NFL Team Honors X : Green Bay
Comment se contenter de finir troisième dans la division, aussi forte a-t-elle été cette saison ? Comment se contenter d’avoir enfin perdu contre les Bears (au retour) après avoir manqué d’un cheveu de perdre à l’aller ? Comment se contenter d’une autre saison où les trois escouades ont rarement trouvé l’alchimie pour jouer ensemble ? Comment se contenter d’une autre sortie de route prématurée en playoffs ? En se rappelant qu’elle a été historiquement forte. En se rappelant que les choses ont toujours une fin. En se rappelant que l’équipe reste jeune et pleine de promesses. En se rappelant qu’elle a été causée par une autre hécatombe de blessures. Ce n’est pas si mal au final pour un exercice qui aurait pu être jeté à la poubelle dès la Week 1, mais certains défauts doivent être corrigés.
À lire en démarrant plus vite.
GREEN BAY PACKERS
3e NFC North ~ 11-6 / 0-1
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Il était évident que les Packers avaient payé le départ de leur futur Hall Of Famer Quarterback et leur mouvement jeune, notamment en attaque, pendant la première moitié de 2023 : c’était parfois (souvent) difficile à regarder. Les rivaux de NFC North avaient enfin pensé avoir la paix, sauf que bon sang organisationnel ne saurait mentir : le successeur au poste avait pris feu en même temps que ses partenaires, et voilà que la transition avait été moins violente que prévue avec une qualification en playoffs, un exploit à Dallas et un quasi-exploit à San Francisco. Il fallait maintenant confirmer.
Green Bay avait eu son lot habituel de départs qui faisaient mal avec ceux de l’Offensive Tackle David Bakhtiari – toujours poursuivi par sa blessure au genou – et le coureur Aaron Jones – parti à Minnesota. Pour Bakhtiari, si la pilule était un peu adoucie par les émergences de Rasheed Walker et Zach Tom, comme disait Boromir, one does not simply replace an All-Pro Left Tackle. La ligne offensive, qui avait bien tenu malgré de nombreux bricolages, était toujours un point d’attention : le premier tour Jordan Morgan semblait destiné à commencer sa carrière comme Guard à l’opposé du toujours excellent Elgton Jenkins et à la place de Jon Runyan Jr. parti ; Josh Myers rempilait au milieu mais offrait toujours des performances inconstantes. Pour Jones, c’était une perte non négligeable : il avait été supplanté par l’ex-Raider Josh Jacobs qui voulait retrouver plus d’efficacité dans ses courses ; Emanuel Wilson et le troisième tour MarShawn Lloyd étaient là pour le seconder car A.J. Dillon allait rater la saison sur blessure.
Voilà pour les questions, et maintenant voici les réponses : Jordan Love avait explosé en deuxième partie d’année, finissant sur un rythme incroyable et disséquant la défense de Dallas. La franchise avait pris son temps pour trouver le contrat long terme adapté, et désormais le #10 devait confirmer en faisant un exercice complet au haut niveau. Pour cela, il pouvait s’appuyer sur un corps de cibles qui avait grandi avec lui : Christian Watson assurait avoir réglé ses soucis d’ischio-jambiers, Romeo Doubs était une machine à TD, Jayden Reed était le zébulon à tout faire, Dontayvion Wicks était capable de sortir de sa boîte à n’importe quel moment, Luke Musgrave avait montré des flashs de talent entre les blessures, et Tucker Kraft avait profité de l’absence de ce dernier pour progresser à vue d’oeil. Si on rajoutait l’expérience acquise en playoffs et un coaching staff qui connaissait désormais les forces de chacun, ce n’était plus un tas de jeunes blancs-becs aux yeux écarquillés mais déjà une armada qui rêvait de rejoindre celles qu’ont connues Brett Favre (fin des années 1990) ou Aaron Rodgers (années 2010).
Green Bay avait aussi habitué les fans aux départs qui faisaient du bien, particulièrement en défense et particulièrement au poste de Coordinateur Défensif : Joe Barry avait été remplacé par Jeff Hafley avec la ferme volonté d’en faire enfin une unité constante et acceptable en même temps. Son arrivée signifiait un changement de schéma avec un passage en 4-3 et une mentalité plus agressive. Cela pouvait booster la reconstruction de la ligne défensive : 2023 avait prouvé que Kenny Clark n’était plus vraiment tout seul avec les développements de T.J. Slaton et Karl Brooks, alors qu’on en attendait encore plus au sol de l’ancien premier tour Devonte Wyatt. Sur les ailes, la blessure de Rashan Gary était vraiment dans le rétroviseur, et il pouvait enfin passer la barre des 10 sacks ; à l’opposé, Preston Smith continuait d’être le vétéran polyvalent, actif aussi contre la course. Le duo était secondé par un sophomore Lukas Van Ness qui devait suivre le modèle Gary en passant un palier, alors que l’intrigant Kingsley Enagbare avait évité une grave blessure au genou.
Le back-7 avait été largement ciblé pendant la draft, et à juste titre. Le poste de Linebacker avait vu débarquer le deuxième tour Edgerrin Cooper et le troisième tour Ty’Ron Hopper : il fallait plus de solidité de la part de la deuxième ligne (surtout dans une 4-3 où ils étaient moins nombreux). Avec le départ de De’Vondre Campbell, le duo Quay Walker – Isaiah McDuffie et les jeunes recrues avaient du travail. Au poste de Safety, Jonathan Owens et Darnell Savage avaient payé le manque d’impact au poste : le deuxième tour Javon Bullard allait démarrer à l’opposé de l’autre grosse acquisition de l’intersaison, le formidable et increvable ex-Giant Xavier McKinney ; le quatrième tour Evan Williams et le cinquième tour Kitan Oladapo avaient également été choisis. Le retour de blessure du Cornerback Eric Stokes devait faire du bien à un groupe mené par Jaire Alexander dans lequel Keisean Nixon était toujours dans le slot et la surprise Carrington Valentine ne comptait pas retourner de sitôt sur le banc.
Dans tout cela, le poste le plus inquiétant était probablement… celui de Kicker où Anders Carlson et Greg Joseph avaient été libérés pour le rookie non-drafté Brayden Narveson. Le Punter Daniel Whelan était sérieux, et Nixon officiait toujours sur les retours.
Cela paraissait bizarre à dire quand on regardait les stats et le fait que les Packers étaient top-12 en points marqués et encaissés, mais comme déjà évoqué, c’était plus un problème de constance. Le manque de ballons volés était également un souci, un des secteurs qui devaient changer sous Hafley avec une mentalité plus agressive… mais attention car cela était aussi exploitable. Bref, si on savait à peu près à quoi s’attendre avec l’attaque (si les petits cochons ou la ligne offensive ne les mangeaient pas), la défense restait un peu une énigme, tout comme les équipes spéciales. La franchise avait néanmoins un savoir-faire et du talent aux bons endroits pour, malgré un calendrier bien corsé et une division relevée, fourrer son nez dans la course aux playoffs.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | @ | Philadelphia | L | 29-34 | 0-1 | cwpo |
2 | vs. | Indianapolis (0-1) | W | 16-10 | 1-1 | o |
3 | @ | Tennessee (0-2) | W | 30-14 | 2-1 | – |
4 | vs. | Minnesota (3-0) | L | 29-31 | 2-2 | dwpo |
5 | @ | LA Rams (1-3) | W | 24-19 | 3-2 | cwpo |
6 | vs. | Arizona (2-3) | W | 34-13 | 4-2 | c |
7 | vs. | Houston (5-1) | W | 24-22 | 5-2 | wpo |
8 | @ | Jacksonville (2-5) | W | 30-27 | 6-2 | o |
9 | vs. | Detroit (6-1) | L | 14-24 | 6-3 | dwp |
10 | BYE | |||||
11 | @ | Chicago (4-5) | W | 20-19 | 7-3 | do/W |
12 | vs. | San Francisco (5-5) | W | 38-10 | 8-3 | c |
13 | vs. | Miami (5-6) | W | 30-17 | 9-3 | – |
14 | @ | Detroit (11-1) | L | 31-34 | 9-4 | dwpo |
15 | @ | Seattle (8-5) | W | 30-13 | 10-4 | cw |
16 | vs. | New Orleans (5-9) | W | 34-0 | 11-4 | c |
17 | @ | Minnesota (13-2) | L | 25-27 | 11-5 | dwpo |
18 | vs. | Chicago (4-12) | L | 22-24 | 11-6 | do |
PLAYOFFS | ||||||
WC | @ | #2 Philadelphia (14-3) | L | 10-22 | – | – |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 11-6 | |||
Demi-saison | 6-3 | 5-3 | ||
Quart-saison | 3-2 | 3-1 | 3-1 | 2-2 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 6-3 | |||
Extérieur | 5-3 | |||
Division (d) | 1-5 | |||
Conférence (d+c) | 6-6 | |||
Équipes > .500 (w) | 3-5 | |||
Équipes en playoffs (p) | 2-5 | |||
Matchs à une possession (o) | 5-5 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-0-0-0 | |||
Prolongations | 0-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 152-137 (0.526, 4e) | |||
Calendrier réel (2024) | 154-135 (0.533, 7e) | |||
Écart entre les deux | 0.007 (18e) | |||
Écart à domicile | -0.013 (11e) | |||
Écart à extérieur | 0.029 (23e) |
Pas besoin de tourner autour du pot : les Packers ont été les dindons de la farce très relevée qu’a été la NFC North (si on limite aux trois qualifiés en playoffs), ne gagnant qu’à l’aller à Chicago sur un FG contré miraculeusement. C’est cela dont les fans se souviendront le plus, oubliant que Green Bay a été royal à l’extérieur de la division avec la seule défaite inaugurale contre Philly, et que seul le revers à Detroit l’a été de plus d’une possession ; cependant, en effet, cela plombe un peu les bilans contre les équipes terminant en positif et qualifiées en playoffs qui sont, paradoxalement, moins bons qu’en 2023. Dernier point positif à noter : 6 victoires sans jamais être rejoints au score et 7 victoires sans jamais être menés, tops NFL ; ces Packers grandissent petit à petit.
La réalité
Attaque | Packers | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 27.1 | 8 | 19.9 | 6 |
+4.6 | 7 | -0.7 | 10 | |
TDs | 52 | 8 | 39 | 9 |
+8 | 11 | +2 | 12 | |
Yards par match | 370.8 | 5 | 314.5 | 5 |
+25.3 | 10 | -20.6 | 8 | |
First Downs par match | 20.2 | 14 | 19.2 | 12 |
+0.3 | 17 | -0.8 | 10 | |
Third Down % | 39.474 | 15 | 37.500 | 12 |
-7.611 | 30 | -3.571 | 7 | |
Redzone Drive % | 40.331 | 4 | 29.050 | 7 |
+0.676 | 19 | -5.054 | 5 | |
Redzone TD % | 59.420 | 10 | 60.000 | 20 |
+7.858 | 11 | +9.123 | 22 | |
Big plays | 73 | 4 | 56 | 10 |
+7 | 13 | -13 | 5 | |
Pass/Run ratio | 0.952 | 3 | 1.432 | 10 |
-0.433 | 2 | +0.280 | 2 | |
QB/Cover Rating | 99.8 | 10 | 88.5 | 9 |
+3.4 | 19 | -6.2 | 9 | |
Turnovers | 19 | 11 | 31 | 4 |
+1 | 18 | +13 | 1 | |
Défense | Packers | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 29.959 | 26 | – | – |
-3.562 | 18 | – | – | |
Pressions | 278 | 16 | 148 | 5 |
-38 | 17 | -33 | 13 | |
Sacks | 45 | 8 | 22 | 2 |
0 | 11 | -8 | 12 | |
Équipes Spéciales | Packers | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 84.210 | 18 | 85.185 | 17 |
+2.392 | 12 | +3.606 | 23 | |
Extra Point % | 100.000 | 1 | 97.059 | 19 |
+12.820 | 1 | +9.962 | 32 | |
Punt Net Yards | 40.2 | 28 | 43.0 | 25 |
+0.5 | 13 | +0.8 | 18 | |
Autres | Packers | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 6.5 | 15 | 6.7 | 13 |
+0.3 | 6 | +1.1 | 13 | |
TOP moyen | 30:35 | 10 | – | – |
+0:52 | 12 | – | – | |
Extra Stat | Packers | Rang | Adversaire | Rang |
Points Sur Turnovers | 103 | 2 | 70 | 23 |
+41 | 2 | +50 | 28 | |
Avec l’arrivée du Coordinateur Défensif Jeff Hafley, honneur à la défense qui est passée sous la barre symbolique des 20 points par match : l’effort a surtout été de limiter les FGs adverses (-11 tentés à 27 – 3e – pour -8 réussis à 23 – 4e). À l’image de l’équipe qui reste inconstante, elle a été fantastique en début et fin de matchs (2.4 points encaissés en première période et 3.8 en quatrième – tops NFL), mais elle a connu des fins de première mi-temps très compliquées (56 points dans les deux dernières minutes – 28e). Tout le reste est largement positif, sauf pour l’Extra Stat : Green Bay avait été incroyable pour limiter l’impact des turnovers en 2023… beaucoup moins en 2024.
Les progrès offensifs ont également été notables, ce qui est assez fou quand on se rappelle qu’elle a eu son lanceur principal absent ou sur une jambe et demi pendant une bonne partie de la saison. Elle a certes pris la foudre sur 3e tentative et elle pourrait être encore un peu plus efficaces à la fin des mi-temps, mais comme pour sa consoeur, le reste est largement positif. Elle a équilibré sa production au fur et à mesure du match, elle sait toujours mener de longs drives au bout (9 de 80+ yards jusqu’au TD dont 4 de 90+ yards), elle a été plus explosive et plus productive en redzone.
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Aaron Jones)
(2023 : Kenny Clark)
Josh Jacobs – RB | |
Course | 301 courses (6e), 1329 yards (6e), 15 TDs (4e), 7 big plays, 35 BTKs (2e) |
Réception | 36 réceptions, 342 yards, 1 TD, 5 big plays, 13 BTKs (top) |
Avancé | 83.7%, aucun drop, 97.9 de Target Rating |
Cumulé | 337 touches (5e), 1671 yards (6e), 16 TDs (5e), 12 big plays, 48 BTKs (2e) |
Moyennes | 4.4 yards par course 9.5 yards par réception 4.9 yards par occasion |
Fumbles Off. | 4 commis, 3 perdus |
Les Packers ne tapent pas souvent fort en Free Agency, mais quand ils le font, ça ne rigole pas : on a eu droit aux 4 Fantastiques, à commencer par un Jacobs qui a retrouvé des couleurs dans le Wisconsin.
Il n’a pas atteint les hauteurs d’il y a deux ans, mais il a définitivement balayé le raté de 2023 avec une année formidable : la seule chose qu’on peut lui reprocher sont les fumbles commis et perdus, mais pour le reste il a été dans le très haut du panier des coureurs NFL avec notamment une incroyable capacité à casser des plaquages.
(2022 : Yosh Nijman & Zach Tom)
(2023 : Zach Tom)
Malik Willis – QB | |
Passe | 74.1%, 550 yards, 3 TDs, 8 sacks |
QB Rating | 124.8 |
Course | 20 courses, 138 yards, 1 TD, 3 big plays, 3 BTKs |
Moyennes | 10.2 yards par passe tentée 13.8 yards par complétion 6.9 yards par course |
Fumbles Off. | 1 commis, 1 perdu |
Voici le deuxième membre des 4 Fantastiques : après seulement quelques jours dans l’équipe et alors que la saison aurait pu virer rapidement au cauchemar suite à la blessure du titulaire à la fin du match d’ouverture, Willis a pris les rênes de l’attaque sans sourciller.
Évidemment, il a été bien aidé par le gugus ci-dessus, la ligne offensive, une défense remontée… et la motivation de son propre AFC South Revenge Tour ; mais il a assuré l’intérim avec brio malgré les circonstances, faisant mal avec ses jambes, complétant avec son bras au bon moment, et ne perdant qu’un seul ballon.
(2022 : AJ Dillon)
(2023 : Jordan Love)
Zach Tom – OT | |
Protection | 562 snaps, 24 pressions dont 3 sacks, 2 hits, 19 hurries |
Pénalités | 8 total, 5 acceptées, 25 yards |
Il a encore monté le curseur par rapport à 2023 pour devenir un vrai roc sur son aile, dans la lignée des troisièmes jours de draft à Green Bay au poste.
De l’autre côté, Rasheed Walker (pris dans la même draft) fait son petit chemin à gauche : il tient la route, mais les scories guettent toujours dans l’ombre (35 pressions dont 3 sacks et 10 pénalités). Les choses ont été un peu plus compliquées au milieu, même si la disponibilité a été remarquable dans l’ensemble avec un seul match raté par un titulaire : Josh Myers a encore fait une saison inconstante, alors que Elgton Jenkins est toujours aussi précieux et Sean Rhyan montre des signes de progrès ; le premier tour Jordan Morgan a été inséré dans la rotation mais une blessure à l’épaule a écourté sa saison.
(2022 : Jaire Alexander)
(2023 : Rashan Gary)
Xavier McKinney – S | |
Plaquages | 88, avec 60 solo, 3 manqués |
Stops | 12 dont 6 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 récupéré |
Pass-Rush | 12 snaps, 4 pressions dont 1 sack et 3 hurries |
Couverture | 49 ciblages, 73.5%, 564 yards, 1 TD, 8 INTs (2e), 11 PDs |
Cover Rating | 78.5 |
Moyennes | 11.5 yards par ciblage 15.7 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
Le troisième membre des 4 Fantastiques est celui qui posait le moins question : McKinney a répété à Green Bay ce qu’il avait déjà fait à New York, i.e. être disponible (1229 snaps, top team) et leader ; par contre, on ne s’attendait pas forcément à ce qu’il engrange presque autant d’INTs que dans ses quatre saisons dans la Grosse Pomme.
Il a mené une couverture qui n’a pas eu la partie facile mais qui a répondu présent : 67.4% (25e), 215.2 yards par match (13e), 6.5 yards par passe tentée (11e), 23 TDs (9e), 17 INTs (3e), un QB Rating adverse de 88.5 (9e), 48 big plays (18e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).
Il a fallu en effet pallier la blessure de Jaire Alexander pour qui cela devient un problème (56.7%, 3 TDs, 2 INTs, 7 passes défendues, 86.9 de Cover Rating) : la franchise a jonglé entre Carrington Valentine, Eric Stokes et les rookies Evan Williams et Javon Bullard pour s’y retrouver. Le premier a été encore sympathique (2 INTs, 5 passes défendues, 80.1 de Cover Rating), le deuxième a eu du mal à revenir de blessure (62.1%, 3 TDs, 100.0 de Cover Rating), le troisième est prometteur (56.7%, 1 TD, 1 INT, 3 passes défendues, 77.8 de Cover Rating) et le quatrième a été plus en difficulté (85.2%, 3 TDs, 1 passe défendue, 120.6 de Cover Rating).
Au milieu de tout cela, Keisean Nixon fait de son mieux dans le slot (57.5%, 3 TDs, 1 INT, 7 passes défendues, 78.9 de Cover Rating). C’est un groupe moins vilain que certains ne le pensent (y compris chez les fans), mais qui a besoin de voir les jeunes continuer à prendre le pouvoir.
(2022 : Christian Watson)
(2023 : Jayden Reed)
Edgerrin Cooper – LB | |
Plaquages | 87, avec 57 solo, 11 manqués |
Stops | 35 dont 21 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé, 1 récupéré |
Pass-Rush | 47 snaps, 9.5 pressions dont 3.5 sacks, 2 hits et 4 hurries |
Couverture | 37 ciblages, 64.9%, 221 yards, 1 TD, 1 INT, 4 PDs |
Cover Rating | 78.8 |
Moyennes | 6.0 yards par ciblage 9.2 yards par complétion |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 20 yards |
Si le deuxième tour évite les pépins physiques, il devrait faire du bruit ; c’est pourquoi même avec un temps de jeu un peu réduit, il reçoit la récompense. Il montre déjà une polyvalence remarquable et on a hâte de voir ce qu’il va faire en 2025.
Pendant ce temps, pour toutes les critiques que le Linebacker Quay Walker reçoit, on a vu ce que cela donne quand il n’est pas là : le capitaine de la défense a raté un mois, compilant 31 stops dont 21 run stops et 2.5 sacks ; pour autant, Isaiah McDuffie et Eric Wilson ont fait le travail pour boucher les trous au sol. C’est surtout en couverture que l’unité a explosé : McDuffie notamment (83.9%, 5 TDs, 126.6 de Cover Rating) mais Walker (80.4%, 2 passes défendues, 96.7 de Cover Rating) et Wilson (83.8%, 2 TDs, 1 INT, 108.8 de Cover Rating) ont aussi souffert.
Fort heureusement, ils ont été là contre la course, d’où un redressement notable : 99.4 yards par match (7e), 4.0 yards par course (3e), 13 TDs (10e) et 8 big plays (6e).
Cela a été un travail d’ensemble comme toujours avec, pourtant, un Kenny Clark pris en sandwich entre l’adaptation au nouveau schéma et une blessure récalcitrante à l’orteil (17 run stops et 33 pressions dont un sack) ; Devonte Wyatt continue de progresser à ses côtés (32 pressions dont 5 sacks). T.J. Slaton a été présent (16 run stops) mais Karl Brooks a été un peu plus discret.
Ce qui nous amène au sujet des pass-rushers : plutôt disciplinés au sol, mais disparaissant un peu trop dans leur secteur de prédilection ; Rashan Gary en est un bon exemple avec 30 stops dont 22 run stops et 46.5 pressions dont 7.5 sacks. Le départ de Preston Smith en cours d’année a poussé sur le terrain un Kingsley Enagbare intéressant mais pas encore totalement mûr (24.5 pressions dont 4.5 sacks) ; à côté, Lukas Van Ness va devoir passer plusieurs vitesses en 2025.
(2022 : L’entêtement avec Amari Rodgers sur retour)
(2023 : Les équipes spéciales)
Les équipes spéciales | |
FG | 32/38 soit 84.2% (18e) |
XP | 46/46 soit 100.0% (top) |
Touchback | 46.3% (29e) |
Punt | 46.1 yards bruts (26e) et 40.2 yards nets (28e) |
Taux dans les 20y adverses | 39.3% (22e) |
Moyenne sur retours | 28.2 yards par retour de kick (14e) 27.0 yards par retour adverse de kick (10e) 8.3 yards par retour de punt (23e) 11.5 yards par retour adverse de punt (25e) |
TD marqués | aucun |
TD encaissés | 1 TD sur retour de punt |
Au moins aucun XP n’a été raté contrairement à l’année dernière, et il y a eu ce block qui offre la victoire à Chicago… mais l’escouade est toujours un souci. Les stats sur FGs ont été largement rattrapées par le dernier des 4 Fantastiques (dont nous reparlons plus bas) : l’expérience Brayden Narveson a été ratée avec 12/17 (70.6%). Daniel Whelan a fait le travail sans être toujours bien aidé par l’attaque ou ses partenaires, à l’image des retours et couvertures : mauvais en général et encaissant un TD.
(2022 : L’attaque terrestre)
(2023 : L’attaque aérienne)
L’attaque terrestre | |
Stats | 146.8 yards par match (5e), 4.7 yards par course (6e), 23 TDs (5e) |
Explosivité | 16 big plays (7e) dont 1 homerun (22e) |
BTK | 58 (top) soit un toutes les 9.1 courses (top) |
Matchs marquants | 3 matchs d’un coureur à 100+ yards (16e) |
Avec Jacobs aux manettes, le choix est évident, mais derrière lui on trouve un sémillant Emanuel Wilson et ses 114 touches pour 550 yards, 4.9 yards par course, 5 TDs et 10 plaquages cassés. Avec le retour de blessure de MarShawn Lloyd, cela pourrait faire du grabuge en 2025.
(2022 : La défense contre la course)
(2023 : La couverture)
L’attaque aérienne | |
Stats | 64.3% (20e), 223.9 yards (12e), 28 TDs (10e), 11 INTs (11e) |
Moyennes | 8.2 yards par passe tentée (4e) 12.3 yards par complétion (2e) |
YAC | 50.6% (18e) |
QB Rating | 99.8 (10e) |
Explosivité | 57 big plays (4e) dont 12 homeruns (2e) |
Drops | 33 (28e) soit 6.9% des passes tentées (31e) |
Matchs marquants | 1 match d’un QB à 300+ yards (23e) 5 matchs d’une cible à 100+ yards (14e) |
On pourrait redonner la récompense aux équipes spéciales car le tableau de l’offensive aérienne ne semble pas mériter de la recevoir, mais il faut aller un peu plus loin.
Jordan Love a raté plusieurs matchs et on a bien senti que sa blessure au genou lui a pourri une grande partie de la saison, le privant de son assise et de sa capacité à bouger dans la poche si besoin ; c’est ce qui l’a forcé à envoyer plusieurs INTs, notamment contre le blitz (6 INTs). Il faut garder cela en tête en jugeant sa ligne de stat finale : 63.1%, 3389 yards, 8.0 yards par passe tentée, 25 TDs, 11 INTs et 96.7 de QB Rating.
Cela n’a forcément pas aidé l’attaque à trouver son rythme, au point que les Packers ont trop souvent démarré lentement, surtout dans les matchs à enjeux. Mais il y a également eu le gros soucis des drops : les cibles n’ont pas aidé leur Quarterback à se remettre la tête à l’endroit.
Pourtant le talent ne se dément pas : Jayden Reed est un playmaker au sol ou à la réception (75 touches pour 1020 yards et 7 TDs) – mais 9 drops, Tucker Kraft a encore pris de l’épaisseur (50 réceptions pour 707 yards et 7 TDs) – mais 5 drops, Christian Watson a retrouvé la disponibilité et l’explosivité (29 réceptions pour 620 yards à 21.4 de moyenne et 2 TDs) – mais il a subi cette infortunée blessure au genou sur la fin, Romeo Doubs est la cible préférée pour les first downs (46 réceptions pour 601 yards et 4 TDs) – mais 7 drops, et Dontayvion Wicks est un danger permanent (39 réceptions pour 415 yards et 5 TDs) – mais 9 drops.
(2022 : Keisean Nixon)
(2023 : Aucun)
Brandon McManus – K | |
Kicking | 20/21 FGs, soit 95.2% (2e), 30/30 XPs, soit 100% (top) |
Scoring | 90 points |
Voici donc le dernier des 4 Fantastiques, et il récolte la récompense qui va avec (comme ça chacun à la sienne).
Arrivé en cours d’année, il a aussi contribué à sauver la saison de Green Bay en stabilisant le poste de Kicker (et ce même s’il a raté un FG en Wild Card).
(2022 : Sammy Watkins)
(2023 : Aucun)
Aucun.
(2022 : La victoire 41-17 contre Minnesota en Week 17)
(2023 : Le Wild Card)
La victoire 24-22 en Week 7 contre Houston. Les victoires sur San Francisco et Seattle ont été cathartiques, mais la victoire sur Houston est notable simplement parce que McManus donne la victoire avec un FG à la dernière seconde pour son premier match. Sans oublier que Jacobs a marqué son premier TD sur réception en carrière après 211 ballons attrapés.
(2022 : Detroit)
(2023 : La défaite 24-22 chez les Giants en Week 14)
Week 17 – Wild Card. C’est tout l’inverse de l’année dernière : Green Bay est entré dans les playoffs à reculons, accumulant boulettes et indiscipline, cassant sa série de victoires contre Chicago, et sortant dès le premier tour.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | vs. | Detroit | 15-2 | DivChamp | 0 |
2 | TNF | vs. | Washington | 12-5 | Positif | 0 |
3 | – | @ | Cleveland | 3-14 | Négatif | 3 |
4 | SNF | @ | Dallas | 7-10 | Négatif | 0 |
5 | BYE | |||||
6 | – | vs. | Cincinnati | 9-8 | Positif | 7 |
7 | – | @ | Arizona | 8-9 | Négatif | 0 |
8 | SNF | @ | Pittsburgh | 10-7 | Positif | -3 |
9 | – | vs. | Carolina | 5-12 | Négatif | 0 |
10 | MNF | vs. | Philadelphia | 14-3 | Champ | -7 |
11 | – | @ | NY Giants | 3-14 | Négatif | -1 |
12 | – | vs. | Minnesota | 14-3 | Positif | 0 |
13 | TG | @ | Detroit | 15-2 | DivChamp | 0 |
14 | – | vs. | Chicago | 5-12 | Négatif | 1 |
15 | – | @ | Denver | 10-7 | Positif | 0 |
16 | STF | @ | Chicago | 5-12 | Négatif | 0 |
17 | – | vs. | Baltimore | 12-5 | DivChamp | 1 |
18 | – | @ | Minnesota | 14-3 | Positif | -3 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 10 | 6 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 9 | 7 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 161-128 (0.557) | 5 |
Cumulé à domicile | 86-50 (0.632) | 4 |
Cumulé à l’extérieur | 75-78 (0.490) | 13 |
Écart domicile/extérieur | 0.142 | 6 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 20807 | 7 |
Total jours nets de repos entre les matchs | -2 | 19 |
Bye week très tôt, NFC North, AFC North, NFC East avec les champions qui sortent de bye week, deux matchs le jeudi, retrouvailles avec un certain #8 à Pittsburgh… difficile de trouver un quelconque moment de répit dans ce calendrier relevé. Au moins le kilométrage reste bas, mais les jours de repos partent un peu dans tous les sens.