y a pas assez de mains pour se gratter toutes les parties du corps nécessaires à la compréhension du bilan final des Rams par rapport à ce tableau des stats ; à commencer par le fait que la différence de points est négative. L’attaque a marqué encore plus le pas qu’en 2023, et c’est même plus important que vous le voyez : la défense et les équipes spéciales ont scoré 4 TDs contre aucun l’année dernière. L’Extra Stat raconte à quel point l’escouade a mal démarré les matchs (à l’image de la saison de l’équipe), ce qui se répercute dans les 1.8 points marqués en premier quart-temps (31e). Cela n’aide évidemment pas quand votre efficacité en redzone s’écrabouille.

La défense a été un peu plus stable, et a su compenser plus de drives adverse en redzone par moins de TDs autorisés une fois à l’intérieur. En général elle a eu du mal au début des mi-temps avec respectivement 5.4 (26e) et 5.8 points encaissés (25e) par quart-temps, mais elle a aussi été la force principale derrière l’amélioration du turnover differential. À l’inverse, son gros point noir a été de ne pas stopper suffisamment rapidement les adversaires : 18.8% de 3&out (27e) et 7 drives adverses de 80+ yards jusqu’au TD (18e) dont 6 de 90+ yards (29e) ; il n’est donc pas étonnant que le temps de possession ait pris une petite claque.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2022 : Bobby Wagner)
(2023 : Matthew Stafford)

Matthew Stafford – QB
Passe 65.8%, 3762 yards, 20 TDs, 8 INTs, 28 sacks
QB Rating 93.7
Course 30 courses, 41 yards
Moyennes 7.3 yards par passe tentée
11.1 yards par complétion
1.4 yards par course
Fumbles Off. 6 commis, 2 perdus

 

Ce n’est sûrement pas la saison statistique la plus impressionnante de la longue carrière de Staffie, mais elle est remarquable de qualité dans une attaque qui a vu les blessures affecter sa ligne offensive et ses cibles.

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Il a su limiter les turnovers et les sacks sans perdre toute son efficacité. On aurait voulu le voir un peu plus précis en redzone (46.5% – 10e pire marque), mais c’est aussi une conséquence de ce que nous disions sur son entourage ; le meilleur exemple est cette 3e&2 fatale contre Philly en Divisional Round. Il a également lutté avec ses propres soucis sur la fin (côte).

 


(2022 : Taylor Rapp)
(2023 : Ernest Jones)

Ethan Evans – P
Punting 55 punts, 2530 yards, 54.5% dans les 20 yards adverses (2e)
Moyennes 46.0 yards bruts par punt
41.7 yards nets par punt

 

Quand votre attaque va moins bien, vous savez ce qui est utile ? Un bon Kicker et un bon Punter. C’est le deuxième qui reçoit la récompense, car le sophomore a fait un bon de géant en 2024 : il a non seulement envoyé des parpaings façon mortier, mais il a également été diablement précis pour bloquer l’adversaire dans ses 20 yards adverses (voire dans ses 10 yards). Par rebond, cela a aidé les couvertures de punt qui se sont massivement améliorées (-6.7 yards par retour adverse à 8.8 – 11e).

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Le rookie Kicker Joshua Karty a stabilisé le secteur au niveau des FGs avec 29/34 (85.3%), mais il doit être plus consistant sur XPs (32/36 – 88.9%). Le gros souci dans l’unité a surtout été sur les kickoffs : 27.4 yards par retour (18e) et 29.3 yards par retour adverse (27e).

 


(2022 : Cooper Kupp)
(2023 : Kyren Williams)

Kyren Williams – RB
Course 316 courses (3e), 1299 yards (7e), 14 TDs (5e), 2 big plays, 27 BTKs (3e)
Réception 34 réceptions, 182 yards, 2 TDs, 1 big play, 2 BTKs
Avancé 85%, 1 drop, 102.3 de Target Rating
Cumulé 350 touches (3e), 1481 yards, 16 TDs (5e), 3 big plays, 29 BTKs (5e)
Punt Return 2 retours, 12 yards
Moyennes 4.1 yards par course
5.4 yards par réception
4.2 yards par occasion
6.0 yards par retour de punt
Fumbles Off. 5 commis, 3 perdus

 

Vous voyez de suite où le bât blesse dans la néanmoins belle saison du junior : pas d’explosivité et trop de fumbles. Ces deux points ne posaient pas de problème l’année dernière, ce qui indique que, pour lui aussi, c’est un impact direct des soucis de la ligne offensive ; il a bataillé pour chaque yard, cassant moult plaquages mais s’exposant davantage aux coups.

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Tout cela ne change pas qu’il a été instrumental pour offrir une alternative à Staffie ; Mike LaFleur ne s’est pas privé d’utiliser son influence sur les défenses avec 29.5% de play-action (2e).

 


(2022 : Jalen Ramsey)
(2023 : Aaron Donald)

Kobie Turner – DE
Plaquages 62, avec 35 solo, 3 manqués
Stops 40 dont 28 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 490 snaps (9e), 54 pressions dont 8 sacks, 3 hits et 43 hurries
Couverture 4 PDs
Pénalités 5 total, 2 acceptées, 10 yards

 

Il est peu dire que les Rams ont probablement réussi leur transition post-Aaron Donald plus vite que prévu, et ce grâce à des drafts incroyables sur la ligne défensive. Turner en est la première preuve, confirmant sa magnifique saison rookie avec une mouture 2024 où il a été partout et même ailleurs : actif contre la course, diablement efficace dans le pass-rush et détournant quelques passes ici et là.

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Il a été bien aidé à l’intérieur par le rookie deuxième tour Braden Fiske qui a réussi à faire encore mieux pour enterrer le Quarterback adverse : 50.5 pressions dont 8.5 sacks (top team), 2 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés ; il a été un peu plus en difficulté à la course. Bobby Brown III complète le trio dans son rôle sympathique de maousse qui avale les blocks, alors que Neville Gallimore et un autre rookie, le sixième tour Tyler Davis, ont un peu plus souffert.

 


(2022 : Cobie Durant)
(2023 : Puka Nacua)

Jared Verse – LB
Plaquages 66, avec 36 solo, 17 manqués
Stops 35 dont 28 contre la course
Fumbles Déf. 2 forcés, 2 récupérés
Pass-Rush 450 snaps, 74.5 pressions (4e) dont 4.5 sacks, 15 hits (6e) et 55 hurries (2e)
Couverture 1 TD, 2 PDs
Pénalités 4 total, 3 acceptées, 35 yards

 

Le premier tour a été certes moins impactant que son camarade de draft dans le pass-rush et il a eu sa valise de plaquages manqués, mais il a été bien plus actif contre la course, ce qui lui permet d’avoir la récompense dans la NFL tout entière et à Los Angeles.

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Byron Young a confirmé sa bonne saison rookie avec une année à 42.5 pressions dont 7.5 sacks, mais il a lui aussi eu un peu plus de mal à aider au sol. Michael Hoecht a non seulement apporté sa pierre à l’édifice (22 pressions dont 3 sacks) mais il a surtout joué les Dikembe Moutombo avec 3 blocks.

Et puisque nous parlons de la défense contre la course, comme vous l’aurez compris le secteur a été en difficulté : 130.0 yards par match (22e), 4.6 yards par course (26e), 13 TDs (10e) et 8 big plays (6e).

Ce n’est pas par manque d’efforts du non-drafté Omar Speights, c’est surtout parce qu’il s’est retrouvé sur le terrain à devoir pallier l’absence sur blessure de Troy Reeder aux côtés de Christian Rozeboom : ce dernier a eu quelques soucis de bras avec 13 plaquages manqués, alors que Speights a été souvent abusé en couverture (83.3%). Dans l’ensemble, l’unité des Linebackers a été la plus fragile.

 


(2022 : Les blessures sur le terrain et la stratégie en dehors)
(2023 : Les équipes spéciales)

Les blessures en attaque. Nous en avons déjà parlé et nous les évoquerons dans chacun des secteurs concernés, mais il est sûr que l’infirmerie a vu passer un peu trop de joueurs offensifs, que ce soit sur la ligne ou à la réception ; d’où l’importance accrue d’avoir un Quarterback expérimenté et un coureur sur lequel on peut compter. Et justement…

 


(2022 : La défense contre la course)
(2023 : L’attaque aérienne)

L’attaque aérienne
Stats 65.7% (14e), 227.5 yards (10e), 22 TDs (16e), 9 INTs (7e)
Moyennes 7.3 yards par passe tentée (14e)
10.5 yards par complétion (11e)
YAC 50.6% (19e)
QB Rating 93.7 (14e)
Explosivité 51 big plays (12e) dont 7 homeruns (15e)
Drops 15 (3e) soit 2.7% des passes tentées (4e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (9e)
8 matchs d’une cible à 100+ yards (2e)

 

On peut trouver des failles dans tous les secteurs, mais c’est encore celui de la passe qui s’en sort le mieux : preuve de la qualité du lanceur et du fait que les blessures n’ont pas été long terme pour ses cibles préférées.

Puka Nacua et Cooper Kupp ont tous les deux raté plusieurs matchs, ce qui impacte logiquement leur stats finales : le premier continue d’être une machine à yards avec 79 réceptions pour 990 yards, 3 TDs et 5 matchs à 100+ yards (top NFL), alors que le deuxième est toujours aussi remuant dans le slot via 67 réceptions pour 710 yards et 6 TDs.

Pendant leur absence, les seconds couteaux ne se sont pas cachés, mais cela a forcément été un peu plus compliqué : Tutu Atwell aurait peut-être pu être visé davantage, postant 42 réceptions pour 562 yards. Demarcus Robinson a surtout été la menace longue distance mais il a aussi été le finisseur avec 31 réceptions à 48.4% pour 505 yards et 7 TDs. Néanmoins, la vraie déception est du côté des Tight Ends : s’ils se sont réveillés en playoffs (trop tard), ils n’ont pas eu de poids pendant la saison régulière.

 


(2022 : La ligne offensive)
(2023 : La couverture)

L’attaque terrestre
Stats 103.8 yards par match (24e), 3.9 yards par course (31e), 15 TDs (15e)
Explosivité 3 big plays (pire) dont aucun homerun (pire)
BTK 29 (15e) soit un toutes les 15.5 courses (12e)
Matchs marquants 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (8e)

 

Malgré les efforts de Williams, c’est le secteur qui a le moins fonctionné. Le rookie Blake Corum n’a pas brillé mais il n’a pas eu beaucoup de ballons non plus (3.6 yards par course).

 


(2022 : Bobby Wagner)
(2023 : Kevin Dotson)

Aucun. C’est plutôt rare, mais entre les blessés et les performances décevantes, impossible de donner la récompense. Prenez les renforts en couverture : Darious Williams n’a pas forcément été une franche réussite (64.4%, 3 TDs, 1 INT, 7 passes défendues, 101.7 de Cover Rating), Kamren Curl a été un peu trop souvent mis à mal en profondeur (55.6%, 14.8 yards par complétion, 4 TDs, 9 passes défendues, 112.2 de Cover Rating) et Tre’Davious White a carrément été échangé en cours de saison (18 ciblages, 66.7%, 4 TDs, 2 passes défendues, 138.4 de Cover Rating). Yikes.

La couverture suit d’ailleurs le même mouvement : 65.3% (17e), 223.1 yards par match (20e), 7.0 yards par passe tentée (25e), 29 TDs (26e), 13 INTs (12e), un QB Rating adverse de 95.9 (23e), 57 big plays (30e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).

Tout cela a été largement inconstant, à l’image de Quentin Lake (65.1%, 4 TDs, 5 passes défendues, 107.8 de Cover Rating), Ahkello Witherspoon (65.3%, 2 TDs, 1 INT, 9 passes défendues, 96.9 de Cover Rating) ou Cobie Durant qui a été le meilleur d’entre eux (54%, 1 TD, 1 INT, 8 passes défendues, 71.2 de Cover Rating). Le poste de Safety a été un peu plus solide avec la prise de pouvoirs des rookies : le troisième tour Kamren Kinchens et le non-drafté Jaylen McCollough se sont rebiffés avec 6 TDs, 8 INTs dont un pick-6 chacun et 10 passes défendues.

 


(2022 : Allen Robinson II)
(2023 : Aucun)

Jonah Jackson – OG
Protection 181 snaps, 9 pressions dont 2 hits, 7 hurries
Pénalités Aucune

 

L’ex-Lion a connu des blessures et a fini sur le banc, d’où ce nombre minimal de snaps ; il résume bien le premier souci de l’unité (la disponibilité), mais pas forcément le deuxième (la qualité). Le Guard Kevin Dotson a été le meilleur d’entre eux sous les deux aspects, mais c’est le seul à avoir joué « tous » les matchs (repos en Week 18). Le duo de Tackles a été solide entre le vétéran Rob Havenstein à droite et le jeune Alaric Jackson à gauche – ce dernier a d’ailleurs connu une belle progression après son retour de suspension – mais cela a été plus difficile pour les remplaçants, que ce soit Warren McClendon et même Joe Noteboom.

Cela aurait pu être encore pire quand le Centre Steve Avila a aussi été forcé de se faire soigner, propulsant le sixième tour Beaux Limmer sur le terrain où il a joué massivement : cela n’a évidemment pas été facile pour lui avec notamment 9 pénalités, mais dans l’ensemble il n’a pas démérité et ce baptême du feu va lui servir d’expérience.

 


(2022 : La tôle 51-14 contre Denver en Week 16)
(2023 : La victoire 36-19 contre Cleveland en Week 13)

La victoire 44-42 contre Buffalo en Week 14. Regardez les scores autour dans l’année des Rams, et il est peu dire qu’on ne s’attendait pas du tout à ce que les chevaux soient totalement lâchés pour une des victoires les plus exaltantes de la saison entière. Elle a notamment été marquée par un retour de punt contré, les blocks ayant été l’une des forces de la franchise.

 


(2022 : Pas câblé pour suivre les gros)
(2023 : La défaite 40-23 à Dallas en Week 8)

La défaite 23-15 contre Miami en Week 10. La tôle à Arizona peut être excusée par le début de saison pourrie par les blessures ; la défaite contre Miami a été une bouillie qui a stoppé la belle série post-bye week (avec notamment Minnesota et Seattle).

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Houston 10-7 DivChamp 0
2 @ Tennessee 3-14 Négatif 0
3 @ Philadelphia 14-3 Champ 0
4 vs. Indianapolis 8-9 Négatif 0
5 TNF vs. San Francisco 6-11 Négatif 0
6 @ Baltimore 12-5 DivChamp 3
7 WM @ Jacksonville 4-13 Négatif 0
8 BYE
9 vs. New Orleans 5-12 Négatif 7
10 @ San Francisco 6-11 Négatif 0
11 vs. Seattle 10-7 Positif 0
12 SNF vs. Tampa Bay 10-7 DivChamp 0
13 @ Carolina 5-12 Négatif 1
14 @ Arizona 8-9 Négatif 0
15 vs. Detroit 15-2 DivChamp -3
16 TNF @ Seattle 10-7 Positif 0
17 MNF @ Atlanta 8-9 Négatif 3
18 vs. Arizona 8-9 Négatif -1

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 7 22
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 5 26
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 142-147 (0.491) 17
Cumulé à domicile 72-64 (0.529) 11
Cumulé à l’extérieur 70-83 (0.458) 22
Écart domicile/extérieur 0.071 16
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 56056 31
Total jours nets de repos entre les matchs +10 3

 

Surprenant calendrier qui voit les Rams faire de multiples mini-séries à l’extérieur à chaque fois (dont Londres avant la bye week) ; il y a également un enchaînement bien violent avec Detroit à domicile puis Seattle à l’extérieur un jeudi, mais au moins L.A. reste sur la côte ouest. Merci les deux divisions South pour le calendrier projeté, mais il est à parier que les 49ers vont vouloir redresser le tir donc la NFC West pourrait redevenir plus compétitive. Enfin, les kilomètres sont compensés par l’avantage dans les jours de repos.