NFL Team Honors X : Chicago
Dans la série « le début de saison était un écran de fumée », les Bears ont vu ce que les Saints ont fait et leur ont dit « garde ma bière ». Les champions de l’intersaison ont semblé enfin capables de concrétiser cela pendant la saison régulière avec un bilan de 4-2 à la bye week… et puis le calendrier s’est considérablement durci avec une division de frappadingue ; comme il fallait un mouton noir, vu la couleur des maillots, cela a été Chicago. La défense a fait ce qu’elle a pu mais elle a dû traîner l’attaque et parfois les équipes spéciales, chacune tirant au sort pour savoir qui allait perdre le prochain match. Pour autant, le talent n’est pas absent, il a juste besoin de direction, ce qui est un peu le souci de la franchise depuis… vous avez un calendrier ?
À lire avec une bonne bière.
CHICAGO BEARS
4e NFC North ~ 5-12
Les prévisions de Madame Soleil 2024
Ce vent frais qui venait de l’Illinois était celui de l’espoir retrouvé : après une saison plutôt surprenante dans laquelle on ne s’attendait pas forcément à ce que Chicago poste un bilan si proche de l’équilibre, la franchise avait profité de l’échange de la draft précédente et du crash de Carolina pour récupérer le top choix. Cela lui avait permis de sélectionner celui qui allait peut-être enfin mettre un terme à la malédiction du poste de Quarterback : la question était maintenant de savoir s’il allait pouvoir répondre aux attentes.
Après une présaison prometteuse, Caleb Williams avait encore beaucoup de chemin à faire. Les fans aimeraient une histoire à la C.J. Stroud, mais Justin Fields restait une leçon édifiante… que l’organisation avait visiblement apprise : l’ancien Trojan n’arrivait pas dans une équipe vide de talent, au contraire. Au niveau des cibles, D.J. Moore – autre cadeau de l’échange avec Carolina – avait déjà justifié la transaction, et voilà qu’il était rejoint par le premier tour Rome Odunze et par l’ex-Charger Keenan Allen ; quand on comparait avec un Darnell Mooney tombé dans l’oubli et le four Chase Claypool, c’était l’équivalent de passer de 60 à 200 kilomètres à l’heure en quelques secondes. Et encore, nous parlions juste des receveurs : le Tight End Cole Kmet avait enfin percé la saison dernière et il comptait bien continuer sur sa lancée avec l’increvable Big Dog Marcedes Lewis à ses côtés ; histoire de ne pas dépayser Allen, Gerald Everett avait également débarqué dans la Windy City. Le nouveau Coordinateur Offensif Shane Waldron, en provenance de Seattle, possédait là des armes qu’il pouvait arranger comme il le veut.
Cependant, quid d’une ligne offensive qui avait payé les blessures ? Il était bon de ne pas casser de suite le sauveur annoncé, même s’il montrait déjà une belle mobilité. La reconstruction de l’unité par la draft n’était pas si mauvaise : l’Offensive Tackle Braxton Jones et le Guard Teven Jenkins étaient solides, alors que le sophomore Offensive Tackle Darnell Wright n’avait pas démérité dans une première année peu évidente ; il serait intéressant de voir s’il avait progressé. L’autre Guard Nate Davis devait faire bien mieux, et le Centre Lucas Patrick avait été remplacé par l’ex-Bill Ryan Bates qui devait être une amélioration. L’ensemble avait à charge de tenir la distance car la profondeur de banc posait toujours question. L’attaque terrestre s’était séparée de D’Onta Foreman pour faire venir l’ex-Eagle D’Andre Swift ; Williams risquait de cavaler moins souvent que Fields, donc il était logique de faire venir un « vrai » coureur pour conserver un secteur puissant. Khalil Herbert et Roschon Johnson avaient un peu plié sous le poids du costume en 2023 : ils devaient mieux s’y retrouver en tant que seconds couteaux.
Le mot d’ordre avait donc été « tout pour Caleb », et la défense n’avait pas vu énormément de changements ; c’était plutôt logique quand on voyait la deuxième partie de saison fantastique qu’elle avait faite, portant l’équipe quasiment à bout de bras. La seule altération notable avait été la libération d’Eddie Jackson : son rebond il y avait deux ans n’avait pas duré et il avait de nouveau souffert, poussant la franchise à le laisser partir ; un autre ex-Eagle, Kevin Byard, avait été engagé à sa place. L’arrière-garde avait surtout tenu grâce aux INTs en 2023, une réussite qui pouvait repartir aussi vite qu’elle était arrivée : il fallait donc plus de consistance dans le groupe où le Cornerback Jaylon Johnson avait enfin sauté un ou deux niveaux. On attendait désormais que ses petits camarades le suivent dans cet élan, même si Tyrique Stevenson avait fait face à un déluge de ciblages sans totalement démériter et le slot Kyler Gordon avait apprécié d’être resitué à l’intérieur. Jaquan Brisker devait être un peu plus solide en couverture mais il avait été intéressant par ailleurs.
La meilleure manière de les aider était d’avoir un pass-rush bien plus efficace : l’arrivée de Montez Sweat sur échange avait fait un bien colossal, mais il n’avait joué qu’une moitié de saison et il avait été un peu trop seul. S’il devait donner sa pleine mesure dans une année complète, quelqu’un d’autre devait sortir les griffes entre DeMarcus Walker, Dominique Robinson ou l’ex-Colt Jacob Martin (quand il serait revenu de PUP) ; Rasheem Green ou Yannick Ngakoue n’avaient pas été resignés pour cette raison. La défense contre la course, elle, n’avait pas ce souci : Sweat avait également eu un impact dans l’exercice, mais elle était déjà redoutable avec la signature d’Andrew Billings ; il fallait cependant que Gervon Dexter Sr. et Zacch Pickens soient plus actifs. Les Linebackers avaient été excellents pour boucher les trous au sol avec le duo Tremaine Edmunds – T.J. Edwards, alors que Jack Sanborn était un troisième larron plus que surprenant pour un non-drafté.
Le Kicker Cairo Santos restait en place alors que l’organisation avait décidé de dépenser un quatrième tour sur le Punter Tory Taylor, le botteur australien passé par le programme international de la NFL ; à lui de se faire une place au soleil. Trent Taylor étant parti aux 49ers, Chicago devait se trouver un nouveau retourneur sur punts, alors que la compétition était ouverte sur les kickoffs.
Il était tentant de mettre un bémol avant de voir ce que Caleb Williams pouvait faire pour sa première année, et la couverture ne pourrait pas vivre sur les ballons volés éternellement, mais l’organisation avait réalisé les opérations nécessaires pour revenir dans la lutte en NFC North en 2024. Attention au calendrier « faussement facile » qui était plombé par le reste du top-5 de la draft, car le début et la fin n’étaient pas piqués des hannetons. Si Minnesota partait avec un train de retard, Detroit était encore en avance par le simple fait d’avoir prouvé sa valeur ; si les choses s’enclenchaient bien, pourquoi ne pas espérer une place de playoffs… pour la jouer en Week 18 par exemple, et frapper deux grands coups en même temps.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | Tennessee | W | 24-17 | 1-0 | o/W |
2 | @ | Houston (1-0) | L | 13-19 | 1-1 | wpo |
3 | @ | Indianapolis (0-2) | L | 16-21 | 1-2 | o |
4 | vs. | LA Rams (1-2) | W | 24-18 | 2-2 | cwpo |
5 | vs. | Carolina (1-3) | W | 36-10 | 3-2 | c |
6 | vs. | Jacksonville (1-4) | W | 35-16 | 4-2 | – |
7 | BYE | |||||
8 | @ | Washington (5-2) | L | 15-18 | 4-3 | cwpo |
9 | @ | Arizona (4-4) | L | 9-29 | 4-4 | c |
10 | vs. | New England (2-7) | L | 3-19 | 4-5 | – |
11 | vs. | Green Bay (6-3) | L | 19-20 | 4-6 | dwpo/L |
12 | vs. | Minnesota (8-2) | L | 27-30 (OT) | 4-7 | dwpo/TT |
13 | @ | Detroit (10-1) | L | 20-23 | 4-8 | dwpo |
14 | @ | San Francisco (5-7) | L | 13-38 | 4-9 | c |
15 | @ | Minnesota (11-2) | L | 12-30 | 4-10 | dwp |
16 | vs. | Detroit (12-2) | L | 17-34 | 4-11 | dwp |
17 | vs. | Seattle (8-7) | L | 3-6 | 4-12 | cwo |
18 | @ | Green Bay (11-5) | W | 24-22 | 5-12 | dwpo |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 5-12 | |||
Demi-saison | 4-5 | 1-7 | ||
Quart-saison | 3-2 | 1-3 | 0-4 | 1-3 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 4-5 | |||
Extérieur | 1-7 | |||
Division (d) | 1-5 | |||
Conférence (d+c) | 3-9 | |||
Équipes > .500 (w) | 2-8 | |||
Équipes en playoffs (p) | 2-7 | |||
Matchs à une possession (o) | 3-7 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-1-1-0 | |||
Prolongations | 0-1 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2023) | 135-154 (0.467, 29e) | |||
Calendrier réel (2024) | 160-129 (0.554, 2e) | |||
Écart entre les deux | 0.087 (32e) | |||
Écart à domicile | 0.053 (31e) | |||
Écart à extérieur | 0.125 (32e) |
Nous parlions du mauvais bilan dans une division historiquement forte – la NFC North a établi le record de bilan global sur une saison à 0.662, ce qui explique ce bond délirant de difficulté du calendrier – mais il faut rappeler que les Bears ont perdu les trois matchs allers à la dernière seconde à chaque fois, souvent de leur propre faute ; c’est corroboré par le bilan dans les matchs à une possession qui ont été nombreux, mais souvent perdus. Chicago a remporté une victoire de plus contre les équipes terminant en positif et les équipes qualifiées en playoffs, mais comme il y a eu plus de matchs, ce n’est pas un gros gain. Le signal le plus inquiétant se trouve dans les 6 défaites sans jamais revenir au score (pire marque) et les 9 défaites sans jamais mener (pire marque aussi).
La réalité
Attaque | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 18.2 | 28 | 21.8 | 13 |
-3.0 | 26 | -0.5 | 11 | |
TDs | 36 | 24 | 37 | 5 |
-1 | 22 | -7 | 8 | |
Yards par match | 283.5 | 32 | 354.2 | 27 |
-39.7 | 30 | +30.0 | 24 | |
First Downs par match | 17.4 | 31 | 19.2 | 11 |
-1.5 | 28 | +1.1 | 21 | |
Third Down % | 32.900 | 31 | 37.559 | 13 |
-8.276 | 31 | -6.585 | 3 | |
Redzone Drive % | 19.890 | 32 | 35.135 | 22 |
-8.371 | 31 | +8.505 | 28 | |
Redzone TD % | 62.162 | 8 | 46.032 | 2 |
+5.019 | 14 | -22.857 | 1 | |
Big plays | 46 | 28 | 65 | 24 |
-13 | 26 | +14 | 26 | |
Pass/Run ratio | 1.471 | 25 | 1.120 | 25 |
+0.417 | 31 | -0.548 | 31 | |
QB/Cover Rating | 86.8 | 20 | 90.9 | 13 |
+4.6 | 16 | +2.9 | 15 | |
Turnovers | 16 | 8 | 24 | 10 |
-9 | 8 | -4 | 20 | |
Défense | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 29.816 | 27 | – | – |
-5.078 | 23 | – | – | |
Pressions | 280 | 15 | 203 | 23 |
-9 | 10 | -28 | 15 | |
Sacks | 40 | 16 | 68 | 32 |
+10 | 3 | +18 | 31 | |
Équipes Spéciales | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 84.000 | 19 | 88.372 | 24 |
-8.105 | 25 | +15.645 | 32 | |
Extra Point % | 96.154 | 15 | 100.000 | 26 |
+2.215 | 13 | +5.128 | 27 | |
Punt Net Yards | 41.6 | 19 | 41.8 | 18 |
+3.6 | 2 | -0.1 | 14 | |
Autres | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 6.5 | 15 | 6.3 | 16 |
+0.7 | 15 | +2.1 | 1 | |
TOP moyen | 30:01 | 18 | – | – |
-1:56 | 27 | – | – | |
Extra Stat | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Points 1er QT Par Match | 1.6 | 32 | 5.4 | 26 |
-2.6 | 30 | +2.2 | 29 | |
L’ironie est évidemment mordante d’avoir ajouté tout ce talent offensif pour poster des pires stats que l’année dernière, et ce malgré 2 TDs des équipes spéciales. Le plus gros souci n’a pas tant été de scorer des TDs – il y en a eu un peu moins mais le taux en redzone a rattrapé un terrible taux de drives y arrivant – mais plutôt de se mettre en position de taper des FGs (et les réussir) : -13 FGs tentés à 25 (pire marque) et -14 réussis à 21 (30e). Le coupable est tout désigné par l’Extra Stat : des débuts de match horrifiques avec notamment 6 petits points sur premier drive (pire marque) ; en fait, aucune équipe n’a marqué autant de ses points après la pause (59%) avec notamment 7.1 points par match en dernier quart-temps (12e).
Tout n’est pas noir : la protection du cuir a permis d’améliorer le turnover differential, ce qui est positif car sans surprise, la défense n’a pu faire la même moisson ; en général l’équipe a été efficace des deux côtés consécutivement aux turnovers (3.0 points marqués par ballon volé – 14e – et 2.8 points encaissés par ballon perdu – 11e). La défense a été un peu plus permissive, mais il est remarquable de voir qu’elle a encaissé moins de points avec plus de voyages adverses en redzone ; c’est principalement parce qu’elle a totalement inversé la tendance dans cette dernière. C’est elle qui a maintenu l’équipe dans les matchs, surtout après la pause avec 8.7 points par match en deuxième mi-temps (3e).
Voici les récompenses de la saison :
(2022 : Justin Fields)
(2023 : Montez Sweat)
Jaylon Johnson – CB | |
Plaquages | 53, avec 42 solo, 5 manqués |
Stops | 17 dont 8 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Couverture | 56 ciblages, 66.1%, 517 yards, 2 TDs, 2 INTs, 8 PDs |
Cover Rating | 92.6 |
Moyennes | 9.2 yards par ciblage 14.0 yards par complétion |
Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 60 yards |
Le but pour Chicago est qu’un certain #1 de draft occupe cette récompense le plus vite possible, en attendant c’est le seul Pro-Bowler de l’effectif qui la reçoit.
Johnson a confirmé sa magnifique saison 2023 : ses moyennes restent bonnes pour un Cornerback sur l’aile, et on a vu les adversaires finir par viser ailleurs ; comparez ses ciblages avec sa charge énorme de travail (96.6% des snaps défensifs). Il a sans cesse limité les receveurs adverses, sans oublier de venir aider sur la ligne de scrimmage et de voler quelques ballons au passage.
(2022 : Braxton Jones)
(2023 : Jack Sanborn)
Gervon Dexter Sr. – DT | |
Plaquages | 51, avec 23 solo, 3 manqués |
Stops | 24 dont 16 contre la course |
Fumbles Déf. | 2 récupérés |
Pass-Rush | 338 snaps, 38 pressions dont 5 sacks, 14 hits (10e) et 19 hurries |
Pénalités | Aucune |
Cela n’a pas toujours été la fête sur la ligne défensive, mais la progression du sophomore a été visible. Pour sa première saison comme titulaire, il a répondu présent en augmentant sa production en parallèle de son temps de jeu et en étant plus solide en général ; il termine notamment 2e de l’équipe en sacks. C’est d’autant plus notable qu’il a perdu son mentor Andrew Billings à la moitié de la saison, ce qui l’a freiné sans l’arrêter totalement. Il devra continuer sur cette voie pour devenir le nouveau patron de l’intérieur.
La blessure de Billings a fait du mal particulièrement au sol : 136.3 yards par match (28e), 4.8 yards par course (29e), 20 TDs (24e) et 10 big plays (11e).
Le secteur a pris un gros éclat et échappe de peu au Worst Unit Of The Year, et les premiers fautifs sont devant : que ce soit Byron Cowart, Chris Williams ou Zacch Pickens, il n’y a pas eu assez de régularité au point d’impact pour freiner les coureurs adverses. La participation au pass-rush a été plus sympathique (38.5 pressions dont 6.5 sacks à eux trois), mais dans l’ensemble la première ligne de défense a été insuffisante.
(2022 : Cole Kmet)
(2023 : DJ Moore)
Darnell Wright – OT | |
Protection | 662 snaps, 30 pressions dont 6 sacks, 3 hits, 21 hurries |
Pénalités | 8 total, 6 acceptées, 30 yards |
Chicago et sa ligne offensive… commençons par la bonne nouvelle : Wright a grimpé un ou deux échelons et s’est installé cette saison dans le haut du panier des Right Tackles.
Il ne lui manque plus qu’un peu plus de discipline et de technique pour gommer les quelques chiffres un peu haut (sacks et pénalités), mais il est clairement sur la bonne voie.
(2022 : Eddie Jackson)
(2023 : Jaylon Johnson)
T.J. Edwards – LB | |
Plaquages | 129, avec 79 solo, 5 manqués |
Stops | 52 dont 30 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé, 2 récupérés |
Pass-Rush | 67 snaps, 15 pressions dont 4 sacks, 2 hits et 9 hurries |
Couverture | 71 ciblages, 77.5%, 504 yards, 1 INT, 3 PDs |
Cover Rating | 90.3 |
Moyennes | 7.1 yards par ciblage 9.2 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
Quand cela se fissure devant, vous vous retrouvez à jouer les pompiers de service, et Edwards a été au four et au moulin ; à l’image de l’escouade, ce n’est pas la performance mirobolante de l’année dernière, mais il a eu du mérite. Actif contre la course et sûr dans ses plaquages, il a également participé au pass-rush, mais tout cela a impacté sa capacité à couvrir.
À ses côtés, Tremaine Edmunds a été tout aussi disponible que son partenaire, et il a également fait son maximum pour boucher les trous avec une belle efficacité : 34 stops dont 21 run stops, 1 sack, 1 fumble forcé, 62.3%, 1 INT, 8 passes défendues et 72.6 de Cover Rating. Ce n’est pas de ce côté que la défense des Bears a craqué.
(2022 : Jaquan Brisker)
(2023 : Darnell Wright)
Caleb Williams – QB | |
Passe | 62.5%, 3541 yards, 20 TDs, 6 INTs, 68 sacks (pire) |
QB Rating | 87.8 |
Course | 81 courses, 489 yards, 2 big plays, 5 BTKs |
Moyennes | 6.3 yards par passe tentée 10.1 yards par complétion 6.0 yards par course (6e) |
Fumbles Off. | 10 commis, 5 perdus |
Il a battu une pelletée de records de franchise pour un Quarterback rookie, et il a même établi le record rookie NFL de passes consécutives sans INT (354) ; de bons signes.
Il n’a pas été aidé par trois Coordinateurs différents, une ligne poreuse et un playcall qui n’a pas toujours pris ce fait en compte, poussant le rookie à s’échapper et à tenter des miracles ; il a parfois (souvent) trop tenu la balle, d’où ce nombre de sacks davidcarresque et 36 lancers en touche (pire marque). Mais quand Caleb a été en confiance, il est apparu en contrôle et décisif, avec son bras ou ses jambes. Sa capacité à ne pas envoyer des saucisses par paquets de douze est déjà une très bonne chose.
(2022 : Le pass-rush)
(2023 : La mauvaise gestion du poste de Quarterback)
La ligne offensive | |
Pressions | 203 (23e) soit 35.9% des actions de passe (22e) |
Sacks | 68 (pire) soit 10.7% des actions de passe (pire) |
Taux de conversion | 33.5% (pire) |
Nous venons de le dire, Caleb a sa part dans le total de sacks, néanmoins quand il y a un sack concédé pour avoir trop tenu le ballon, vous en avez deux (ou trois) évités par sa mobilité. L’unité reste un sujet en construction (permanent), à commencer par le côté gauche : Braxton Jones a accumulé 26 pressions dont 5 sacks et 7 pénalités, ce qui n’est pas si loin de Wright… mais il n’a joué que 63.4% des snaps. Larry Borom a fait des piges à cause des blessures et… nous vous laissons juge : 237 snaps en protection, 22 pressions dont 7 sacks.
Matt Pryor a aussi joué un peu partout (24 pressions dont 7 sacks et 7 pénalités) – on pourrait lui donner un passe – alors que Teven Jenkins a encore visité l’infirmerie. Dans tout ce carnage, le Centre Coleman Shelton a joué quasiment tous les snaps, ce qui est déjà un petit miracle, et il a été relativement efficace ; cependant, la connexion avec Williams a parfois été compliquée.
(2022 : L’attaque terrestre)
(2023 : La défense contre la course)
La couverture | |
Stats | 64.6% (10e), 217.9 yards (16e), 17 TDs (top), 11 INTs (19e) |
Moyennes | 7.4 yards par passe tentée (31e) 11.4 yards par complétion (31e) |
YAC | 51.7% (14e) |
QB Rating | 90.9 (13e) |
Explosivité | 55 big plays (27e) dont 10 homeruns (26e) |
Matchs marquants | 4 matchs d’un QB à 300+ yards (26e) 8 matchs d’une cible à 100+ yards (28e) |
Vous le voyez, tout n’est pas rose dans la « meilleure unité de la saison », mais c’est un peu le souci à Chicago : il n’y a pas beaucoup de candidats, et les seuls ont des failles. Évidemment, comment parler de la couverture sans parler du « pet de cerveau » de l’année (comme disent les anglophones) : Tyrique Stevenson n’a pas fait une si mauvaise saison que cela dans l’ensemble – surtout qu’il a été visé sans merci avec Jaylon Johnson de l’autre côté – mais cette Hail Mary contre Washington l’a hanté au point de perdre des snaps ; il termine avec 56.5%, 13.8 yards par complétion, 4 TDs, 2 INTs dont un pick-6, 12 passes défendues et 87.5 de Cover Rating.
Dans le slot, Kyler Gordon a fait une saison sympathique sauf sur un point : 30 stops dont 13 run stops, 8.5 pressions, 1 fumble forcé, 3 fumbles récupérés, 73.2%, 2 TDs, 5 passes défendues et 107.1 de Cover Rating ; il doit trouver le moyen de faire baisser encore ce taux de complétion. Le jeune Terrell Smith a été intéressant dans un temps de jeu réduit (18 ciblages, 1 INT, 72.2 de Cover Rating).
Chez les Safeties, la blessure rapide de Jaquan Brisker aurait pu être un gros problème, mais un Free Agent a fait sa performance habituelle pour compenser (nous reviendrons sur lui plus bas) ; non, pas Jonathan Owens (ce qui n’empêche qu’il a fait le travail). Le junior Elijah Hicks a aussi eu une saison gênée par les pépins physiques.
(2022 : La défense contre la course)
(2023 : L’attaque aérienne)
L’attaque aérienne | |
Stats | 62.4% (27e), 181.5 yards (31e), 20 TDs (25e), 7 INTs (6e) |
Moyennes | 6.3 yards par passe tentée (29e) 8.7 yards par complétion (pire) |
YAC | 60.5% (2e) |
QB Rating | 86.8 (20e) |
Explosivité | 40 big plays (28e) dont 5 homeruns (21e) |
Drops | 20 (7e) soit 3.5% des passes tentées (8e) |
Matchs marquants | 4 matchs d’un QB à 300+ yards (6e) 5 matchs d’une cible à 100+ yards (14e) |
On s’attendait à ce que cela dépote davantage vu les armes de Caleb, mais le talent est évident. DJ Moore a encore été très important, top team avec 98 réceptions pour 966 yards et 6 TDs. Keenan Allen a apporté son expérience avec 70 réceptions pour 744 yards et 7 TDs. L’autre premier tour Rome Odunze n’est pas loin avec 54 réceptions pour 734 yards et 3 TDs. Cole Kmet est peut-être celui qui a le plus payé les errements offensifs (474 yards et 4 TDs). Le nouveau Head Coach Ben Johnson a de quoi s’amuser, il lui reste à le faire correctement.
L’attaque terrestre évite le boulet de peu mais elle n’a pas forcément été inspirée non plus : 102.0 yards par match (25e), 4.0 yards par course (27e), 13 TDs (20e) et 6 big plays (26e).
D’Andre Swift a beaucoup pédalé derrière une ligne dont on a déjà parlé : 295 touches pour 1345 yards, 4.4 yards par occasion, 3.8 yards par course et 6 TDs.
(2022 : Nicholas Morrow)
(2023 : T.J. Edwards)
Kevin Byard III – S | |
Plaquages | 130, avec 80 solo, 11 manqués |
Stops | 27 dont 18 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé, 2 récupérés |
Pass-Rush | 10 snaps, 3 pressions dont 2 sacks et 1 hurry |
Couverture | 54 ciblages, 70.4%, 507 yards, 4 TDs, 1 INT, 7 PDs |
Cover Rating | 116.8 |
Moyennes | 9.4 yards par ciblage 13.3 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
Il a été moins saignant en couverture que les années passées, mais Byard reste un fantastique joueur qui réussit partout où il passe, avec la même énergie, la même disponibilité et le même leadership.
(2022 : Les receveurs)
(2023 : Nate Davis)
Aucun.
(2022 : La victoire en ouverture contre San Francisco)
(2023 : La victoire 28-13 contre Detroit en Week 14)
La victoire 24-22 à Green Bay en Week 18. Peu importe le bilan final (et la position à la draft), c’était la première victoire de Chicago sur Green Bay depuis 2018 et la première à Lambeau depuis 2015.
(2022 : 0-2 contre des Packers médiocres)
(2023 : La défaite 38-20 contre Green Bay en Week 1)
Weeks 11-13. Certes il y a cette défaite improbable contre Washington, cette purge affreuse contre Seattle, ou d’autres larges défaites, mais Chicago avait la possibilité d’effacer cette reprise après-bye week catastrophique avec ce triptyque dans la division. Cela a finalement donné autant de défaites sur un FG bloqué, un sack mal venu en prolongation et une mauvaise gestion du temps.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | MNF | vs. | Minnesota | 14-3 | Positif | 0 |
2 | – | @ | Detroit | 15-2 | DivChamp | -1 |
3 | – | vs. | Dallas | 7-10 | Négatif | 0 |
4 | – | @ | Las Vegas | 4-13 | Négatif | 0 |
5 | BYE | |||||
6 | MNF | @ | Washington | 12-5 | Positif | 7 |
7 | – | vs. | New Orleans | 5-12 | Négatif | -1 |
8 | – | @ | Baltimore | 12-5 | DivChamp | -7 |
9 | – | @ | Cincinnati | 9-8 | Positif | 0 |
10 | – | vs. | NY Giants | 3-14 | Négatif | 0 |
11 | – | @ | Minnesota | 14-3 | Positif | 0 |
12 | – | vs. | Pittsburgh | 10-7 | Positif | 0 |
13 | BF | @ | Philadelphia | 14-3 | Champ | 0 |
14 | – | @ | Green Bay | 11-6 | Positif | -1 |
15 | – | vs. | Cleveland | 3-14 | Négatif | 0 |
16 | STF | vs. | Green Bay | 11-6 | Positif | 0 |
17 | SNF | @ | San Francisco | 6-11 | Négatif | 2 |
18 | – | vs. | Detroit | 15-2 | DivChamp | -3 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 | 11 | 2 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 | 10 | 3 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 165-124 (0.571) | 2 |
Cumulé à domicile | 68-68 (0.500) | 17 |
Cumulé à l’extérieur | 97-56 (0.634) | 2 |
Écart domicile/extérieur | -0.134 | 24 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 20152 | 5 |
Total jours nets de repos entre les matchs | -4 | 23 |
C’est l’effet « finir dernier dans la division la plus relevée de l’histoire » conjugué à l’effet « prendre les deux North dans une saison » ; sans oublier la division du champion en titre, et oh si jamais Dallas et San Francisco sont moins blessés cela pourrait aussi faire mal. Les moments de répit sont inexistants, la bye week arrive très tôt, et le parcours hors des bases est affolant avec notamment ces cinq déplacements en sept matchs entre les Weeks 8 et 14. Bonne chance.