Gameday : Wild Card Round de Dimanche
#7 Denver Broncos @ #2 Buffalo Bills
Date et Heure Française | Dimanche 12 Janvier, 19:00 |
Lieu | Highmark Stadium |
Titre | Denver, sans aucune pression |
Prévision Météo | Nuageux, < 0°C |
Les Broncos reviennent enfin en playoffs après leur titre de 2015, la plus longue disette de playoffs d’un champion sortant. Cela a mis un peu de temps avec notamment les atermoiements au sujet du successeur de Peyton Manning, mais cette fois Denver semble avoir trouvé la bonne formule. C’est donc une équipe sans aucune pression qui se présente chez des Bills qui se sont installés dans l’échelon supérieur de la ligue, mais qui courent toujours et encore derrière un retour au Super Bowl.
Stats | DEN Attaque | BUF Défense | ||
Points par match | 25.0 | 10 | 21.6 | 11 |
Yards par match | 324.6 | 19 | 341.5 | 17 |
Yards par passe tentée | 6.7 | 24 | 6.6 | 19 |
Yards par course | 4.1 | 21 | 4.5 | 19 |
Big Plays | 61 | 14 | 51 | 3 |
Third Down % | 39.565 | 13 | 43.781 | 29 |
Redzone TD % | 62.500 | 7 | 57.377 | 16 |
Turnovers | 19 | 11 | 32 | 3 |
Pressions | 118 | 1 | 275 | 20 |
Sacks | 24 | 3 | 39 | 18 |
Field Goal % | 91.177 | 6 | 80.000 | 11 |
Extra Point % | 100.000 | 1 | 97.561 | 22 |
Temps de possession | 29:54 | 19 | – | – |
Lâche-toi Bo Nix, c’est du bo-nus : le rookie lanceur a eu une saison parfois peu évidente, mais il a clairement pris confiance match après match et le futur semble brillant pour l’ex-Duck qui termine la saison régulière avec 3775 yards, 33 TDs totaux et 12 INTs.
Il faut dire qu’il y a pire que d’arriver dans une franchise avec un Head Coach spécialiste du poste et derrière probablement la meilleure ligne offensive (du moins en protection) : ce n’était pas gagné avec quelques blessures, mais les gros ont fait un magnifique travail pour laisser le rookie apprendre le métier un peu tranquillement ; c’est ce mur impressionnant que les Bills vont devoir démonter avec un pass-rush qui reste toujours un peu décevant : c’est le moment pour l’ex-Bronco Von Miller de sortir de sa boîte (6 sacks) derrière le duo Greg Rousseau – A.J. Epenesa et ses 14 sacks. Les locaux doivent mettre le doute rapidement dans la tête de Nix sinon il pourrait entrer dans un rythme dangereux pour eux.
Les receveurs peuvent également aider leur Quarterback un peu plus en limitant les drops (32 – 26e), mais on a vu que la connexion s’est améliorée tout le long de l’année : Courtland Sutton a évidemment été le #1 (1081 yards et 8 TDs) devant les jeunots Marvin Mims Jr. – spécialiste des yards après réception – et Devaughn Vele. La couverture de Buffalo ne devra pas sous-estimer ce groupe, elle qui autorise trop de réceptions en général (68.5% de complétion – 28e) et qui se rattrape surtout par les 16 INTs (5e) : Rasul Douglas notamment n’a pas plus forcément la même forme que l’année dernière malgré quelques flashs ici ou là.
Les visiteurs voudront donc passer par les airs pour progresser, mais il faudra l’appui d’un secteur du sol qui est un peu moins en forme : les Broncos ont choisi d’avoir une attaque terrestre par comité entre Javonte Williams et Jaleel McLaughlin, avec des touches de Nix et Audric Estime, mais dans l’ensemble cela reste un peu décevant avec peu d’explosivité – si on enlève le Quarterback qui part en promenade intempestive. Les Bills ont tout intérêt à maintenir cet état de fait avec Dorian Williams et Terrel Bernard en leaders du secteur.
Stats | BUF Attaque | DEN Défense | ||
Points par match | 30.9 | 2 | 18.3 | 3 |
Yards par match | 359.1 | 10 | 317.1 | 7 |
Yards par passe tentée | 7.6 | 10 | 6.2 | 3 |
Yards par course | 4.5 | 11 | 3.9 | 2 |
Big Plays | 67 | 8 | 54 | 6 |
Third Down % | 44.059 | 7 | 37.288 | 11 |
Redzone TD % | 71.642 | 2 | 46.939 | 3 |
Turnovers | 8 | 1 | 25 | 7 |
Pressions | 138 | 4 | 378 | 1 |
Sacks | 14 | 1 | 63 | 1 |
Field Goal % | 82.759 | 22 | 87.879 | 22 |
Extra Point % | 92.188 | 27 | 100.000 | 26 |
Temps de possession | 29:51 | 21 | – | – |
Le duel du match est déjà identifié : la défense de Denver va-t-elle parvenir à kryptoniter Super Josh Allen ? Le Quarterback fait certes une saison statistiquement moins incroyable que Lamar Jackson avec ses 40 TDs totaux pour 6 INTs, mais il n’a pas forcément reçu autant d’aide.
Allen a parfois couvert les manques d’une ligne offensive qui reste plutôt sympathique mais qui ne vaut pas celle d’en face, et qui va avoir un sacré challenge devant elle : Denver possède le meilleur pass-rush de la saison (pas seulement en volume mais aussi en efficacité), et cela sans une vraie star vétéran comme a pu l’être Von Miller à l’époque ; c’est grâce au développement de Nik Bonitto (13.5 sacks – 2e) et Jonathon Cooper (10.5 sacks) que les Broncos sont devenus terrifiants, avec le support de Zach Allen ou John Franklin-Myers. Tout ce petit monde sait qu’enterrer Allen serait idéal, mais qu’il faudra surtout l’empêcher de sortir de la poche pour partir en vadrouille.
Un autre renouvellement dont on n’a peut-être pas assez parlé est au niveau de la couverture : on pouvait craindre le départ de Justin Simmons, mais Patrick Surtain est toujours là, l’ex-Fin Brandon Jones est arrivé et les petits jeunes poussent comme Riley Moss ou Ja’Quan McMillian. Ils devront se méfier comme la peste de la polyvalence de Khalil Shakir qui se retrouve comme le receveur top team ou de l’explosivité du rookie Keon Coleman, sachant que Curtis Samuel et Amari Cooper représentent les vétérans qui sont venus pour dépanner.
Concernant le jeu au sol, James Cook a fait une bonne saison et il est quand même parvenu à terminer top scoreur NFL au sol avec 16 TDs, ce qui n’est pas mal avec Allen qui en prend 12 à lui tout seul ; c’est facile de l’oublier avec son Quarterback à côté, mais il peut porter la charge et faire avancer l’offensive si besoin. Le souci pour les locaux est que Denver est également solide au sol avec un front-7 qui a parfaitement su absorber la mise sur IR rapide d’Alex Singleton : Justin Strnad a joliment bouché le trou et tout le monde met la main à la pâte, aux trois niveaux de la défense, avec Cody Barton au milieu pour piloter.
Premier objectif pour Denver : ne pas prendre de TD sur le premier drive des Bills (8 – top NFL), et se préparer à un long combat ; si la défense de Denver monte en puissance au cours du match avec notamment 7.6 points encaissés en moyenne après la pause (top NFL), l’attaque de Buffalo en fait de même avec 16.6 points marqués en moyenne après la pause (top NFL aussi). Deuxième objectif : entre deux équipes qui savent protéger et voler le cuir, chaque turnover sera important, mais d’autant plus pour Denver car Buffalo est diabolique pour convertir tout ballon volé en points (128 points marqués avec 17 TDs dont 5 défensifs à 4.0 points par turnover – tops NFL).
Enfin, les plus grand dangers qui guettent les visiteurs sont leur inexpérience en playoffs et leur incapacité notoire à gagner les matchs à une possession (1-6) par rapport à leurs adversaires (5-3) ; si on peut espérer que la défense du Colorado tienne en respect l’attaque de l’état de New York, il va falloir que son offensive réussisse les actions décisives pour l’emporter, et ce n’est pas gagné.
#7 Green Bay Packers @ #2 Philadelphia Eagles
Date et Heure Française | Dimanche 12 Janvier, 22:30 |
Lieu | Lincoln Financial Field |
Titre | O começo e o fim |
Prévision Météo | Nuageux, 0-5°C |
Saison régulière | Week 1 : Philadelphia 34-29 |
Hasard de la saison régulière, les deux franchises ayant ouvert leur année au Brésil se retrouvent sur le sol américain pour savoir qui mérite de continuer à rêver. Si la victoire inaugurale a annoncé une saison relativement tranquille de Philly (malgré quelques petits mélodrames ici ou là), c’est peu dire que les Packers ne se voyaient peut-être pas là à ce moment avec la blessure de leur Quarterback ; heureusement les nouvelles ont été moins graves que prévues et Green Bay est de nouveau là en janvier, mais contrairement à 2023 la tête est pleine de doutes.
Stats | GB Attaque | PHI Défense | ||
Points par match | 27.1 | 8 | 17.8 | 2 |
Yards par match | 370.8 | 5 | 278.4 | 1 |
Yards par passe tentée | 8.2 | 4 | 5.5 | 1 |
Yards par course | 4.7 | 6 | 4.3 | 9 |
Big Plays | 73 | 4 | 41 | 1 |
Third Down % | 39.474 | 15 | 35.545 | 3 |
Redzone TD % | 59.420 | 10 | 50.000 | 5 |
Turnovers | 19 | 11 | 26 | 6 |
Pressions | 148 | 5 | 315 | 5 |
Sacks | 22 | 2 | 41 | 13 |
Field Goal % | 84.210 | 18 | 78.125 | 6 |
Extra Point % | 100.000 | 1 | 88.000 | 2 |
Temps de possession | 30:35 | 10 | – | – |
En effet, on ne louera jamais assez l’incroyable travail que Malik Wills a fait, seulement quelques jours après sa signature, pour remplacer Jordan Love pendant son absence, permettant aux Packers de l’emporter à deux reprises (et demi) contre l’AFC South pour maintenir les espoirs de playoffs en vie.
Le #10 a clairement mis du temps à se remettre de son problème de genou, et il a dû évacuer un souci au coude contracté contre les Bears, mais il sera bien de la partie derrière sa bonne ligne offensive pour tenter de trouver les solutions face à une défense de Philly qui est redevenue un monstre. Cela démarre comme toujours devant où le duel va être énorme entre Jalen Carter, Zach Tom, Josh Sweat, Elgton Jenkins, Nolan Smith, Rasheed Walker, on vous les met tous dans le même panier de crabes avec des grosses pinces qui font mal.
Néanmoins, le vrai danger pour les Packers se trouve dans une couverture qui a fait table rase de sa terrible saison 2023, menant la ligue avec 174.2 yards par match et 5.5 yards par passe tentée : les rookies Quinyon Mitchell et Cooper DeJean sont venus renforcer un groupe où Darius Slay et Reed Blankenship ont tenu la baraque ; seul le retour de C.J. Gardner-Johnson a été l’ultime boom or bust avec 8 TDs pour 6 INTs. Il y a donc beaucoup de talent disponible… ce qui manque un peu chez les visiteurs : la grave blessure de Christian Watson retire la menace longue, ce qui risque de compresser la défense et fermer les portes qu’aiment exploiter par exemple Jayden Reed ou Tucker Kraft ; le retour de Romeo Doubs fait du bien, mais un Dontayvion Wicks ou un Bo Melton vont devoir sortir de leur coquille comme l’année dernière. Entre les pénalités stupides et les mains qui tremblent, l’attaque aérienne balbutie toujours son football.
Fort heureusement le versant terrestre répond présent avec la signature bénéfique de Josh Jacobs : l’ex-Raider a retrouvé du jus dans le Wisconsin (1671 yards et 16 TDs cumulés), malaxant du défenseur à tour de jambes (35 plaquages cassés – 3e) et offrant une vraie alternative ; le front-7 mené par l’incroyable duo Zach Baun – Nakobe Dean (127 stops à eux deux !!!) a prouvé qu’il avait la qualité pour freiner n’importe qui au sol. Les locaux ont tout intérêt à forcer Love à affronter la DCA de Pennsylvanie.
Stats | PHI Attaque | GB Défense | ||
Points par match | 27.2 | 7 | 19.9 | 6 |
Yards par match | 367.2 | 8 | 314.5 | 5 |
Yards par passe tentée | 7.9 | 7 | 6.5 | 11 |
Yards par course | 4.9 | 5 | 4.0 | 3 |
Big Plays | 74 | 3 | 56 | 10 |
Third Down % | 41.702 | 10 | 37.500 | 12 |
Redzone TD % | 57.353 | 13 | 60.000 | 20 |
Turnovers | 15 | 6 | 31 | 4 |
Pressions | 172 | 14 | 278 | 16 |
Sacks | 45 | 20 | 45 | 8 |
Field Goal % | 77.778 | 26 | 85.185 | 17 |
Extra Point % | 97.917 | 9 | 97.059 | 19 |
Temps de possession | 32:22 | 1 | – | – |
On respire un grand coup, fans des Eagles : Jalen Hurts est sorti du protocole commotion et il sera bien présent pour ce premier tour de playoffs. Sans faire offense à la sensation générationnelle Tanner McKee au début rutilant, c’est bien le #1 qui va mener l’offensive derrière une ligne qui a peut-être pris ombrage de ce que nous avons dit dans le Gameday précédent sur celle de Denver ; elle reste excellente mais il est vrai que celle du Colorado a été incroyable vu les circonstances d’avoir un rookie lanceur derrière.
Cam Jurgens a parfaitement pris la suite de Jason Kelce et l’ensemble va encore poser d’énormes problèmes à un pass-rush des Packers qui n’a pas besoin de cela : si on l’a vu jaillir à plusieurs reprises cette année, l’ensemble reste bien décevant derrière Rashan Gary (7.5 sacks) ; l’échange pour Preston Smith doit pousser l’un des autres à se montrer, comme Kingsley Enagbare, Devonte Wyatt ou Lukas Van Ness qui reste trop en retrait. Il y a un vrai risque que la pression soit encore trop souvent absente sur le Quarterback adverse, même si on peut le comprendre dans ce matchup : il est plus important d’empêcher Hurts de partir en balade que de le planter dans le sol.
Green Bay avait d’ailleurs plutôt bien réussi cela en Week 1, concédant un seul vrai big play ; le souci c’est que c’était A.J. Brown face à Jaire Alexander et qu’il a fait mal aux visiteurs. Alexander ne sera pas là après une saison pourrie par les blessures, laissant Keisean Nixon et Eric Stokes comme les arrières les plus ciblés… autant dire que cela risque de faire peu face au Cyborg et DeVonta Smith et Dallas Goedert prêt à dévorer le milieu du terrain – faiblesse connue de la couverture – et Grant Calcaterra qui pousse… et ce même si Xavier McKinney a été un ajout fantastique (8 INTs et 11 passes défendues).
D’ailleurs dans l’ensemble, la défense de Green Bay a besoin que ses forces vives reviennent, comme Quay Walker ou Evan Williams : ils seront essentiels pour tenter de contenir la tornade Saquon Barkley et ses 2283 yards dont 2005 au sol et 15 TDs. S’il y a une chose positive à retenir de la saison des Packers, c’est qu’ils ont réglé leur souci historique contre la course, mais avec un zébulon comme Saquon en face, cela peut exploser à tout moment ; à l’instar d’un Derrick Henry, un seul oubli (souvent en deuxième mi-temps) et il vous retourne un match.
Les Packers ont perdu contre toutes les équipes terminant avec un meilleur bilan qu’eux, et leur seule défaite hors de la division a été… contre Philly. Les signes négatifs s’empilent, même si au moins ils semblent avoir réglé leur souci de Kicker avec Brandon McManus. Ils ne pourront pas faire leurs erreurs classiques (départ lent, pénalités, drops, décisions douteuses…) face à un adversaire aussi talentueux ; quel que soit l’endroit où on regarde, Philly est au-dessus, sauf peut-être chez le Kicker.
Vu l’efficacité des deux équipes à générer et profiter des turnovers (3.3 points par turnover pour Green Bay et 3.7 pour Philly – top 10 tous les deux) ainsi que leur propension à se baser sur un jeu au sol qui permet d’avaler l’horloge, cela sera un des vrais points d’attention de la rencontre.
#6 Washington Commanders @ #3 Tampa Bay Buccaneers
Date et Heure Française | Lundi 13 Janvier, 02:00 |
Lieu | Raymond James Stadium |
Titre | Comme on commence, on termine |
Prévision Météo | Risque de pluie |
Saison régulière | Week 1 : Tampa Bay 37-20 |
À l’instar de l’affiche précédente, Tampa Bay et Washington s’étaient rencontrés en Week 1 ; les Bucs l’avaient emporté plutôt tranquillement sur la route d’une saison de nouveau un peu cahoteuse mais couronnée d’un quatrième titre de NFC South. La vraie surprise est que les Commanders ont ensuite pris leur envol, butant principalement sur d’autres qualifiés et débaroulant en playoffs pour la première fois depuis 2005. Tampa aime recevoir en Wild Card, mais méfiance face à Dan Quinn et son rookie phénomène.
Stats | WAS Attaque | TB Défense | ||
Points par match | 28.5 | 5 | 22.6 | 16 |
Yards par match | 369.6 | 7 | 341.8 | 18 |
Yards par passe tentée | 7.5 | 12 | 6.6 | 15 |
Yards par course | 5.0 | 4 | 4.3 | 10 |
Big Plays | 61 | 14 | 63 | 23 |
Third Down % | 45.622 | 6 | 38.095 | 14 |
Redzone TD % | 63.380 | 6 | 54.386 | 14 |
Turnovers | 16 | 8 | 18 | 16 |
Pressions | 173 | 15 | 337 | 4 |
Sacks | 50 | 25 | 46 | 6 |
Field Goal % | 80.952 | 24 | 75.000 | 2 |
Extra Point % | 95.745 | 17 | 100.000 | 26 |
Temps de possession | 30:29 | 13 | – | – |
L’histoire bégaye : cette dernière qualification en date avait déjà vu Washington décrocher une Wild Card et se rendre chez le champion de NFC South, Tampa Bay ; la franchise l’avait emporté 17-10 avant de tomber à Seattle, les futurs finalistes.
Le nom a changé depuis (deux fois), et une nouvelle tête mène le show : le #2 de la draft Jayden Daniels sort d’une saison digne du titre d’Offensive Rookie Of The Year avec 69%, 3568 yards, 25 TDs, 9 INTs + 6 TDs au sol. Il montre déjà un calme dans la poche et une capacité à faire payer l’idée de le blitzer (64.2% et 12 TDs), ce qui a sûrement été noté par Todd Bowles qui adore ajouter de la pression (36.1% de blitz – 3e). Le pass-rush de Tampa vient surtout de l’intérieur avec le duo Calijah Kancey – Vita Vea (14.5 sacks à eux deux), et la faiblesse de la ligne est à gauche avec le rookie Brandon Coleman ; le duel va être fumeux au coeur de l’alignement mais c’est peut-être YaYa Diaby qui pourrait tirer son épingle du jeu et mettre en danger le jeune lanceur.
La couverture des locaux, elle, continue d’être attaquée par les blessures : Jamel Dean, Mike Edwards et Antoine Winfield sont incertains et Troy Hill va rater le match ; l’émergence de Zyon McCollum a fait du bien au secteur, mais il a clairement souffert d’une baisse de productivité à tous les niveaux. Si le danger #1 dans la capitale est identifié comme étant Terry McLaurin (1096 yards et 13 TDs), Daniels peut également se reposer sur le vétéran Zach Ertz, Olamide Zaccheaus ou Jamison Crowder ; on a toujours tendance à sous-estimer ce groupe jusqu’à ce qu’il vous file sous le nez, et les Bucs voudront éviter cela.
Les choses pourraient être un peu plus complexes pour les visiteurs à la course : Tampa continue d’être redoutable dans l’exercice avec une première ligne difficile à bouger et un Lavonte David toujours aussi impressionnant. En fait, tout va reposer sur la capacité de Daniels à pouvoir s’échapper si besoin : le Quarterback a terminé top team en yards (891) et Brian Robinson top team en TDs (8), avec Austin Ekeler en arme polyvalente. Washington sait progresser balle en main, mais on peut se demander ce que cela va donner si les locaux s’assurent que le jeunot reste dans la poche.
Stats | TB Attaque | WAS Défense | ||
Points par match | 29.5 | 4 | 23.0 | 18 |
Yards par match | 399.6 | 3 | 326.9 | 13 |
Yards par passe tentée | 7.9 | 6 | 6.5 | 12 |
Yards par course | 5.3 | 3 | 4.8 | 28 |
Big Plays | 73 | 4 | 61 | 19 |
Third Down % | 50.926 | 1 | 38.164 | 15 |
Redzone TD % | 66.667 | 4 | 60.377 | 22 |
Turnovers | 23 | 21 | 17 | 20 |
Pressions | 129 | 2 | 253 | 23 |
Sacks | 40 | 15 | 43 | 11 |
Field Goal % | 93.750 | 1 | 80.000 | 11 |
Extra Point % | 96.429 | 13 | 94.595 | 9 |
Temps de possession | 32:07 | 2 | – | – |
La NFC South a encore lutté pour donner son verdict, mais au moins il y a un petit progrès : après avoir été champions avec 8 et 9 victoires respectives les années précédentes, les Bucs ont enfin atteint le plancher des 10 victoires pour décrocher un autre titre à la dernière semaine.
S’il y a eu quelques ratés ici ou là, bien représentés dans le fait qu’il « mène » la ligue avec 16 INTs dont 13 d’une poche propre et 13 fumbles commis (mais seulement 2 perdus), Baker Mayfield a été une des forces de ce nouveau succès avec une saison rappelant pourquoi il a été top choix de draft : 71.4%, 4500 yards et 41 TDs ; bref, c’était l’expérience intégrale du Modhex. Néanmoins, il est trop dangereux d’attendre qu’il déraille de lui-même car c’est comme cela qu’on se retrouve avec 400 yards sur la tête, et sa protection est remarquable dans l’ensemble ; le pass-rush des visiteurs va devoir monter un volume qui a parfois été un peu bas ; Dante Fowler a été une excellente acquisition (10.5 sacks – top team), mais c’est révélateur que Frankie Luvu soit 2e avec 8 unités en 27 pressions.
Il va falloir que les autres se remuent un peu sinon une couverture en forme de point d’interrogation va passer son après-midi à courir derrière Mike Evans, l’émergent Cade Otton ou le remuant rookie Jalen McMillan qui a aidé à contrebalancer la blessure de Chris Godwin. Les Commies réussissent à limiter complétions (61.9% – 4e) et yards (189.5 par match – 3e), mais on ne peut s’empêcher de trouver l’ensemble un peu fragile sur les ailes avec les jeunes Mike Sainristil, Benjamin St-Juste, l’ancien premier tour Noah Igbinoghene ou un Jeremy Chinn en grande difficulté en couverture ; d’où le besoin d’aide du pass-rush.
Cependant, le vrai talon d’Achille de Washington est au sol : les stats sont affreuses – et surprenantes vu les 5.8% de plaquages manqués (2e) – alors que ce n’est plus l’attaque terrestre de Tampa des années passées. L’escargot sous Prozac a été transformé en tank tout neuf sous l’impact d’une ligne plus volontaire et de la draft de Bucky Irving : le rookie a bulldozé à hauteur de 1122 yards (1514 en cumulé) et 8 TDs pour ressusciter le secteur ; le danger est réel pour les hommes de Dan Quinn de se faire rouler dessus. Bobby Wagner et Luvu forment pourtant un sacré duo et la ligne défensive ne manque pas de talent avec Daron Payne et Jonathan Allen, mais l’ensemble a du mal à tourner efficacement.
Tampa a tendance à démarrer fort (6.9 points en moyenne dans le premier quart-temps avec 65 points sur premier drive dont 8 TDs – tops) et terminer fort (8.9 points dans le dernier quart-temps – top) en attaque, ce qui est dangereux pour Washington dont la défense encaisse de plus en plus de points au fur et à mesure des périodes ; si on combine avec le fait que la défense des Bucs, elle, ferme les vannes après la pause (7.9 points encaissés en moyenne en deuxième mi-temps – 2e), les visiteurs vont devoir faire un gros effort pour durer dans le temps.
Le plus important pour eux va être de sortir les Bucs sur 3e tentative, et évidemment de pousser Baker à commettre un ou deux turnovers ; il faudra également continuer cette belle tradition de limiter les gains après réception (91.8 YAC par match – top) face à une des attaques qui en génère le plus (143.9 YAC par match – 2e). Néanmoins, comme dit ci-dessus, c’est surtout au sol que Washington va devoir se rebiffer.