NFL Team Honors X : Houston
Madame Soleil pensait que « répéter une qualification en playoffs et gagner un match de playoffs constitueraient déjà un succès », et c’est exactement ce qu’a fait Houston… peut-on pour autant parler de succès ? Certes, les changements en Free Agency ont été importants, les blessures n’ont rien fait pour arranger les choses (surtout en attaque), et malgré tout cela les Texans ont réussi à faire le même parcours qu’en 2023 avec un titre de division et une victoire en playoffs. Sauf que l’AFC South a encore offert une résistance bien maigre (en interne ou en général) alors que le même problème principal continue de plomber l’offensive, et le club n’a pas brillé contre les meilleurs. Il manque encore quelque chose.
À lire en cherchant ce qu’il manque.
HOUSTON TEXANS
1er AFC South ~ 10-7 / 1-1
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Le Strudel est un dessert à base de pommes, raisins secs et cannelle, très populaire en Autriche et en Allemagne ; le Stroudel est un Quarterback à base d’intelligence dans la poche, vision et précision, très populaire à Houston. Les Texans avaient réalisé le fameux Worst To First, i.e. être champions d’une division dont ils avaient terminé derniers la saison précédente ; maintenant, ils devaient réaliser le fameux « le plus dur n’était pas d’arriver au sommet, mais d’y rester ».
On aurait pu imaginer que Nick Caserio déciderait de fermer un peu son Football Manager vu le succès, mais le bonhomme y était décidément attaché, et il continuait d’altérer l’effectif de manière assez importante ; tout au moins pouvait-on reconnaître qu’il avait saisi tout le potentiel de son attaque car il n’avait pas changé grand chose de ce côté du ballon, et les rares acquisitions étaient des ajouts de poids. Le sophomore C.J. Stroud n’allait pas être trop dépaysé, mais deux têtes nouvelles risquaient d’avoir une importance pour lui. La première était celle de l’ex-Bengal coureur Joe Mixon qui venait prendre la place de Devin Singletary aux côtés de Dameon Pierce dans une attaque terrestre qui continuait de patiner ; même si cela n’était pas toujours de son fait. La deuxième était celle de l’ex-Bill receveur Stefon Diggs qui venait renforcer un secteur déjà brillant ; entre un Nico Collins qui s’était révélé, le retour de blessure du sophomore Tank Dell et le vétéran Tight End Dalton Schultz qui avait trouvé sa place dans l’attaque aérienne, Stroud avait la matière pour faire un nouveau malheur, que ce soit en envoyant des parpaings ou en visant court pour laisser ses cibles accumuler les yards.
Néanmoins, pour que tout cela ait lieu, il fallait absolument avoir une ligne offensive disponible : elle avait été minée par les blessures la saison précédente, et c’était parfois à se demander comment le lanceur avait fait pour être aussi efficace. Michael Deiter étant parti et Jarrett Patterson n’ayant pas vraiment donné satisfaction, le sophomore Juice Scruggs devait prendre la place au Centre ; Shaq Mason avait réussi à éviter l’infirmerie et serait un des titulaires en Guard, alors que l’autre poste voyait une bataille entre les deux Green (Kendrick et Kenyon). Sur les ailes, Laremy Tunsil avait vu l’arrivée du deuxième tour Blake Fisher à gauche alors que le départ de George Fant allait permettre à Tytus Howard de retrouver son poste préféré. La profondeur de banc n’était pas forcément rassurante si jamais les pépins physiques recommençaient à s’accumuler.
C’était plutôt du côté de la défense que les modifications avaient eu lieu, certaines étant un peu surprenantes avec des joueurs qui s’étaient découverts mais qui n’avaient pas été conservés. Sur la ligne défensive, le Defensive End top team en sacks Jonathan Greenard avait quitté le Texas pour Minnesota ; quelques heures plus tard, son remplaçant avait été tout trouvé en la personne de l’ex-Viking Danielle Hunter. Échange (pas au sens NFL) de bons procédés et de bons pass-rushers entre les deux équipes : Hunter venait apporter son expérience à l’opposé du sophomore Will Anderson Jr. alors que Derek Barnett et Jerry Hughes constituaient les réserves. Le milieu de l’unité avait été totalement remanié : exit Maliek Collins (échangé à San Francisco), Sheldon Rankins ou Teiar Tart, bonjour à l’ex-Titan Denico Autry, l’ex-Bill Tim Settle, l’ex-Jaguar Folorunso Fatukasi et l’hybride ex-Seahawk Mario Edwards Jr. ; malheureusement, le meilleur d’entre eux, Autry, avait été suspendu six matchs, floutant encore un peu plus le résultat de cette transformation.
Autre départ d’un « inconnu » ayant fait des vagues : le Linebacker Blake Cashman avait maximisé son année dans la lumière en signant, comme Greenard, à Minnesota ; il n’était pas le seul à avoir fait ses valises car Denzel Perryman avait fait un retour à l’envoyeur, direction Los Angeles. Ils avaient pourtant formé un sacré trio avec Christian Harris : le capitanat était de fait transféré à un autre ex-Titan (et surtout ex-49er où il avait connu son actuel Head Coach), la machine à plaquer Azeez Al-Shaair ; le sophomore Henry To’oTo’o devait sauter quelques paliers. L’arrière-garde avait été largement inconstante, d’où une attention accrue des têtes pensantes avec des décisions ; dont certaines forcées comme la retraite de Steven Nelson. Le Cornerback Derek Stingley avait vu débarquer le deuxième tour Kamari Lassiter (qui était en pole pour démarrer), l’ex-Panther C.J. Henderson ou l’ex-Falcon Jeff Okudah ; les Texans se retrouvaient donc avec deux Cornerbacks anciens #3 de draft. Chez les Safeties, Jimmy Ward revenait de blessure et Jalen Pitre devait être moins permissif en couverture, alors que le troisième tour Calen Bullock avait été ajouté en avril. Comme sur la ligne défensive, voilà un puzzle qui demandait à être observé sur le terrain.
Même les équipes spéciales n’avaient pas été épargnées puisque le Punter Cameron Johnston avait été remplacé par l’ex-Chief Tommy Townsend. Le Kicker Ka’imi Fairbairn repartait pour un tour, et l’escouade espérait que les blessures allaient aussi la laisser tranquille avec Dell et Pierce comme retourneurs attitrés.
La route du Super Bowl passait par Kansas City, donc il était difficile de viser trop haut en AFC, à moins de s’appeler Baltimore. De plus, on pouvait demander aux Jaguars (ou aux Bengals après 2020) ce que cela faisait d’avoir une cible dans le dos sans y être habitué. Enfin, le calendrier était tout sauf évident. Le titre de division avait été un sacré bonus, mais avec toutes les modifications du côté défensif et une ligne offensive qui restait suspecte, répéter une qualification en playoffs et gagner un match de playoffs constitueraient déjà un succès.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | @ | Indianapolis | W | 29-27 | 1-0 | do |
| 2 | vs. | Chicago (1-0) | W | 19-13 | 2-0 | o |
| 3 | @ | Minnesota (2-0) | L | 7-34 | 2-1 | wp |
| 4 | vs. | Jacksonville (0-3) | W | 24-20 | 3-1 | do/W |
| 5 | vs. | Buffalo (3-1) | W | 23-20 | 4-1 | cwpo |
| 6 | @ | New England (1-4) | W | 41-21 | 5-1 | c |
| 7 | @ | Green Bay (4-2) | L | 22-24 | 5-2 | wpo |
| 8 | vs. | Indianapolis (4-3) | W | 23-20 | 6-2 | do |
| 9 | @ | NY Jets (2-6) | L | 13-21 | 6-3 | co/L |
| 10 | vs. | Detroit (7-1) | L | 23-26 | 6-4 | wpo/L |
| 11 | @ | Dallas (3-6) | W | 34-10 | 7-4 | – |
| 12 | vs. | Tennessee (2-8) | L | 27-32 | 7-5 | do/L |
| 13 | @ | Jacksonville (2-9) | W | 23-20 | 8-5 | do |
| 14 | BYE | |||||
| 15 | vs. | Miami (6-7) | W | 20-12 | 9-5 | co |
| 16 | @ | Kansas City (13-1) | L | 19-27 | 9-6 | cwpo |
| 17 | vs. | Baltimore (10-5) | L | 2-31 | 9-7 | cwp |
| 18 | @ | Tennessee (3-13) | W | 23-14 | 10-7 | d |
| PLAYOFFS | ||||||
| WC | vs. | #5 LA Chargers (11-6) | W | 32-12 | – | – |
| DR | @ | #1 Kansas City (15-2) | L | 14-23 | – | – |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 10-7 | |||
| Demi-saison | 6-3 | 4-4 | ||
| Quart-saison | 4-1 | 2-2 | 2-2 | 2-2 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 5-3 | |||
| Extérieur | 5-4 | |||
| Division (d) | 5-1 | |||
| Conférence (d+c) | 8-4 | |||
| Équipes > .500 (w) | 1-5 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 1-5 | |||
| Matchs à une possession (o) | 7-5 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-3-0-0 | |||
| Prolongations | 0-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2023) | 152-137 (0.526, 4e) | |||
| Calendrier réel (2024) | 139-150 (0.481, 22e) | |||
| Écart entre les deux | -0.045 (4e) | |||
| Écart à domicile | -0.074 (4e) | |||
| Écart à extérieur | -0.020 (12e) | |||
Ce bilan de 10-7 a une autre tête quand on le découpe par quart de saison n’est-ce pas ? Si on admet que les matchs intra-division peuvent toujours être des pièges (bien qu’il faille le vouloir pour prendre 32 points contre Tennessee à domicile), et qu’on a le droit à un raté improbable par saison (les Jets), vous comprenez la dernière remarque de l’entête : c’est bien inférieur à l’année dernière où Houston était 6-4 contre les équipes terminant en positif et 2-2 contre les qualifiés en playoffs. Vous remarquerez aussi qu’il y a eu un calendrier facilité par la division, Dallas et Miami ; et ce malgré la NFC North au programme. Deux défaites de plus à une possession, une défaite de plus en dernier quart-temps… des signes plus inquiétants qu’encourageants.
La réalité
| Attaque | Texans | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 21.9 | 19 | 21.9 | 14 |
| -0.3 | 22 | +1.1 | 15 | |
| TDs | 38 | 21 | 42 | 15 |
| -2 | 24 | +5 | 16 | |
| Yards par match | 319.7 | 22 | 315.0 | 6 |
| -22.7 | 25 | -15.7 | 9 | |
| First Downs par match | 18.1 | 25 | 18.4 | 4 |
| -1.3 | 26 | -1.1 | 8 | |
| Third Down % | 37.662 | 20 | 35.909 | 7 |
| -0.269 | 19 | +0.226 | 15 | |
| Redzone Drive % | 31.088 | 17 | 25.907 | 3 |
| -1.373 | 24 | -3.567 | 8 | |
| Redzone TD % | 49.123 | 26 | 63.636 | 27 |
| -5.594 | 25 | +11.784 | 24 | |
| Big plays | 57 | 20 | 61 | 19 |
| -14 | 27 | -2 | 17 | |
| Pass/Run ratio | 1.438 | 24 | 1.349 | 14 |
| -0.001 | 18 | +0.043 | 14 | |
| QB/Cover Rating | 86.1 | 22 | 83.7 | 4 |
| -10.1 | 30 | -6.4 | 8 | |
| Turnovers | 19 | 11 | 29 | 5 |
| +5 | 24 | +5 | 6 | |
| Défense | Texans | Rang | Adversaire | Rang |
| Stop % | 33.391 | 5 | – | – |
| -8.735 | 32 | – | – | |
| Pressions | 277 | 17 | 212 | 24 |
| -52 | 24 | +16 | 27 | |
| Sacks | 49 | 4 | 54 | 29 |
| +3 | 10 | +7 | 25 | |
| Équipes Spéciales | Texans | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 85.714 | 13 | 92.857 | 29 |
| -3.760 | 21 | +9.524 | 30 | |
| Extra Point % | 94.444 | 22 | 97.297 | 21 |
| +0.505 | 15 | +4.194 | 24 | |
| Punt Net Yards | 44.6 | 3 | 44.3 | 31 |
| +1.6 | 6 | +2.4 | 28 | |
| Autres | Texans | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 7.0 | 26 | 6.2 | 18 |
| +0.3 | 6 | +0.3 | 23 | |
| TOP moyen | 30:54 | 5 | – | – |
| +1:23 | 7 | – | – | |
| Extra Stat | Texans | Rang | Adversaire | Rang |
| Différence Points Entre MT Par Match | -4.4 | 31 | 2.9 | 26 |
| -4.4 | 30 | 0.0 | 14 | |
Le tableau des stats peint la même situation : Houston est allé en playoffs avec une différence de point nulle, une différence de TDs négative, une différence de yards à peine positive, une différence de first downs négative, une différence de 3e tentative à peine positive, ne parlons pas de l’efficacité en redzone… et un turnover differential top-10. La franchise a passé sa saison à dominer les premières mi-temps avant de tout détruire en deuxième, d’où cette Extra Stat bien affreuse ; si vous voulez le détail, c’est 13.1 points marqués (10e) contre 9.5 encaissés (6e) avec 57 points marqués sur premier drive (3e) contre 30 encaissés (9e) avant la pause, et 8.8 points marqués (29e) contre 12.4 points encaissés (22e) après.
C’est d’autant plus frustrant que le turnover differential a pourtant permis de capitaliser avec 3.1 points par turnover adverse (12e) contre 2.3 points encaissés par turnover (4e), mais ce beau travail a aussi été un peu trop souvent saccagé. La défense a su scorer avec 3 TDs mais elle a autorisé 11 drives de 80+ yards jusqu’au TD (27e) alors que l’attaque est toujours incapable d’en monter (4 – 24e). Merci qui ? Merci l’AFC South.
Voici les récompenses de la saison :

(2022 : Dameon Pierce)
(2023 : C.J. Stroud)
| Derek Stingley Jr. – CB | |
| Plaquages | 54, avec 37 solo, 9 manqués |
| Stops | 19 dont 6 contre la course |
| Couverture | 85 ciblages, 47.1% (8e), 382 yards, 4 TDs, 5 INTs (6e), 18 PDs (2e) |
| Cover Rating | 51.2 (6e) |
| Moyennes | 4.5 yards par ciblage (6e) 9.6 yards par complétion |
| Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 10 yards |
Le premier tour de 2022 a enfin pu faire une saison complète, et on voit le résultat : non seulement il a été le Texan le plus ciblé, mais il n’a pas laissé passer grand chose, postant des moyennes digne d’un arrière aligné dans le slot (ce qu’il est très rarement), et il n’a quasiment jamais été pénalisé.

La seule chose qu’on peut lui reprocher, c’est d’avoir lâché quelques TDs, et encore il n’y a rien de dramatique.

(2022 : La couverture)
(2023 : Jonathan Greenard)
| Azeez Al-Shaair – LB | |
| Plaquages | 70, avec 45 solo, 4 manqués |
| Stops | 36 dont 25 contre la course |
| Fumbles Déf. | 2 forcés |
| Pass-Rush | 32 snaps, 7 pressions dont 2 sacks, 2 hits et 3 hurries |
| Couverture | 36 ciblages, 63.9%, 244 yards, 1 TD, 4 PDs |
| Cover Rating | 92.8 |
| Moyennes | 6.8 yards par ciblage 10.6 yards par complétion |
| Pénalités | 4 total, 3 acceptées, 25 yards |
Pas facile de trouver un joueur sous-coté qui a suffisamment (bien) joué à Houston, et l’ex-Titan ne s’est sûrement pas distingué avec ce hit affreux sur Trevor Lawrence qui lui a valu une suspension, néanmoins il a été solide en tant que capitaine de la défense.

Il a également subi une blessure qui a affaibli une unité ayant déjà perdu Christian Harris suite à un souci au mollet ; il a été invisible à son retour. Le sophomore Henry To’oTo’o s’est donc retrouvé à jouer le plus de snaps dans le groupe et il n’a pas rechigné à la tâche ; il n’est cependant pas surprenant de le voir finir parmi les plus faibles top team NFL avec 105 plaquages et 38 stops dont 20 run stops (30e pour les trois). De plus il a été en grande difficulté en couverture (83.3%, 4 TDs, 1 INT, 3 passes défendues, 125.1 de Cover Rating). Neville Hewitt a fait l’acompte sans démériter.

(2022 : Laremy Tunsil)
(2023 : Nico Collins)
| Joe Mixon – RB | |
| Course | 245 courses, 1016 yards, 11 TDs, 8 big plays (7e), 19 BTKs |
| Réception | 36 réceptions, 309 yards, 1 TD, 4 big plays, 6 BTKs |
| Avancé | 69.2%, 4 drops, 90.9 de Target Rating |
| Cumulé | 281 touches, 1325 yards, 12 TDs, 12 big plays, 25 BTKs (8e) |
| Moyennes | 4.1 yards par course 8.6 yards par réception 4.5 yards par occasion |
Les Texans attendaient un coureur à 1000+ yards depuis Carlos Hyde en 2019 et un coureur à 10+ TDs depuis Arian Foster en 2012 ; c’est dire si le joueur a fait quelque chose de peu banal à Houston cette saison.

Certes, le jeu au sol n’est pas complètement guéri et il lui arrive encore de disparaître, mais c’est déjà mieux : 112.3 yards par match (15e), 4.4 yards par course (15e), 15 TDs (15e) et 14 big plays (8e).
Cela est dû au fait que le Mixeur est tombé en panne pendant trois matchs et qu’il reste un certain problème devant, cependant les efforts de l’ex-Bengal ont été notables. Il a néanmoins un peu accaparé les ballons au poste : Dare Ogunbowale et Dameon Pierce n’ont eu que les miettes.

(2022 : Desmond King II)
(2023 : Blake Cashman)
| Danielle Hunter – DE | |
| Plaquages | 46, avec 31 solo, 4 manqués |
| Stops | 33 dont 20 contre la course |
| Fumbles Déf. | 1 forcé |
| Pass-Rush | 473 snaps, 66 pressions (9e) dont 12 sacks (5e), 13 hits et 41 hurries |
| Couverture | 3 PDs |
| Pénalités | 5 total, 3 acceptées, 25 yards |
Cela s’est joué entre Hunter et Will Anderson Jr. : le vétéran coiffe le sophomore en ayant été présent tout la saison, donc un peu plus productif dans l’ensemble. On peut dire que ni Minnesota ni Houston ne se sont trompés en « échangeant » leurs pass-rushers, car les deux ont fait une excellente année : Hunter a été complet, aussi présent contre la course que contre la passe.

De l’autre côté, Anderson a dû rater trois matchs à cause de sa cheville, mais cela ne l’a pas empêché de former le meilleur duo de pass-rushers de la NFL avec son nouveau partenaire ; il a accumulé 25 stops dont 14 run stops et 50 pressions dont 11 sacks. Derek Barnett a joué les jokers de luxe avec 18 pressions dont 5 sacks et surtout 2 TDs sur retour de fumble.
Denico Autry n’a pas forcément eu son impact habituel après sa suspension (17 pressions dont 3 sacks) alors que l’intérieur a été présent via Tim Settle (38 pressions dont 5 sacks) et Mario Edwards Jr. (24 pressions dont 3 sacks) ; Folorunso Fatukasi a été un peu en retrait.
Pour ce qui est de la défense contre la course, il y a eu une petite régression sauf au niveau des TDs : 114.0 yards par match (11e), 4.3 yards par course (11e), 11 TDs (4e) et 14 big plays (25e). Par contre, il y a eu une recrudescence de big plays, ce qui arrive avec des bras en mousse (119 plaquages manqués – 26e – soit 9.4% – 26e).

(2022 : Dameon Pierce)
(2023 : Will Anderson Jr.)
| Kamari Lassiter & Calen Bullock – DB | |
| Plaquages | 112, avec 79 solo, 14 manqués |
| Stops | 25 dont 11 contre la course |
| Pass-Rush | 8 snaps, 2 pressions et 2 hurries |
| Couverture | 108 ciblages, 43.3%, 592 yards, 6 TDs, 8 INTs, 21 PDs |
| Cover Rating | 50.6 |
| Moyennes | 5.3 yards par ciblage 12.2 yards par complétion |
| Pénalités | 6 total, 4 acceptées, 54 yards |
La franchise a touché le jackpot avec le deuxième tour (Lassiter) et le troisième tour (Bullock).

C’est d’autant plus remarquable que le premier a forcément été aligné à l’opposé de Stingley, et il a répondu avec brio ; on peut noter les 13.3 yards par complétion et les 4 TDs pour l’encourager à faire encore mieux, mais quelle incroyable saison rookie. Bullock a été encore plus infernal en couverture (37.2 de Cover Rating sur 35 ciblages) et il a aussi 1 fumble récupéré, ce qui le place top team et 3e NFL avec 6 ballons volés ; plus fou, il a laissé tomber 3 INTs (comme Stingley d’ailleurs).

(2022 : L’instabilité de la franchise)
(2023 : La ligne offensive)
| La ligne offensive | |
| Pressions | 212 (24e) soit 37.2% des actions de passe (26e) |
| Sacks | 54 (29e) soit 8.7% des actions de passe (25e) |
| Taux de conversion | 25.5% (24e) |
Avec une unité qui a déjà pris du shrapnel en 2023, cette récompense était courue d’avance avec des taux de pressions et sacks qui ont grimpé en flèche, ce qui s’est répercuté sur le lanceur derrière et a forcé les coureurs à casser des plaquages.
Elle n’a pas été épargnée par les blessures, la bonne nouvelle étant que le meilleur d’entre eux, le Left Tackle Laremy Tunsil, a été épargné : cela lui a permis de faire une saison remarquable… quand il arrêtait de commettre des faux départs (12 de ses 19 pénalités – pire marque). Le Right Tackle Tytus Howard suit derrière avec un retour en forme après son année sur IR, voire même une révélation quand il a été aligné en Guard pour remplacer un Kenyon Green blessé et toujours autant en difficulté. Cela a poussé le deuxième tour Blake Fisher à sa place, et on a senti qu’il était encore un peu tendre.
Shaq Mason a été plus en difficulté que par le passé (34 pressions dont 8 sacks), alors que Juice Scruggs et Jarrett Patterson ont été sympathique sans plus.

(2022 : Les équipes spéciales)
(2023 : L’attaque aérienne)
| La couverture | |
| Stats | 58.8% (top), 201.0 yards (6e), 31 TDs (30e), 19 INTs (2e) |
| Moyennes | 6.2 yards par passe tentée (2e) 10.5 yards par complétion (23e) |
| YAC | 58.2% (31e) |
| QB Rating | 83.7 (4e) |
| Explosivité | 47 big plays (14e) dont 10 homeruns (26e) |
| Matchs marquants | 1 match d’un QB à 300+ yards (2e) 3 matchs d’une cible à 100+ yards (4e) |
C’est assez frustrant : le secteur a été formidable mais il a pêché à deux endroits, les TDs et les big plays. Néanmoins, le groupe a pu s’appuyer sur tous ses jeunes talents, et ce n’était pas évident après les blessures de Jalen Pitre et Jimmy Ward.
Le premier, resitué dans le slot plus près de la ligne de scrimmage, était en train de s’adapter (23 stops dont 12 run stops, 14 plaquages manqués, 63.6%, 4 TDs, 1 INT, 8 passes défendues, 97.1 de Cover Rating) ; le deuxième était un cran en-dessous (69.2%, 3 TDs, 2 INTs, 4 passes défendues, 101.0 de Cover Rating). Derrière, Eric Murray a servi de mentor à Bullock avec 64.3%, 3 TDs, 1 INT, 10 passes défendues et 103.7 de Cover Rating, mais lui aussi a eu des ratés avec 12 plaquages manqués.

(2022 : La défense contre la course)
(2023 : L’attaque terrestre)
| L’attaque aérienne | |
| Stats | 62.6% (25e), 207.4 yards (21e), 20 TDs (25e), 12 INTs (16e) |
| Moyennes | 6.9 yards par passe tentée (18e) 9.9 yards par complétion (18e) |
| YAC | 49.7% (22e) |
| QB Rating | 86.1 (22e) |
| Explosivité | 43 big plays (24e) dont 5 homeruns (21e) |
| Drops | 27 (21e) soit 4.7% des passes tentées (23e) |
| Matchs marquants | 2 matchs d’un QB à 300+ yards (15e) 5 matchs d’une cible à 100+ yards (14e) |
La régression de C.J. Stroud est un ensemble de choses : il serait le premier à dire que cela vient d’abord de lui (et on peut toujours faire plus surtout quand le jeu au sol tourne un peu mieux), mais entre une ligne et des cibles qui tombent, la situation n’était pas idéale ; malgré tout cela, c’est un sophomore qui vient de gagner son deuxième match de playoffs. On voit clairement qu’il a été plus indécis, que la protection a déteint sur lui (10 INTs dans une poche propre) et qu’il a parfois voulu trop forcer les choses (6 INTs à 20+ yards où il n’en avait aucune en 2023).
Mais comment parler de cette année sans évoquer Nico Collins qui rate plus d’un mois, Stefon Diggs qui ne joue qu’une moitié d’exercice et le malheureux Tank Dell qui, à peine remis d’une blessure grave, en a connu une autre. Collins a quand même eu le temps de rappeler tout son talent avec 68 réceptions pour 1006 yards et 7 TDs, alors que Dell a mis du temps pour se mettre en chauffe avant de retrouver son allant (51 réceptions pour 667 yards et 3 TDs) ; Diggs a eu le temps de se montrer également (47 réceptions pour 496 yards et 3 TDs.
C’est dommage que personne n’ait vraiment occupé les places vides, ce qui s’est vu en playoffs quand Collins a été marqué de près. Le vétéran Tight End Dalton Schultz a du volume mais un impact qui reste limité le connaissant (53 réceptions pour 532 yards et 2 TDs), et ne parlons pas des autres.

(2022 : Jerry Hughes & Ogbonnia Okoronkwo)
(2023 : Denzel Perryman)
Joe Mixon & Danielle Hunter. Ils ont eu le plus grand impact des Free Agents.

(2022 : Mario Addison)
(2023 : Les ajouts sur la ligne offensive)
Aucun.

(2022 : La victoire 32-31 sur Indy en Week 18)
(2023 : Le Wild Card)
La victoire 23-20 contre Buffalo en Week 5. Houston aurait pu l’emporter encore plus largement sans ce qui est devenu leur mode opératoire cette saison (i.e. s’écrouler au retour de pause), risquant de bousiller un énorme match de la couverture. Au final c’était une victoire importante contre un des prétendants en AFC.

(2022 : La victoire 32-31 sur Indy en Week 18)
(2023 : La tôle 30-6 chez les Jets en Week 14)
La tôle 31-2 contre Baltimore en Week 17. Les Ravens se sont occupés de rappeler à Houston qu’ils étaient peut-être les grands frères de l’AFC South, mais pas forcément inviter à la table des grandes personnes en AFC.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | – | @ | LA Rams | 10-7 | DivChamp | 0 |
| 2 | MNF | vs. | Tampa Bay | 10-7 | DivChamp | 0 |
| 3 | – | @ | Jacksonville | 4-13 | Négatif | -1 |
| 4 | – | vs. | Tennessee | 3-14 | Négatif | 0 |
| 5 | – | @ | Baltimore | 12-5 | DivChamp | 0 |
| 6 | BYE | |||||
| 7 | MNF | @ | Seattle | 10-7 | Positif | 7 |
| 8 | – | vs. | San Francisco | 6-11 | Négatif | -1 |
| 9 | – | vs. | Denver | 10-7 | Positif | 0 |
| 10 | – | vs. | Jacksonville | 4-13 | Négatif | 0 |
| 11 | – | @ | Tennessee | 3-14 | Négatif | -7 |
| 12 | TNF | vs. | Buffalo | 13-4 | DivChamp | 0 |
| 13 | – | @ | Indianapolis | 8-9 | Négatif | 3 |
| 14 | SNF | @ | Kansas City | 15-2 | DivChamp | -3 |
| 15 | – | vs. | Arizona | 8-9 | Négatif | 0 |
| 16 | – | vs. | Las Vegas | 4-13 | Négatif | 0 |
| 17 | – | @ | LA Chargers | 11-6 | Positif | 0 |
| 18 | – | vs. | Indianapolis | 8-9 | Négatif | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 8 | 17 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 7 | 16 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 139-150 (0.481) | 18 |
| Cumulé à domicile | 66-87 (0.431) | 24 |
| Cumulé à l’extérieur | 73-63 (0.537) | 10 |
| Écart domicile/extérieur | -0.106 | 22 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 30548 | 19 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | -2 | 19 |
Et en parlant de cela, les Texans vont retrouver Baltimore juste avant une bye week très tôt, après quoi ils retourneront par deux fois à ladite table avec Buffalo et Kansas City. Avec une division pareille, le bilan projeté ne peut pas être une furie, mais attention à la NFC West et à des Bolts qui voudront se venger de la défaite en Wild Card.


































