NFL Team Honors X : Las Vegas
Il y a le papier et le terrain : les belles promesses d’Antonio Pierce ont tenu un mois avant de disparaître totalement dans un milieu de saison catastrophique où les soucis se sont empilés. L’attaque n’a pas tenu la distance malgré les exploits d’un petit jeunot qui va faire parler de lui, la défense encore fragile a courbé l’échine, et quelques blessures ont rappelé que la franchise n’a aucune marge de manoeuvre. Il y a du talent dans cette équipe, mais trop épars et sans vraie direction ; c’est probablement ce qui a poussé l’organisation à mettre un terme à l’expérience Pierce et faire venir le plus expérimenté des Head Coaches actuels, Pete Carroll. Il a du travail.
À lire en sortant son paquet de chewing-gum.
LAS VEGAS RAIDERS
4e AFC West ~ 4-13
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Après la débâcle Josh McDaniels (qui l’eût cru), Antonio Pearce s’était mué en Head Coach intérimaire et avait mené un réveil prometteur pour le futur. L’organisation l’avait bien compris en ne faisant pas la même boulette qu’avec Rich Bisaccia et en lui proposant de devenir le Head Coach tout court ; désormais l’ancien joueur pouvait s’occuper de deux problèmes bien distincts : rebooster l’attaque et conserver une défense qui avait montré les dents sous ses ordres. Les mouvements de l’intersaison avaient été faits en ce sens, il restait à voir s’ils allaient aboutir.
Au sujet du premier… sujet, il n’était pas surprenant qu’il ait accaparé le plus les têtes pensantes. Le Coordinateur Offensif des Bears Luke Getsy avait été amené pour diriger les troupes desquelles l’ex-Colt Gardner Minshew allait prendre le leadership devant un Aidan O’Connell qui n’avait pas démérité en 2023 au vu de la situation ; néanmoins le vétéran avait été choisi pour démarrer la saison, et il restait Fu Minshew, avec ses qualités et ses limitations. La situation de lanceur était toujours floue après le départ de Derek Carr, et il ne fallait pas lambiner pour profiter de la présence du receveur Davante Adams : l’ajout de Jakobi Meyers avait été une vraie bonne pioche pour lui servir de lieutenant, mais le reste devait se remuer un peu plus sans l’ex-Cowboy Michael Gallup qui avait finalement décidé de prendre sa retraite. Le premier tour Tight End Brock Bowers avait une belle carte à jouer aux côtés de Michael Mayer pour remettre de la vitalité au poste.
La ligne offensive avait vu les départs des sérieux Guard Greg Van Roten et Offensive Tackle Jermaine Eluemunor, alors que l’ex-Saint Andrus Peat, l’ex-Bear Cody Whitehair, le deuxième tour Jackson Powers-Johnson et le troisième tour D.J. Glaze avaient posé les valises dans le Nevada. Whitehair devait s’aligner à l’intérieur avec le solide duo Centre Andre James – Guard Dylan Parham et les jeunots en remplaçants, pendant que Peat serait le backup privilégié en Offensive Tackle derrière le leader Kolton Miller ; Thayer Munford Jr. devait être davantage actif en protection pour remplacer Eluemunor. C’était donc un mix de continuité et de sang neuf dans un ensemble redressant la tête mais encore perfectible : si le coureur Josh Jacobs avait lutté contre les blessures, il aurait aussi pu bénéficier d’un peu plus d’ouvertures ; il était depuis parti à Green Bay, laissant les rênes du jeu terrestre au remuant Zamir White et à l’ex-Viking Alexander Mattison.
Sans surprise, la défense n’avait pas été énormément altérée par rapport à celle qui était devenue une force, statut qu’elle avait oublié depuis un bon moment. Si le leader sur la touche était le Coordinateur Défensif Patrick Graham, celui sur le terrain n’était nul autre que le Defensive End Maxx Crosby, cheval de travail infatigable et déboulonneur de tout ce qui se trouvait dans sa ligne de mire. Aucune nouveauté jusque là, contrairement à l’émergence de Malcolm Koonce de l’autre côté : enfin quelqu’un qui profitait du cirque mis par le Condor. Le sophomore Tyree Wilson avait pris le temps de se remettre de son souci au pied, et il comptait bien rappeler qu’il existait pour ajouter à un pass-rush au potentiel terrifiant. La seule arrivée dans l’escouade était l’ex-Dolphin Defensive Tackle Christian Wilkins, palliant une légère déficience au centre de la ligne qui avait perdu Bilal Nichols et Jerry Tillery ; il y retrouvait d’ailleurs son ancien partenaire John Jenkins devant Adam Butler.
Voilà une première muraille défensive intimidante, et ce n’était pas mal derrière non plus : Robert Spillane avait rapidement pris ses marques au coeur de l’escouade avec un Divine Deablo plutôt à l’aise dans son rôle hybride ; le cinquième tour Tommy Eichenberg avait débarqué via la draft. Longtemps décriée, l’arrière-garde avait connu un mouvement jeune assez réussi avec les Cornerbacks Jack Jones et le slot Nate Hobbs ainsi que le Safety Tre’von Moehrig ; elle n’arrêtait pas pour autant de se renouveler avec la draft du quatrième tour Decamerion Richardson. Amik Robertson n’étant plus là, le sophomore Jakorian Bennett était propulsé titulaire après une première expérience compliquée. Le Safety Marcus Epps pouvait continuer de former un duo intéressant avec Moehrig, à condition de faire un peu attention aux plaquages manqués ; dommageable quand vous êtes le dernier rempart.
« Pourquoi changer quand cela marche » était aussi le credo sur équipes spéciales avec le Kicker Daniel Carlson et le Punter A.J. Cole. Le rookie non-drafté Tyreik McAllister prenait le leadership sur les retours.
Il n’était pas question de renverser la table en mettant les Chiefs les fesses par terre, et le poste de Quarterback posait le plus question, mais les Raiders donnaient l’impression de faire enfin les bons choix et d’avoir une vision claire pour revenir sur le devant de la scène. Le calendrier était loin d’être évident avec ce parcours du combattant à l’extérieur, mais Pierce pouvait apporter cette capacité à se forger dans le challenge. Rien ne serait facile, mais un bilan positif n’était pas hors d’atteinte, et le fait de croiser avec l’AFC North pouvait permettre à Vegas de créer des remous pour la qualification en Wild Card.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | @ | LA Chargers | L | 10-22 | 0-1 | dwp |
2 | @ | Baltimore (0-1) | W | 26-23 | 1-1 | cwpo/W |
3 | vs. | Carolina (0-2) | L | 22-36 | 1-2 | – |
4 | vs. | Cleveland (1-2) | W | 20-16 | 2-2 | co |
5 | @ | Denver (2-2) | L | 18-34 | 2-3 | dwp |
6 | vs. | Pittsburgh (3-2) | L | 13-32 | 2-4 | cwp |
7 | @ | LA Rams (1-4) | L | 15-20 | 2-5 | wpo |
8 | vs. | Kansas City (6-0) | L | 20-27 | 2-6 | dwpo |
9 | @ | Cincinnati (3-5) | L | 24-41 | 2-7 | cw |
10 | BYE | |||||
11 | @ | Miami (3-6) | L | 19-34 | 2-8 | c |
12 | vs. | Denver (6-5) | L | 19-29 | 2-9 | dwp |
13 | @ | Kansas City (10-1) | L | 17-19 | 2-10 | dwpo |
14 | @ | Tampa Bay (6-6) | L | 13-28 | 2-11 | wp |
15 | vs. | Atlanta (6-7) | L | 9-15 | 2-12 | o |
16 | vs. | Jacksonville (3-11) | W | 19-14 | 3-12 | co/W |
17 | @ | New Orleans (5-10) | W | 25-10 | 4-12 | – |
18 | vs. | LA Chargers (10-6) | L | 20-34 | 4-13 | dwp |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 4-13 | |||
Demi-saison | 2-7 | 2-6 | ||
Quart-saison | 2-3 | 0-4 | 0-4 | 2-2 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 2-6 | |||
Extérieur | 2-7 | |||
Division (d) | 0-6 | |||
Conférence (d+c) | 3-9 | |||
Équipes > .500 (w) | 1-10 | |||
Équipes en playoffs (p) | 1-9 | |||
Matchs à une possession (o) | 3-4 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 2-0-0-0 | |||
Prolongations | 0-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 148-141 (0.512, 8e) | |||
Calendrier réel (2024) | 156-133 (0.540, 4e) | |||
Écart entre les deux | 0.028 (24e) | |||
Écart à domicile | 0.022 (22e) | |||
Écart à extérieur | 0.032 (24e) |
Comme nous venons de l’évoquer, il y a eu un départ équilibré avant l’effondrement et ces dix défaites consécutives ; si on rajoute les défaites inaugurale et finale face aux Bolts, Las Vegas est la seule équipe d’AFC à avoir pondu une bulle dans sa division. Le calendrier a été plus compliqué que prévu et largement plus compliqué que l’année dernière (0.488 – 19e) – la faute à une division plus relevée – ce qui se voit dans le nombre de matchs contre les équipes en positif, contre les qualifiées en playoffs ainsi que dans les bilans ; aucune équipe n’a plus souvent perdu contre les deux. Autre stat qui fait mal : la franchise a disputé 7 matchs à une possession (pire marque) et a toujours été menée au moins une fois dans les matchs ; le bon bilan dans le dernier quart-temps est inutile quand peu de matchs s’y sont joués.
La réalité
Attaque | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 18.2 | 29 | 25.5 | 25 |
-1.3 | 24 | +6.0 | 29 | |
TDs | 30 | 29 | 46 | 21 |
-6 | 26 | +9 | 21 | |
Yards par match | 303.2 | 27 | 333.1 | 15 |
+13.7 | 16 | +2.2 | 15 | |
First Downs par match | 18.2 | 23 | 19.0 | 8 |
+1.0 | 12 | -0.4 | 11 | |
Third Down % | 34.821 | 30 | 39.819 | 17 |
-0.827 | 21 | -1.591 | 13 | |
Redzone Drive % | 24.607 | 28 | 36.612 | 30 |
-3.885 | 27 | +8.504 | 27 | |
Redzone TD % | 48.889 | 27 | 60.345 | 21 |
-0.047 | 20 | -2.155 | 12 | |
Big plays | 55 | 21 | 65 | 24 |
+13 | 3 | +16 | 29 | |
Pass/Run ratio | 1.803 | 30 | 1.319 | 16 |
+0.357 | 30 | +0.046 | 13 | |
QB/Cover Rating | 82.4 | 27 | 96.5 | 24 |
+2.3 | 20 | +7.2 | 19 | |
Turnovers | 29 | 29 | 13 | 29 |
+5 | 24 | -9 | 24 | |
Défense | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 31.934 | 17 | – | – |
-0.257 | 10 | – | – | |
Pressions | 238 | 27 | 212 | 24 |
-61 | 25 | +47 | 32 | |
Sacks | 38 | 21 | 50 | 25 |
-8 | 22 | +10 | 26 | |
Équipes Spéciales | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 85.000 | 16 | 88.372 | 24 |
-1.667 | 20 | +5.039 | 26 | |
Extra Point % | 92.000 | 28 | 95.238 | 11 |
-8.000 | 31 | +0.794 | 18 | |
Punt Net Yards | 43.8 | 4 | 40.2 | 3 |
-1.3 | 26 | -2.7 | 4 | |
Autres | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 5.6 | 5 | 6.9 | 10 |
+1.2 | 25 | +1.3 | 11 | |
TOP moyen | 29:20 | 24 | – | – |
+0:46 | 13 | – | – | |
Extra Stat | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Drives Démarrant Dans le Camp Adverse | 18 | 11 | 36 | 32 |
+3 | 12 | +20 | 32 | |
Certes, la rouste 63-21 aux Bolts l’année dernière avait masqué le fait que la franchise n’avait atteint les 30 points que deux fois dans la saison, mais c’est toujours mieux que cette saison où elle n’a jamais dépassé 26 points. L’attaque n’était pas folichonne, elle a fait encore moins bien et n’aura pas pu profiter de l’aide de la défense pour marquer cette fois (-4 TDs) ; elle a également offert +2 TDs aux adversaires avec 3. Elle s’est largement réveillée en dernier quart-temps (7.2 points en moyenne – 10e), ce qui est encore heureux car elle a été affreuse dans les trois premiers (10.9 – 29e), à l’exception du premier drive (34 points – 16e). Curieusement, certaines stats ont connu un petit boost (comme les big plays), mais elle a été trop déséquilibrée.
La défense, comme le montre les voyages en redzone, a passé bien trop de temps à proximité de sa propre endzone, ce qui explique les hausses de points encaissés ainsi que la hausse de FGs adverses tentés (+13 à 40 – 30e). Cela peut sembler paradoxal quand on regarde les yards et les first downs, mais on peut comprendre le souci avec quelques stats : les 51 points encaissés sur premier drive adverse (31e), les 79 points encaissés dans les deux dernières minutes (26e) et le turnover differential catastrophique qui est partie prenante dans le total effarant de l’Extra Stat. Cela n’a pas été un effondrement généralisé, mais des situations ponctuelles qui se sont accumulées et qui ont trop souvent placé les Raiders dans des trous desquels ils n’avaient pas la capacité de sortir.
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Josh Jacobs)
(2023 : Maxx Crosby)
Brock Bowers – TE | |
Course | 5 courses, 13 yards, 1 BTK |
Réception | 112 réceptions (3e), 1194 yards (8e), 5 TDs, 15 big plays, 6 BTKs |
Avancé | 73.2%, 6 drops, 92.9 de Target Rating |
Cumulé | 117 touches, 1207 yards, 5 TDs, 15 big plays, 7 BTKs |
Moyennes | 2.6 yards par course 10.7 yards par réception |
Comme Malik Nabers et Brian Thomas Jr., Bowers va rafler plusieurs récompenses ; comme Nabers et à la différence de Thomas, il n’a pas été le seul élément brillant cette saison, donc il ne fera pas le triplé.
Cela peut d’ailleurs paraître curieux vu que c’est bien lui qui a établi les records de réceptions pour un rookie, réceptions pour un rookie Tight End et yards pour un rookie Tight End, mais cela ne retire en rien la performance de l’ex-Bulldog. Les défenses adverses savent maintenant qu’il est un problème et qu’il n’ira nulle part.
(2022 : Jermaine Eluemunor)
(2023 : Malcolm Koonce)
Robert Spillane – LB & Tre’von Moehrig – S | |
Plaquages | 262, avec 155 solo, 19 manqués |
Stops | 80 dont 56 contre la course |
Pass-Rush | 130 snaps, 22 pressions dont 3 sacks, 2 hits et 17 hurries |
Couverture | 125 ciblages, 69.3%, 882 yards, 8 TDs, 4 INTs, 17 PDs |
Cover Rating | 97.2 |
Moyennes | 7.0 yards par ciblage 10.1 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
La défense a souffert, mais certains éléments méritent d’avoir une récompense. Spillane et Moehrig ont été présents du début à la fin (98+% des snaps défensifs tous les deux) et ils ont probablement triché l’un sur l’autre puisqu’ils ont posté quasiment les mêmes stats ; Spillane a plus de plaquages mais sinon vous prenez le tableau ci-dessus et vous divisez par deux. Ils ont été très présents contre la course et un peu plus en difficulté en couverture, à l’image de toute l’escouade.
(2022 : Davante Adams)
(2023 : Davante Adams)
Jakobi Meyers – WR | |
Course | 2 courses, 23 yards, 1 big play |
Réception | 87 réceptions, 1027 yards, 4 TDs, 16 big plays, 4 BTKs |
Avancé | 67.4%, 1 drop, 92.1 de Target Rating |
Cumulé | 89 touches, 1050 yards, 4 TDs, 17 big plays, 4 BTKs |
Moyennes | 11.5 yards par course 11.8 yards par réception |
Il était candidat au Most Underrated Player avant qu’on se rende compte qu’il fallait aussi récompenser quelques défenseurs hors Condor. Avec l’échange de Davante Adams en milieu de saison, Meyers a tenu le rôle de receveur #1 et, comme souvent avec lui, il s’est acquitté de sa tâche avec sérieux, connaissant même sa première saison à 1000+ yards. C’est d’autant plus remarquable quand on apprend qu’il n’y a eu que deux équipes avec deux cibles à 1000+ yards cette saison : Detroit… et Las Vegas.
Ce qui amène une autre question : dans quel trou noir est tombée toute cette production ? Tout d’abord, personne n’a suivi le mouvement : Tre Tucker est loin derrière les duettistes avec 47 réceptions pour 539 yards et 3 TDs ; le reste ne vaut pas vraiment la peine d’être évoqué.
Ensuite, les ballons perdus évidemment : Gardner Minshew a été très dispendieux avec ses performances Dr. Jekyll & Mr. Hyde habituelles débouchant sur 66.3%, 2013 yards, 6.6 yards par passe tentée, 9 TDs, 10 INTs, 4 fumbles, 29 sacks et 81.0 de QB Rating. Aidan O’Connell s’en est un peu mieux sorti de ce point de vue (8 TDs, 4 INTs, 2 fumbles) et il a un peu plus allongé le jeu, mais au final cela ne se voit pas avec 63.4% et 6.6 yards par passe tentée. Desmond Ridder a aussi fait des apparitions. C’est déprimant.
(2022 : Maxx Crosby)
(2023 : Maxx Crosby)
Maxx Crosby – DE | |
Plaquages | 45, avec 28 solo, 3 manqués |
Stops | 27 dont 16 contre la course |
Pass-Rush | 427 snaps, 53.5 pressions dont 7.5 sacks, 12 hits et 34 hurries |
Couverture | 5 PDs |
Pénalités | 6 total, 4 acceptées, 49 yards |
Condor Superstar : même quand il passe le dernier mois sur IR, il reste le meilleur défenseur, et il a fallu un Bowers record pour le déloger du titre de Most Valuable Player.
Il n’a malheureusement pas eu l’appui de la découverte Malcolm Koonce qui s’est rapidement blessé et qui n’a pas joué un snap de la saison ; la franchise a dû faire avec K’Lavon Chaisson (28 pressions dont 5 sacks), Tyree Wilson (36.5 pressions dont 4.5 sacks) et Adam Butler (30 pressions dont 5 sacks) pour créer un peu de pass-rush. Il n’est pas étonnant que les Raiders aient appelé 27.6% de blitz (11e), mais dans l’ensemble cela a été insuffisant.
(2022 : Dylan Parham)
(2023 : Aidan O’Connell)
Brock Bowers.
(2022 : L’incapacité à tenir la distance)
(2023 : Mark Davis, Josh McDaniels et Dave Ziegler)
L’attaque terrestre | |
Stats | 79.8 yards par match (pire), 3.6 yards par course (pire), 10 TDs (28e) |
Explosivité | 5 big plays (30e) dont 3 homeruns (11e) |
BTK | 24 (21e) soit un toutes les 15.8 courses (13e) |
Matchs marquants | 1 match d’un coureur à 100+ yards (26e) |
Voici la dernière raison de la faillite offensive : le pendant terrestre a été abyssal.
Le souci a commencé devant : la ligne offensive n’a pas été en réussite avec les blessures, et pourtant quand cela s’est un peu calmé elle a montré une cohésion intéressante. Les seuls vrais piliers ont été sur les ailes : Kolton Miller est top team offensif avec 95.7% des snaps, et malgré une performance d’ensemble excellente il a eu ses trous d’air (38 pressions dont 7 sacks) ; à droite, le troisième tour DJ Glaze a connu un baptême du feu à l’image de l’unité (51 pressions dont 3 sacks). L’intérieur a été touché mais n’est pas sans talent à l’image du deuxième tour Jackson Powers-Johnson, Dylan Parham ou Jordan Meredith. Au Centre, Andre James a aussi raté plusieurs matchs.
Derrière tout cela et en regardant ce que Josh Jacobs a fait dans sa nouvelle équipe, on ne va pas taper trop fort sur Ameer Abdullah… mais un peu plus sur Alexander Mattison. Le deuxième a ramé toute la saison, postant 168 touches pour 714 yards, 4.0 yards par occasion, 3.2 yards par course et 5 TDs ; le premier a mis un petit coup de boost avec 106 touches pour 572 yards, 5.1 yards par occasion, 4.7 yards par course et 5 TDs. Les deux ont perdu un fumble, mais c’est toujours mieux que Zamir White qui a posté 2.8 yards par course et 2 fumbles perdus sur 71 touches.
(2022 : L’attaque terrestre)
(2023 : Le pass-rush)
La défense contre la course | |
Stats | 116.9 yards par match (13e), 4.4 yards par course (13e), 14 TDs (15e) |
Explosivité | 16 big plays (28e) dont 4 homeruns (21e) |
Run stops | 239 (7e) soit 52.6% des courses (9e) |
Matchs marquants | 5 matchs d’un coureur à 100+ yards (23e) |
Nous aurions pu nommer le jeu aérien, mais comme il a surtout pesé sur deux gugus et les Quarterbacks ont quand même réussi à faire des cagades, dirigeons-nous vers la défense au sol.
Spillane et Moehrig ont mené la charge alors que John Jenkins et Butler ont été actifs (21 run stops chacun), mais la première ligne n’a pas toujours facilité le travail de ses partenaires derrière ; une des raisons se trouve un peu plus bas.
Autre gros souci dans l’escouade qui explique le grand nombre de big plays : 134 plaquages manqués (31e) soit 10% des tentatives (31e). Cinq joueurs ont 10+ plaquages manqués avec notamment Spillane et Divine Deablo (17.1%), mais l’arrière-garde a été la plus coupable ; justement, allons-y.
(2022 : La couverture)
(2023 : L’attaque terrestre)
La couverture | |
Stats | 66.0% (21e), 216.2 yards (15e), 29 TDs (26e), 10 INTs (22e) |
Moyennes | 6.6 yards par passe tentée (14e) 9.9 yards par complétion (15e) |
YAC | 54.3% (26e) |
QB Rating | 96.5 (24e) |
Explosivité | 49 big plays (19e) dont 5 homeruns (6e) |
Matchs marquants | 3 matchs d’un QB à 300+ yards (16e) 5 matchs d’une cible à 100+ yards (12e) |
Si vous voulez voir une saison mi-figue mi-raisin, demandez à Jack Jones : 22 stops dont 7 run stops, 15 plaquages manqués soit 17.9%, 62.8%, 8 TDs (pire marque), 3 INTs dont un pick-6, 16 passes défendues et 98.5 de Cover Rating. Jakorian Bennett a été un peu plus solide mais il a passé deux mois à l’infirmerie, d’où un échantillon réduit avec 16.1% de plaquages manqués, 52.3%, 8 passes défendues et 67.7 de Cover Rating. Cela a poussé le quatrième tour Decamerion Richardson sur le terrain où il a eu du mal à suivre (15.3 yards par complétion, 3 TDs, 3 passes défendues, 119.7 de Cover Rating).
Dans le slot, Nate Hobbs a été dans le moule via 19.7% de plaquages manqués, mais il a tenu la route par ailleurs (64.7%, 2 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 87.2 de Cover Rating). La blessure de Marcus Epps a propulsé le Safety Isaiah Pola-Mao sur le terrain (13.6% de plaquages manqués, 73.5%, 3 TDs, 5 passes défendues, 129.6 de Cover Rating).
(2022 : Davante Adams)
(2023 : Robert Spillane)
Aucun. Principalement parce que le plus gros contrat est parti pour…
(2022 : Bilal Nichols)
(2023 : Jimmy Garoppolo)
Christian Wilkins – DT | |
Plaquages | 17, avec 11 solo, 2 manqués |
Stops | 11 dont 7 contre la course |
Pass-Rush | 141 snaps, 9 pressions dont 2 sacks, 3 hits et 4 hurries |
Pénalités | Aucune |
Wilkins aurait pu aider le pass-rush à l’intérieur de la ligne, mais la première année de son contrat maousse comme lui est partie en fumée au bout d’un mois suite à une fracture au pied.
(2022 : La victoire 27-20 contre les Chargers en Week 13)
(2023 : La tôle 63-21 contre les Chargers en Week 15)
La victoire 26-23 à Baltimore en Week 2. Personne ne sait encore comment les Raiders ont fait pour battre les Ravens sans jeu au sol ni ligne offensive (à part l’effet début de saison). Visiblement les Raiders eux-mêmes ne le savaient pas, la preuve…
(2022 : La bulle à New Orleans en Week 8)
(2023 : La défaite 30-12 à Chicago en Week 7)
La défaite 36-22 face à Carolina en Week 3. Une purge où attaque et défense ont rendu les armes assez rapidement face à une équipe qui finira à 5-12… ah mais attendez Carolina a donc fini devant… c’était une défaite logique en fait.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | @ | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
2 | MNF | vs. | LA Chargers | 11-6 | Positif | -2 |
3 | – | @ | Washington | 12-5 | Positif | -4 |
4 | – | vs. | Chicago | 5-12 | Négatif | 0 |
5 | – | @ | Indianapolis | 8-9 | Négatif | 0 |
6 | – | vs. | Tennessee | 3-14 | Négatif | 0 |
7 | – | @ | Kansas City | 15-2 | DivChamp | 0 |
8 | BYE | |||||
9 | – | vs. | Jacksonville | 4-13 | Négatif | 0 |
10 | TNF | @ | Denver | 10-7 | Positif | 0 |
11 | MNF | vs. | Dallas | 7-10 | Négatif | -3 |
12 | – | vs. | Cleveland | 3-14 | Négatif | -1 |
13 | – | @ | LA Chargers | 11-6 | Positif | -7 |
14 | – | vs. | Denver | 10-7 | Positif | 0 |
15 | – | @ | Philadelphia | 14-3 | Champ | 1 |
16 | – | @ | Houston | 10-7 | DivChamp | 0 |
17 | – | vs. | NY Giants | 3-14 | Négatif | 0 |
18 | – | vs. | Kansas City | 15-2 | DivChamp | -3 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 9 | 12 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 9 | 7 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 145-144 (0.502) | 16 |
Cumulé à domicile | 61-92 (0.399) | 28 |
Cumulé à l’extérieur | 84-52 (0.618) | 4 |
Écart domicile/extérieur | -0.219 | 32 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 29056 | 15 |
Total jours nets de repos entre les matchs | -19 | 32 |
Le début de calendrier n’est pas forcément très corsé, mais vous voyez de vous-mêmes les deux gros soucis : le chemin hors des bases est infernal tout comme les deux derniers mois, et les Raiders ne seront en avantage dans les jours de repos qu’une fois… d’un petit jour… avant de prendre les champions en titre… chez eux.