NFL Team Honors X : Carolina

500-Panthers

« Au vu du calendrier, finir à 6-10 avec un #9 montrant des progrès évidents serait déjà très positif » dixit Madame Soleil… les Cats n’ont pas fini loin de ce bilan, mais le plus important est d’avoir vu un jeune Quarterback rebondir après un début de carrière compliqué, et toute l’attaque avec lui. Personne ne va s’enflammer pour autant car le trajet est encore long, et surtout les craintes défensives se sont avérées plus qu’exactes, ce qui veut dire que l’organisation a encore du pain sur la planche pour retrouver une équipe compétitive. Le nouveau régime a fait, globalement, un petit pas en avant : à lui de capitaliser dessus.

À lire avec un espoir mesuré.

 

CAROLINA PANTHERS
3e NFC South ~ 5-12

 

Les prévisions de Madame Soleil 2024

 

Si le Head Coach Frank Reich n’avait pas terminé une saison 2023 catastrophique, le General Manager Scott Fitterer n’avait pas fait long feu après sa conclusion : le duo Dan Morgan – Dave Canales reprenait les rênes d’une équipe qui avait terminé avec le pire bilan de la ligue ; elle n’avait même pas pu en profiter à la draft à cause de l’échange en 2022 pour aller chercher Bryce Young. Autant dire que c’était terrible si sa sélection ne portait pas ses fruits car la franchise aurait alors perdu deux top choix de draft dans l’affaire ; pour éviter cela, Morgan s’était retroussé les manches pendant l’intersaison.

Premier mot d’ordre : éviter que Young ne finisse comme David Carr qui avait établi les record et troisième record NFL de sacks sur une saison (76 et 68) ; le #9 était allé 62 fois au sol, ce qui était déjà un record… de franchise. Pour cela, il fallait renforcer une ligne offensive, et notamment l’intérieur, qui avait connu blessures et performances alarmantes : les Guards ex-Dolphin Robert Hunt et ex-Seahawk Damien Lewis avaient été signés. Autre changement, Bradley Bozeman avait été libéré et Austin Corbett allait se resituer au Centre de l’unité : il avait été méconnaissable en 2023 dans cette rotation infernale. Si ces mouvements payaient, Young pourrait bénéficier d’une protection bien plus solide dont l’Offensive Tackle Taylor Moton était toujours le fer de lance à droite, mais le junior Ikem Ekwonu devait faire plus à gauche ; l’ajout de l’ex-Packer Yosh Nijman pouvait être intéressant.

Le Quarterback ne serait évidemment pas le seul à en tirer les bénéfices : Chuba Hubbard avait lutté pour chaque yard et Miles Sanders avait été une vraie déception. Le deuxième tour coureur Jonathon Brooks avait été pris pour le futur avec cette blessure au genou subie en novembre dernier qu’il continuait de rééduquer, alors que Rashaad Penny avait pris sa retraite. Autre volonté de l’organisation, entourer Young de cibles talentueuses : l’ex-Steeler Diontae Johnson devait occuper le poste de #1 devant un Adam Thielen remarquable et le premier tour Xavier Legette ; DJ Chark Jr. était reparti et l’ancien deuxième tour Terrace Marshall n’avait pas été conservé. Jonathan Mingo (autre deuxième tour) devait essayer de ne pas connaître le même sort, alors qu’on attendait l’émergence d’un leader chez les Tight Ends entre Tommy Tremble et Ian Thomas ; le quatrième tour Ja’Tavion Sanders avait été ajouté à la draft.

Le Coordinateur Défensif Ejiro Evero restait en place avec un effectif chamboulé ; l’escouade n’avait pas lâché beaucoup de yards mais elle avait été inefficace partout ailleurs. Le souci était que la décision principale n’allait pas dans ce sens : les Panthers avaient attendu une année de trop pour échanger le Defensive End Brian Burns et avaient probablement perdu gros en terme de capital de draft ; au lieu de choix de premier tour ils avaient récupéré un choix de deuxième tour et un choix de cinquième tour. Ainsi s’en allait la source principale de sacks dans un pass-rush qui n’en avait déjà pas assez, et pour le remplacer coexisteraient l’ex-Raven Jadeveon Clowney (sympathique en 2023), l’ex-Viking D.J. Wonnum (qui démarrait sur PUP), l’ex-Jaguar K’Lavon Chaisson (un bust)… ah non attendez, ce dernier avait été libéré. Autant dire que le nouveau riche Defensive Tackle Derrick Brown allait encore devoir faire un sacré cirque au coeur de l’unité : il avait vu arriver l’ex-Dolphin A’Shawn Robinson mais la rotation entière devait fonctionner bien mieux pour éviter de le voir jouer quasiment 90% des snaps.

Autre perte qui pouvait coûter : le perpétuellement sous-coté Linebacker Frankie Luvu s’en était allé, emmenant avec lui sa polyvalence et son activité : l’ex-Bronco Josey Jewell avait débarqué pour assister un Shaq Thompson revenant de blessure le couteau entre les dents. En parlant de l’infirmerie, le Cornerback Jaycee Horn était un vrai talent mais il fallait être sur le terrain plus souvent ; il avait manqué plus de matchs qu’il n’en avait joué depuis sa sélection en 2021. Pour autant, la couverture était loin d’être le pire secteur de l’équipe malgré le pass-rush défaillant, ce qui était encourageant ; il lui manquait juste plus de ballons volés. Chez les Cornerbacks, Shaq Griffin et Donte Jackson avaient quitté la Caroline alors que l’ex-Bill Dane Jackson était arrivé (Carolina devait avoir un arrière nommé D. Jackson c’était dans la charte du club) et Troy Hill était toujours présent devant le cinquième tour Chau Smith-Wade. Chez les Safeties, Xavier Woods rempilait après une excellente première année alors que l’ex-Ram Jordan Fuller prenait la place de Vonn Bell devant l’ex-Bengal Nick Scott ; là aussi, il fallait surveiller pour voir si les greffes prenaient bien.

Si toutes ces tractations vous avaient donné le tournis, c’était plus calme sur les équipes spéciales avec le duo Kicker Eddy Piñeiro – Punter Johnny Hekker, mais le premier devait gagner en efficacité. Raheem Blackshear allait officier sur les retours.

On ne pouvait pas targuer Dan Morgan de ne pas avoir voulu imprimer sa patte sur l’effectif, mais quand on regardait les joueurs partis et les joueurs arrivés, on se grattait parfois la tête : les additions offensives devaient aider Young, surtout au niveau de l’intérieur de la ligne offensive et des receveurs. Pour la défense, on était plus sceptique sur les ajouts : il fallait un meilleur pass-rush et plus de ballons volés, mais l’escouade n’avait pas non plus démérité et récupérait son capitaine. Personne ne misait sur Carolina, et c’était normal : cette équipe se cherchait encore, mais Young avait désormais un semblant de compétence autour de lui si les blessures ne venaient pas tout gâcher. Au vu du calendrier, finir à 6-10 avec un #9 montrant des progrès évidents serait déjà très positif.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ New Orleans L 10-47 0-1 d
2 vs. LA Chargers (1-0) L 3-26 0-2 wp
3 @ Las Vegas (1-1) W 36-22 1-2
4 vs. Cincinnati (0-3) L 24-34 1-3 w
5 @ Chicago (2-2) L 10-36 1-4 c
6 vs. Atlanta (3-2) L 20-38 1-5 d
7 @ Washington (4-2) L 7-40 1-6 cwp
8 @ Denver (4-3) L 14-28 1-7 wp
9 vs. New Orleans (2-6) W 23-22 2-7 do
10 vs. NY Giants (2-7) W 20-17 (OT) 3-7 co/TL
11 BYE
12 vs. Kansas City (9-1) L 27-30 3-8 wpo
13 vs. Tampa Bay (5-6) L 23-26 (OT) 3-9 dwpo/TL
14 @ Philadelphia (10-2) L 16-22 3-10 cwpo/L
15 vs. Dallas (5-8) L 14-30 3-11 c
16 vs. Arizona (7-7) W 36-30 (OT) 4-11 co/TL
17 @ Tampa Bay (8-7) L 14-48 4-12 dwp
18 @ Atlanta (8-8) W 44-38 (OT) 5-12 do/TL

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 5-12
Demi-saison 2-7 3-5
Quart-saison 1-4 1-3 1-3 2-2
Détail Bilans
Domicile 3-6
Extérieur 2-6
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 0-8
Équipes en playoffs (p) 0-7
Matchs à une possession (o) 4-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-0-4
Prolongations 3-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2023) 135-154 (0.467, 29e)
Calendrier réel (2024) 144-145 (0.498, 18e)
Écart entre les deux 0.031 (25e)
Écart à domicile 0.026 (25e)
Écart à extérieur 0.037 (26e)

 

Non, personne ne va s’enflammer vu ce four général contre les meilleures équipes, ce mauvais bilan dans une division faiblarde et ce nombre improbable de périodes supplémentaires qui ont été forcées par les adversaires ; et même s’il est positif que les Panthers en aient le plus souvent tiré une victoire, cela représente quand même 60% de leur total. D’aucuns pointeront aussi sur le calendrier plus facile qu’en 2023 (0.522 – 9e), même s’il a été un peu plus compliqué que prévu via notamment Washington, Philly et Kansas City. Autre point inquiétant : les 18.6 points d’écart en moyenne lors des défaites (31e) qui sont expliqués aisément par le tableau qui suit.

 

La réalité

 

Attaque Panthers Rang Adversaire Rang
Points par match 20.1 23 31.4 32
+6.2 4 +6.9 30
TDs 40 19 61 32
+17 3 +12 27
Yards par match 298.0 29 404.5 32
+32.7 8 +110.6 32
First Downs par match 17.2 32 24.5 32
-0.3 20 +6.2 32
Third Down % 36.019 26 50.224 32
+1.883 15 +12.215 32
Redzone Drive % 29.032 24 42.162 32
+7.365 8 +8.829 29
Redzone TD % 62.000 9 65.790 29
+12.000 4 +2.632 15
Big plays 55 21 65 24
+18 1 +14 26
Pass/Run ratio 1.422 22 0.949 32
-0.041 15 -0.051 20
QB/Cover Rating 82.0 28 105.4 32
+6.8 14 +16.6 29
Turnovers 22 19 17 20
+2 21 +6 4
Défense Panthers Rang Adversaire Rang
Stop % 24.404 32
-7.544 30
Pressions 181 32 175 16
-14 12 -73 3
Sacks 32 29 36 11
+5 7 -29 2
Équipes Spéciales Panthers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 84.615 17 85.714 19
+1.282 14 -10.440 5
Extra Point % 94.286 23 96.429 15
+9.286 2 +0.684 17
Punt Net Yards 42.5 11 41.4 11
-0.5 22 -0.5 12
Autres Panthers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.9 25 7.1 7
+0.8 17 +1.9 4
TOP moyen 27:13 31
-3:53 32
Extra Stat Panthers Rang Adversaire Rang
Points 2e QT Par Match 6.9 19 12.5 32
+3.0 4 +2.9 29

 

Ceci n’est pas une table de roulette à Las Vegas, c’est une table des stats défensives à Carolina : l’escouade a régulièrement explosé, et pour ajouter au désastre, elle n’a pas marqué et elle a été faiblarde pour limiter l’impact des turnovers de son attaque avec 3.5 points encaissés par turnover (27e). L’Extra Stat confirme qu’elle continue d’avoir un trou noir en deuxième quart-temps : en fait c’est même la seule défense à encaisser 10+ points en moyenne dans n’importe quel quart-temps cette saison ; elle est de loin la pire défense dans les deux dernières minutes de la première mi-temps avec 83 points dont 12 TDs. Elle a autorisé 12 drives de 80+ yards jusqu’au TD (pire marque) dont 6 de 90+ yards (29e). Le taux de 3e tentative est en partie provoqué par les 2.7 yards en moyenne autorisés sur 1e tentative (pire marque).

Ouvrez la fenêtre sur l’attaque on ne respire plus merci. En effet, il y a du mieux mais il reste du travail : par exemple, il est positif de voir les 2.4 yards gagnés en moyenne sur 1e tentative (8e) et les 0.8 yards sur 2e tentative (15e) ne sont pas mal, mais cela ne se traduit pas encore suffisamment sur 3e tentative. Les débuts de match sont bien plus encourageants via +25 points sur premier drive à 34 (16e) et le milieu de match a été sympathique, mais l’écroulement en dernière période vient aussi d’une attaque encore trop friable (4.2 points – 31e). Les 6 drives de 80+ yards jusqu’au TD (15e) dont 2 de 90+ yards (13e) sont également un bon signe.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2022 : Derrick Brown)
(2023 : Derrick Brown)

Chuba Hubbard – RB
Course 250 courses, 1195 yards (8e), 10 TDs, 8 big plays (7e), 14 BTKs
Réception 43 réceptions, 171 yards, 1 TD, 1 big play, 7 BTKs
Avancé 79.6%, 2 drops, 86.0 de Target Rating
Cumulé 293 touches, 1366 yards, 11 TDs, 9 big plays, 21 BTKs
Moyennes 4.8 yards par course
4.0 yards par réception
4.5 yards par occasion
Fumbles Off. 4 commis, 3 perdus

 

Vous allez vite comprendre le problème en 2024 en regardant les anciens récipiendaires des récompenses : la plupart est partie ou a été rapidement blessée. De fait, Chuba s’élève au rang de Most Valuable Player car il a été le point focal alors que l’offensive se cherchait un leader la majorité de la saison.

https://a.espncdn.com/photo/2024/1022/r1404371_1296x729_16-9.jpg

Il a posté ses records de carrière au sol, suivant la trace de R&R CMC en étant également actif en réception ; il ne lui manque plus que d’être un peu plus explosif dans ce secteur… et à faire attention aux fumbles.

 


(2022 : Frankie Luvu)
(2023 : Frankie Luvu)

Josey Jewell – LB
Plaquages 97, avec 51 solo, 9 manqués
Stops 37 dont 27 contre la course
Fumbles Déf. 2 récupérés
Pass-Rush 36 snaps, 6.5 pressions dont 3.5 sacks et 3 hurries
Couverture 40 ciblages, 70%, 246 yards, 2 TDs, 1 INT, 7 PDs
Cover Rating 92.3
Moyennes 6.2 yards par ciblage
8.8 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Puisque nous avons effleuré le sujet, disons-le de suite : la défense a avant tout payé les départs de Frankie Luvu et Brian Burns ainsi que les blessures très rapides de Derrick Brown et Shaq Thompson. C’est un trop gros déficit de talent pour le reste de l’escouade, et l’ex-Bronco a aussi dû passer un peu de temps à l’infirmerie, mais il a fait son maximum dans une situation qui n’était pas facile du tout : on peut ajouter qu’il s’est retrouvé à devoir aussi servir de mentor à son partenaire rookie troisième tour Trevin Wallace. En règle générale, Jewell n’est pas un nom qu’on entend souvent, ce qui est dommage parce qu’il donne satisfaction chaque saison.

 


(2022 : D’Onta Foreman & DJ Moore)
(2023 : Chuba Hubbard)

Taylor Moton – OT
Protection 538 snaps, 14 pressions dont 1 sack, 2 hits, 11 hurries
Pénalités Aucune

 

Si Hubbard a été le point focal en attaque, il n’en a pas été le seul bon joueur : Moton continue d’aligner les saisons d’excellence à droite de la ligne offensive.

https://www.wnct.com/wp-content/uploads/sites/99/2021/03/Taylor-Moton-Brandon-Todd-Carolina-Panthers-photo.jpg?w=1280

Il a dû rater trois matchs sur blessure mais pour le reste, il a été le roc sur lequel on peut toujours compter.

 


(2022 : Brian Burns)
(2023 : Derrick Brown)

Jaycee Horn – CB
Plaquages 68, avec 49 solo, 7 manqués
Stops 26 dont 15 contre la course
Pass-Rush 6 snaps, 3 pressions dont 2 sacks et 1 hurry
Couverture 77 ciblages, 53.2%, 474 yards, 6 TDs, 1 INT, 13 PDs
Cover Rating 92.7
Moyennes 6.2 yards par ciblage
11.6 yards par complétion
Pénalités 11 total, 8 acceptées, 65 yards

 

Ironie : il a fallu une pluie de blessures en défense pour que Horn fasse sa première saison complète… et vous avez la confirmation de l’état de la catastrophe s’il est le meilleur défenseur avec des stats pareilles.

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Il a quand même répondu présent plus souvent qu’il n’a craqué, il n’a pas hésité à participer contre la course et il a su faire compter ses quelques snaps dans le pass-rush. Au vu de ses performances passées dans un temps de jeu réduit, c’était peut-être une année « sans », donnons-lui le bénéfice du doute ; à lui de le prouver.

 


(2022 : Ikem Ekwonu)
(2023 : Aucun)

Jalen Coker – WR
Réception 32 réceptions, 478 yards, 2 TDs, 6 big plays, 2 BTKs
Avancé 69.6%, aucun drop, 108.8 de Target Rating
Cumulé 32 touches, 478 yards, 2 TDs, 6 big plays, 2 BTKs
Passe 100%, 19 yards
Moyennes 14.9 yards par réception
19.0 yards par passe tentée
19.0 yards par complétion

 

Le non-drafté a été la menace longue distance inattendue : il a su prendre l’opportunité qu’on lui présentait dans une attaque en manque de talent, et l’idéal serait qu’il grandisse avec Xavier Legette pour former un duo dynamique.

https://www.thecharlottepost.com/clientuploads/v51n09photos/Jalen_Coker.jpg

Dans une saison où l’indispensable Adam Thielen a passé un bon moment sur la touche, on aurait aimé en voir un peu plus du premier tour : 55 touches pour 521 yards, 58.3% de réception, 4 TDs et 7 drops ; certes il finit top team en réceptions (49), mais il est le plus faible top team en réceptions de NFL, et Thielen parvient quand même à finir top team en yards en jouant six matchs de moins (48 réceptions pour 615 yards et 5 TDs). David Moore a aussi eu un taux de réception assez bas avec 32 réceptions pour 351 yards à 56.1% et 3 TDs. Un échange aurait pu faire encore plus de bien au groupe, mais cela ne s’est pas vraiment déroulé comme prévu (nous en reparlerons plus bas).

De plus, il y a toujours un souci chez les Tight Ends : que ce soit le deuxième tour Ja’Tavion Sanders ou Tommy Tremble, c’est toujours insuffisant avec 56 réceptions pour 576 yards et 3 TDs en cumulé.

 


(2022 : Quarterback, où es-tu ?)
(2023 : David Tepper)

La défense contre la course
Stats 179.8 yards par match (pire), 5.2 yards par course (pire), 24 TDs (30e)
Explosivité 15 big plays (27e) dont 4 homeruns (21e)
Run stops 220 (18e) soit 37.2% des courses (pire)
Matchs marquants 10 matchs d’un coureur à 100+ yards (pire)

 

Sans surprise, les deux secteurs défensifs vont se répartir les mauvaises récompenses, et celui au sol est le pire des deux. La ligne défensive a été la première fautive : si A’Shawn Robinson a amené un peu d’impact avec 29 stops dont 22 run stops et 24.5 pressions dont 5.5 sacks (top team), il n’a clairement pas été suivi par les autres. Que ce soit DeShawn Williams, Shy Tuttle ou LaBryan Ray, le premier rempart a cruellement manqué son leader Derrick Brown.

Sur les côtés, Jadeveon Clowney a eu un rendement sympathique mais loin d’être délirant via 14 run stops et 43.5 pressions dont 5.5 sacks (top team) ; D.J. Wonnum a été freiné par les pépins physiques (25 pressions dont 4 sacks) et D.J. Johnson a été assez transparent (16 run stops et 0.5 pression).

Derrière tout ce petit monde, Jewell a fait ce qu’il a pu avec le rookie précité, Trevin Wallace, qui a beaucoup plaqué avec une influence limitée ; les autres Linebackers n’ont pas pu suivre le rythme.

 


(2022 : La défense contre la course)
(2023 : La couverture)

L’attaque terrestre
Stats 110.5 yards par match (18e), 4.6 yards par course (10e), 18 TDs (8e)
Explosivité 13 big plays (11e) dont aucun homerun (pire)
BTK 26 (19e) soit un toutes les 15.8 courses (13e)
Matchs marquants 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (8e)

 

Avec le Chubster pour amorcer la machine et sans vrai concurrence des autres secteurs, la récompense est évidente. Tout juste peut-on confirmer qu’il a définitivement pris la place d’un Miles Sanders encore une fois largement décevant : 79 touches pour 353 yards, 4.2 yards par occasion, 3.7 yards par course et 3 TDs.

 


(2022 : L’attaque aérienne)
(2023 : La ligne offensive)

La couverture
Stats 67.9% (26e), 224.7 yards (23e), 35 TDs (pire), 9 INTs (24e)
Moyennes 7.2 yards par passe tentée (29e)
10.6 yards par complétion (25e)
YAC 49.6% (8e)
QB Rating 105.4 (pire)
Explosivité 50 big plays (21e) dont 7 homeruns (16e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (16e)
5 matchs d’une cible à 100+ yards (12e)

 

Quand le pass-rush n’est pas suffisant devant, les arrières sont exposés : c’est pourquoi la couverture est « seulement » Worst Unit Of The Year. Elle contient à la fois le Snapmaster(tm) et le seul Defensive Ironmen(tm) de 2024, ce qui est d’autant plus remarquable que l’un est décédé depuis plusieurs années et l’autre un catcheur. Bon d’accord, restons sérieux : le premier, Michael Jackson, a joué 1308 snaps et il a rendu une copie contrastée avec 96 ciblages, 66.7%, 13.2 yards par complétion, 6 TDs, 2 INTs, 17 passes défendues (3e) et 106.5 de Cover Rating ; le deuxième, Xavier Woods, a connu des saisons plus réussies via 68.6%, 5 TDs, 3 INTs, 6 passes défendues et 102.2 de Cover Rating.

Entre Jackson, Horn et Woods cela fait déjà un bon paquet de TDs et d’INTs. Derrière, Dane Jackson a été bien trop insuffisant dans le slot (75.9%, 2 TDs, 2 passes défendues, 123.6 de Cover Rating), et ne parlons pas de Caleb Farley, Jordan Fuller, Nick Scott ou du cinquième tour Chau Smith-Wade. Le non-drafté Demani Richardson n’a pas totalement démérité (64.3%, 1 TD, 1 INT, 89.0 de Cover Rating).

 


(2022 : Austin Corbett)
(2023 : Adam Thielen)

Damien Lewis & Robert Hunt – OL
Protection 1239 snaps, 60 pressions dont 11 sacks, 10 hits, 39 hurries
Pénalités 9 total, 8 acceptées, 50 yards

 

Deux choses peuvent être vraies à la fois : les stats de protection font un peu peur, mais ce qu’on a vu sur la deuxième partie de saison donne de l’espoir pour la suite. Si on s’arrête sur les chiffres, Lewis et Hunt ont été des fours, mais c’est loin d’être le cas : ils ont mis du temps à se stabiliser alors que le lanceur changeait derrière eux, et ils n’ont pas eu la tâche facile avec le carrousel au poste de Centre entre Austin Corbett (blessé), Brady Christensen (mis sur le banc) et finalement Cade Mays ; c’est ce dernier qui a donné le plus satisfaction, mais il faudra voir sur la durée. Le renouveau offensif (et celui du Quarterback) est également causé par la montée en puissance de l’unité dont ils ont été les moteurs.

À l’opposé de Moton, Ikem Ekwonu a suivi la même trajectoire, empilant pressions (39 pressions dont 7 sacks) et mouchoirs jaunes (12 pénalités) avant de faire un pas en avant sur la fin, surtout au sol ; là aussi la franchise a besoin qu’il passe encore un palier en 2025.

 


(2022 : Baker Mayfield)
(2023 : Miles Sanders)

Diontae Johnson – WR
Course 2 courses, 6 yards
Réception 30 réceptions, 357 yards, 3 TDs, 5 big plays, 1 BTK
Avancé 51.7%, 2 drops, 52.2 de Target Rating
Cumulé 32 touches, 363 yards, 3 TDs, 5 big plays, 1 BTK
Moyennes 3.0 yards par course
11.9 yards par réception

 

L’ex-Steeler n’a pas suffisamment apporté à une attaque qui en aurait eu besoin, d’où son échange en cours d’année à Baltimore.

 


(2022 : La victoire 30-24 à Seattle en Week 14)
(2023 : La fin de la saison)

Bryce Young – QB
Passe 60.9%, 2403 yards, 15 TDs, 9 INTs, 29 sacks
QB Rating 82.2
Course 43 courses, 249 yards, 6 TDs, 3 big plays, 4 BTKs
Moyennes 6.3 yards par passe tentée
10.3 yards par complétion
5.8 yards par course
Fumbles Off. 5 commis, 2 perdus

 

Aucune des victoires ne mérite d’être tirée du lot, donc profitons-en pour innover et parler d’un joueur dans cette récompense. Après un début tellement difficile qu’il a été mis sur le banc au profit d’Andy Dalton, Young est revenu en Week 8, et il a semblé bien plus à l’aise, avec moins d’appréhension et plus de sérénité. Il a également su être présent au sol et a bénéficié d’une meilleure protection, ce qui donne espoir sur le fait qu’il ait trouvé quelques clés afin de reprendre le cours de sa carrière. Le Ginger Ninja a apporté plus de calme mais ça n’a pas vraiment duré (66.3%, 7 TDs, 6 INTs et 82.0 de QB Rating).

 


(2022 : La défaite 42-21 à Cincinnati en Week 9)
(2023 : 0-35 pour terminer)

La défaite 48-14 à Tampa Bay en Week 17. Après un match aller où les Cats avaient donné un sacré fil à retordre aux futurs champions de division, ils se sont écrabouillés en Floride histoire de ne pas oublier tout le chemin qu’il leur reste à faire.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Jacksonville 4-13 Négatif 0
2 @ Arizona 8-9 Négatif 0
3 vs. Atlanta 8-9 Négatif 0
4 @ New England 4-13 Négatif 0
5 vs. Miami 8-9 Négatif 1
6 vs. Dallas 7-10 Négatif 0
7 @ NY Jets 5-12 Négatif 0
8 vs. Buffalo 13-4 DivChamp -6
9 @ Green Bay 11-6 Positif 0
10 vs. New Orleans 5-12 Négatif 0
11 @ Atlanta 8-9 Négatif 0
12 MNF @ San Francisco 6-11 Négatif 0
13 vs. LA Rams 10-7 DivChamp -1
14 BYE
15 @ New Orleans 5-12 Négatif 7
16 vs. Tampa Bay 10-7 DivChamp -3
17 vs. Seattle 10-7 Positif -3
18 @ Tampa Bay 10-7 DivChamp 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2024 6 28
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2024 5 26
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 132-157 (0.457) 27
Cumulé à domicile 71-65 (0.522) 13
Cumulé à l’extérieur 61-92 (0.399) 29
Écart domicile/extérieur 0.123 8
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 25178 10
Total jours nets de repos entre les matchs -5 26

 

D’aucuns diraient que c’est un calendrier qui semble faussement facile avec Dallas et San Francisco criblés de blessures ou Arizona et Miami qui ne sont pas loin de l’équilibre (ce qui est vrai), mais on peut aussi rappeler que les Panthers sont dans la NFC South. Les difficultés arrivent toutes par grappes, ce qui veut dire que la franchise devra profiter des trous autour, si elle le peut.