NFL Team Honors X : Cleveland

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Les propriétaires de NFL ont tous dû maudire Jim Haslam il y a trois ans quand il a offert le premier contrat à 100+M$ 100% garantis en NFL (et, encore pire, à Deshaun Watson englué dans une affaire sordide), mais désormais ils lui doivent tous une fière chandelle : cette décision s’est révélée être une catastrophe industrielle d’une telle ampleur que cela risque d’enterrer le sujet pour un bon moment, en même temps que le souvenir d’une saison 2023 surprise. Maintenant que c’est acté, les Browns repartent de zéro pour la énième fois au poste de Quarterback, et la parenthèse Baker Mayfield semble déjà bien loin. Qu’est-ce qu’il devient au fait, celui-là ? Mmmh… oh.

À lire en… ah et puis zut. Courage, fans des Browns.

 

CLEVELAND BROWNS
4e AFC North ~ 3-14

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

Il avait fallu une énorme défense (même si les points encaissés ne reflétaient pas cela) et la sortie de divan de Joe Flacco pour propulser les Browns en playoffs dans un AFC North historique. Aucun fan de la franchise ne s’excuserait d’entrer dans le tournoi final par quelque porte que ce soit, mais ce n’était pas forcément rassurant quant à la pérennisation de ce fait ; ce que tout l’Ohio du nord attendait depuis la fin des années 1980. Et pour cela, il fallait que l’OVNI contractuel apporte enfin un retour sur investissement.

Pour l’instant, Deshaun Watson avait joué 12 matchs sur 34 possibles, et il était difficile de tirer une quelconque conclusion sur son niveau ; cette extraordinaire saison 2020 à Houston semblait désormais très (trop ?) loin. C’était maintenant ou jamais si le Quarterback voulait justifier ce contrat totalement délirant offert par l’organisation – à tel point qu’on n’était pas prêt d’en revoir un identique ; si certains argumentaient que Watson n’y était pour rien, le résultat était le même et les attentes aussi. Histoire de se prémunir d’un nouveau souci de santé (ou autre), l’ex-Raven Tyler Huntley et l’ex-Saint Jameis Winston étaient arrivés pour le seconder ; seul Dorian Thompson-Robinson restait du peloton de lanceurs ayant oeuvré en 2023. Watson espérait pouvoir s’appuyer sur un jeu au sol qui n’avait pas été sans mordant la saison précédente grâce à Jerome Ford et qui devrait attendre au moins un mois avant le retour de blessure de Nick Chubb (toujours sur PUP) ; l’ex-Bear D’Onta Foreman et l’ex-Colt Nyheim Hines étaient venus renforcer le secteur, même si ce dernier devait lui aussi revenir de sa propre blessure.

En parlant de soucis physiques, la ligne offensive devait les éviter plus souvent qu’en 2023, car cela avait miné son efficacité. Seul Wyatt Teller avait joué tous les snaps et même le Bitonio Farceur en avait raté quelques-uns : le coeur de l’unité n’avait pas bougé avec les deux solides Guards entourant un Ethan Pocic consistant ; le troisième tour Guard Zak Zinter s’était ajouté à l’ensemble pour le futur. Les ailes devaient retrouver leur lustre avec Jedrick Wills Jr et Jack Conklin, tous les deux tombés au combat : on avait vu les « capacités » des remplaçants, et bien que le sophomore Dawand Jones ait répondu présent en protection, pour l’instant les deux précités étaient essentiels. Enfin, le groupe des cibles avait été rejoint par l’ex-Bronco Jerry Jeudy sur échange, et il devait faire parler sa vitesse ; Amari Cooper était toujours au sommet de sa forme et David Njoku sortait de sa meilleure saison en carrière. Vous ajoutiez Elijah Moore dans le slot ou le sophomore Cedric Tillman qui devait vouloir se montrer, et voilà un assortiment très alléchant de cibles pour Watson.

C’était peu dire que l’arrivée du Coordinateur Défensif Jim Schwartz avait fait du bien l’année dernière, surtout au niveau de sa mentalité défensive. La pression était venue d’un peu partout derrière le pass-rusher Myles Garrett qui continuait de surplomber l’escouade de tout son talent : que ce soit Za’Darius Smith, Dalvin Tomlinson, Ogbonnia Okoronkwo, Shelby Harris ou Alex Wright, tous ceux qui avaient compté dans le secteur sur la ligne défensive remettaient le couvert pour une année supplémentaire. L’ex-Jet Defensive Tackle Quinton Jefferson venait pour en rajouter à l’intérieur, mais il ne fallait pas que cela déséquilibre la défense contre la course. Fort heureusement, le Joker n’était allé nulle part, il avait même reçu un bon gros sac de sous pour rester : Jeremiah Owusu-Koramoah était devenu un playmaker essentiel au coeur de l’unité ; c’était surtout autour de lui que le paysage avait changé puisque l’ex-Viking Jordan Hicks venait se substituer au sympathique duo Sione Takitaki – Anthony Walker.

Sinon, désolé pour les Quarterbacks adverses, mais l’arrière-garde revenait au grand complet, et les choses n’allaient pas être plus faciles : Greg Newsome II, Denzel Ward, Martin Emerson Jr., Grant Delpit… bonne chance. Le vétéran Rodney McLeod et le jeune Ronnie Hickman étaient là en cas de pépins. On notait cependant que la franchise en attendait probablement plus de Juan Thornhill.

Les équipes spéciales iraient un peu mieux si le Kicker Dustin Hopkins ne se blessait pas (refrain habituel à Cleveland cette intersaison), alors que le Punter Corey Bojorquez avait cimenté sa place par de bons coups de botte. C’était un peu plus flou chez les retours, et la signature de Hines était également dans ce sens.

Watson avait un ensemble offensif qui avait de la tronche (s’il pouvait éviter l’infirmerie) ; pendant ce temps, s’il était possible que la défense subisse un petit retour vers la moyenne, ce ne devait pas être un rotoplaf absolu. Le principal adversaire des Browns était ce calendrier totalement démentiel dans lequel ils devaient empiler les victoires le plus vite possible car, après le premier mois, c’était l’enfer. Watson avait quatre matchs pour trouver la bonne carburation, sinon Cleveland pouvait le regretter.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Dallas L 17-33 0-1
2 @ Jacksonville (0-1) W 18-13 1-1 co
3 vs. NY Giants (0-2) L 15-21 1-2 o
4 @ Las Vegas (1-2) L 16-20 1-3 co
5 @ Washington (3-1) L 13-34 1-4 wp
6 @ Philadelphia (2-2) L 16-20 1-5 wpo
7 vs. Cincinnati (2-4) L 14-21 1-6 dwo
8 vs. Baltimore (5-2) W 29-24 2-6 dwpo
9 vs. LA Chargers (4-3) L 10-27 2-7 cwp
10 BYE
11 @ New Orleans (3-7) L 14-35 2-8 L
12 vs. Pittsburgh (8-2) W 24-19 3-8 dwpo
13 @ Denver (7-5) L 32-41 3-9 cwp
14 @ Pittsburgh (9-3) L 14-27 3-10 dwp
15 vs. Kansas City (12-1) L 7-21 3-11 cwp
16 @ Cincinnati (6-8) L 6-24 3-12 dw
17 vs. Miami (7-8) L 3-20 3-13 c
18 @ Baltimore (11-5) L 10-35 3-14 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 3-14
Demi-saison 2-7 1-7
Quart-saison 1-4 1-3 1-3 0-4
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 1-8
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 3-9
Équipes > .500 (w) 2-9
Équipes en playoffs (p) 2-7
Matchs à une possession (o) 3-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2023) 158-131 (0.547, 1er)
Calendrier réel (2024) 155-134 (0.536, 5e)
Écart entre les deux -0.011 (13e)
Écart à domicile -0.015 (10e)
Écart à extérieur -0.006 (18e)

 

Ce nouveau crash empêche la franchise de mettre fin à ses disettes : 35 ans sans saisons positives consécutives et 35 ans sans qualifications consécutives en playoffs ; et par rebond, la même durée sans titres de division ou participations à la finale AFC. L’idée d’un passeur à 4000+ yards ou 30+ TDs est oubliée depuis 40+ ans et celle d’un receveur à 10+ TDs depuis 17 ans. Certes ce n’est pas la bonne section pour parler de ça, mais c’était assez frappant pour le rappeler. C’est à domicile que les Browns se sont totalement écrasés alors que le calendrier a pourtant été aussi compliqué qu’en 2023 et un peu plus facile que prévu, mais le plus déprimant est probablement ce bilan en quatrième quart-temps : les matchs étaient déjà pliés après 45 minutes.

 

La réalité

 

Attaque Browns Rang Adversaire Rang
Points par match 15.2 32 25.6 27
-8.1 30 +4.3 26
TDs 29 32 53 28
-13 29 +9 21
Yards par match 300.8 28 342.1 19
-35.1 29 +71.9 31
First Downs par match 17.8 27 17.8 2
-1.3 26 +2.9 28
Third Down % 29.536 32 36.161 8
-2.085 23 +7.031 29
Redzone Drive % 23.383 31 25.121 2
-0.491 22 +5.301 19
Redzone TD % 48.649 28 62.264 24
-7.351 27 -9.165 6
Big plays 46 28 77 31
-15 28 +21 31
Pass/Run ratio 1.859 32 1.131 24
+0.567 32 -0.259 26
QB/Cover Rating 71.4 32 98.9 27
-2.3 22 +24.2 32
Turnovers 34 31 12 30
-3 16 -16 30
Défense Browns Rang Adversaire Rang
Stop % 31.203 19
-6.884 28
Pressions 298 8 240 31
-42 20 +32 31
Sacks 41 13 66 31
-8 22 +21 32
Équipes Spéciales Browns Rang Adversaire Rang
Field Goal % 66.667 32 70.968 1
-25.225 32 +0.135 17
Extra Point % 85.714 32 98.077 25
-5.195 26 -1.923 11
Punt Net Yards 41.8 17 40.6 6
-0.6 23 -1.5 7
Autres Browns Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 7.0 26 6.4 15
+0.2 4 -0.5 28
TOP moyen 30:12 16
-2:06 28
Extra Stat Browns Rang Adversaire Rang
INTs
4 32 23 32
-14 32 0 17

 

Le résumé est facile à faire : l’attaque a pris un météore sur le coin du museau et la défense a subi le retour à la moyenne qu’on imaginait, mais davantage exacerbé par le premier point. Il n’y a pas un secteur offensif qui ait été épargné : avoir le playcall le plus déséquilibré de la ligue n’aide pas quand votre ligne offensive est encore massacrée par les blessures, l’escouade est pour la deuxième année consécutive celle qui perd le plus le cuir, elle a régulièrement mis la franchise dans la soupe en étant la pire en première mi-temps, et aucune n’a eu plus de chemin à parcourir en 3e tentative avec 7.9 yards en moyenne, ce qui explique ce taux affreux. Et tout cela en menant la ligue avec 65.8 actions jouées par match. Passez un seau svp.

La défense a donc logiquement fini par craquer, connaissant également des chutes dans tous les compartiments, même si on voit qu’elle a quand même réussi à tenir dans plusieurs statistiques majeures. Elle a surtout été plombée par l’attaque et sa propre incapacité à voler des possessions, ainsi évidemment que le fait de capitaliser dessus avec 29 points marqués consécutifs aux turnovers (30e) soit 2.4 par turnover (26e) ; au moins elle est parvenue à limiter la casse provoquée par les ballons perdus avec 75 points encaissés consécutifs (26e) soit 2.2 par turnover (2e). Le fait d’avoir mieux terminé les matchs (5.8 points encaissés en moyenne en quatrième quart-temps – 12e) n’a pas pu masquer la baisse de régime dans les autres périodes.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2022 : Nick Chubb)
(2023 : Myles Garrett)

Myles Garrett – DE
Plaquages 47, avec 40 solo, 3 manqués
Stops 35 dont 18 contre la course
Fumbles Déf. 3 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush 446 snaps, 82 pressions (2e) dont 14 sacks (2e), 13 hits et 55 hurries (2e)
Pénalités 6 total, 5 acceptées, 24 yards

 

Garrett a atteint la même marque de sacks que l’année dernière, loin devant les autres Browns, et il a eu un peu moins d’aide, d’où un pass-rush moins efficace en général.

https://www.cleveland.com/resizer/v2/QOUVK6EM35FIBI2VSC2ALLRXOM.JPG?auth=4ff6b809e5a9a123c824df4b6777b4b61c7308920c973871a989c29a0433b92e&width=500&quality=90

Il s’est même payé le luxe de rajouter un FG bloqué contre Philadelphie histoire de rappeler qu’il était aussi capable d’impacter les équipes spéciales.

 


(2022 : Sione Takitaki)
(2023 : Martin Emerson Jr.)

Isaiah McGuire – DE
Plaquages 36, avec 18 solo
Stops 17 dont 14 contre la course
Fumbles Déf. 3 forcés
Pass-Rush 219 snaps, 28.5 pressions dont 2.5 sacks, 5 hits et 21 hurries
Pénalités Aucune

 

Et en parlant du pass-rush, si en effet il a connu une baisse de régime, le sophomore McGuire a étonné. Il a profité du ménage au poste pour se montrer à plusieurs reprises, participant tout autant à la pression que contre la course ; l’ancien quatrième tour a gagné la bataille contre Ogbonnia Okoronkwo qui a fait moins en jouant plus (24 pressions dont 3 sacks avec 42 snaps de pass-rush en plus).

 


(2022 : Joel Bitonio)
(2023 : Amari Cooper)

Jerry Jeudy – WR
Réception 90 réceptions, 1229 yards (6e), 4 TDs, 13 big plays
Avancé 62.1%, 12 drops (pire), 89.7 de Target Rating
Moyennes 13.7 yards par réception

 

Contrairement à Tennessee où deux joueurs pouvaient se battre pour la récompense, il n’y a pas photo à Cleveland : l’échange pour faire venir l’ancien Bronco a été réussi au niveau statistique ; c’est sa première saison à 1000+ yards. Mais comme on parle des Browns, il est aussi venu avec un problème de mains qui s’est répercuté dans toute la franchise (48 drops soit 7.3% des tentatives – pires marques).

https://www.al.com/resizer/v2/JTTE3OBHW5HJBC5ZOKW45SH73A.jpg?auth=002df5229b5355935d3daf3a7bc6d927273145b64a3e21e903cb26c5c95a9c69&width=500&quality=90

Nous reviendrons sur le reste de « l’attaque aérienne », mais un mot sur son pendant terrestre qui a lutté lui aussi : 94.6 yards par match (29e), 4.1 yards par course (23e), 8 TDs (30e) et 7 big plays (25e).

Le retour de blessure de Nick Chubb a fait plaisir pour le bonhomme, mais il n’a pas pu réaliser de miracles dans ses performances : 107 touches pour 363 yards, 3.3 yards par course et 4 TDs. Jerome Ford a encore fait son maximum pour essayer d’apporter une alternative au sol : c’est une nouvelle performance méritante avec 141 touches pour 790 yards, 5.4 yards par occasion (5e) et 3 TDs ; cependant, les Browns ont lâché le secteur trop vite et trop souvent, d’où le playcall totalement déséquilibré.

 


(2022 : Myles Garrett)
(2023 : Jeremiah Owusu-Koramoah)

Denzel Ward – CB
Plaquages 49, avec 41 solo, 14 manqués
Stops 13 dont 7 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 3 snaps, 1 pression, 1 hit
Couverture 77 ciblages, 54.5%, 716 yards, 4 TDs, 2 INTs, 19 PDs (top)
Cover Rating 92.8
Moyennes 9.3 yards par ciblage
17.0 yards par complétion
Pénalités 5 total, 3 acceptées, 27 yards

 

Ce n’est vraiment pas évident de trouver quelqu’un une fois qu’on a écarté Garrett, et Ward a eu ses soucis avec TDs, big plays et plaquages manqués, mais il a aussi été un sacré moulin à vent pour dévier les passes adverses.

https://www.news-herald.com/wp-content/uploads/2024/10/TNH-L-Browns-Ravens-gallery-64.jpg?w=525

C’est le seul qui a surnagé dans une couverture qui a souvent eu des difficultés : 61.8% (3e), 212.4 yards par match (12e), 7.1 yards par passe tentée (26e), 26 TDs (17e), 4 INTs (pire), un QB Rating adverse de 98.9 (27e), 55 big plays (27e) et aucun match d’un Quarterback à 300+ yards (top).

Martin Emerson Jr. a plutôt limité les gains (7.2 yards par ciblage) mais il a eu du mal à être décisif (5 TDs, 5 passes défendues, 100.1 de Cover Rating). Greg Newsome II a lâché des gros gains lui aussi mais sans les passes défendues (62.7%, 15.3 yards par complétion, 4 TDs, 1 INT, 5 passes défendues, 112.5 de Cover Rating). Grant Delpit a été le défenseur le plus utilisé dans une saison sympathique au sol (42 stops dont 29 run stops) mais il a eu ses trous d’air en couverture (79.6%, 4 TDs, 134.0 de Cover Rating). Rodney McLeod et Cameron Mitchell ont autorisé 6 TDs à eux deux. Même tarif pour Juan Thornhill (11.2 yards par ciblage, 17.5 yards par complétion, 3 TDs) ; le sophomore Ronnie Hickman Jr. a fait ce qu’il a pu.

 


(2022 : Martin Emerson Jr.)
(2023 : Dawand Jones)

Aucun. Pas un seul rookie des Browns n’a dépassé 233 snaps, donc il est assez difficile de juger cette classe, surtout avec le premier choix – Michael Hall – qui a été suspendu suite à une arrestation pour violences domestiques puis blessé au genou. Nous avons notre première récompense qui finira au rebut.

 


(2022 : Trois nombres et un pourcentage : 24, 5, 230 et 100%)
(2023 : Le crash en Wild Card)

La phase de kick
FG 18/27 soit 66.7% (pire)
XP 18/21 soit 85.7% (pire)
Touchback 59.4% (20e)

 

On pourrait penser que Dustin Hopkins s’est blessé et que Cleveland a fait avec ses Kickers comme avec ses Quarterbacks, mais non : à part une transformation bottée par Riley Patterson, ce sont ses pourcentages. Quand votre attaque a déjà toutes les peines du monde à avancer, avoir un tel mal à scorer des FGs fait encore plus mal.

 


(2022 : L’attaque terrestre)
(2023 : La couverture)

Le pass-rush
Pressions 298 pressions (8e) soit 58.3% par action de passe (4e)
Sacks 41 sacks (13e) soit 7.4% par action de passe (9e)
Taux de conversion 13.8% (24e)
Sackeurs 16 (6e) soit 2.6 par joueur (22e)

 

Oui, c’est la « meilleure unité » des Browns en 2024, c’est pour dire : on ne va pas tomber de la chaise car sans Garrett ce serait le désert. Dalvin Tomlinson est 2e en pressions avec 35 (pour 3 sacks), devant Ogbo, Shelby Harris (19.5 pressions dont 1.5 sack) et McGuire ; Jeremiah Owusu-Koramoah a fait ses apparitions habituelles sur blitz via 3 sacks, mais il n’a joué qu’une moitié de saison et il manque d’atouts autour du #95. Cela reste quand même moins pire que le reste.

 


(2022 : La défense contre la course)
(2023 : L’attaque aérienne)

L’attaque aérienne
Stats 59.8% (31e), 206.2 yards (22e), 19 TDs (28e), 23 INTs (pire)
Moyennes 5.9 yards par passe tentée (pire)
8.9 yards par complétion (29e)
YAC 48.8% (24e)
QB Rating 71.4 (pire)
Explosivité 39 big plays (29e) dont 5 homeruns (21e)
Drops 48 (pire) soit 7.3% des passes tentées (pire)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (9e)
4 matchs d’une cible à 100+ yards (24e)

 

Les Browns ont eu besoin d’un Quarterback de moins qu’en 2023 : du progrès ! Par contre, il a encore fallu aller dégoter un vétéran, cette fois Jameis Winston, pour tenter de sauver les meubles : cela a un peu marché avant que Mister Watson ne revienne faire coucou avec son cortège de ballons perdus. C’était donc une bonne année à la Jameis avec 61.1%, 2121 yards, 7.2 yards par passe tentée, 13 TDs, 12 INTs, 2 fumbles, 24 sacks, 80.6 de QB Rating et un match à 497 yards.

Dorian Thompson-Robinson a réussi à atteindre un QB Rating de 39.5 sur 118 passes (51.7%, 6 INTs), en vous rappelant qu’un Quarterback qui envoie toutes ses passes dans la gazon finit avec un QB Rating de… 39.6. Si vous avez cligné des yeux vous avez raté le passage de Bailey Zappe. Dans tout ce micmac, on pourrait croire que Deshaun Watson s’en sort bien avec ses 63.4%, 5 TDs et 3 INTs mais c’était en 7 matchs avec 5.3 yards par passe tentée et TRENTE-TROIS (33) sacks soit un taux de 15.3% (pire marque),

Ce qui nous amène au sujet de la ligne offensive : vous savez que l’année va être longue quand deux Linemen dépassent 90% des snaps et trois 70%. Le Bitonio Farceur est l’offensif ayant joué le plus de snaps en NFL (1177), mais on voit que les années commencent gentiment à peser (32 pressions dont 3 sacks). Le Centre Ethan Pocic a aussi marqué un peu le pas mais reste fiable, tout comme Wyatt Teller qui a eu pour seul faute de se blesser ; vu l’intérim du troisième tour Zak Zinter, il devra faire attention. Les ailes ont été le gros point noir, surtout à gauche : Jedrick Wills a connu une saison galère à l’infirmerie, Dawand Jones n’a pas fini l’année, et Germain Ifedi a dû terminer au poste (61 pressions dont 11 sacks à eux trois) ; à droite, Jack Conklin a lâché du lest (38 pressions dont 7 sacks) et des snaps.

En réception, l’échange pour Amari Cooper en milieu de saison a donné 10 drops en 6 matchs. Elijah Moore suit Jeudy avec 61 réceptions pour 538 yards, 1 TD et 5 drops devant David Njoku avec 64 réceptions pour 505 yards, 5 TDs et 7 drops ; ce n’est pas comme si c’était totalement affreux non plus.

 


(2022 : Amari Cooper)
(2023 : Joe Flacco)

Jordan Hicks – LB
Plaquages 78, avec 40 solo, 2 manqués
Stops 29 dont 18 contre la course
Pass-Rush 41 snaps, 9 pressions dont 2 sacks, 2 hits et 5 hurries
Couverture 39 ciblages, 61.5%, 252 yards, 4 PDs
Cover Rating 80.3
Moyennes 6.5 yards par ciblage
10.5 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

C’est assez paradoxal de voir que la défense contre la course a exhibé les mêmes soucis, notamment en ce qui concerne l’incapacité de limiter les big plays, et pourtant la ligne de Linebackers a plutôt fait une bonne saison : 129.7 yards par match (21e), 4.5 yards par course (20e), 22 TDs (28e) et 22 big plays (pire).

https://www.cleveland.com/resizer/v2/TQRFBPP7RBCPTLBGJWUCK76LNQ.JPG?auth=9aff932186de1e4eebaaa011db9586e92e885f789c8b60b69d986a463d243e6d&width=500&quality=90

Le fait d’avoir eu le Joker une moitié d’année n’a pas aidé (il a quand même eu le temps de cumuler 26 stops dont 20 run stops), mais la signature de Hicks a été un bon choix, tout comme celle de Devin Bush (24 stops dont 17 run stops) ; le surprenant sophomore Mohamoud Diabate a été actif (29 stops dont 24 run stops) mais il doit être plus propre techniquement (13 plaquages manqués).

 


(2022 : Aucun)
(2023 : Aucun)

Aucun. La Free Agency des Browns ayant été surtout faite à coups de petits contrats (et les quelques décisions marquantes ont plutôt été réussies), on ne peut pas dire qu’il y ait eu une grosse erreur.

 


(2022 : La victoire 32-13 contre Cincinnati en Week 8)
(2023 : Baltimore et Pittsburgh battus à la suite)

Les victoires à l’aller sur Baltimore et Pittsburgh. Les deux sont venues alors que Cleveland était déjà destiné au fond de la division (voire de la NFL) contre des équipes largement supérieures, et les deux ont suivi le même chemin : la défense aide à tenir, l’attaque limite les turnovers et trouve le moyen d’arracher le succès dans les dernières secondes. Les matchs retours… seront différents.

 


(2022 : La tôle 39-17 à Miami en Week 9)
(2023 : Le Wild Card)

La tôle 35-14 à New Orleans en Week 11. Rien de tel que de prendre une fessée en sortie de bye week contre une équipe à 3-7 qui a viré son Head Coach il y a deux semaines.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Cincinnati 9-8 Positif 0
2 @ Baltimore 12-5 DivChamp 0
3 vs. Green Bay 11-6 Positif -3
4 @ Detroit 15-2 DivChamp 1
5 TT vs. Minnesota 14-3 Positif 0
6 @ Pittsburgh 10-7 Positif -7
7 vs. Miami 8-9 Négatif 0
8 @ New England 4-13 Négatif 0
9 BYE
10 @ NY Jets 5-12 Négatif 0
11 vs. Baltimore 12-5 DivChamp 0
12 @ Las Vegas 4-13 Négatif 1
13 vs. San Francisco 6-11 Négatif 1
14 vs. Tennessee 3-14 Négatif 0
15 @ Chicago 5-12 Négatif 0
16 vs. Buffalo 13-4 DivChamp 0
17 vs. Pittsburgh 10-7 Positif 0
18 @ Cincinnati 9-8 Positif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 10 6
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 8 13
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 150-139 (0.519) 13
Cumulé à domicile 86-67 (0.562) 8
Cumulé à l’extérieur 64-72 (0.471) 19
Écart domicile/extérieur 0.091 13
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 24185 8
Total jours nets de repos entre les matchs -7 28

 

La NFL ne tire pas seulement sur l’ambulance, elle envoie une division de tanks droit dessus avec un pilonnage aérien en règle histoire de finir les bouts qui restent. Non seulement l’enchaînement est brutal, mais il y a un match à Londres avant un déplacement chez des Steelers qui sortiront de bye week. L’après semaine de repos est un peu plus tranquille… mais on parle de Cleveland donc allez savoir.