NFL Team Honors X : New England

500-Patriots

Il n’est jamais évident de remettre le bleu de chauffe après une dynastie, mais les Patriots ont particulièrement du mal, notamment à cause d’erreurs de casting aux postes les plus importants de Head Coach et Quarterback : ils n’ont pas hésité à faire une remise à zéro sur la situation après une deuxième saison catastrophique de suite. Cependant, le vrai signal qui doit inquiéter est plutôt du côté de la défense qui a baissé de pied et qui pose question à son tour : Mike Vrabel succède à son ancien partenaire Jerod Mayo – pour qui c’était trop et trop tôt – et ne devra pas se concentrer trop sur l’offensive car ce sont les deux escouades qui ont besoin d’être revues.

À lire avec le meme de Wolverine dans son lit et la photo de Brady/Billou.

 

NEW ENGLAND PATRIOTS
4e AFC East ~ 4-13

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

Bill Belichick s’en était donc allé, probablement une saison trop tard, après la période la plus faste de l’histoire de la NFL, à la fois en terme de longévité et de succès. Au lieu de rabâcher la litanie de records de Billou, il était temps de faire comme la franchise et de regarder en avant… et ce que l’on voyait au premier abord était un groupe de leaders presque inexpérimenté à leur niveau actuel. L’organisation avait choisi un ancien joueur, Jerod Mayo, comme Head Coach après une ascension pour le moins météorique, Eliot Wolf occupait le poste équivalent de General Manager après l’avoir approché tant de fois (notamment à Green Bay), et il avait probablement soufflé quelque mot pour faire venir Alex Van Pelt comme Coordinateur Offensif (ex-Packer lui aussi) ; DeMarcus Covington était le nouveau Coordinateur Défensif.

Van Pelt et un autre ancien du Wisconsin, Ben McAdoo, avaient fort à faire pour remettre la pire attaque de 2023 sur pied. L’erreur du choix de Mac Jones avait été actée avec un échange à Jacksonville : le #3 de la draft et bombardier Drake Maye portait tous les espoirs d’avoir une situation plus stable au poste de Quarterback. L’équipe avait fait revenir un ancien pensionnaire, le toujours sympathique Jacoby Brissett, pour tenir le manche le temps que le rookie se fasse la main ; le sixième tour Joe Milton III complétait le tout après le départ de Bailey Zappe. Jacoby devait rapidement trouver la connexion avec un groupe de cibles en forme de point d’interrogation : le deuxième tour receveur Ja’Lynn Polk s’était ajouté à un ensemble qui contenait DeMario Douglas, Kendrick Bourne (sur PUP), l’ex-Viking K.J. Osborn, Kayshon Boutte, Tyquan Thornton, Jalen Reagor sur Practice Squad et le quatrième tour Javon Baker ; plus Hunter Henry en leader des Tight Ends. DeVante Parker n’était plus là, JuJu Smith-Schuster et Mike Gesicki étaient partis après un passage décevant… il fallait qu’un leader émerge de ce gloubi-boulga.

Il n’y avait pas eu une montagne de modifications sur une ligne offensive qui avait pourtant tiré la langue bien bas, surtout en protection, et les blessures n’excusaient pas tout. La présaison n’avait pas éclairci beaucoup de choses, à part ce qu’on savait déjà : le Left Tackle Trent Brown n’était plus là, le Centre David Andrews était toujours bon pied bon oeil et le Right Tackle Mike Onwenu était un roc. Pour le reste, il fallait faire son choix entre la bataille de Left Tackles avec Vederian Lowe, l’ex-Steeler Chukwuma Okorafor et le troisième tour Caedan Wallace (ce dernier étant plutôt parti pour être backup à droite), Cole Strange sur PUP et le duo formé de Sidy Sow et du rookie Layden Robinson pour démarrer en Guards. Vu la prestation des remplaçants, ils allaient tous devoir tenir la route pour également l’ouvrir à un duo de coureurs intrigant : Rhamondre Stevenson avait déjà prouvé sa valeur, alors que Antonio Gibson venait supplanter Ezekiel Elliott après avoir été poussé dehors par Brian Robinson à Washington.

La défense avait fait ce qu’elle avait pu pour mitiger la catastrophe, mais elle avait fini par craquer assez logiquement ici ou là. Elle repartait avec quelques modifications, certaines voulues, d’autres moins : la plus frappante était venue du Defensive Tackle Christian Barmore qui devait se battre contre la formation de caillots et dont la durée d’indisponibilité était inconnue. C’était un coup dur tant le junior était devenu indispensable au coeur de la ligne défensive ; d’autant plus que le sous-coté Lawrence Guy, un peu en perte de vitesse, avait quitté Foxboro. Davon Godchaux et Dietrich Wise, eux, étaient toujours là, alors que le sophomore Keion White ne s’était pas caché la saison passée et allait de nouveau s’aligner. « Derrière » eux, le duo des JaJa continuait de faire bonne figure : Ja’Whaun Bentley et Jahlani Tavai continuaient de se partager les tâches avec réussite.

On ne pouvait pas en dire autant du pass-rush en général : Barmore se battait contre son propre corps, Matthew Judon avait été échangé à Atlanta quelques semaines avant le début de la saison, et personne ne semblait prêt à prendre la relève entre Anfernee Jennings ou Josh Uche. Sans Judon pour mettre du peps dans le secteur, quelqu’un devait se montrer sans avoir besoin d’envoyer la maison à chaque fois. Cela aiderait une couverture ayant perdu J.C. Jackson qui n’était plus que l’ombre de lui-même, Adrian Phillips ou Jalen Mills ; ils n’avaient pas beaucoup pesé en 2023 et cela ne devait pas trop déranger Jonathan & Marcus Jones, Jabrill Peppers, Kyle Dugger ou le sophomore Christian Gonzalez sur le retour après un bout d’année rookie très prometteur.

On aurait aimé en dire autant du Kicker Chad Ryland mais ce dernier avait eu grand mal à se mettre dans le bain de la NFL contrairement à son camarade de draft le Punter Bryce Baringer. Les Patriots avaient fait le plein de joueurs excitants sur retour entre Reagor, Douglas et M. Jones.

New England n’était certes pas le Houston de 2022, mais il y avait quand même de l’inconnue par paquets de douze bien ficelés, et ce calendrier tapait dur. De l’organisation à l’attaque en passant par les absences ou les retours de blessure à surveiller en défense, cela ressemblait fichtrement à une année de reconstruction pour une franchise qui en avait oublié jusqu’à la notion même (bien qu’il lui suffisait de regarder dans la division pour s’en rappeler). La routourne avait tourné comme disait l’autre, et cette fois c’était à elle de prendre son mal en patience en observant les autres se battre devant.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Cincinnati W 16-10 1-0 cwo
2 vs. Seattle (1-0) L 20-23 (OT) 1-1 wo/TT
3 @ NY Jets (1-1) L 3-24 1-2 d
4 @ San Francisco (1-2) L 13-30 1-3
5 vs. Miami (1-3) L 10-15 1-4 do/L
6 vs. Houston (4-1) L 21-41 1-5 cwp
7 @ Jacksonville (1-5) L 16-32 1-6 c
8 vs. NY Jets (2-5) W 25-22 2-6 do/W
9 @ Tennessee (1-6) L 17-20 (OT) 2-7 co
10 @ Chicago (4-4) W 19-3 3-7
11 vs. LA Rams (4-5) L 22-28 3-8 wpo
12 @ Miami (4-6) L 15-34 3-9 d
13 vs. Indianapolis (5-7) L 24-25 3-10 co
14 BYE
15 @ Arizona (6-7) L 17-30 3-11
16 @ Buffalo (11-3) L 21-24 3-12 dwpo
17 vs. LA Chargers (9-6) L 7-40 3-13 cwp
18 vs. Buffalo (13-3) W 23-16 4-13 dwpo

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 4-13
Demi-saison 2-7 2-6
Quart-saison 1-4 1-3 1-3 1-3
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 2-7
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 3-9
Équipes > .500 (w) 2-5
Équipes en playoffs (p) 1-4
Matchs à une possession (o) 3-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-1-1-0
Prolongations 0-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2023) 148-141 (0.512, 8e)
Calendrier réel (2024) 136-153 (0.471, 26e)
Écart entre les deux -0.041 (5e)
Écart à domicile 0.022 (22e)
Écart à extérieur -0.098 (1er)

 

Le plus dommageable dans le bilan final de New England, c’est qu’il est le même que le précédent avec pourtant un calendrier à la fois plus faible qu’en 2023 (0.522 – 9e) et plus faible que celui prévu en 2024, causé par les chutes de l’AFC South et de Miami. Le mimétisme est saisissant dans le déroulé avec une victoire par quart de saison comme l’année dernière, mais le contenu n’est pas exactement le même : la franchise a gagné et perdu plus largement en moyenne (+8.0 par victoire et -12.3 par défaite) ; si on combine la deuxième stat avec le fait que les Pats ont joué 3 matchs de moins à une possession avec 9 et qu’ils ont 6 défaites en étant toujours menés (pire marque), il est clair que ce 4-13 est qualitativement pire que celui de 2023, d’où le changement de Head Coach.

 

La réalité

 

Attaque Patriots Rang Adversaire Rang
Points par match 17.0 30 24.5 22
+3.1 15 +3.0 20
TDs 30 29 47 22
+3 18 +9 21
Yards par match 292.0 31 342.9 22
+15.8 11 +41.3 27
First Downs par match 17.7 28 20.5 27
+2.3 5 +2.6 27
Third Down % 34.884 29 43.256 26
+4.704 9 +6.969 28
Redzone Drive % 29.775 22 34.682 21
+11.548 3 +6.603 23
Redzone TD % 46.808 30 63.158 25
-11.525 32 +17.004 29
Big plays 39 32 54 6
+6 14 +2 19
Pass/Run ratio 1.303 16 1.107 27
-0.155 9 -0.166 23
QB/Cover Rating 85.0 24 96.9 26
+11.2 8 +10.0 23
Turnovers 23 21 12 30
-6 11 -6 22
Défense Patriots Rang Adversaire Rang
Stop % 27.800 30
-5.266 25
Pressions 184 31 218 27
-92 30 -18 19
Sacks 28 32 52 27
-8 22 +4 23
Équipes Spéciales Patriots Rang Adversaire Rang
Field Goal % 78.788 25 85.714 19
+14.788 1 +4.135 24
Extra Point % 96.154 15 95.349 13
+0.154 16 -1.526 12
Punt Net Yards 41.7 18 35.9 1
+0.9 11 -6.8 1
Autres Patriots Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.6 21 5.9 23
+1.4 28 +1.5 9
TOP moyen 29:12 26
+1:10 8
Extra Stat Patriots Rang Adversaire Rang
Points Sur Turnovers Par Turnover 2.6 24 3.6 29
-0.1 20 -0.3 9

 

Non le Season Review ne se fait pas dans une cave et ce n’est pas un écho que vous entendez : encore une fois, l’attaque a fait un peu mieux mais elle partait du fond du trou, donc elle est désormais très mauvaise ; la franchise n’a jamais scoré plus de 25 points cette saison (pire marque). Elle reste en grande difficulté pour réussir les choses basiques, à commencer par la protection de son Quarterback, ce qui a logiquement un impact sur les big plays. Elle s’est réveillée souvent bien trop tard, même si c’est justement là que la différence se fait avec 2023 (6.4 points par match en dernier quart-temps – 16e – et 32 au total dans les deux dernières minutes – 6e) ; les débuts sont toujours aussi léthargiques (17 points sur premier drive – 29e).

Peut-on pour autant mettre tout le poids de la déconvenue défensive sur une attaque catastrophique ? Non, elle connaît ses propres problèmes auxquels il faudra remédier : le plus visible est ce pass-rush qui s’est totalement écroulé ; avec ce qu’on a dit sur la protection, autant dire que les Pats ont été les plus affreux dans le secteur en général. La défense a régulièrement laissé les attaques adverses avancer sur 2e tentative (2.5 yards en moyenne – 26e) et 3e tentative (1.1 yards – 29e), d’où le crash du taux de conversion. Enfin, l’Extra Stat prouve que non seulement l’équipe termine avec un turnover differential affligeant, mais les conséquences en termes de points l’ont été tout autant.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2022 : Rhamondre Stevenson)
(2023 : Jahlani Tavai)

Christian Gonzalez – CB
Plaquages 59, avec 50 solo, 3 manqués
Stops 12 dont 4 contre la course
Fumbles Déf. 1 récupéré, 1 TD
Pass-Rush 3 snaps, 1 pression, 1 hit
Couverture 88 ciblages, 55.7%, 530 yards, 2 TDs, 2 INTs, 11 PDs
Cover Rating 71.7
Moyennes 6.0 yards par ciblage
10.8 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Bonne nouvelle pour New England : le sophomore avait fait des choses très intéressantes avant de se blesser trop rapidement la saison dernière, il a repris exactement où il s’était arrêté et, cette fois, il a été très disponible ; en fait, il a même été le défenseur Patriot le plus utilisé avec 87.5% des snaps.

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Le premier tour confirme qu’il était un bon choix avec une vrai qualité en couverture, et en plus il marque.

 


(2022 : Kyle Dugger)
(2023 : Anfernee Jennings)

DeMario Douglas – WR
Course 3 courses, 16 yards
Réception 66 réceptions, 621 yards, 3 TDs, 8 big plays, 2 BTKs
Avancé 75.9%, 7 drops, 97.0 de Target Rating
Cumulé 69 touches, 637 yards, 3 TDs, 8 big plays, 2 BTKs
Moyennes 5.3 yards par course
9.4 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis

 

Après une saison rookie sympathique mais sans TD, Douglas a trouvé l’endzone ; c’est une bonne chose car cela a permis de valider sa position de leader d’un groupe de receveurs qui a eu du mal. Il termine à égalité de réceptions avec le top team en yards qui arrive juste derrière, ce qui est bien le problème : il serait tellement plus à l’aise derrière un vrai receveur élite.

 


(2022 : Michael Onwenu)
(2023 : Michael Onwenu)

Hunter Henry – TE
Réception 66 réceptions, 674 yards, 2 TDs, 4 big plays, 2 BTKs
Avancé 68%, 2 drops, 90.3 de Target Rating
Moyennes 10.2 yards par réception

 

Le « leader » offensif a encore monté le curseur par rapport à l’année dernière, sauf dans la catégorie la plus importante (les TDs), mais il est difficile de lui en vouloir. Henry a répondu présent de manière répétée avec des mains sûres et une vraie capacité à réussir la réception difficile au milieu.

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Quelque soit le lanceur, il savait qu’il pouvait lui faire confiance, ce qui a été rare dans le groupe des cibles. Derrière lui, Austin Hooper a ajouté 45 réceptions pour 476 yards et 3 TDs ; il a su être efficace au block, ce qui ne gâche rien.

 


(2022 : Matthew Judon)
(2023 : Christian Barmore)

Christian Gonzalez. Personne n’a eu un rapport qualité/quantité de son niveau, même de loin.

Le problème de santé de Christian Barmore a fait du mal à tous les niveaux, tout comme la blessure rapide de l’un des JaJa, le Linebacker Ja’Whaun Bentley ; et cela se voit dans les stats de la défense contre la course, même si elle a un peu limité la casse : 131.4 yards par match (23e), 4.4 yards par course (14e), 16 TDs (17e) et 10 big plays (11e).

Sans son compère, Jahlani Tavai n’a pas forcément eu le même rayonnement, surtout en couverture, avec 30 stops dont 19 run stops, 12 pressions, 1 TD, 1 INT, 5 passes défendues et 96.9 de Cover Rating. Cela a néanmoins permis de découvrir le surprenant Christian Ellis et sa polyvalence, mais il ne peut remplacer le vétéran, alors que Sione Takitaki a été trop transparent. Le pass-rusher Anfernee Jennings a été actif dans le secteur avec 41 stops dont 37 run stops, mais la ligne défensive a eu un peu trop de mal avec le maousse Davon Godchaux ou Daniel Ekuale.

 


(2022 : Marcus Jones)
(2023 : DeMario Douglas)

Drake Maye – QB
Passe 66.6%, 2276 yards, 15 TDs, 10 INTs, 34 sacks
QB Rating 88.1
Course 54 courses, 421 yards, 2 TDs, 3 big plays, 2 BTKs
Moyennes 6.7 yards par passe tentée
10.1 yards par complétion
7.8 yards par course
Fumbles Off. 9 commis, 6 perdus (pire)

 

Commençons par le point qui fâche : il termine avec un seul TD de plus que de ballons perdus. Maintenant les circonstances atténuantes : l’ex-Tar Heel n’a pas hésité à se démener, avec son bras et ses jambes et une ou deux cibles volontaires, pour faire avancer une attaque anémique.

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Il a dû passer son temps à viser court (protection ou receveurs – il n’avait pas les armes pour faire mieux), ce qui est frustrant car il a démontré pouvoir être létal en mouvement et dans la poche quand on lui en donne l’opportunité ; de plus, il a également été dangereux quand le playcall a fait appel à ses jambes. Maye a prouvé avoir tous les outils, et on peut reconstruire autour de lui ; encore faut-il le faire. Le premier mot d’ordre arrive juste derrière.

 


(2022 : Un Coordinateur Offensif, pourquoi faire ?)
(2023 : L’attaque aérienne)

La protection et le pass-rush.

Tout le monde connaît l’adage qui dit que la victoire passe souvent par les tranchées, Philadelphie l’a prouvé de nouveau cette année, et New England va devoir l’appliquer pour les années à venir car cette saison a été un lent cauchemar.

Du côté offensif – qui n’a jamais si bien porté son nom – le seul qui a sorti son épingle du jeu est, comme souvent, Michael Onwenu : il a d’ailleurs été l’offensif Patriot le plus utilisé à 93.4% des snaps, ce qui est un souci en soi puisqu’il est tout proche d’être le plus faible top team offensif en termes de taux de snaps ; et c’est encore pire quand le deuxième est à 79.3%. Le Centre David Andrews a joué quatre matchs avant de partir sur IR, poussant Ben Brown sur le terrain : il a lutté au point que Cole Strange a fait des piges au poste quand il est revenu de blessure.

Le rookie Layden Robinson a beaucoup souffert, obligé en plus de bouger de droite à gauche pour remplacer un Sidy Sow en grande difficulté, repoussant Onwenu à l’intérieur, ce qui a forcé Demontrey Jacobs à manger son pain noir à droite pendant que Vederian Lowe a tenté de faire son maximum à gauche. On vous rajoute le troisième tour Caedan Wallace sur IR la majorité de l’année pour le fun. C’est bon vous avez tout suivi ? Et tout le monde a gentiment coulé entre pénalités (13 pour Lowe et 11 pour Jacobs notamment), pressions et sacks (49 dont 9 pour Jacobs à lui tout seul).

Du côté défensif, l’absence de Barmore a encore frappé, tout comme le départ de Matthew Judon. Keion White et Deatrich Wise sont les plus faibles top team en sacks avec 5 chacun (sur 64 pressions à eux deux), pendant que Jennings a « accumulé » 30.5 pressions dont 2.5 sacks. Le reste est l’équivalent d’une fleur de pissenlit balayée par le vent : il y en a partout mais on ne voit rien de spécial.

 


(2022 : La couverture)
(2023 : La défense contre la course)

La couverture
Stats 64.9% (12e), 211.5 yards (10e), 27 TDs (19e), 7 INTs (26e)
Moyennes 6.7 yards par passe tentée (21e)
10.4 yards par complétion (21e)
YAC 46.9% (3e)
QB Rating 96.9 (26e)
Explosivité 44 big plays (8e) dont 6 homeruns (12e)
Matchs marquants 2 matchs d’un QB à 300+ yards (9e)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (16e)

 

Évidemment il faut préfacer en disant que le manque de pass-rush n’a rien fait pour aider le secteur, et il y a eu des soucis comme le manque d’INTs ; mais quand on fait les comptes, cela reste le secteur où il y a le plus de « talent ».

Marcus Jones s’en est à peu près sorti sur l’aile, postant 63.1%, 3 TDs, 1 INT, 10 passes défendues et 97.6 de Cover Rating ; de plus il a été inspiré sur retours de punt (14.8 yards par retour – 6e) même s’il n’a pas marqué. Cela a été largement plus compliqué pour Jonathan Jones (71.7%, 7 TDs, 6 passes défendues, 138.1 de Cover Rating) tout comme Kyle Dugger qui a été incertain presque la totalité de la saison et qui s’est totalement effondré (15 plaquages manqués, 76.1%, 6 TDs, 4 passes défendues, 137.4 de Cover Rating) ; il aurait sans doute dû partir sur IR pour se soigner.

Jabrill Peppers a été impliqué dans une sombre histoire de violences domestiques et il a été blessé, tronquant sa saison ; au moins, cela a permis de voir le rookie non-drafté Dell Pettus qui est intrigant. Jaylinn Hawkins a souffert (132.5 de Cover Rating) mais le jeune Alex Austin a été intéressant (87.9 de Cover Rating).

 


(2022 : Les équipes spéciales)
(2023 : La phase de kick)

L’attaque aérienne
Stats 64.7% (17e), 176.2 yards (pire), 18 TDs (31e), 11 INTs (11e)
Moyennes 6.3 yards par passe tentée (28e)
8.8 yards par complétion (31e)
YAC 56.8% (8e)
QB Rating 85.0 (24e)
Explosivité 31 big plays (pire) dont 3 homeruns (pire)
Drops 25 (18e) soit 4.7% des passes tentées (21e)
Matchs marquants aucun match d’un QB à 300+ yards (pire)
2 matchs d’une cible à 100+ yards (pire)

 

Henry et Douglas sont de bons compléments à un vrai playmaker, mais pas des joueurs à qui on peut demander de jouer ce rôle. Autre exemple, Kayshon Boutte : il a su se reprendre après une saison rookie terrible, jouant le rôle de dragster via 43 réceptions pour 589 yards (13.7) et 3 TDs, mais encore une fois ce n’est pas à lui de terrifier les couvertures adverses. Kendrick Bourne n’a rien fait de spécial (305 yards et 1 TD) alors que les rookies Ja’Lynn Polk et Javon Baker ont été transparents.

 


(2022 : Jabrill Peppers)
(2023 : Ezekiel Elliott)

Antonio Gibson – RB
Course 120 courses, 538 yards, 1 TD, 4 big plays, 12 BTKs
Réception 23 réceptions, 206 yards, 2 big plays, 3 BTKs
Avancé 79.3%, 1 drop, 67.5 de Target Rating
Cumulé 143 touches, 744 yards, 1 TD, 6 big plays, 15 BTKs
Kick Return 9 retours, 239 yards
Moyennes 4.5 yards par course
9.0 yards par réception
26.6 yards par retour de kick
Fumbles Off. 2 commis

 

La ligne offensive n’a évidemment pas aidé le jeu au sol… et pourtant : 115.8 yards par match (13e), 4.4 yards par course (13e), 11 TDs (25e) et 8 big plays (20e).

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La preuve, Gibson et Rhamondre Stevenson ont tous les deux postés 1.8 yards avant contact, ce qui est très bas. Mais le premier s’en est mieux sorti que le deuxième : ce dernier a ramé avec 240 touches pour 969 yards, 3.9 yards par occasion (pire marque), 3.9 yards par course, 8 TDs (il a été le finisseur) et surtout il a eu les gants beurrés avec 6 fumbles dont 3 perdus.

 


(2022 : Aucun)
(2023 : JuJu Smith-Schuster)

Chukwuma Okorafor – OT
Pénalités Aucune

 

Dans l’absolu il n’y a pas eu de grands ratés qui ont coûté cher sur le Salary Cap, mais Okorafor aurait dû venir solidifier une unité qui en avait grandement besoin ; au lieu de cela il a joué quelques snaps avant d’être remplacé par Lowe, mis sur la liste des joueurs ayant quitté la franchise, et enfin libéré.

 


(2022 : La victoire 23-21 contre Miami en Week 17)
(2023 : La victoire 29-25 contre Buffalo en Week 7)

Drake Maye. Gagner en Week 1 est presque du pile ou face, battre les Jets et Chicago n’est pas un exploit, et le pire est de battre Buffalo dans un match qui ne sert à rien d’autre que descendre dans l’ordre de la draft. Donc disons que la saison de Maye a été le rayon de soleil qui pourrait percer le ciel noir qui surplombe la franchise.

 


(2022 : La défaite 30-24 à Las Vegas en Week 15)
(2023 : trois défaites de suite sans encaisser plus de 10 points sur chaque match)

La défaite 34-15 à Miami en Week 12. Au moins New England avait pris l’avantage sur Jacksonville avant de perdre, mais face à Miami la franchise a été larguée dès le début, n’a jamais été dans le match, et il a fallu un TD défensif de Gonzalez pour adoucir la pilule.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Las Vegas 4-13 Négatif 0
2 @ Miami 8-9 Négatif 0
3 vs. Pittsburgh 10-7 Positif 0
4 vs. Carolina 5-12 Négatif 0
5 SNF @ Buffalo 13-4 DivChamp 0
6 @ New Orleans 5-12 Négatif 0
7 @ Tennessee 3-14 Négatif 0
8 vs. Cleveland 3-14 Négatif 0
9 vs. Atlanta 8-9 Négatif 0
10 @ Tampa Bay 10-7 DivChamp -7
11 TNF vs. NY Jets 5-12 Négatif 0
12 @ Cincinnati 9-8 Positif 3
13 MNF vs. NY Giants 3-14 Négatif 0
14 BYE
15 vs. Buffalo 13-4 DivChamp 6
16 @ Baltimore 12-5 DivChamp 0
17 @ NY Jets 5-12 Négatif 0
18 vs. Miami 8-9 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 6 28
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 5 26
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 124-165 (0.429) 30
Cumulé à domicile 59-94 (0.386) 31
Cumulé à l’extérieur 65-71 (0.478) 16
Écart domicile/extérieur -0.092 20
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 20192 6
Total jours nets de repos entre les matchs +2 14

 

Quand vous partez du fond du trou, aucun calendrier n’est facile, et ce triple déplacement démarrant à Buffalo ou ce retour de bye week ne sont pas des cadeaux, mais on peut aussi comparer avec celui des Giants juste avant : il y a des pentes à remonter plus fortes que d’autres. Le kilométrage limité est un plus pour une franchise qui a besoin du moindre petit avantage, même si la bye week pourrait paraître loin si les choses ne se goupillent pas correctement.