NFL Team Honors X : Jacksonville
Les Jags ont fait ce qu’ils savent faire de mieux : empaqueter les espoirs des fans de la manière la plus serrée possible, les mettre dans un gros canon avec plein de poudre, et les expédier manu militari droit dans le Soleil. On repart avec un nouveau General Manager. On repart avec un nouveau Head Coach, l’ancien incapable d’insuffler un vent de fraîcheur dans un playcall figé dans la glace, des deux côtés du ballon. Le Quarterback a encore succombé aux blessures. Le jeu au sol a ramé. La défense a pris un mur notamment en couverture. Les blessures n’ont rien arrangé (ce n’est pas pour rien que Madame Soleil en avait parlé). Discipline, fondamentaux, tout manque. Allez, à l’année prochaine.
À lire en se demandant si les Jags y arriveront un jour.
JACKSONVILLE JAGUARS
3e AFC South ~ 4-13
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Si on mettait à part la saison surprise de 2017 et à moindre niveau celle de 2010, les Jags avaient balayé le fond (ou presque) de la division depuis 2008 ; c’était pourquoi le succès de 2022 avait été accueilli avec modération, et celui du début de 2023 avec enthousiasme : Jacksonville semblait enfin avoir cimenté un certain plancher sous lequel il n’était pas question de redescendre. Mais la deuxième moitié de la saison avait ravivé de mauvais souvenirs avec ce crash qui avait non seulement coûté l’AFC South, mais une qualification en playoffs. Pas de quoi tirer la sonnette d’alarme… encore.
L’organisation pensait que c’était majoritairement le cas : il n’y avait pas eu de panique, mais une réaction logique aux problèmes perçus. Le premier n’était d’ailleurs pas forcément correctible, il fallait juste un peu plus de chance : le Quarterback Trevor Lawrence avait commencé sur un bon rythme avant les blessures à répétition et le retour de son péché mignon, les ballons perdus. L’équipe avait sauté sur l’occasion de rajouter l’ex-Patriot Mac Jones à la place de C.J. Beathard si jamais il devait à nouveau rater des snaps. Le lanceur avait pour lui de savoir dégainer rapidement, mais cela masquait probablement une ligne offensive qui devait se bouger et, elle aussi, être plus disponible : c’était particulièrement vrai à l’intérieur, d’où la signature de l’ex-Bill Centre Mitch Morse pour solidifier le coeur de l’unité devant Luke Fortner. Le Guard Brandon Scherff avait bien rebondi et Ezra Cleveland devait monter le curseur ; le Left Tackle Cam Robinson devait éviter l’infirmerie alors que le sophomore Right Tackle Anton Harrison n’avait pas démérité du tout.
L’arrivée du Morse et un Robinson présent toute la saison ne seraient néanmoins pas suffisants pour booster le jeu au sol si l’ensemble ne s’y mettait pas sérieusement ; cela avait été un grand souci l’année dernière. Le coureur Travis Etienne Jr. s’était démené comme un beau diable en accumulant les plaquages cassés mais il avait terminé avec une moyenne au sol peu avantageuse ; Tank Bigsby et D’Ernest Johnson se contentaient des miettes qu’il voulait bien leur laisser. Le jeu aérien, lui, avait connu le plus de modifications : Zay Jones et le coup de poker réussi Calvin Ridley étaient partis (les fans n’avaient pas pleuré pas ce dernier longtemps vu le contrat qu’il avait signé à Tennessee). L’ex-Bill Gabe Davis et le premier tour Brian Thomas Jr. avaient posé leurs valises à Duval afin de fournir deux armes de choix à Lawrence derrière sa cible préférée, le Tight End Evan Engram, et le remuant Christian Kirk ; le rookie devait s’occuper du jeu long, permettant à Davis, Engram et Kirk de faire du dégât sur les parcours courts et intermédiaires.
Néanmoins, dans l’ensemble, l’attaque revenait avec beaucoup de têtes connues : c’était plutôt l’autre côté qui avait retenu l’attention du duo Trent Baalke – Doug Pederson. En premier lieu, changement de patron : Mike Caldwell avait été remplacé par Ryan Nielsen qui sortait d’une saison remarquable à la tête de la défense d’Atlanta ; le Head Coach espérait qu’il pourrait faire la même chose en apportant son agressivité à tous les étages. Cela commençait devant avec l’acquisition de l’ex-49er Defensive Tackle Arik Armstead qui remplaçait Folorunso Fatukasi aux côtés d’un DaVon Hamilton devant se relancer après une année quasiment blanche à cause de son dos : la volonté était d’avoir une défense contre la course plus constante ; c’était également dans ce sens que les deuxième tour Maason Smith et quatrième tour Jordan Jefferson avaient été draftés. Le pass-rush comptait sur Josh Hines-Allen (l’étiquette avait changé mais pas le produit) et le sophomore Travon Walker qui avait progressé tout au long de sa première expérience ; il devait désormais continuer sur le même rythme. Suite aux départs de Dawuane Smoot et K’Lavon Chaisson (qui n’avait surpris personne), on jouait la carte jeune avec le sophomore Tyler Lacy et le septième tour Myles Cole.
Le corps de Linebackers restait à l’identique, ce qui était une bonne chose puisque Foyesade Oluokun n’était plus à présenter et Devin Lloyd avait explosé dans sa deuxième saison ; ils formaient désormais un duo redoutable au milieu de l’escouade dont on ne parlait probablement pas assez. L’arrière-garde devait également être impactée par la philosophie de Nielsen avec plus de couverture homme-à-homme. Darious Williams et Rayshawn Jenkins n’étant plus là, l’unité avait perdu ses deux leaders et devait se reconstruire : le vétéran ex-Raven Ronald Darby était arrivé pour stabiliser un peu l’ensemble, mais Tyson Campbell devait éviter les blessures pour retrouver sa forme de 2022 et le slot était en suspens ; en ajoutant le troisième tour Jarrian Jones ou le sophomore Christian Braswell qui démarrait sur Practice Squad, cela donnait une grande incertitude. Andre Cisco allait s’occuper d’un des postes de Safeties et, avec la suspension de l’ex-49er Tashaun Gipson, il y avait une place à prendre pour l’ex-Packer Darnell Savage ou le jeune Antonio Johnson (voire les deux si Savage glissait dans le slot précité).
Le sixième tour Kicker Cam Little avait été choisi pour remplacer un Brandon McManus insuffisamment performant alors que le Punter Logan Cooke continuait d’envoyer des pralines dans le ciel de Floride (et d’ailleurs). Un autre ex-Raven, Devin Duvernay, avait été signé afin d’officier sur les retours.
Un peu comme pour Indy, le maître mot était « la santé », mais avec un bémol : contrairement aux Colts, les Jags avaient modifié davantage l’effectif, avec en points d’attention particuliers le coeur de la ligne offensive et l’arrière-garde. Si ces ajouts se fondaient dans le moule et que Jacksonville pouvait éviter de surcharger l’infirmerie, on pouvait parier qu’une équipe menée par Doug Pederson ne ferait pas deux fois la même erreur d’avoir la tête qui gonfle. Néanmoins – et pour continuer le rapprochement avec Indy – le calendrier avait aussi le plus grand écart entre domicile vs. extérieur mais dans le « mauvais sens », ce qui n’allait pas leur faciliter la tâche, surtout avec ce démarrage. Ce n’était pas un hasard de comparer les deux : en supposant que Houston restait devant, ce match de Week 18 pouvait valoir une place de playoffs.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | @ | Miami | L | 17-20 | 0-1 | co/L |
2 | vs. | Cleveland (0-1) | L | 13-18 | 0-2 | co |
3 | @ | Buffalo (2-0) | L | 10-47 | 0-3 | cwp |
4 | @ | Houston (2-1) | L | 20-24 | 0-4 | dwpo/L |
5 | vs. | Indianapolis (2-2) | W | 37-34 | 1-4 | do |
6 | @ | Chicago (3-2) | L | 16-35 | 1-5 | – |
7 | vs. | New England (1-5) | W | 32-16 | 2-5 | c |
8 | vs. | Green Bay (5-2) | L | 27-30 | 2-6 | wpo |
9 | @ | Philadelphia (5-2) | L | 23-28 | 2-7 | wpo |
10 | vs. | Minnesota (6-2) | L | 7-12 | 2-8 | wpo/L |
11 | @ | Detroit (8-1) | L | 6-52 | 2-9 | wp |
12 | BYE | |||||
13 | vs. | Houston (7-5) | L | 20-23 | 2-10 | dwpo |
14 | @ | Tennessee (3-9) | W | 10-6 | 3-10 | do/W |
15 | vs. | NY Jets (3-10) | L | 25-32 | 3-11 | co |
16 | @ | Las Vegas (2-12) | L | 14-19 | 3-12 | co/L |
17 | vs. | Tennessee (3-12) | W | 20-13 | 4-12 | do |
18 | @ | Indianapolis (7-9) | L | 23-26 (OT) | 4-13 | do/TT |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 4-13 | |||
Demi-saison | 2-7 | 2-6 | ||
Quart-saison | 1-4 | 1-3 | 1-3 | 1-3 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 3-5 | |||
Extérieur | 1-8 | |||
Division (d) | 3-3 | |||
Conférence (d+c) | 4-8 | |||
Équipes > .500 (w) | 0-7 | |||
Équipes en playoffs (p) | 0-7 | |||
Matchs à une possession (o) | 3-10 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-4-1-0 | |||
Prolongations | 0-1 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 148-141 (0.512, 8e) | |||
Calendrier réel (2024) | 138-151 (0.478, 23e) | |||
Écart entre les deux | -0.034 (7e) | |||
Écart à domicile | -0.037 (8e) | |||
Écart à extérieur | -0.033 (7e) |
Heureusement que Tennessee est dans l’AFC South, parce que pour le reste c’est la soupe à la grimace : les Jags ont réussi à s’écraser face à un calendrier non seulement plus facile que prévu (Miami, Cleveland et Las Vegas ayant contré la NFC North), mais surtout plus facile que l’année dernière (0.533 – 6e). Ironiquement, il y a eu largement plus de matchs à une possession que la saison passée, mais les Jags ont été catastrophiques dans l’exercice : personne n’a perdu plus souvent qu’eux dans ce secteur avec un terrible bilan en dernier quart-temps ; si certains se disent que c’est plutôt bon signe pour le futur, nous vous redirigeons vers la première phrase.
La réalité
Attaque | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 18.8 | 26 | 25.6 | 27 |
-3.4 | 27 | +3.8 | 24 | |
TDs | 34 | 25 | 48 | 25 |
-7 | 27 | +4 | 14 | |
Yards par match | 306.2 | 25 | 389.9 | 31 |
-33.3 | 28 | +47.1 | 28 | |
First Downs par match | 17.5 | 30 | 22.9 | 31 |
-2.3 | 31 | +4.4 | 31 | |
Third Down % | 37.255 | 22 | 43.111 | 25 |
-0.903 | 22 | +6.589 | 27 | |
Redzone Drive % | 28.249 | 25 | 36.111 | 27 |
-0.469 | 21 | +8.419 | 26 | |
Redzone TD % | 58.000 | 12 | 59.322 | 19 |
+8.000 | 9 | +3.553 | 16 | |
Big plays | 58 | 17 | 83 | 32 |
-1 | 18 | +24 | 32 | |
Pass/Run ratio | 1.396 | 20 | 1.202 | 21 |
-0.063 | 14 | -0.359 | 30 | |
QB/Cover Rating | 83.0 | 26 | 103.4 | 31 |
-6.3 | 26 | +13.6 | 27 | |
Turnovers | 24 | 24 | 9 | 32 |
-6 | 11 | -18 | 32 | |
Défense | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 31.153 | 20 | – | – |
-2.534 | 15 | – | – | |
Pressions | 246 | 26 | 130 | 3 |
-80 | 28 | -55 | 8 | |
Sacks | 34 | 28 | 32 | 7 |
-6 | 18 | -9 | 10 | |
Équipes Spéciales | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 93.103 | 3 | 85.000 | 16 |
+12.022 | 2 | +4.231 | 25 | |
Extra Point % | 100.000 | 1 | 97.619 | 23 |
0.000 | 18 | -2.381 | 8 | |
Punt Net Yards | 44.8 | 2 | 41.6 | 14 |
+1.0 | 9 | -0.3 | 13 | |
Autres | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 5.8 | 7 | 6.2 | 18 |
+0.9 | 19 | -0.2 | 26 | |
TOP moyen | 26:59 | 32 | – | – |
-3:38 | 31 | – | – | |
Extra Stat | Jaguars | Rang | Adversaire | Rang |
Points Sur Premier Drive | 23 | 24 | 61 | 32 |
-10 | 23 | +31 | 32 | |
Sans trop de surprises, pour chuter à ce point d’une année sur l’autre, l’attaque et la défense ont baissé de pied de concert ; on remarque quand même une amélioration en redzone et en protection, ce qui est toujours bon à prendre, mais c’est difficile de réussir grand chose quand vous avez le pire temps de possession et la pire position de départ offensive (sur ses 27.60 yards). L’attaque a été encore moins inspirée sur le premier drive, comme le montre l’Extra Stat, et ça ne s’est jamais vraiment amélioré par la suite : elle a joué le moins souvent dans le terrain adverse avec 25.2 actions par match soit 39%. Le taux de 3e tentative était déjà médiocre malgré le bilan de la saison précédente, il n’est évidemment pas allé en s’améliorant ; la franchise continue d’être régulièrement trop courte d’un yard ou moins sur 3e tentative (18 fois – 28e).
Les deux gros points noirs de la défense sont d’autant plus visibles qu’ils le sont aussi dans le tableau (noirs) : elle a été incapable de voler le cuir et elle a pris des gros gains par paquets. Elle a explosé d’entrée sur le premier drive, ce qui a torpillé ce qui était sa force en 2023 (le premier quart-temps), et un sursaut après la pause n’a pas pu redresser le reste. Autre stat qui fait mal : le crash sur 3e tentative alors que pourtant elle a laissé les attaques adverses à 7.1 yards sur 3e tentative (11e) ; il n’est donc pas étonnant de compter 14 drives adverses de 80+ yards jusqu’au TD (31e).
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Travis Etienne Jr.)
(2023 : Josh Allen)
Brian Thomas Jr. – WR | |
Course | 6 courses, 48 yards |
Réception | 87 réceptions, 1282 yards (3e), 10 TDs (6e), 18 big plays (8e) |
Avancé | 65.4%, 7 drops, 106.2 de Target Rating |
Cumulé | 93 touches, 1330 yards, 10 TDs, 18 big plays |
Moyennes | 8.0 yards par course 14.7 yards par réception |
Le Season Review déteste alourdir les joueurs avec de multiples récompenses, mais exception va être faite pour le #23 de la draft. Pour vous donner une idée précise de la saison de Thomas, non seulement il totalise 24.4% des yards et 31.2% des TDs de l’attaque en seulement 12.3% des touches, mais la deuxième cible a 3.11 fois moins de yards que lui.
Il faut gratter pour trouver quelque chose à redire : ses drops.
(2022 : Tyson Campbell)
(2023 : Foyesade Oluokun)
Tank Bigsby – RB | |
Course | 168 courses, 766 yards, 7 TDs, 4 big plays, 14 BTKs |
Réception | 7 réceptions, 54 yards, 1 big play, 1 BTK |
Avancé | 58.3%, 2 drops, 34.7 de Target Rating |
Cumulé | 175 touches, 820 yards, 7 TDs, 5 big plays, 15 BTKs |
Kick Return | 6 retours, 195 yards |
Moyennes | 4.6 yards par course 7.7 yards par réception 32.5 yards par retour de kick |
Fumbles Off. | 3 commis, 1 perdu |
Le jeu au sol n’a jamais pu apporter le pendant nécessaire au volet aérien : 101.7 yards par match (26e), 4.2 yards par course (19e), 13 TDs (20e) et 8 big plays (20e).
Les raisons en sont multiples, mais le jeune Tank s’est battu pour inverser la tendance, et il a posté des moyennes vraiment intéressantes avec une belle capacité à casser les plaquages. Il a toujours du mal à produire en réception et il reste largement insuffisant au block, toutefois on ne peut pas dénigrer ses efforts et les résultats.
Comparez avec Travis Etienne Jr. par exemple : 189 touches pour 812 yards, 4.0 yards par occasion (3e pire), 3.7 yards par course, 2 TDs et 7 plaquages cassés ; il a certes été plus efficace à la réception mais il a été catastrophique en protection avec 13 pressions dont 2 sacks concédés en 58 snaps.
(2022 : Trevor Lawrence)
(2023 : Travis Etienne Jr.)
Brian Thomas Jr. Mais s’il a autant dominé, où étaient donc les autres ? À l’infirmerie : Christian Kirk et Evan Engram n’ont fait que des moitiés de saison, le premier accumulant 379 yards avec 1 TD et le deuxième 365 yards avec 1 TD ; on peut toutefois noter que Engram termine 2e team en réceptions avec 47 et qu’il aurait encore pu faire une bonne année si elle n’avait pas été saucissonnée par les pépins physiques. Gabe Davis a aussi fini sur IR avec de maigres 239 yards et 2 TDs.
Le jeu aérien a donc fini par se reposer sur Thomas, Brenton Strange et Parker Washington : les deux derniers ont posté 801 yards et 5 TDs en cumulé.
(2022 : Foyesade Oluokun)
(2023 : Darious Williams)
Josh Hines-Allen & Travon Walker – DE | |
Plaquages | 106, avec 57 solo, 14 manqués |
Stops | 62 dont 37 contre la course |
Fumbles Déf. | 3 forcés, 2 récupérés, 1 TD |
Pass-Rush | 958 snaps, 118.5 pressions dont 18.5 sacks, 14 hits et 86 hurries |
Couverture | 13 ciblages, 90%, 80 yards, 1 TD, 3 PDs |
Cover Rating | 111.2 |
Moyennes | 6.7 yards par ciblage 7.4 yards par complétion |
Pénalités | 10 total, 10 acceptées, 70 yards |
Le leader historique a baissé un poil de pied tout en restant très solide, et le jeunot continue sa progression, donc autant les regrouper. Hines-Allen et Walker ont été les fers de lance du pass-rush et ils ont su également participer contre la course.
Le reste du front-7 est néanmoins trop hétéroclite pour avoir offert une résistance cohérente au sol : 132.6 yards par match (25e), 4.4 yards par course (15e), 19 TDs (23e) et 12 big plays (20e).
Ce n’est pas totalement catastrophique grâce au travail des deux Linebackers Devin Lloyd et Foyesade Oluokun (ce qui ne devrait rien vous apprendre) : malgré un passage sur IR du deuxième, le duo a encore été une force au coeur de la défense, totalisant 220 plaquages et 77 stops dont 44 run stops ; ils ont su être dangereux parfois dans le pass-rush avec 12 pressions dont 3 sacks, mais ils n’ont pas forcément été de gros producteurs de ballons volés et surtout Lloyd a été trop souvent exploité en couverture (5 TDs, 1 INT, 109.6 de Cover Rating).
Devant eux, la ligne défensive n’a pas été avare d’effort avec Jeremiah Ledbetter, DaVon Hamilton et ses 33 run stops ou le jeune Ventrell Miller et ses 80 plaquages avec 30 stops dont 22 run stops, mais cela a manqué un peu de constance de la part de Tyler Lacy ou du deuxième tour Maason Smith. Il y a enfin eu le curieux cas d’Arik Armstead dont nous reparlerons plus bas.
(2022 : Travon Walker & Devin Lloyd)
(2023 : Anton Harrison)
Brian Thomas Jr. Donnez-lui un autre sac pour tout mettre.
Profitons-en pour parler du troisième tour Cornerback Jarrian Jones qui a vu son lot de snaps et qui n’a pas baissé le front. La couverture va prendre des obus dans quelques instants, mais l’ex-Bulldog et Seminole a régulièrement répondu présent dans le slot : 17 stops, 2 sacks, 55 ciblages, 67.3%, 1 INT, 8 passes défendues et 81.2 de Cover Rating. Il va devoir travailler un peu les bras (9 plaquages manqués soit 18.4%), mais les premiers retours sont très prometteurs, surtout dans un secteur en berne.
Un troisième rookie a brillé, mais comme c’est un spécialiste c’est facile de le manquer ; il aura sa récompense plus tard.
(2022 : Urban Meyer)
(2023 : Le plus dur n’est pas d’arriver, mais de rester)
Trevor Lawrence et les blessures. Évidemment, le but n’est pas de fustiger le lanceur directement – ce n’est pas comme s’il faisait exprès de se faire décapiter par un geste ignoble et non il avait commencé son slide bien assez tôt ; le souci c’est qu’il reste la figure de proue des Jags et il symbolise bien ce manque de stabilité de la franchise. Nous avons déjà recensé les autres blessures ayant vidé l’attaque (le premier offensif non Lineman est à 79.5% et il a les bras bardés de récompenses), mais tout commence par TLaw.
(2022 : L’attaque aérienne)
(2023 : L’attaque aérienne)
Les équipes spéciales | |
FG | 27/29 soit 93.1% (3e) |
XP | 27/27 soit 100.0% (top) |
Touchback | 84.4% (top) |
Punt | 49.4 yards bruts (7e) et 44.8 yards nets (2e) |
Taux dans les 20y adverses | 50.0% (4e) |
Moyenne sur retours | 25.7 yards par retour de kick (27e) 27.4 yards par retour adverse de kick (14e) 11.8 yards par retour de punt (7e) 9.0 yards par retour adverse de punt (14e) |
TD marqués | 1 TD sur retour de punt |
TD encaissés | aucun |
Les stats de Kick que vous voyez ci-dessus sont l’oeuvre du non-drafté Cam Little qui a été tout sauf petit dans ses coups de botte.
Le Punter Logan Cooke continue d’envoyer des parpaings qui aident à inverser le terrain, plaçant les adversaires sur leurs 28.70 yards en moyenne (5e). Parker Washington a rajouté un TD sur retour de punt, Roy Robertson-Harris nous a gratifié de deux blocks, mais on aurait aimé en voir un peu plus de Devin Duvernay sur retour de kick.
(2022 : La ligne offensive)
(2023 : La ligne offensive)
La couverture | |
Stats | 67.1% (24e), 257.4 yards (pire), 29 TDs (26e), 6 INTs (30e) |
Moyennes | 7.5 yards par passe tentée (pire) 11.2 yards par complétion (30e) |
YAC | 52.3% (17e) |
QB Rating | 103.4 (31e) |
Explosivité | 71 big plays (pire) dont 14 homeruns (pire) |
Matchs marquants | 4 matchs d’un QB à 300+ yards (26e) 8 matchs d’une cible à 100+ yards (28e) |
Quand on regarde de plus près, on se dit qu’il y a de l’espoir pour le groupe, surtout chez les jeunes. Nous avons évoqué Jarrian Jones, mais le junior Montaric Brown n’a pas à rougir de sa première performance en tant que vrai titulaire, car il a participé à tous les niveaux : 26 stops, 67.9%, 4 TDs, 1 INT, 8 passes défendues et 101.5 de Cover Rating ; ce n’est pas idéal, mais il n’a pas autorisé des valises de yards non plus.
Tyson Campbell a eu un peu plus de mal sans sombrer (61.8%, 13.9 yards par complétion, 2 TD, 6 passes défendues, 101.6 de Cover Rating) ; comparez cela à Ronald Darby et ses 68.9%, 4 TDs, 9 passes défendues et 120.0 de Cover Rating, ou Andre Cisco et ses 58.8%, 19.7 yards par complétion, 3 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 110.9 de Cover Rating.
En fait ce sont surtout les Safeties qui ont failli dans ce secteur, la palme étant pour Darnell Savage avec 15.6 yards par complétion, 5 TDs, 1 INT, 6 passes défendues et 118.3 de Cover Rating. Antonio Johnson aussi a souffert.
(2022 : Trent Baalke)
(2023 : Aucun)
Mitch Morse – C | |
Protection | 634 snaps, 14 pressions dont 3 sacks, 2 hits, 9 hurries |
Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 25 yards |
C’est assez facile de résumer la saison de la ligne offensive : excellente en protection, à la rue au sol, plutôt avare en pénalités. Elle a été pour la plupart épargnée par les blessures, le Morse étant top team avec 1025 snaps totaux dont 98.8% des snaps offensifs avec le Guard Brandon Scherff juste derrière (1024 snaps totaux dont 98.1% des snaps offensifs). Ezra Cleveland a suivi le mouvement, tout ce petit monde ne lâchant jamais plus de 18 pressions.
Sur l’aile droite, Anton Harrison a progressé (31 pressions dont 4 sacks – c’est respectable) mais il a toujours le même penchant vers la protection, comme le reste de l’unité. À gauche, Walker Little a démontré qu’il avait passé un palier, mais il a dû écourter sa saison ; Cole Van Lanen a pris sa place et il n’a pas voulu faire tâche, donc il a également été solide à la passe et tendre au sol.
(2022 : Brandon Scherff & Folorunso Fatukasi)
(2023 : Aucun)
L’organisation. C’est très rare, mais le Season Review se doit de donner un prix de groupe. Non seulement Trent Baalke s’est méchamment raté sur Davis ou Savage alors que Darby n’a pas spécialement brillé (au moins il est venu sur un petit contrat), mais le coaching staff n’a pas été mieux en faisant joué Armstead comme un pass-rusher extérieur (!) pour… 36 pressions dont 2 sacks.
(2022 : Le comeback en Wild Card)
(2023 : La victoire 25-20 « à » Buffalo en Week 5)
La victoire 37-34 sur Indianapolis en Week 5. Quand vous êtes inconstant, c’est bien que certaines traditions perdurent quand même, comme le fait de battre Indy à domicile ; de plus les Colts n’ont pas fini loin de l’équilibre, ce qui donne un peu de crédit.
(2022 : La défaite 13-6 contre Houston en Week 5)
(2023 : L’élimination contre Tennessee)
Fichue NFC North. Les Jags ont offert une dernière victoire (large) à Chicago avant que les Bears ne s’écrabouillent à leur tour, ils ont été victimes du Malik Willis AFC South Revenge Tour contre Green Bay via une énième preuve de la nullité de la couverture à la fin, ils ont réussi à perdre à Minnesota malgré 3 INTs réussies soit un tiers de leur total final, et… il y a eu le « match » à Detroit.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | vs. | Carolina | 5-12 | Négatif | 0 |
2 | – | @ | Cincinnati | 9-8 | Positif | 0 |
3 | – | vs. | Houston | 10-7 | DivChamp | 1 |
4 | – | @ | San Francisco | 6-11 | Négatif | 0 |
5 | MNF | vs. | Kansas City | 15-2 | DivChamp | 0 |
6 | – | vs. | Seattle | 10-7 | Positif | -1 |
7 | WM | vs. | LA Rams | 10-7 | DivChamp | 0 |
8 | BYE | |||||
9 | – | @ | Las Vegas | 4-13 | Négatif | 0 |
10 | – | @ | Houston | 10-7 | DivChamp | 0 |
11 | – | vs. | LA Chargers | 11-6 | Positif | 0 |
12 | – | @ | Arizona | 8-9 | Négatif | 0 |
13 | – | @ | Tennessee | 3-14 | Négatif | 0 |
14 | – | vs. | Indianapolis | 8-9 | Négatif | 0 |
15 | – | vs. | NY Jets | 5-12 | Négatif | 0 |
16 | – | @ | Denver | 10-7 | Positif | 0 |
17 | – | @ | Indianapolis | 8-9 | Négatif | 1 |
18 | – | vs. | Tennessee | 3-14 | Négatif | 0 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 8 | 17 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 6 | 21 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 135-154 (0.467) | 23 |
Cumulé à domicile | 77-76 (0.503) | 15 |
Cumulé à l’extérieur | 58-78 (0.426) | 25 |
Écart domicile/extérieur | 0.077 | 15 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 46680 | 29 |
Total jours nets de repos entre les matchs | +1 | 17 |
Être dans l’AFC South adoucit automatiquement le kilométrage plombé par le match annuel à Londres et la présence des deux divisions West, mais pour autant cela reste une première moitié très compliquée avec de multiples champions de division. C’est à domicile que les plus gros écueils se présenteront (enfin, si on peut appeler le match de Wembley un match « à domicile »).