NFL Team Honors IX : Tampa Bay

500-Buccaneers

D’une baie à l’autre, où la médiocrité de la NFC South a encore permis aux Bucs de s’en sortir avec le titre de division au finish ; et comme Green Bay, ils ont prouvé qu’il ne fallait pas les sous-estimer pour autant en faisant tomber un des cadors de NFC East en Wild Card (même si c’était à domicile contre des Eagles avec la tête à l’envers). Cependant, on n’attendait pas forcément Tampa Bay à ce niveau, ce que le milieu de saison a rappelé : il a fallu un comeback furieux en fin d’exercice pour poster un bilan positif encourageant pour le futur.

À lire en faisant la cuisine.

 

TAMPA BAY BUCCANEERS
1er NFC South ~ 9-8 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Stat amusante qui prouvait à quel point la NFC South 2022 avait été à l’envers : le champion avait terminé avec le plus faible total de points marqués (313) et la plus mauvaise différence de points (-45) dans la division ; c’était à se demander comment les Bucs avaient fait pour terminer 4-2 dans la division et 8-4 dans la conférence… et c’était aussi la raison pour laquelle certains se disaient qu’il était difficile de tabler sur un doublé de la franchise en 2023.

Il était indéniable que Tom Brady était sur la fin et cela s’était vu à de multiples reprises pendant la saison dernière : des soucis de communication avec les offensifs jusqu’à la volonté davantage exacerbée de lâcher la balle à la vitesse de la lumière. Il était également indéniable qu’il n’avait pas totalement perdu la magie nécessaire pour arracher quelques victoires. Il fallait donc déterminer ce que la franchise avait perdu et/ou gagné avec sa retraite, et dans quelles proportions. Par exemple : son remplaçant Baker Mayfield était plus à même de laisser l’action se dérouler, quitte à voyager dans ou hors de la poche, et à permettre ainsi plus de big plays ; il était aussi plus à même de faire des boulettes. Il ne fallait pas oublier qu’après le renvoi de Byron Leftwich (qui avait fait ce qu’il avait pu), un nouveau Coordinateur Offensif était arrivé : Dave Canales avait permis de ressusciter la carrière de Geno Smith à Seattle, et il allait tenter de faire la même chose avec l’ancien #1 de la draft.

Dans ce but, il fallait enfin remettre du peps dans un jeu au sol trop longtemps oublié. Le coureur Leonard Fournette était parti, mettant les clés entre les mains de Rachaad White avec l’ex-Bronco Chase Edmonds en soutien et Ke’Shawn Vaugh comme solution polyvalente. La tâche allait être ardue, d’autant plus que la ligne offensive avait reçu une mauvaise nouvelle : après avoir refusé l’opération du genou suite à sa blessure 2022 et être revenu juste à temps pour les playoffs, le Centre Ryan Jensen avait aggravé la situation et serait indisponible a minima pour la saison… sinon pour le reste de sa carrière. Robert Hainsey avait été solide en intérim et il devait reprendre le flambeau, entouré de l’ex-Charger Matt Feiler et du deuxième tour Cody Mauch qui remplaçait Shaq Mason échangé ; Feiler permettait de décaler Luke Goedeke sur le côté à l’opposé de Tristan Wirfs, Donovan Smith n’ayant pas été conservé après une saison compliquée. Du côté du jeu aérien, Mike Evans devait bénéficier le plus du retour des big plays, Chris Godwin avait mis un an à digérer sa blessure et devait retrouver son meilleur niveau, le Tight End Cade Otton avait fait une saison rookie intéressante, et le sixième tour Trey Palmer comptait laisser son empreinte. Ce n’était pas l’armada des années passées, mais on trouvait pire.

Il était donc clair que la défense allait s’apprêter à tenir la baraque ; elle parvenait à se maintenir dans l’échelon supérieur malgré les départs, mais elle devait encore en absorber quelques-uns. Chez les gros, les Defensive Linemen Akiem Hicks et Rakeem Nunez-Roches s’en étaient allés ; sans surprise l’organisation avait pallié ces départs avec la signature de l’ex-Ram Greg Gaines et la draft du premier tour Calijah Kancey. Ils venaient s’installer aux côtés de Vita Vea avec William Gholston et le sophomore Logan Hall pour clore la rotation ; le but était surtout de solidifier un peu la défense contre la course qui avait eu quelques ratés. Le pass-rush allait récupérer Shaq Barrett, ce qui était une bonne nouvelle, mais un autre pass-rusher devait émerger et ne pas laisser Vea lui voler la vedette : Anthony Nelson et Joe Tryon-Shoyinka devaient en faire davantage ; le troisième tour Yaya Diaby était en embuscade.

La couverture continuait également de perdre des éléments : cette fois, c’était Super Mario Bros et Mike Edwards qui étaient partis vers d’autres contrées ; le non-drafté de 2021 Dee Delaney, en difficulté en 2022, tenait la corde dans le slot pour succéder à Sean Murphy-Bunting alors que l’ex-Seahawk Safety Ryan Neal, qui sortait de sa meilleure saison en carrière, allait en faire de même avec Edwards. Cela semblait donc une bonne pioche alors que Jamel Dean, Carlton Davis et Antoine Winfield Jr. repartaient pour une année de plus dans la Bay. Et au milieu de tout ce beau monde, le combo inévitable Lavonte David – Devin White servait toujours de métronome.

La franchise espérait enfin avoir réglé son problème d’équipes spéciales : le Punter Jake Camarda avait été un bon choix l’année dernière mais les couvertures étaient toujours à la traîne ; le Kicker Chase McLaughlin avait été signé pour apporter plus de sûreté. Deven Thompkins avait fini par prendre la main sur les retours de kickoff, il devait aussi la prendre sur les retours de punt.

Il y avait deux gros obstacles pour les Bucs : le nouveau duo Coordinateur Offensif – Quarterback, et le calendrier ; s’il contenait aussi l’AFC South et la NFC North, il contenait surtout des premiers de division un peu partout, ce qui voulait dire des matchs corsés pour une équipe qui, offensivement, pouvait se chercher. La bye week était très tôt, ce qui n’était pas l’idéal pour trouver le rythme (et surtout en cas de blessures par la suite). La défense devait pouvoir s’en sortir (même s’il faudrait surveiller la ligne défensive new look là aussi), mais pour combien de temps ? Tampa Bay était derrière New Orleans sur le papier.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Minnesota W 20-17 1-0 co
2 vs. Chicago (0-1) W 27-17 2-0 c
3 vs. Philadelphia (2-0) L 11-25 2-1 cwp
4 @ New Orleans (2-1) W 26-9 3-1 dw
5 BYE
6 vs. Detroit (4-1) L 6-20 3-2 cwp
7 vs. Atlanta (3-3) L 13-16 3-3 do
8 @ Buffalo (4-3) L 18-24 3-4 wpo
9 @ Houston (3-4) L 37-39 3-5 wpo/L
10 vs. Tennessee (3-5) W 20-6 4-5
11 @ San Francisco (6-3) L 14-27 4-6 cwp
12 @ Indianapolis (5-5) L 20-27 4-7 wo
13 vs. Carolina (1-10) W 21-18 5-7 do
14 @ Atlanta (6-6) W 29-25 6-7 do
15 @ Green Bay (6-7) W 34-20 7-7 cwp
16 vs. Jacksonville (8-6) W 30-12 8-7 w
17 vs. New Orleans (7-8) L 13-23 8-8 dw
18 @ Carolina (2-14) W 9-0 9-8 d
PLAYOFFS
WC vs. #5 Philadelphia (11-6) W 32-9
DR @ #3 Detroit (12-5) L 23-31

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 9-8
Demi-saison 4-5 5-3
Quart-saison 3-2 1-3 2-2 3-1
Détail Bilans
Domicile 4-4
Extérieur 5-4
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 3-7
Équipes en playoffs (p) 1-5
Matchs à une possession (o) 3-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 138-148-2 (0.483, 22e)
Calendrier réel (2023) 139-150 (0.481, 21e)
Écart entre les deux 0.002 (18e)

 

Les bilans ressemblent beaucoup à ceux de l’année dernière ; la première vraie différence se voit dans les matchs à une possession où Tampa avait été un peu plus décisif en 2022 (6-4). En contrepartie cela veut dire que la franchise a remporté 2 matchs sur 3 avec plus d’une possession d’écart en 2023 contre 1 sur 4 en 2022, ce qui rejoint un peu ce bilan en dernier quart-temps où il ne s’est pas passé grand chose. Néanmoins, on remarque que cette maîtrise supplémentaire ne s’est pas étendue à toute la rencontre avec seulement 2 victoires sans avoir été mené, comme en 2022. Également inquiétant, les Bucs ont perdu 6 matchs sans jamais mener au score (27e)… tout cela confirme bien que ce succès est fragile.

 

La réalité

 

Attaque Buccaneers Rang Adversaire Rang
Points par match 20.5 20 19.1 7
+2.1 10 -2.0 6
TDs 37 20 34 6
+5 9 -7 6
Yards par match 313.0 23 344.2 23
-33.7 24 +19.9 28
First Downs par match 17.6 25 19.8 21
-2.8 27 +1.3 25
Third Down % 41.525 10 40.889 23
+4.127 5 +4.025 27
Redzone Drive % 26.776 22 32.787 23
-3.510 17 +4.610 30
Redzone TD % 45.833 30 42.593 3
-6.167 23 -19.907 1
Big plays 62 12 68 24
+8 8 +7 27
Pass/Run ratio 1.385 18 1.562 5
-0.618 1 +0.219 6
QB/Cover Rating 94.2 10 92.0 22
+4.4 11 -0.7 18
Turnovers 18 6 26 12
-4 8 +6 7
Défense Buccaneers Rang Adversaire Rang
Stop % 35.318 12
+0.776 23
Pressions 301 17 194 12
+41 16 +27 27
Sacks 48 7 40 12
+4 18 +18 29
Équipes Spéciales Buccaneers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 93.548 6 80.556 5
+11.969 5 -8.333 6
Extra Point % 100.000 1 100.000 25
+4.000 9 0.000 14
Punt Net Yards 41.8 17 42.4 23
+0.2 17 -1.1 9
Autres Buccaneers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.9 20 5.5 22
+0.1 17 -0.2 21
TOP moyen 29:25 22
+0:04 15
Extra Stat Buccaneers Rang Adversaire Rang
Points Sur Premier Drive 18 27 36 18
-21 30 -12 8

 

L’attaque a connu un petit regain de forme mais sans plus ; et non, ni la défense (1 TD comme en 2022) ni les équipes spéciales n’ont vraiment aidé (elles ont même MOINS marqué avec -2 FGs réussis). C’est donc bien une progression de l’attaque en elle-même, même si elle a dû surpasser des débuts de match encore plus catastrophiques – comme le montre l’Extra Stat – avec notamment 2.5 points marqués en premier quart-temps (27e) ; c’est dans les deux périodes suivantes qu’elle a été plus productive. Elle doit également faire davantage pour convertir les turnovers de la défense qui a fait l’effort de voler plus de ballons sans que cela ne rapporte toujours avec 65 points consécutifs (13e) soit 2.5 par turnover (25e).

Cette dernière a glissé dans certaines catégories comme les yards, first downs, 3e tentatives ou big plays, mais elle a retrouvé son punch dans la redzone, ce qui a permis de limiter les points. Elle a également arrêté de se faire marcher dessus (ce qui avait été assez surprenant l’année dernière) en n’autorisant que 5 drives adverses de 80+ yards terminant en TD (9e) contre 11 en 2022.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Tom Brady)
(2022 : Lavonte David)

Baker Mayfield – QB
Passe 64.3%, 4044 yards (9e), 28 TDs (7e), 10 INTs, 40 sacks
QB Rating 94.6
Course 62 courses, 163 yards, 1 TD, 1 big play, 4 BTKs
Moyennes 7.1 yards par passe tentée
11.1 yards par complétion
2.6 yards par course (pire)
Fumbles Off. 8 commis, 3 perdus

 

Spoiler : Mike Evans va recevoir l’Offensive Player Of The Year ; certains argumenteraient qu’il faut inverser les deux récompenses, ce qui peut s’entendre. Cependant, Evans était déjà là l’année dernière (avec des stats similaires hormis les TDs), donc s’il y a eu rebond offensif, c’est bien le Modhex qui en est le premier responsable.

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L’ancien top choix de draft a posté sa meilleure saison en carrière et a ramené la menace du jeu long : là où Tom Brady avait atteint 7.0 air yards par passe tentée l’année dernière, Baker est monté à 8.6 air yards par passe tentée (9e), et ce avec un taux de YAC de ses cibles équivalent – autour de 51%. De plus, il a été très efficace dans les situations tendues avec 76.0 de QB Rating sous pression (10e) et 103.1 de QB Rating contre le blitz (8e).

 


(2021 : Anthony Nelson)
(2022 : Jamel Dean)

Chase McLaughlin – K
Kicking 29/31 FGs, soit 93.5% (7e), 33/33 XPs, soit 100% (top)
Scoring 120 points

 

C’est loin d’être encore parfait sur les équipes spéciales, mais McLaughlin est venu apporter une grande stabilité sur les FGs ; vous voyez ses deux ratés ? Ce sont deux blocks.

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On connaît les soucis que la franchise a eu au poste dans le passé, et il n’est pas surprenant qu’elle ait resigné le Kicker pour plusieurs années.

 


(2021 : Chris Godwin)
(2022 : Tristan Wirfs)

Mike Evans – WR
Réception 79 réceptions, 1255 yards (9e), 13 TDs (top), 20 big plays, 2 BTKs
Avancé 58.1%, 7 drops, 111.6 de Target Rating
Moyennes 15.9 yards par réception

 

Dixième saison consécutive à 1000+ yards pour le #13 qui lorgne maintenant de très près le record de Jerry Rice (11). Que dire de plus sur la seule constante dans l’offensive de Tampa Bay depuis sa draft en 2013.

 


(2021 : Antoine Winfield Jr.)
(2022 : Carlton Davis III)

Antoine Winfield Jr. – S
Plaquages 122, avec 76 solo, 7 manqués
Stops 27 dont 13 contre la course
Fumbles Déf. 6 forcés (top), 4 récupérés (top)
Pass-Rush 53 snaps, 18 pressions dont 6 sacks, 2 hits et 10 hurries
Couverture 48 ciblages, 68.8%, 471 yards, 4 TDs, 12 PDs, 3 INTs
Cover Rating 102.0
Moyennes 9.8 yards par ciblage
14.3 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Le fils de son père récupère « sa » récompense car aucun autre défenseur n’a eu son impact et sa capacité à changer le cours d’un match à lui tout seul ; en général par un de ses 7 turnovers (2e).

https://s7d2.scene7.com/is/image/TWCNews/antoine_winfield_jr_buccaneers_bucs_tampa_bay

Il a historiquement toujours un peu lâché des TDs et yards, mais cette fois il a eu du répondant ; il a été très actif par ailleurs, surtout dans le pass-rush où il termine, croyez-le ou non, 2e team en sacks. Oui c’est un problème, surtout quand vous allez voir qui termine premier. D’ailleurs, on y va de suite.

 


(2021 : Joe Tryon-Shoyinka)
(2022 : Rachaad White)

Yaya Diaby – LB
Plaquages 39, avec 25 solo, 3 manqués
Stops 27 dont 13 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 2 récupérés
Pass-Rush 280 snaps, 24.5 pressions dont 7.5 sacks, 3 hits et 14 hurries
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 10 yards

 

Diaby n’est pas premier en pressions, mais il est bien top team en sacks avec un taux de conversion incroyable de 30.6% (8e). Il a également eu un impact contre la course dans une première saison encourageante pour la suite.

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À l’image de Diaby, les Bucs ont été bons pour convertir pressions en sacks avec 16% (6e). Ironiquement, celui qui tire la moyenne vers le bas est… Shaq Barrett, le top team en pressions (48.5) avec seulement 4.5 sacks ; il a néanmoins fait une saison solide avec notamment un pick-6. L’ancien premier tour Joe Tryon-Shoyinka a été presque éclipsé par le rookie sur la fin, terminant avec 20 run stops et 26 pressions dont 5 sacks. Anthony Nelson a fait quelques piges.

À l’intérieur, Vita Vea a de nouveau fait un barnum impossible aux adversaires, compilant 30 stops dont 23 run stops, 29.5 pressions dont 5.5 sacks et 2 fumbles forcés. Logan Hall et Greg Gaines ont été plus discrets à ses côtés, alors que le premier tour Calijah Kancey a eu un début de saison perturbé par une blessure au mollet qui s’est rapidement aggravée ; quand il est revenu, il a été très difficile à contenir dans le pass-rush (34 pressions dont 4 sacks), mais il a été bien trop souvent été maîtrisé dans le jeu au sol où il n’a pas eu assez d’impact.

Et pour finir sur le front-7, il faut parler du duo du milieu, et de la défense contre la course qui a retrouvé son mojo : 95.3 yards par match (5e), 3.8 yards par course (8e), 11 TDs (8e) et 6 big plays (4e).

Si vous n’étiez pas encore au courant, Lavonte David est un sacré joueur : 70 stops (3e) dont 36 run stops, 16.5 pressions dont 4.5 sacks, 2 TDs, 5 passes défendues et 102.4 de Cover Rating ; le seul bémol c’est que même lui a lâché du lest en couverture. Devin White n’a pas été aussi mordant au sol (18 run stops) mais il a été meilleur en couverture (1 TD, 2 INTs, 6 passes défendues et 65.5 de Cover Rating).

 


(2021 : Le retour de karma)
(2022 : L’attaque terrestre)

L’attaque terrestre
Stats 88.8 yards par match (pire), 3.4 yards par course (pire), 8 TDs (28e)
Explosivité 4 big plays (31e) dont aucun homerun (pire)
BTK 21 (25e) soit un toutes les 20.9 courses (26e)
Matchs marquants 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (17e)

 

+3 TDs, -4 big plays, aucun homerun, +12 plaquages cassés, et les deux matchs à 100+ yards ont été de 100 et 102 yards. À ce niveau ce n’est plus une chèvre, c’est un Krampus.

Rachaad White s’est pourtant battu comme un beau diable, mais on ne peut pas dire que ses immenses efforts aient toujours été récompensés : 336 touches (2e) pour 1539 yards (7e), 4.5 yards par occasion, 3.6 yards par course, 9 TDs et 17 plaquages cassés. Avec un tel nombre de touches il aurait dû atteindre des hauteurs maccaffreyesques, mais il y a clairement toujours un gros souci dans le jeu au sol ; on peut au moins féliciter son travail en réception avec 91.4% (top NFL), 9.5 YAC par réception (5e) et 2 drops.

La ligne offensive porte évidemment sa part du blâme dans l’histoire, alors que pourtant elle n’a pas connu énormément de blessures : le Centre Robert Hainsey, le deuxième tour Guard Cody Mauch et le Right Tackle Luke Goedeke ont joué tous les snaps alors que le Left Tackle Tristan Wirfs n’en a raté que trois ; c’est le poste de Left Guard qui a vu Matt Feiler laisser sa place à Aaron Stinnie. La bonne nouvelle, c’est que Goedeke a bien progressé après une saison rookie difficile, à l’opposé d’un Wirfs toujours excellent ; attention néanmoins à la discipline avec 13 pénalités (3e pire marque).

La mauvaise, c’est que l’intérieur de l’unité reste un gros problème : Hainsey a définitivement remplacé Ryan Jensen qui a dû prendre sa retraite suite à sa blessure, et il n’a pas eu la même performance que la saison dernière ; Feiler a fait la même saison médiocre qu’aux Bolts en 2022 ; Stinnie a fait ce qu’il a pu en remplacement ; Mauch a énormément souffert dans tous les compartiments (48 pressions dont 7 sacks… pour un Guard).

 


(2021 : La ligne offensive)
(2022 : La couverture)

L’attaque aérienne
Stats 64.1% (18e), 224.2 yards (17e), 28 TDs (8e), 10 INTs (6e)
Moyennes 7.1 yards par passe tentée (14e)
10.5 yards par complétion (11e)
YAC 50.9% (15e)
QB Rating 94.2 (10e)
Explosivité 58 big plays (7e) dont 12 homeruns (3e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (16e)
5 matchs d’une cible à 100+ yards (17e)

 

Nous avons déjà bien parlé du sujet avec Mayfield et Evans, terminons le tour du propriétaire.

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Chris Godwin a fini top team en réceptions avec 83 pour 1024 yards et 2 TDs avec un first down de moins que le #13. Rachaad White a été la troisième cible, suivi par le Tight End Cade Otton qui a la particularité d’avoir été le Tight End le plus utilisé à la fois en snaps (1064) et en taux (96.5%) ; malheureusement pour lui, cela pointe deux choses : non seulement qu’on espère plus de lui que 47 réceptions pour 455 yards et 4 TDs, mais aussi qu’il a été une des raisons des soucis pour bloquer au sol. Trey Palmer a récupéré les miettes avec 385 yards et 3 TDs.

 


(2021 : Les équipes spéciales)
(2022 : Les équipes spéciales)

La couverture
Stats 66.1% (22e), 248.9 yards (29e), 23 TDs (17e), 13 INTs (17e)
Moyennes 6.9 yards par passe tentée (25e)
10.5 yards par complétion (24e)
YAC 51.1% (16e)
QB Rating 92.0 (22e)
Explosivité 62 big plays (30e) dont 8 homeruns (12e)
Matchs marquants 6 matchs d’un QB à 300+ yards (27e)
10 matchs d’une cible à 100+ yards (pire)

 

La seule chose que la couverture a fait de mieux qu’en 2022, c’est d’améliorer son ratio TD:INT (-1.13 à 1.8 – 17e), mais tout le reste a augmenté. Les blessures ont été une des raisons principales mais pas seulement : le duo Carlton Davis – Jamel Dean a raté 9 matchs en tout et les performances n’ont pas été au niveau des années précédentes ; Davis a posté 61.4%, 14.4 yards par complétion, 4 TDs, 2 INTs, 9 passes défendues et 96.1 de Cover Rating, alors que Dean a été encore plus en difficulté avec 66.1%, 13.1 yards par complétion, 3 TDs, 4 passes défendues et 111.0 de Cover Rating. La surprise est venue du non-drafté Christian Izien qui s’est installé dans le slot et a rendu une copie intéressante via 74.1%, 1 TD, 2 INTs, 2 passes défendues et 83.5 de Cover Rating.

Chez les Safeties, le sophomore Zyon McCollum s’est retrouvé à être le Buc le plus ciblé et il ne s’est pas laissé faire avec 59.3%, 3 TDs, 9 passes défendues et 91.1 de Cover Rating. À l’inverse, l’ex-Seahawk Ryan Neal a été totalement méconnaissable, faisant totalement oublier sa belle saison 2022, voyez plutôt : 34 ciblages, 91.2% (pire), 16.7 yards par ciblage (pire), 18.3 yards par complétion (3e pire), 5 TDs et 158.3 de Cover Rating (pire). Dee Delaney a été autant testé et bien plus efficace (48.5%, 1 TD, 2 INTs, 54.7 de Cover Rating), mais il a aussi raté 16.7% de ses tentatives de plaquages.

 


(2021 : Aucun)
(2022 : Shaq Mason)

Difficile de ne pas le donner à Baker Mayfield.

 


(2021 : Aucun)
(2022 : Kyle Rudolph)

Chase Edmonds – RB
Course 49 courses, 176 yards, 1 big play, 2 BTKs
Réception 14 réceptions, 81 yards
Avancé 82.4%, 1 drop, 86.5 de Target Rating
Cumulé 63 touches, 257 yards, 1 big play, 2 BTKs
Moyennes 3.6 yards par course
5.8 yards par réception

 

Neal ou Feiler ont certes été des déceptions, mais Edmonds était censé venir pour revigorer le jeu au sol aux côtés de White. Résultat : le sophomore a monopolisé le cuir et l’ex-Card a été invisible.

 


(2021 : La victoire 33-27 contre Buffalo en Week 14)
(2022 : La victoire 21-16 contre Seattle en Week 10)

Le Wild Card. Les victoires contre Green Bay et Jacksonville ont été sympathiques pour remettre l’équipe dans la course aux playoffs (et Baker a été le premier Quarterback visiteur avec un QB Rating parfait à Lambeau !), mais même avec des Eagles en marche arrière, qui pouvait imaginer une telle domination ? C’est le rappel que, quand cette équipe a la tête à l’endroit, elle peut se battre avec les meilleures. Le souci c’est qu’elle ne l’a pas toujours eue, comme par exemple…

 


(2021 : LA et NO)
(2022 : La défaite 21-3 à Carolina en Week 7)

La défaite 27-20 à Indianapolis en Week 12. La série après la bye week a fait mal à la tête mais rien n’était encore fait ; cette défaite à Indy a été plus dure à avaler en plaçant l’équipe à 4-7 avec le calendrier qui arrivait derrière (pas Carolina mais Atlanta, Green Bay et Jacksonville).

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Washington 4-13 Négatif 0
2 @ Detroit 12-5 DivChamp 0
3 vs. Denver 8-9 Négatif 0
4 vs. Philadelphia 11-6 Positif 0
5 TNF @ Atlanta 7-10 Négatif 0
6 @ New Orleans 9-8 Positif 4
7 MNF vs. Baltimore 13-4 DivChamp 0
8 vs. Atlanta 7-10 Négatif -1
9 MNF @ Kansas City 11-6 Champ 0
10 vs. San Francisco 12-5 DivChamp -8
11 BYE
12 @ NY Giants 6-11 Négatif 0
13 @ Carolina 2-15 Négatif 0
14 vs. Las Vegas 8-9 Négatif -2
15 @ LA Chargers 5-12 Négatif 0
16 SNF @ Dallas 12-5 DivChamp 0
17 vs. Carolina 2-15 Négatif 0
18 vs. New Orleans 9-8 Positif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 8 28
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 6 27
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 138-151 (0.478) 27
Cumulé à domicile 74-79 (0.484) 19
Cumulé à l’extérieur 64-72 (0.471) 24
Écart domicile/extérieur 0.013 14
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 12104 16
Total jours nets de repos entre les matchs -7 25

 

Les Bucs vont rencontrer l’ensemble des finales de conférence 2023, avec les deux vainqueurs coup sur coup juste avant la bye week. La suite est un peu plus tranquille… encore qu’on parle de la NFC South où rien n’est jamais simple, donc même si Tampa atteint la semaine de repos avec un bilan autour de l’équilibre, tout sera encore jouable.