Boom Or Bust : Les choix du premier tour de la draft 2024 (3/4)
Nous continuons avec les tribulations des 32 choix du premier tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. Aujourd’hui nous regardons les picks #17 à #24.
NB1 : PD = passes défendues, BTK = plaquages cassés.
NB2 : Les snaps sont divisés en deux. Tout d’abord, le nombre total de snaps du joueur et son classement par rapport à l’équipe entière. Ensuite, le nombre de snaps du joueur dans son escouade principale, sa participation (en pourcentage du nombre maximal de snaps) et son classement dans l’escouade. Certains rookies jouant beaucoup sur équipes spéciales, les deux nombres de snaps peuvent donc différer.
NB3 : Les stats viennent d’ESPN, Pro-Football-Reference et Pro Football Focus.
17. MINNESOTA : Dallas Turner, DE, Alabama
Matchs | 16 |
Snaps | Équipe – 526 (29/66) ; Défense – 300 (26.4%, 16/31) |
Plaquages | 20, avec 12 solo, 1 manqué |
Stops | 7 dont 3 contre la course |
Pass-Rush | 136 snaps, 12 pressions dont 3 sacks, 2 hits et 7 hurries |
Couverture | 1 INT |
Pénalités | 5 total, 4 acceptées, 32 yards |
Troisième défenseur consécutif avec le pass-rusher Dallas Turner qui venait renforcer un secteur à Minnesota qui avait vu pas mal de changements.
À l’instar de celui qui a été drafté juste avant lui, il est clair que Turner ne soutient pas la comparaison avec le californien drafté plus tard (à tel point qu’il a pu voir de ses yeux en Wild Card le dégât qu’il est capable de faire). Il faut néanmoins se rappeler qu’il reste jeune, qu’il a encore besoin d’apprendre et qu’il est arrivé dans un pass-rush qui a vu deux grosses acquisitions à l’intersaison – ayant donné pleine satisfaction d’ailleurs ; le but étant justement de le laisser trouver ses marques. On a vu l’explosivité et la capacité de tourner le coin, mais il faut encore un peu de temps.
18. CINCINNATI : Amarius Mims, OL, Georgia
Matchs | 15 |
Snaps | Équipe – 889 (10/69) ; Attaque – 836 (73.5%, 7/33) |
Protection | 560 snaps, 33 pressions dont 4 sacks, 5 hits, 24 hurries |
Pénalités | 5 total, 4 acceptées, 25 yards |
Fallait-il encore prouver que les Bengals avaient besoin d’un Offensive Lineman ? Amarius Mims était le nouveau protecteur de Joe Burrow.
Il est dommage que Mims ait dû terminer la saison sur la touche, car il a progressé à vue d’oeil cette saison : les débuts n’ont pas été faciles à droite, surtout dans l’équipe qui lance le plus, mais il a fait parler de moins en moins souvent de lui (une bonne chose pour un Offensive Lineman). Il a eu son lot de pass-rushers à affronter et n’a pas été une usine à mouchoirs jaunes ; sa trajectoire est très encourageante pour la suite où il lui reste à être un peu plus efficace contre la course.
19. LA RAMS : Jared Verse, DE, Florida State
Matchs | 17 |
Snaps | Équipe – 834 (13/67) ; Défense – 834 (74.8%, 4/30) |
Plaquages | 66, avec 36 solo, 17 manqués |
Stops | 35 dont 28 contre la course |
Fumbles Déf. | 2 forcés, 2 récupérés |
Pass-Rush | 450 snaps, 74.5 pressions (4e) dont 4.5 sacks, 15 hits (6e) et 55 hurries (2e) |
Pénalités | 4 total, 3 acceptées, 35 yards |
Huit ans plus tard, les Rams renouaient avec le premier tour en choisissant un autre pass-rusher, Jared Verse.
Au moins quand les Rams choisissent dans le premier tour ils ne le font pas à moitié : Verse a eu un peu moins d’efficacité que d’autres jeunots autour de lui, mais sa progression tout au long de la saison a été notable. De plus, on peut lui pardonner car il a été un incroyable défenseur contre la course pour sa première année, top team en run stops à égalité avec Kobie Turner. On se demandait comment Los Angeles allait survivre à la perte d’Aaron Donald, et on ne remplace jamais vraiment un talent pareil, mais avec ses deux dernières drafts la cité des anges a apporté une sacrée réponse.
L’autre alien qui s’est fait remarquer est le deuxième tour Defensive Tackle Braden Fiske, grand spécialiste du pass-rush intérieur avec 50.5 pressions dont 8.5 sacks, mais il est moins actif au sol. Rajoutez les Safeties troisième tour Kamren Kinchens et non-drafté Jaylen McCullough (8 INTs à eux deux) ou le non-drafté Linebacker Omar Speights, et vous comprenez pourquoi la défense des Rams, après un temps d’adaptation, est devenue redoutable vers la fin de l’exercice.
20. PITTSBURGH : Troy Fautanu, OL, Washington
Matchs | 1 |
Snaps | Équipe – 55 (57/69) ; Attaque – 55 (4.9%, 24/33) |
Protection | 29 snaps, 2 pressions, 1 hit, 1 hurry |
Pénalités | Aucune |
Comme leurs rivaux un peu plus tôt, Pittsburgh ciblait la ligne offensive avec le choix du polyvalent Troy Fautanu.
Fautanu n’a pas pu participer au mouvement jeune dans l’unité : une rapide dislocation de la rotule a eu raison de son exercice 2024. Rendez-vous en 2025.
Ce mouvement jeune a embarqué le deuxième tour Centre Zach Frazier et le quatrième tour Guard Mason McCormick ; c’est le premier qui s’en est le mieux tiré.
Il a dû rater deux matchs, mais le reste du temps il a été un roc en protection (12 pressions dont un sack), et un vrai tractopelle au sol ; les Steelers ont clairement trouvé leur Centre du futur. McCormick était un des rares jeunes ne devant pas démarrer mais la blessure de James Daniels l’a propulsé sur le terrain, et lui aussi a été très intéressant en protection (21 pressions dont deux sacks) ; il a été bien plus à la peine au sol.
21. MIAMI : Chop Robinson, DE, Penn State
Matchs | 17 |
Snaps | Équipe – 680 (18/75) ; Défense – 565 (53.1%, 9/32) |
Plaquages | 26, avec 16 solo, 5 manqués |
Stops | 14 dont 5 contre la course |
Pass-Rush | 322 snaps, 55 pressions dont 6 sacks, 7 hits et 42 hurries |
Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 15 yards |
Miami avait des soucis de blessures chez les pass-rushers, expliquant la sélection du Nittany Lion Chop Robinson.
Demeioun « Chop » Robinson ne fera croire à personne qu’il est là pour avaler du coureur par paquet de 12 (on s’en doutait avant sa draft) et il n’a pas eu un temps de jeu monstrueux, mais le bonhomme a fait compter chaque snap ; il a été de loin le Fin le plus efficace dans le pass-rush, terminant top team en pressions avec seulement le 4e nombre de snaps. Il va être intéressant de voir si l’équipe augmente sa charge en 2025 et s’il peut maintenir cette efficacité pour franchir un nouveau palier.
On aurait adoré vous dire que le non-drafté Cornerback Storm Duck est un futur HOFer après sa première saison, mais non.
22. PHILADELPHIA : Quinyon Mitchell, DB, Toledo
Matchs | 16 |
Snaps | Équipe – 978 (4/66) ; Défense – 955 (91.2%, 1/26) |
Plaquages | 46, avec 37 solo, 3 manqués |
Stops | 8 dont 2 contre la course |
Couverture | 75 ciblages, 54.7%, 472 yards, 3 TDs, 12 PDs |
Cover Rating | 87.2 |
Moyennes | 6.3 yards par ciblage 11.5 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
Le premier arrière tombait enfin avec la draft du Cornerback Quinyon Mitchell dans une arrière-garde qui en avait besoin.
La seule critique qu’on peut émettre sur Mitchell, c’est la même que sur la totalité des Cornerbacks de Philly : il manque des INTs (chez les arrières ce sont Reed Blankenship et C.J. Gardner-Johnson qui les ont accaparées). Sinon pour le reste, pourquoi croyez-vous que la défense des Eagles soit redevenue un monstre ? Son remodelage a parfaitement fonctionné grâce en partie au premier tour mais pas seulement.
Mitchell ou Cooper DeJean, faites votre choix, les deux méritent le titre de meilleur rookie.
Aligné dans le slot, le Hawkeye a été le zébulon qu’on pouvait attendre avant sa sélection : 20 stops, 1 fumble forcé, 3 fumbles récupérés, 66.2%, 6 passes défendues, 80.1 de QB Rating. Les Eagles avaient bien besoin de renforcer l’arrière-garde, c’est réussi.
23. JACKSONVILLE : Brian Thomas Jr., WR, LSU
Matchs | 17 |
Snaps | Équipe – 821 (12/70) ; Attaque – 821 (79.5%, 5/30) |
Course | 6 courses, 48 yards |
Réception | 87 réceptions, 1282 yards (3e), 10 TDs (6e), 18 big plays (8e) |
Avancé | 65.4%, 7 drops, 106.2 de Target Rating |
Cumulé | 93 touches, 1330 yards, 10 TDs, 18 big plays |
Moyennes | 8.0 yards par course 14.7 yards par réception |
Une nouvelle arme pour Trevor Lawrence : Brian Thomas Jr. remplaçait Calvin Ridley dans l’offensive de Duval.
Thomas a terminé avec 24.4% des yards et 31.2% des TDs de l’attaque. Il a posté 2.17 fois plus de réceptions et 3.12 fois plus de yards que la deuxième cible. Il a été la seule constante offensive dans le gloubi-boulga aérien offert par les Jaguars. La très bonne nouvelle c’est que son choix a été totalement réussi ; la mauvaise c’est le reste autour de lui.
24. DETROIT : Terrion Arnold, DB, Alabama
Matchs | 16 |
Snaps | Équipe – 957 (9/80) ; Défense – 948 (86.5%, 3/42) |
Plaquages | 60, avec 47 solo, 3 manqués |
Stops | 14 dont 3 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 récupéré |
Couverture | 90 ciblages, 55.6%, 660 yards, 4 TDs, 10 PDs |
Cover Rating | 93.7 |
Moyennes | 7.3 yards par ciblage 13.2 yards par complétion |
Pénalités | 11 total, 11 acceptées (7e pire), 167 yards (pire) |
Detroit remontait de quelques places pour profiter de l’aubaine et faire venir le Cornerback Terrion Arnold dans le Michigan.
Quand vous en venez à lire des choses du genre « oui mais au moins il en fait plus que Jeff Okudah« , c’est que le rookie n’a pas encore convaincu. Plus sérieusement, il convient parfaitement à la philosophie agressive de Detroit… ce qui a également été exploité par les adversaires ; ils ont vite compris qu’ils avaient intérêt à le cibler (il a été l’arrière Lion le plus visé). Si les choses sont allées un poil mieux au fur et à mesure de la saison, il continue d’être testé et il a commis bien trop de pénalités. Il faut espérer que cet apprentissage à la dure puisse lui servir pour la suite.
Malgré cela, il reste le meilleur rookie car il est le seul avec 200+ snaps.