NFL Team Honors X : Miami
Miami continue d’être accroché à la santé de son lanceur titulaire, qui a subi une nouvelle commotion au début de la saison et connu un souci de hanche à la fin : deux périodes qui ont coulé la saison de Miami. Malgré la bonne deuxième partie d’exercice qui a laissé l’espoir des playoffs (même s’il aurait fallu un petit miracle à Denver), il était trop difficile de pallier ces absences malgré le retour post-bye week du #1 dans un enchaînement compliqué. Pour autant, faut-il ramener ce coup d’arrêt par rapport aux saisons récentes seulement à cela ? Ou est-ce que Miami n’est pas tout simplement à sa place de franchise régulièrement moyenne (depuis 1990, 8.3 victoires en moyenne et 2.3 victoires d’écart-type) ?
À lire avec un Guardian Cap.
MIAMI DOLPHINS
2e AFC East ~ 8-9
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Les Dolphins avaient réussi leur reconstruction après la fin tumultueuse de la période Adam Gase : Brian Flores avait démarré le travail que Mike McDaniel avait continué, hissant la franchise deux fois en playoffs ; malheureusement, à chaque fois, il avait fallu se déplacer en Wild Card chez des poids lourds, que ce soit Buffalo en 2022 et surtout le froid polaire de Kansas City la saison dernière. Si Miami voulait pouvoir se prémunir du froid, du vent et de tout autre élément contraire dans le tournoi final, le plus « facile » était de recevoir, mais cela voulait dire remporter sa division.
La question était donc de savoir si la franchise floridienne avait fait ce qu’il fallait pour rattraper son retard de plus en plus ténu sur les ennemis du nord. La défense serait particulièrement scrutée pour deux raisons : c’était l’escouade la plus en difficulté des deux, et elle allait avoir une tête un peu différente. Sur la ligne défensive, l’emblématique Defensive Tackle Christian Wilkins avait touché les gros sous à Las Vegas et ne formait plus ce terrifiant duo avec le fantastique et sous-coté Zach Sieler. Néanmoins ce dernier n’allait pas perdre au change puisque le nouveau Coordinateur Défensif Anthony Weaver – remplaçant de Vic Fangio – avait ramené dans ses bagages une tête connue de Baltimore, l’Homme Du 62, Celui-Au-Prénom-Bien-De-Chez-Nous, Calais Campbell ; Raekwon Davis était également parti, Benito Jones était revenu, et la rotation avait vu arriver l’ex-Bronco Jonathan Harris. La défense contre la course serait-elle aussi redoutable (et allait-elle limiter un peu plus les TDs) ? Cela allait aussi dépendre d’un groupe de Linebackers qui avait perdu Jerome Baker ; David Long Jr. avait prouvé en 2023 pouvoir pallier son absence, mais l’organisation était allée chercher l’ex-Seahawk Jordyn Brooks pour l’aider, devant Duke Riley.
Au niveau de l’ensemble pass-rush + couverture, là aussi il y avait eu des départs : les deux plus notables étaient ceux de l’incroyable pass-rusher Andrew Van Ginkel et du Cornerback Xavien Howard. La perte du premier pouvait être contrebalancée par le duo Bradley Chubb – Jaelan Phillips, mais ils revenaient chacun d’une blessure grave et devaient retrouver leur efficacité passée (Chubb allait d’ailleurs rater un mois sur PUP) ; le premier tour Chop Robinson avait été ajouté et Emmanuel Ogbah était toujours prêt à rendre service. Chez les arrières, le fait d’avoir Jalen Ramsey toute une saison ferait du bien, et peut-être Kader Kohou allait-il rebondir pour sortir du trou qu’il avait creusé la saison dernière après une campagne rookie sensationnelle ; l’ex-Commander Kendall Fuller avait de même posé ses valises, et pouvait-on passer outre sur la présence du rookie non-drafté Storm Duck ? Où étaient les T-shirts, mugs et autre goodies avec un nom pareil ? L’ajout majeur – outre celui du Canard de la Tempête – avait été celui du Safety Jordan Poyer, soutiré à l’ennemi, pour apporter son leadership aux côtés de Jevon Holland avec l’ex-Saint Marcus Maye dans le sillage ; peut-être pourrait-il aider la défense à ne pas craquer dans le money time.
On aurait pu penser que l’intersaison aurait été plus calme en attaque – nonobstant quelques gros sacs marqués $$$ déposés devant certaines portes – mais Chris Grier ne s’était pas contenté de faire plaisir à ses talents offensifs. Le groupe des cibles, qui nageait déjà dans les pièces d’or façon Picsou avec Jaylen Waddle et Tyreek Hill, avait accueilli nul autre qu’Odell Beckham Jr. ; encore fallait-il qu’il mette derrière lui les blessures qui le poursuivaient depuis quelques années (il allait démarrer sur PUP). Au niveau des Tight Ends, l’ex-Falcon Jonnu Smith avait repris des couleurs après son passage fantomatique à New England et il allait offrir une cible rapprochée, permettant à Durham Smythe de se concentrer un peu plus sur le block.
Ce n’était pas tout : le duo extraordinaire de coureurs Raheem Mostert – De’Von Achane n’était allé nulle part, offrant le parfait équilibre entre courses féroces et folles cavalcades dans la verte prairie. Ils avaient été assistés par une ligne offensive excellente pour leur ouvrir les brèches, mais qui devait faire face à deux départs non négligeables : les solides Centre Connor Williams et Guard Robert Hunt. À leur place, l’ex-Titan Aaron Brewer – dont le sol était la spécialité – et Isaiah Wynn allaient devoir répondre présent… du moins quand le second serait revenu de PUP… lui aussi. Le Guard Robert Jones était toujours présent alors que les ailes voyaient Terron Armstead rempiler pour une année et Austin Jackson récompensé de sa belle progression ; le deuxième tour Patrick Paul avait été choisi pour préparer le futur. L’unité avait été criblée de blessures en 2023 et devait trouver plus de disponibilité pour protéger un Tua Tagovailoa qui avait balayé toutes les craintes sur ses commotions avec une production d’élite.
Les Fins avaient trouvé de la stabilité dans les équipes spéciales avec le Kicker Jason Sanders et le Punter Jake Bailey, alors que les couvertures étaient adéquates et Braxton Berrios était un retourneur solide.
C’était le moment de convaincre tout le monde : il y avait le virage entamé par les Bills, les Jets qui restaient une quantité inconnue tant qu’un certain Quarterback n’avait pas joué un match entier avec eux, et New England qui avait clairement plusieurs wagons de retard. Le calendrier possédait pas mal de pièges qui allaient tester la capacité de Miami à répondre aux challenges. Il y avait quelques petits points d’interrogation sur la ligne offensive et le pass-rush avec les blessés de retour, mais les acquisitions dans l’arrière-garde étaient plutôt rassurantes et le reste était au haut niveau. C’était donc peut-être finalement mentalement que la franchise pouvait passer le palier, et tant qu’elle ne le faisait pas on la mettrait toujours un peu derrière… ce qui voulait dire encore un déplacement en Wild Card.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | Jacksonville | W | 20-17 | 1-0 | co/W |
2 | vs. | Buffalo (1-0) | L | 10-31 | 1-1 | dwp |
3 | @ | Seattle (2-0) | L | 3-24 | 1-2 | w |
4 | vs. | Tennessee (0-3) | L | 12-31 | 1-3 | c |
5 | @ | New England (1-3) | W | 15-10 | 2-3 | do/W |
6 | BYE | |||||
7 | @ | Indianapolis (3-3) | L | 10-16 | 2-4 | co/L |
8 | vs. | Arizona (3-4) | L | 27-28 | 2-5 | o/L |
9 | @ | Buffalo (6-2) | L | 27-30 | 2-6 | dwpo |
10 | @ | LA Rams (4-4) | W | 23-15 | 3-6 | wpo |
11 | vs. | Las Vegas (2-7) | W | 34-19 | 4-6 | c |
12 | vs. | New England (3-8) | W | 34-15 | 5-6 | d |
13 | @ | Green Bay (8-3) | L | 17-30 | 5-7 | wp |
14 | vs. | NY Jets (3-9) | W | 32-26 (OT) | 6-7 | do/TT |
15 | @ | Houston (8-5) | L | 12-20 | 6-8 | cwpo |
16 | vs. | San Francisco (6-8) | W | 29-17 | 7-8 | – |
17 | @ | Cleveland (3-12) | W | 20-3 | 8-8 | c |
18 | @ | NY Jets (4-12) | L | 20-32 | 8-9 | d |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 8-9 | |||
Demi-saison | 3-6 | 5-3 | ||
Quart-saison | 2-3 | 1-3 | 3-1 | 2-2 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 5-3 | |||
Extérieur | 3-6 | |||
Division (d) | 3-3 | |||
Conférence (d+c) | 6-6 | |||
Équipes > .500 (w) | 1-5 | |||
Équipes en playoffs (p) | 1-4 | |||
Matchs à une possession (o) | 4-4 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 2-2-1-0 | |||
Prolongations | 1-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 141-148 (0.488, 24e) | |||
Calendrier réel (2024) | 121-168 (0.419, 32e) | |||
Écart entre les deux | -0.069 (1er) | |||
Écart à domicile | -0.103 (1er) | |||
Écart à extérieur | -0.039 (5e) |
La stat de l’entête est assez frappante : aucune équipe n’est aussi moyenne de Miami depuis 1990, avec un écart-type aussi faible autour de 8 victoires (cela n’empêche pas les aberrations comme 2007 mais cela reste très rare). Pour revenir à 2024, le tableau est obscurci par le fait que le calendrier a été largement plus facile que prévu, l’AFC South et la NFC West ne tenant pas le même rythme qu’en 2023. Malgré cela, les Fins sont tombés dans la majorité des matchs contre les meilleures équipes (avec ou sans le #1 d’ailleurs), mais ils se sont souvent battus jusqu’au bout avec un peu plus de réussite que l’année dernière (cf. le bilan en dernier quart-temps). Comme on s’en doutait déjà, tout n’est pas à jeter, mais il manque encore quelque chose.
La réalité
Attaque | Dolphins | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 20.3 | 22 | 21.4 | 10 |
-8.9 | 31 | -1.6 | 9 | |
TDs | 34 | 25 | 36 | 4 |
-27 | 32 | -12 | 6 | |
Yards par match | 325.4 | 18 | 314.4 | 4 |
-75.9 | 32 | -3.9 | 13 | |
First Downs par match | 20.3 | 13 | 18.5 | 5 |
-0.9 | 23 | -0.4 | 11 | |
Third Down % | 36.321 | 25 | 35.885 | 6 |
-5.758 | 28 | -3.004 | 10 | |
Redzone Drive % | 32.967 | 16 | 31.492 | 11 |
-1.442 | 25 | +2.615 | 16 | |
Redzone TD % | 56.604 | 16 | 49.091 | 4 |
-8.913 | 28 | -15.724 | 3 | |
Big plays | 44 | 31 | 51 | 3 |
-29 | 32 | -10 | 8 | |
Pass/Run ratio | 1.415 | 21 | 1.499 | 7 |
+0.106 | 25 | +0.058 | 11 | |
QB/Cover Rating | 94.1 | 12 | 88.7 | 10 |
-7.1 | 27 | -4.3 | 10 | |
Turnovers | 21 | 17 | 16 | 27 |
-4 | 13 | -11 | 26 | |
Défense | Dolphins | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 31.963 | 15 | – | – |
-4.584 | 22 | – | – | |
Pressions | 277 | 17 | 155 | 7 |
-88 | 29 | +29 | 30 | |
Sacks | 35 | 27 | 42 | 18 |
-21 | 32 | +11 | 27 | |
Équipes Spéciales | Dolphins | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 90.244 | 7 | 85.714 | 19 |
+4.530 | 7 | 0.000 | 16 | |
Extra Point % | 92.857 | 25 | 96.774 | 16 |
-5.448 | 27 | -1.052 | 13 | |
Punt Net Yards | 41.2 | 23 | 41.7 | 17 |
+0.5 | 13 | -2.2 | 5 | |
Autres | Dolphins | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 6.7 | 24 | 7.4 | 4 |
+1.0 | 23 | +1.8 | 5 | |
TOP moyen | 31:36 | 4 | – | – |
+1:26 | 6 | – | – | |
Extra Stat | Dolphins | Rang | Adversaire | Rang |
Drives Démarrant Dans le Camp Adverse | 16 | 21 | 23 | 26 |
-2 | 20 | +6 | 28 | |
On savait que l’explosion offensive de la saison précédente serait difficile à reproduire, mais vu les circonstances c’était mission impossible : sans surprise la chute est vertigineuse, jusqu’aux TDs marqués qui ont été presque divisés par deux. La seule période à avoir survécu au carnage est la dernière (6.6 points marqués – 13e), les trois autres ont subi une baisse drastique. Il y a quand même eu un point positif avec moins de ballons perdus et un peu moins de points consécutifs encaissés en moyenne (3.3 – 23e). Elle a constamment été en retard sur chaque down, d’où un taux de 3e tentative affreux, comme celui de 4e tentative (48.4% – 25e).
À côté de cela, la bonne nouvelle, c’est que la défense est allée dans le bon sens (c’est aussi ce qui a permis le redressement), et ce même si elle a trop souvent dû démarrer dans son camp (cf. l’Extra Stat). Le seul bémol se trouve sur les ballons volés et les points consécutifs (-56 à 43 – 24e – soit 2.7 de moyenne – 20e) ; c’est ce qui arrive quand vous ne marquez aucun TD direct sur turnover contre 4 en 2023. L’escouade a été plus efficace dès le début des matchs (19 points sur premier drive adverse – 2e) et a tout juste eu un petit coup de mou après la pause. Elle n’a pas souvent permis aux adversaires de lui marcher sur la tête avec 3 drives de 80+ yards jusqu’au TD (top).
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Tyreek Hill)
(2023 : Tyreek Hill)
Jordyn Brooks – LB | |
Plaquages | 143 (10e), avec 86 solo (8e), 9 manqués |
Stops | 59 (4e) dont 37 contre la course (4e) |
Fumbles Déf. | 2 récupérés |
Pass-Rush | 72 snaps, 20 pressions dont 3 sacks, 3 hits et 14 hurries |
Couverture | 82 ciblages, 67.1%, 582 yards, 3 TDs, 6 PDs |
Cover Rating | 99.7 |
Moyennes | 7.1 yards par ciblage 10.6 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
On était toujours resté un peu sur notre faim à propos de la sélection de Brooks au premier tour par Seattle, mais il faut croire que le changement de côte lui a fait énormément de bien : l’ex-Hawk est devenu la pierre angulaire de la défense des Fins, et une des raisons de son rebond.
Il a toujours des soucis en couverture (c’était déjà le cas sur la côte ouest), ce qui explique aussi qu’il ait été le Fin le plus ciblé, mais il a été très actif contre la course et présent dans le pass-rush quand on a fait appel à lui. Une vraie réussite pour les deux parties.
(2022 : Zach Sieler & Jaelan Phillips)
(2023 : Zach Sieler)
Jonnu Smith – TE | |
Course | 2 courses, -1 yard |
Réception | 88 réceptions, 884 yards, 8 TDs, 4 big plays, 8 BTKs |
Avancé | 79.3%, 6 drops, 123.9 de Target Rating |
Cumulé | 90 touches, 883 yards, 8 TDs, 4 big plays, 8 BTKs |
Moyennes | -0.5 yards par course 10.0 yards par réception |
Fumbles Off. | 2 commis, 1 perdu |
À part une saison 2020 qui l’a vu atteindre le même nombre de TD, Smith a toujours été considéré comme une pièce offensive sans plus ; après deux saisons plutôt transparentes à New England, il s’est un peu relancé à Atlanta, mais rien à voir avec ce qu’il a réalisé cette année en Floride. Qui aurait pu prévoir qu’il posterait des records de carrière tout en étant top team en réceptions et TDs dans une équipe avec Tyreek Hill et Jaylen Waddle ?
Non pas que Hill et Waddle aient été muets, loin de là, mais ils n’ont pas retrouvé la brillance de 2023 ; le premier termine quand même top team receveur avec 89 touches pour 1012 yards et 6 TDs, alors que le second ajoute 62 touches pour 756 yards et 2 TDs. Cela reste très solide – avec évidemment une grosse capacité de YAC à 59.2% (4e) – mais l’absence du #1 s’est fait parfois sentir, et la stat la plus parlante est celle des gros gains : 8.7% des passes complétées ont été des big plays (pire marque NFL). Oui, nous parlons bien de Miami.
Le sixième tour Malik Washington a eu du mal à émerger (248 yards et 1 TD).
(2022 : Jaylen Waddle)
(2023 : Tua Tagovailoa)
De’Von Achane – RB | |
Course | 203 courses, 907 yards, 6 TDs, 5 big plays, 7 BTKs |
Réception | 78 réceptions, 592 yards, 6 TDs, 3 big plays, 5 BTKs |
Avancé | 89.7%, 2 drops, 118.0 de Target Rating |
Cumulé | 281 touches, 1499 yards, 12 TDs, 8 big plays, 12 BTKs |
Kick Return | 1 retour, 32 yards |
Moyennes | 4.5 yards par course 7.6 yards par réception 5.2 yards par occasion (6e) 32.0 yards par retour de kick |
Fumbles Off. | 1 commis |
Achane a moins baissé de pied que ses deux comparses receveurs, donnant encore le tournis aux défenses adverses et portant le jeu au sol avec des mains incroyablement sûres.
Raheem Mostert a été quelque peu freiné par les blessures, se limitant à 439 yards et 2 TDs, mais c’est surtout parce que le sophomore est devenu incontournable, que ce soit balle en main ou en réception ; le vétéran reste plus précieux en protection.
(2022 : Christian Wilkins)
(2023 : Andrew Van Ginkel)
Calais Campbell & Zach Sieler – DL | |
Plaquages | 107, avec 63 solo, 15 manqués |
Stops | 65 dont 44 contre la course |
Fumbles Déf. | 2 forcés, 1 récupéré |
Pass-Rush | 823 snaps, 84 pressions dont 15 sacks, 13 hits et 56 hurries |
Couverture | 1 INT, 2 PDs |
Pénalités | Aucune |
Zach Sieler a enfin mérité d’être promu au moins comme Defensive Player Of The Year, et il a fallu la superbe signature de Brooks pour l’empêcher d’aller plus haut. Le joueur perpétuellement sous-coté a terminé top team en sacks (10 sur 45 pressions) dans un front-7 qui a mouliné au point qu’on reparle de lui un peu plus bas.
Et comme il y a du talent partout dans le secteur, il est impossible de ne pas lui associer l’Homme Du 62, Celui-Au-Prénom-Bien-De-Chez-Nous : 17 saisons et Campbell continue d’être une force inarrêtable. Il a réussi un run stop sur 15.9% de ses snaps dans l’exercice (top NFL) et il a évidemment participé au pass-rush (39 pressions dont 5 sacks).
(2022 : Kader Kohou)
(2023 : De’Von Achane)
Chop Robinson – DE | |
Plaquages | 26, avec 16 solo, 5 manqués |
Stops | 14 dont 5 contre la course |
Pass-Rush | 322 snaps, 55 pressions dont 6 sacks, 7 hits et 42 hurries |
Couverture | 4 PDs |
Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 15 yards |
Le prénommé Demeioun a eu un temps de jeu au compte-goutte, mais il n’a pas hésité à en profiter un maximum ; il a été de loin le Fin le plus efficace dans le pass-rush, terminant top team en pressions avec seulement le 4e nombre de snaps dans l’exercice. Il va être intéressant de voir si l’équipe augmente sa charge en 2025 et s’il peut maintenir cette efficacité pour franchir un nouveau palier.
(2022 : Les équipes spéciales)
(2023 : Les équipes spéciales)
Le Quarterback et l’infirmerie. Le cas Tua Tagovailoa en 2024 est intéressant : 72.9% (top NFL !), 2867 yards, 7.2 yards par passe tentée, 19 TDs, 7 INTs, 2 fumbles, 21 sacks et 101.4 de QB Rating (8e). Si on creuse un peu plus, on voit 5.6 air yards par passe tentée (pire marque), 3.8 air yards par complétion (pire marque), 26.3% de passe tentées qui ne franchissent pas la ligne de scrimmage (top NFL) et 2.42 secondes par lancer (plus faible marque) ; la dernière est identique à 2023, donc il lance toujours aussi vite, mais il a été bien plus dépendant de ses cibles (YAC) et il a visé plus souvent court.
Effet des blessures ? Vraie volonté de le protéger – ce qui a plutôt échoué d’ailleurs vu qu’il a encore rater des matchs ? Difficile à dire, mais ce qui est sûr c’est que, quelque soit le playcall, Miami va mieux quand il est sur le terrain : sans lui, la franchise a dû jongler entre Tyler Huntley et Skylar Thompson avec les résultats attendus.
(2022 : L’attaque aérienne)
(2023 : L’attaque terrestre)
La défense contre la course | |
Stats | 103.7 yards par match (9e), 4.4 yards par course (12e), 12 TDs (7e) |
Explosivité | 11 big plays (16e) dont 4 homeruns (21e) |
Run stops | 208 (27e) soit 51.4% des courses (12e) |
Matchs marquants | aucun match d’un coureur à 100+ yards (top) |
Un peu trop de big plays concédés, mais pour le reste il a été très compliqué de courir contre Miami cette saison ; c’est la seule défense à n’avoir pas autorisé un coureur à 100+ yards. Nous avons déjà balayé la majeure partie des raisons, mais rajoutons l’échange en cours de saison pour un autre ex-Hawk, Tyrel Dodson, qui est venu aider Brooks à plaquer du coureurs à tour de bras (39 stops dont 23 run stops) ; Anthony Walker a été un peu plus discret.
Sur la ligne, Da’Shawn Hand a participé, alors que sur les ailes, Emmanuel Ogbah a été polyvalent (19 run stops et 32 pressions dont 5 sacks). Quinton Bell s’est montré parfois mais Tyus Bowser a été plutôt décevant dans l’ensemble.
(2022 : La couverture)
(2023 : La couverture)
Le pass-rush | |
Pressions | 277 pressions (17e) soit 48.4% par action de passe (20e) |
Sacks | 35 sacks (27e) soit 5.8% par action de passe (27e) |
Taux de conversion | 12.6% (30e) |
Sackeurs | 11 (27e) soit 3.2 par joueur (9e) |
Les renforts, les seconds couteaux et les rookies ont permis d’atténuer un peu les pertes des maudits Bradley Chubb et Jaelan Phillips qui ont joué 134 snaps à eux deux, mais pas jusqu’à sauver le pass-rush non plus. Avec Sieler qui fait son maximum et Chop ayant besoin de se chauffer, le secteur a parfois eu du mal à créer la différence dans les matchs. Comme ce n’est pas un souci de talent, cela devrait se régler.
Malgré cela, la couverture a bien tenu la distance… du moins les arrières : 63.8% (9e), 210.7 yards par match (9e), 6.3 yards par passe tentée (5e), 22 TDs (6e), 10 INTs (22e), un QB Rating adverse de 88.7 (10e), 40 big plays (3e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).
En effet, si Brooks a été le plus visé, c’est que Jalen Ramsey a fait du petit bois de son côté avec 62%, 3 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 83.2 de Cover Rating. Kendall Fuller a été plutôt sympathique à l’opposée (68.1%, 1 TD, 7 passes défendues, 97.7 de Cover Rating) alors que la bonne nouvelle a été le beau rebond de Kader Kohou dans le slot (65.2%, 2 TDs, 2 INTs, 8 passes défendues, 79.3 de Cover Rating). Nous sommes éthiquement obligés (par nous-mêmes) de mentionner Storm Duck : 61.1%, 2 TDs, 4 passes défendues et 100.2 de Cover Rating.
Chez les Safeties, Jordan Poyer n’a pas été aussi souverain qu’à l’accoutumée (66%, 14.8 yards par complétion, 2 TDs, 3 passes défendues, 111.2 de Cover Rating) tout comme Jevon Holland (54.2%, 2 TDs, 89.0 de Cover Rating), mais dans l’ensemble on trouve largement pire.
(2022 : Connor Williams & Terron Armstead)
(2023 : David Long Jr.)
Aaron Brewer – C | |
Protection | 714 snaps, 14 pressions dont 2 sacks, 1 hit, 11 hurries |
Pénalités | 8 total, 6 acceptées, 55 yards |
Juste derrière Brooks, la plus grosse signature de l’intersaison a solidifié le milieu de la ligne avec une excellente saison représentative de sa progression sur la fin à Tennessee. De plus, Brewer continue d’être disponible (aucun snap manqué) et il n’a pas été facile pour lui de naviguer les changements de lanceur.
Il a également dû composer avec la perte de Robert Hunt au poste de Guard : Robert Jones et Liam Eichenberg ont eux aussi participé à tous les matchs, mais ils ont été bien plus en danger avec respectivement 28 et 29 pressions pour 7 sacks en cumulé. Sur l’aile gauche, Terron Armstead a fait une année à la Armstead, à savoir excellente (16 pressions dont 3 sacks) et incomplète (72.1% des snaps joués) ; son futur remplaçant Patrick Paul n’est pas encore tout à fait prêt. À droite, un Austin Jackson sympathique a néanmoins dû laisser sa place sur blessure en cours d’exercice à Kendall Lamm ; ce dernier a été très solide avec notamment aucun sack concédé.
(2022 : Cedrick Wilson Jr.)
(2023 : Aucun)
Shaquil Barrett – DE | |
Pénalités | Aucune |
En voilà un qui aurait pu faire du bien au pass-rush, mais il a décidé de prendre sa retraite… puis de revenir en milieu de saison, et finalement il a été libéré.
(2022 : Le démarrage à 3-0)
(2023 : La victoire 22-20 contre Dallas en Week 16)
Weeks 10-12. Difficile de trouver un moment particulier, donc autant citer cet enchaînement de trois victoires dont la première chez les Rams ; cela a permis à Miami de se remettre dans la course aux playoffs après ce départ calamiteux.
(2022 : Les commotions de Tua)
(2023 : La défaite 28-27 contre Tennessee en Week 14)
La défaite 31-12 face à Tennessee en Week 4. Certes c’est sans Tua, mais de là à encaisser 31 points à domicile de la part des Titans ? Ceux qui ne ne se sont réveillés que pour marquer contre leur division cette saison ? Avec un safety en prime ? Yikes.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | @ | Indianapolis | 8-9 | Négatif | 0 |
2 | – | vs. | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
3 | TNF | @ | Buffalo | 13-4 | DivChamp | 0 |
4 | MNF | vs. | NY Jets | 5-12 | Négatif | 3 |
5 | – | @ | Carolina | 5-12 | Négatif | -1 |
6 | – | vs. | LA Chargers | 11-6 | Positif | 0 |
7 | – | @ | Cleveland | 3-14 | Négatif | 0 |
8 | – | @ | Atlanta | 8-9 | Négatif | 0 |
9 | TNF | vs. | Baltimore | 12-5 | DivChamp | 0 |
10 | – | vs. | Buffalo | 13-4 | DivChamp | 3 |
11 | MD | vs. | Washington | 12-5 | Positif | 0 |
12 | BYE | |||||
13 | – | vs. | New Orleans | 5-12 | Négatif | 7 |
14 | – | @ | NY Jets | 5-12 | Négatif | 0 |
15 | MNF | @ | Pittsburgh | 10-7 | Positif | 0 |
16 | SNF | vs. | Cincinnati | 9-8 | Positif | -1 |
17 | – | vs. | Tampa Bay | 10-7 | DivChamp | 0 |
18 | – | @ | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 8 | 17 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 7 | 16 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 137-152 (0.474) | 21 |
Cumulé à domicile | 81-72 (0.529) | 11 |
Cumulé à l’extérieur | 56-80 (0.412) | 27 |
Écart domicile/extérieur | 0.117 | 9 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 39282 | 25 |
Total jours nets de repos entre les matchs | +11 | 2 |
Ce triptyque bien compliqué de matchs à domicile juste avant la bye week impacte directement la difficulté de calendrier et le kilométrage avec le duel à Madrid face à Washington, sans oublier l’AFC North au programme. Néanmoins, être dans l’AFC East et croiser avec la NFC South permet d’atténuer tout cela. Les difficultés sont groupées pour des Fins qui doivent démarrer pied au plancher, et ce même si ce déplacement à Buffalo très rapide sur une semaine courte n’est pas un cadeau.