NFL Team Honors X : Tennessee
Après cette saison surprise à 12-5 en 2021, certains pensaient que les Titans étaient sur la bonne voie, d’autres que ce n’était pas tenable. Le départ à 7-3 l’année suivante semblait donner raison aux premiers… et depuis c’est un lent cauchemar : ils ont terminé 7-10 avant de suivre avec 6-11 en 2023 et cette horreur à 3-14 ; soit un bilan cumulé de 9-32 depuis la Week 12 2022. Le duo Mike Vrabel – Ran Carthon qui semblait si bien parti est déjà hors de la franchise, le premier ayant été balayé à la fin de la saison dernière et le deuxième à la fin de celle-ci. Mike Borgonzi arrive pour tenter de sauver ce qui peut l’être, en commençant par le poste le plus important.
À lire en réparant le fond de la casserole.
TENNESSEE TITANS
4e AFC South ~ 3-14
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Après avoir survécu aux blessures et terminé en tête de la conférence en 2021, la franchise s’était écroulée les deux saisons suivantes pour finir au fond de la division. La méthode Mike Vrabel avait marché pendant un moment avec trois qualifications en playoffs consécutives dont deux titres de division, mais la vanne avait été fermée et le Head Coach avait été remercié ; sans que ce ne soit totalement de sa faute, notamment pour ce qui était des drafts loin d’être réussies. Brian Callahan devait remettre de l’ordre dans la maison Titan pour ne pas rater le train de l’AFC South.
Ancien Coordinateur Offensif de Cincinnati et spécialiste de l’attaque, Callahan voulait mettre toutes les chances du côté du Quarterback Will Levis dont la première année avait confirmé au moins une chose : il avait bien un bras canon et savait s’en servir. C’était probablement pour cela que le General Manager Ran Carthon était parti lui chercher une menace longue, l’ex-Jaguar Calvin Ridley, pour l’associer à DeAndre Hopkins : peut-être cela allumerait-il un feu sous le derrière de Treylon Burks, l’un des exemples des drafts ratées susmentionnées (certes il n’avait pas encore vraiment pu montrer ce dont il était capable puisqu’il était le plus souvent blessé ou en convalescence). En attendant, Callahan n’avait pas hésité à faire venir un joueur qu’il connaissait bien, l’ex-Bengal Tyler Boyd, pour occuper le slot ; voilà qui donnait un trident de cibles déjà plus intéressant à Levis. Le poste de Tight End restait décevant malgré les efforts de Chigoziem Okonkwo.
Brian avait ramené son papounet, Bill Callahan, pour remettre de l’ordre dans une ligne offensive qui avait beaucoup trop souffert ces derniers temps (les busts comme Isaiah Wilson en 2020 n’aidant pas). Le poste d’Offensive Tackle avait été une catastrophe, poussant aux départs du duo Chris Hubbard – Andre Dillard et à la sélection du premier tour J.C. Latham : il devait opérer la transition de la droite (où il jouait à Alabama) à la gauche, car le poste de Right Tackle était occupé par un Nicholas Petit-Frere qui n’avait pas encore réussi à trouver son rythme en NFL. À l’intérieur, sonnez trompettes et déroulez tapis rouge pour l’ex-Bronco Centre His Majesty’s Sir Lloyd Cushenberry Lord Titanshire The Third ; oui il avait forcément changé de titre au passage. Il supplantait Aaron Brewer parti à Miami, pendant que le sophomore Peter Skoronski et Dillon Radunz devaient gagner en constance. L’ensemble devait carburer rapidement car le Blue Bulldozer avait quitté le bâtiment (et l’état) : Derrick Henry était parti rouler dans le Maryland ; l’ex-Cowboy Tony Pollard avait la lourde tâche de lui succéder, mais il ne serait pas seul : Tyjae Spears avait prouvé qu’il méritait de voir des ballons, et l’attaque terrestre bénéficierait d’une approche plus partagée.
La défense était désormais le domaine du Coordinateur Défensif Dennard Wilson qui avait fait le chemin inverse de Henry ; l’ancien coach des Defensive Backs de Baltimore comptait probablement amener une mentalité d’attaquant, ce qui se voyait dans le relooking de l’arrière-garde où Sean Murphy-Bunting et Kristian Fulton étaient partis. L’ex-Bengal Chidobe Awuzie allait chercher à rebondir, l’ex-Chief L’Jarius Sneed n’était plus à présenter et le cinquième tour Jarvis Brownlee Jr. avait été sélectionné : ils venaient s’aligner autour de l’Inspecteur Roger McCreary qui continuait de traquer les receveurs dans le slot avec grande efficacité ; sinon, dans la catégorie bust au premier tour, Caleb Farley avait été libéré. Derrière eux, Carthon avait reconstitué la doublette de Safeties de Seattle Jamal Adams – Quandre Diggs pour accompagner Amani Hooker, le seul ayant survécu au ménage contrairement à K’Von Wallace et Terrell Edmunds.
Sur la ligne défensive, Jeffery Simmons n’avait pas bougé contrairement à Denico Autry : le deuxième tour T’Vondre Sweat avait été choisi pour occuper le centre de l’unité et manger de l’Offensive Lineman (voire plusieurs en même temps) ; l’ex-49er Sebastian Joseph-Day était venu pour compléter le duo, mais il faudrait probablement que la rotation soit plus efficace que l’année dernière. Le pass-rush allait également être surveillé, car s’il avait été moyen en sacks, le nombre de pressions avait sacrément diminué en 2023 : la bonne nouvelle était que Harold Landry était définitivement remis de la blessure de 2022 et il avait les moyens d’être encore plus menaçant. L’autre bonne nouvelle était l’annulation de la suspension d’Arden Key, mais pour autant il était loin d’être une dynamo inarrêtable ; de plus, Rashad Weaver avait été libéré. Bref, le secteur restait en question, tout comme celui des Inside Linebackers : Azeez Al-Shaair étant déjà reparti après sa belle année, l’ex-Charger Kenneth Murray saurait-il s’intégrer ? C’était probablement pour cela qu’il y avait eu cet échange pour récupérer l’ex-Ram Ernest Jones IV. Jack Gibbens avait été une révélation, et le quatrième tour Cedric Gray était prêt à aider si besoin.
Le Kicker Nick Folk avait été excellent sur FG (moins sur XP) et il était logique de le voir continuer dans le Tennessee, alors que le solide Punter Ryan Stonehouse semblait remis de la grave blessure au genou qu’il avait subie en décembre. Les retours étaient en revanche bien plus flous.
Tout cela pour dire : beaucoup de parties mobiles à Tennessee, donc il ne fallait pas attendre de miracles ; le plus important était de voir Levis prendre confiance, bâtir une saison solide avec le cheptel de cibles à sa disposition, et que la ligne offensive tienne la route pour offrir des brèches au secteur terrestre. Tout jugement plus avant allait être difficile sans voir si tout ce petit monde arrivait à jouer ensemble, sans oublier que cela pouvait rapidement partir en sucette si les blessures étaient encore présentes. La manière serait probablement plus importante que le bilan, même s’il était identique.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | @ | Chicago | L | 17-24 | 0-1 | o/L |
| 2 | vs. | NY Jets (0-1) | L | 17-24 | 0-2 | co/L |
| 3 | vs. | Green Bay (1-1) | L | 14-30 | 0-3 | wp |
| 4 | @ | Miami (1-2) | W | 31-12 | 1-3 | c |
| 5 | BYE | |||||
| 6 | vs. | Indianapolis (2-3) | L | 17-20 | 1-4 | do/L |
| 7 | @ | Buffalo (4-2) | L | 10-34 | 1-5 | cwp |
| 8 | @ | Detroit (5-1) | L | 14-52 | 1-6 | wp |
| 9 | vs. | New England (2-6) | W | 20-17 (OT) | 2-6 | co |
| 10 | @ | LA Chargers (5-3) | L | 17-27 | 2-7 | cwp |
| 11 | vs. | Minnesota (7-2) | L | 13-23 | 2-8 | wp |
| 12 | @ | Houston (7-4) | W | 32-27 | 3-8 | dwpo/W |
| 13 | @ | Washington (7-5) | L | 19-42 | 3-9 | wp |
| 14 | vs. | Jacksonville (2-10) | L | 6-10 | 3-10 | do/L |
| 15 | vs. | Cincinnati (5-8) | L | 27-37 | 3-11 | cw |
| 16 | @ | Indianapolis (6-8) | L | 30-38 | 3-12 | do |
| 17 | @ | Jacksonville (3-12) | L | 13-20 | 3-13 | do |
| 18 | vs. | Houston (9-7) | L | 14-23 | 3-14 | dwp |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 3-14 | |||
| Demi-saison | 2-7 | 1-7 | ||
| Quart-saison | 1-4 | 1-3 | 1-3 | 0-4 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 1-7 | |||
| Extérieur | 2-7 | |||
| Division (d) | 1-5 | |||
| Conférence (d+c) | 3-9 | |||
| Équipes > .500 (w) | 1-8 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 1-7 | |||
| Matchs à une possession (o) | 2-6 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-4-0-0 | |||
| Prolongations | 1-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2023) | 142-147 (0.491, 21e) | |||
| Calendrier réel (2024) | 151-138 (0.522, 9e) | |||
| Écart entre les deux | 0.031 (25e) | |||
| Écart à domicile | 0.007 (15e) | |||
| Écart à extérieur | 0.052 (28e) | |||
La victoire contre Houston mériterait le WTF Of The Year s’il existait encore, mais il a surtout servi à montrer les failles des Texans plus que la vraie qualité intrinsèque des Titans. La franchise a été indigente à domicile (c’est de là que vient l’écart avec 2023), est toujours la carpette d’une division faiblarde (ce qui se passe de commentaire), et pour couronner le tout elle a plus largement perdu en moyenne que l’année précédente (12.6 points d’écart dans les défaites – 28e). Le peu de fois où elle a été dans les matchs, elle a totalement lâché après la pause et elle n’a jamais su revenir dans un match une fois placée à -8. Et l’une de ses trois victoires a été en prolongations. Certes le calendrier a été durci par la NFC North et Washington, mais encore une fois ce bilan de division est affreux.
La réalité
| Attaque | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 18.3 | 27 | 27.1 | 30 |
| +0.4 | 21 | +5.5 | 28 | |
| TDs | 33 | 27 | 55 | 30 |
| +2 | 20 | +22 | 32 | |
| Yards par match | 304.2 | 26 | 311.2 | 2 |
| +15.2 | 12 | -23.9 | 7 | |
| First Downs par match | 18.2 | 24 | 18.5 | 5 |
| +0.7 | 16 | -1.1 | 8 | |
| Third Down % | 37.674 | 19 | 41.315 | 22 |
| +4.183 | 10 | +2.787 | 20 | |
| Redzone Drive % | 23.560 | 30 | 33.333 | 20 |
| -4.064 | 28 | -3.599 | 7 | |
| Redzone TD % | 53.333 | 24 | 63.158 | 25 |
| +5.416 | 12 | +25.453 | 32 | |
| Big plays | 49 | 27 | 59 | 17 |
| -15 | 28 | 0 | 18 | |
| Pass/Run ratio | 1.293 | 15 | 1.004 | 31 |
| +0.036 | 20 | -0.279 | 28 | |
| QB/Cover Rating | 80.7 | 29 | 95.1 | 20 |
| -2.5 | 23 | -1.3 | 11 | |
| Turnovers | 34 | 31 | 18 | 16 |
| +14 | 32 | +4 | 8 | |
| Défense | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Stop % | 31.010 | 21 | – | – |
| +0.194 | 7 | – | – | |
| Pressions | 200 | 30 | 215 | 26 |
| -51 | 23 | -63 | 5 | |
| Sacks | 32 | 29 | 52 | 27 |
| -13 | 28 | -12 | 7 | |
| Équipes Spéciales | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 92.593 | 5 | 83.871 | 14 |
| -4.074 | 22 | -14.001 | 1 | |
| Extra Point % | 100.000 | 1 | 94.340 | 8 |
| +6.667 | 3 | -2.327 | 9 | |
| Punt Net Yards | 39.7 | 29 | 41.9 | 20 |
| -3.8 | 31 | +0.4 | 17 | |
| Autres | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 7.8 | 30 | 7.1 | 7 |
| +1.3 | 26 | +1.3 | 11 | |
| TOP moyen | 30:31 | 11 | – | – |
| +1:37 | 5 | – | – | |
| Extra Stat | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| TDs Défensifs | 0 | 27 | 5 | 31 |
| -1 | 17 | +3 | 31 | |
Vous devriez voir d’un coup d’oeil où se situe le plus gros souci des Titans en 2024 : l’attaque a été à peine meilleure qu’en 2023 en production mais les pertes de balle ont été rédhibitoires, provoquant 131 points consécutifs dont 17 TDs (pires marques) ; l’Extra Stat appuie sur le nombre de fois où ces TDs ont été directement inscrits par la défense adverse. C’est dommage car, dans l’ensemble, Tennessee a plutôt bien mieux démarré les matchs avec 5.2 points en moyenne en premier quart-temps (8e) et 34 points sur premier drive (16e) ; mais le reste a été catastrophique. Même quand on trouve un aspect positif (moins de pressions et de sacks !), c’est juste pour dire qu’on est passé d’abyssal à très mauvais, ou alors c’est pour se demander comment l’équipe a été si peu productive avec un meilleur temps de possession.
Cette fois la défense n’a pas réussi à « sauver » la baraque ; non seulement elle devait rattraper l’attaque mais aussi les équipes spéciales qui ont encaissé 2 TDs. Elle n’est pas sans reproche, mais comment la blâmer quand on voit le boulet qu’elle a traîné. On peut pointer sur l’écroulement en redzone par rapport à 2023 (et il est massif), mais quand l’offensive rend le cuir en bonne position pour l’adversaire, c’est compliqué de répondre constamment au challenge. La faiblesse au sol demandera néanmoins d’être examinée et comblée pour le prochain exercice.
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Derrick Henry)
(2023 : Derrick Henry)
| Jeffery Simmons – DL | |
| Plaquages | 76, avec 41 solo, 6 manqués |
| Stops | 41 dont 34 contre la course |
| Fumbles Déf. | 2 forcés, 2 récupérés |
| Pass-Rush | 423 snaps, 45 pressions dont 5 sacks, 6 hits et 34 hurries |
| Couverture | 4 PDs |
| Pénalités | 6 total, 6 acceptées, 50 yards |
Comme nous l’avons dit juste au-dessus, la défense contre la course a lentement lâché du lest, mais la meilleure unité à Tennessee a été la ligne défensive ; la première preuve est le fait que Simmons s’est bien repris après une saison précédente en demi-teinte.
Il est redevenu le patron de la première muraille en finissant top team en stops, run stops et pressions, ainsi que 2e en plaquages et ballons volés. Nous reviendrons un peu plus bas sur l’aide qu’il a reçue mais il a retrouvé tout son impact.
(2022 : Denico Autry)
(2023 : Roger McCreary)
| Nick Westbrook-Ikhine – WR | |
| Réception | 32 réceptions, 497 yards, 9 TDs (9e), 4 big plays, 2 BTKs |
| Avancé | 53.3%, 4 drops, 99.8 de Target Rating |
| Moyennes | 15.5 yards par réception |
Il n’y a pas eu beaucoup de motifs de satisfaction en attaque, mais l’incroyable efficacité de Westbrook-Ikhine a été assez folle : à un moment il en était à un TD pour deux réceptions, et ce n’était pas des petites réceptions de 2 yards. Il ne pouvait pas continuer comme cela, mais les stats finales sont assez remarquables.
(2022 : Derrick Henry)
(2023 : DeAndre Hopkins)
| Tony Pollard – RB | |
| Course | 260 courses (8e), 1079 yards, 5 TDs, 6 big plays, 22 BTKs (8e) |
| Réception | 41 réceptions, 238 yards, 2 big plays, 2 BTKs |
| Avancé | 71.9%, 8 drops, 72.1 de Target Rating |
| Cumulé | 301 touches (9e), 1317 yards, 5 TDs, 8 big plays, 24 BTKs |
| Moyennes | 4.2 yards par course 5.8 yards par réception 4.2 yards par occasion |
| Fumbles Off. | 2 commis, 2 perdus |
S’il y a eu un leader offensif cette saison, c’est Pollard : dans une attaque qui a été largement inconstante, il a su porter le cuir et faire avancer son équipe autant que possible ; le seul reproche qu’on puisse lui faire est au niveau des mains avec les drops et les fumbles.
Il a été d’autant plus important que le sophomore Tyjae Spears n’a pas forcément eu la même réussite au sol avec seulement 3.7 yards par course ; il a cependant été plus efficace en réception, totalisant 114 touches pour 536 yards à 4.5 yards par occasion et 5 TDs.
(2022 : Kevin Byard)
(2023 : Denico Autry)
| Amani Hooker – S | |
| Plaquages | 71, avec 47 solo, 6 manqués |
| Stops | 17 dont 14 contre la course |
| Fumbles Déf. | 2 forcés |
| Pass-Rush | 11 snaps, 3 pressions dont 1 hit et 2 hurries |
| Couverture | 39 ciblages, 56.4%, 269 yards, 3 TDs, 5 INTs (6e), 9 PDs |
| Cover Rating | 63.9 |
| Moyennes | 6.9 yards par ciblage 12.2 yards par complétion |
| Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 19 yards |
Une fois qu’on écarte Simmons, cela devient une course à deux entre Hooker et Harold Landry III : la couverture ayant été meilleure que la défense au sol, votons pour le Safety.
Nous reviendrons plus loin sur les soucis de turnovers en général dans la franchise : quand un défenseur en a un peu plus du quart à lui tout seul, c’est remarquable. De plus, son leadership a permis d’absorber les absences dans l’arrière-garde.
(2022 : Ryan Stonehouse)
(2023 : Will Levis)
| T’Vondre Sweat – DT | |
| Plaquages | 51, avec 23 solo, 7 manqués |
| Stops | 24 dont 20 contre la course |
| Fumbles Déf. | 1 forcé, 1 récupéré |
| Pass-Rush | 333 snaps, 22 pressions dont 1 sack, 2 hits et 19 hurries |
| Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 10 yards |
On se demandait si Sweat pouvait venir former un duo terrible avec Simmons, et par rebond le faire revenir à son vrai niveau : c’est un oui franc. Il a aidé contre la course et il n’a pas été totalement aphone dans le pass-rush intérieur ; sa capacité à recevoir les prises à deux à permis à son mentor d’avoir un peu plus d’impact. À l’image de la défense, il a baissé de pied en cours d’exercice, mais c’est compréhensible vu la charge de travail et son inexpérience. Sebastian Joseph-Day a été une recrue intéressante à leurs côtés, lui aussi brillant surtout contre la course (26 run stops) mais participant au pass-rush (15.5 pressions dont 2.5 sacks).
Néanmoins, comme déjà dit, la défense au sol a chuté au fur et à mesure : 133.9 yards par match (26e), 4.5 yards par course (21e), 21 TDs (27e) et 19 big plays (29e).
Ce n’est pas un hasard si cela coïncide avec la mise sur IR du prometteur Jack Gibbens ; l’ex-Seahawk Jerome Baker est arrivé pour le remplacer et il a eu du mal avec Kenneth Murray. Dans l’ensemble le groupe n’a pas eu assez d’influence dans le secteur ; c’est surtout dommageable pour Murray qui n’a pas brillé non plus en couverture (80.4%, 4 TDs, 1 INT, 2 passes défendues et 115.0 de Cover Rating), et il est notable qu’il soit le plus faible top team en plaquages de NFL (94).
Sur les extérieurs, Landry et Arden Key ont formé un duo qui a été très sympathique mais loin d’être délirant : le premier a encore été leader mais n’a pas atteint la dizaine de sacks (29 pressions dont 9 sacks) alors que le second a suivi avec 38.5 pressions dont 6.5 sacks ; Landry a également fait sa part contre la course (38 stops dont 26 run stops). Ajoutez le départ de Denico Autry et vous avez un pass-rush qui a régressé.
(2022 : La couverture)
(2023 : La ligne offensive)
Les turnovers. Plusieurs secteurs méritaient d’être pointés du doigt, mais cette horrible saison peut être résumée par les ballons perdus et volés, ainsi que leurs conséquences : les Titans ont encaissé 3.9 points par ballon perdu et ont marqué 1.8 points par ballon volé, les deux pires marques de la ligue.
(2022 : La défense contre la course)
(2023 : L’attaque terrestre)
| La couverture | |
| Stats | 66.4% (23e), 177.3 yards (2e), 27 TDs (19e), 11 INTs (19e) |
| Moyennes | 6.4 yards par passe tentée (9e) 9.6 yards par complétion (5e) |
| YAC | 56.6% (29e) |
| QB Rating | 95.1 (20e) |
| Explosivité | 40 big plays (3e) dont 4 homeruns (3e) |
| Matchs marquants | 1 match d’un QB à 300+ yards (2e) 1 match d’une cible à 100+ yards (top) |
Rien d’étonnant à ce que le meilleur secteur d’une équipe à 3-14 ait montré des bonnes et des moins bonnes choses ; tout bien considéré, ce n’est pas si mal quand on prend en compte que la reconstruction à grands coups de millions (et un échange) a été sévèrement freinée par les blessures de Chidobe Awuzie, L’Jarius Sneed et Quandre Diggs ; c’est là où le rôle de Hooker a été vraiment important.
Celui qui en a probablement le plus profité est l’un des rares rayons de soleil de cette saison, le quatrième tour Cornerback Jarvis Brownlee Jr. : le rookie a été visé et a répondu présent avec 74 ciblages, 59.5%, 3 TDs, 1 INT, 9 passes défendues et 86.7 de Cover Rating. On a un peu perdu l’Inspecteur Roger McCreary (77.6%, 2 TDs, 104.9 de Cover Rating) et Daryl Worley a fait ce qu’il a pu pour boucher les trous (81.8%, 2 TDs, 1 INT, 2 passes défendues, 125.6 de Cover Rating). Darrell Baker n’a pas été inactif (53.2%, 4 TDs, 5 passes défendues, 102.7 de Cover Rating).
(2022 : La ligne offensive)
(2023 : La couverture)
| Les équipes spéciales | |
| FG | 25/27 soit 92.6% (5e) |
| XP | 28/28 soit 100.0% (top) |
| Touchback | 55.7% (23e) |
| Punt | 50.6 yards bruts (3e) et 39.7 yards nets (29e) |
| Taux dans les 20y adverses | 30.1% (30e) |
| Moyenne sur retours | 27.0 yards par retour de kick (20e) 32.1 yards par retour adverse de kick (31e) 7.4 yards par retour de punt (28e) 13.9 yards par retour adverse de punt (pire) |
| TD marqués | aucun |
| TD encaissés | 1 TD sur retour de punt 1 TD sur punt contré |
Immédiatement, nous excluons les deux botteurs : Nick Folk a fait son travail et Ryan Stonehouse a envoyé du lourd (cf. la moyenne en brut) ; il n’est pas évident d’avoir un bon taux dans les 20 yards quand votre attaque n’avance pas et que la couverture est une passoire. Le souci a été partout ailleurs, entre le manque d’explosivité des retours, la catastrophe des couvertures, et la protection qui a autorisé un punt bloqué.
(2022 : DeMarcus Walker)
(2023 : Azeez Al-Shaair)
| Calvin Ridley – WR | |
| Course | 8 courses, 55 yards, 1 TD, 1 BTK |
| Réception | 64 réceptions, 1017 yards, 4 TDs, 19 big plays (5e), 4 BTKs |
| Avancé | 53.3%, 6 drops, 79.1 de Target Rating |
| Cumulé | 72 touches, 1072 yards, 5 TDs, 19 big plays (7e), 5 BTKs |
| Moyennes | 6.9 yards par course 15.9 yards par réception (10e) |
| Fumbles Off. | 1 commis, 1 perdu |
Pollard mérite le titre de meilleur offensif, ce qui permet de donner à Ridley celui de meilleure signature… même si on peut débattre du contrat qui lui a été donné par la franchise. L’ex-Jaguar a été une machine à big plays et la seule vraie constante aérienne toute la saison, contrairement à une autre recrue bien plus en difficulté, Tyler Boyd (39 réceptions pour 390 yards). Le taux de drops est un peu haut, mais pour le reste il a donné satisfaction.
Derrière lui et Westbrook-Ikhine, c’est le Tight End Chigoziem Okoronkwo qui arrive avec 52 réceptions pour 479 yards et 2 TDs. Pardon ? Et Treylon Burks ? Il a joué cinq matchs avant de partir sur IR *soupir*.
(2022 : Dennis Daley)
(2023 : Andre Dillard)
| Lloyd Cushenberry III – C | |
| Protection | 299 snaps, 14 pressions dont 1 hit, 13 hurries |
| Pénalités | Aucune |
C’est toujours difficile de donner cette « récompense » à un joueur blessé, mais le Lord n’a pas bien digéré le changement de titre et il est parti sur IR à la moitié de la saison. Cela a d’ailleurs été un souci dans la franchise entière puisque seuls deux joueurs ont dépassé 90% des snaps ; Brownlee mène la défense avec 86.4%, autant dire que l’infirmerie a été remplie.
Les deux survivants ont été le Guard Peter Skoronski et le premier tour Offensive Tackle JC Latham : le premier a progressé en protection, alors que le deuxième a souffert contre les pass-rushers rapides et athlétiques (et ce n’était pas un cadeau de le déplacer à droite) ; il a accumulé 47 pressions dont 7 sacks et 10 pénalités. Nicholas Petit-Frere n’a pas vraiment progressé et continue d’être un souci (41 pressions dont 10 sacks et 9 pénalités) ; Daniel Brunskill a remplacé Cushenberry au centre en étant OK sans plus, comme Dillon Radunz.
Et derrière tout ce petit monde, Will Levis n’a pas fait le pas avant qu’on attendait : 63.1%, 2091 yards, 6.9 yards par passe tentée, 13 TDs, 12 INTs, 6 fumbles perdus, 41 sacks et 81.4 de Quarterback Rating. Il a même fini par être mis sur le banc au profit de Mason Rudolph qui n’a pas fait mieux (9 TDs, 9 INTs), et les Titans ne sont pas plus avancés au poste… d’où le choix attendu à la draft 2025.
(2022 : La victoire 27-17 à Green Bay en Week 11)
(2023 : La victoire 28-27 à Miami en Week 14)
La victoire 32-27 à Houston en Week 12. Une horloge cassée a raison deux fois par jour, l’attaque des Titans a eu raison une fois dans l’année… et ce malgré un pick-6 lancé par Levis.
(2022 : La double confrontation contre Houston)
(2023 : La défaite 26-3 à Houston en Week 17)
Le sweep subi contre Jacksonville. C’est une chose de prendre un sweep des Jaguars de 2017 ou 2022-2023, c’en est une autre de prendre un sweep d’une équipe à 4-13.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | – | @ | Denver | 10-7 | Positif | 0 |
| 2 | – | vs. | LA Rams | 10-7 | DivChamp | 0 |
| 3 | – | vs. | Indianapolis | 8-9 | Négatif | 0 |
| 4 | – | @ | Houston | 10-7 | DivChamp | 0 |
| 5 | – | @ | Arizona | 8-9 | Négatif | -3 |
| 6 | – | @ | Las Vegas | 4-13 | Négatif | 0 |
| 7 | – | vs. | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
| 8 | – | @ | Indianapolis | 8-9 | Négatif | 0 |
| 9 | – | vs. | LA Chargers | 11-6 | Positif | -3 |
| 10 | BYE | |||||
| 11 | – | vs. | Houston | 10-7 | DivChamp | 7 |
| 12 | – | vs. | Seattle | 10-7 | Positif | 0 |
| 13 | – | vs. | Jacksonville | 4-13 | Négatif | 0 |
| 14 | – | @ | Cleveland | 3-14 | Négatif | 0 |
| 15 | – | @ | San Francisco | 6-11 | Négatif | -7 |
| 16 | – | vs. | Kansas City | 15-2 | DivChamp | 0 |
| 17 | – | vs. | New Orleans | 5-12 | Négatif | 0 |
| 18 | – | @ | Jacksonville | 4-13 | Négatif | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 7 | 22 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 6 | 21 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 130-159 (0.450) | 29 |
| Cumulé à domicile | 77-76 (0.503) | 15 |
| Cumulé à l’extérieur | 53-83 (0.390) | 31 |
| Écart domicile/extérieur | 0.113 | 10 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 29220 | 16 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | -6 | 27 |
C’est sympa d’être dans l’AFC South n’est-ce pas ? Certes le début est un peu tendu pour un rookie Quarterback et il y a ces trois déplacement de suite, mais il y a de quoi faire après, la bye week est au milieu d’une série à domicile et le parcours hors des bases est projeté comme le plus facile (attention quand même à des « faux amis » comme San Francisco qui devrait rebondir).