NFL Team Honors X : Indianapolis

« (..)les Colts allaient probablement encore naviguer autour de l’équilibre avant de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre ». Madame Soleil connaît bien ses Colts : ils ont en effet navigué autour de l’équilibre avant de faire pencher la balance du mauvais côté via ce rotoplaf défensif abracadabrantesque, absurde, déraisonnable, extravagant, insensé, irrationnel, sans queue ni tête, saugrenu, stupide, ubuesque, bref improbable, chez le « monstre offensif » des Giants. Et leur franchise Quarterback supposé n’arrive toujours pas à rester sur le terrain, ce qui n’aide pas au fait qu’il était déjà le plus brut de sa classe. Et ils ont encore perdu à Jacksonville. Indy envoie un peu les mêmes ondes que Miami, la certitude au poste le plus important en moins (ce qui explique que les résultats soient encore plus fluctuants).

À lire en se rappelant que le fer à cheval est censé être un porte-bonheur.

 

INDIANAPOLIS COLTS
2e AFC South ~ 8-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

Pendant que le reste de la division avait envoyé le programme court sur son effectif, Chris Ballard s’était dit qu’il était plutôt content : ce drop sur 4e tentative en Week 18 entérinant la défaite face à Houston et l’élimination des playoffs avaient surtout prouvé que son équipe, peu épargnée par les blessures, n’était finalement pas si loin de redevenir une menace dans la division… et plus si affinités. Pas sûr que tout le monde était d’accord, à commencer par les fans qui pouvaient citer, par exemple, que les Colts avaient zéro titre de division et deux qualifications en playoffs (dont une victoire) depuis 2014.

Première leçon de 2023 : il était tentant d’utiliser les incroyables capacités athlétiques du Quarterback Anthony Richardson, mais il devait rapidement apprendre à se protéger. Certes Gardner Minshew avait fait un intérim acceptable et, après son départ, c’était l’ex-Brown Joe Flacco qui l’avait remplacé – ce dernier ayant prouvé qu’il avait encore de beaux restes – mais il vaudrait mieux que le jeune lanceur soit sur le terrain pour acquérir de l’expérience, surtout en tant que passeur. Devant lui, on aimerait dire que la ligne offensive retrouvait presque son lustre d’antan, mais quelques nuages venaient obscurcir le tableau : l’excellent vétéran de l’unité, le Centre Ryan Kelly, était sur sa dernière année de contrat et le quatrième tour Tanor Bortolini avait été drafté. Le Guard Will Fries progressait peu à peu mais il restait un ton en-dessous de ses camarades. Le Right Tackle Braden Smith avait du mal à faire une saison complète, un fait dommageable car il avait prouvé son talent sur le terrain ; ce n’était pas par hasard que le troisième tour Matt Goncalves avait été choisi pour renforcer le poste. Si tout ce petit monde arrivait à tenir la route (en qualité et en disponibilité), alors Quenton Nelson et Bernhard Raimann complèteraient la reformation du Murtopelle.

Richardson en serait ravi tout comme le coureur Jonathan Taylor qui, lui aussi, espérait faire un exercice complet, d’autant plus qu’il avait perdu son lieutenant Zack Moss ; l’ancien 49er et Eagle Trey Sermon aurait sans doute davantage de ballons à négocier que l’année dernière et il devait prouver qu’il pouvait être aussi polyvalent que son prédécesseur. En continuant de remonter dans la draft d’Indianapolis, on trouvait le deuxième tour receveur Adonai Mitchell et son profil de dragster – davantage qu’Alec Pierce qui avait du mal à être constant dans sa production. Chacun devait apporter sa pierre à l’édifice pour ne pas tout faire reposer sur le large dos du Stud Michael Pittman Jr., et ce même si le sophomore Josh Downs avait déjà démontré qu’on pouvait lui faire confiance dans le slot. Malheureusement, le poste de Tight End était encore maudit puisque l’Ent Jelani Woods, après avoir manqué toute la saison 2023, allait rater celle-ci après une opération du pied ; Mo Alie-Cox trouvait l’endzone et Kyler Granson avait fait quelques apparitions, mais il en fallait un peu plus.

Même son de cloche en défense : on resignait les siens, on choisissait des jeunes, et on ne regardait pas beaucoup (voire pas du tout) ailleurs. Le premier d’entre eux était évidemment l’Agence LaForêt qui restait implantée dans l’Indiana : le Defensive Tackle DeForest Buckner avait reçu non seulement un joli tas de sous, mais aussi une bonne nouvelle avec le retour de blessure de Grover Stewart ; le duo infernal du coeur de la ligne défensive était reformé avec l’ex-Dolphin Raekwon Davis en soutien. Pour ce qui était des rookies, le premier tour Laiatu Latu devait enfin pimenter un pass-rush qui venait certes d’établir son record de sacks dans l’histoire de la franchise, mais principalement grâce à une capacité peu reproductible à transformer les pressions en sacks. Samson Ebukam avait été une bonne pioche, alors que Kwity Paye et Dayo Odenigbo commençaient à sortir de leur coquille : il fallait désormais générer un pass-rush plus constant.

Sans surprise, Zaire-Qui-Devait-Se-Renommer-RDC Franklin était un autre élément ayant eu le droit à son extension de contrat, et il remettait le couvert avec son compère E.J. Speed dont l’abattage avait pris de l’ampleur ; il restait à voir qui occuperait le troisième rôle (toujours un peu plus dans l’ombre avec la tendance des défenses à jouer en nickel voire dime), mais Segun Olubi pouvait être davantage utilisé. On avait connu l’arrière-garde plus permissive dans le passé (notamment au niveau des big plays), mais elle continuait d’avoir des trous d’air : Kenny Moore en était toujours le meilleur Cornerback dans le slot alors que le sophomore JuJu Brents avait montré de bonnes choses avant de se blesser ; son retour ferait du bien. C’était pour l’autre poste sur l’aile que les choses étaient plus compliquées : Jaylon Jones semblait être le favori mais il avait lâché des yards pour sa première année. Julian Blackmon offrait la sécurité en couverture au poste de Safety alors que Nick Cross n’avait pas chômé en 2023 ; Rodney Thomas avait plutôt souffert.

Le Kicker Matt Gay devait revenir à un meilleur niveau après sa blessure à la hanche et le Punter Rigoberto Sanchez était solide. Les protections, retours et couvertures étaient une aventure bien moins sûre où il y avait du positif et du négatif.

Avec Indy, la disponibilité pouvait faire ou défaire une saison : le talent était là mais la profondeur pouvait poser question. Ce calendrier bizarroïde avec le plus grand écart entre domicile vs. extérieur (dans le « bon sens ») et un gros déficit de jours de repos était tout sauf facilement lisible, ce qui voulait dire que les Colts allaient probablement encore naviguer autour de l’équilibre avant de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Gagner la division serait peut-être trop compliqué (il fallait déjà battre Jacksonville), mais passer en playoffs était tout à fait possible. Néanmoins cela voudrait dire aller chez un champion de division, et là ce serait une autre paire de manches.

 

La saison

 

Wk	Loc.	Adversaire	Rés.	Score	Bilan	Détails
1	vs.	Houston	L	27-29	0-1	dwpo
2	@	Green Bay (0-1)	L	10-16	0-2	wpo
3	vs.	Chicago (1-1)	W	21-16	1-2	o
4	vs.	Pittsburgh (3-0)	W	27-24	2-2	cwpo
5	@	Jacksonville (0-4)	L	34-37	2-3	do
6	@	Tennessee (1-3)	W	20-17	3-3	do/W
7	vs.	Miami (2-3)	W	16-10	4-3	co/W
8	@	Houston (5-2)	L	20-23	4-4	dwpo
9	@	Minnesota (5-2)	L	13-21	4-5	wpo
10	vs.	Buffalo (7-2)	L	20-30	4-6	cwp
11	@	NY Jets (3-7)	W	28-27	5-6	co/W
12	vs.	Detroit (9-1)	L	6-24	5-7	wp
13	@	New England (3-9)	W	25-24	6-7	co
14	BYE
15	@	Denver (8-5)	L	13-31	6-8	cwp/L
16	vs.	Tennessee (3-11)	W	38-30	7-8	do
17	@	NY Giants (2-13)	L	33-45	7-9	–
18	vs.	Jacksonville (4-12)	W	26-23 (OT)	8-9	do/TL

 

Le bilan de saison régulière

 

Global	Bilans
Saison	8-9
Demi-saison	4-5		4-4
Quart-saison	2-3	2-2	2-2	2-2
Détail	Bilans
Domicile	5-3
Extérieur	3-6
Division (d)	3-3
Conférence (d+c)	7-5
Équipes > .500 (w)	1-7
Équipes en playoffs (p)	1-7
Matchs à une possession (o)	8-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL)	3-1-0-1
Prolongations	1-0
Difficulté	Bilans
Calendrier projeté (2023)	142-147 (0.491, 21e)
Calendrier réel (2024)	132-157 (0.457, 29e)
Écart entre les deux	-0.034 (7e)
Écart à domicile	-0.059 (6e)
Écart à extérieur	-0.013 (16e)

 

Dans une saison sans aucune vraie longue série, les Colts ont payé la plus longue, ces trois défaites en milieu de calendrier sur la partie la plus compliquée ; un calendrier qui n’a même pas été aussi « relevé » que prévu malgré la NFC North à cause de l’AFC South elle-même ou des Giants. Malgré cela, la franchise a totalement plié contre les meilleurs, contrairement à l’année dernière ; elle a néanmoins continué à être plutôt en réussite dans les matchs à une possession… dont, non vous ne rêvez pas, toutes les victoires. C’est même pire que cela puisque les Colts ont gagné avec 3.8 points d’écart de moyenne (pire marque) ; en revanche, ils n’ont jamais vraiment explosé.

 

La réalité

 

Attaque	Colts	Rang	Adversaire	Rang
Points par match	22.2	17	25.1	24
	-1.1	23	+0.7	14
TDs	41	16	48	25
	-1	22	+4	14
Yards par match	334.8	13	361.2	29
	-2.0	20	+11.4	18
First Downs par match	18.5	20	20.2	23
	-0.6	22	-0.2	14
Third Down %	37.900	18	44.444	30
	+2.555	14	+7.361	30
Redzone Drive %	29.897	21	32.653	18
	-0.715	23	+6.052	21
Redzone TD %	53.846	22	60.656	23
	+4.723	16	+4.887	19
Big plays	67	8	54	6
	+10	7	-8	10
Pass/Run ratio	1.099	8	1.094	29
	-0.185	6	-0.101	22
QB/Cover Rating	75.8	31	95.8	22
	-9.2	28	+7.6	20
Turnovers	29	29	25	7
	+7	28	+1	12
Défense	Colts	Rang	Adversaire	Rang
Stop %	32.804	10	–	–
	+0.667	6	–	–
Pressions	234	28	165	10
	-32	16	-9	23
Sacks	36	25	32	7
	-15	29	-9	10
Équipes Spéciales	Colts	Rang	Adversaire	Rang
Field Goal %	83.784	20	78.947	10
	+3.296	10	-8.858	8
Extra Point %	100.000	1	100.000	26
	+2.778	11	+7.143	30
Punt Net Yards	42.6	10	42.3	22
	-0.4	20	+1.4	26
Autres	Colts	Rang	Adversaire	Rang
Pénalités par match	5.5	3	5.4	30
	-0.1	2	-0.5	28
TOP moyen	27:44	30	–	–
	-1:14	25	–	–
Extra Stat	Colts	Rang	Adversaire	Rang
Points 4e QT Par Match	7.9	7	9.7	31
	+2.3	2	+3.4	29

 

Les ballons perdus ont fait énormément de mal à la franchise, d’autant plus que l’offensive n’a pas pu s’appuyer sur la défense pour marquer comme en 2023 (-3 TDs à 1 seul), et le nombre total de TDs est stable, ce qui n’est pas si mal. Les débuts de match ont été excellents (51 points marqués sur premier drive – 6e) mais l’après-pause a été très difficile (3.1 points par match en troisième quart-temps – 28e) ; l’Extra Stat prouve que l’escouade s’est bien reprise sur les 15 dernières minutes, mais la défense ne lui a pas facilité la tâche. Cette dernière a été stable dans les ballons volés mais sa consoeur a peiné à les convertir (2.0 points marqués par turnover – 28e). Et c’est fou ce que la présence d’un jeu au sol plus efficace a aidé pour la play-action (+15.5% à 27.5% – 4e).

La défense continue de limiter les big plays, le souci c’est qu’elle a craqué un peu partout ailleurs, les secteurs les plus touchés étant les 3e tentatives et le pass-rush. Ce n’est pas un cadeau quand votre attaque a du mal à construire des drives et que vous démarrez sur vos 32.10 yards (28e), mais cela n’explique pas tout. Le crash de dernière période est d’autant plus rageant que le reste tient la route avec 15.4 points encaissés sur les trois premiers quart-temps (13e) ; elle a d’ailleurs magistralement corrigé le souci de début de match avec -42 points encaissés sur premier drive adverse à 19 (2e). Toutefois, elle a été usée par le manque de possession et les boulettes offensives qu’elle s’est escrimée à rattraper (2.3 points encaissés par turnover – 4e). La discipline a été un bon point.

Voici les récompenses de la saison :

 

(2022 : Zaire Franklin)
(2023 : DeForest Buckner)

Jonathan Taylor – RB
Course	303 courses (5e), 1431 yards (4e), 11 TDs, 11 big plays (4e), 15 BTKs
Réception	18 réceptions, 136 yards, 1 TD, 1 big play, 2 BTKs
Avancé	58.1%, 3 drops, 66.1 de Target Rating
Cumulé	321 touches (6e), 1567 yards (7e), 12 TDs, 12 big plays, 17 BTKs
Moyennes	4.7 yards par course 7.6 yards par réception 4.7 yards par occasion
Fumbles Off.	4 commis, 1 perdu

 

Il n’y avait pas d’attaque d’Indy sans le Tayminator, véritable cheval de travail qui a porté inlassablement le cuir cette saison.

Son retour de blessure a fait beaucoup de bien, surtout avec les soucis aériens, et Shane Steichen s’est reposé sur lui sans hésitation. Cela a cependant eu un impact sur sa présence en réception, et il est en délicatesse au niveau de la protection (2 sacks).

 

(2022 : Bobby Okereke & E.J. Speed)
(2023 : E.J. Speed)

Nick Cross – S
Plaquages	146 (9e), avec 87 solo (7e), 12 manqués
Stops	38 dont 25 contre la course
Fumbles Déf.	1 forcé
Pass-Rush	19 snaps, 3 pressions dont 1 sack et 2 hurries
Couverture	59 ciblages, 71.2%, 506 yards, 6 TDs, 3 INTs, 5 PDs
Cover Rating	109.9
Moyennes	8.6 yards par ciblage 12.0 yards par complétion
Pénalités	2 total, 2 acceptées, 26 yards

 

Le junior a connu sa première saison à plein régime, et, pour le meilleur et le pire, il a confirmé ce qu’on a vu l’année dernière dans un temps plus réduit : il a été très à l’aise quand il a été placé dans la boîte ; que ce soit contre la course ou dans les passes courtes, il a été redoutable. Cela s’est grandement corsé dès qu’on lui a demandé de jouer dans l’espace, d’où des stats de couverture qui peuvent faire peur. Il a été très disponible (un seul snap raté).

La couverture, dans l’ensemble, a été à l’image de Cross : 69.4% (30e), 229.4 yards par match (26e), 7.2 yards par passe tentée (28e), 27 TDs (19e), 16 INTs (5e), un QB Rating adverse de 95.8 (22e), 43 big plays (6e) et 4 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (26e).

Il y a certaines stats qui frappent, mais les INTs ont compensé… un peu. Samuel Womack est un autre exemple de cela : 60%, 15.2 yards par complétion, 6 TDs, 2 INTs, 9 passes défendues et 111.3 de Cover Rating ; ça va un peu dans tous les sens. Dans le slot, Kenny Moore a été un peu moins rayonnant : 31 stops dont 15 run stops, 0.5 sack, 63.5%, 5 TDs, 3 INTs, 7 passes défendues et 83.6 de Cover Rating. Avec la blessure de JuJu Brents, le plus visé a été Jaylon Jones, et il a répondu présent : 101 ciblages (7e), 66.3%, 1 TD, 2 INTs, 12 passes défendues et 86.0 de Cover Rating. Julian Blackmon a été un poil trop permissif (69.4%, 3 TDs, 3 INTs, 4 passes défendues, 103.2 de Cover Rating).

 

(2022 : Michael Pittman Jr.)
(2023 : Michael Pittman Jr.)

Quenton Nelson – OG
Protection	608 snaps, 20 pressions dont 3 sacks, 8 hits, 9 hurries
Pénalités	11 total, 11 acceptées (7e pire), 63 yards

 

Les receveurs ont fait un joli tir groupé, donc dirigeons-nous vers « Q » qui continue d’être un modèle d’efficacité et de disponibilité ; le plus surprenant est de le voir empiler les pénalités, notamment les faux départs, vu qu’il devrait être habitué à avoir un lanceur différent derrière lui.

La remarque sur la disponibilité n’est pas anodine puisque cela a été le gros souci de la ligne : tous les postes ont été touchés sauf le Left Guard. Au Centre, un Ryan Kelly toujours solide a dû laisser sa place pendant un moment au quatrième tour Tanor Bortolini (qui n’a pas démérité), alors que Will Fries était parti pour franchir un autre palier avant d’être perdu sur une fracture du tibia ; Mark Glowinski et le non-drafté Dalton Tucker ont tenté de survivre sans trop de succès (40 pressions en 456 snaps en cumulé).

Sur les ailes, Bernhard Raimann a également visité l’infirmerie et Braden Smith a dû prendre du temps pour se battre contre lui-même ; ils ont tenu leur rang quand ils étaient sur le gridiron (44 pressions en 902 snaps cumulés), mais le quatrième tour Matt Goncalves a eu du mal à suivre le rythme en remplacement.

 

(2022 : DeForest Buckner)
(2023 : Zaire Franklin)

Zaire Franklin – LB
Plaquages	173 (top), avec 93 solo (3e), 24 manqués (pire)
Stops	63 (2e) dont 41 contre la course (top)
Fumbles Déf.	5 forcés
Pass-Rush	48 snaps, 14.5 pressions dont 3.5 sacks, 1 hit et 10 hurries
Couverture	82 ciblages, 80.5%, 635 yards, 2 TDs, 2 INTs, 6 PDs
Cover Rating	96.9
Moyennes	7.7 yards par ciblage 9.6 yards par complétion
Pénalités	Aucune

 

L’Agence LaForêt ayant fermé ses portes plusieurs semaines, Zaire-Qui-Devrait-Se-Renommer-RDC remporte la récompense avec son abattage habituel de Tacklemaster(tm)… mais on voit de suite le gros point noir qui fâche ; nous y reviendrons un peu plus bas. À part ce souci c’est une saison classique du capitaine de la défense.

Il a bien entendu été secondé par E.J. Speed, et il est clair que la couverture reste un souci pour le duo : 142 plaquages avec 17 manqués, 51 stops dont 36 run stops, 8 pressions, 79%, 1 TD, 1 INT, 5 passes défendues et 95.8 de Cover Rating.

 

(2022 : Rodney Thomas II)
(2023 : Josh Downs)

Laiatu Latu – DE
Plaquages	32, avec 16 solo, 5 manqués
Stops	17 dont 12 contre la course
Fumbles Déf.	3 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush	355 snaps, 38 pressions dont 4 sacks, 9 hits et 25 hurries
Pénalités	Aucune

 

Il était convenu que Latu n’ait pas énormément de temps de jeu, mais les blessures l’ont poussé davantage sur le terrain. Il lui a fallu un peu de temps mais il a montré des signes d’amélioration, étant de plus en plus présent dans le pass-rush mais aussi contre la course ; les fumbles sont un plus.

 

(2022 : Les turnovers)
(2023 : Le fantôme de Shaquille Leonard)

Une défense fatiguée. Préfaçons en disant que seuls les Panthers (1385) ont plaqué plus que les Colts (1323), mais c’est notamment là où la défense a payé le manque de possession de son attaque. Elle a accumulé 157 plaquages manqués soit 10.6% des tentatives (pires marques) avec notamment SIX joueurs à 10+ unités (dont un à 20+) ; ce n’était pas du tout un problème en 2023, au contraire (7.1% – 8e).

 

(2022 : La défense contre la course)
(2023 : Le pass-rush)

L’attaque terrestre
Stats	137.1 yards par match (8e), 4.7 yards par course (8e), 20 TDs (7e)
Explosivité	18 big plays (3e) dont 4 homeruns (8e)
BTK	28 (16e) soit un toutes les 17.7 courses (20e)
Matchs marquants	8 matchs d’un coureur à 100+ yards (3e)

 

Avec Taylor à la manoeuvre, le choix est assez simple vu qu’il a tout gobé mis à part quelques escapades du Quarterback. Ce n’est pas plus mal parce que Trey Sermon a eu toutes les peines à avancer (2.8 yards par course et 2 TDs) ; Tyler Goodson a été plus remuant (2 TDs aussi). On peut néanmoins regretter que les coureurs n’aient pas été davantage utilisés à la réception, ce qui a limité les options.

 

(2022 : L’attaque aérienne)
(2023 : Les équipes spéciales)

Le pass-rush
Pressions	234 pressions (28e) soit 42.9% par action de passe (26e)
Sacks	36 sacks (25e) soit 6.2% par action de passe (24e)
Taux de conversion	15.4% (14e)
Sackeurs	14 (16e) soit 2.6 par joueur (22e)

 

Vous retirez le duo DeForest Buckner – Grover Stewart et il n’y avait plus grand chose devant pour Indy. Le retour du Grove a été visible (38 stops dont 32 run stops et 14.5 pressions dont 3.5 sacks) à côté de Buckner (33 stops dont 24 run stops et 34.5 pressions dont 6.5 sacks), mais le reste a été en-dessous à l’intérieur.

Sur les ailes, Dayo Odenigbo a pressé sans beaucoup conclure (41 pressions dont 3 sacks), Kwity Paye a su être plus efficace (37 pressions dont 8 sacks), mais dans l’ensemble on reste sur sa faim. On attend un sackeur à 10+ unités chez les Colts depuis 2019.

 

(2022 : Stephon Gilmore – CB & Rodney McLeod Jr. – S)
(2023 : Samson Ebukam)

Joe Flacco – QB
Passe	65.3%, 1761 yards, 12 TDs, 7 INTs, 18 sacks
QB Rating	90.5
Course	9 courses, 26 yards, 1 big play
Moyennes	7.1 yards par passe tentée 10.9 yards par complétion 2.9 yards par course
Fumbles Off.	4 commis, 4 perdus

 

Si vous attendez que Flacco soit votre sauveur, c’est vous qui avez un problème ; il a donné un petit espoir à la franchise de tenir à peu près la route, mais il n’a pas fait de miracles. La Free Agency d’Indy a été si minuscule qu’on peut lui donner un petit coup de pouce, même s’il a quasiment autant de TD que de ballons perdus.

Sinon, Anthony Richardson a encore connu des soucis physiques, mais surtout un passage sur le banc à cause de ses performances : 47.7%, 6.9 yards par passe tentée, 8 TDs, 12 INTs et 61.6 de QB Rating + 499 yards au sol et 6 TDs. Il est le plus faible top team en yards à la passe, mais le playcall ne l’a pas aidé : 18.9% de ses tentatives ont été en profondeur (top NFL) ; cela rejoint ce que nous disions plus haut sur le manque de présence des coureurs à la réception : quand tu as un lanceur en gros manque de confiance, il faut pouvoir lui donner des solutions à courte distance.

Les cibles commencent à s’étoffer, mais les défauts restent : 85.7 YAC par match (31e) soit 43.4% du total (pire marque) sans oublier seulement 13 plaquages cassés (29e) ; au moins les drops ont chuté (4.5% – 18e). Le Stud Michael Pittman Jr. s’est battu contre les blessures, postant 69 réceptions pour 808 yards et 3 TDs, pendant que le slot Josh Downs a bâti sur sa bonne saison rookie pour être encore plus important via 72 réceptions (top team) pour 803 yards et 5 TDs ; néanmoins, le vrai point positif est venu d’Alec Pierce qui est devenu un dragster effarant à hauteur de 37 réceptions pour 824 yards à 22.3 de moyenne (2e) et 7 TDs (top team). Le rookie Adonai Mitchell et Kyler Granson suivent, mais avec des taux affreux (41.8% et 45.2% respectivement).

Cela commence à prendre (enfin) forme, et si les Tight Ends voulaient arrêter de se blesser, ce serait encore plus impressionnant.

 

(2022 : Matt Ryan)
(2023 : Aucun)

Raekwon Davis – DT
Plaquages	15, avec 7 solo
Stops	5 dont 4 contre la course
Pass-Rush	164 snaps, 4 pressions et 4 hurries
Pénalités	5 total, 3 acceptées, 11 yards

 

Une des raisons, avec Taven Bryan, du manque de soutien derrière le duo LaForêt – Grove (en même temps, vu le pedigree des deux, aucune surprise).

 

(2022 : La victoire 20-17 contre Kansas City en Week 3)
(2023 : La victoire 22-19 à Baltimore en Week 3)

La victoire 27-24 contre Pittsburgh en Week 4. Le retour du Flaccash contre son meilleur ennemi dans un match équilibré où Indy a pris l’avantage pour ne plus le lâcher.

 

(2022 : The Comeback)
(2023 : La défaite 29-10 à Atlanta en Week 16)

La tôle 45-33 chez les Giants en Week 17. Rien à dire de plus.

 

Le futur

 

Wk	Type	Loc.	Adversaire	Bilan	Statut	JNR
1	–	vs.	Miami	8-9	Négatif	0
2	–	vs.	Denver	10-7	Positif	0
3	–	@	Tennessee	3-14	Négatif	0
4	–	@	LA Rams	10-7	DivChamp	0
5	–	vs.	Las Vegas	4-13	Négatif	0
6	–	vs.	Arizona	8-9	Négatif	0
7	–	@	LA Chargers	11-6	Positif	0
8	–	vs.	Tennessee	3-14	Négatif	0
9	–	@	Pittsburgh	10-7	Positif	0
10	BL	vs.	Atlanta	8-9	Négatif	0
11	BYE
12	–	@	Kansas City	15-2	DivChamp	7
13	–	vs.	Houston	10-7	DivChamp	-3
14	–	@	Jacksonville	4-13	Négatif	0
15	–	@	Seattle	10-7	Positif	0
16	MNF	vs.	San Francisco	6-11	Négatif	0
17	–	vs.	Jacksonville	4-13	Négatif	-1
18	–	@	Houston	10-7	DivChamp	0

 

Matchs	Nombre	Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024	8	17
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024	7	16
Bilans	Bilan	Rang
Cumulé total	134-155 (0.464)	25
Cumulé à domicile	61-92 (0.399)	28
Cumulé à l’extérieur	73-63 (0.537)	10
Écart domicile/extérieur	-0.138	25
Stats additionnelles	Valeur	Rang
Kilométrage total théorique	40376	26
Total jours nets de repos entre les matchs	+3	12

 

Si on prend en compte la possibilité d’un rebond des 49ers, l’après-bye week devient plus que complexe pour les Colts avec le champion AFC, la double confrontation contre le champion de division… et le déplacement dans le stade maudit de Jacksonville évidemment. Pré-bye week, c’est un calendrier un peu bizarre, qui alterne les difficultés et les passages apparemment plus simples mais dont le bilan global semble quand même un peu bas.